Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-07-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 23 juillet 1920 23 juillet 1920
Description : 1920/07/23 (T15,N1506). 1920/07/23 (T15,N1506).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6238513b
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MIN(STfnES
e s
VÎ'!pS ETRANGERES
E1 {) ELA GUERRE
N° 1506
Vendredi 23 Juillet 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donne ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. - L'avance des Bolche-
vil
viks en Pologne (Frankfurter .Zeitung).
'ie- pmx l'usso-italienne (Muench-
tiQn Uest& Nachrichten). — La situa-
tion m'inistériellp après la Conférence
de Spa (Frankfurter Zeitung) ; une dé-
chp Ç-a (Frankfurter Zeitung) ; une dé-
claration du Dr Simoii-is (Koelnische
grél AMÉRICAINE. - La population des
grandes villes américaines : la pros-
périté de Détroit (Chicago Daily News,
et l rllng. Post). — Le parti républicain
et le traIté de Versailles (New York Ti-
ft/po'• ~t « La flétrissure du Wisconsin »
san s mgton Post), — La « Non Parti-
San T ^Gague » (Evening Post). — La loi
sur la marine marchande (Evening
post).
l'tu ANGLAISE. - La réponse des Soviets
v gouvernement britannique (Daily
— le discours de M. Lloyd
GLorcre à la Chambre des Communes,
le 2,bJ. uillet (Dailil Telegrtli)ll,, lIor~îing
Pasl juillet (Daitu Telegraph, M<>rning
P 0 Baily Chronicle, Daily News,
Xln nc^les^er Guardian; Daily Herald).
V$ ITALI,ENNE.- Le cabinet Giolitti et
PI\£s Gestion adriatique (Stampa).
^Ss YOT:G°SLAVE. La paix avec la Bul-
le (Politika).
——————~—————————-—'
POLITIQUE GENERALE
l ET DIPLOMATIE
ttLA POLITIQUE ITALIENNE
NSîJMNET GIOLITTI ET LA QUES-
l Pat] RlATIQUE — * L'on recommence
h f chez nous de la Yougoslavie et
1(11- Possibilité d'un conflit armé avec
TProp0s des. événements de Spalato
de rieste et de quelques incidents sur
Iistice (car l'Italie, grâce aux
~Igré la victoire, les traités de paix
A.érences, a encore une ligne d'ar-
LV-!- Devant une telle possibilité, deux
1? Unif vent la voix chez nous et préten-
enseigner le moyen infaillible de
ttWû st, d'une part, des nationalistes
'11' Un de leur geste d'une simplicité
)r'~ fraudeur épiques, proclament que
, evant la Yougoslavie, représente
rerq t doeur en face du vaincu, et qu'il
C%e ? 'd'une sommation italienne pour
Mljï' Cv ?ll'Cs choses en place et pour en
£ 1 d allltre part, les yougoslavo-
iNlitf artilsans de la « politique des
1Vp^s qui invitent impérieusement
rurnbiteh de bi en vouloir repren-
N tlzo ete len de Pallanza au sujet de
~~-~ Frioul oriental, entretien qui
Nt> ri;u Manquer, étant donnée la fra-
ÎSM^W e^e des deux peuples faits
e, , et ndre, d'amener certainement un
~- et Irlêrne île meilleur accord possi-
Ces deux écoles opposées de médecine
nous font, s'il faut parler franchement, une
légère impression de charlatanisme. Qu'est-
ce que les nationalistes racontent donc, en
parlant d'une Italie siégeant, dans les Con-
seils de l'Entente, sur le trône des vain-
queurs, en face d'une Yougoslavie proster-
née ? Pour l'Entente, c'est-à-dire pour la
France et l'Angleterre, la Yougoslavie, est
avant tout la Serbie, c'est-à-dire l'alliée de
la première heure, pour laquelle elles entrè-
rent en guerre et qui leur est bien plus
chère que l'Italie. Mais les Croates et les
Slovènes, avant la fin de la guerre, avaient
eux aussi été proclamés alliés de l'Entente,
et cela à Rome même, en ce fameux Con-
grès des nationalités opprimées par l'Au-
triche-Hongrie d'où sortit le « Traité de
Rome », à la conclusion du quel on vit par-
ticiper officiellement et sans aucune ré-
serve, les nationalistes italiens qui aujour-
d'hui se fiant à la faculté d'oubli du public,
le déplorent effrontément en proclamant
traîtres les responsables de ce traité.
Et que veulent dire les autres en nous
parlant d'une Yougoslavie naturellement
amie de l'Italie, solidaire avec elle contre
l'impérialisme allemand, et prête par con-
séquent à s'entendre avec nous pour la
question adriatique ?
En ce qui nous concerne, la Yougoslavie
est purement et simplement l'héritière de
l'Autriche avec cette circonstance aggra-
vante que l'Autriche-Hongrie, grand Etat
dualiste, contenant plusieurs nationalités
et ayant quatre frontières, suivait nécessai-
rement une politique assez compliquée, où
l'opposition à l'Italie ne représentait qu'un
seul élément, non le plus important, et qui
se trouvait d'ailleurs largement contreba-
lancée par d'autres en notre faveur. C'est
précisément pour cela que l'Etat autrichien,
nonobstant les pressions exercées sur lui
par des groupes politiques influents, et les
conseils de chefs militaires, s'était toujours
abstenu de se brouiller avec nous. Mais,
tout au contraire, la Yougoslavie considère
l'Italie comme son principal ennemi ; elle
possède du côté de l'Italie sa frontière la
plus étendue et la plus importante, ainsi
que ses plus grands points de froissement :
et c'est contre nous qu'elle concentre la
plus grande somme de passion nationale
réunissant par l'aversion envers l'Italie, et
par le programme antiitalien, les graves
divergences des trois peuples qui la com-
posent.
La Yougoslavie, quoiqu'elle soit plus sys-
tématiquement et plus- fortement antiita-
lienne, est plus faible que l'Autriche-Hon-
grie — beaucoup, plus même.. Mais c'est le
fait le plus grave, elle n'est point seule,
elle est forte de toutes les sympathies an-
glaises, et surtout françaises, même si l'on
fait abstraction de la Tchéco-Slovaquie qui
n'est point négligeable et de la politique
future de la Russie en voie de reconstitu-
tion impériale. La France et l'Angleterre
furent, dès le début, contre l'Allemagne,
leur ennemie, et l'Italie leur alliée, à la
fois austrophiles et yougoslavophiles ; elles
avaient deux flèches à leur arc, et se te-
naient prêtes, au moment opportun, à les
tirer toutes les deux, ou à tirer seulement
celle dont la pointe resterait le plus acérée.
Il n'y a rien de plus grotesque (nous l'avons
déjà démontré), que l'illusion des yougo-
slavophiles italiens, qui croyaient combattre
l'austrophilie de l'Entente occidentale au
moyen de la « politique des nationalités »
sans s'apercevoir qu'ils fournissaient ainsi
une arme nouvelle à cette politique anti-
italienne de l'Entente.
Aujourd'hui, ce résultat saute aux yeux.
L'Italie a beau répéter, devant l'arrogance
yougo-slave et la complicité franco-anglaise,
qu'elle a eu 500.000 morts, tués en grande
partie par les Yougoslaves, et qu'elle a dé-
truit l'empire autrichien. La Yougoslavie fi-
gure dans les conseils de l'Entente non com-
me une vaincue, mais comme une alliée sur
le même pied que l'Italie, et qui doit même,
à cause des titres vrais ou faux de la Ser-
bie, être préférée à l'Italie. Et dans le jeu
des forces internationales, la Yougoslavie
remplace l'Autriche, avec cette différence
que l'empire habsbourgeois faisait partie
d'une constellation politique fermée, et
même opposée à celle de la France et de
l'Angleterre, tandis que la Yougoslavie se
trouve aujourd'hui dans le même groupe
que ces dernières. Résultat : l'Italie a, sur
deux frontières et dans deux mers, non plus
des ennemis appartenant à des groupes op-
posés et qui par conséquent se neutrali-
saient mutuellement, mais des ennemis
alliés entre eux. L'encerclement s'est ac-
compli à son détriment, ou plutôt c'est elle
qui l'a accompli de ses propres mains. Quel
est le remède ? Le seul et véritable ne
peut être qu'un changement radical de la
situation européenne, la reconstitution de
l'Europe et la réalisation de la solidarité
et de la fédération européenne remplaçant
les coalitions opposées entre elles et le sys-
tème de l'équilibre. Mais, quant au remède
proche, c'est-à-dire à la solution particu-
lière et empirique du problème adriatique,
nous ne nous hasarderons point à la propo-
ser. Il est évident, pour nous, qu'elle devra
avoir le caractère d'un compromis ; compro-
mis entre Fiume, la Dalmatie et l'Albanie,
compromis entre les intérêts de l'italianité
adriatique et les exigences stratégiques ;
compromis surtout, entre les postulats ita-
liens d'une part, et de l'autre, notre besoin
de paix et la pression franco-anglaise à la-
quelle nous ne pouvons nous soustraire par
des bavardages, des fanfaronnades. Mais
un compromis de ce genre est une chose
très délicate qui ne peut être indiquée avec
précision que par ceux qui ont les mains à
la pâté ; il faut nécessairement faire acte
de confiance envers les pouvoirs responsa-
bles. En attendant, il faut avant tout
qu'une élaboration d'un genre aussi dé-
licat ne soit pas troublée par les
pressions et les intimations de groupes
de politiciens qui devraient se sen-
tir complètement discrédités par les
erreurs absolument folles qu'ils ont com-
mises jusqu'à présent et se renfer-
mer dans un silence définitif et prudent. —
Luigi Salvatorelli.
STAMPA. 21-7
m
e s
VÎ'!pS ETRANGERES
E1 {) ELA GUERRE
N° 1506
Vendredi 23 Juillet 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donne ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. - L'avance des Bolche-
vil
viks en Pologne (Frankfurter .Zeitung).
'ie- pmx l'usso-italienne (Muench-
tiQn Uest& Nachrichten). — La situa-
tion m'inistériellp après la Conférence
de Spa (Frankfurter Zeitung) ; une dé-
chp Ç-a (Frankfurter Zeitung) ; une dé-
claration du Dr Simoii-is (Koelnische
grél AMÉRICAINE. - La population des
grandes villes américaines : la pros-
périté de Détroit (Chicago Daily News,
et l rllng. Post). — Le parti républicain
et le traIté de Versailles (New York Ti-
ft/po'• ~t « La flétrissure du Wisconsin »
san s mgton Post), — La « Non Parti-
San T ^Gague » (Evening Post). — La loi
sur la marine marchande (Evening
post).
l'tu ANGLAISE. - La réponse des Soviets
v gouvernement britannique (Daily
— le discours de M. Lloyd
GLorcre à la Chambre des Communes,
le 2,bJ. uillet (Dailil Telegrtli)ll,, lIor~îing
Pasl juillet (Daitu Telegraph, M<>rning
P 0 Baily Chronicle, Daily News,
Xln nc^les^er Guardian; Daily Herald).
V$ ITALI,ENNE.- Le cabinet Giolitti et
PI\£s Gestion adriatique (Stampa).
^Ss YOT:G°SLAVE. La paix avec la Bul-
le (Politika).
——————~—————————-—'
POLITIQUE GENERALE
l ET DIPLOMATIE
ttLA POLITIQUE ITALIENNE
NSîJMNET GIOLITTI ET LA QUES-
l Pat] RlATIQUE — * L'on recommence
h f chez nous de la Yougoslavie et
1(11- Possibilité d'un conflit armé avec
TProp0s des. événements de Spalato
de rieste et de quelques incidents sur
Iistice (car l'Italie, grâce aux
~Igré la victoire, les traités de paix
A.érences, a encore une ligne d'ar-
LV-!- Devant une telle possibilité, deux
1? Unif vent la voix chez nous et préten-
enseigner le moyen infaillible de
ttWû st, d'une part, des nationalistes
'11' Un de leur geste d'une simplicité
)r'~ fraudeur épiques, proclament que
, evant la Yougoslavie, représente
rerq t doeur en face du vaincu, et qu'il
C%e ? 'd'une sommation italienne pour
Mljï' Cv ?ll'Cs choses en place et pour en
£ 1 d allltre part, les yougoslavo-
iNlitf artilsans de la « politique des
1Vp^s qui invitent impérieusement
N tlzo ete len de Pallanza au sujet de
~~-~ Frioul oriental, entretien qui
Nt> ri;u Manquer, étant donnée la fra-
ÎSM^W e^e des deux peuples faits
e, , et ndre, d'amener certainement un
~- et Irlêrne île meilleur accord possi-
Ces deux écoles opposées de médecine
nous font, s'il faut parler franchement, une
légère impression de charlatanisme. Qu'est-
ce que les nationalistes racontent donc, en
parlant d'une Italie siégeant, dans les Con-
seils de l'Entente, sur le trône des vain-
queurs, en face d'une Yougoslavie proster-
née ? Pour l'Entente, c'est-à-dire pour la
France et l'Angleterre, la Yougoslavie, est
avant tout la Serbie, c'est-à-dire l'alliée de
la première heure, pour laquelle elles entrè-
rent en guerre et qui leur est bien plus
chère que l'Italie. Mais les Croates et les
Slovènes, avant la fin de la guerre, avaient
eux aussi été proclamés alliés de l'Entente,
et cela à Rome même, en ce fameux Con-
grès des nationalités opprimées par l'Au-
triche-Hongrie d'où sortit le « Traité de
Rome », à la conclusion du quel on vit par-
ticiper officiellement et sans aucune ré-
serve, les nationalistes italiens qui aujour-
d'hui se fiant à la faculté d'oubli du public,
le déplorent effrontément en proclamant
traîtres les responsables de ce traité.
Et que veulent dire les autres en nous
parlant d'une Yougoslavie naturellement
amie de l'Italie, solidaire avec elle contre
l'impérialisme allemand, et prête par con-
séquent à s'entendre avec nous pour la
question adriatique ?
En ce qui nous concerne, la Yougoslavie
est purement et simplement l'héritière de
l'Autriche avec cette circonstance aggra-
vante que l'Autriche-Hongrie, grand Etat
dualiste, contenant plusieurs nationalités
et ayant quatre frontières, suivait nécessai-
rement une politique assez compliquée, où
l'opposition à l'Italie ne représentait qu'un
seul élément, non le plus important, et qui
se trouvait d'ailleurs largement contreba-
lancée par d'autres en notre faveur. C'est
précisément pour cela que l'Etat autrichien,
nonobstant les pressions exercées sur lui
par des groupes politiques influents, et les
conseils de chefs militaires, s'était toujours
abstenu de se brouiller avec nous. Mais,
tout au contraire, la Yougoslavie considère
l'Italie comme son principal ennemi ; elle
possède du côté de l'Italie sa frontière la
plus étendue et la plus importante, ainsi
que ses plus grands points de froissement :
et c'est contre nous qu'elle concentre la
plus grande somme de passion nationale
réunissant par l'aversion envers l'Italie, et
par le programme antiitalien, les graves
divergences des trois peuples qui la com-
posent.
