Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-09-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 10 septembre 1919 10 septembre 1919
Description : 1919/09/10 (N1247,T13). 1919/09/10 (N1247,T13).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6239284p
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
ministères
DES
AFFAIRES ÉTHA NGERES
ET dE LA GUERRE
i -
N° 1247
Mercredi 10 Septembre 1919
(
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
COMMANDEMENT
n^'ENQUETE SUR CAPORETTO [Cf.
"Ulletin 11° 1.244, p. 1], sous le titre: « VIVE
GLEHRE ! JI, — * La discussion sur Capo-
be 0 q.111 commence aujourd'hui à la Cham-
bre lait suite à une infâme campagne de
pr la dictée par la plus abjecte rancune et
la n ers, alori la plus scélérate — la rancune
tisS IglOlIttiens contre les hommes, les par-
tis es gouvernements qui voulurent et pro-
el la guerre, et la menèrent jus-
rent la guerre, et la menèrent jus-
de a la victoire à travers des erreurs et
de8couleurs j ; la négation socialiste contre
la e.st itiiée an,
tif] patne restituée dans son droit et sanc-
tifiée par sont martyre. Les giolittiens, neu-
ciolittiens, lieu-
tral istes de ïa veille, défaitis es durant toti-
pr la guerre, avant, pendant et après Ca-
v/etto, qui n'eurent jamais foi dans les
Ver
l'Ital*S du peuple italien, qui ne crurent pas
e moralement capable de combat-
tre et de vaincre, qui, en quinze années
de chctature indiscutée laissèrent la patrie
dépo d'armes, sans vrais amis, ni
, sans vrais amis, ni
à els aUiés au monde ; les neutralistes qui
Cause de tout cela tentèrent, au début du
lller lt européen, de négocier l'asservisse-
inetlf l'Italie à la coalition des Empires
Cent* Vx « au prix de l'Evêché de Trente
et H ea ligne de l'Isonzo » ; maintenant
qUg i^f T a conquis, par son seul sacri-
fice Halle a conquis, par son seul sacri-
Ce et Par son seul effort, la victoire com-
plète defimtIve, la frontière naturelle sur
une pes, la suprématie dans l'Adriatique,
U,,, °e prééminente dans la hiérarchie
des n atrjons, et qu'elle a détruit l'adversaire
pijjg an*'' l'ennemi héréditaire campé com-
me une menace éternelle sur nos monts et
Sur nos. Neuves ; à présent ceux mêmes
tOUj la vIctoire a engloutis et détruits pour
miof tentent de diffamer la guerre, de
toujours tente-nt de diffamer la guerre, de
dan 1re, la garantie de notre liberté
dans 1 r Adriatique ; sa nécessité écono-
mique, la con~quête d'une position et ~d'uii
rniqu ~, la. conquête d'une position et d'un
Pregtjô e lllternationaux, qui lui vaudront
d^- v>ayenir prochain et éloigné une am-
lUtte e de vie et de développement dans la
Iléces et dans la concurrence mondiale ; la
ftéceso-t-j morale aussi qui exigeait impé-
ri euserlient que l'Italie sût enfin se rendre
même et ses nouveaux destins,
même et dans le monde, et sût s'en re elle-
digne e dans le monde, et sût s'en rendre
digrieSeule par son seul sacrifice, par son
seul effort, Par une victoire italienne. Cer-
d'un butent d'attaquer sous les ténèbres
QeUl: eure sombre et tragique la splen-
de,ul. de CInq années héroïques et lumineu-
i]s prétendent faire croire au peuple
italien que tous les résultats d'une guerre
^suiJ tnatt s Hsement gagnée tiennent dans les
Ù .a S d'une bataille perdue !
