Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-12-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 02 décembre 1919 02 décembre 1919
Description : 1919/12/02 (N1317,T13). 1919/12/02 (N1317,T13).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6239354w
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
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NEs ETRANGERES
lljg GUERRE
_GUERRE
1 N° 1317
Mardi 2 Décembre 1919
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont d«
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
K - Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
J: SOMMAIRE
^Essg
, TrotS 'ÉIRICAINE. — Une interview de
Netvs l (Isaac Don Levine. Chicago Daily
l llnQton p grève des mineurs (Was-
Inglon Po St).
! les a/NGLAISE. — La Grande-Bretagne et
hS avan de crédits à l'Europe (Times,
"ftilî/ f», r°vC'ei Daily News. Daily Tele-
: lrQPh), r oudénicht et la Grande-Breta-
{Dnii 1UQlly Express).
p VSSE ITATÏÏNNE- — Une interview de M.
nale) arTiere della Sera, Idea Nazio-
fe). La vie à Fiume (Avanti).
p4tsse
I~'-a YOUGOSLAVE. L'affaire de Fiume
Ises Tagblatt). - Les élections fran-
^ses io m°ouprava).
la. EGIIENNE - Une expédition vers
.•^J^-Zemble (Tidens Tegn).
; ————
, POLITIQUE GENERALE
ï ET DIPLOMATIE
La PJ °L,t,QUE ITALIENNE
ïi £
;Mork^RVlEW DE M. NITTI. — De
~\e W ,Grk - la 'Dresse américaine publie, en
^>lian;,rlt'V?térêt, une interview accor-
(C Par ]u XT
tat Par les Nitti à I' « Associated Press ».
Rp* es principaux : « Le résul-
,$ élections a surpris beaucoup de
îw • Oaaeis Y ^L®st Pas pour étonner ceux qui
On~t xarnmé de près la situation. La
J~ 1 comprendra, sur 508 dé-
90 cath1(?iiciues environ, un peu plus
4e p ® sno^? i-s^es et dix ou douze républi-
û Socialistes et dix ou douze républi-
'n8 es tendances moyennes y seront
n^es par plus de 250 députés.
tes gOuver i es catholiques forment un parti
de et Po nernent, ce sont d'ardents patrio-
%e et Pour i
• PIuPart des démocrates sin-
J'en 31 deux dans mon cabinet, et
es avai fait partie des cabinets pré-
! ~ci
Qé l'llistes oUs , aVons donc, en face de 150
I i 5<>ci.!;'stes et de quelques républicains, 350
^hnv^es
i\.O!¡Qlles et conservateurs, y compris les
Ajoutons que la très Srande majorité des
laliste S il, a Pas été nommée sur un pro-
%i *e révni i onna^rei mais par suite
^P'écial résultant du senti-
es ®UropéfîJ2.rre' se trouvent plongés
Da yql européens. <
S est passé en Belgique où
Istes sont en proportion énorme.
't 1 °^e ne vlit point de nouvelle guerre
et, comme le Parti socialiste est celui qui en
"Ote It le PIe parti socialiste est celui qui en
I plus éloigné, c'est pour lui qu'on
ee chose devait naturellement
ire Italie, étant donné l'état de
r or IdanS lequel le pays se trouve.
es Clahstes italiens sont, en partie
r Hïlv !lris, « Aravaillistes », et ceux-là sont
ion
d'une nouvelle et grande démo-
«H rleUe en formation. Le socia-
lisme italien est un parti destiné tôt ou tard
à exercer, non seulement une action néga-
tive, mais aussi une action positive, ne vous
arrêtez pas aux apparences. Les votes re-
cueillis par les socialistes ne signifient pas
toujours une aspiration au socialisme de la
part de l'électeur. Ils expriment bien d'au-
tres choses encore, avant tout le méconten-
tement qui suit nécessairement la guerre,
et puis la grande souffrance qui tourmente
l'Italie. Tous sont un peu mécontents, et
l'attitude des alliés dans certaines questions
n'a pas contribué à dissiper le mécontente-
ment.
