Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-06-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 29 juin 1920 29 juin 1920
Description : 1920/06/29 (T15,N1486). 1920/06/29 (T15,N1486).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62384931
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
W MiNISTÊRES .;.t
DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
DE LA GUERRE
1 N° 1486
Mardi 29 Juin 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont dew
1 résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
1 Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLHIA\DF..- Le désarmement (Ham-
f Nachrichten ). — La prise en
des Douanes allemandes (Berliner
jageblatt). — La politique française
i Wwnburqer Nachrichten). — La politi-
1 e britannique en Orient, en Russie
; (J. Schwab dans Berliner Tageblatt).
, PRESSE AMÉRICAINE. — Le ve,ce,ns:emle:nt de
-la population .: les progrès de la Cali-
irnie (Boston Transcript, Evening
ost). e programme républicain et
1, Traité de Versailles (Boston Trans-
npt). — Diminution de la production
PosV°^e aux Etats-Unis '(Washington
p st
RESSE ANGLAISE. — Les négociations anglo-
usses (Xlorninçj Post, Manchester Guar-
la-n). —caT'l>ûrough : maintien de l'affiliation à
, ï ¡¡ Deuxième Internationale (Times,
ally Graphic, Daily Herald).
SSE ESPAGNOLE. — L'Espagne et Tanger
(Jleraldo de Madrid).
EssE HOLLANDAISE. — La Conférence de
Boulogne (Nieuwe Rotterdamsche Cou-
rant).
PRESSE ITALIENNE. — La mutinerie d'Ancône
(Cof'riere délia Sera. Giornale d'italia).
- Désordres à Piombino (Epoca). —
L( 'attitude des dirigeants socialistes
Tempo).
i. POLITIQUE GENERALE
J ET DIPLOMATIE
LEs ALLIÉS ET L'ALLEMAGNE
-,' Lr' DESARMEMENT. — Des quantités
i én0rrnps d' armes et de munitions sont li-
'bré el a,,s interruption aux Commissions de
VRnter>"e qui fouillent l'Allemagne dans tous
Cles re coln, 1* nulle part on ne met d'obsta-
cles aux investigations des Alliés et, bien au
contraire, les fonctionnaires allemands four-
nissent 1 Yaleinen,t tous les renseignements
nissent loyalement tous les renseignements
Or deest une preuve de la mauvaise vo-
a.,. de l s ennemis que de prétendre qu'il y
a, de la part de l'Allemagne, mauvaise vo-
POSS affirme que l'Allemagne a en sa
■p calibrp tant de canons de tel ou
el) Culibre 'lue tel ou tel nombre seulement
p a. r *e et que le reste est retenu vo-
l^iren» C'est là pour les ennemis une
logique rès. commode. Ils s'en promettent
gain Positi important, car. il y a tou-
oa °Ù i'A AMilité de prendre des gages au
au llernagne violerait' le traité. -
tr an011•e mesure n'est prévue dans le
"Uiet du désarmement. La France
menace donc de violer délibérément le traité
de Versailles, bien que ce soit elle qui l'ait
fait et qu'il n'ait pas été imposé aux Fran-
çais comme il l'a été en son temps à un gou-
vernement allemand. Mais de quel droit les
puissances de l'Entente peuvent-elles affir-
mer que l'Allemagne possède encore une
quantité certaine de canons, d'avions 11 de
munitions ? Nous considérons comme abso-
lument impossible de fixer ces chiffres. Et la
même impossibilité existe pour le gouverne-
ment allemand y compris les autorités mili-
taires. Il règle les livraisons sur ce qu'il
sait et cela très loyalement, et il renseigne
les commissions ennemies sur les dépôts de
matériel de guerre dont il a connaissance.
Des listes où se trouveraient inscrits cha-
que canon et chaque cartouche, il n'est point
d'autorités ni personne en Allemagne qui en
possède. Par contre, ce que nous savons,
c'est que depuis un an et demi, des quantités
énormes de munitions et de matériel de
guerre sont passées è. l'étranger et surtout
en Pologne et en Lithuanie. Ceci est une
honte mais c'est la vérité. En outre, du ma-
tériel de guerre a été détruit sur initiative
privée et ceci tout simplement parce que
l'industriel avait besoin de matériaux. Alors
nos ennemis ont fait cette chose inouïe de
prétendre que ces matériaux leur apparte-
naient à eux, et non à l'Empire allemand.
Ce que l'on veut c'est profiter de la possi-
bilité d'employer la force, pour commettre
un vol de grande envergure.
En somme, l'impression qu'on a, c'est
que ces commissions des pays ennemis SONT
MOINS DESTINÉES A ASSURER * LE DÉSARMEMENT
DE L'ALLEMAGNE QU'A CONTROLER CONSTAMMENT
SA VIE ÉCONOMIQUE. C'est pourquoi elles n'en
finissent pas, c'est pourquoi on ne cesse de
80e plaindre de la mauvaise volonté de l'Al-
lemagne. Quant aux plaintes que suscite
l'attitude de la population à l'égard des com-
missions, le seuil conseil que nous pouvons
donner alors, c'est d'insérer une nouvelle
clause au Traité de Versailles donnant l'or-
dre d'élever partout où se présenteront les
commissions, des portiques d'honneur. Au
moins la chose alors serait claire.
Restent les effectifs : ils ne peuvent être
inférieurs à 200.000 hommes, chiffre trop fai-
ble encore.
Que l'on songe qu'en Allemagne, toutes
les masses ouvrières qui veulent la révolu-
tion sÓirm armées et que seule une petite
partie de la bourgeoisie dispose de quelques
armes. Réduire la Reichswehr à 100.000
hommes, ce serait livirer la sécurité et l'or-
dre du pays aux éléments révolutionnaires
et provoquer ceux-ci à l'action. Mais il est
possible que l'Entente recherche ce résul-
tat. En tout cas, le (gouvernement allemand
ne doit négliger aucun moyen pour empê-
cher que cette réduction ait lieu. Personne,
dans l'Entente, ne croit réellement au péril
militaire allemand. Non seulement l'Alle-
magne est, à l'extérieur, incapable d'atta-
quer, mais elle est sans défense, même si
la Reichswehr compte à d'avenir 200.000
hommes.
HAMBURGER NACHRICHTEN,
22-6, matin.
LA PRISE EN GAGE DES DOUANES AL-
LEMANDES. — Il y a une chose qu'il faut
dire très nettement, c'est que l'idée de con-
fisquer les recettes douanières de l'Allema-
gne doit être repoussée comme inexécutable.
Ce serait une nouvelle atteinte portée à
l'indépendance de l'Allemagne et l'Allema-
gne n'est pas disposée à laisser restreindre
davantage encore son indépendance. Celui
qui voudra faire cela sera obligé d'employer
la force. Il ne peut espérer obtenir le con-
sentement volontaire de l'Allemagne.
BERLINER TAGEBLATT, 24.6, matin.
LA POLITIQUE FRANÇAISE. — De Ber-
lin : Les choses ne vont pas comme la
France le voudrait, Nulle part en Europe, ni
chez les Alliés, ni chez les Associés, ni chez
les ennemis. Et la France se rend compte
qu'elle n'est pas assez forte pour donner
aux choses la tournure qui lui plairait.
Ni les Associés ni les neutres ne mon-
trent un grand enthousiasme pour la Fran-
ce. Partout la politique française se heurte
en Europe à des résistances. Cet échec est
une conséquence naturelle de la diplomatie
à courte vue de la France qui se contente
de décisions éphémères et contradictoires et
ne parvient pas à concevoir le problème. eu-
ropéen comme un tout. D'où l'inquiétude qui
la ronge et l'isolement où elle se trouve. Ce
qui montre son isolement, c'est le fait que
tous ses alliés et même la Belgique sont
décidés à prendre. part aux négociations
avec Krassine et à échanger des marchandi-
ses contre l'or russe que la France persiste
à considérer comme sa propriété.
La France reste aveuglée par l'or avec
lequel elle espère relever son crédit, ce qui
lui permettrait de recommencer la guerre
contre l'Allemagne.
Car il faut qu'en Allemagne on se rende
bien compte d'une chose, c'est QUE LA FRANCE
NE CONSIDÈRE PAS COMME TERMINÉE. LA GUERRE
CONTRE L'ALLEMAGNE.
Ce qu'elle a obtenu jusqu'ici ne lui suffit
pas. Le rêve de l'annexion du pays rhénan
n'est pas abandonné, car en dehors de Mau-
rice Barrès et de Raymond Poincaré, Fer-
nand Foch, à n'en pas douter, y tient abso-
lument. On peut lire à tout instant que la
France ne pourra être tranquille que lors-
que le Rhin formera la frontière entre elle
et l'Allemagne. Et on n'est pas embarrassé
pour expliquer pourquoi la France doit s'in-
quiéter de l'Allemagne. Ce sont ou bien les
« Junkers » qui préparent la guerre de re-
vanche, ou bien les communistes, ou bien
encore les industriels, les gros banquiers.
Mais la France ne voit pas que l'inquiétude
qu'elle éprouve a d'autres causes que celles
qu'elle avoue. Cette inquiétude ne vient pas
d'autre chose que d'une mauvaise conscien-
ce ; la France sait (ou, tout au moins, elle
s'en doute) que depuis le 11 novembre 1918
elle n'a fait que commettre injustice sur in-
justice en Europe et que tout l'orage amon-
celé ne peut pas ne pas crever.
La France voit et entend les signes pré-
curseurs de l'orage, mais elle ne peut pas
ou ne veut pas les comprendre.
Il dépend uniquement de la France de ne
plus ressentir d'inquiétude ou plutôt de >srx-
DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
DE LA GUERRE
1 N° 1486
Mardi 29 Juin 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont dew
1 résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
1 Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLHIA\DF..- Le désarmement (Ham-
f Nachrichten ). — La prise en
des Douanes allemandes (Berliner
jageblatt). — La politique française
i Wwnburqer Nachrichten). — La politi-
1 e britannique en Orient, en Russie
; (J. Schwab dans Berliner Tageblatt).
, PRESSE AMÉRICAINE. — Le ve,ce,ns:emle:nt de
-la population .: les progrès de la Cali-
irnie (Boston Transcript, Evening
ost). e programme républicain et
1, Traité de Versailles (Boston Trans-
npt). — Diminution de la production
PosV°^e aux Etats-Unis '(Washington
p st
RESSE ANGLAISE. — Les négociations anglo-
usses (Xlorninçj Post, Manchester Guar-
la-n). —
, ï ¡¡ Deuxième Internationale (Times,
ally Graphic, Daily Herald).
SSE ESPAGNOLE. — L'Espagne et Tanger
(Jleraldo de Madrid).
EssE HOLLANDAISE. — La Conférence de
Boulogne (Nieuwe Rotterdamsche Cou-
rant).
PRESSE ITALIENNE. — La mutinerie d'Ancône
(Cof'riere délia Sera. Giornale d'italia).
- Désordres à Piombino (Epoca). —
L( 'attitude des dirigeants socialistes
Tempo).
i. POLITIQUE GENERALE
J ET DIPLOMATIE
LEs ALLIÉS ET L'ALLEMAGNE
-,' Lr' DESARMEMENT. — Des quantités
i én0rrnps d' armes et de munitions sont li-
'bré el a,,s interruption aux Commissions de
VRnter>"e qui fouillent l'Allemagne dans tous
Cles re coln, 1* nulle part on ne met d'obsta-
cles aux investigations des Alliés et, bien au
contraire, les fonctionnaires allemands four-
nissent 1 Yaleinen,t tous les renseignements
nissent loyalement tous les renseignements
Or deest une preuve de la mauvaise vo-
a.,. de l s ennemis que de prétendre qu'il y
a, de la part de l'Allemagne, mauvaise vo-
POSS affirme que l'Allemagne a en sa
■p calibrp tant de canons de tel ou
el) Culibre 'lue tel ou tel nombre seulement
p a. r *e et que le reste est retenu vo-
l^iren» C'est là pour les ennemis une
logique rès. commode. Ils s'en promettent
gain Positi important, car. il y a tou-
oa °Ù i'A AMilité de prendre des gages au
au llernagne violerait' le traité. -
tr an011•e mesure n'est prévue dans le
"Uiet du désarmement. La France
menace donc de violer délibérément le traité
de Versailles, bien que ce soit elle qui l'ait
fait et qu'il n'ait pas été imposé aux Fran-
çais comme il l'a été en son temps à un gou-
vernement allemand. Mais de quel droit les
puissances de l'Entente peuvent-elles affir-
mer que l'Allemagne possède encore une
quantité certaine de canons, d'avions 11 de
munitions ? Nous considérons comme abso-
lument impossible de fixer ces chiffres. Et la
même impossibilité existe pour le gouverne-
ment allemand y compris les autorités mili-
taires. Il règle les livraisons sur ce qu'il
sait et cela très loyalement, et il renseigne
les commissions ennemies sur les dépôts de
matériel de guerre dont il a connaissance.
Des listes où se trouveraient inscrits cha-
que canon et chaque cartouche, il n'est point
d'autorités ni personne en Allemagne qui en
possède. Par contre, ce que nous savons,
c'est que depuis un an et demi, des quantités
énormes de munitions et de matériel de
guerre sont passées è. l'étranger et surtout
en Pologne et en Lithuanie. Ceci est une
honte mais c'est la vérité. En outre, du ma-
tériel de guerre a été détruit sur initiative
privée et ceci tout simplement parce que
l'industriel avait besoin de matériaux. Alors
nos ennemis ont fait cette chose inouïe de
prétendre que ces matériaux leur apparte-
naient à eux, et non à l'Empire allemand.
Ce que l'on veut c'est profiter de la possi-
bilité d'employer la force, pour commettre
un vol de grande envergure.
En somme, l'impression qu'on a, c'est
que ces commissions des pays ennemis SONT
MOINS DESTINÉES A ASSURER * LE DÉSARMEMENT
DE L'ALLEMAGNE QU'A CONTROLER CONSTAMMENT
SA VIE ÉCONOMIQUE. C'est pourquoi elles n'en
finissent pas, c'est pourquoi on ne cesse de
80e plaindre de la mauvaise volonté de l'Al-
lemagne. Quant aux plaintes que suscite
l'attitude de la population à l'égard des com-
missions, le seuil conseil que nous pouvons
donner alors, c'est d'insérer une nouvelle
clause au Traité de Versailles donnant l'or-
dre d'élever partout où se présenteront les
commissions, des portiques d'honneur. Au
moins la chose alors serait claire.
Restent les effectifs : ils ne peuvent être
inférieurs à 200.000 hommes, chiffre trop fai-
ble encore.
Que l'on songe qu'en Allemagne, toutes
les masses ouvrières qui veulent la révolu-
tion sÓirm armées et que seule une petite
partie de la bourgeoisie dispose de quelques
armes. Réduire la Reichswehr à 100.000
hommes, ce serait livirer la sécurité et l'or-
dre du pays aux éléments révolutionnaires
et provoquer ceux-ci à l'action. Mais il est
possible que l'Entente recherche ce résul-
tat. En tout cas, le (gouvernement allemand
ne doit négliger aucun moyen pour empê-
cher que cette réduction ait lieu. Personne,
dans l'Entente, ne croit réellement au péril
militaire allemand. Non seulement l'Alle-
magne est, à l'extérieur, incapable d'atta-
quer, mais elle est sans défense, même si
la Reichswehr compte à d'avenir 200.000
hommes.
HAMBURGER NACHRICHTEN,
22-6, matin.
LA PRISE EN GAGE DES DOUANES AL-
LEMANDES. — Il y a une chose qu'il faut
dire très nettement, c'est que l'idée de con-
fisquer les recettes douanières de l'Allema-
gne doit être repoussée comme inexécutable.
Ce serait une nouvelle atteinte portée à
l'indépendance de l'Allemagne et l'Allema-
gne n'est pas disposée à laisser restreindre
davantage encore son indépendance. Celui
qui voudra faire cela sera obligé d'employer
la force. Il ne peut espérer obtenir le con-
sentement volontaire de l'Allemagne.
BERLINER TAGEBLATT, 24.6, matin.
LA POLITIQUE FRANÇAISE. — De Ber-
lin : Les choses ne vont pas comme la
France le voudrait, Nulle part en Europe, ni
chez les Alliés, ni chez les Associés, ni chez
les ennemis. Et la France se rend compte
qu'elle n'est pas assez forte pour donner
aux choses la tournure qui lui plairait.
Ni les Associés ni les neutres ne mon-
trent un grand enthousiasme pour la Fran-
ce. Partout la politique française se heurte
en Europe à des résistances. Cet échec est
une conséquence naturelle de la diplomatie
à courte vue de la France qui se contente
de décisions éphémères et contradictoires et
ne parvient pas à concevoir le problème. eu-
ropéen comme un tout. D'où l'inquiétude qui
la ronge et l'isolement où elle se trouve. Ce
qui montre son isolement, c'est le fait que
tous ses alliés et même la Belgique sont
décidés à prendre. part aux négociations
avec Krassine et à échanger des marchandi-
ses contre l'or russe que la France persiste
à considérer comme sa propriété.
La France reste aveuglée par l'or avec
lequel elle espère relever son crédit, ce qui
lui permettrait de recommencer la guerre
contre l'Allemagne.
Car il faut qu'en Allemagne on se rende
bien compte d'une chose, c'est QUE LA FRANCE
NE CONSIDÈRE PAS COMME TERMINÉE. LA GUERRE
CONTRE L'ALLEMAGNE.
Ce qu'elle a obtenu jusqu'ici ne lui suffit
pas. Le rêve de l'annexion du pays rhénan
n'est pas abandonné, car en dehors de Mau-
rice Barrès et de Raymond Poincaré, Fer-
nand Foch, à n'en pas douter, y tient abso-
lument. On peut lire à tout instant que la
France ne pourra être tranquille que lors-
que le Rhin formera la frontière entre elle
et l'Allemagne. Et on n'est pas embarrassé
pour expliquer pourquoi la France doit s'in-
quiéter de l'Allemagne. Ce sont ou bien les
« Junkers » qui préparent la guerre de re-
vanche, ou bien les communistes, ou bien
encore les industriels, les gros banquiers.
Mais la France ne voit pas que l'inquiétude
qu'elle éprouve a d'autres causes que celles
qu'elle avoue. Cette inquiétude ne vient pas
d'autre chose que d'une mauvaise conscien-
ce ; la France sait (ou, tout au moins, elle
s'en doute) que depuis le 11 novembre 1918
elle n'a fait que commettre injustice sur in-
justice en Europe et que tout l'orage amon-
celé ne peut pas ne pas crever.
La France voit et entend les signes pré-
curseurs de l'orage, mais elle ne peut pas
ou ne veut pas les comprendre.
Il dépend uniquement de la France de ne
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