U|t*11^86 prononcée hier à la Chambre
Phn Modigliani et dont on ne sait
elle ,est plus gauche ou plus méchante,
révéla inconsciemment la mystification cri-
M ^yéla in nsciemment
« CAPORETTO EST L'ÉPISODE LE PLUS SAIL-
LANT DE LA GUERRE JI, Caporetto, non point
Vittorio-Veneto ! Les giolittiens et les so-
cialistes, qui ne voulurent jamais cette vic-
toire et s'acharnèrent contre elle durant
toute la guerre par une maléfique propa-
gande de défaitisme, refusent justement de
la reconnaître aujourd'hui et entendent la
déformer. Ils rêvent à effacer le nom, le sou-
venir, la gloire de Vittoria-Veneto — mot
qui résume et définit notre épopée natio-
nale — pour les remplacer, au cœur de no-
tre peuple par le nom, le souvenir et la
honte proclamée de Caporetto. Les déser-
teurs du front interne, les embusqués,
ceux qui propagèrent la méfiance et la fé-
lonie, qui furent partisans d'une paix de
compromis et eurent sans cesse à la bou-
che « l'inutile massacre » essayent aujour-
d'hui de faire au peuple italien une suprê-
me injure et de la faire aussi au peuple
des combattants qui tint l'Autriche à la
gorge sur le Carso et le moyen Isonzo, qui
ne désespéra point à Caporetto; qui se roi-
dit sur la Piave, et qui, à Vittorio-Veneto,
se souleva comme un titan, pour mettre
l'Autriche en pièces. Les giolittiens et les
socialistes essayent l'effet d'un dernier
masque.
D'imputés qu'ils sont, ils se transforment
en accusateurs, ils montrent à l'Italie qui
sortit victorieuse et chargée de gloire, de
treize batailles, dont la dernière détruisit
sur le champ du combat l'armée et l'Etat
ennemi, ils lui montrent comme « sail-
lante » cette unique bataille, perdue pour
peu de temps et bientôt réhabilitée, et en-
fin terminée par des prodiges.
Jamais crime plus inhumain ne fut tenté
contre la patrie ; pour l'oser, il fallait que
la rancune bestiale d'une faction souillée
de trahison et de félonie, commandée par
un homme sinistre, convaincu de compli-
cité avec l'ennemi durant les « louches
contacts » de la veille de la guerre, se coa-
lisât avec la négation destructrice, « idiote
et scélérate » d'une faction socialiste qui
« aujourd'hui qu'elle n'a plus de justes
sanctions à redouter, se targue comme d'un
honneur des crimes contre la patrie en
guerre par les déserteurs, les dégradés et
les embusqués qui s'étalent dans ses co-
lonnes. Il fallait que le bolchevik de l'An-
nunziata [Villa de M. Giolitti] chargeât de
sa vengeance le bolchevik de l'Avanti. »
C'est ainsi que nous avons vu les prépa-
rateurs de la défaite, ouvriers principaux
sinon uniques de Caporetto, faire de ce
même Caporetto une arme pour frapper —
à travers les hommes, les partis et les
gouvernements fauteurs de la guerre. —
cette guerre qui fît la patrie victorieuse.
Nous admettons jusqu'à un certain point
que cette mêlée d'hommes abêtis et d'îlotes
ivres ne pourra jamais déborder à l'étran-
ger et y avilir le nom, la force, le prestige
et l'honneur de l'Italie. L'Italie qui a lutté
et vaincu, ne peut être confondue avec
cette poignée de misérables, coupables de
trahison à l'arrière, et au front de déser-
tion, mais la spéculation de Caporetto. la
mystification de Caporetto, amenées avec
tant d'infamie au point où nous les voyons
et qui, parties de la Chambre, menacent
d'envahir tout le pays, pourraient entraîner
la perte totale des fruits de la victoire.
La victoire consiste bien davantage en
une conscience morale qu'en une conquête
territoriale. Détruire cette conscience dans
la nation, c'est détruire en grande partie la
victoire.
La suprême tentative défaitiste consiste à t
effacer Vittorio-Veneto au cœur du peuple
italien, et à l'y remplacer par Caporetto.
C'est le dernier effort de la horde qui s'étant
dressée contre la guerre machina la dé-
faite après que oette guerre fut déclarée et
voulut, ayant réussi à déterminer cette dé-
faite, en faire la conclusion de la guerre.