Mais les bruits répandus à l'étranger, en
Amérique surtout, sur la situation de l'ordre
public en Italie, sont complètement faux et
même ridicules. L'on y répète que nous
sommes au bord de la révolution, ce qui est
simplement absurde. Si l'on considère la
période exceptionnelle que l'Italie, comme
les autres nations européennes, est en train
de traverser, l'on reconnaît que les élections
générales ont eu lieu en Italie sans graves
incidents et que l'ordre public y est parfait.
Nous n'avons même pas de grèves et notre
situation est en somme telle que bien peu
de pays peuvent se vanter de la pareille.
Le travail reprend partout chez nous, et tout
laisse espérer que l'œuvre de reconstruc-
tion, si nécessaire pour toutes les classes
de la nation, s'effectuera rapidement.
Etant donnée cette situation il est regret-
table qu'elle ne soit pas appréciée à l'étran-
ger comme elle devrait l'être.
L'obstination américaine à ne pas nous
aider à résoudre les difficultés adriatiques
ne peut découler que d'une fausse évalua-
tion de nos efforts et de nos sacrifices.
A quoi bon atténuer la vérité ? L'Italie
se sent injustement traitée. Regardons en
effet la situation sans parti pris. Parmi les
grandes puissances qui ont fait la guerre
contre l'Allemagne, l'Italie est celle qui a
le plus souffert, proportionnellement à sa
richesse nationale, au chiffre et aux res-
sources de sa population. Et elle n'a pas
fini de souffrir, car c'est le seul pays entre
les Alliés qui soit encore réduit à manger
du « pain de guerre », qui n'ait pas assez
de viande pour satisfaire aux besoins de son
peuple, ni assez de lait pour les enfants et
les malades et qui, n'ayant point de char-
bon, doive continuer à détruire ce qui lui
était resté de ses précieuses forêts.
Il faut aussi considérer les choses sous
un autre angle. L'Italie est le seul pays qui
a fait librement la guerre, par choix et non
par devoir. La France a fait la guerre par-
ce que l'Allemagne avait envahi son terri-
toire : c'était une nécessité. L'Angleterre a
fait la guerre parce qu'elle garantissait la
neutralité de la Belgique : c'était un devoir
moral qu'elle ne pouvait éviter sans déshon-
neur. Mais pourquoi l'Italie, alliée de l'Alle-
magne, a-t-elle fait la guerre ? Avant tout
par idéalisme ; elle a voulu réagir contre
la violence et éviter, en se sacrifiant elle-
même, la plus grande et la plus mons-
trueuse des violations. En second lieu elle a
fait la guerre pour revendiquer ses terri-
toires nationaux. L'Italie a choisi librement
sa douleur.
Durant la guerre elle s'est vue trop sou-
vent abandonnée. Elle n'eût jamais dû res-
ter seule aux prises avec toutes les forces
de l'empire austro-hongrois, et on la laissa
seule,; et l'Autriche-Hongrie lui était su-
périeure en effectifs, en positions et en ma-
tériel de guerre. Après la chute de la Rus-
sie, l'Italie a résisté seule et a vaincu. Oui,
elle a vaincu avant tous les autres ! L'écrou-
lement de l'empire austro-hongrois a été la
véritable raison de la chute de l'Allemagne.
L'Italie, qui pendant la guerre connut les
plus grandes privations et sut s'y résigner,
se voit aujourd'hui contester avec une du-
reté hostile toutes ses aspirations nationa-
les.
Je ne veux pas méconnaître, s'il y en a
eu de commises; les erreurs de nos hom-
mes politiques ; je ne veux pas nier non
plus toutes les erreurs de la presse, mais
qu'importe, voilà le fait : tous ont obtenu
plus que l'Italie. L'Italie est obligée depuis
des mois de chicaner pour des choses qui
n'ont qu'une valeur morale. Vous semble-t-
il qu'il valût la peine de manifester une si
âpre opposition à cause de Fiume ? La si-
tuation irrégulière qui s'est créée à Fiume
et en Dalmatie et l'état de mécontentement
qui règne dans l'armée et dans la marine,
s'expliquent par beaucoup d'erreurs de no-
tre part, mais surtout par l'attitude de nos
alliés.
J'espère que l'opinion publique américaine
nous permettra de résoudre bientôt la ques-
tion de Fiume. Notre programme est telle-
ment modeste qu'il doit être accepté ; en
tous les cas il nous est impossible d'accep-
ter moins.
