Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-06-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 23 juin 1920 23 juin 1920
Description : 1920/06/23 (T15,N1481). 1920/06/23 (T15,N1481).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6238488q
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
~'STERES
iDES
r-TDpS ÉTIU^ERES
CT DE LA GUERRE
N° 1481
Mercredi 2.5 Juin 1920
1
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimes en italique, qui sont des
résumes, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
t. SOMMAIRE
Presse Ll'EMAN1)F;- — L'n programme alle-
m failliP0ur Spa (ancien ministre Go-
thein dans Aeue Ij'iriïsche Landeszei-
B hlri ,
tung). -La Guerre Sainte en Orient
Reventlow dans l)>' Inn) l't'
r~ Le pétrole et la politique
t S W Rondinl? (amiral Hollweg dans Vos-
S'■nsr ,Zeftung).
1 %, n^RïCAlNE- — La politique des par-
inis arnerrcams et, le Traité de Versail-
,i l'ilS (New Y(wk Times). — Les Soviets
russes et l'opinion américaine (New
LJ Y()rI
~~e'. Times, Chicago Daily News,
"¡ Ch enlllg Post); une rééoltitibn de la
W ^larriv' j.e de commerce de New-York
ork Times). -
VL iX,(kVISE- - La Conférence de Bou-
I* 10 ANGLAISE. - La Conference de nou.
■ le le Qe l'ai'mée grecque en Turquie
Le rôle de l'armée greüque en Turquie
., ly Express). — Les troupes britan-
*h \s55g en Perse (Daily Express).
'SSE El:'
gn ,,,,PAGNOLE. - L'accord franco-espa-
de °l de 1918 : l'exécution des obligations
de 10, Fe rance (Epoca).
IrlEwE- - La fixation de l'indem-
• ^itéau!enan^e (Tempo).- La grève des
; Pou fOlDots (Stampa). - La campagne
P°Ur la suppression du corps d'état-
V ^aJ in(Resto del Carlino).
^H^Co"SLovAQUE. — Le ministère
0litti (l>rager Ta(Jblatt). ;
Giolitti (Pragcr Tagblait). >
I POLITIQUE GENEKALE
J ET DIPLOMATIE
I u ALI-IÊS ET L'ALLEMAGNE
't.\ ALLIÉS ET L'ALLEMAGNE
EPENCE DE BOULOGNE. -
t la Conférence de Boulogne
1 Un (j0 des principatles puissances
t en't L' et ;rein'Place la réunion projetée
m. ^Xeligo Réunion au coups de laquelle
ait d'établir lie programme des
à ^battre i lors de la • rencontre
Cies ;rp,n seritants de l'Allemagne. La
1vi ùr; fe en Allemagne par les affaires
vi^^Ures ret terrninera sans doute s'il con-
V crvnv°quer prochainement la Con-
W^'an de 011 de la différer à nouveau.
Û/l.,flt¡nedn.e Peut pas, par contre, et ce
W1 ne dnii .différer, c'est d'établir un
Par-f-vit^as rn entre les gouvernements oc-
cidentaux, non P~nt seulement sur les
fo.Od non point seulement sur les
"rn'enta:lix, mais sur tous les dé-
A,pl'f> Ues.
~i l'elle.si~' r, et IIvihc, l'atmos-
verno et IJvthe, l'atmos-
rie'Stait 611C0J'® nuageuse d on ne pou-
v*4it 'rjitenciir>e- avn,i'r complètement dissipé
t? l'a^^inet lrnPati'ence française au sujet
tq de l'inaction, de la Grande-
„n at tach on s pas une impor-
tance exagérée ai JX assertions de politiciens
de journalistes «irresponsables,
qulque côté de la Manche que ce soit.
