Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-11-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 04 novembre 1919 04 novembre 1919
Description : 1919/11/04 (N1293,T13). 1919/11/04 (N1293,T13).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6239330g
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
z.
aJ^STERES
lp.' DES
ETDpS ÉTllAN«ERES
Er J) ELA (ir U E B R F,
1 N 1293
Mardi 4 Novembre 1919
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. - A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont d«
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
s Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
AGRICULTURE
A D'ANDALOUSIE ET
tion n PUazratiie nev* iSî?lA D'ANDALOUSIE ET
i^J1^- - en totalité à quel-
llent 5res/ ïUe en totalité à quel-
pagn oUzalnes de familles et sur les cam-
Pagne OPUIentes la majorité de la popula-
, faioi • les labQureurs, meurent presque de
!Ilètres 'u'l' Seul fermier possède des kilo-
mètres et des kilomètres d'oliviers ; à Cor-
n seul pron-
un seul propriétaire possède des kilo-
r4èt,, 's et des kilamètres d'orge et de blé;
IIlains e un se également a entre ses
*acle es kilomètres et des kilomètres de
ges.
Les vastes latifun (î ia d'Andalousie pro-
1 ^esclavao-pti
Ille de esclavage et la misère pour l'hom-
qui * Ca rna 's, et le Paysan andalou
Ponr as qu'il de 1savoir lire et écrire
vefrip l'ilexi.ste en Russie un gou-
de sol ri e en Russie un gou-
~~Po~~ de soldats et de Paysans, qui a
les anrîo ns maUres de la terre,
soient Se Is>oit effondrée ou que
s étnM!e? sOient Pour ce-la tombées. Bien
tt se soient effondrées
Ceptaines taeSelles' soient torn"
certain, 8 têtes elles soient tom-
î*e 'à 1 Veut aussi fre sa révolution. Il
î^'Hence Pas par le sang et le feu;
le eilGallt sIl t. Le sang coulera après. En
ï^dam a^ il ne splf ?SSe pas de semaine
hs 0 des incend 0 o
%ans ue des incendie,s, dont on ne connaît
re r' ue d i fSm'- sent des granges,
>ver,?rent des des granges,
gOilVertisse t des champs ensemencés, ne
^s> deoen ïres des blés, des or-
ne ^psforment en
11 ]P„ Peuiers hîo n remplis de.s fermes.
e cils sOmrn Ip es OOC:asions nous voyageurs,
«? Sortis jiauberSes K et d'hôtels,
th marn temps que les voisins,, curieux
et alnrrnes ePour contempler de quelque en-
droit elev , "les fhlmmes du feu vengeur.
r^ît de fois eur.
en Passant au détour
une route In 1 af%,Ons-n Ous
i Wt)rSne e de ■« °lr lobsrnr^/x18 pas eu la sur-
^e,î s' de la nuit subite-
■ to!c s ilhim^l^e Par des colonnes de lumière!
: tr,s Ciionlt ent au m;i de lumière!
î e dans les fourrés et les flam-
feus fOis da les arbres ; d'au-
trt~ lIes les champs ensemencés, le
gée ille a, u°scituéls t ^v» îL eT 1 61186111611068' le
se }-!es consume ; et
' ! S?l,eu mir de l'nho
milieu de l'obscurité rampent des
; mière et brillent des châteaux
lammes; mais S * or sinistre des
t\ mais 'na's cet or sinistre des
re11 Possède : une
«e^Ue pst s?P^a"daî°ns, aujourd'hui,
^do Ie ruiner tU révolution rus-
se a. 'ert i 8 yeux Pt v une
?11 on; le rUIner. La révolution rus-
aml:)it^ jon du paysan
5 fai!î^ConUne i monjik moscovite,
r^a®es latifundia d'An-
~? Peu e -
t)e" le Peu ch IS en ma.ins peu nombreu-
%t et CIIltivatéhennes, contribuent à rui-
Rt~~ le i a U lieu de le favoriser.
>ner lieu de le favariser.
ur aUJ ,• ®u de le favoriser.
^,■^lP'ede^ ^C0 le temps et
ple des Russes et des Hon-
e qUI dévorait les cœurs des
paysans ne se manifeste au dehors et en-
flamme les campagnes ?
Où que ce soit et en quelque temps que
ce soit, le régime des latifundia n'a pro-
duit que la faim, des ruines et des tragé-
dies.
ESPANA, 16.10.
ÉMIGRATION
LA MAIN-D'ŒUVRE ITALIENNE DANS
LE NORD DE LA FRANCE. - En nous oc-
cupant, l'autre jour, d'un projet améri-
cain destiné à favoriser l'émigration sur une
vaste échelle d'agriculteurs italiens, pour
cultiver de vastes territoires, en Louisiane,
nous faisions ressortir la nécessité de pro-
téger par des traités réguliers les droits ju-
ridiques, moraux et matériels, tant des ou-
vriers individuellement, que de la nation
elle-même. Celle-ci, en effet, ne peut se ré-
signer sans garantie sérieuse et sans la cer-
titude de compensations adéquates à voir
sa main-d'œuvre la quitter indéfiniment, au
bénéfice des autres pays.
