Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-08-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 27 août 1919 27 août 1919
Description : 1919/08/27 (T12,N1235). 1919/08/27 (T12,N1235).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6487967t
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/04/2013
MIN UsT ER ES
Ut S
AFFAIRES ÉTRANGERES
ET DE LA GUERRE
N'O 1235
Mercredi 27 Août 191P
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donne ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un asterisque.
QUESTIONS MILITAIRES
OPÉRATIONS
L'ESPAGNE AU MAROC. - Le ministre
de la Guerre a envoyé du matériel à notre
armée d'occupation du Maroc. L'Espagne
entière le réclamait depuis longtemps. Etant
donnée notre situation géographique, l'Es-
pagne ne peut pas abandonner le Maroc
parce que notre permanence sur le littoral-
frontière africain est pour nous une mesure
de sécurité territoriale. Si nous abandon-
nions le Maroc, un autre pays irait s'y subs-
tituer à nous et nous serions alors sous la
menace d'un voisin qui pourrait nous cher-
cher querelle. De plus, notre effort au Ma-
roc nous replace au rang de puissance co-
loniale, rang que nous avons perdu en per-
dant nos colonies d'outre-mer. Mais notre
action marocaine doit être faite avec me-
sure. L'action militaire réalisée avec bon-
heur ne tardera pas à être couronnée de
succès et assurera toutes les communica-
tions sur le territoire de notre occupation.
De plus, un matériel suffisant évitera la
perte de nombreuses vies humaines, don-
nera aux rebelles l'impression de force né-
cessaire et laissera en Espagne une sensa-
tion de confiance et de tranquillité.
VANGU ARDl Ji [de Barcelone], 23.8.
—— ——
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
L'ALLEMAGNE ET LA PAIX
LA POLITIQUE FUTURE de l'Allema-
gne doit être une politique de la « Kultur »,
et elle doit être basée sur un principe mo-
ral. L'Allemagne mieux qu'aucun autre
pays est destinée à devenir le représen-
tant de ce principe moral dans la politique
extérieure. Elle est la patrie de la culture
universelle et humanitaire ; ses chefs in-
tellectuels ont été les créateurs de l'idéalis-
me moral le plus élevé. Les chefs de no-
tre politique doivent aussi être issus du
peuple. Mais il faut que nos vertus natio-
nales, notre caractère, notre âme, notre
éthique avec tous ses principes, aboutissent
à la politique. Ceci sera d'autant plus facile
que nos principes moraux ne sont pas l'œu-
vre de quelques rares coryphées, mais la
propriété intégrale du peuple entier. Les au-
tres peqples européens avec leurs concep-
tions particulières ne sont point aptes à
cette tâche. L'Angleterre, imbue d'un idéal
de puissance, a fuit de l'éthique une doc-
trine utilitariste, platement égoïste ; la
France, une doctrine frivole de sensualis-
me et d'hédonisme, l'Italie, une affirmation
de l'émotivité, Quant à l'Amérique, elle par-
tage aussi en général l'utilitarisme et le
pragmatisme anglo-saxons. Là où elle a
échafaudé des principes d'une haute valeur,
elle ne l'a fait qu'isolément ; ceux-ci n'a-
vaient pas leurs racines dans le peuple et
ne pouvaient pas contenir une véritable
force vitale ; ils étaient une réclame desti-
née tout au plus à fournir à l'occasion une
directive pratique, mais il leur manquait
l'esprit d'abnégation et de sincérité.
L'Allemagne seule est le pays de l'idéa-
lisme, et le peuple' allemand est resté un
peuple d'idéalistes, malgré les heures som-
bres qu'il a traversées. Souvenons-nous de
l'exhortation que Moralis nous adressait
il y a plus d'un siècle : « Les assises sur
lesquelles vous reposez sont faibles, si
l'Etat n'a pas une tendance à s'élever, mais
transportez-le par une aspiration suprême
jusqu'aux hauteurs de l'empyrée, rattachez-
le à l'univers, alors vous posséderez en lui
un ressort qui ne faiblira pas, et vous ver-
rez vos efforts amplement récompensés. Le
principe moral peut et doit être une source
de prospérité dans les rapports des peu-
ples, si l'Allemand s'en pénètre, l'Allemand
avec ses tendances d'abnégation et d'al-
truisme, avec son sens pour l'humanitaris-
me vrai, et sa foi profondément enracinée
en l'ordre moral universel. — (Prof. Georg
Auschütz.)
DEUTSCHE ALLGEMElNE ZEITUNG,
19.8, matin.
LES ÉTATS-UNIS
ET LE TRAITÉ DE VERSAILLES
LA CONVENTION AVEC LA FRANCE.
— Une vive explosion de dissentiments en
France est sur le point de mettre à l'épreu-
ve l'amitié de la France et de l'Amérique.
La Chambre des Députés française est mé-
contente du traité de paix et une majorité
de députés se préparent à le combattre. Ils
demandent que le Premier Ministre Cle-
menceau comparaisse devant eux et leur ex-
plique pourquoi il a cédé la rive gauche du
Rhin.
Ici, l'opposition du Sénat résiste au traité
parce qu'il va trop loin. L'opposition de la
Chambre française attaque le traité parce
qu'il ne va pas assez loin. *
Malheureusement, une question de loyau-
té pourrait s'élever et provoquer des tirail-
lements entre M. Clemenceau et le Prési-
dent Wilson. Elle concerne le traité d'al-
liance franco-américain. Ce traité contient
une cause prévoyant que le Président Wil-
son le soumettrait au Sénat en même temps
que le traité de paix.
Cette clause spéciale a été insérée à la
requête de Clemenceau qui était au pied du
mur lorsque Wilson et Lloyd George refu-
sèrent de permettra à la France de s'empa-
rer de la rive gauche du Rhin d'une façon
ou d'une autre. 4
A. cette garantie contre une attaque alle-
mande, furent substitués l'arrangement de
la vallée de la Sarre et les traités défensifs
avec l'Angleterre et l'Amérique.
Ni Lloyd George, ni Wilson ne dési-
raient conclure ces traités. Mais Clemen-
ceau refusa net de remettre la sécurité de
la France à la Ligue des Nations. Il em-
pêcha toute action des Quatre avant d'avoir
obtenu ses traités.
Puis, étant bien au courant de l'Oppo-
sition du Sénat au projet de Ligue de Wil-
son, Clemenceau prévit que, tandis que le
traité d'alliance pourrait tomber si la Li-
gue et le traité de paix étaient conclus en
premier, ce traité d'alliance aurait la chan-
ce d'être approuvé même par les sénateurs
qui n'accepteraient pas le projet de la Li-
gue.
C'est pourquoi il insista pour que le traité
d'alliance fût soumis au SlJlat en même
temps que le traité de paix.
- J'ai des raisons de croire que Clemen-
ceau a reçu des conseils avisés de Washing-
ton pendant toute la période de la Confé-
rence de Paris. Il se régla sur l'attitude
possible du Sénat.
Or, le président Wilson n'a pas cru bon
de soumettre au Sénat le traité d'alliance
en même temps que le traité de paix. L'ef-
fet de son action était de concentrer l'at-
tention sur la Ligue des Nations et de su-
bordonner l'importance du traité d'alliance.
Il se peut que M. Wilson n'ait pas eu
l'intention de diminuer la valeur de l'al-
liance, mais tout ce qu'il a dit semble im-
pliquer qu'il regarde cette alliance simple-
ment comme une bagatelle pour la France.
C'est exactement le contraire qui se passe
à Paris. Là l'alliance est le point impor-
tant et la Ligue des Nations est considérée
comme une impossible expérience de sa-
vants essayant de combiner l'idéalisme et
la réalité. Bref, c'est un sujet de plaisan-
terie sans fin pour l'esprit du boulevard.
D'autre part. la sécurité de la France
est un sujet tragique, amplifié sans aucun
doute par les Français, dans leur détresse
actuelle, qui tient de l'hystérie. Ils écartent
le fait incontestable que l'Allemagne est
désarmée. Ils disent que ceci n'est point le
fait qui importe pour le présent ou l'ave-
nir, parce que, selon leur oninion, l'Alle-
magne est en somme intacte et peut bien-
tôt armer de nouveau.
Le maréchal Foch considère la situation
tout comme ses compatriotes. Il a fait de
son mieux pour planter le drapeau fran-
çais le long du Rhin. Il s'est querellé avec
Clemenceau parce que Clemenceau ne pou-
vait pas amener Lloyd George et Wilson
à se rendre compte de la position de la
France.
Maintenant le conflit Foch-Clemenceau
est évoqué à la Chambre des Députés et il
tourne en faveur du maréchal Foch.
Clemenceau s'attendait à avoir de gros
atouts à jouer du fait que les Etats-Unis
auraient reçu le traité d'alliance avec en-
thousiasme, donnant ainsi à la France tou-
tes les garanties dont elle aurait besoin. Au
lieu de cela, le président Wilson n'a même
pas soumis le traité au Sénat bien que le
traité lui-même l'y obligeât.
