Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-02-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 04 février 1918 04 février 1918
Description : 1918/02/04 (T8,N705). 1918/02/04 (T8,N705).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6338399d
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
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* LA GUERRE
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N'C
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4 "----- GÈRL.s
AiRf;s 1
N° 7or>
Paris, 4 février 1918.
BUlletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
L ElnO.\S MILL TAI H ES
---
"l.a OPERATIONS
Un h l'oftenslve » Isous ce titre].
crçir ait l'eveiiu entre la guerre
W cornrne aux derniers jours de
1914 en Présence d'une sorte de
e tclaration de guerre. Stegemann
Idinni'tie ,, ^î-isod,po t?utes l,es grandes
',illes ui éf¡.Ises Il toutes Stegemann
;¡s dé¿ ont lien SUr toutes l.es grandes
éce re 1914. Et de front occidental
depuis décembre 1914. Et de fait, elles n'ont
pas été autre chose. Elles ne sont que ]e
'Qr;.I!ISivesgands éVénement, des batail-
,-Ie Pas, Oot la PersPective ne nous
J|ter Cloiiifiance que nous
envisageons. Seule nsive Peut nous
Jller v-ision. peut nous
No. si eniiemis se sont-
ruetl lfn ri faveur fait pencher la ba-
rité morale Ce q Posséder la supé-
der de Ce sentiment nous pou-
leur denlan, der s'ils l'ont encore au-
"\Vd Ui. La f Ale crainsL le-s encore au-
eldére contraint à
e Se 11^11 comnt s'v renforcer. Le
¡'b de Itnd-ll Cmpte enfin de la puis-
l/Stratégie ni^? 'emande ? Aujour-
i C» rr|hrai J ^oc égalisées. Nails sommes
e" Les combats
^i8 cr\Ln 0r)t été lf erélllde. Les An-
','r,¡, '-.. JOUer rnrnncé la dans,e, nous voici
\-(E. v °n Salzmc,,.
» 11 2 rnainteriant Un air de notre fa-
t if Salzrnann). V OS sis che Zei-
lI}p frOllt ital'
%rt^Pécia, Ni Tf constitution d'un
'8a dl'eSntd Inst¡'U,ctlOn où les Alle-
Pem bataillons
n'ner reux bataillons
f aite corïlPrendre ou
'eh se nrParent à tenter la
l'e s rUire nt franço-anglais, mais ne
t).. faire ierdre rjû VUe le front italien,
re , frgnnise nn fformidable bar-
f>Ve\
> £ 9Cr ^siv~P°ur viï £ iS\ er à toute Pous-
1 "llron?8 clim e off part et pou voir pas-
It"llr()rS te' offensive, dès que les
1 Jllt - 'en „ erHe locales le per-
no Pei't considérer le
ch ri8e j.^rrie SPr, ndaire- ElLe ferait
îr '"t |e Se.en rPnHS invulnérable
tS i.u^e offltalien
e fenSi, de lanière à préve-
e nsive n,,fS&ante et éner-
<*h Da i ennp^-' Sérieusement
e front i^ahen' r les Austro-
ritlIrlo.rrl\g\ U,nraient effectuer sUlr le
'ix 6 ctuer sur le
I¡ • si d\îrfJ?ns de grande
i de ,iu Ils Ont SI Ion tient compte des
renlQ S nla défec-
'j t utter le l' ntente réussis-
:ltn f'lr Se Ie îl>ont jir.1 ^.n où il se trou-
ii leetto, on dUisirent les événements
H\*r i°JfenSPouh rrfïï! espérer alors
itait dune àpaix juste. En
N dl"tlit à de l Entente sur le front
'W1' ^A4ns»V. \nem^ ,, un progrès ul-
8f",ln Progrès ul-
italien, progés qui serait fatal pour toute
ClIo ltalfano, 31.1.
ORGANISATION
Allemagne. — Sous le titre Geschul-
les Volksheer oder Miliz ? [« Armée natio-
nale régulière ou milice ? »] le général ba-
ron von Freytag-Loringhoven vient de faire
paraître une excellente brochure (Berlin
1918, Miltler und Sohn). dans laquelle il
passe en revue toutes les * raisons qu'a l'Al-
lemagne de ne pas renoncer à son orga-
nisme militaire actuel pour adopter le sys-
tème des milices. Aux arguments donnés
par l'auteur, on peut ajouter que l'armée
allemande vient de faire brillamment ses
preuves, au point que non seulement les
Etats européens, mais aussi ceux d'outre-
Atlantique, se sont efforcés de l'imiter.
Mais ils n'y ont qu'imparfaitement réussi.
Il leur manque l'âme du militarisme alle-
mand et l'incomparable dressage de près
de deux siècles. Par contre, l'armée alle-
mande a pu accomplir dans sa. lutte contre
la presque totalité du monde des prodiges
uniques dans l'histoire.Elle est de beaucoup
supérieure à toutes les autres armées et
la génération germanique à venir aura
pour tâche de veiller à ne pas se laisser
ravir sous ce rapport le premier rang. --
(Lieutenant-colonel, baron von der Osten
Sacken und von Rhein). Rheinisch-West-
fälische Zeitungs 28.1.
——— ———
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
GUERRE SOUS-MARINE
« La valeur des biens coulés » [sous ce ti-
titre] : Entre le 1er février 1917 et le lr
février 1918 il a été coulé plus de 9 mil-
lions et demi de tonnes brutes. La valeur
de la tonne dépend non seulement de la
date d'acquisition mais de l'âge et de la
structure du bateau. Si l'on établit une
moyenne générale pour l'année écoulée et
tous Les genres de navires et que l'on taxe
a tonne brute à 50 livres sterling, soit
1.000 marks, nos ennemis et les neutres
naviguant pour leur compte ont donc per-
du 9 milliards 550 millions en tonnage
seulement, machines comprises. Il faut y
ajouter la valeur, des cargaisons. Si, pour
fixer les idées, et d'après les calculs des
experts, nous supposons que la tonne
moyenne de marchandises repnésente une
valeur de 2.000 marks et admettons que les
navires coulés n'étaient chargés qu'aux
trois quarts, il faut évaluer la perte en
marchandises à 21 milliards en chiffres
ronds. Reste encore le fret, lequel a monté
de façon considérable au fur et à mesure
de la prolongation des hostilités et pour
lequel il est très difficile d'établir une
moyenne ; il faut, de plus, ne calculer le
fret que pour le trajet simple, étant donné
qw la moitié des navires en question ont
été torpillés dès l'aller. En ne comptant que
100 marks pour a tonne de marchandises
et une cargaison à trois quart, il en ré-
suite une perte d'un autre milliard de
marks. Au total. les biens coulés a cours
de cette année de guerre sous-marine re-
présentent une valeur de 31 milliards
et demi de marks. Mais on ne saurait
assez insister sur le fait qu'en temps de
guerre la perte monétaire n'est pas tout.
L'Angleterre paierait volontiers 31 milliards
de marks pour recouvrer ses marchandises
et ses navires coulés. Le fait de les avoir
irrémédiablement perdus représente préci-
sément le 'dommage irréparable et décisif.
Magdeburgische Zeitung, 28.1.
ALIMENTATION
Allemagne. — De Zurich, 25.1 : Suivant
des nouvelles de sources concordantes, les
ressources alimentaires manquent de plus
en plus en Allemagne et, malgré une orga-
nisation et une discipline admirables, on
approche de l'extrême limite. — Au début
de 1915 la crise commençait déjà : c'était
surtout la viande qui manquait : en no-
vembre, on est a/u. régime des jours san
viande et des jours sans graisse, du ration-
nement rigoureux des légumes, des pommes
de terre et du pain. Un mois après, apparais
sent les aliments artificiels : beurre, miel.
marmelade, café et lait, œufs en poudre,
sirop d'amidon, etc. L'année suivante, la cri-
se s'aggrave. En juillet 1916, institution des
repas collectifs pour classes moyennes et
pauvres : à Hambourg les cinq sixièmes, à
Francfort les dix-neuf vingtièmes de la po-
pulation se nourrissent ainsi. En décembre
1916, le fromage, les fruits, les oignons attei
gnent. des prix prohibitifs. La ration de pom-
mes de terre qui, à l'origine, aurait dû être
de 700 grammes environ par jour, descend
à 400, puis à 300, et les 1.900 grammes heb-
domadaires de pain s obtiennent très diffi-
cilement. Pour la viande, on tombe à 250
grammes par semaine. — Au début de 1917,
nouvelle aggravation. On cite le cas, en
Slesvig-Holstein, d'un jambon de 41 ki-
los vendu 800 marks. En février, la viande
de porc disparaît complètement du marché-
La ration de graisse se réduit à 60 ou 80
grammes par semaine. Alors naît et se dé-
veloppe la «peur de la faim» qui à son tour,
produit la « faim par peur », véritable ma-
ladie mentale ou « psychose de guerre ». En
même temps, d'autres maladies, souvent sui-
vies de décès, proviennent de l'addition à la
farine pour le pain de 30 0/0 de sciure de
bois. En mars 1917, on utilise l'ortie comme
aliment. Les vols d'aliments se multiplient.
Aujourd'hui la situation est devenue in-
tenable. La nouvelle ration de pain est de
243 grammes. D'après un hygiéniste alle-
mand, le professeur Rubner, le régime ali-
mentaire actuel se traduit en un déficit d'al-
bumine qui détermine un état de forte dénu-
trition : le professeur Zuntz conseille pour
maintenir les calories au pair d'éviter t,)uf
mouvement inutile. — Corriere d'Italia. 31.1.
——— ———
* LA GUERRE
ET *' 6 2. Bau\
N'C
-
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N° 7or>
Paris, 4 février 1918.
BUlletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
L ElnO.\S MILL TAI H ES
---
"l.a OPERATIONS
Un h l'oftenslve » Isous ce titre].
crçir ait l'eveiiu entre la guerre
W cornrne aux derniers jours de
1914 en Présence d'une sorte de
e tclaration de guerre. Stegemann
Idinni'tie ,, ^î-isod,po t?utes l,es grandes
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;¡s dé¿ ont lien SUr toutes l.es grandes
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depuis décembre 1914. Et de fait, elles n'ont
pas été autre chose. Elles ne sont que ]e
'Qr;.I!ISivesgands éVénement, des batail-
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J|ter Cloiiifiance que nous
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1 "llron?8 clim e off part et pou voir pas-
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1918, Miltler und Sohn). dans laquelle il
passe en revue toutes les * raisons qu'a l'Al-
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nisme militaire actuel pour adopter le sys-
tème des milices. Aux arguments donnés
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Etats européens, mais aussi ceux d'outre-
Atlantique, se sont efforcés de l'imiter.
Mais ils n'y ont qu'imparfaitement réussi.
Il leur manque l'âme du militarisme alle-
mand et l'incomparable dressage de près
de deux siècles. Par contre, l'armée alle-
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la presque totalité du monde des prodiges
uniques dans l'histoire.Elle est de beaucoup
supérieure à toutes les autres armées et
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(Lieutenant-colonel, baron von der Osten
Sacken und von Rhein). Rheinisch-West-
fälische Zeitungs 28.1.
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QUESTIONS ÉCONOMIQUES
GUERRE SOUS-MARINE
« La valeur des biens coulés » [sous ce ti-
titre] : Entre le 1er février 1917 et le lr
février 1918 il a été coulé plus de 9 mil-
lions et demi de tonnes brutes. La valeur
de la tonne dépend non seulement de la
date d'acquisition mais de l'âge et de la
structure du bateau. Si l'on établit une
moyenne générale pour l'année écoulée et
tous Les genres de navires et que l'on taxe
a tonne brute à 50 livres sterling, soit
1.000 marks, nos ennemis et les neutres
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du 9 milliards 550 millions en tonnage
seulement, machines comprises. Il faut y
ajouter la valeur, des cargaisons. Si, pour
fixer les idées, et d'après les calculs des
experts, nous supposons que la tonne
moyenne de marchandises repnésente une
valeur de 2.000 marks et admettons que les
navires coulés n'étaient chargés qu'aux
trois quarts, il faut évaluer la perte en
marchandises à 21 milliards en chiffres
ronds. Reste encore le fret, lequel a monté
de façon considérable au fur et à mesure
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moyenne ; il faut, de plus, ne calculer le
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qw la moitié des navires en question ont
été torpillés dès l'aller. En ne comptant que
100 marks pour a tonne de marchandises
et une cargaison à trois quart, il en ré-
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marks. Au total. les biens coulés a cours
de cette année de guerre sous-marine re-
présentent une valeur de 31 milliards
et demi de marks. Mais on ne saurait
assez insister sur le fait qu'en temps de
guerre la perte monétaire n'est pas tout.
L'Angleterre paierait volontiers 31 milliards
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Magdeburgische Zeitung, 28.1.
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Allemagne. — De Zurich, 25.1 : Suivant
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ressources alimentaires manquent de plus
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de 1915 la crise commençait déjà : c'était
surtout la viande qui manquait : en no-
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viande et des jours sans graisse, du ration-
nement rigoureux des légumes, des pommes
de terre et du pain. Un mois après, apparais
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marmelade, café et lait, œufs en poudre,
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se s'aggrave. En juillet 1916, institution des
repas collectifs pour classes moyennes et
pauvres : à Hambourg les cinq sixièmes, à
Francfort les dix-neuf vingtièmes de la po-
pulation se nourrissent ainsi. En décembre
1916, le fromage, les fruits, les oignons attei
gnent. des prix prohibitifs. La ration de pom-
mes de terre qui, à l'origine, aurait dû être
de 700 grammes environ par jour, descend
à 400, puis à 300, et les 1.900 grammes heb-
domadaires de pain s obtiennent très diffi-
cilement. Pour la viande, on tombe à 250
grammes par semaine. — Au début de 1917,
nouvelle aggravation. On cite le cas, en
Slesvig-Holstein, d'un jambon de 41 ki-
los vendu 800 marks. En février, la viande
de porc disparaît complètement du marché-
La ration de graisse se réduit à 60 ou 80
grammes par semaine. Alors naît et se dé-
veloppe la «peur de la faim» qui à son tour,
produit la « faim par peur », véritable ma-
ladie mentale ou « psychose de guerre ». En
même temps, d'autres maladies, souvent sui-
vies de décès, proviennent de l'addition à la
farine pour le pain de 30 0/0 de sciure de
bois. En mars 1917, on utilise l'ortie comme
aliment. Les vols d'aliments se multiplient.
Aujourd'hui la situation est devenue in-
tenable. La nouvelle ration de pain est de
243 grammes. D'après un hygiéniste alle-
mand, le professeur Rubner, le régime ali-
mentaire actuel se traduit en un déficit d'al-
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