Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-09-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 25 septembre 1919 25 septembre 1919
Description : 1919/09/25 (N1260,T13). 1919/09/25 (N1260,T13).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62392979
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
Ministères
DBS
tPPAIl\ES ÉTRANGÈRES
ET DE LA GUERRE
- N° 1260
Jeudi 25 Septembre 1919
a
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
fcj, CHEMINS DE FER
NION â'l'S-UNIS. — LE PROJET PLUMB : OPI-
!ta f ¿SE LEADERS SYNDICALISTES [Cf. Bulletin
lQire'~ J > 9, p. 11. — Frank Morrison, secré-
hii la Fédération américaine du tra-
Corn temoignant devant la Commission du
lIIet m]erce entre Etats [Interstate Com-
"ierCei jJ a la Chambre, le 6 août:
i,
rlT Olls nous présentons, sans menace,
re, qot,.la Commission. Mais le fait demeu-
qu'il existe un profond malaise. De
grève es organisations se sont mises en
ofüCi' IIlalgré les efforts de leurs agents
oln cielsut, ne heure arrive où le fardeau de-
sonne rop pesant. Et quand cette heure
Volutes pouvez vous attendre à une ré-
vol utioil Pausée par l'étendue de la grève
e^ret)rt Se Pour l'obtention, des conditions
ées. »
~~t~~ S. Stone, grand chef de la' « Fra-
mécaniciens de locomotives »,
ian ant devant le même Comité le 6
Il Je l'
« je r16ns à dire — et je parle sans au-
nant lnt^tion de menace, mais en me te-
^nt litention de mehace, mal s en me te-
nant au fait seul - que si le Congrès ou
dansq n'a pas découvert une solution,
^ejqUe s le elal' de quelques mois — non pas
h 2 voiT06' ma's quelques mois — vous
cnr. P*re période que le pays ait
n ts e" Le peuple ne va pas se croi-
l'es ras et demander « s'il vous plaît »
» il r
~~d n meurt de faim. Et peut-être avant
nous aUs ayons eu le temps d'y voir clair,
nous aurons amené qu,elq u'un «devant uni
js ?ns amené quelqu'un devant uni
E. p OUvrant le feu. »
e. conseil des Fraternités, le
Il :
b no n'est pas un malaise en face de
!!0' Us trouvons, c'est une révolte,
Hi edustrie ne peuvent plus être supportées. »
fo de Cn témoignant devant la Commis-
« Lors OTnmerce de la Chambre :
t( L"e "9que le représentant Barclay du
qu'il ent pn^ ^nocTate> lui a demandé ce
U -u» on'o par révolution, Plumb a ré-
Soh a- n' ~Près un récent discours à Saint-
IS> an leu d'une foule de 3.000 per-
s> un fk î0rïlm€est venu à lui et lui a
dit Par hornme est venu à lui et lui a
te Ojet, U r DIeu, si nous n'obtenons pas le
J't il Y aura une révolution. » — « Qu'en-
rclav P~ révolution ? demanda
arel Par révolution ? demanda
elo les hlirT" Je pense que cela signi-
e les h~s sont arrivés au dernier
ist" e. : 'd^inution de leurs moyens
118 ne peuvent en supporter
a8e. Ils cesseront leurs services. Si
116 tronv 011^ ^SlS une solution sous peu,
Ai 1) ns plus le temps d'en chercher
, k
jVf V forrih térnoignant le 6 août :
Si^a '68 s'im ? se présente ainsi que nos
Il n §"ueut qu'ils entrent dans une
-vies Otit Il PIumb indique au Comité :
l^Ur ohiT^^é leurs ressources et leurs
~~r ~s~ ~nht~ la liberté, et ils ont dé-
.1 liberté et la démocratie
** dA r'1 s n'ont pour vivre qu'une
Ceci ~S liberté. Nous entendons obte-
ement et grâce à la Constitu-
tion par le vote. » — « Mais si ce n'est pas
possible, qu'arrivera-t-il ? demanda le re-
présentant Saunders (republican-Indiana). »
— « Alors, il y aura autre chose. » —
« Quoi d'autre ? » insista le représentant de
l'Indiana - « Ah ! il n'y a aucun doute là-
dessus dans votre esprit et dans le mien,
répondit M. Plumb. Si les forces de la
réaction empêchent l'adoption de ce pro-
gramme, par les voies légales, nous con-
naissons les traditions de l'histoire. ».
