Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-04-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 28 avril 1918 28 avril 1918
Description : 1918/04/28 (T8,N788). 1918/04/28 (T8,N788).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6338482g
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
N° 788
ITERES DE LA GUERRE
ET DES -
AFFAIRES étrangères
Paris. 28 avril 1918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
L'ATTAQUE DE ZEEBRUGGE
Le communiqué allemand est un bel
échantillon de camouflage de nouvelles dé-
sagréables. Il insiste sur l'ampleur de l'en-
treprise et déclare hardiment qu'elle ia com-
plètement échoué. il donne le nombre de
croiseurs employés et reconnaît qu'ils par-
vinrent « tout près de la côte ». Et là, ils fu-
rent « coulés ». Le « chef d'état-major de la
marine » n'affirmepas catégoriquement que
ce furent les Allemands qui les coulèrent,
mais il le laisse entendre à mots couverts et
c'est ainsi que les lecteurs allemands sont
censés devoir comprendre. Il évite soigneu-
sement le détail assez important que c'est
nous qui avons coulé ces croiseurs, « con-
formément à notre plan », et qu'ils étaient
chargés de ciment dans le but de bloquer
l'entrée des repaires favoris des sous-ma-
rins et mouilleurs de mines allemands sur
la côte des Flandres. On laisse croire au pu-
blic qu'une « torpille » a atteint la jetée et
y a causé des dégâts - d'ailleurs non spéci-
fiés. Ce n'est pas une torpille, mais ut-
sous-marin rempli d'explosif qui a fait
sauter la jetée, et notre Amirauté est en
mesure de nous renseigner sur la nature des
dégâts. On assure à ce même public que,
sauf sur ce point, tous « les aménagements
du port et les batteries de côte sont in-
tacts » et que la seule perte subie consiste
en avaries « extrêmement légères » à un
seul torpilleur. Mais trois de nos contre-
torpilleurs, et plusieurs autres embarcations
auraient été coulés par l'artillerie alleman-
de, et « seuls quelques hommes des équipa-
ges auraient pu être sauvés ». Fort heureu-
sement pour eux, la plupart de nos matelots
qui se trouvèrent jetés à l'eau furent re-
cueillis par leurs camarades. Le récit alle-
mand du débarquement sur la jetée est, au-
tant que le reste de l'histoire, inconciliable
avec les déclarations de nos marins. On
nous demande de croire que 40 hommes
seulement parvinrent sur le môle et que
tous, morts ou Vifs, tombèrent entre les
mains de l'ennemi. Mais on ne dit pas un
mot du fait que le Vindiclive est resté le
long de ce môle pendant près de deux heu-
res sous le feu des canons allemands, aussi
tranquillement que s'il eût laccosté à Dou-
vres ; on ne parle pas des destructions de
canons, de munitions, de bâtiments, effec-
tuées par le détachement de débarquement,
ni de l'heureux départ de ce navire, après
avoir accompli son œuvre et réembarqué
tous les hommes qui restaient encore vi-
vants sur le rivage. — Times, 25.4.
L'OFFENSIVE ALLEMANDE
« Le premier mois de l'offensive alle-
mande » [sous ce titre] — Un mois s'est
écoulé depuis le début de l'offensive. Les
Anglais, les Français et les Portugais ont es-
suyé uns série de lourdes défaites. Ils ont
perdu plus de 117.000 prisonniers et plus
de 1.550 canons, des mitrailleuses par mil-
liers dont le nombre n'a encore pu être
établi, plus de 200 tanks, sans compter ceux
qui ont été démolis. Sur le vaste champ de
bataille, qui s'étend de Hollebeke à l'Oise,
l'Anglais a abandonné des dépôts de muni-
rions, d'approvisionnement et d'habillement,
d'une valeur inestimable. Sur un front de
plus de 100 kilomètres, nous avons empor-
té d'assaut les positions anglaises et nous
avons pris tout le matériel que l'ennemi y
avait accumulé. Dès le 5 avril, les Anglais
avaient perdu plus de 500.000 hommes.
Leurs pertes ont été inouïes pendant la
deuxième grande bataille allemande sur la
Lys. Il faut y ajouter les pertes subies par
les Portugais et surtout par les Français
engagés en masses profondes en tous les
points où la- situation était critique, parti-
culièrement sur la Somme, sur l'Avre, au
sud de l'Oise, à Coucy-le-Château, en Flan-
dre. Les Français sont tombés là par mil-
liers. Les réserves- françaises ont dû don-
ner de plus en plus et les renforts envoyés
en Italie ont été ramenés en toute hâte. En
un seul mois, les Anglais ont évacué tout
le terrain qu'ils avaient mis six mois à
conquérir lors de la bataille de la Somme,
ainsi que le coin qui leur restait de leur
gain de Cambrai, et surtout enfiif les deux
tiers des territoires qu'ils avaient occupés
dans les Flandres, après seize mois de ru-
des batailles. Il faut y ajouter, au préjudice
de la France, les régions que les Anglais,
en battant en retraite, ont laissé tomber aux
mains des Allemands, régions prospères
jusqu'alors épargnées. Les combats d'artil-
lerie des deux adversaires ont anéanti des
villes et des villages paisibles, ont trans-
formé en déserts des champs fertiles, sur
une superficie de plusieurs milliers de kilo-
mètres carrés. Lfes principales voies fer-
rées dont l'Entente se servait en France,
avec les centres importants d'Amiens, de
Doullens, de Saint-Pol et d'Hazebrouck sont
à la portée de nos canons. Le trafic y est
en partie interrompu.. — Norddeutsche
Allgemeine Zeitung et autres journaux al-
lemands du 21.4.
« Stratégie et morale » [sous ce titre]. —
Comme autrefois Frédéric II, avec une ar-
mée inférieure en nombre, occupait les Rus-
ses à Zorndorf, Hindenburg occupe au-
jourd'hui l'ennemi sur le front. Le maré-
chal sait qu'une attaque frontale contre des
lignes solidement organisées ne lui cause-
rait que des pertes et ne lui procurerait
aucun avantage. Si Hindenburg disposait
de quatre fois plus de troupes qu'il n'en a,
il aurait encerclé l'ennemi par un mouve-
ment débordant sur les deux ailes comme
le fit Frédéric le Grand à- Zorndorf. Fré-
déric lui aussi fut obligé de laisser venir
l'ennemi, parce qu'il ne disposait pas d'ef-
fectifs suffisants. La situation est la même
aujourd'hui. Frédéric a battu les Russes
parce que ceux-ci « n'ont absolument pas
voulu lui livrer bataille », comme le dit
Schlieffen. Ils l'ont évité. Leur moral était
ébranlé. Ils avaient peur de son énergie et
de l'impétuosité de ses soldats, qui avaient
loi en lui. Les Français et les Anglais d'au-
jourd'hui ont les mêmes sentiments que
les Russes d'alors. Le résultat essentiel des
succès que nous venons de remporter dans
la grande bataille, est que nos ennemis dou-
tent de leur supériorité, que leur volonté
-de nous attaquer est brisée. La sérieuse
défaite qu'ils ont subie, est comme un poi-
son, dont l'action corrosive va les épuiser
lentement, en les amenant peu à peu au
point où nous voulons les avoir, c'est-à-dire
à des négociations sur le pied d'égalité.
En attendant, que va faire l'ennemi ? Il
n'est pas possible que Foch, qui s'est fait
(tonner de force l'initiative des opérations,
se contente d'écouter les Anglais et de se
maintenir sur une ligne de défense orga-
nisée en @ zig-zag. Les Anglais croient sans
doute qu'ils font une guerre coloniale, ou
bliant que nous sommes dans le Nord de
la France. Ils sont incapables de concevoir
une grande pensée stratégique. Stegemann,
du Bund, estime que le front de bataille an-
glo-français ne saurait être maintenu où il
est sans qu'une catastrophe se produise.
Les Français seront-ils capables de faire,
comme Hindenburg, un repli stratégique,
en se retirant dans la direction générale du
sud-ouest parallèle au cours des fleuves ? Ce
repli stratégique ne sera-t-il pas suivi pour
eux d'une débâcle complète ? L'avenir peut -
seul répondre à ces questions. L'égoïsme
des Anglais, qui veulent que le centre des
opérations soit déplacé vers le Nord, em-
pêche le général Foch d'exécuter les vastes
plans qu'il a sûrement conçus. Les AngLais
veulent avant tout tenir le saillant Saint-
Omer, Ypres, Nieuport, et dégager les li-
gnes de chemins de fer déjà menacées dans
le triangle Calais-Ypres-Nieuport. La ligne
principale Amiens - Doullens-Lillers-Haze-
brouck-Poperinghe se trouve déjà, à Haze-
brouck, sous le tir de nos canons. D'un jour
à l'autre la circulation peut y être interrom-
pue et, le saillant d'Ypres étant devenu in- •
tenable, l'ennemi devra se replier sur toute
la ligne de bataille. Le succès militaire des
troupes allemandes se doublera d'un succès
moral. Dans une guerre qui dure, seule la
nation peut vaincre qui a pour elle le droit
moral le plus fort. Les événements de Flan-
dre marquent le début d'un affaiblissement
moral de l'Angleterre. La perte d'Ypres dis-
créditerait ce pays aux yeux de l'univers en-
tier. C'est le moment pour nous d'avoir bien
présentes à l'esprit, les grandes idées qui
dans cette guerre jouent un rôle capital.
L'une d'elles doit être à la base de notre
programme pour l'avenir. Il faut que nous'
ayons du côté de l'Ouest le maximum de
garanties, à la suite d'une forte paix à
l'Ouest. — (Erich von Salzrriann) Vossische
Zeitung, 21.4.
« Est-ce le recul jusqu'à la mer ? » [sous
ce titre] — L'Angleterre sent qu'elle a le
couteau sur la gorge. Elle voit venir avec
ITERES DE LA GUERRE
ET DES -
AFFAIRES étrangères
Paris. 28 avril 1918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
L'ATTAQUE DE ZEEBRUGGE
Le communiqué allemand est un bel
échantillon de camouflage de nouvelles dé-
sagréables. Il insiste sur l'ampleur de l'en-
treprise et déclare hardiment qu'elle ia com-
plètement échoué. il donne le nombre de
croiseurs employés et reconnaît qu'ils par-
vinrent « tout près de la côte ». Et là, ils fu-
rent « coulés ». Le « chef d'état-major de la
marine » n'affirmepas catégoriquement que
ce furent les Allemands qui les coulèrent,
mais il le laisse entendre à mots couverts et
c'est ainsi que les lecteurs allemands sont
censés devoir comprendre. Il évite soigneu-
sement le détail assez important que c'est
nous qui avons coulé ces croiseurs, « con-
formément à notre plan », et qu'ils étaient
chargés de ciment dans le but de bloquer
l'entrée des repaires favoris des sous-ma-
rins et mouilleurs de mines allemands sur
la côte des Flandres. On laisse croire au pu-
blic qu'une « torpille » a atteint la jetée et
y a causé des dégâts - d'ailleurs non spéci-
fiés. Ce n'est pas une torpille, mais ut-
sous-marin rempli d'explosif qui a fait
sauter la jetée, et notre Amirauté est en
mesure de nous renseigner sur la nature des
dégâts. On assure à ce même public que,
sauf sur ce point, tous « les aménagements
du port et les batteries de côte sont in-
tacts » et que la seule perte subie consiste
en avaries « extrêmement légères » à un
seul torpilleur. Mais trois de nos contre-
torpilleurs, et plusieurs autres embarcations
auraient été coulés par l'artillerie alleman-
de, et « seuls quelques hommes des équipa-
ges auraient pu être sauvés ». Fort heureu-
sement pour eux, la plupart de nos matelots
qui se trouvèrent jetés à l'eau furent re-
cueillis par leurs camarades. Le récit alle-
mand du débarquement sur la jetée est, au-
tant que le reste de l'histoire, inconciliable
avec les déclarations de nos marins. On
nous demande de croire que 40 hommes
seulement parvinrent sur le môle et que
tous, morts ou Vifs, tombèrent entre les
mains de l'ennemi. Mais on ne dit pas un
mot du fait que le Vindiclive est resté le
long de ce môle pendant près de deux heu-
res sous le feu des canons allemands, aussi
tranquillement que s'il eût laccosté à Dou-
vres ; on ne parle pas des destructions de
canons, de munitions, de bâtiments, effec-
tuées par le détachement de débarquement,
ni de l'heureux départ de ce navire, après
avoir accompli son œuvre et réembarqué
tous les hommes qui restaient encore vi-
vants sur le rivage. — Times, 25.4.
