Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-07-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 26 juillet 1920 26 juillet 1920
Description : 1920/07/26 (T15,N1508). 1920/07/26 (T15,N1508).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62385155
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
M MINISTÈRES
M!!!
DES
Af FÂIHES ÉTRANGÈRES
ET DE LA GUERRE
* N" 1508 1
N° 1508 1
Lundi 26 Juillet 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimes en italique, qui sont des
resumès. il est donne ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
ALLEMANDE. — La Légation de
France à Munich (Frankfurter Zei-
, tnng).- Une frontière russo-allemande
(Hamburger Fremdenblatt).
PnEsSE AMÉRICAINE. — Les Japonais en Si-
-«érie (Chicago Daily News). — Les
Israélites américains et l'Etat juif (New
1or h Times). i
PRESSE ANGLAISE. — L'offre magyare à la
Pologne (Daily Telegraph). — Autriche
et Russie (Daily Herald).
Pm:SSE ITALIENNE. — Le discours du comte
Sforza, ministre des Affaires étrangè-
res, à la Chambre des députés, le 21
Juillet, sur des travaux de la Confé-
rence de Spa (Corriere della Sera).
--
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
LA CONFÉRENCE DE SPA
CI DISCOURS DU COMTE SFORZA, A LA
ctdAMBRE ITALIENNE, LE 21 JUILLET. — Répon-
S aux questions de MM. Salvemini, Mo-
t le comte Sforza, ministre des Af-
îai es étrangères, déclare que puisque M.
Millerand a déjà informé le Parlement fran-
çai 's des résultats de la Conférence de Spa
Ta/lue M. Lloyd George doit, à ce qu'il pa-
Tait en informer, ce jour même, la Chambre
êi; ''0mmunesi le Parlement italien doit en
être mis au courant, non par les comptes
feni Us de ce qui a été dit dans des assem-
T étrangères, mais par la voix du mi-
L nustre italien des Affaires étrangères.
i t.i « Je diviserai mon discours en deux par-
« 1| rip?' Je Parlerai d'abord des résultats maté-
obtenus par nous, et ensuite de la
re r ee générale et politique de la Confé-
les ?e Spa. Selon le système adopté dans
les traités de paix avec l'Allemagne, l'Autri-
ch et la Hongrie, l'Italie est admise, com-
ci: les auLres puissances alliées et asso-
do es, à demander qu'on l'indemnise des
itaTrnages subis par l'Etat ou les citoyens
qu Jens, du fait de la guerre, bien entendu
qu Il s'agit de dommages rentrant dans
les cat{!gories spéciales désignées comme
de scephbles d'indemnités par la section 1
la Partie de ces traités relative aux ré-
rations * Mais d'après l'interprétation qui
a r>na^u au sujet de l'article 232 du Traité
de v ersallles, l'Italie n'aurait pu participer
cli,, Réparations à la charge de l'Allemagne
que dans une mesure limitée aux domma-
ges f/s pendant la période où l'Allemagne
et ltali.e ont été en guerre, période de deux
ces rnolns longue que celle où les puissan-
ce es firent la guerre à l'Allemagne,
le 'elles entrèrent en campagne en 1914.
de s remarquer ici que cette limitation
2a2 Jlrée figure textuellement dans l'article
<~ 11 Traité. C'est en vain que nos délé-
gués s'y opposèrent à Paris lorsque ce traité
fut rédigé.