L'on m'accuse, en Italie, d'être trop mo-
déré en matière d'aspiration territoriale.
Je me suis adressé personnellement au pré-
sident Wilson comme à un ami, aujour-
d'hui je m'adresse au peuple américain
comme à un ami.
Il ne faut pas donner au peuple italien
la sensation odieuse que la grande démo-
cratie américaine s'oppose à la réalisation
de ce qui est juste.
Disons aussi, si vous voulez, que la
question adriatique pourrait occasionner de
nouvelles et violentes contestations et que
c'est pour cela que l'Italie veut la résoudre
bientôt.
L'Italie ne veut point de nouvelle guerre,
elle désire des ententes amicales même
avec les Yougo-Slaves, qui doivent être nos
voisins cotdiaux et participer à notre civi-
lisation.
Aucun pays n'a autant de courage que
nous pour supporter les sacrifices fiscaux
et si rien d'imprévu ne se produit, nous se-
rons le premier pays européen au point de
vue de l'ordre financier Nous voulons la
paix comme première condition de vie, et
proclamons hautement qu'il est insensé
d'attribuer à l'Italie des intentions impé-
rialistes. Nous sommes des démocrates et
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NEs ETRANGERES
lljg GUERRE
_GUERRE
1 N° 1317
Mardi 2 Décembre 1919
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont d«
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
K - Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
J: SOMMAIRE
^Essg
, TrotS 'ÉIRICAINE. — Une interview de
Netvs l (Isaac Don Levine. Chicago Daily
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Inglon Po St).
! les a/NGLAISE. — La Grande-Bretagne et
hS avan de crédits à l'Europe (Times,
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: lrQPh), r oudénicht et la Grande-Breta-
{Dnii 1UQlly Express).
p VSSE ITATÏÏNNE- — Une interview de M.
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p4tsse
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^ses io m°ouprava).
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.•^J^-Zemble (Tidens Tegn).
; ————
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ï ET DIPLOMATIE
La PJ °L,t,QUE ITALIENNE
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~\e W ,Grk - la 'Dresse américaine publie, en
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Rp* es principaux : « Le résul-
,$ élections a surpris beaucoup de
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On~t xarnmé de près la situation. La
J~ 1 comprendra, sur 508 dé-
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û Socialistes et dix ou douze républi-
'n8 es tendances moyennes y seront
n^es par plus de 250 députés.
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de et Po nernent, ce sont d'ardents patrio-
%e et Pour i
• PIuPart des démocrates sin-
J'en 31 deux dans mon cabinet, et
es avai fait partie des cabinets pré-
! ~ci
Qé l'llistes oUs , aVons donc, en face de 150
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't 1 °^e ne vlit point de nouvelle guerre
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"Ote It le PIe parti socialiste est celui qui en
I plus éloigné, c'est pour lui qu'on
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r or IdanS lequel le pays se trouve.
es Clahstes italiens sont, en partie
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tres choses encore, avant tout le méconten-
tement qui suit nécessairement la guerre,
et puis la grande souffrance qui tourmente
l'Italie. Tous sont un peu mécontents, et
l'attitude des alliés dans certaines questions
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ment.
Mais les bruits répandus à l'étranger, en
Amérique surtout, sur la situation de l'ordre
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même ridicules. L'on y répète que nous
sommes au bord de la révolution, ce qui est
simplement absurde. Si l'on considère la
période exceptionnelle que l'Italie, comme
les autres nations européennes, est en train
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Nous n'avons même pas de grèves et notre
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Etant donnée cette situation il est regret-
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était resté de ses précieuses forêts.
Il faut aussi considérer les choses sous
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neutralité de la Belgique : c'était un devoir
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la violence et éviter, en se sacrifiant elle-
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plus grandes privations et sut s'y résigner,
se voit aujourd'hui contester avec une du-
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tuation irrégulière qui s'est créée à Fiume
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J'espère que l'opinion publique américaine
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L'Italie ne veut point de nouvelle guerre,
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lisation.
Aucun pays n'a autant de courage que
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rons le premier pays européen au point de
vue de l'ordre financier Nous voulons la
paix comme première condition de vie, et
proclamons hautement qu'il est insensé
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