Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-11-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 18 novembre 1917 18 novembre 1917
Description : 1917/11/18 (T7,N627). 1917/11/18 (T7,N627).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6438220x
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
I!¡¡ts DE LA GUERRE
(E-m ■ aA> 2. Baul
1:1' .DES1
AinES ETIlANGÈRE3
------
N° 627
Paris, 18 novembre 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
--
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
Estions militaires
tlls OPÉRATIONS
fPéûtrble des fronts. - L'évolution des
e le militairP |domine toute la si-
e te cen 1 llaIre, bien que la Flandre res-
HqUe et politique de la
^îCerrûl Le SUccè ? n
\tlge 1 l SUccès de offensive de Haig
Win la eonqUêLe prochaine de la ligne
U!,°Ut- Mais son aile
^ïe8tcloSéeeta gauche a été repous-
n 11,0rd d,A u
"laille - Dans oette
'%ii Stratégiaup£ usure, son offensive
;vt 11'®ffoiri f !!OU eux et vadnis. L'armée
*a farê-t T l'offensive -iii scd-
6 Houthul.st et les con-
lSa dernr^aUacïu'e ne lui offrent
'nsive d chances d'aller plus loin. Une of-
?ans le s,ir de ûixmudt1 rencon-
It lorosses difficultés de terrain. De-
lis 1 Il b aerizyde et sur la côte, les An-
styie as "Uiés à une attaque
* la fûrêtYle. Haig reste cramponné en-
,les ra :d,e Hotbuls t et les ponts de la
raids aériens anglais sur les com-
apporter ! s et Zeebrugge ne
aPPorte, lin" décision. De leur
''é, cj„ US la battulle de la Malmaison,
3 prano^fl-s n(i semhi l?n t pas prêts encore
AUne n0 v®' e, offenei :_
;? art H«
(llvlsjons "«portante. — Le
(le nça-ises pour l'Ita-
: a «m l ,e lelS mlcams à Prendre la
rVflt¡t Tt l{'.g Allrn.an.ds le,s ont identIfié
de la trouée de Bel-
> C * SP1 très périlleux pour la fornia-
tQ ellVoy cuntIngents que Pershmg ait
etlv0VA ~~n
0, 'er ai1 front tout son Pershing ait
Savoir son corps d'ins-
t!hiion *i» ais Plus « Ve est la question
eqgé, env ers "Italie i
W1 env qU1 Point la France s'est en-
tralt ('Jcp Htan S'il est vrai qu'elle
^fe'que 6Vrai (ïll'elle
tle lé. toute sa précieuse réserve
qil, ses meilleures troupes
%ie ai0rs que l'Angleterre n'a déta-
Ar à 3, ?°uveaux hI/ ff8e
!l rer à d a,lble Contingent pour se con-
en Artois e Cest efforts en Flandre d
'W«s >0 auy PfGns de ^a France
S'opér, f"ra l'U n'té di, front occidental et
Ii Ds &Lten.tces L'unuin fCTont pas long-
"f de front des Al-
® ï>joUrs lA c°mmandement
natu te à unifler et à 0rSanR n'est
l'^n» a bâe^n tout cas ? simplifier l;es
t a h'. en Perdu en autorité et la cam-
(I l'i ï4 'e n'pn aut* orité et la cam-
ItOll<. 111% fi est pl Us la compare
i'e r es] - US la csnipagne
^or^lieRetraitP dt~s Maliens s'est
tn rttrelldree telle sortie que Diaz a
s Ulï Pen mieux ses armées
Les du sacrifice de for-
q terri ellt ré,~is
ï t%,?0 : I ^sté dan Italiens ont rémar-
à rî? k dans le val Sugana et
r® lî a iaz voir cette résistance
fiiaVe ipf i aBr? lr Provisoine-
,10h00 &:t},t h lave et la Brenta tout en
m^ HSSl* 0n aîw6vlc ,J1 ?r^ave.
Plu*. ro-ailpmQ basse Piave.
Plus s rO-llllernande Se ramifie de
P ndre la tournure
d'un succès décisif. Les Italiens forment à
présent l'aile droite des forces de l'Entente,
mais cette aile, si affaiblie, est dans une
situation bien critique, pour The. pas dire
désespérée. — Les succès anglais en Mé-
sopotamie, en Arabie et en Syrie ne jer-
mettent toutefois point encone de dîne que
leurs expéditions atteindront finalement
leur but. Ce qui est sûr, c'est qu'ils sont
plutôt à l'avantage des Anglais que ne
l'Entente, qui voit ses forces partout épar-
pillées et qui n'obtient nulle part, nar-
ticulièrement au point décisif, la supério-
rité du nombre et l'unité d'action qu'elle de-
vrait posséder pour imposer sa loi à l'ad-
versaire. — (H. Stegemann) Bund, 14.11.
Bataille des Flandres. — Nos succès en
Italie ont trouvé un joyeux écho dans les
Flandres. Chacun y reste persuadé toute-
fois que c'est ici que se produira la déci-
sion, que, dans cette lutte gigantesque, le
front occidental reste au premier plan,
bien que son activité se soit un peu ralentie
ces temps derniers. Du 4 au 6 novembre,
des feux roulants très nourris, qui durè-
rent de 4 heures à 10 heures, semblaient
préluder à une attaque d'infanterie. Celle-ci
ne s'est pas déclenchée. Les Anglais se
proposaient sans doute de nous énerver ou
de diminuer notre vigilance. Ils n'y ont
pas réussi. Le 5, vers 9 heures, le soleil
dissipa la brume du matin et ce fut une
magnifique journée d'automne, comme on
en voit rarement dans la plaine flamande.
La visibilité était bonne. Des duels d'artil-
lerie s'engagèrent avec la' plus extrême
violence. Des deux côtés, il n'y a plus de
lignes de feu continues ; les pièces sont
échelonnées sur plusieurs kilomètres de
profondeur. Aussi la vaste plaine était-elle
plongée dans une véritable mer de feu.
L'objectif évident des Anglais était toujours
l'ondulation de terrain (le mot crête serait
inexact) qui s'étend, en forme concave, de
la lisière sud de la forêt de Houthulst à
l'ouest die Passchendaele, Monsleede et Bece-
laere jusqu'à Gheluvelt. Ils continuent à
donner des coups de boutoir contre toute
cette chaîne de villages, mais nous la te-
nons solidement. Le duel d'artillerie se
termina, comme toujours, par des pertes
réciproques. Les Anglais ne manqueront
pas de prétendre qu'ils ont fait sauter
quelques dépôts de munitions. En fait, il
y a eu des explosions, le 5 novembre, dans
quelques baraques à munitions peu impor-
tantes. Nous avons soin de disperser nos
approvisionnements. Nos petits dépôts,
avec leurs ceintures de rondins et leurs
terrassements, offrent une insistance éton-
nante à la force d'explosion des gaz.— Le
5 et le 6, il y eut de simples reconnaissan-
ces anglaises d'infanterie. Le 6, une grande
offensive parut se préparer à l'ouest et au
nord du bois de Houthulst. Elle s'arrêta à
ses débuts. Seul le tir de l'artillerie attei-
gnit encore des proportions gigantesques.
Nous avons inondé une partie du bois de
Houthulst, nous y avons tendu des fils de
fer, abattu des arbres. La circulation est
si difficile que nos soldats mettent une
heure un quart pour faire un kilomètre.
Les Français se sont installés sur le terrain
en avant de Manghelaere et de Draaibank.
Lors de leur assaut contre ces villages, ils
ont pataugé dans le terrain inondé et, par
endroits, l'eau leur arrivait jusqu'au cou.
Ils ont dû leur succès au fait que les Alle-
mands croyaient ce terrain absolument im-
praticable. Les officiers allemands ont ad-
miré sans réserve cette attaque française.
Nous avons l'habitude en Allemagne de re-
connaître aussi, chez notre vaillant en-
nemi, le courage et l'habileté. Les combats
de Draaibank, au début de novembre, ont
fourni la preuve que la région inondée de
Dixmude pourrait être franchie, en certains
points, surtout si les Anglais prenaient le
soin de la drainer. Nous avons, de notre
côté, pris des mesures préventives pour
relever le niveau de l'eau. Des deux côfle's
de l'étroit passage de Dixmude, une percée
sera d'autant plus difficile, que le seul en-
droit sec, la légère élévation du sol au sud
de Dixmude, a été tellement renforcé par
les Allemands qu'une attaque sur ce point
n'aurait guère plus de succès que dans le
terrain inondé. La pluie de projectiles qui
s'étend bien au delà de Staden jusqu'à
Thourout et Roulers a été renforcée par
des obus de très gros calibre. Etant donné
l'aspect général des combats d'artillerie
dans les Flandres, l'artillerie allemande
continuera à contrebalancer l'artillerie an-
glaise, de beaucoup supérieure en nombre.
Elle a infligé à l'ennemi des pertes sensi-
bles, ainsi qu'en témoignent des soldats
qui, après avoir été faits prisonniers, ont
réussi à s'échapper grâce'à leur courage
et à leur ingéniosité. Tous ceux à qui il est
donné de voir notre organisation défensive
en profondeur, ont l'intime conviction que
les Anglais ne réussiront ni à percer, ni à
garder le terrain où ils marqueraient de
légers progrès. Il apparaît de plus en plus
que les attaques des Anglais leur sont im-
posées par la nécessité de frapper l'opinion
et de faire preuve d'énergie, à défaut de
succès. Ils assouvissent leur fureur par des
tirs de harcèlement à de très grandes dis-
tances à l'intérieur du pays, ainsi que par
des bombardements par avions. Et cepen-
dant la nuit, les villes des Flandres, même
Bruges, sont dans l'obscurité la plus com-
plète. Les Flamands, qui ne peuvent éclai-
rer leurs rues, demandent à Dieu de vouloir
bien éclairer de sa lumière les Anglais,
qu'ils commencent à détester. Nous ne
pouvons que nous associer à cette prière.
(Général von Ardenne) Berliner Tageblatt,
11.11.
- Front des Flandres, le 10 novembre :
Après les grandes batailles du 30 octobre et
du 6 novembre, les Anglais ont vaine-
ment essayé ce matin de s'emparer par
une vigoureuse attaque des crêtes au sud-
ouest et du village de Weatroosebeke au
nord de Passchendarele. Le feu de harcèle-
(E-m ■ aA> 2. Baul
1:1' .DES1
AinES ETIlANGÈRE3
------
N° 627
Paris, 18 novembre 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
--
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
Estions militaires
tlls OPÉRATIONS
fPéûtrble des fronts. - L'évolution des
e le militairP |domine toute la si-
e te cen 1 llaIre, bien que la Flandre res-
HqUe et politique de la
^îCerrûl Le SUccè ? n
\tlge 1 l SUccès de offensive de Haig
Win la eonqUêLe prochaine de la ligne
U!,°Ut- Mais son aile
^ïe8tcloSéeeta gauche a été repous-
n 11,0rd d,A u
"laille - Dans oette
'%ii Stratégiaup£ usure, son offensive
;vt 11'®ffoiri f !!OU eux et vadnis. L'armée
*a farê-t T l'offensive -iii scd-
6 Houthul.st et les con-
lSa dernr^aUacïu'e ne lui offrent
'nsive d chances d'aller plus loin. Une of-
?ans le s,ir de ûixmudt1 rencon-
It lorosses difficultés de terrain. De-
lis 1 Il b aerizyde et sur la côte, les An-
styie as "Uiés à une attaque
* la fûrêtYle. Haig reste cramponné en-
,les ra :d,e Hotbuls t et les ponts de la
raids aériens anglais sur les com-
apporter ! s et Zeebrugge ne
aPPorte, lin" décision. De leur
''é, cj„ US la battulle de la Malmaison,
3 prano^fl-s n(i semhi l?n t pas prêts encore
AUne n0 v®' e, offenei :_
;? art H«
(llvlsjons "«portante. — Le
(le nça-ises pour l'Ita-
: a «m l ,e lelS mlcams à Prendre la
rVflt¡t Tt l{'.g Allrn.an.ds le,s ont identIfié
de la trouée de Bel-
> C * SP1 très périlleux pour la fornia-
tQ ellVoy cuntIngents que Pershmg ait
etlv0VA ~~n
0, 'er ai1 front tout son Pershing ait
Savoir son corps d'ins-
t!hiion *i» ais Plus « Ve est la question
eqgé, env ers "Italie i
W1 env qU1 Point la France s'est en-
tralt ('Jcp Htan S'il est vrai qu'elle
^fe'que 6Vrai (ïll'elle
tle lé. toute sa précieuse réserve
qil, ses meilleures troupes
%ie ai0rs que l'Angleterre n'a déta-
Ar à 3, ?°uveaux hI/ ff8e
!l rer à d a,lble Contingent pour se con-
en Artois e Cest efforts en Flandre d
'W«s >0 auy PfGns de ^a France
S'opér, f"ra l'U n'té di, front occidental et
Ii Ds &Lten.tces L'unuin fCTont pas long-
"f de front des Al-
® ï>joUrs lA c°mmandement
natu te à unifler et à 0rSanR n'est
l'^n» a bâe^n tout cas ? simplifier l;es
t a h'. en Perdu en autorité et la cam-
(I l'i ï4 'e n'pn aut* orité et la cam-
ItOll<. 111% fi est pl Us la compare
i'e r es] - US la csnipagne
^or^lieRetraitP dt~s Maliens s'est
tn rttrelldree telle sortie que Diaz a
s Ulï Pen mieux ses armées
Les du sacrifice de for-
q terri ellt ré,~is
ï t%,?0 : I ^sté dan Italiens ont rémar-
à rî? k dans le val Sugana et
r® lî a iaz voir cette résistance
fiiaVe ipf i aBr? lr Provisoine-
,10h00 &:t},t h lave et la Brenta tout en
m^ HSSl* 0n aîw6vlc ,J1 ?r^ave.
Plu*. ro-ailpmQ basse Piave.
Plus s rO-llllernande Se ramifie de
P ndre la tournure
d'un succès décisif. Les Italiens forment à
présent l'aile droite des forces de l'Entente,
mais cette aile, si affaiblie, est dans une
situation bien critique, pour The. pas dire
désespérée. — Les succès anglais en Mé-
sopotamie, en Arabie et en Syrie ne jer-
mettent toutefois point encone de dîne que
leurs expéditions atteindront finalement
leur but. Ce qui est sûr, c'est qu'ils sont
plutôt à l'avantage des Anglais que ne
l'Entente, qui voit ses forces partout épar-
pillées et qui n'obtient nulle part, nar-
ticulièrement au point décisif, la supério-
rité du nombre et l'unité d'action qu'elle de-
vrait posséder pour imposer sa loi à l'ad-
versaire. — (H. Stegemann) Bund, 14.11.
Bataille des Flandres. — Nos succès en
Italie ont trouvé un joyeux écho dans les
Flandres. Chacun y reste persuadé toute-
fois que c'est ici que se produira la déci-
sion, que, dans cette lutte gigantesque, le
front occidental reste au premier plan,
bien que son activité se soit un peu ralentie
ces temps derniers. Du 4 au 6 novembre,
des feux roulants très nourris, qui durè-
rent de 4 heures à 10 heures, semblaient
préluder à une attaque d'infanterie. Celle-ci
ne s'est pas déclenchée. Les Anglais se
proposaient sans doute de nous énerver ou
de diminuer notre vigilance. Ils n'y ont
pas réussi. Le 5, vers 9 heures, le soleil
dissipa la brume du matin et ce fut une
magnifique journée d'automne, comme on
en voit rarement dans la plaine flamande.
La visibilité était bonne. Des duels d'artil-
lerie s'engagèrent avec la' plus extrême
violence. Des deux côtés, il n'y a plus de
lignes de feu continues ; les pièces sont
échelonnées sur plusieurs kilomètres de
profondeur. Aussi la vaste plaine était-elle
plongée dans une véritable mer de feu.
L'objectif évident des Anglais était toujours
l'ondulation de terrain (le mot crête serait
inexact) qui s'étend, en forme concave, de
la lisière sud de la forêt de Houthulst à
l'ouest die Passchendaele, Monsleede et Bece-
laere jusqu'à Gheluvelt. Ils continuent à
donner des coups de boutoir contre toute
cette chaîne de villages, mais nous la te-
nons solidement. Le duel d'artillerie se
termina, comme toujours, par des pertes
réciproques. Les Anglais ne manqueront
pas de prétendre qu'ils ont fait sauter
quelques dépôts de munitions. En fait, il
y a eu des explosions, le 5 novembre, dans
quelques baraques à munitions peu impor-
tantes. Nous avons soin de disperser nos
approvisionnements. Nos petits dépôts,
avec leurs ceintures de rondins et leurs
terrassements, offrent une insistance éton-
nante à la force d'explosion des gaz.— Le
5 et le 6, il y eut de simples reconnaissan-
ces anglaises d'infanterie. Le 6, une grande
offensive parut se préparer à l'ouest et au
nord du bois de Houthulst. Elle s'arrêta à
ses débuts. Seul le tir de l'artillerie attei-
gnit encore des proportions gigantesques.
Nous avons inondé une partie du bois de
Houthulst, nous y avons tendu des fils de
fer, abattu des arbres. La circulation est
si difficile que nos soldats mettent une
heure un quart pour faire un kilomètre.
Les Français se sont installés sur le terrain
en avant de Manghelaere et de Draaibank.
Lors de leur assaut contre ces villages, ils
ont pataugé dans le terrain inondé et, par
endroits, l'eau leur arrivait jusqu'au cou.
Ils ont dû leur succès au fait que les Alle-
mands croyaient ce terrain absolument im-
praticable. Les officiers allemands ont ad-
miré sans réserve cette attaque française.
Nous avons l'habitude en Allemagne de re-
connaître aussi, chez notre vaillant en-
nemi, le courage et l'habileté. Les combats
de Draaibank, au début de novembre, ont
fourni la preuve que la région inondée de
Dixmude pourrait être franchie, en certains
points, surtout si les Anglais prenaient le
soin de la drainer. Nous avons, de notre
côté, pris des mesures préventives pour
relever le niveau de l'eau. Des deux côfle's
de l'étroit passage de Dixmude, une percée
sera d'autant plus difficile, que le seul en-
droit sec, la légère élévation du sol au sud
de Dixmude, a été tellement renforcé par
les Allemands qu'une attaque sur ce point
n'aurait guère plus de succès que dans le
terrain inondé. La pluie de projectiles qui
s'étend bien au delà de Staden jusqu'à
Thourout et Roulers a été renforcée par
des obus de très gros calibre. Etant donné
l'aspect général des combats d'artillerie
dans les Flandres, l'artillerie allemande
continuera à contrebalancer l'artillerie an-
glaise, de beaucoup supérieure en nombre.
Elle a infligé à l'ennemi des pertes sensi-
bles, ainsi qu'en témoignent des soldats
qui, après avoir été faits prisonniers, ont
réussi à s'échapper grâce'à leur courage
et à leur ingéniosité. Tous ceux à qui il est
donné de voir notre organisation défensive
en profondeur, ont l'intime conviction que
les Anglais ne réussiront ni à percer, ni à
garder le terrain où ils marqueraient de
légers progrès. Il apparaît de plus en plus
que les attaques des Anglais leur sont im-
posées par la nécessité de frapper l'opinion
et de faire preuve d'énergie, à défaut de
succès. Ils assouvissent leur fureur par des
tirs de harcèlement à de très grandes dis-
tances à l'intérieur du pays, ainsi que par
des bombardements par avions. Et cepen-
dant la nuit, les villes des Flandres, même
Bruges, sont dans l'obscurité la plus com-
plète. Les Flamands, qui ne peuvent éclai-
rer leurs rues, demandent à Dieu de vouloir
bien éclairer de sa lumière les Anglais,
qu'ils commencent à détester. Nous ne
pouvons que nous associer à cette prière.
(Général von Ardenne) Berliner Tageblatt,
11.11.
- Front des Flandres, le 10 novembre :
Après les grandes batailles du 30 octobre et
du 6 novembre, les Anglais ont vaine-
ment essayé ce matin de s'emparer par
une vigoureuse attaque des crêtes au sud-
ouest et du village de Weatroosebeke au
nord de Passchendarele. Le feu de harcèle-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Collections numériques similaires Bingham Robert Jefferson Bingham Robert Jefferson /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Bingham Robert Jefferson" or dc.contributor adj "Bingham Robert Jefferson")
- Auteurs similaires France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6438220x/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6438220x/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6438220x/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6438220x/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6438220x
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6438220x
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6438220x/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest