Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-12-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 06 décembre 1917 06 décembre 1917
Description : 1917/12/06 (T7,N645). 1917/12/06 (T7,N645).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6438238m
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
N° 645
'%1Es DUE L I LA A GUERRE
lE
K; 2' Bau)
bEs
PAillES ÉTRANGÈRES
Paris, 6 décembre 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
u ESTIOS MILITAIRES
OPERATIONS
«ration generale : PRESSE SUISSE. — La
de
de la situation en Italie souligne
ence d une unité de direction de la
'l lu l.e nn UVe - conférences s'efforcent
de la réaliser l'lais le désaccord se mam-
1. sera le chef de guerre?
uis Anglais Italien ou Américain, la
u" est 611 elle-même, secondaire. Si
IJrlthlQ eXlse, qui possède et justifie la
u tous lui obéiront. Mais,
lit lit, aucun des généraux de
e irlle, aupiii 6 que soit sa valeur, ne
ki- , UulJ0sé /.o^nie un chef suprême, au-
Iuh ('°^s ie„ autres doivent se subordon-
(iik;.„,
;'ùJiJUI'S' discUssion. On en revient donc
Par le de comités de guerre,
Hunle Jrdes ommes politiques, système
qui ne donnera jamais un résultat satlsfaI-
'Mjik.un résultat satisfai-
14 cmpJr Malleterre a clairement
''iti tr'étions <• ? dans le Temps et ses
^nbnro^ naître le doute que mê-
1 'Jl!'iger Cl3urg fût apte à commander et
tl\eI'e es armées si nombreuses et
11 bi, - tel victoires austro-allemandes
1 bh d aVaient eu Pour effet de resserrer
fil de Itrlterite ; mais il y a déjà des
qt,, "aelln des Allies cherche de
t Italie p oursUivre ses propres intérêt.
l~l, t4ll. e at'alt de Plus en plus vouloir
ntertenirSur la Piave, même contre
""e aVip-§°Ureusp offensive ennemie ; mais
, l'air d'ésireux de pous-
T Oi leurs troupes, malgré la me-
M H
rad de lIoe ée la pression de l'armée Con-
tl)¡ les A.u telldorf dans le Tyrol méridio-
rut, é de toratro-Allemands n'ont pas encore
Sté fi turcer 7» ands n'ont pas encore
Uon
t Iller le P-assage de la Piave, opé-
[Iq/,des perle SUccès causerait à l'Italie de
,^udpo Pei*tes en hommes et en matériel,
ri; la bI? ave. la Poslhon avancée du front
!Jii/?er vir:} Les Italiens devront donc se
er Vl- rilernent, soit à porter sur la
I'( -. POSslblleur forces en vue d'une offen-
sive possible, soit à mettre à temps -leur
ir de leu erle en sécurité sou s la Protec-
toin de turs roqitf ur so.us la protec-
df'r {;°rnrne .0SI IOns actuelles, considé-
lées comme avant-postes Il leur faut déci-
IJestYlt PlaC'e Sort de Venise, soit en la dfe-
soit Pn a exposant ainsi à la
soit e n évacuant les forts et
t inutilisables Les Français et
Présentement à des
P^tôt Smt8 jw^ - dont la bataille
tv r ! sis ofl
f,n V°rtirJe «ffl ty-pe" Il ne peut rien
"Irtir de décisif r n ais à présent on re-
f'°éivec l'déal que les deux alliés, mê-
11 dk Vaincrp T^Atfîi !lens, ne seront pas
la ;1"1,,re 1,Allemagne. Les batail-
emps ^n^taient dé3'à une
puissance d'offensive moindre que celle de
la Somme et, depuis, lors, il n'y a plus eu
aetionm ii-
1es l'A 1^éHq^e militaire - L'aide atten-
ei double. Tout d'abord
Il de e, inSUffi s. Mais ici, l'industrie amé-
grosses mffiment au point, se heurte
1 cultlés d'ordre technique
et les hauteurs de vol annoncées, de 3 à
4.000 mètres, sont loin d'être suffisantes,
car on atteint journellement 5 à 6.000 mè-
tres et les canons anti-aériens portent à
7.000 Quant à l'envoi d'une grande armée
continentale, il faut d'abord que cette ar-
mée soit sur pied. Les contingents déjà
arrivés en Europe et placés dans des sec-
leurs calmes du front, font le service nor-
mal des tranchées sans se faire une idée
de ce qui les attend dans de sérieux com-
bats Les nouvelles d'Amérique disent que
