Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-05-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 20 mai 1920 20 mai 1920
Description : 1920/05/20 (T15,N1453). 1920/05/20 (T15,N1453).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6238460n
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTERES
f DES
i "AIRES ÉTRANGERES
eT DE LA GUERRE
1 N° 1453
Jeudi 20 mai 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui S*A* 6M
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extratft
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE 'f ..]
Pr~ ALLEMANDE. - L'offensive polonaise
Wamburger Nachrichten) ; Sur une
o fre de l'amiral Horty (Freiheit)
PI¡Es,SE; AMÉRICAINE. — La Conférence de
an Remo (World, New York Times).
- Les armateurs, américains et la
r.\h mb urg- A m ei • ika Linie (New York
funes) - « L'énigme des changes »
-ifcuening Post). — Les Etats-Unis et .la
^institution de l'Europe : le projet de
mIse en commun des finances (Boston
lranscript) ;.le relèvement de la Fran-
Cd (Chicago Daily News). c
itUJoily n News). — Le rapport de la com-
mission d'enquête sur la taxation de
enrichissement de guerre (Daily Gra-
Phie, Scotsman). — Le prix des denrées
p^nentaires en Grande-Bretagne (Daily
llronicle).
^tssnJ*1'- DE TCHÉCO-SLOVAQUIE. — Les Alle4-
?ands de Bohême (Franz Jesser, dans
ohenlia).
POLITIQUE GENFRAL E
I POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
m-
ALLIÉS ET L'ALLEMAGNE
CONFERENCE DE SAN-REMO ET
^é' ?'°N AMERICAINE. — L'accord réa.
Ll0v^ à San Rémo entre M. Millerand et M.
tourd orSe sera très bien accueilli par
teUr' d , 1 exception des sinistres conspira-
teyrSf^'u^ veuient de nouvelles guerres. Les
quest, lois en litige étaient si sérieuses que
le 1 S~Men.t annoncé est presque une 'ion-
le re lerrle-n-t annoncé est presque une uou-
t elle entente des nations qui désirent la
1 Paix
» L'accor(^ a été réalisé parce qu'il devait
f ^êtr>
g~ r3 et Par un compromis. M. Lloyd Geor-
gç A 0lt s'incliner devant ce fait, que la
-8 a Vu ses plus belles provinces dé-
téeset craint les représailles des Jun-
kers econtents. M. Millerand doit admet-
VeUt pOmt de vue du bon sens anglais qui
f q'êtr, qu'on donne à l'Allemagne des moyens
u-s qu'un spectre dans la famille des
LIons. de remplir ses obligations.
<1^ Ladécision autorisant l'Allemagne à gar-
ces P^dfint les périodes troublées, des for-
te it;ita -re-s supérieures à celles qui lui
qUe lent été laissées au début et la promesse
%e i ^°nseil revisera le plus tôt possible
tan eparabons réclamées, est d'une impor-
^oe pratique plus considérable encore.
Ceu ? qui montrent leur américanisme en
ch6T(v[ilanî' à détruire la grande œuvre de
le d preSIdent et leur humanité en tournant
h (j^ 1 un monde qui soupire après la paix
WH-s UIIlbItch ont accepté le « compromis
n sur Fiume, avec un plébiscite
pour les iles Lagosta et Cherso, et apparem-
ment sans cette compensation aux frais de
l'Albanie, contre laquelle le président Wil-
son avait protesté.
Il est humiliant pour nous d'avoir été re-
présentés par un simple spectateur à cette
conférence sur les problèmes de la guerre
que nous avons gagnée avec nos alliés.
Mais l'idéal américain, est toujours vivant !
Tant qu'il y aura dans le monde des hom-
mes, de bonne volonté, ce ne sont pas tous
les Lodge, les Reed et les La Follette du Sé-
nat qui le tueront. (Ed.)
