Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-06-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 25 juin 1919 25 juin 1919
Description : 1919/06/25 (T12,N1183). 1919/06/25 (T12,N1183).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64879153
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/04/2013
Ministères
DES
FiÏHES ETRANGERES
tr DE LA GUERRE
N° 1183
Mercredi 25 Juin 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
- Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
OPERATIONS
rnî®® , américaine en 1918. — « Nous
avonsu po,ssible la marche, en avant
des Anoini 'et des Français », a dit le gé-
nérai p1 >rcu-
Ilerai. Pershing « Il est utile que le peuple
aolérkap~ soit bien au courant de la situa-
tion. Les Américaips ont, soutenu tout le
i Poids de la bataill aujourd'hui. Les An-
tl la/s. et les Français sont en train de ba-
jayer- ue région qui a été évacuée par
la bnrnl. Nous. suppÓrtons le plus, fort de
supportons le plus fort de
-, a bataiiiila ?®puis plus d'un mois. »
Cette aration fut faite par le général
Cette décldration fut faite par le général
guerre suit, i n groupe de correspondants de
guerre sur la lisière de la forêt d'Argonne
tn re dernier. Ainsi les Anglais et les
ù'e nça:;; semblaient chaque jour recueillir
, s gain?
le s Agalll onsidérables. En comparaison,
les nlrJcams. ne s'emparaient ni de beau-
terrain, ni de beaucoup de pri-
l'effo1rs.. Cepenant, ils accomplissaient
l'effort qui fendaIt possible le gain des An-
gah';" et les Français. et sans cet effort, les
Pas des Arut et des Français n'eussent
été faite Je suis à même de citer le gé-
ws ra' Von pV oe?1,er pour corroborer ces dé-
néral Von T pour corroborer ces dé-
d'état-major général des
fiées lIemandes - après Ludendorff -
me' ci11e. Je, le vis à Cassel en novembre 1918
fpVls à Casseï en novembre 1918
és ï). et les Français étaient
^tigués. "e Pavaient plus impression-
Vaients Iroupes. Mais les Américains arri-
vaient, 1 clisnn et robustes. Les troupes al.,
Cn?ai?ddee s perdIrent le soufffe sous leurs
llps soufffe sous leurs
Kansas City Star, 26.5. (Herbert Corn, )
t ARMISTICE
La de T&tion de la flotte allemande. -
rr r V I°.lat¡on Préméditée de l'armistice
lève 1 amiral allemand à Scapa Flow sou-
lèl,, C'ette qUestion: doit-on permettre à
Pfléalabgne de signer sans lui imposer au
acte én e une pénalité en rapport avec cet
Cet énorrno ri perl'idie ? Sur un ordre de
grallde l, Iont on a saisi copie, la plus
néV01 1 ürl le de la flotte allemande inter-
virfuient pl. traîtreusement. Les na-
livres (ulIen aS soixante millions de
1 ivpS,f s (un milifn , et demi de francs) et on
se proposait dI o les répartir entre les Ai-
mon, C> qui lr1(A ^11 fac'le l'accomplisse-
de celte fi facile l'accomplisse-
de iv !'nistice félonie, c'est qu'aux termes
ïUlj(jar îi ,
Plunt à b avait Pas de matelots
PluP<\rt el ord. Viamiral von Reuter et la
~ou~ de ses n n
CI e ses officiers sont aux arrêts. Il
dollne excuse qu'il avait vu dans un
j°Umta} aHemanf que armistice était rom-
®aiem s ordrpTc donnés aux marins alle-
t¡ent de S le début de la guerre interdi-
C 'est ^i ,lr cet nrHr. S~rre intcrdi-
(;. est SUI' /ndre aucun navire allemand.
llCr POUr e ordre que s'est basé cet orfi-
éna.tional sr I:ompre - un engagement in-
^iterr,line m? ii'îi ^'S par son pays pour
°uven- « Ucun Mte' Cet ordre de ne
avani il aurait fallu s'en
il)re l^nature de l'armistice.
actIon au JUstJfier ou pallier une telle
Je Sengagements de l'Allemagne.
Sans aucun doute l'amiral von Reuter et
ses officiers seront appelés à rendre
compte de leur conduite contraire à l'hon-
neur et indigne de marins. Les Américains
demandent déjà cette sanction. Mais les
puissances alliées et associées ne peuvent
se contenter d'une action contre l'amiral et
ses officiers personnellement. L'Etat et le
peuple allemand devront réparer la perte
causée par le coup déloyal de leurs offi-
ciers. Que la réparation leur soit imposée
dans le traité de paix ou par un acte pos-
térieur, cela n'a pas d'importance. Mais ils
peuvent bien être assurés que ni désaveu,
ni excuse, ni toutes tentatives pour dé-
gager leur responsabilité ne les empêche-
ront de payer intégralement les dommages
causés à nous et à nos Alliés par cet atten-
tat subreptice.
La leçon à dégager de cet acte d'arro-
gance impuissante et de ruse stupide, on l'a
aussitôt comprise à Paris. Nous n'avons
d'ailleurs cessé de la rabâcher depuis l'ar-
mistice : c'est que toutes ces paroles, offi-
cielles ou non, d'Allemands, de germano-
philes, de mercenaires à leur solde, qui
voulaient nous faire croire à un change-
ment soudain et complet dans la mentalité
germanique doivent être accueillies avec
le plus pariait scepticisme. La parole d'un
Allemand, ses protestations, ses promesses,
ses assurances, ses serments et ses traités
valent autant qu'au m'ois d'août 1914. On
ne peut pas se fier à l'Allemagne. Par con-
séquent, comme M. Wilson l'avait prévu,
il est nécessaire qu'on contrôle ses aes.
Times, 23.6.
DEMOBILISATION
Armée britannique. — 108.644 officiers et
2.779.707 hommes ont été démobilisés ou
réformés entre le jour de l'armistice et le
16 juin à midi, soit p.ne moyenne de 3.504
officiers et 89.668 hommes de troupe par
semaine. La moyenne est actuellement de
40.000 par semaine ; elle sera naturellement
augmentée graduellement si la paix est si-
gnée. Il sera alors possible de réduire-l'ar-
mée du Rhin presque immédiatement de
10 à 6 divisions ; cet effectif pourra être
encore réduit dès qu'on aura la preuve
que les conditions, de la paix sont effective-
ment exécutées. De plus, les 40.000 ou 50.000
hommes employés à la garde des prison-
niers seront libérés lorsque les prisonniers
auront été renvoyés chez eux. On espère
avoir libéré vers la fin de juillet tous les
homme senrôlés en 1914 et 1915, sauf ceux
qui servent dans l'Inde, et dont on ne pour-
ra s'occuper avant l'automne. Les 300.000
hommes enrôlés sous le système Derby se-
ront démobilisés progressivement, d'après
leur date d'enrôlement. 1
Daily News, 19.6.
- .———
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
MINES
Grande-Bretagne. — LA NATIONALISATION,
— * Le charbon sera nationalisé. Le rap-
port du juge Sankey — avec lequel les mi
neurs sont « d'Accord dans les grandes
lignes » — rend la décision certaine.
La propriété privée est condamnée pour
deux raisons : elle n'a pas su assurer aux
mineurs de saines conditions d'existence ;
elle ne sert plus les intérêts nationaux en
fournissant le pays de charbon. La nationa-
lisation ne fera pas que supprimer un vice
social : le mineur peinant au fond de la
mine et à la surface l'actionnaire empo-
chant des bénéfices réalisés sans effort ;
elle permettra aussi à toutes les classes de
la société, consommateurs, mineurs et
commerçants, de participer à la gestion
d'une industrie maîtresse qui touche à toute
la vie et l'activité de notre pays. Le char-
bon est une nécessité nationale et, comme
le dit le juge, « il n'est pas d'autre indus-
trie à laquelle on puisse le comparer ».