Un démenti publié par E. Plumb, le
9 août :
« Pour éviter tout malentendu en ce qui
concerne la politique adoptée par les em-
ployés de chemins de fer organisés, nous
sommes unanimes à affirmer que nous
n'avons et que nous n'en avons eu nul dé-
sir d'imposer au public par la violence ou
par des menaces notre projet d'une natio-
nalisation des chemins de fer sous une di-
rection répartie. »
A.-B. Carretson conseiller du Groupe des
conducteurs de chemins de fer témoignant
devant la Commision du Commerce entre
Etats de la Chambre, le 10 août :
« Si vous pensez que le peuple améri-
cain ne se soulèvera jamais contre l'oppres-
sion, vous feriez bien de charger quelqu'un
de vous réveiller. Tous les éléments des
conditions qui ont prévalu en Russie, en
France, en Angleterre, existent ici. »
NEW YORK TRIBUNE, 17.8.
ÉMIGRATION
4 ESPAGNE. — « Il n'y a pas d'autre res-
source que d'émigrer, en Espagne on ne
peut pas vivre ». C'est la phrase que j'ai
constamment entendu répéter pendant mon
séjour aux Asturies. Et c'est la vérité ; ni
dans la terre prodigue de Pélage ni dans
sa capitale l'existence n'est plus possible
pour ceux qui ne sont (pas capitalistes. La
cherté des vivres a pour conséquence une
augmentation effrayante du nombre des
phtisiques.
Le funeste bacille règne dans les Astu-
ries de la façon la plus inquiétante. Les
restritions au point de vue alimentaire,
auxquelles la classe moyenne et la classe
ouvrière sont contraintes, continuent l'am-
vre que la grippe a commencée et que ter-
minera la tuberculose. Et c'est la filière fa-
tale. C'est ainsi qu'un pays conditionné
pour vivre s'appauvrit ; c'est ainsi que no-
tre nation se ruine désastreusement quand
tout l'invite à s'enrichir et à se reconsti-
tuer.
L'avidité des anciens et des nouveaux ri-
ches est en train d'ouvrir un sentier de
tombes, où converties en poussières et en
cendres iront se cacher les énergies d'un
malheureux peuple qui mérite un sort meil-
leur.
PAIS [de Madrid], 15.9.
CHANGE
LE COURS DU FRANC ET LA GRANDE-
BRETAGNE. — De Paris : On entend plus
fréquemment ici des (plaintes contre la
« paix anglo-saxonne » qui a élevé le taux
du change à une hauteur jusique-là incon-
nue, que des exhortations à la population
d'augmenter la production nationale. Un
pareil état de choses n'est pas sans danger
pour la France. Il ne doit pas non plus
nous laisser indifférents, puisqu'il suscite
et entretient des récriminations, justifiées
ou non contre nous. Un fait récent montre
bien la véritable révolution dans les senti-
ments qui s'est produite à cet égard : M.
Klotz a pu déclarer à la Chambre, sans pro-
voquer de murmures, qu'au taux actuel du
change avec, langleterre (38 fr. 60 pour la
livre sterling au lieu de 25 fr. 20) il valait
mieux faire du commerce avec l'Allemagne
qu'avec l'Angleterre. La raison donnée est
d'ailleurs illusoire, ,puisqu'il ne saurait s'é-
tablir entre la France et l'Allemagne un
échange réciproque de marchandises, com-
me dans le commerce franco-anglais. La
France y gagnerait seulement d'être inon-
dée. de produits allemands. Cependant cet
argument parait convaincant et pus habile
que ne le serait un appel invitant les Fran-
çais à remédier au mal par leurs propres
efforts.
BIRMINGHAM POST, 20.9.
— De toutes les principales puissances
alliées, la France est sans doute celle qui
a souffert le plus au joint de vue écono-
mique. Les pertes matérielles qu'elle a su-
bies lui rendent particulièrement pénible
l'œuvre de reconstruction ; d'autres diffi-
cultés ont été causées encore par les procé-
dés qui ont prévalu chez elle pendant la
guerre en matière d'administration finan-
cière, comme le reconnaissent beaucoup de
ses publicistes. La dette française s'élevait
récemment à 7.221.000.000 de livres, dont
5.851.000.000 représentent la dette contrac-
tée pendant la guerre. La balance du com-
merce est tout à fait défavorable à la
France, et cet inconvénient s'accroît mal-
heureusement encore ; d'autre part sa cir-
culation monétaire est dépréciée dans une
proportion qui n'avait jamais été atteinte
au cours des temps modernes. Il lui était
difficile d'ailleurs de ne pas avoir une ba-
lance du commerce défavorable ; la ruine et
l'invasion de ses principales régions indus-
trielles l'obligeait à recourir à l'étranger
pour l'achat de matériel de guerre, de vi-
vres et de tous produits nécessaires à sa
population civile ; en même temps son com-
merce extérieur était privé de ses débou-
chés ou n'avait plus de marchandises à ex-
porter. Dans ces conditions, le taux de ses
changes avec l'étranger devait devenir né-
cessairement défavorable ; cependant il est
tout à fait anormal que la chute ait été
aussi considérable.
L'excédent des importations sur les ex-
portations est dans tous les pays civilisés
la principale cause de la baisse du change ;
ce n'est pas cependant la cause unique.
L'inflation fiduciaire y contribue aussi,
quoique les avantages apparents de l'émis-
sion abondante de papier-monnaie dissimu-
lent souvent tous les dangers de cet expé-
dient au point de vue économique. Tel pa-
raît bien avoir été le cas de la France. La
collaboration internationale des Alliés en
matière financière a été, pendant la guerre,
étroite et heureuse. Quelques-uns d'entre
eux peuvent constater maintenant tous les
inconvénients qui résultent de l'abandon,
DBS
tPPAIl\ES ÉTRANGÈRES
ET DE LA GUERRE
- N° 1260
Jeudi 25 Septembre 1919
a
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
fcj, CHEMINS DE FER
NION â'l'S-UNIS. — LE PROJET PLUMB : OPI-
!ta f ¿SE LEADERS SYNDICALISTES [Cf. Bulletin
lQire'~ J > 9, p. 11. — Frank Morrison, secré-
hii la Fédération américaine du tra-
Corn temoignant devant la Commission du
lIIet m]erce entre Etats [Interstate Com-
"ierCei jJ a la Chambre, le 6 août:
i,
rlT Olls nous présentons, sans menace,
re, qot,.la Commission. Mais le fait demeu-
qu'il existe un profond malaise. De
grève es organisations se sont mises en
ofüCi' IIlalgré les efforts de leurs agents
oln cielsut, ne heure arrive où le fardeau de-
sonne rop pesant. Et quand cette heure
Volutes pouvez vous attendre à une ré-
vol utioil Pausée par l'étendue de la grève
e^ret)rt Se Pour l'obtention, des conditions
ées. »
~~t~~ S. Stone, grand chef de la' « Fra-
mécaniciens de locomotives »,
ian ant devant le même Comité le 6
Il Je l'
« je r16ns à dire — et je parle sans au-
nant lnt^tion de menace, mais en me te-
^nt litention de mehace, mal s en me te-
nant au fait seul - que si le Congrès ou