WORLD [de New-York], 26.4. -
— Les eaux bleues, le ciel bleu et les jar-
dins 'luxuriants de San Remo semblent
avoir produit leur effet sur le moral de tous
les hommes d'Etat qui s'y sont réunis.
Peut-être aurions-nous eu moins de décep-
tions dans le courant de l'année dernière si
la Conférence de paix s'était tenue à San
Remo plutôt que dans de climat déprimant
de Paris en hiver. A San Remo M. Lloyd
George a subitement compris qu'il y avait
beaucoup à dire en faveur de la position de
A4. Millerand, et M. Millerand considère
maintenant que les vues de M., Lloyd Geor-
ge n'étaient pas sans mérite ; le résultat est
la promesse d'une entente solide et fruc-
tueuse entre d'Angleterre et la France.
Quant à M. Nitti il annonce à tous les cor-
respondants étrangers que la guerre est
finie et que les nations devraient apprendre
à sourire.
Quand il passe de l'abstrait au concret et
dit que nous devrions sourire à la Russie
bolcheviste et à une Allemagne encore non
régénérée, il est un peu plus difficile à sui-
vre comme il d'admet lui-même. car ce
sont les Russes et les Allemands qui sont
surtout responsables de la persistance en
temps de paix de ce que M. Nitti appelle
« l'état d'esprit de guerre ».
La nouvelle entente anglo-française mar-
que cependant un progrès considérable-
dans ce sens. L'indemnité à payer à l'Alle-
magne va être fixée, ce qui devrait avoir
un excellent effet sur ceux des Allemands
qui admettent que la guerre est terminée
et qui produira plus de résultat que le vieux
système d'échelle variable. La France don-
née la promesse explicite et définitive qu'elle
n'a l'intention d'annexer aucun territoire al-
lemand ; ceci devrait rassurer les Alle-
mands aussi bien que les libéraux anglais
et américains qui se sont montrés scepti-
ques à l'égard des intentions françaises, en
tant que leur scepticisme est honnête. Mais
il sera notifié aux Allemands que .les Alliés
feront respecter le traité, même s'il est né-
cessaire d'occuper temporairement de nou-
veaux territoires allemands. Si ce pro-
gramme est appliqué avec toute la fermeté
nécessaire, nous pourrons apprendre à sou-
rire plus tôt que nous ne l'avions espéré.
(Ed.) -
NEW YORK TIMES. 27.4.
.,
L'EUROPE CENTRALE
LES ALLEMANDS DE BOHEME. —
APPEL A L'ÉTRANGER : Le plus grand ennemi
du peuple allemand ne peut nier qu'il existe
en Europe centrale de grandes affinités en-
tre les Allemands, surtout entre ceux de
l'Empire et. ceux de l'ancienne Autriche.
Nous reconnaisspns cependant que les pe-
tits peuples d'Europe centrale pourraient
voir dans l'union nationale de tous les Al-
lemands un grand péril pour leur indépen-
dance, bien que la garantie de cette indé-
pendance puisse s'obtenir autrement que
par l'incorporation forcée de plusieurs mil-
lions d'Allemands dans leurs Etats natio-
naux. Comme les Etats vainqueurs voient
dans cette séparation de nombreux Alle-
mands la condition préalable de leur puis-
sance et qu'ils approuvent ainsi chez les
Etats nationaux ce qu'ils ont blâmé en Al-
lemagne et en Autriche-Hongrie, nous de-
vons tenir compte de ce fait à cause de no-
tre faiblesse. Notre devoir consiste donc à
chercher un système qui tienne compte des
soucis des petits peuples et des grands Etats
de l'Ouest.
Avant tout' nous devons préciser ce que
nous ne voulons pas : nous ne voulons plus
jamais nous trouver dans la terrible néces-
sité de tourner nos armes contre nos frères
d'Allemagne. Aussi nous ne voulons pas
d'un système d'alliances et d'unions politi-
ques qui porte en lui le germe de guerres
futures. Nous ne voulons pas d'une guerre
économique ouverte ou dissimulée contre
l'Allemagne et l'Autriche, non seulement
parce qu'elle est en contradiction avec nos
sentiments les plus intimes, mais encore
parce qu'elle équivaudrait à un suicide, mê-
me pour les peuples non allemands de l'Eu-
rope centrale. L'Allemagne et l'Autriche
pourraient sans doute être anéanties éco-
nomiquement ; mais elles entraîneraient
dans l'abîme les Tchèques, les Polonais et
les Yougoslaves. Nous ne parlerons pas des
répercussions sur les autres pays d'Europe,
parce qu'elles sont compréhensibles , pour
tous les économistes. La Pologne et la
Tchéco-Slovaquie sont aujourd'hui des exem-
ples funestes de ce crime commis contre,
les relations mutuelles imposées par la na-
ture aux pays et aux peuples de l'Europe
centrale. Nous ne laisserons pas briser les
antiques liens intellectuels entre l'Allema-
gne et l'Autriche, parce que leur rupture
équivaudrait à l'appauvrissement intellec-
tuel des millions d'Allemands désunis.
Mais que voulons-nous ? Avant tout, la
liberté et l'indépendance intellectuelle, c'est-
à-dire l'autonomie intellectuelle. Ensuite la
suppression du militarisme dirigé contre
l'Allemagne, qui ruine entièrement l'Etat si
malade au point de vue économique. En
troisième lieu, le rétablissement de rela-
tions amicales avec l'Allemagne, l'Autriche
et la Pologne. Quatrièmement, la fin de
l'exploitation de l'Allemagne révélée à la
Conférence internationale économique de
Francfort et la renonciation au projet ex .-
posé puis nié par le ministre Benes de dé-
peupler Vienne systématiquement. Cinquiè-
mement, la fin de la politique insensée d'iso-
lement dirigée contre l'Allemagne commer-
çante. Sixièmement, le rétablissement de la
liberté illimitée du trafic entre l'Autriche et
la Tchéco-Slovaquie, car c'est le seul moyen
pour notre industrie orientée surtout vers
l'exportation de s'ouvrir l'accès des marchés
du Sud-Est de l'Europe et d'amener peu à
peu le rétablissement de l'Europe centrale
f DES
i "AIRES ÉTRANGERES
eT DE LA GUERRE
1 N° 1453
Jeudi 20 mai 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui S*A* 6M
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extratft
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE 'f ..]
Pr~ ALLEMANDE. - L'offensive polonaise
Wamburger Nachrichten) ; Sur une
o fre de l'amiral Horty (Freiheit)
PI¡Es,SE; AMÉRICAINE. — La Conférence de
an Remo (World, New York Times).
- Les armateurs, américains et la
r.\h mb urg- A m ei • ika Linie (New York
funes) - « L'énigme des changes »
-ifcuening Post). — Les Etats-Unis et .la
^institution de l'Europe : le projet de
mIse en commun des finances (Boston
lranscript) ;.le relèvement de la Fran-
Cd (Chicago Daily News). c
mission d'enquête sur la taxation de
enrichissement de guerre (Daily Gra-
Phie, Scotsman). — Le prix des denrées
p^nentaires en Grande-Bretagne (Daily
llronicle).
^tssnJ*1'- DE TCHÉCO-SLOVAQUIE. — Les Alle4-
?ands de Bohême (Franz Jesser, dans
ohenlia).
POLITIQUE GENFRAL E
I POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
m-
ALLIÉS ET L'ALLEMAGNE
CONFERENCE DE SAN-REMO ET
^é' ?'°N AMERICAINE. — L'accord réa.
Ll0v^ à San Rémo entre M. Millerand et M.
tourd orSe sera très bien accueilli par
teUr' d , 1 exception des sinistres conspira-
teyrSf^'u^ veuient de nouvelles guerres. Les
quest, lois en litige étaient si sérieuses que
le 1 S~Men.t annoncé est presque une 'ion-
le re lerrle-n-t annoncé est presque une uou-
t elle entente des nations qui désirent la
1 Paix
» L'accor(^ a été réalisé parce qu'il devait
f ^êtr>
g~ r3 et Par un compromis. M. Lloyd Geor-
gç A 0lt s'incliner devant ce fait, que la
-8 a Vu ses plus belles provinces dé-
téeset craint les représailles des Jun-
kers econtents. M. Millerand doit admet-
VeUt pOmt de vue du bon sens anglais qui
f q'êtr, qu'on donne à l'Allemagne des moyens
u-s qu'un spectre dans la famille des
LIons. de remplir ses obligations.
<1^ Ladécision autorisant l'Allemagne à gar-
ces P^dfint les périodes troublées, des for-
te it;ita -re-s supérieures à celles qui lui
qUe lent été laissées au début et la promesse
%e i ^°nseil revisera le plus tôt possible
tan eparabons réclamées, est d'une impor-
^oe pratique plus considérable encore.
Ceu ? qui montrent leur américanisme en
ch6T(v[ilanî' à détruire la grande œuvre de
le d preSIdent et leur humanité en tournant
h (j^ 1 un monde qui soupire après la paix
n sur Fiume, avec un plébiscite
pour les iles Lagosta et Cherso, et apparem-
ment sans cette compensation aux frais de
l'Albanie, contre laquelle le président Wil-
son avait protesté.
Il est humiliant pour nous d'avoir été re-
présentés par un simple spectateur à cette
conférence sur les problèmes de la guerre
que nous avons gagnée avec nos alliés.
Mais l'idéal américain, est toujours vivant !
Tant qu'il y aura dans le monde des hom-
mes, de bonne volonté, ce ne sont pas tous
les Lodge, les Reed et les La Follette du Sé-
nat qui le tueront. (Ed.)
WORLD [de New-York], 26.4. -
— Les eaux bleues, le ciel bleu et les jar-
dins 'luxuriants de San Remo semblent
avoir produit leur effet sur le moral de tous
les hommes d'Etat qui s'y sont réunis.
Peut-être aurions-nous eu moins de décep-
tions dans le courant de l'année dernière si
la Conférence de paix s'était tenue à San
Remo plutôt que dans de climat déprimant
de Paris en hiver. A San Remo M. Lloyd
George a subitement compris qu'il y avait
beaucoup à dire en faveur de la position de
A4. Millerand, et M. Millerand considère
maintenant que les vues de M., Lloyd Geor-
ge n'étaient pas sans mérite ; le résultat est
la promesse d'une entente solide et fruc-
tueuse entre d'Angleterre et la France.
Quant à M. Nitti il annonce à tous les cor-
respondants étrangers que la guerre est
finie et que les nations devraient apprendre
à sourire.
Quand il passe de l'abstrait au concret et
dit que nous devrions sourire à la Russie
bolcheviste et à une Allemagne encore non
régénérée, il est un peu plus difficile à sui-
vre comme il d'admet lui-même. car ce
sont les Russes et les Allemands qui sont
surtout responsables de la persistance en
temps de paix de ce que M. Nitti appelle
« l'état d'esprit de guerre ».
La nouvelle entente anglo-française mar-
que cependant un progrès considérable-
dans ce sens. L'indemnité à payer à l'Alle-
magne va être fixée, ce qui devrait avoir
un excellent effet sur ceux des Allemands
qui admettent que la guerre est terminée
et qui produira plus de résultat que le vieux
système d'échelle variable. La France don-
née la promesse explicite et définitive qu'elle
n'a l'intention d'annexer aucun territoire al-
lemand ; ceci devrait rassurer les Alle-
mands aussi bien que les libéraux anglais
et américains qui se sont montrés scepti-
ques à l'égard des intentions françaises, en
tant que leur scepticisme est honnête. Mais
il sera notifié aux Allemands que .les Alliés
feront respecter le traité, même s'il est né-
cessaire d'occuper temporairement de nou-
veaux territoires allemands. Si ce pro-
gramme est appliqué avec toute la fermeté
nécessaire, nous pourrons apprendre à sou-
rire plus tôt que nous ne l'avions espéré.