°Us n Pouvons ignorer l'opinion de
&
gens autorisés, dont le langage, quoique ré-
servé et prudent, n'en a pHS rnoills sa signi-
fication. Dans le rapport de la Commission
des Affaires étrangères de la Chambre des
Députés, on perçoit une note distincte, nous
ne dirons pas do plainte, mais d'anxiété, au
sujet des lenteurs d'exécution des traités de
paix. La France, dit le rapporteur de la
Commission, est pratiquement la seule gar-
dienne de ces traités. Elle seule a de puis-
santes forces militaires disponibles, puisque
« les autres co-signaitaires » ont précipitam-
ment réduit leurs armées à l'effectif de
paix. Et, parce que la France ne les imite
pas, on l'accuse, ajoute le rapport, (l'iirnpé-
rialisme et de militarisme. C'est là une in-
justice, puisque c'est pour se protéger, elle
et le monde, que la France prend plus de
soin de son armure que ses amis moins
vigilants. Le ministre de la Guerre fran-
çais a parlé dans un sens analogue lors
de la discussion du budget de la guerre. Il
a affirmé que la France ne pouvait pas en-
core abandonner le service de deux ans,
quelque impopulaire qu'il soit et en dépit
des lourdes charges qu'il impose. Que l'Alle-
magne, nA-il dit, désarme réellement et
prouve qu'elle ne médite pas le relèvement
de sa puissance, militaire, et la France dé-
sarmera, elle aussi, et réduira la durée du
service. La France ne peut courir le ris-
que d'une guerre de revanche allemande,
et elle demande la coopération de ses alliés
pour rendre impossible cette incommensu-
rable calamité.
Ce n'est pas seulement du côté de l'Alle-
magne que la France tourne des regards
anxieux*. Elle est troublée, comme nous le
sommes, par la question d'Orient, qui de-
vient chaque jour plus grave et plus mena-
çante. L'Angleterre et la France doivent
s'entendre sur une politique orientale com-
mune consistante, et suivre cette politique
avec une calme détermination.
DAILY TELEGRAPH 19-6.
— Fidèle à cet amour pour l'imprévu qui
caractérise sa carrière, le Conseil Supé-
rieur a brusquement décidé de s'assembler
au grand complet à Boulogne. Il y a de
bons motifs à invoquer en faveur de cette
décision: L'absence de l'Italie à Hythe pen-
dant les discussions qui s'y étaient tenues
avait été infortunée. Pour la réunion du
Conseil il y a d'amples raisons. — des rai-
sons inscrites en lettres majuscules à tra-
vers la carte de l'Europe. De ces raisons,
l'une peut se découvrir en Rusie, une autre
en Allemagne, une autre en Hongrie, une au-
tre en Turquie, et une autre encore en Polo-
gne. La tâche la plus importante. et de
beaucoup, que pourrait accomplir le Con-
seil serait d'aboutir à un accord effectif
avec la Russie. En second, lieu, il devrait
nous délivrer de nos anxiétés en Perse et
en Orient. En troisième lieu, il devrait pa-
rer aux dangers qui nous menacent en Ana-
tolie, où les insurgée turcs sont activement
incités à défier les Alliés. En quatrième
lieu, il devrait au moins commencer à ap-
porter un remède aux difficultés économi-
que dont tous les pays de l'Europe souf-
frent aujourd'hui à des degrés divers.
Il est de jour en jour plus clair que la
Russie est la clef du problème européen.
Comparé à un accord avec la Russie, la
question des indemnités est une question de
détail. Ou, si c'est là une assertion trop
forte pour la France, disons que cette ques-
tion est essentiellement du nombre des pro-
blèmes secondaires, par cette raison suffi-
sante que, dans une Europe réorganisée, on
ne saurait produire ni commercer, — con-
dition pourtant nécessaire au paiement des
indemnités allemandes ; — et que sans une
Russie réorganisée il' ne peut être question
de réorganiser l'Europe. Le Premier Minis-
tre, figure prédominante du Conseil Suprê-
me, a devant lui de grandes opportunités
s'il sait s'en servir.
DAILY NEWS, 19.6.
LA FIXATION DE L INDEMNITE ALLE-
MANDE. — Croire qu'on pourra obtenir de
l'Allemagne vaincue tous les moyens néces-
saires pour la restauration économique des
pays vainqueurs — plus, précisément de la
France et de l'Italie — est une pure folie.