Aujourd'hui que la patrie redressée a recon-
quis la victoire, cette horde veut reporter
l'Italie aux jours de honte et de ruine pour
que le pays s'y empoisonne et s'y épuise.
pour que s'obscurcisse la conscience du pro-
dige accompli, et que seul demeure le sou-
venir horrible et douloureux d'une heure
qui nous apparut semblable à la mort. Mais
l'Italie, née à Caporetto et '':¡:li:i se révéla
dans toute sa grandeur à Vittorio-Veneto,
s'insurge contre un tel opprobre. Elle veut
ignorer les circonlocutions longuement mé-
ditées de l'enquête, et elle ne peut faire le dé-
part entre les fautes authentiques et les er-
reurs inévitables. Elle voit seulement dans
le tableau de sa guerre une lumière inex-
tinguible et demeure, les yeux fixés sur
elle, austérement joyeuse du devoir ac-
compli et de la victoire obtenue. Elle sait
qu'aucun de ses morts n'est mort en vain.
Ni ceux des onze premières batailles de
l'Isonzo qui emprisonnèrent sur ce fleuve la
puissance de l'Autriche et empêchèrent
l'Allemagne de tirer de la collaboration de
son alliée le plus grand résultat de la
guerre, qu'elle aurait obtenu, si l'Autriche
avait été libre de déployer tous ses efforts
(le témoignage de Ludendorff est ici ré-
remptoire). Ni ceux de la douzième bataille,
dont le nom n'est point Caporetto, mais
Piave, parce que cette douzième bataille,
perdue en octobre sur l'Isonzo, fut gagnée
en novembne sur la Piave — cette bataille
marqua un effort spasmodique de l'Au-
triche. qui, dans l'impossibilité de te-
nir plus longtemps Trieste contre l'ar-
mée de Cadorna, avait dû demander des
secours à l'Allemagne — le témoignage de
von Artz est ici péremptoire. — Ni ceux de la
treizième bataille qui, brisant sur la Piave
et sur les monts la tentative suprême faite
par la coalition impériale sur les deux
fronts italien et français, démolit le plan
de Boroeyitch et du même coup le plan de
Ludendorff. Ni ceux. enfin, de la quator-
zième bataille, la bataille finale qui, en ba-
layant l'Autriche, détermina l'écroulement
de l'Allemagne et le dénouement triomphal
de la guerre sur tous les fronts. Dans cette
immense épopée qui élève l'Italie dans l'é-
ternité d'un ciel héroïque, une déroute obs-
cure et passagère qui n'est qu'un épisode
négligeable dû au hasard ou à la méchan-
DES
AFFAIRES ÉTHA NGERES
ET dE LA GUERRE
i -
N° 1247
Mercredi 10 Septembre 1919
(
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
COMMANDEMENT
n^'ENQUETE SUR CAPORETTO [Cf.
"Ulletin 11° 1.244, p. 1], sous le titre: « VIVE
GLEHRE ! JI, — * La discussion sur Capo-
be 0 q.111 commence aujourd'hui à la Cham-
bre lait suite à une infâme campagne de
pr la dictée par la plus abjecte rancune et
la n ers, alori la plus scélérate — la rancune
tisS IglOlIttiens contre les hommes, les par-
tis es gouvernements qui voulurent et pro-
el la guerre, et la menèrent jus-
rent la guerre, et la menèrent jus-
de a la victoire à travers des erreurs et
de8couleurs j ; la négation socialiste contre
la e.st itiiée an,
tif] patne restituée dans son droit et sanc-
tifiée par sont martyre. Les giolittiens, neu-
ciolittiens, lieu-
tral istes de ïa veille, défaitis es durant toti-
pr la guerre, avant, pendant et après Ca-
v/etto, qui n'eurent jamais foi dans les
Ver
l'Ital*S du peuple italien, qui ne crurent pas
e moralement capable de combat-
tre et de vaincre, qui, en quinze années
de chctature indiscutée laissèrent la patrie
dépo d'armes, sans vrais amis, ni
, sans vrais amis, ni
à els aUiés au monde ; les neutralistes qui
Cause de tout cela tentèrent, au début du
lller lt européen, de négocier l'asservisse-
inetlf l'Italie à la coalition des Empires
Cent* Vx « au prix de l'Evêché de Trente
et H ea ligne de l'Isonzo » ; maintenant
qUg i^f T a conquis, par son seul sacri-
fice Halle a conquis, par son seul sacri-
Ce et Par son seul effort, la victoire com-
plète defimtIve, la frontière naturelle sur
une pes, la suprématie dans l'Adriatique,
U,,, °e prééminente dans la hiérarchie
des n atrjons, et qu'elle a détruit l'adversaire
pijjg an*'' l'ennemi héréditaire campé com-
me une menace éternelle sur nos monts et
Sur nos. Neuves ; à présent ceux mêmes
tOUj la vIctoire a engloutis et détruits pour
miof tentent de diffamer la guerre, de
toujours tente-nt de diffamer la guerre, de
dan 1re, la garantie de notre liberté
dans 1 r Adriatique ; sa nécessité écono-
mique, la con~quête d'une position et ~d'uii
rniqu ~, la. conquête d'une position et d'un
Pregtjô e lllternationaux, qui lui vaudront
d^- v>ayenir prochain et éloigné une am-
lUtte e de vie et de développement dans la
Iléces et dans la concurrence mondiale ; la
ftéceso-t-j morale aussi qui exigeait impé-
ri euserlient que l'Italie sût enfin se rendre
même et ses nouveaux destins,
même et dans le monde, et sût s'en re elle-
digne e dans le monde, et sût s'en rendre
digrieSeule par son seul sacrifice, par son
seul effort, Par une victoire italienne. Cer-
d'un butent d'attaquer sous les ténèbres
QeUl: eure sombre et tragique la splen-
de,ul. de CInq années héroïques et lumineu-
i]s prétendent faire croire au peuple
italien que tous les résultats d'une guerre
^suiJ tnatt s Hsement gagnée tiennent dans les
Ù .a S d'une bataille perdue !
U|t*11^86 prononcée hier à la Chambre
Phn Modigliani et dont on ne sait
elle ,est plus gauche ou plus méchante,
révéla inconsciemment la mystification cri-
M ^yéla in nsciemment
« CAPORETTO EST L'ÉPISODE LE PLUS SAIL-
LANT DE LA GUERRE JI, Caporetto, non point
Vittorio-Veneto ! Les giolittiens et les so-
cialistes, qui ne voulurent jamais cette vic-
toire et s'acharnèrent contre elle durant
toute la guerre par une maléfique propa-
gande de défaitisme, refusent justement de
la reconnaître aujourd'hui et entendent la
déformer. Ils rêvent à effacer le nom, le sou-
venir, la gloire de Vittoria-Veneto — mot
qui résume et définit notre épopée natio-
nale — pour les remplacer, au cœur de no-
tre peuple par le nom, le souvenir et la
honte proclamée de Caporetto. Les déser-
teurs du front interne, les embusqués,
ceux qui propagèrent la méfiance et la fé-
lonie, qui furent partisans d'une paix de
compromis et eurent sans cesse à la bou-
che « l'inutile massacre » essayent aujour-
d'hui de faire au peuple italien une suprê-
me injure et de la faire aussi au peuple
des combattants qui tint l'Autriche à la
gorge sur le Carso et le moyen Isonzo, qui
ne désespéra point à Caporetto; qui se roi-
dit sur la Piave, et qui, à Vittorio-Veneto,
se souleva comme un titan, pour mettre
l'Autriche en pièces. Les giolittiens et les
socialistes essayent l'effet d'un dernier
masque.
D'imputés qu'ils sont, ils se transforment
en accusateurs, ils montrent à l'Italie qui
sortit victorieuse et chargée de gloire, de
treize batailles, dont la dernière détruisit
sur le champ du combat l'armée et l'Etat
ennemi, ils lui montrent comme « sail-
lante » cette unique bataille, perdue pour
peu de temps et bientôt réhabilitée, et en-
fin terminée par des prodiges.
Jamais crime plus inhumain ne fut tenté
contre la patrie ; pour l'oser, il fallait que
la rancune bestiale d'une faction souillée
de trahison et de félonie, commandée par
un homme sinistre, convaincu de compli-
cité avec l'ennemi durant les « louches
contacts » de la veille de la guerre, se coa-
lisât avec la négation destructrice, « idiote
et scélérate » d'une faction socialiste qui
« aujourd'hui qu'elle n'a plus de justes
sanctions à redouter, se targue comme d'un
honneur des crimes contre la patrie en
guerre par les déserteurs, les dégradés et
les embusqués qui s'étalent dans ses co-
lonnes. Il fallait que le bolchevik de l'An-
nunziata [Villa de M. Giolitti] chargeât de
sa vengeance le bolchevik de l'Avanti. »
C'est ainsi que nous avons vu les prépa-
rateurs de la défaite, ouvriers principaux
sinon uniques de Caporetto, faire de ce
même Caporetto une arme pour frapper —
à travers les hommes, les partis et les
gouvernements fauteurs de la guerre. —
cette guerre qui fît la patrie victorieuse.