(Ed.) -
NEW YORK TIMES. 27.4.
.,
L'EUROPE CENTRALE
LES ALLEMANDS DE BOHEME. —
APPEL A L'ÉTRANGER : Le plus grand ennemi
du peuple allemand ne peut nier qu'il existe
en Europe centrale de grandes affinités en-
tre les Allemands, surtout entre ceux de
l'Empire et. ceux de l'ancienne Autriche.
Nous reconnaisspns cependant que les pe-
tits peuples d'Europe centrale pourraient
voir dans l'union nationale de tous les Al-
lemands un grand péril pour leur indépen-
dance, bien que la garantie de cette indé-
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par l'incorporation forcée de plusieurs mil-
lions d'Allemands dans leurs Etats natio-
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dans cette séparation de nombreux Alle-
mands la condition préalable de leur puis-
sance et qu'ils approuvent ainsi chez les
Etats nationaux ce qu'ils ont blâmé en Al-
lemagne et en Autriche-Hongrie, nous de-
vons tenir compte de ce fait à cause de no-
tre faiblesse. Notre devoir consiste donc à
chercher un système qui tienne compte des
soucis des petits peuples et des grands Etats
de l'Ouest.
Avant tout' nous devons préciser ce que
nous ne voulons pas : nous ne voulons plus
jamais nous trouver dans la terrible néces-
sité de tourner nos armes contre nos frères
d'Allemagne. Aussi nous ne voulons pas
d'un système d'alliances et d'unions politi-
ques qui porte en lui le germe de guerres
futures. Nous ne voulons pas d'une guerre
économique ouverte ou dissimulée contre
l'Allemagne et l'Autriche, non seulement
parce qu'elle est en contradiction avec nos
sentiments les plus intimes, mais encore
parce qu'elle équivaudrait à un suicide, mê-
me pour les peuples non allemands de l'Eu-
rope centrale. L'Allemagne et l'Autriche
pourraient sans doute être anéanties éco-
nomiquement ; mais elles entraîneraient
dans l'abîme les Tchèques, les Polonais et
les Yougoslaves. Nous ne parlerons pas des
répercussions sur les autres pays d'Europe,
parce qu'elles sont compréhensibles , pour
tous les économistes. La Pologne et la
Tchéco-Slovaquie sont aujourd'hui des exem-
ples funestes de ce crime commis contre,
les relations mutuelles imposées par la na-
ture aux pays et aux peuples de l'Europe
centrale. Nous ne laisserons pas briser les
antiques liens intellectuels entre l'Allema-
gne et l'Autriche, parce que leur rupture
équivaudrait à l'appauvrissement intellec-
tuel des millions d'Allemands désunis.
Mais que voulons-nous ? Avant tout, la
liberté et l'indépendance intellectuelle, c'est-
à-dire l'autonomie intellectuelle. Ensuite la
suppression du militarisme dirigé contre
l'Allemagne, qui ruine entièrement l'Etat si
malade au point de vue économique. En
troisième lieu, le rétablissement de rela-
tions amicales avec l'Allemagne, l'Autriche
et la Pologne. Quatrièmement, la fin de
l'exploitation de l'Allemagne révélée à la
Conférence internationale économique de
Francfort et la renonciation au projet ex .-
posé puis nié par le ministre Benes de dé-
peupler Vienne systématiquement. Cinquiè-
mement, la fin de la politique insensée d'iso-
lement dirigée contre l'Allemagne commer-
çante. Sixièmement, le rétablissement de la
liberté illimitée du trafic entre l'Autriche et
la Tchéco-Slovaquie, car c'est le seul moyen
pour notre industrie orientée surtout vers
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