Le plan dont le juge Sankey ébauche les
grandes lignes semble solide et pratique.
La propriété publique n'établira pas une se-
conde administration. Des conseils miniers
locaux et régionaux donneront aux mineurs
une juste part dans le contrôle. La coopé-
ration entre exploitations voisines rempla-
cera l'individualisme gaspilleur de la pro-
priété particulière. L'unification dans le ca-
dre de l'Etat inaugurera bien des économies
en éliminant 1.500 compagnies ou proprié-
taires possédant environ 3.000 puits.
L'intérêt public se concentre sur le ren-
dement. Les d'eux groupes de la commis-
sion-demandent une enquête sur )e fléchis-
sement actuel. Le juge Sankey, se reposant
sur l'honneur des ouvriers et de leurs diri-
geants, croit que les ouvriers employés ac-
tuellement peuvent revenir au rendement
annuel d'avant-guerre et le maintenir
(250.000.000 tonnes). Il ne cache pas les ré-
sultats que pourrait avoir un échec de leur
part. « Si le rendement individuel continue
à baisser, la suprématie de notre pays est
en danger ». Les mineurs peuvent se ren-
dre compte que si notre commerce fléchit,
le salarié sera le premier à en percevoir
les effets.
La bataille va faire rage autour des con-
cessions. Dans ce cas, tout comme dans
l'acquisition des mines, le juge se prononce
en faveur de « justes et équitables » com-
pensations. Les trois commissaires mi-
neurs s'opposent à toute compensation pour
les droits miniers, mais ils ne s'élèveraient
pas contre des indemnités « de compas-
sion » aux petits concessionnaires qui, sans
quoi, perdraient tous leurs moyens d'exis-
tence. L'Etat fera pour le mieux, naturelle-
ment, mais les concessionnaires doivent
songer aux contribuables. Après tout, ils
ont ou la partie belle.
Daily Mail, 23.6.
— Tous ceux qui ont quelque chose à
perdre doivent se tenir épaule contre épau-
le, si le pays doit être sauvé des révolu-
tionnaires. Le pis est que nous n'ayons
pas de chef pour diriger la nation contre
ces conspirateurs. Le Premier Ministre et
ses amis sont enclins à trahir et If, parti
unioniste est sans direction. Nous sommes
heureux de voir que le duc de Northum-
berland — quelque jeune et inexpérimenté
qu'il soit — a le courage de tenir bon
DES
FiÏHES ETRANGERES
tr DE LA GUERRE
N° 1183
Mercredi 25 Juin 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
- Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
OPERATIONS
rnî®® , américaine en 1918. — « Nous
avonsu po,ssible la marche, en avant
des Anoini 'et des Français », a dit le gé-
nérai p1 >rcu-
Ilerai. Pershing « Il est utile que le peuple
aolérkap~ soit bien au courant de la situa-
tion. Les Américaips ont, soutenu tout le
i Poids de la bataill aujourd'hui. Les An-
tl la/s. et les Français sont en train de ba-
jayer- ue région qui a été évacuée par
la bnrnl. Nous. suppÓrtons le plus, fort de
supportons le plus fort de
-, a bataiiiila ?®puis plus d'un mois. »
Cette aration fut faite par le général
Cette décldration fut faite par le général
guerre suit, i n groupe de correspondants de
guerre sur la lisière de la forêt d'Argonne
tn re dernier. Ainsi les Anglais et les
ù'e nça:;; semblaient chaque jour recueillir
, s gain?
le s Agalll onsidérables. En comparaison,
les nlrJcams. ne s'emparaient ni de beau-
terrain, ni de beaucoup de pri-
l'effo1rs.. Cepenant, ils accomplissaient
l'effort qui fendaIt possible le gain des An-
gah';" et les Français. et sans cet effort, les
Pas des Arut et des Français n'eussent
été faite Je suis à même de citer le gé-
ws ra' Von pV oe?1,er pour corroborer ces dé-
néral Von T pour corroborer ces dé-
d'état-major général des
fiées lIemandes - après Ludendorff -
me' ci11e. Je, le vis à Cassel en novembre 1918
fpVls à Casseï en novembre 1918
és ï). et les Français étaient
^tigués. "e Pavaient plus impression-
Vaients Iroupes. Mais les Américains arri-
vaient, 1 clisnn et robustes. Les troupes al.,
Cn?ai?ddee s perdIrent le soufffe sous leurs
llps soufffe sous leurs
Kansas City Star, 26.5. (Herbert Corn, )
t ARMISTICE
La de T&tion de la flotte allemande. -
rr r V I°.lat¡on Préméditée de l'armistice
lève 1 amiral allemand à Scapa Flow sou-
lèl,, C'ette qUestion: doit-on permettre à
Pfléalabgne de signer sans lui imposer au
acte én e une pénalité en rapport avec cet
Cet énorrno ri perl'idie ? Sur un ordre de
grallde l, Iont on a saisi copie, la plus
néV01 1 ürl le de la flotte allemande inter-
virfuient pl. traîtreusement. Les na-
livres (ulIen aS soixante millions de
1 ivpS,f s (un milifn , et demi de francs) et on
se proposait dI o les répartir entre les Ai-
mon, C> qui lr1(A ^11 fac'le l'accomplisse-
de celte fi facile l'accomplisse-
de iv !'nistice félonie, c'est qu'aux termes
ïUlj(jar îi ,
Plunt à b avait Pas de matelots
PluP<\rt el ord. Viamiral von Reuter et la
~ou~ de ses n n
CI e ses officiers sont aux arrêts. Il
dollne excuse qu'il avait vu dans un
j°Umta} aHemanf que armistice était rom-
®aiem s ordrpTc donnés aux marins alle-
t¡ent de S le début de la guerre interdi-
C 'est ^i ,lr cet nrHr. S~rre intcrdi-
(;. est SUI' /ndre aucun navire allemand.
llCr POUr e ordre que s'est basé cet orfi-
éna.tional sr I:ompre - un engagement in-
^iterr,line m? ii'îi ^'S par son pays pour
°uven- « Ucun Mte' Cet ordre de ne
avani il aurait fallu s'en
il)re l^nature de l'armistice.
actIon au JUstJfier ou pallier une telle
Je Sengagements de l'Allemagne.
Sans aucun doute l'amiral von Reuter et
ses officiers seront appelés à rendre
compte de leur conduite contraire à l'hon-
neur et indigne de marins. Les Américains
demandent déjà cette sanction. Mais les
puissances alliées et associées ne peuvent
se contenter d'une action contre l'amiral et
ses officiers personnellement. L'Etat et le
peuple allemand devront réparer la perte
causée par le coup déloyal de leurs offi-
ciers. Que la réparation leur soit imposée
dans le traité de paix ou par un acte pos-
térieur, cela n'a pas d'importance. Mais ils
peuvent bien être assurés que ni désaveu,
ni excuse, ni toutes tentatives pour dé-
gager leur responsabilité ne les empêche-
ront de payer intégralement les dommages
causés à nous et à nos Alliés par cet atten-
tat subreptice.
La leçon à dégager de cet acte d'arro-
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aussitôt comprise à Paris. Nous n'avons
d'ailleurs cessé de la rabâcher depuis l'ar-
mistice : c'est que toutes ces paroles, offi-
cielles ou non, d'Allemands, de germano-
philes, de mercenaires à leur solde, qui
voulaient nous faire croire à un change-
ment soudain et complet dans la mentalité
germanique doivent être accueillies avec
le plus pariait scepticisme. La parole d'un
Allemand, ses protestations, ses promesses,
ses assurances, ses serments et ses traités
valent autant qu'au m'ois d'août 1914. On
ne peut pas se fier à l'Allemagne. Par con-
séquent, comme M. Wilson l'avait prévu,
il est nécessaire qu'on contrôle ses aes.
Times, 23.6.
DEMOBILISATION
Armée britannique. — 108.644 officiers et
2.779.707 hommes ont été démobilisés ou
réformés entre le jour de l'armistice et le
16 juin à midi, soit p.ne moyenne de 3.504
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semaine. La moyenne est actuellement de
40.000 par semaine ; elle sera naturellement
augmentée graduellement si la paix est si-
gnée. Il sera alors possible de réduire-l'ar-
mée du Rhin presque immédiatement de
10 à 6 divisions ; cet effectif pourra être
encore réduit dès qu'on aura la preuve
que les conditions, de la paix sont effective-
ment exécutées. De plus, les 40.000 ou 50.000
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homme senrôlés en 1914 et 1915, sauf ceux
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leur date d'enrôlement. 1
Daily News, 19.6.
- .———
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
MINES
Grande-Bretagne. — LA NATIONALISATION,
— * Le charbon sera nationalisé. Le rap-
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neurs sont « d'Accord dans les grandes
lignes » — rend la décision certaine.
La propriété privée est condamnée pour
deux raisons : elle n'a pas su assurer aux
mineurs de saines conditions d'existence ;
elle ne sert plus les intérêts nationaux en
fournissant le pays de charbon. La nationa-
lisation ne fera pas que supprimer un vice
social : le mineur peinant au fond de la
mine et à la surface l'actionnaire empo-
chant des bénéfices réalisés sans effort ;
elle permettra aussi à toutes les classes de
la société, consommateurs, mineurs et
commerçants, de participer à la gestion
d'une industrie maîtresse qui touche à toute
la vie et l'activité de notre pays. Le char-
bon est une nécessité nationale et, comme
le dit le juge, « il n'est pas d'autre indus-
trie à laquelle on puisse le comparer ».
Le plan dont le juge Sankey ébauche les
grandes lignes semble solide et pratique.
La propriété publique n'établira pas une se-
conde administration. Des conseils miniers
locaux et régionaux donneront aux mineurs
une juste part dans le contrôle. La coopé-
ration entre exploitations voisines rempla-
cera l'individualisme gaspilleur de la pro-
priété particulière. L'unification dans le ca-
dre de l'Etat inaugurera bien des économies
en éliminant 1.500 compagnies ou proprié-
taires possédant environ 3.000 puits.
L'intérêt public se concentre sur le ren-
dement. Les d'eux groupes de la commis-
sion-demandent une enquête sur )e fléchis-
sement actuel. Le juge Sankey, se reposant
sur l'honneur des ouvriers et de leurs diri-
geants, croit que les ouvriers employés ac-
tuellement peuvent revenir au rendement
annuel d'avant-guerre et le maintenir
(250.000.000 tonnes). Il ne cache pas les ré-
sultats que pourrait avoir un échec de leur
part. « Si le rendement individuel continue
à baisser, la suprématie de notre pays est
en danger ». Les mineurs peuvent se ren-
dre compte que si notre commerce fléchit,
le salarié sera le premier à en percevoir
les effets.
La bataille va faire rage autour des con-
cessions. Dans ce cas, tout comme dans
l'acquisition des mines, le juge se prononce
en faveur de « justes et équitables » com-
pensations. Les trois commissaires mi-
neurs s'opposent à toute compensation pour
les droits miniers, mais ils ne s'élèveraient
pas contre des indemnités « de compas-
sion » aux petits concessionnaires qui, sans
quoi, perdraient tous leurs moyens d'exis-
tence. L'Etat fera pour le mieux, naturelle-
ment, mais les concessionnaires doivent
songer aux contribuables. Après tout, ils
ont ou la partie belle.
Daily Mail, 23.6.
— Tous ceux qui ont quelque chose à
perdre doivent se tenir épaule contre épau-
le, si le pays doit être sauvé des révolu-
tionnaires. Le pis est que nous n'ayons
pas de chef pour diriger la nation contre
ces conspirateurs. Le Premier Ministre et
ses amis sont enclins à trahir et If, parti
unioniste est sans direction. Nous sommes
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