Les sommes énormes qu'il y faut ne pour-
raient être payées par l'Allemagne que dans
un laps de temps très étendu : quarante
ans, cinquante, plus peut-être. Ceux cho-
ses apparaissent donc en pleine évidence :
la restauration économique de la France et
de l'Italie ne peut attendre les réparations
allemandes, et d'autre part il est absurde
de vouloir prolonger l'exécution du traité
de paix, ce qui équivaut à prolonger la
guerre entre les vaincus et les vainqueurs
pendant une égale durée. Un traité de paix
met fin à l'état de guerre, et ne le perpé-
tue pas ; il doit rétablir entre les belligé-
rants les rapports normaux et non pas ren-
dre permanents les rapports anormaux.
L'indemnité allemande devrait, selon
nous, être fixée dès à présent. Ce serait une
somme raisonnable, payable en un petit
nombre d'années: Quant au problème de la
reconstruction économique des pays qui ont
fait la guerre — aussi bien des pays vain-
queurs que des vaincus, qui en realité sont
solidaires entre eux — il ne peut être ré-
solu que par la coopération de tous et, en
premier lieu, par un colossal emprunt inter-
national, auquel devraient participer vain-
queurs, vaincus et neutres, et qui devrait
ensuite être réparti selon les besoins des
pays à restaurer. On a parlé à Hythe d'un
emprunt qui devrait être consenti à l'Alle-
magne, pour que celle-ci puisse payer les
« réparations ». Chacun voit l'étrangeté
d'une pareille méthode, qui consisterait, de
la part des créanciers, à donner de l'argent
à l'Allemagne pour qu'elle le restitue à ces
créanciers, mêmes. Ces échappatoires, ces
procédés tortueux ne sont que des recon-
naissances partielles de la vérité fonda-
mentale, à savoir que les conséquences de
la guerre ne peuvent être réparées que par
une œuvre de solidarité mondiale. Vérité
économique qui en cache une autre, politi-
que et morale : à savoir que la guerre a été
une erreur et une faute commune, et qu'il
faut la réparer et l'expier en commun. —
(Luigi Saivatorelli.)
TEMPO [de Rome], 20.6.
iDES
r-TDpS ÉTIU^ERES
CT DE LA GUERRE
N° 1481
Mercredi 2.5 Juin 1920
1
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimes en italique, qui sont des
résumes, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
t. SOMMAIRE
Presse Ll'EMAN1)F;- — L'n programme alle-
m failliP0ur Spa (ancien ministre Go-
thein dans Aeue Ij'iriïsche Landeszei-
B hlri ,
tung). -La Guerre Sainte en Orient
Reventlow dans l)>'
r~ Le pétrole et la politique
t S W Rondinl? (amiral Hollweg dans Vos-
S'■nsr ,Zeftung).
1 %, n^RïCAlNE- — La politique des par-
inis arnerrcams et, le Traité de Versail-
,i l'ilS (New Y(wk Times). — Les Soviets
russes et l'opinion américaine (New
LJ Y()rI
~~e'. Times, Chicago Daily News,
"¡ Ch enlllg Post); une rééoltitibn de la
W ^larriv' j.e de commerce de New-York
ork Times). -
VL iX,(kVISE- - La Conférence de Bou-
I* 10 ANGLAISE. - La Conference de nou.
■ le le Qe l'ai'mée grecque en Turquie
Le rôle de l'armée greüque en Turquie
., ly Express). — Les troupes britan-
*h \s55g en Perse (Daily Express).
'SSE El:'
gn ,,,,PAGNOLE. - L'accord franco-espa-
de °l de 1918 : l'exécution des obligations
de 10, Fe rance (Epoca).
IrlEwE- - La fixation de l'indem-
• ^itéau!enan^e (Tempo).- La grève des
; Pou fOlDots (Stampa). - La campagne
P°Ur la suppression du corps d'état-
V ^aJ in(Resto del Carlino).