Le vieux tigre est au pied du mur. Il faut
qu'il impose silence aux partisans de Foch
et qu'il obtienne le traité d'alliance, ou bien
la France condamnera tout ce qu'il a fait
à la Table de la Paix. Imaginez alors les
sentiments de Clemenceau lorsqu'il apprit
Ut S
AFFAIRES ÉTRANGERES
ET DE LA GUERRE
N'O 1235
Mercredi 27 Août 191P
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donne ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un asterisque.
QUESTIONS MILITAIRES
OPÉRATIONS
L'ESPAGNE AU MAROC. - Le ministre
de la Guerre a envoyé du matériel à notre
armée d'occupation du Maroc. L'Espagne
entière le réclamait depuis longtemps. Etant
donnée notre situation géographique, l'Es-
pagne ne peut pas abandonner le Maroc
parce que notre permanence sur le littoral-
frontière africain est pour nous une mesure
de sécurité territoriale. Si nous abandon-
nions le Maroc, un autre pays irait s'y subs-
tituer à nous et nous serions alors sous la
menace d'un voisin qui pourrait nous cher-
cher querelle. De plus, notre effort au Ma-
roc nous replace au rang de puissance co-
loniale, rang que nous avons perdu en per-
dant nos colonies d'outre-mer. Mais notre
action marocaine doit être faite avec me-
sure. L'action militaire réalisée avec bon-
heur ne tardera pas à être couronnée de
succès et assurera toutes les communica-
tions sur le territoire de notre occupation.
De plus, un matériel suffisant évitera la
perte de nombreuses vies humaines, don-
nera aux rebelles l'impression de force né-
cessaire et laissera en Espagne une sensa-
tion de confiance et de tranquillité.
VANGU ARDl Ji [de Barcelone], 23.8.
—— ——
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
L'ALLEMAGNE ET LA PAIX
LA POLITIQUE FUTURE de l'Allema-
gne doit être une politique de la « Kultur »,
et elle doit être basée sur un principe mo-
ral. L'Allemagne mieux qu'aucun autre
pays est destinée à devenir le représen-
tant de ce principe moral dans la politique
extérieure. Elle est la patrie de la culture
universelle et humanitaire ; ses chefs in-
tellectuels ont été les créateurs de l'idéalis-
me moral le plus élevé. Les chefs de no-
tre politique doivent aussi être issus du
peuple. Mais il faut que nos vertus natio-
nales, notre caractère, notre âme, notre
éthique avec tous ses principes, aboutissent
à la politique. Ceci sera d'autant plus facile
que nos principes moraux ne sont pas l'œu-
vre de quelques rares coryphées, mais la
propriété intégrale du peuple entier. Les au-
tres peqples européens avec leurs concep-
tions particulières ne sont point aptes à
cette tâche. L'Angleterre, imbue d'un idéal
de puissance, a fuit de l'éthique une doc-
trine utilitariste, platement égoïste ; la
France, une doctrine frivole de sensualis-
me et d'hédonisme, l'Italie, une affirmation
de l'émotivité, Quant à l'Amérique, elle par-
tage aussi en général l'utilitarisme et le
pragmatisme anglo-saxons. Là où elle a
échafaudé des principes d'une haute valeur,
elle ne l'a fait qu'isolément ; ceux-ci n'a-
vaient pas leurs racines dans le peuple et
ne pouvaient pas contenir une véritable
force vitale ; ils étaient une réclame desti-
née tout au plus à fournir à l'occasion une
directive pratique, mais il leur manquait
l'esprit d'abnégation et de sincérité.
L'Allemagne seule est le pays de l'idéa-
lisme, et le peuple' allemand est resté un
peuple d'idéalistes, malgré les heures som-
bres qu'il a traversées. Souvenons-nous de
l'exhortation que Moralis nous adressait
il y a plus d'un siècle : « Les assises sur
lesquelles vous reposez sont faibles, si
l'Etat n'a pas une tendance à s'élever, mais
transportez-le par une aspiration suprême
jusqu'aux hauteurs de l'empyrée, rattachez-
le à l'univers, alors vous posséderez en lui
un ressort qui ne faiblira pas, et vous ver-
rez vos efforts amplement récompensés. Le
principe moral peut et doit être une source
de prospérité dans les rapports des peu-
ples, si l'Allemand s'en pénètre, l'Allemand
avec ses tendances d'abnégation et d'al-
truisme, avec son sens pour l'humanitaris-
me vrai, et sa foi profondément enracinée
en l'ordre moral universel. — (Prof. Georg
Auschütz.)
DEUTSCHE ALLGEMElNE ZEITUNG,
19.8, matin.
LES ÉTATS-UNIS
ET LE TRAITÉ DE VERSAILLES
LA CONVENTION AVEC LA FRANCE.