Nous nous réjouissons que le gouverne-
ment, en stipulant le traité de travail avec
la France, ait prouvé qu'il avait compris la
nécessité de veiller avec soin sur la contri-
bution italienne au travail étranger. Mais
nous croyons devoir parler encore à nos
lecteurs du phénomène de l'émigration, phé-
nomène qui, étant données les conditions de
presque tous les marchés étrangers, ne
nous semble pas pouvoir guérir radicale-
ment la plaie constituée par le chômage de
nos prolétaires. Nous parlons surtout pour
les ouvriers qu'une antique accoutumance,
ou de pénibles circonstances déterminées
par la guerre, poussent à chercher du tra-
vail à l'étranger. Ils sont alléchés, entre
autres perspectives, par une prétendue pos-
sibilité de gains considérables, qui donnent
souvent naissance aux plus amères et plus
profondes déceptions, lorsque la réalité
vient la démentir.
En ce qui regarde le marché français -
centre d'attraction bien puissant sur nos
travailleurs - nous avons des nouvelles
précises, ignorées de la masse, et dont
nous croyons la divulgation utile et néces-
saire.
Des entrepreneurs, des chefs d'équipes,
des surveillants et même des groupes d'ou-
vriers italiens, s'adressent journellement à
des entrepreneurs français et aux bureaux
de la République chargés de ces matières,
pour demander du travail dans la recons-
truction des quinze départements dévastés
par la guerre.
Or, sans parler même des nouvelles im-
pressionnantes données par les journaux pa-
risiens sur le désordre dans lequel la fata-
lité maintient encore les régions dévastées ;
sans parler même de l'absence d'une vérita-
ble action gouvernementale pour la recons-
truction des départements envahis, nous
pouvons dire que la tendapce de la main-
d'œuvre italienne à émigrer en France dans
de grandes proportions nous semble abso-
lument prématurée. En France, comme ail-
leurs, on manque de moyens de transport
et de matériaux : et d'ailleurs deux élé-
ments essentiels font aussi défaut au tra-
vail de reconstruction ; une préparation con-
venable du terrain et une organisation finan-
cière solide.
Du 9 au 15 courant s'est tenu, à'Lyon,
le Congrès de l'habitation, constitué en
grande partie par des entrepreneurs et qui
a conclu à l'impossibilité, vu l'état actuel
des choses, de recommencer les véritables
travaux de reconstruction avant le prin-
temps de 1921. Cette conclusion s'appuyait
sur des considérations pratiques évidem-
ment fondées. «
La question de reconstruction est subor-
donnée à deux conditions non encore réa- ,,
lisées : indemnité garantie par le gouver-
nement aux sinistrés de la guerre - que
la loi sur les dommages de guerre n'expri-
me pas formellement - et engagement spé-
cifique, pris par le gouvernement lui-même,
de rembourser dans un nombre d'années
déterminé, par paiements échelonnés, les
dommages déclarés et contrôlés.
De leur côté, les instituts bancaires ont
étudié les procédés financiers de la recons-
truction, et tout semble bien disposé pour
pourvoir aux besoins financiers des entre-
preneurs et des industriels, mais aucun cré-
dit ne sera ouvert tant que les garanties
énoncées plus haut n'auront point été ac-
cordées.
D'autre part, le gouvernement français
ne peut pas s'engager définitivement envers
les sinistrés ; il ne peut ni n'ose le faire,
parce qu'il ignore si, et quand, l'Allema-
gne paiera les indemnités de guerre..
En outre, le bilan français est obéré de
dépenses urgentes et considérables, et l'on
comprend que le gouvernement reste per-
plexe en face des charges, immenses que
lui donneraient les reconstructions. Alors,
quel serait le sens d'une émigration nom-
breuse et immédiate d'ouvriers italiens en
France, si nous sommes encore assez loin
du début des travaux de reconstruction
dans les départements envahis ?
Les sinistrés ne peuvent pas non plus en-
tamer individuellement les travaux. Si
même ils tentaient de le faire, ils le fe-
raient imparfaitement parce que la capacité
financière leur fait défaut.
Il faut signaler cependant certains projets
à budget colossal, qui sont en train de
prendre une forme concrète, mais que leur
caractère même empêchera, croyons-nous,
de se réaliser promntement.
M. Glaize, inspecteur du Comité des For-
ges de France, annonca dans ce même Con-
grès la constitution d'un organisme finan-
cier destiné à anticiper aux reconstructeurs ,
les fonds nécessaires. 1
Cette communication impressionna les fi-
nanciers et les entrepreneurs, certains des-
quels firent remarquer qu'au lieu des 8
demandés par le Comité des Forges, le Cré-
dit Foncier se contenterait de 6 87 °t,. Le
Comité des Forges groupe, dit-on, des capi-
taux destinés, dans l'origine, à répandre à
l'étranger l'influence politique française en
établissant des routes, des voies de chemins
de fer, en construisant des ports. Or, ces
capitaux, restés improductifs durant la
guerre, et qui sont en grande partie soumis
au contrôle de M. Loucheur, ministre de la
reconstruction industrielle, n'ont pour )Je
ê
aJ^STERES
lp.' DES
ETDpS ÉTllAN«ERES
Er J) ELA (ir U E B R F,
1 N 1293
Mardi 4 Novembre 1919
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. - A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont d«
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
s Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
AGRICULTURE
A D'ANDALOUSIE ET
tion n PUazratiie nev* iSî?lA D'ANDALOUSIE ET
i^J1^- - en totalité à quel-
llent 5res/ ïUe en totalité à quel-
pagn oUzalnes de familles et sur les cam-
Pagne OPUIentes la majorité de la popula-
, faioi • les labQureurs, meurent presque de
!Ilètres 'u'l' Seul fermier possède des kilo-
mètres et des kilomètres d'oliviers ; à Cor-
n seul pron-
un seul propriétaire possède des kilo-
r4èt,, 's et des kilamètres d'orge et de blé;
IIlains e un se également a entre ses
*acle es kilomètres et des kilomètres de
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Les vastes latifun (î ia d'Andalousie pro-
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Ille de esclavage et la misère pour l'hom-
qui * Ca rna 's, et le Paysan andalou
Ponr as qu'il de 1savoir lire et écrire
vefrip l'ilexi.ste en Russie un gou-
de sol ri e en Russie un gou-
~~Po~~ de soldats et de Paysans, qui a
les anrîo ns maUres de la terre,
soient Se Is>oit effondrée ou que
s étnM!e? sOient Pour ce-la tombées. Bien
tt se soient effondrées
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î*e 'à 1 Veut aussi fre sa révolution. Il
î^'Hence Pas par le sang et le feu;
le eilGallt sIl t. Le sang coulera après. En
ï^dam a^ il ne splf ?SSe pas de semaine
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%ans ue des incendie,s, dont on ne connaît
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>ver,?rent des des granges,
gOilVertisse t des champs ensemencés, ne
^s> deoen ïres des blés, des or-
ne ^psforment en
11 ]P„ Peuiers hîo n remplis de.s fermes.
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th marn temps que les voisins,, curieux
et alnrrnes ePour contempler de quelque en-
droit elev , "les fhlmmes du feu vengeur.
r^ît de fois eur.
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i Wt)rSne e de ■« °lr lobsrnr^/x18 pas eu la sur-
^e,î s' de la nuit subite-
■ to!c s ilhim^l^e Par des colonnes de lumière!
: tr,s Ciionlt ent au m;i de lumière!
î e dans les fourrés et les flam-
feus fOis da les arbres ; d'au-
trt~ lIes les champs ensemencés, le
gée ille a, u°scituéls t ^v» îL eT 1 61186111611068' le
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'
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lammes; mais S * or sinistre des
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r^a®es latifundia d'An-
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%t et CIIltivatéhennes, contribuent à rui-
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ur aUJ ,• ®u de le favoriser.
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Où que ce soit et en quelque temps que
ce soit, le régime des latifundia n'a pro-
duit que la faim, des ruines et des tragé-
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ESPANA, 16.10.
ÉMIGRATION
LA MAIN-D'ŒUVRE ITALIENNE DANS
LE NORD DE LA FRANCE. - En nous oc-
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cain destiné à favoriser l'émigration sur une
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cultiver de vastes territoires, en Louisiane,
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nous croyons devoir parler encore à nos
lecteurs du phénomène de l'émigration, phé-
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presque tous les marchés étrangers, ne
nous semble pas pouvoir guérir radicale-
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nos prolétaires. Nous parlons surtout pour
les ouvriers qu'une antique accoutumance,
ou de pénibles circonstances déterminées
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précises, ignorées de la masse, et dont
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Or, sans parler même des nouvelles im-
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de grandes proportions nous semble abso-
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Du 9 au 15 courant s'est tenu, à'Lyon,
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me pas formellement - et engagement spé-
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De leur côté, les instituts bancaires ont
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D'autre part, le gouvernement français
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les sinistrés ; il ne peut ni n'ose le faire,
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En outre, le bilan français est obéré de
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France, si nous sommes encore assez loin
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l'étranger l'influence politique française en
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guerre, et qui sont en grande partie soumis
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