L'INDEMNITÉ A L'ITALIE. — Aux termes du
traité de paix avec la Bulgarie, l'Italie a le
droit de participer avec les autres puissan-
ces alliées et associées à la répartition de
l'indemnité fixe de deux milliards 250 mil-
lions de francs or, mise à la charge de la
Bulgarie. L'application du traité de paix
supposait que l'organisme interallié insti-
tué à cet effet, c'est-à-dire la Commission
des Réparations, devait évaluer, par rap-
port à chaque puissance lésée en particulier
le montant des dommages dont nous avons
parlé, et calculer en outre la quote-part,
pour laquelle l'Italie aurait pu aussi faire
valoir ses droits contre l'Allemagne. Le but
des accords établis à Spa par les Alliés, a
été d'éviter ce travail d'évaluation, néces-
sairement long, onéreux et difficile, et de le
remplacer par l'acceptation - réciproque de
pourcentages déterminés. Naturellement ce
calcul a été lait, dans la mesure du possi-
ble, en tenant compte des demandes déjà
sommairement formulées par chaque puis-
sance et de sa situation vis-à-vis des diffé-
rents Etats ennemis.
La conclusion à laquelle on est arrivé
semblera avantageuse pour nous, si l'on
songe que j'ai repris les négociations mêmes
qui avaient eu lieu au moment de la signa-
ture du traité de Versailles, époque à la-
quelle Wilson avait jugé que nous avions
droit à 7 ~! Wilson avait énoncé ce chif-
fre d'après des enquêtes hâtives qu'il avait
fait faire dans différents pays. C'était un
jugement unilatéral ; mais étant donnée
l'importance de l'homme, il aurait été utile
de combattre cette erreur sur-le-champ. On
n'en fit rien, et ces 7 ~! devinrent pour
ainsi dire une chose définitive pour les
alliés. Par suite des pressions exercées par
moi, à Boulogne d'abord, puis à Bruxelles
et à Spa — et ici il m'est agréable d'expri-
mer ma reconnaissance de la collaboration
très efficace que m'a prêtée M. Bertolini —
la France et l'Angleterre diminuèrent un
peu leurs prétentions. De notre côté, il me
sembla non seulement utile au point de
vue de l'esprit de conciliation qu'il faut ap-
porter dans une négociation entre des in-
térêts divergents et contraires, mais aussi
utile en soi, comme étant plus directement,
et plus sûrement avantageux pour nous,
d'adopter le critérium suivant : Nous con-
tenter, pour l'indemnité allemande, de ce
que Millerand, entrant dans mon ordre
d'idées; définit une « part honorable », et
trouver des compensations solides et peut-
être plus sûres dans d'autres indemnités
et dans d'autres domaines.
Naturellement les négociations ne furent
rien moins qua faciles : tout avantage con-
quis par les Italiens faisait disparaître un
bénéfice que quelque autre allié espérait réa-
liser. Mais, dians l'ensemble, je ne puis
que constater la bonne volonté que je ren-
contrai chez les délégations britannique et
française lorsque je portai la question sur
le terrain politique et moral. A présent, on
connait les chiffres : 1° 10 des indem- i
nités allemandes ; 2° 25 des indemnités J
autrichiennes, hongroises et bulgares, cal-
culés ainsi : sur la moitié de ces indemnités
tous les Etats vainqueurs ont droit à la
même proportion que sur l'indemnité alle-
mande ; pour L'autre moitié l'Italie seule a
quatre dixièmes, et les autres puissances
qui souffrirent le plus de la guerre austro-hon-
groise, ont les six dixièmes restants. Je sup-
pose — et je le comprends — que vous
éprouviez un certain scepticisme au sujet
de 'l'indemnité autrichienne ; seulement il
faut remarquer que les pourcentages éta-
blis ne comprennent pas seulement l'ar-
gent mais aussi les paiements en nature,
en biens d'Etat, navires, etc. Les biens do-
maniaux autrichiens seuls atteignent, je
crois, une douzaine de milliards. Ces biens
sont situés en grande partie en Tchéco-slo-
vaquie et en Roumanie. Les Etats qui les
possèdent doivent émettre une somme cor-
respondant en bons, qui sont de l'or, et que
l'on se partagera.
LES LIVRAISONS DE MATÉRIEL. — J'en ar-
rive à présent aux autres avantages obtenus
par nous. Selon les traités de paix, les
frais d'occupation militaire des territoires
jadis ennemis doivent être remboursés aux
Etats respectifs qui les ont supportés. Et le
crédit relatif à ces frais jouit d'un droit de
priorité même sur le paiement des répara-
tions (articles 248 et 251 du traité-de Ver-
sailles; articles 197 et 200 du traité de Saint-
Germain ; articles 180 et 193 du traité de
Trianon ; articles 132 et 135 du traité de
Neuilly). D'autre part, les trois premiers
traités, qui se rapportent à l'Allemagne, à
l'Autriche et à la Hongrie, tout en ne fixant
point d'indemnités, décident que la Commis-
sion devra avoir achevé ses travaux déva-
luation le 1er mai 1921 et que les paiements
périodiques qui seront réglés par la Com-
mission partiront de cette date. Enfin les
trois traités contiennent toute une série de
règlements concernant des livraisons du
matériel, dont l'exécution, de la part des
Etats naguère nos ennemis, devra être ter-
minée ou en cours d'exécution le 1er mai
1921. Ainsi, par exemple, l'Allemagne com-
mença. ne fût ce que dans une faible me-
sure, à partir de 1919, les livraisons de
charbon. Les navires de commerce alle-
mands et austro-hongrois sont depuis long-
temps entre lesi mains des puissances al-
liées. qui se les partageront bientôt. L'Alle-
magne a déjà donné aussi un commence-
ment d'exécution à la livraison de matières
colorantes et de produits pharmaceutiques,
chimiques. Or, l'on peut supposer que, le
1er mai 1921, l'Italie aura perçu, par l'effet de sa
participation à la répartition des livraisons
en nature, une quote-part qui dépassera la
valeur de son crédit pour frais d'occupation
des territoires naguère ennemis, crédits
beaucoup moindres que le crédit correspon-
dant des autres puissances, que l'on péut
évaluer à 10 milliards de francs, ou environ
3 milliards de marks en or, au 30 juin. Par
contre il est possible que les autres puis-
sances ne soient pas arrivées, à la date sus-
dite. à se couvrir du crédit des frais d'occu-
pation par la valeur des livraisons en na-
ture dont elles auront bénéficié. Dans cette
hypothèse, étant donnée la priorité des
M!!!
DES
Af FÂIHES ÉTRANGÈRES
ET DE LA GUERRE
* N" 1508 1
N° 1508 1
Lundi 26 Juillet 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimes en italique, qui sont des
resumès. il est donne ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
ALLEMANDE. — La Légation de
France à Munich (Frankfurter Zei-
, tnng).- Une frontière russo-allemande
(Hamburger Fremdenblatt).
PnEsSE AMÉRICAINE. — Les Japonais en Si-
-«érie (Chicago Daily News). — Les
Israélites américains et l'Etat juif (New
1or h Times). i
PRESSE ANGLAISE. — L'offre magyare à la
Pologne (Daily Telegraph). — Autriche
et Russie (Daily Herald).
Pm:SSE ITALIENNE. — Le discours du comte
Sforza, ministre des Affaires étrangè-
res, à la Chambre des députés, le 21
Juillet, sur des travaux de la Confé-
rence de Spa (Corriere della Sera).
--
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
LA CONFÉRENCE DE SPA
CI DISCOURS DU COMTE SFORZA, A LA
ctdAMBRE ITALIENNE, LE 21 JUILLET. — Répon-
S aux questions de MM. Salvemini, Mo-
t le comte Sforza, ministre des Af-
îai es étrangères, déclare que puisque M.
Millerand a déjà informé le Parlement fran-
çai 's des résultats de la Conférence de Spa
Ta/lue M. Lloyd George doit, à ce qu'il pa-
Tait en informer, ce jour même, la Chambre
êi; ''0mmunesi le Parlement italien doit en
être mis au courant, non par les comptes
feni Us de ce qui a été dit dans des assem-
T étrangères, mais par la voix du mi-
L nustre italien des Affaires étrangères.
i t.i « Je diviserai mon discours en deux par-
« 1| rip?' Je Parlerai d'abord des résultats maté-
obtenus par nous, et ensuite de la
re r ee générale et politique de la Confé-
les ?e Spa. Selon le système adopté dans
les traités de paix avec l'Allemagne, l'Autri-
ch et la Hongrie, l'Italie est admise, com-
ci: les auLres puissances alliées et asso-
do es, à demander qu'on l'indemnise des
itaTrnages subis par l'Etat ou les citoyens
qu Jens, du fait de la guerre, bien entendu
qu Il s'agit de dommages rentrant dans
les cat{!gories spéciales désignées comme
de scephbles d'indemnités par la section 1
la Partie de ces traités relative aux ré-
rations * Mais d'après l'interprétation qui
a r>na^u au sujet de l'article 232 du Traité
de v ersallles, l'Italie n'aurait pu participer
cli,, Réparations à la charge de l'Allemagne
que dans une mesure limitée aux domma-
ges f/s pendant la période où l'Allemagne
et ltali.e ont été en guerre, période de deux
ces rnolns longue que celle où les puissan-
ce es firent la guerre à l'Allemagne,
le 'elles entrèrent en campagne en 1914.
de s remarquer ici que cette limitation
2a2 Jlrée figure textuellement dans l'article
<~ 11 Traité. C'est en vain que nos délé-
gués s'y opposèrent à Paris lorsque ce traité
fut rédigé.
L'INDEMNITÉ A L'ITALIE. — Aux termes du
traité de paix avec la Bulgarie, l'Italie a le
droit de participer avec les autres puissan-
ces alliées et associées à la répartition de
l'indemnité fixe de deux milliards 250 mil-
lions de francs or, mise à la charge de la
Bulgarie. L'application du traité de paix
supposait que l'organisme interallié insti-
tué à cet effet, c'est-à-dire la Commission
des Réparations, devait évaluer, par rap-
port à chaque puissance lésée en particulier
le montant des dommages dont nous avons
parlé, et calculer en outre la quote-part,
pour laquelle l'Italie aurait pu aussi faire
valoir ses droits contre l'Allemagne. Le but
des accords établis à Spa par les Alliés, a
été d'éviter ce travail d'évaluation, néces-
sairement long, onéreux et difficile, et de le
remplacer par l'acceptation - réciproque de
pourcentages déterminés. Naturellement ce
calcul a été lait, dans la mesure du possi-
ble, en tenant compte des demandes déjà
sommairement formulées par chaque puis-
sance et de sa situation vis-à-vis des diffé-
rents Etats ennemis.
La conclusion à laquelle on est arrivé
semblera avantageuse pour nous, si l'on
songe que j'ai repris les négociations mêmes
qui avaient eu lieu au moment de la signa-
ture du traité de Versailles, époque à la-
quelle Wilson avait jugé que nous avions
droit à 7 ~! Wilson avait énoncé ce chif-
fre d'après des enquêtes hâtives qu'il avait
fait faire dans différents pays. C'était un
jugement unilatéral ; mais étant donnée
l'importance de l'homme, il aurait été utile
de combattre cette erreur sur-le-champ. On
n'en fit rien, et ces 7 ~! devinrent pour
ainsi dire une chose définitive pour les
alliés. Par suite des pressions exercées par
moi, à Boulogne d'abord, puis à Bruxelles
et à Spa — et ici il m'est agréable d'expri-
mer ma reconnaissance de la collaboration
très efficace que m'a prêtée M. Bertolini —
la France et l'Angleterre diminuèrent un
peu leurs prétentions. De notre côté, il me
sembla non seulement utile au point de
vue de l'esprit de conciliation qu'il faut ap-
porter dans une négociation entre des in-
térêts divergents et contraires, mais aussi
utile en soi, comme étant plus directement,
et plus sûrement avantageux pour nous,
d'adopter le critérium suivant : Nous con-
tenter, pour l'indemnité allemande, de ce
que Millerand, entrant dans mon ordre
d'idées; définit une « part honorable », et
trouver des compensations solides et peut-
être plus sûres dans d'autres indemnités
et dans d'autres domaines.
Naturellement les négociations ne furent
rien moins qua faciles : tout avantage con-
quis par les Italiens faisait disparaître un
bénéfice que quelque autre allié espérait réa-
liser. Mais, dians l'ensemble, je ne puis
que constater la bonne volonté que je ren-
contrai chez les délégations britannique et
française lorsque je portai la question sur
le terrain politique et moral. A présent, on
connait les chiffres : 1° 10 des indem- i
nités allemandes ; 2° 25 des indemnités J
autrichiennes, hongroises et bulgares, cal-
culés ainsi : sur la moitié de ces indemnités
tous les Etats vainqueurs ont droit à la
même proportion que sur l'indemnité alle-
mande ; pour L'autre moitié l'Italie seule a
quatre dixièmes, et les autres puissances
qui souffrirent le plus de la guerre austro-hon-
groise, ont les six dixièmes restants. Je sup-
pose — et je le comprends — que vous
éprouviez un certain scepticisme au sujet
de 'l'indemnité autrichienne ; seulement il
faut remarquer que les pourcentages éta-
blis ne comprennent pas seulement l'ar-
gent mais aussi les paiements en nature,
en biens d'Etat, navires, etc. Les biens do-
maniaux autrichiens seuls atteignent, je
crois, une douzaine de milliards. Ces biens
sont situés en grande partie en Tchéco-slo-
vaquie et en Roumanie. Les Etats qui les
possèdent doivent émettre une somme cor-
respondant en bons, qui sont de l'or, et que
l'on se partagera.
LES LIVRAISONS DE MATÉRIEL. — J'en ar-
rive à présent aux autres avantages obtenus
par nous. Selon les traités de paix, les
frais d'occupation militaire des territoires
jadis ennemis doivent être remboursés aux
Etats respectifs qui les ont supportés. Et le
crédit relatif à ces frais jouit d'un droit de
priorité même sur le paiement des répara-
tions (articles 248 et 251 du traité-de Ver-
sailles; articles 197 et 200 du traité de Saint-
Germain ; articles 180 et 193 du traité de
Trianon ; articles 132 et 135 du traité de
Neuilly). D'autre part, les trois premiers
traités, qui se rapportent à l'Allemagne, à
l'Autriche et à la Hongrie, tout en ne fixant
point d'indemnités, décident que la Commis-
sion devra avoir achevé ses travaux déva-
luation le 1er mai 1921 et que les paiements
périodiques qui seront réglés par la Com-
mission partiront de cette date. Enfin les
trois traités contiennent toute une série de
règlements concernant des livraisons du
matériel, dont l'exécution, de la part des
Etats naguère nos ennemis, devra être ter-
minée ou en cours d'exécution le 1er mai
1921. Ainsi, par exemple, l'Allemagne com-
mença. ne fût ce que dans une faible me-
sure, à partir de 1919, les livraisons de
charbon. Les navires de commerce alle-
mands et austro-hongrois sont depuis long-
temps entre lesi mains des puissances al-
liées. qui se les partageront bientôt. L'Alle-
magne a déjà donné aussi un commence-
ment d'exécution à la livraison de matières
colorantes et de produits pharmaceutiques,
chimiques. Or, l'on peut supposer que, le
1er mai 1921, l'Italie aura perçu, par l'effet de sa
participation à la répartition des livraisons
en nature, une quote-part qui dépassera la
valeur de son crédit pour frais d'occupation
des territoires naguère ennemis, crédits
beaucoup moindres que le crédit correspon-
dant des autres puissances, que l'on péut
évaluer à 10 milliards de francs, ou environ
3 milliards de marks en or, au 30 juin. Par
contre il est possible que les autres puis-
sances ne soient pas arrivées, à la date sus-
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