dansq n'a pas découvert une solution,
^ejqUe s le elal' de quelques mois — non pas
h 2 voiT06' ma's quelques mois — vous
cnr. P*re période que le pays ait
n ts e" Le peuple ne va pas se croi-
l'es ras et demander « s'il vous plaît »
» il r
~~d n meurt de faim. Et peut-être avant
nous aUs ayons eu le temps d'y voir clair,
nous aurons amené qu,elq u'un «devant uni
js ?ns amené quelqu'un devant uni
E. p OUvrant le feu. »
e. conseil des Fraternités, le
Il :
b no n'est pas un malaise en face de
!!0' Us trouvons, c'est une révolte,
Hi e
fo de Cn témoignant devant la Commis-
« Lors OTnmerce de la Chambre :
t( L"e "9que le représentant Barclay du
qu'il ent pn^ ^nocTate> lui a demandé ce
U -u» on'o par révolution, Plumb a ré-
Soh a- n' ~Près un récent discours à Saint-
IS> an leu d'une foule de 3.000 per-
s> un fk î0rïlm€est venu à lui et lui a
dit Par hornme est venu à lui et lui a
te Ojet, U r DIeu, si nous n'obtenons pas le
J't il Y aura une révolution. » — « Qu'en-
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a8e. Ils cesseront leurs services. Si
116 tronv 011^ ^SlS une solution sous peu,
Ai 1) ns plus le temps d'en chercher
, k
jVf V forrih térnoignant le 6 août :
Si^a '68 s'im ? se présente ainsi que nos
Il n §"ueut qu'ils entrent dans une
-vies Otit Il PIumb indique au Comité :
l^Ur ohiT^^é leurs ressources et leurs
~~r ~s~ ~nht~ la liberté, et ils ont dé-
.1 liberté et la démocratie
** dA r'1 s n'ont pour vivre qu'une
Ceci ~S liberté. Nous entendons obte-
ement et grâce à la Constitu-
tion par le vote. » — « Mais si ce n'est pas
possible, qu'arrivera-t-il ? demanda le re-
présentant Saunders (republican-Indiana). »
— « Alors, il y aura autre chose. » —
« Quoi d'autre ? » insista le représentant de
l'Indiana - « Ah ! il n'y a aucun doute là-
dessus dans votre esprit et dans le mien,
répondit M. Plumb. Si les forces de la
réaction empêchent l'adoption de ce pro-
gramme, par les voies légales, nous con-
naissons les traditions de l'histoire. ».
Un démenti publié par E. Plumb, le
9 août :
« Pour éviter tout malentendu en ce qui
concerne la politique adoptée par les em-
ployés de chemins de fer organisés, nous
sommes unanimes à affirmer que nous
n'avons et que nous n'en avons eu nul dé-
sir d'imposer au public par la violence ou
par des menaces notre projet d'une natio-
nalisation des chemins de fer sous une di-
rection répartie. »
A.-B. Carretson conseiller du Groupe des
conducteurs de chemins de fer témoignant
devant la Commision du Commerce entre
Etats de la Chambre, le 10 août :
« Si vous pensez que le peuple améri-
cain ne se soulèvera jamais contre l'oppres-
sion, vous feriez bien de charger quelqu'un
de vous réveiller. Tous les éléments des
conditions qui ont prévalu en Russie, en
France, en Angleterre, existent ici. »
NEW YORK TRIBUNE, 17.8.
ÉMIGRATION
4 ESPAGNE. — « Il n'y a pas d'autre res-
source que d'émigrer, en Espagne on ne
peut pas vivre ». C'est la phrase que j'ai
constamment entendu répéter pendant mon
séjour aux Asturies. Et c'est la vérité ; ni
dans la terre prodigue de Pélage ni dans
sa capitale l'existence n'est plus possible
pour ceux qui ne sont (pas capitalistes. La
cherté des vivres a pour conséquence une
augmentation effrayante du nombre des
phtisiques.
Le funeste bacille règne dans les Astu-
ries de la façon la plus inquiétante. Les
restritions au point de vue alimentaire,
auxquelles la classe moyenne et la classe
ouvrière sont contraintes, continuent l'am-
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minera la tuberculose. Et c'est la filière fa-
tale. C'est ainsi qu'un pays conditionné
pour vivre s'appauvrit ; c'est ainsi que no-
tre nation se ruine désastreusement quand
tout l'invite à s'enrichir et à se reconsti-
tuer.
L'avidité des anciens et des nouveaux ri-
ches est en train d'ouvrir un sentier de
tombes, où converties en poussières et en
cendres iront se cacher les énergies d'un
malheureux peuple qui mérite un sort meil-
leur.
PAIS [de Madrid], 15.9.
CHANGE
LE COURS DU FRANC ET LA GRANDE-
BRETAGNE. — De Paris : On entend plus
fréquemment ici des (plaintes contre la
« paix anglo-saxonne » qui a élevé le taux
du change à une hauteur jusique-là incon-
nue, que des exhortations à la population
d'augmenter la production nationale. Un
pareil état de choses n'est pas sans danger
pour la France. Il ne doit pas non plus
nous laisser indifférents, puisqu'il suscite
et entretient des récriminations, justifiées
ou non contre nous. Un fait récent montre
bien la véritable révolution dans les senti-
ments qui s'est produite à cet égard : M.
Klotz a pu déclarer à la Chambre, sans pro-
voquer de murmures, qu'au taux actuel du
change avec, langleterre (38 fr. 60 pour la
livre sterling au lieu de 25 fr. 20) il valait
mieux faire du commerce avec l'Allemagne
qu'avec l'Angleterre. La raison donnée est
d'ailleurs illusoire, ,puisqu'il ne saurait s'é-
tablir entre la France et l'Allemagne un
échange réciproque de marchandises, com-
me dans le commerce franco-anglais. La
France y gagnerait seulement d'être inon-
dée. de produits allemands. Cependant cet
argument parait convaincant et pus habile
que ne le serait un appel invitant les Fran-
çais à remédier au mal par leurs propres
efforts.
BIRMINGHAM POST, 20.9.
— De toutes les principales puissances
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a souffert le plus au joint de vue écono-
mique. Les pertes matérielles qu'elle a su-
bies lui rendent particulièrement pénible
l'œuvre de reconstruction ; d'autres diffi-
cultés ont été causées encore par les procé-
dés qui ont prévalu chez elle pendant la
guerre en matière d'administration finan-
cière, comme le reconnaissent beaucoup de
ses publicistes. La dette française s'élevait
récemment à 7.221.000.000 de livres, dont
5.851.000.000 représentent la dette contrac-
tée pendant la guerre. La balance du com-
merce est tout à fait défavorable à la
France, et cet inconvénient s'accroît mal-
heureusement encore ; d'autre part sa cir-
culation monétaire est dépréciée dans une
proportion qui n'avait jamais été atteinte
au cours des temps modernes. Il lui était
difficile d'ailleurs de ne pas avoir une ba-
lance du commerce défavorable ; la ruine et
l'invasion de ses principales régions indus-
trielles l'obligeait à recourir à l'étranger
pour l'achat de matériel de guerre, de vi-
vres et de tous produits nécessaires à sa
population civile ; en même temps son com-
merce extérieur était privé de ses débou-
chés ou n'avait plus de marchandises à ex-
porter. Dans ces conditions, le taux de ses
changes avec l'étranger devait devenir né-
cessairement défavorable ; cependant il est
tout à fait anormal que la chute ait été
aussi considérable.
L'excédent des importations sur les ex-
portations est dans tous les pays civilisés
la principale cause de la baisse du change ;
ce n'est pas cependant la cause unique.
L'inflation fiduciaire y contribue aussi,
quoique les avantages apparents de l'émis-
sion abondante de papier-monnaie dissimu-
lent souvent tous les dangers de cet expé-
dient au point de vue économique. Tel pa-
raît bien avoir été le cas de la France. La
collaboration internationale des Alliés en
matière financière a été, pendant la guerre,
étroite et heureuse. Quelques-uns d'entre
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