Nous admettons jusqu'à un certain point
que cette mêlée d'hommes abêtis et d'îlotes
ivres ne pourra jamais déborder à l'étran-
ger et y avilir le nom, la force, le prestige
et l'honneur de l'Italie. L'Italie qui a lutté
et vaincu, ne peut être confondue avec
cette poignée de misérables, coupables de
trahison à l'arrière, et au front de déser-
tion, mais la spéculation de Caporetto. la
mystification de Caporetto, amenées avec
tant d'infamie au point où nous les voyons
et qui, parties de la Chambre, menacent
d'envahir tout le pays, pourraient entraîner
la perte totale des fruits de la victoire.
La victoire consiste bien davantage en
une conscience morale qu'en une conquête
territoriale. Détruire cette conscience dans
la nation, c'est détruire en grande partie la
victoire.
La suprême tentative défaitiste consiste à t
effacer Vittorio-Veneto au cœur du peuple
italien, et à l'y remplacer par Caporetto.
C'est le dernier effort de la horde qui s'étant
dressée contre la guerre machina la dé-
faite après que oette guerre fut déclarée et
voulut, ayant réussi à déterminer cette dé-
faite, en faire la conclusion de la guerre.
Aujourd'hui que la patrie redressée a recon-
quis la victoire, cette horde veut reporter
l'Italie aux jours de honte et de ruine pour
que le pays s'y empoisonne et s'y épuise.
pour que s'obscurcisse la conscience du pro-
dige accompli, et que seul demeure le sou-
venir horrible et douloureux d'une heure
qui nous apparut semblable à la mort. Mais
l'Italie, née à Caporetto et '':¡:li:i se révéla
dans toute sa grandeur à Vittorio-Veneto,
s'insurge contre un tel opprobre. Elle veut
ignorer les circonlocutions longuement mé-
ditées de l'enquête, et elle ne peut faire le dé-
part entre les fautes authentiques et les er-
reurs inévitables. Elle voit seulement dans
le tableau de sa guerre une lumière inex-
tinguible et demeure, les yeux fixés sur
elle, austérement joyeuse du devoir ac-
compli et de la victoire obtenue. Elle sait
qu'aucun de ses morts n'est mort en vain.
Ni ceux des onze premières batailles de
l'Isonzo qui emprisonnèrent sur ce fleuve la
puissance de l'Autriche et empêchèrent
l'Allemagne de tirer de la collaboration de
son alliée le plus grand résultat de la
guerre, qu'elle aurait obtenu, si l'Autriche
avait été libre de déployer tous ses efforts
(le témoignage de Ludendorff est ici ré-
remptoire). Ni ceux de la douzième bataille,
dont le nom n'est point Caporetto, mais
Piave, parce que cette douzième bataille,
perdue en octobre sur l'Isonzo, fut gagnée
en novembne sur la Piave — cette bataille
marqua un effort spasmodique de l'Au-
triche. qui, dans l'impossibilité de te-
nir plus longtemps Trieste contre l'ar-
mée de Cadorna, avait dû demander des
secours à l'Allemagne — le témoignage de
von Artz est ici péremptoire. — Ni ceux de la
treizième bataille qui, brisant sur la Piave
et sur les monts la tentative suprême faite
par la coalition impériale sur les deux
fronts italien et français, démolit le plan
de Boroeyitch et du même coup le plan de
Ludendorff. Ni ceux. enfin, de la quator-
zième bataille, la bataille finale qui, en ba-
layant l'Autriche, détermina l'écroulement
de l'Allemagne et le dénouement triomphal
de la guerre sur tous les fronts. Dans cette
immense épopée qui élève l'Italie dans l'é-
ternité d'un ciel héroïque, une déroute obs-
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