— Une vive explosion de dissentiments en
France est sur le point de mettre à l'épreu-
ve l'amitié de la France et de l'Amérique.
La Chambre des Députés française est mé-
contente du traité de paix et une majorité
de députés se préparent à le combattre. Ils
demandent que le Premier Ministre Cle-
menceau comparaisse devant eux et leur ex-
plique pourquoi il a cédé la rive gauche du
Rhin.
Ici, l'opposition du Sénat résiste au traité
parce qu'il va trop loin. L'opposition de la
Chambre française attaque le traité parce
qu'il ne va pas assez loin. *
Malheureusement, une question de loyau-
té pourrait s'élever et provoquer des tirail-
lements entre M. Clemenceau et le Prési-
dent Wilson. Elle concerne le traité d'al-
liance franco-américain. Ce traité contient
une cause prévoyant que le Président Wil-
son le soumettrait au Sénat en même temps
que le traité de paix.
Cette clause spéciale a été insérée à la
requête de Clemenceau qui était au pied du
mur lorsque Wilson et Lloyd George refu-
sèrent de permettra à la France de s'empa-
rer de la rive gauche du Rhin d'une façon
ou d'une autre. 4
A. cette garantie contre une attaque alle-
mande, furent substitués l'arrangement de
la vallée de la Sarre et les traités défensifs
avec l'Angleterre et l'Amérique.
Ni Lloyd George, ni Wilson ne dési-
raient conclure ces traités. Mais Clemen-
ceau refusa net de remettre la sécurité de
la France à la Ligue des Nations. Il em-
pêcha toute action des Quatre avant d'avoir
obtenu ses traités.
Puis, étant bien au courant de l'Oppo-
sition du Sénat au projet de Ligue de Wil-
son, Clemenceau prévit que, tandis que le
traité d'alliance pourrait tomber si la Li-
gue et le traité de paix étaient conclus en
premier, ce traité d'alliance aurait la chan-
ce d'être approuvé même par les sénateurs
qui n'accepteraient pas le projet de la Li-
gue.
C'est pourquoi il insista pour que le traité
d'alliance fût soumis au SlJlat en même
temps que le traité de paix.
- J'ai des raisons de croire que Clemen-
ceau a reçu des conseils avisés de Washing-
ton pendant toute la période de la Confé-
rence de Paris. Il se régla sur l'attitude
possible du Sénat.
Or, le président Wilson n'a pas cru bon
de soumettre au Sénat le traité d'alliance
en même temps que le traité de paix. L'ef-
fet de son action était de concentrer l'at-
tention sur la Ligue des Nations et de su-
bordonner l'importance du traité d'alliance.
Il se peut que M. Wilson n'ait pas eu
l'intention de diminuer la valeur de l'al-
liance, mais tout ce qu'il a dit semble im-
pliquer qu'il regarde cette alliance simple-
ment comme une bagatelle pour la France.
C'est exactement le contraire qui se passe
à Paris. Là l'alliance est le point impor-
tant et la Ligue des Nations est considérée
comme une impossible expérience de sa-
vants essayant de combiner l'idéalisme et
la réalité. Bref, c'est un sujet de plaisan-
terie sans fin pour l'esprit du boulevard.
D'autre part. la sécurité de la France
est un sujet tragique, amplifié sans aucun
doute par les Français, dans leur détresse
actuelle, qui tient de l'hystérie. Ils écartent
le fait incontestable que l'Allemagne est
désarmée. Ils disent que ceci n'est point le
fait qui importe pour le présent ou l'ave-
nir, parce que, selon leur oninion, l'Alle-
magne est en somme intacte et peut bien-
tôt armer de nouveau.
Le maréchal Foch considère la situation
tout comme ses compatriotes. Il a fait de
son mieux pour planter le drapeau fran-
çais le long du Rhin. Il s'est querellé avec
Clemenceau parce que Clemenceau ne pou-
vait pas amener Lloyd George et Wilson
à se rendre compte de la position de la
France.
Maintenant le conflit Foch-Clemenceau
est évoqué à la Chambre des Députés et il
tourne en faveur du maréchal Foch.
Clemenceau s'attendait à avoir de gros
atouts à jouer du fait que les Etats-Unis
auraient reçu le traité d'alliance avec en-
thousiasme, donnant ainsi à la France tou-
tes les garanties dont elle aurait besoin. Au
lieu de cela, le président Wilson n'a même
pas soumis le traité au Sénat bien que le
traité lui-même l'y obligeât.
Le vieux tigre est au pied du mur. Il faut
qu'il impose silence aux partisans de Foch
et qu'il obtienne le traité d'alliance, ou bien
la France condamnera tout ce qu'il a fait
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