les navires allemands confisqués feront
seuls les transports de troupes. En comp-
tant 55.000 hommes par voyage et 12 voya-
ges par an, au grand maximum, on obtient
660.000 hommes par an; il faudrait donc
trois ans pour amener les 2 millions d'hom-
mes demandés à l'Amérique, en mettant
tout au mieux. Une aide efficace et suffi-
sante est donc encore bien éloignée et les
Alliés auront besoin de concentrer toutes
jours forces pour résister jusque-là à l'as-
saut de leurs ennemis. — C'est chez les
Anglais que la concentration des forces,
qui manque en général chez les Alliés, fait
le plus défaut. Le désastre de l'Isonzo eût
été évité s'ils avaient accordé une demi-
douzaine de divisions à l'Italie qui deman-
dait du secours, au lieu de guerroyer pour
leur compte en Syrie. La France a été
seule à éviter cette poursuite de buts per-
sonnels qui a été la faiblesse des Alliés.
Clemenceau a toujours été oppose à une
expédition balkanique : il se peut qu'il fasse
opérer le retrait de l'armée Sarrail pour
l'utiliser en Italie, malgré ce qu'aurait de
piteux l'abandon d'une entreprise aussi lon-
gue que coûteuse en sacrifices et qu'inutile.
- La situation en Russie évolue de telle
sorte que la question d'un armistice sera
peut-être tranhée par les troupes mêmes
du front, même si les pourparlers engagés
n'aboutissaient pas. La position de l'armée
roumaine serait dans ce cas bien inquié-
tante, car alors elle serait coupée de tout
secours. Les Alliés ne pourraient plus lui
fournir les moindres ressources et il est,
par suite, bien possible que la guerre rou-
maine se termine par une capitulation. -
(Colonel Egli) Basler Nachrichten, 1.12.
— L'inertie du front russe fait déjà place
au relâchement et cette situation pèse lour-
dement sur la volonté de guerre de l'En-
tente Ce n'est qu'en éperonnant ses peu-
ples avec vigueur et en les contraignant
sans merci à l'action, qu'elle est capable de
poursuivre la guerre en vue de ses buts
dès longtemps fixés. Mais la guerre ne va
pas finir nour cela d'un jour à l'autre. La
récente offensive anglaise dans l'Ouest dé-
note déjà une tension guerrière portée au
paroxysme et elle a employé des moyens
si inaccoutumés, qu'on peut en conclure
qu'elle a été obligée à son initiative. Dans
leur attaque stratégique sur Cambrai, les
Anglais ont joué leur va-tout. Mais Byng
s'est arrêté devant son objectif principal de
rupture. la ville de Cambrai ; il lutte pour
élargir le coin qu'il a enfoncé et qui est ex-
posé aux feux concientriques les plus vio-
lents. L'évolution de la bataille est assez in-
décise. Avant tout, on ne s'explique pas bien
la réussite d'une surprise des Allemands
sur une si grande échelle, quoique la visi-
bilité fût mauvaise ; mais on voit avec plus
d'étonnement encore les Anglais s'arrêter et
s'établir dans les localités conquises, dans
le moment même qui exigeait d'eux l'ex-
ploitation de leur succès. Des relations de
source française apprennent que le géné-
ral anglais qui mena l'assaut revint, au
bout de quelques heures, des lignes alle-
mandes qu'il avait si heureusement per-
cées, considérant sa mission comme termi-
née. Si le fait est exact il démontre, comme
dans maintes autres circonstances, ce man-
que du sens des opérations qui a empêché
les Anglais d'exploiter stratégiquement des
succès dus à leur bravoure. Si Byng reste
vissé devant Cambrai. l'Angleterre devra
enregistrer plus tard ce grand succès tacti-
que comme une victoire stérile et, par les
répercussions ultérieures qu'il amènera
non seulement comme une grave complica-
tion, mais même comme un échec gros de
conséquences. Byng a la dure tâche d'en-
fonoer son coin et de protéger ses flancs.
Et Cambrai, comme tant de villes françai-
ses, sera la victime des combats qui se li-
vrent sous ses murs. — L'agitation signa-
lée sur le front français persiste sans se
fixer en des points nrécis. A noter toute-
fois attentivement l'augmentation d'activité
dans les Vosges et particulièrement dans
le Sundgau, où Le front a été notablement
renforcé. On ne saurait évaluer les forces
américaines sur le front, tant les apprécia-
tions diffèrent : y a-t-il 50.000 ou 100.000
hommes prêts à entrer en ligne ? Une of-
fensive franco-américaine en Alsace s'inspi-
rerait de motifs politiques assez clairs pour
se passer de commentaires. Reste à savoir
si elle disposerait de forces suffisantes et
si le Comité de guerre interallié reprendra
le principe d'attaques générales, dispersées,
qui a failli coûter cher à Joffre pendant
l'hiver 1914-15. Quoi qu'il en soit, l'impor-
tance décisive du front occidental apparaît
avec plus de force que jamais. — Il a fallu
trois ans aux Puissances Centrales @ pour
triompher de leur encerclement et l'anni-
hiler dans sa plus grande partie. Possédant
toujours la liberté d'action, ne renonçant
jamais à l'initiative, opérant constamment,
elles ont mené leur offensive en Italie de
façon à pouvoir, à leur guise, la pousser ou
l'abandonner. On ne peut savor si leur com-
mandement médite d'enfoncer à tout prix
le flanc nord des Italiens et d'exploiter ce
succès à l'aide de ces grandes réserves stra-
tégiques, ou bien d'appliquer ailleurs tout
le poids de ses armes. Le développement de
la campagne d'Italie est étroitement lié à
celui de la politicrue générale et sera déter-
miné par l'importance que, des deux côtés,
on s'accorde à attribuer à l'ancien front oc-
cidental. — (H. Stegemann) Bund, 2.12.
'%1Es DUE L I LA A GUERRE
lE
K; 2' Bau)
bEs
PAillES ÉTRANGÈRES
Paris, 6 décembre 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
u ESTIOS MILITAIRES
OPERATIONS
«ration generale : PRESSE SUISSE. — La
de
de la situation en Italie souligne
ence d une unité de direction de la
'l lu l.e nn UVe - conférences s'efforcent
de la réaliser l'lais le désaccord se mam-
1. sera le chef de guerre?
uis Anglais Italien ou Américain, la
u" est 611 elle-même, secondaire. Si
IJrlthlQ eXlse, qui possède et justifie la
u tous lui obéiront. Mais,
lit lit, aucun des généraux de
e irlle, aupiii 6 que soit sa valeur, ne
ki- , UulJ0sé /.o^nie un chef suprême, au-
Iuh ('°^s ie„ autres doivent se subordon-
(iik;.„,
;'ùJiJUI'S' discUssion. On en revient donc
Par le de comités de guerre,
Hunle Jrdes ommes politiques, système
qui ne donnera jamais un résultat satlsfaI-
'Mjik.un résultat satisfai-
14 cmpJr Malleterre a clairement
''iti tr'étions <• ? dans le Temps et ses
^nbnro^ naître le doute que mê-
1 'Jl!'iger Cl3urg fût apte à commander et
tl\eI'e es armées si nombreuses et
11 bi, - tel victoires austro-allemandes
1 bh d aVaient eu Pour effet de resserrer
fil de Itrlterite ; mais il y a déjà des
qt,, "aelln des Allies cherche de
t Italie p oursUivre ses propres intérêt.
l~l, t4ll. e at'alt de Plus en plus vouloir
ntertenirSur la Piave, même contre
""e aVip-§°Ureusp offensive ennemie ; mais
, l'air d'ésireux de pous-
T Oi leurs troupes, malgré la me-
M H
rad de lIoe ée la pression de l'armée Con-
tl)¡ les A.u telldorf dans le Tyrol méridio-
rut, é de toratro-Allemands n'ont pas encore
Sté fi turcer 7» ands n'ont pas encore
Uon
t Iller le P-assage de la Piave, opé-
[Iq/,des perle SUccès causerait à l'Italie de
,^udpo Pei*tes en hommes et en matériel,
ri; la bI? ave. la Poslhon avancée du front
!Jii/?er vir:} Les Italiens devront donc se
er Vl- rilernent, soit à porter sur la
I'( -. POSslblleur forces en vue d'une offen-
sive possible, soit à mettre à temps -leur
ir de leu erle en sécurité sou s la Protec-
toin de turs roqitf ur so.us la protec-
df'r {;°rnrne .0SI IOns actuelles, considé-
lées comme avant-postes Il leur faut déci-
IJestYlt PlaC'e Sort de Venise, soit en la dfe-
soit Pn a exposant ainsi à la
soit e n évacuant les forts et
t inutilisables Les Français et
Présentement à des
P^tôt Smt8 jw^ - dont la bataille
tv r ! sis ofl
f,n V°rtirJe «ffl ty-pe" Il ne peut rien
"Irtir de décisif r n ais à présent on re-
f'°éivec l'déal que les deux alliés, mê-
11 dk Vaincrp T^Atfîi !lens, ne seront pas
la ;1"1,,re 1,Allemagne. Les batail-
emps ^n^taient dé3'à une
puissance d'offensive moindre que celle de
la Somme et, depuis, lors, il n'y a plus eu
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1es l'A 1^éHq^e militaire - L'aide atten-
ei double. Tout d'abord
Il de e, inSUffi s. Mais ici, l'industrie amé-
grosses mffiment au point, se heurte
1 cultlés d'ordre technique
et les hauteurs de vol annoncées, de 3 à
4.000 mètres, sont loin d'être suffisantes,
car on atteint journellement 5 à 6.000 mè-
tres et les canons anti-aériens portent à
7.000 Quant à l'envoi d'une grande armée
continentale, il faut d'abord que cette ar-
mée soit sur pied. Les contingents déjà
arrivés en Europe et placés dans des sec-
leurs calmes du front, font le service nor-
mal des tranchées sans se faire une idée
de ce qui les attend dans de sérieux com-
bats Les nouvelles d'Amérique disent que
les navires allemands confisqués feront
seuls les transports de troupes. En comp-
tant 55.000 hommes par voyage et 12 voya-
ges par an, au grand maximum, on obtient
660.000 hommes par an; il faudrait donc
trois ans pour amener les 2 millions d'hom-
mes demandés à l'Amérique, en mettant
tout au mieux. Une aide efficace et suffi-
sante est donc encore bien éloignée et les
Alliés auront besoin de concentrer toutes
jours forces pour résister jusque-là à l'as-
saut de leurs ennemis. — C'est chez les
Anglais que la concentration des forces,
qui manque en général chez les Alliés, fait
le plus défaut. Le désastre de l'Isonzo eût
été évité s'ils avaient accordé une demi-
douzaine de divisions à l'Italie qui deman-
dait du secours, au lieu de guerroyer pour
leur compte en Syrie. La France a été
seule à éviter cette poursuite de buts per-
sonnels qui a été la faiblesse des Alliés.
Clemenceau a toujours été oppose à une
expédition balkanique : il se peut qu'il fasse
opérer le retrait de l'armée Sarrail pour
l'utiliser en Italie, malgré ce qu'aurait de
piteux l'abandon d'une entreprise aussi lon-
gue que coûteuse en sacrifices et qu'inutile.
- La situation en Russie évolue de telle
sorte que la question d'un armistice sera
peut-être tranhée par les troupes mêmes
du front, même si les pourparlers engagés
n'aboutissaient pas. La position de l'armée
roumaine serait dans ce cas bien inquié-
tante, car alors elle serait coupée de tout
secours. Les Alliés ne pourraient plus lui
fournir les moindres ressources et il est,
par suite, bien possible que la guerre rou-
maine se termine par une capitulation. -
(Colonel Egli) Basler Nachrichten, 1.12.