L'OFFENSIVE ALLEMANDE
« Le premier mois de l'offensive alle-
mande » [sous ce titre] — Un mois s'est
écoulé depuis le début de l'offensive. Les
Anglais, les Français et les Portugais ont es-
suyé uns série de lourdes défaites. Ils ont
perdu plus de 117.000 prisonniers et plus
de 1.550 canons, des mitrailleuses par mil-
liers dont le nombre n'a encore pu être
établi, plus de 200 tanks, sans compter ceux
qui ont été démolis. Sur le vaste champ de
bataille, qui s'étend de Hollebeke à l'Oise,
l'Anglais a abandonné des dépôts de muni-
rions, d'approvisionnement et d'habillement,
d'une valeur inestimable. Sur un front de
plus de 100 kilomètres, nous avons empor-
té d'assaut les positions anglaises et nous
avons pris tout le matériel que l'ennemi y
avait accumulé. Dès le 5 avril, les Anglais
avaient perdu plus de 500.000 hommes.
Leurs pertes ont été inouïes pendant la
deuxième grande bataille allemande sur la
Lys. Il faut y ajouter les pertes subies par
les Portugais et surtout par les Français
engagés en masses profondes en tous les
points où la- situation était critique, parti-
culièrement sur la Somme, sur l'Avre, au
sud de l'Oise, à Coucy-le-Château, en Flan-
dre. Les Français sont tombés là par mil-
liers. Les réserves- françaises ont dû don-
ner de plus en plus et les renforts envoyés
en Italie ont été ramenés en toute hâte. En
un seul mois, les Anglais ont évacué tout
le terrain qu'ils avaient mis six mois à
conquérir lors de la bataille de la Somme,
ainsi que le coin qui leur restait de leur
gain de Cambrai, et surtout enfiif les deux
tiers des territoires qu'ils avaient occupés
dans les Flandres, après seize mois de ru-
des batailles. Il faut y ajouter, au préjudice
de la France, les régions que les Anglais,
en battant en retraite, ont laissé tomber aux
mains des Allemands, régions prospères
jusqu'alors épargnées. Les combats d'artil-
lerie des deux adversaires ont anéanti des
villes et des villages paisibles, ont trans-
formé en déserts des champs fertiles, sur
une superficie de plusieurs milliers de kilo-
mètres carrés. Lfes principales voies fer-
rées dont l'Entente se servait en France,
avec les centres importants d'Amiens, de
Doullens, de Saint-Pol et d'Hazebrouck sont
à la portée de nos canons. Le trafic y est
en partie interrompu.. — Norddeutsche
Allgemeine Zeitung et autres journaux al-
lemands du 21.4.
« Stratégie et morale » [sous ce titre]. —
Comme autrefois Frédéric II, avec une ar-
mée inférieure en nombre, occupait les Rus-
ses à Zorndorf, Hindenburg occupe au-
jourd'hui l'ennemi sur le front. Le maré-
chal sait qu'une attaque frontale contre des
lignes solidement organisées ne lui cause-
rait que des pertes et ne lui procurerait
aucun avantage. Si Hindenburg disposait
de quatre fois plus de troupes qu'il n'en a,
il aurait encerclé l'ennemi par un mouve-
ment débordant sur les deux ailes comme
le fit Frédéric le Grand à- Zorndorf. Fré-
déric lui aussi fut obligé de laisser venir
l'ennemi, parce qu'il ne disposait pas d'ef-
fectifs suffisants. La situation est la même
aujourd'hui. Frédéric a battu les Russes
parce que ceux-ci « n'ont absolument pas
voulu lui livrer bataille », comme le dit
Schlieffen. Ils l'ont évité. Leur moral était
ébranlé. Ils avaient peur de son énergie et
de l'impétuosité de ses soldats, qui avaient
loi en lui. Les Français et les Anglais d'au-
jourd'hui ont les mêmes sentiments que
les Russes d'alors. Le résultat essentiel des
succès que nous venons de remporter dans
la grande bataille, est que nos ennemis dou-
tent de leur supériorité, que leur volonté
-de nous attaquer est brisée. La sérieuse
défaite qu'ils ont subie, est comme un poi-
son, dont l'action corrosive va les épuiser
lentement, en les amenant peu à peu au
point où nous voulons les avoir, c'est-à-dire
à des négociations sur le pied d'égalité.
En attendant, que va faire l'ennemi ? Il
n'est pas possible que Foch, qui s'est fait
(tonner de force l'initiative des opérations,
se contente d'écouter les Anglais et de se
maintenir sur une ligne de défense orga-
nisée en @ zig-zag. Les Anglais croient sans
doute qu'ils font une guerre coloniale, ou
bliant que nous sommes dans le Nord de
la France. Ils sont incapables de concevoir
une grande pensée stratégique. Stegemann,
du Bund, estime que le front de bataille an-
glo-français ne saurait être maintenu où il
est sans qu'une catastrophe se produise.
Les Français seront-ils capables de faire,
comme Hindenburg, un repli stratégique,
en se retirant dans la direction générale du
sud-ouest parallèle au cours des fleuves ? Ce
repli stratégique ne sera-t-il pas suivi pour
eux d'une débâcle complète ? L'avenir peut -
seul répondre à ces questions. L'égoïsme
des Anglais, qui veulent que le centre des
opérations soit déplacé vers le Nord, em-
pêche le général Foch d'exécuter les vastes
plans qu'il a sûrement conçus. Les AngLais
veulent avant tout tenir le saillant Saint-
Omer, Ypres, Nieuport, et dégager les li-
gnes de chemins de fer déjà menacées dans
le triangle Calais-Ypres-Nieuport. La ligne
principale Amiens - Doullens-Lillers-Haze-
brouck-Poperinghe se trouve déjà, à Haze-
brouck, sous le tir de nos canons. D'un jour
à l'autre la circulation peut y être interrom-
pue et, le saillant d'Ypres étant devenu in- •
tenable, l'ennemi devra se replier sur toute
la ligne de bataille. Le succès militaire des
troupes allemandes se doublera d'un succès
moral. Dans une guerre qui dure, seule la
nation peut vaincre qui a pour elle le droit
moral le plus fort. Les événements de Flan-
dre marquent le début d'un affaiblissement
moral de l'Angleterre. La perte d'Ypres dis-
créditerait ce pays aux yeux de l'univers en-
tier. C'est le moment pour nous d'avoir bien
présentes à l'esprit, les grandes idées qui
dans cette guerre jouent un rôle capital.
L'une d'elles doit être à la base de notre
programme pour l'avenir. Il faut que nous'
ayons du côté de l'Ouest le maximum de
garanties, à la suite d'une forte paix à
l'Ouest. — (Erich von Salzrriann) Vossische
Zeitung, 21.4.
« Est-ce le recul jusqu'à la mer ? » [sous
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