La Yougoslavie, quoiqu'elle soit plus sys-
tématiquement et plus- fortement antiita-
lienne, est plus faible que l'Autriche-Hon-
grie — beaucoup, plus même.. Mais c'est le
fait le plus grave, elle n'est point seule,
elle est forte de toutes les sympathies an-
glaises, et surtout françaises, même si l'on
fait abstraction de la Tchéco-Slovaquie qui
n'est point négligeable et de la politique
future de la Russie en voie de reconstitu-
tion impériale. La France et l'Angleterre
furent, dès le début, contre l'Allemagne,
leur ennemie, et l'Italie leur alliée, à la
fois austrophiles et yougoslavophiles ; elles
avaient deux flèches à leur arc, et se te-
naient prêtes, au moment opportun, à les
tirer toutes les deux, ou à tirer seulement
celle dont la pointe resterait le plus acérée.
Il n'y a rien de plus grotesque (nous l'avons
déjà démontré), que l'illusion des yougo-
slavophiles italiens, qui croyaient combattre
l'austrophilie de l'Entente occidentale au
moyen de la « politique des nationalités »
sans s'apercevoir qu'ils fournissaient ainsi
une arme nouvelle à cette politique anti-
italienne de l'Entente.
Aujourd'hui, ce résultat saute aux yeux.
L'Italie a beau répéter, devant l'arrogance
yougo-slave et la complicité franco-anglaise,
qu'elle a eu 500.000 morts, tués en grande
partie par les Yougoslaves, et qu'elle a dé-
truit l'empire autrichien. La Yougoslavie fi-
gure dans les conseils de l'Entente non com-
me une vaincue, mais comme une alliée sur
le même pied que l'Italie, et qui doit même,
à cause des titres vrais ou faux de la Ser-
bie, être préférée à l'Italie. Et dans le jeu
des forces internationales, la Yougoslavie
remplace l'Autriche, avec cette différence
que l'empire habsbourgeois faisait partie
d'une constellation politique fermée, et
même opposée à celle de la France et de
l'Angleterre, tandis que la Yougoslavie se
trouve aujourd'hui dans le même groupe
que ces dernières. Résultat : l'Italie a, sur
deux frontières et dans deux mers, non plus
des ennemis appartenant à des groupes op-
posés et qui par conséquent se neutrali-
saient mutuellement, mais des ennemis
alliés entre eux. L'encerclement s'est ac-
compli à son détriment, ou plutôt c'est elle
qui l'a accompli de ses propres mains. Quel
est le remède ? Le seul et véritable ne
peut être qu'un changement radical de la
situation européenne, la reconstitution de
l'Europe et la réalisation de la solidarité
et de la fédération européenne remplaçant
les coalitions opposées entre elles et le sys-
tème de l'équilibre. Mais, quant au remède
proche, c'est-à-dire à la solution particu-
lière et empirique du problème adriatique,
nous ne nous hasarderons point à la propo-
ser. Il est évident, pour nous, qu'elle devra
avoir le caractère d'un compromis ; compro-
mis entre Fiume, la Dalmatie et l'Albanie,
compromis entre les intérêts de l'italianité
adriatique et les exigences stratégiques ;
compromis surtout, entre les postulats ita-
liens d'une part, et de l'autre, notre besoin
de paix et la pression franco-anglaise à la-
quelle nous ne pouvons nous soustraire par
des bavardages, des fanfaronnades. Mais
un compromis de ce genre est une chose
très délicate qui ne peut être indiquée avec
précision que par ceux qui ont les mains à
la pâté ; il faut nécessairement faire acte
de confiance envers les pouvoirs responsa-
bles. En attendant, il faut avant tout
qu'une élaboration d'un genre aussi dé-
licat ne soit pas troublée par les
pressions et les intimations de groupes
de politiciens qui devraient se sen-
tir complètement discrédités par les
erreurs absolument folles qu'ils ont com-
mises jusqu'à présent et se renfer-
mer dans un silence définitif et prudent. —
Luigi Salvatorelli.
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