^H^Co"SLovAQUE. — Le ministère
0litti (l>rager Ta(Jblatt). ;
Giolitti (Pragcr Tagblait). >
I POLITIQUE GENEKALE
J ET DIPLOMATIE
I u ALI-IÊS ET L'ALLEMAGNE
't.\ ALLIÉS ET L'ALLEMAGNE
EPENCE DE BOULOGNE. -
t la Conférence de Boulogne
1 Un (j0 des principatles puissances
t en't L' et ;rein'Place la réunion projetée
m. ^Xeligo Réunion au coups de laquelle
ait d'établir lie programme des
à ^battre i lors de la • rencontre
Cies ;rp,n seritants de l'Allemagne. La
1vi ùr; fe en Allemagne par les affaires
vi^^Ures ret terrninera sans doute s'il con-
V crvnv°quer prochainement la Con-
W^'an de 011 de la différer à nouveau.
Û/l.,flt¡nedn.e Peut pas, par contre, et ce
W1 ne dnii .différer, c'est d'établir un
Par-f-vit^as rn entre les gouvernements oc-
cidentaux, non P~nt seulement sur les
fo.Od non point seulement sur les
"rn'enta:lix, mais sur tous les dé-
A,pl'f> Ues.
~i l'elle.si~' r, et IIvihc, l'atmos-
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v*4it 'rjitenciir>e- avn,i'r complètement dissipé
t? l'a^^inet lrnPati'ence française au sujet
tq de l'inaction, de la Grande-
„n at tach on s pas une impor-
tance exagérée ai JX assertions de politiciens
de journalistes «irresponsables,
qulque côté de la Manche que ce soit.
°Us n Pouvons ignorer l'opinion de
&
gens autorisés, dont le langage, quoique ré-
servé et prudent, n'en a pHS rnoills sa signi-
fication. Dans le rapport de la Commission
des Affaires étrangères de la Chambre des
Députés, on perçoit une note distincte, nous
ne dirons pas do plainte, mais d'anxiété, au
sujet des lenteurs d'exécution des traités de
paix. La France, dit le rapporteur de la
Commission, est pratiquement la seule gar-
dienne de ces traités. Elle seule a de puis-
santes forces militaires disponibles, puisque
« les autres co-signaitaires » ont précipitam-
ment réduit leurs armées à l'effectif de
paix. Et, parce que la France ne les imite
pas, on l'accuse, ajoute le rapport, (l'iirnpé-
rialisme et de militarisme. C'est là une in-
justice, puisque c'est pour se protéger, elle
et le monde, que la France prend plus de
soin de son armure que ses amis moins
vigilants. Le ministre de la Guerre fran-
çais a parlé dans un sens analogue lors
de la discussion du budget de la guerre. Il
a affirmé que la France ne pouvait pas en-
core abandonner le service de deux ans,
quelque impopulaire qu'il soit et en dépit
des lourdes charges qu'il impose. Que l'Alle-
magne, nA-il dit, désarme réellement et
prouve qu'elle ne médite pas le relèvement
de sa puissance, militaire, et la France dé-
sarmera, elle aussi, et réduira la durée du
service. La France ne peut courir le ris-
que d'une guerre de revanche allemande,
et elle demande la coopération de ses alliés
pour rendre impossible cette incommensu-
rable calamité.
Ce n'est pas seulement du côté de l'Alle-
magne que la France tourne des regards
anxieux*. Elle est troublée, comme nous le
sommes, par la question d'Orient, qui de-
vient chaque jour plus grave et plus mena-
çante. L'Angleterre et la France doivent
s'entendre sur une politique orientale com-
mune consistante, et suivre cette politique
avec une calme détermination.
DAILY TELEGRAPH 19-6.
— Fidèle à cet amour pour l'imprévu qui
caractérise sa carrière, le Conseil Supé-
rieur a brusquement décidé de s'assembler
au grand complet à Boulogne. Il y a de
bons motifs à invoquer en faveur de cette
décision: L'absence de l'Italie à Hythe pen-
dant les discussions qui s'y étaient tenues
avait été infortunée. Pour la réunion du
Conseil il y a d'amples raisons. — des rai-
sons inscrites en lettres majuscules à tra-
vers la carte de l'Europe. De ces raisons,
l'une peut se découvrir en Rusie, une autre
en Allemagne, une autre en Hongrie, une au-
tre en Turquie, et une autre encore en Polo-
gne. La tâche la plus importante. et de
beaucoup, que pourrait accomplir le Con-
seil serait d'aboutir à un accord effectif
avec la Russie. En second, lieu, il devrait
nous délivrer de nos anxiétés en Perse et
en Orient. En troisième lieu, il devrait pa-
rer aux dangers qui nous menacent en Ana-
tolie, où les insurgée turcs sont activement
incités à défier les Alliés. En quatrième
lieu, il devrait au moins commencer à ap-
porter un remède aux difficultés économi-
que dont tous les pays de l'Europe souf-
frent aujourd'hui à des degrés divers.
Il est de jour en jour plus clair que la
Russie est la clef du problème européen.
Comparé à un accord avec la Russie, la
question des indemnités est une question de
détail. Ou, si c'est là une assertion trop
forte pour la France, disons que cette ques-
tion est essentiellement du nombre des pro-
blèmes secondaires, par cette raison suffi-
sante que, dans une Europe réorganisée, on
ne saurait produire ni commercer, — con-
dition pourtant nécessaire au paiement des
indemnités allemandes ; — et que sans une
Russie réorganisée il' ne peut être question
de réorganiser l'Europe. Le Premier Minis-
tre, figure prédominante du Conseil Suprê-
me, a devant lui de grandes opportunités
s'il sait s'en servir.
DAILY NEWS, 19.6.
LA FIXATION DE L INDEMNITE ALLE-
MANDE. — Croire qu'on pourra obtenir de
l'Allemagne vaincue tous les moyens néces-
saires pour la restauration économique des
pays vainqueurs — plus, précisément de la
France et de l'Italie — est une pure folie.
Les sommes énormes qu'il y faut ne pour-
raient être payées par l'Allemagne que dans
un laps de temps très étendu : quarante
ans, cinquante, plus peut-être. Ceux cho-
ses apparaissent donc en pleine évidence :
la restauration économique de la France et
de l'Italie ne peut attendre les réparations
allemandes, et d'autre part il est absurde
de vouloir prolonger l'exécution du traité
de paix, ce qui équivaut à prolonger la
guerre entre les vaincus et les vainqueurs
pendant une égale durée. Un traité de paix
met fin à l'état de guerre, et ne le perpé-
tue pas ; il doit rétablir entre les belligé-
rants les rapports normaux et non pas ren-
dre permanents les rapports anormaux.
L'indemnité allemande devrait, selon
nous, être fixée dès à présent. Ce serait une
somme raisonnable, payable en un petit
nombre d'années: Quant au problème de la
reconstruction économique des pays qui ont
fait la guerre — aussi bien des pays vain-
queurs que des vaincus, qui en realité sont
solidaires entre eux — il ne peut être ré-
solu que par la coopération de tous et, en
premier lieu, par un colossal emprunt inter-
national, auquel devraient participer vain-
queurs, vaincus et neutres, et qui devrait
ensuite être réparti selon les besoins des
pays à restaurer. On a parlé à Hythe d'un
emprunt qui devrait être consenti à l'Alle-
magne, pour que celle-ci puisse payer les
« réparations ». Chacun voit l'étrangeté
d'une pareille méthode, qui consisterait, de
la part des créanciers, à donner de l'argent
à l'Allemagne pour qu'elle le restitue à ces
créanciers, mêmes. Ces échappatoires, ces
procédés tortueux ne sont que des recon-
naissances partielles de la vérité fonda-
mentale, à savoir que les conséquences de
la guerre ne peuvent être réparées que par
une œuvre de solidarité mondiale. Vérité
économique qui en cache une autre, politi-
que et morale : à savoir que la guerre a été
une erreur et une faute commune, et qu'il
faut la réparer et l'expier en commun. —
(Luigi Saivatorelli.)
TEMPO [de Rome], 20.6.
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