— L'inertie du front russe fait déjà place
au relâchement et cette situation pèse lour-
dement sur la volonté de guerre de l'En-
tente Ce n'est qu'en éperonnant ses peu-
ples avec vigueur et en les contraignant
sans merci à l'action, qu'elle est capable de
poursuivre la guerre en vue de ses buts
dès longtemps fixés. Mais la guerre ne va
pas finir nour cela d'un jour à l'autre. La
récente offensive anglaise dans l'Ouest dé-
note déjà une tension guerrière portée au
paroxysme et elle a employé des moyens
si inaccoutumés, qu'on peut en conclure
qu'elle a été obligée à son initiative. Dans
leur attaque stratégique sur Cambrai, les
Anglais ont joué leur va-tout. Mais Byng
s'est arrêté devant son objectif principal de
rupture. la ville de Cambrai ; il lutte pour
élargir le coin qu'il a enfoncé et qui est ex-
posé aux feux concientriques les plus vio-
lents. L'évolution de la bataille est assez in-
décise. Avant tout, on ne s'explique pas bien
la réussite d'une surprise des Allemands
sur une si grande échelle, quoique la visi-
bilité fût mauvaise ; mais on voit avec plus
d'étonnement encore les Anglais s'arrêter et
s'établir dans les localités conquises, dans
le moment même qui exigeait d'eux l'ex-
ploitation de leur succès. Des relations de
source française apprennent que le géné-
ral anglais qui mena l'assaut revint, au
bout de quelques heures, des lignes alle-
mandes qu'il avait si heureusement per-
cées, considérant sa mission comme termi-
née. Si le fait est exact il démontre, comme
dans maintes autres circonstances, ce man-
que du sens des opérations qui a empêché
les Anglais d'exploiter stratégiquement des
succès dus à leur bravoure. Si Byng reste
vissé devant Cambrai. l'Angleterre devra
enregistrer plus tard ce grand succès tacti-
que comme une victoire stérile et, par les
répercussions ultérieures qu'il amènera
non seulement comme une grave complica-
tion, mais même comme un échec gros de
conséquences. Byng a la dure tâche d'en-
fonoer son coin et de protéger ses flancs.
Et Cambrai, comme tant de villes françai-
ses, sera la victime des combats qui se li-
vrent sous ses murs. — L'agitation signa-
lée sur le front français persiste sans se
fixer en des points nrécis. A noter toute-
fois attentivement l'augmentation d'activité
dans les Vosges et particulièrement dans
le Sundgau, où Le front a été notablement
renforcé. On ne saurait évaluer les forces
américaines sur le front, tant les apprécia-
tions diffèrent : y a-t-il 50.000 ou 100.000
hommes prêts à entrer en ligne ? Une of-
fensive franco-américaine en Alsace s'inspi-
rerait de motifs politiques assez clairs pour
se passer de commentaires. Reste à savoir
si elle disposerait de forces suffisantes et
si le Comité de guerre interallié reprendra
le principe d'attaques générales, dispersées,
qui a failli coûter cher à Joffre pendant
l'hiver 1914-15. Quoi qu'il en soit, l'impor-
tance décisive du front occidental apparaît
avec plus de force que jamais. — Il a fallu
trois ans aux Puissances Centrales @ pour
triompher de leur encerclement et l'anni-
hiler dans sa plus grande partie. Possédant
toujours la liberté d'action, ne renonçant
jamais à l'initiative, opérant constamment,
elles ont mené leur offensive en Italie de
façon à pouvoir, à leur guise, la pousser ou
l'abandonner. On ne peut savor si leur com-
mandement médite d'enfoncer à tout prix
le flanc nord des Italiens et d'exploiter ce
succès à l'aide de ces grandes réserves stra-
tégiques, ou bien d'appliquer ailleurs tout
le poids de ses armes. Le développement de
la campagne d'Italie est étroitement lié à
celui de la politicrue générale et sera déter-
miné par l'importance que, des deux côtés,
on s'accorde à attribuer à l'ancien front oc-
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