Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-06-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 18 juin 1920 18 juin 1920
Description : 1920/06/18 (T15,N1477). 1920/06/18 (T15,N1477).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62384842
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
jlt Ministères
ID F,-B
Ê*1!!8® étrangerbs
I IT DE LA GUERRE
----
N° 1477
Vendredi 18 Juin 1920
-
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui Ma* ém
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par txhtMi
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
«J IM w.l' — L'Enlmite et la grande
j f^e allemande (R. Breitscheid dans
ei'le^l- -En emprunt allemand in-
p tA J'Hational (Fraukfurter Zeitung).
améiVcaine. — Le veto du Président
îlson à lu résolution Knox (Ciiicatlo
~t ^'I News., Chicago Tribune, World,
i 1 hlladelphia Record). - L'exécution du
; de Versailles : à propos d'une
• T ijj terview de M..Painlevé (Boston
Transcript).
ANGLUSE. — Le désarmement. — Les
livraisons de charbon (Evening ~!an-
^fv rais ons de charbon (E venin g Stan-
dard). - Cilicie et Arménie (Manchester
SSE ESPAGNOLE. — Le régime de Tanger
.et( les prêts fie l'Espagne à la France
p. (Diatïo lu mers al).
^ESspH?r'LANl)MSK- — Les possibilités d'ex-
T!/)' fLlatior>i de la Russie (Nieuwe Rotter-
p~ umsche CouraM).
liEsSE ïtaliennë. — L'assassinat d'Essad
~acha (Corriere d'Italia, Giornale d lta-
iiaf —. Le ministère Giolitti (Epoca;
G. &vIone dans Gazzetta del Popolo.
TCHÉC°-SLovaQ^e. - ta question de
Î>*E TÏ. U(Bohemia),
^ab' YO['GOSL.WE. — La démission du
cabinet Xitti et l@piriionyougoslave
bzor).
f POLITIQUE GENERALE
1 ET DIPLOMATIE
L < L ALLIÉS ET L'ALLEMAGNE
1 SOlvs DESARMEMENT. — LES LIVRAI-
q P S nr, CHARBON. — Les déclarations
8r Ministre à la Chambre des com-
^Hes allIlSi que les renseignements donnés
liar la COmmission des Réparations, mon-
ité le caractère illusoire des clauses du
relatives au désarmement. Après de
r§ue~ délIbérations, les Alliés avaient dé-
fa aiiA les effectifs de l'armée allemande
th devrai pas dépasser cent mille hom-
; or le 10 mai dernier, la Commission
1 Itrrn ,1re InteraUliée évaluait les forces de
RQID 8 ar nde à 270.000 hommes ; un
Sait Co Près, le gouvernement allemand fai-
s^ corin^Ji 6 officiellement que les effectifs
étaient frct oIrïlr:Ul^ , 200.000 hommes ; en accep-
yjt 200.000 hommes ; en acoep-
th ann exacte cette assurance dont la
~fe ~ur .a.PParaît bien douteuse, il n'en de-
estd.eu Pas. moins, que l'armée allemande
le tra.it; JOIS plus forte que ne l'avait prévu
en tité de, e rsail;les.
en fie Y-ersail:les. L'Allemagne s'était
1': tOlll1 Ilvrer à la France sept millions
ttes H °harbon par an, en plus de
~n ~~al~t de la production des houillères
^ites h, (fran^ la guerre ; or la France n'a
s." la. date du 30 mai que 4.686.042 ton-
En Ce qui concerne les livraisons de
chevaux et de bétail, les quantités fournies
ne sont pas moins insuffisantes et varient
de la moitié au neuvième des demandes
présentées. Dans certains milieux, on affir-
me que les Alliés ont imposé à l'Allemagne
des conditions, qu'il ne lui est pas possible
d'exécuter ; mais il n'est pas douteux qu'elle
pourrait les appliquer, si elle ne consacrait
pas une partie de ses ressources à l'entre-
tien d'une nombreuse armée. Peut-être
pourrait-on envisager l'adoucissement des
sanctions imposées si le gouvernement et le
peuple allemands montraient avec évidence
qu'ils ont rompu avec le militarisme, et
qu'ils sont prêts à se soumettre aux consé-
quences de leur défaite. Mais c'est là la der-
nière conclusion qui puisse être tirée des
événements qui se sont succédé depuis l'ar-
mistice. Les dernières élections ont tourné
à l'avantage des militaristes armés et de l'é-
lément industriel, à visées impérialistes, sur
qui pèse peut-être la plus lourde part de res-
ponsabilité de la guerre. (Ed.)
EVENING STANDARD [de Londres], 15.6
L ENTENTE ET LA GRANDE INDUS-
TRIE ALLEMANDE. - Conimenlaitt un ar-
ticle du Temps, qui analyse les causes de
la défaite du gouvernement de coalition et
du succès des partis de Droite, r auteur
constate que l'on se montre prêt, en France,
à s'arranger avec les représentants de la
Grande Industrie et fin Grand Capital et
désireux de négocier avec M. Hugo Stinnes,
Rien que ce rapprochement du capitalisme
français et du capitalisme allemand lui sem-
ble naturel, il ajoute :
Il s'agit là oepclncta;nt d'un cas d'oUbli
particulièrement rapide ; car ceux qui sont
derrière, le parti national allemand sont en
réalité ceux qui ont voulu la guerre et qui
ont fait en Allemagne une politique de guer-
re, et cela à un Dieu plus haut degré encore
que les nationaux allemands. Ce sont des
anciens officiers, des stratèges en chambre,
des beaux parleurs, des femmes hystéri-
ques. Le parti populaire allemand s'appuie
sur les éléments qui ont considéré la guerre
comme une affaire, qui ont cherché darts
la paix victorieuse leur avantage économi-
que et quii, en froids calculateurs, ont ap-
prouvé et soutenu les méthodes de guerre
qui nous ont valu l'horreur du monde en-
tier et tout particulièrement de la France.
Ils ont ,{¡té les véritables politiciens de la
conquête, et la campagne annexionniste me-
née en grand en 1915 en Allemagne a été
en grandie partie leur œuvre. Ils n'ont res-
pecté ni le droit des peuples, ni l'humanité
et tous les moyens leur étaient bons pour
chercher.à ontenir la victoire.
Il est opportun aussi de rappeler
que c'est la grande industrie qui a
inspiré et soutenu le parti populaire
allemand et qui est responsable avant
tout de la destruction des fabriques
en Belgique et dans le nord de la France.
Elle a voulu écarter la concurrence afin de
pouvoir élever ses prix selon son bon plai-
sir et elle a démoli les machines sous pré-
texte qu'elle avait besoin de ces débris pour
la production de l'acier en Allemagne. Et à
la tête de tout cella, il y avait M. Stinnes !
Ne s'est-il pas vanté d'avoir fait déporter
les ouvriers belges malgré lia résistance
qu'avait. faite au début, le général-gouver-
neur von Bissing ? Et c'est justement, avec
ce M. Stumes que les capitalistes de France
veulent, entrer en relations, eux qui n'a-
valent, pas de mots assez forts pour repous-
ser cette honte qu'était pouir la civilisation
la déportation de tous ces innocents. La.
perspective de faire des affaires fait tout
oublier et tout pardonner à 'la bourgeoisie
internationale. Et on reproche au prolétariat
son manque de patriotisme !
Il est vrai qu'on objecte que la
France veut tout d'abord voir l'attitude que
prendra le parti populaire allemand vis-à-
vis de l'exécution du traité de paix. En réa-
lité cette réponse ne peut laisser aUCilln
doute. Tout comme le Gouvernement Kapp,
les gens de l'entourage de Stresemann et de
Stinnes assureront qu'ils feront tout ce qui
est en leur pouvoir afin de faire droit aux
conditions qu'ils ont à remplir, bien que
cela soit en contradiction avec l'attitude
qu'ils ont eue jusqu'ici et leurs déclarations
durant la lutte électorale. Ils n'ont cessé
d'attaquer l'ancien gouvernement, parce
qu'il faisait preuve de trop de mollesse à
l'égard de l'étranger. — Ils ont permis une
politique extérieure ferme et énergique, ont
fait naître et ont développé chez leurs élec-
teurs l'esprit de revanche et avec enthou-
siasme ils accueillent dans leurs rangs le
fameux baron Lersner qui a déjà joué à Pa-
ris cette tragi-comédie de l'homme fort.
Une fois parvenus au pouvoir, change-
ront-ils d'atlitude ? Oui et non. — Ils s'ef-
forceront d'exaucer les désirs du capita-
lisme de l'Entente aux dépens du prolétariat
allemand et en même temps avec l'aide des
ennemis d'avant-hier d'établir aussi soli-,
dement que possible la souveraineté du ca-
pitalisme allemand. Mais en réalité, on ne
devrait pas se faire d'illusion en France
sur ce qu'un renforcement de l'influence po-
litique du groupe Stinnes menacerait gra-
vement à l'avenir la paix de l'Europe. Le
parti populaire allemand peut consentir ac-
tuellement à donner toutes les assurances.
Mais le fait que ce parti et ce capitalisme
se renforcent signifie en même temps la.
régénération et le rétablissement du mili-
tarisme allemand. Il va de soi que les Al-
lemands mettront toutes leurs forces à s'op-
poser à cela et - ils ne cesseront pas do
montrer sous son vrai jour le jeu frivole
que la bourgeoisie des pays de l'Entente
joue avec la paix, et ils sont sûrs d'être
compris par leurs frères d'Angleterre et de
France. — (Rud. Breitscheid.)
FREIHEIT, 13.6.
UN EMPRUNT ALLEMAND INTERNA-
TIONAL. — Le journal rappelle qu'il a été
question à différentes reprises déjà d'un
emprunt international à consentir à l'Alle-
magne. Or le «Hollandsch Nieuws Büro» an-
nonce que la commission alliée qui prépare
cet emprunt international vient de terminer
l'examen de la question. Il s'agirait d'un
emprunt de 5 à 15 milliards de francs-ol'.L
et de livraisons de matières premières.
Mais une des principales conditions de cet ®
ID F,-B
Ê*1!!8® étrangerbs
I IT DE LA GUERRE
----
N° 1477
Vendredi 18 Juin 1920
-
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui Ma* ém
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par txhtMi
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
«J IM w.l' — L'Enlmite et la grande
j f^e allemande (R. Breitscheid dans
ei'le^l- -En emprunt allemand in-
p tA J'Hational (Fraukfurter Zeitung).
améiVcaine. — Le veto du Président
îlson à lu résolution Knox (Ciiicatlo
~t ^'I News., Chicago Tribune, World,
i 1 hlladelphia Record). - L'exécution du
; de Versailles : à propos d'une
• T ijj terview de M..Painlevé (Boston
Transcript).
ANGLUSE. — Le désarmement. — Les
livraisons de charbon (Evening ~!an-
^fv rais ons de charbon (E venin g Stan-
dard). - Cilicie et Arménie (Manchester
SSE ESPAGNOLE. — Le régime de Tanger
.et( les prêts fie l'Espagne à la France
p. (Diatïo lu mers al).
^ESspH?r'LANl)MSK- — Les possibilités d'ex-
T!/)' fLlatior>i de la Russie (Nieuwe Rotter-
p~ umsche CouraM).
liEsSE ïtaliennë. — L'assassinat d'Essad
~acha (Corriere d'Italia, Giornale d lta-
iiaf —. Le ministère Giolitti (Epoca;
G. &vIone dans Gazzetta del Popolo.
TCHÉC°-SLovaQ^e. - ta question de
Î>*E TÏ. U(Bohemia),
^ab' YO['GOSL.WE. — La démission du
cabinet Xitti et l@piriionyougoslave
bzor).
f POLITIQUE GENERALE
1 ET DIPLOMATIE
L < L ALLIÉS ET L'ALLEMAGNE
1 SOlvs DESARMEMENT. — LES LIVRAI-
q P S nr, CHARBON. — Les déclarations
8r Ministre à la Chambre des com-
^Hes allIlSi que les renseignements donnés
liar la COmmission des Réparations, mon-
ité le caractère illusoire des clauses du
relatives au désarmement. Après de
r§ue~ délIbérations, les Alliés avaient dé-
fa aiiA les effectifs de l'armée allemande
th devrai pas dépasser cent mille hom-
; or le 10 mai dernier, la Commission
1 Itrrn ,1re InteraUliée évaluait les forces de
RQID 8 ar nde à 270.000 hommes ; un
Sait Co Près, le gouvernement allemand fai-
s^ corin^Ji 6 officiellement que les effectifs
étaient frct oIrïlr:Ul^ , 200.000 hommes ; en accep-
yjt 200.000 hommes ; en acoep-
th ann exacte cette assurance dont la
~fe ~ur .a.PParaît bien douteuse, il n'en de-
estd.eu Pas. moins, que l'armée allemande
le tra.it; JOIS plus forte que ne l'avait prévu
en tité de, e rsail;les.
en fie Y-ersail:les. L'Allemagne s'était
1': tOlll1 Ilvrer à la France sept millions
ttes H °harbon par an, en plus de
~n ~~al~t de la production des houillères
^ites h, (fran^ la guerre ; or la France n'a
s." la. date du 30 mai que 4.686.042 ton-
En Ce qui concerne les livraisons de
chevaux et de bétail, les quantités fournies
ne sont pas moins insuffisantes et varient
de la moitié au neuvième des demandes
présentées. Dans certains milieux, on affir-
me que les Alliés ont imposé à l'Allemagne
des conditions, qu'il ne lui est pas possible
d'exécuter ; mais il n'est pas douteux qu'elle
pourrait les appliquer, si elle ne consacrait
pas une partie de ses ressources à l'entre-
tien d'une nombreuse armée. Peut-être
pourrait-on envisager l'adoucissement des
sanctions imposées si le gouvernement et le
peuple allemands montraient avec évidence
qu'ils ont rompu avec le militarisme, et
qu'ils sont prêts à se soumettre aux consé-
quences de leur défaite. Mais c'est là la der-
nière conclusion qui puisse être tirée des
événements qui se sont succédé depuis l'ar-
mistice. Les dernières élections ont tourné
à l'avantage des militaristes armés et de l'é-
lément industriel, à visées impérialistes, sur
qui pèse peut-être la plus lourde part de res-
ponsabilité de la guerre. (Ed.)
EVENING STANDARD [de Londres], 15.6
L ENTENTE ET LA GRANDE INDUS-
TRIE ALLEMANDE. - Conimenlaitt un ar-
ticle du Temps, qui analyse les causes de
la défaite du gouvernement de coalition et
du succès des partis de Droite, r auteur
constate que l'on se montre prêt, en France,
à s'arranger avec les représentants de la
Grande Industrie et fin Grand Capital et
désireux de négocier avec M. Hugo Stinnes,
Rien que ce rapprochement du capitalisme
français et du capitalisme allemand lui sem-
ble naturel, il ajoute :
Il s'agit là oepclncta;nt d'un cas d'oUbli
particulièrement rapide ; car ceux qui sont
derrière, le parti national allemand sont en
réalité ceux qui ont voulu la guerre et qui
ont fait en Allemagne une politique de guer-
re, et cela à un Dieu plus haut degré encore
que les nationaux allemands. Ce sont des
anciens officiers, des stratèges en chambre,
des beaux parleurs, des femmes hystéri-
ques. Le parti populaire allemand s'appuie
sur les éléments qui ont considéré la guerre
comme une affaire, qui ont cherché darts
la paix victorieuse leur avantage économi-
que et quii, en froids calculateurs, ont ap-
prouvé et soutenu les méthodes de guerre
qui nous ont valu l'horreur du monde en-
tier et tout particulièrement de la France.
Ils ont ,{¡té les véritables politiciens de la
conquête, et la campagne annexionniste me-
née en grand en 1915 en Allemagne a été
en grandie partie leur œuvre. Ils n'ont res-
pecté ni le droit des peuples, ni l'humanité
et tous les moyens leur étaient bons pour
chercher.à ontenir la victoire.
Il est opportun aussi de rappeler
que c'est la grande industrie qui a
inspiré et soutenu le parti populaire
allemand et qui est responsable avant
tout de la destruction des fabriques
en Belgique et dans le nord de la France.
Elle a voulu écarter la concurrence afin de
pouvoir élever ses prix selon son bon plai-
sir et elle a démoli les machines sous pré-
texte qu'elle avait besoin de ces débris pour
la production de l'acier en Allemagne. Et à
la tête de tout cella, il y avait M. Stinnes !
Ne s'est-il pas vanté d'avoir fait déporter
les ouvriers belges malgré lia résistance
qu'avait. faite au début, le général-gouver-
neur von Bissing ? Et c'est justement, avec
ce M. Stumes que les capitalistes de France
veulent, entrer en relations, eux qui n'a-
valent, pas de mots assez forts pour repous-
ser cette honte qu'était pouir la civilisation
la déportation de tous ces innocents. La.
perspective de faire des affaires fait tout
oublier et tout pardonner à 'la bourgeoisie
internationale. Et on reproche au prolétariat
son manque de patriotisme !
Il est vrai qu'on objecte que la
France veut tout d'abord voir l'attitude que
prendra le parti populaire allemand vis-à-
vis de l'exécution du traité de paix. En réa-
lité cette réponse ne peut laisser aUCilln
doute. Tout comme le Gouvernement Kapp,
les gens de l'entourage de Stresemann et de
Stinnes assureront qu'ils feront tout ce qui
est en leur pouvoir afin de faire droit aux
conditions qu'ils ont à remplir, bien que
cela soit en contradiction avec l'attitude
qu'ils ont eue jusqu'ici et leurs déclarations
durant la lutte électorale. Ils n'ont cessé
d'attaquer l'ancien gouvernement, parce
qu'il faisait preuve de trop de mollesse à
l'égard de l'étranger. — Ils ont permis une
politique extérieure ferme et énergique, ont
fait naître et ont développé chez leurs élec-
teurs l'esprit de revanche et avec enthou-
siasme ils accueillent dans leurs rangs le
fameux baron Lersner qui a déjà joué à Pa-
ris cette tragi-comédie de l'homme fort.
Une fois parvenus au pouvoir, change-
ront-ils d'atlitude ? Oui et non. — Ils s'ef-
forceront d'exaucer les désirs du capita-
lisme de l'Entente aux dépens du prolétariat
allemand et en même temps avec l'aide des
ennemis d'avant-hier d'établir aussi soli-,
dement que possible la souveraineté du ca-
pitalisme allemand. Mais en réalité, on ne
devrait pas se faire d'illusion en France
sur ce qu'un renforcement de l'influence po-
litique du groupe Stinnes menacerait gra-
vement à l'avenir la paix de l'Europe. Le
parti populaire allemand peut consentir ac-
tuellement à donner toutes les assurances.
Mais le fait que ce parti et ce capitalisme
se renforcent signifie en même temps la.
régénération et le rétablissement du mili-
tarisme allemand. Il va de soi que les Al-
lemands mettront toutes leurs forces à s'op-
poser à cela et - ils ne cesseront pas do
montrer sous son vrai jour le jeu frivole
que la bourgeoisie des pays de l'Entente
joue avec la paix, et ils sont sûrs d'être
compris par leurs frères d'Angleterre et de
France. — (Rud. Breitscheid.)
FREIHEIT, 13.6.
UN EMPRUNT ALLEMAND INTERNA-
TIONAL. — Le journal rappelle qu'il a été
question à différentes reprises déjà d'un
emprunt international à consentir à l'Alle-
magne. Or le «Hollandsch Nieuws Büro» an-
nonce que la commission alliée qui prépare
cet emprunt international vient de terminer
l'examen de la question. Il s'agirait d'un
emprunt de 5 à 15 milliards de francs-ol'.L
et de livraisons de matières premières.
Mais une des principales conditions de cet ®
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Collections numériques similaires Dubois Ad Dubois Ad /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Dubois Ad" or dc.contributor adj "Dubois Ad")
- Auteurs similaires France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k62384842/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k62384842/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k62384842/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k62384842/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k62384842
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k62384842
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k62384842/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest