Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-11-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 novembre 1917 14 novembre 1917
Description : 1917/11/14 (T7,N623). 1917/11/14 (T7,N623).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64382161
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
N° 623
"DÉ. LA. GUEl\RÈ
(8-m 'a A-' 2* jBw\ GUERRE
£1' DES
1Es ih'IIANGr':IU:S
1 ----
Paris, 14 novembre 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
W OPERATIONS
au (1 Times n. - Dear
elpingt 1111 Depuis bientôt 20 ans je
t gu' le es du Times Quelques années
l'IioClate -ce tte grande guerre, vous
k î f^ de notre :empereur, aux ma-
Qllern andes. Je me suis réjoui de
etiltelld Iref Drrtiulier vos critiques avec
rueilI. se Vl r
Vos Se vIrile et une réaile origina-
elà. d Yeux aVertis, qui avaient vu,
biiHe mers, de nombreux champs
ans i' décoml rr lent certaines faibles-
^°rgani r
n de notre armée
It.^ale. Maio vous saviez rendre hom-
fc no$troune\
la s trops Esprit qui les ani-
, ieur moral. Vous
Snl,î. Vez P'ius » n Ji°ulr(i'lll:ii Pour elles
trouvez et auj,O.U.'rd'hui pour elles que
ea ()nt e Õle,ts termes dédaignex. Les
i^ipef assé /T e suis dans la situation
l\I\e » JvVU Vos troupes, à mon
3 avaient franchi la mer, et moi
je fais raaintenant des compar-ai-
Intime suii îltenant des comparai-
Ustice e àSUlg tOUjours efforcé de l'en-
o Je VOs compatriotes sous les
Pa e ne ieur 1 iar^ais prodigué w
miïle vous le faites aujourd'hui
~iens, périodiquement, dans le Times.
de vous t erez ?ous ma plume
de la h rouverez sous ma plume
iso 11^1*16 no.n anglaise. C'est se glo-
tre à. e, nous le savons, que de re-
ifeîtrn-fses ennemis es mômes ver-
liée ? es qui n-
lècles J 1 nous distinguent depuis
If hrm tel ne saurais comprendre
homme tel qUe vous. ne veuille -
qu'un yeu^ x - voir dans notre
S, dé ralnassis de mercenaires
Is U ï^r&lisAs Courbant l'échiné
lit là 1 ? dont vous aimez à
fcw r- Fii ers „ S" d'V™ fière race
I 1'3 bien les hom-
t n ;J darvs j,
le,, verdoyantes, vous
d'imposer le - obligatone: -
"'-0\1 6IrlngQe, nous savons Ce q Ul - e
N ouveri ts nous efforçons de
Ptegnotr de ne pas laisser
s troUbler l notre «38ard. Nous n'an-
D» ^tous ies hnïi jours, comme des
fe&i-uinl ée> L'Angêeif n ? réduite par la
Ulnée, Va Se j:eter à nos ge-
èp 01JJs le savons aT)r^s la guerre,
reprendrons, à Plu; ou moins longue
1108 "èlatiolls avec vous d'une
~t-d~ * autre s vous, d'une
d'Ulle - autre; c'est là le cours
K P* £ nements Mais vous, d'ordi-
teé, Vous !le voulez rien VOIr Et
~-"-'Il'e, vOUS PmlvoT' vous cou-
act vous empêchez toute en-
iPllï ifll1, "3 tard Par v aPPréciations
plUS soldats
vqJ de" Soldats de l'un et de l'au-
&L et C'est vraiment dommage. De
té de la
our soldat i pai , éprouvé de
Be vous ® 9*
au cours de la guerre, je puis dire
oUr he. Soldat anglais. Auj 0 UT-
de la sympathie pour lui, pour
BT sî 8 Officiers. Vous n avez pour
nous que des injures et des sarcasmes, et
chaque fois, à la lecture de vos articles,
reproduits dans le monde entier, je me
demande : « A quoi bon ces mensonges ? »
Je vous donne un exemple. Nous rempor-
tons la victoire de l'Isonzo. C'est un fait,
vous ne pouvez la nier ; c'est une victoire ;
aucune victoire plus importante n'a été
remportée au cours de cette guerre. Eh
bien, le jour même où la défaite de Cador-
na était, aux yeux de l'univers, un fait
accompli, vous écriviez dans le Times :
a Il est à supposer que pour Cadorna et
les Italiens oette offensive sera la bienve-
nue, surtout en cette saison. Ils disposent
de troupes suffisantes pour arrêter et ré-
duire cette offensive, etc. » Je me propose
dans cette lettre de vous empêcher, alors
qu'il en est temps encore, de dénaturer les
faits, une fois de plus. Une expérience que
j'ai faite cent fois dans le passé me
donne la certitude que le Times publiera
dans très peu de temps une nouvelle lettre
signée de vous. Il s'agit cette fois des
Flandres. Je reproduis textuellement les
dernières lignes de votre article du 26 oc-
tobre : « Si, contre toute vraisemblance,
l'Italie venait à avoir besoin de l'aide de
ses alliés, celle-ci ne lui ferait pas défaut.
Elle lui serait accordée le plus vite possible,
car, cela va de soi, tout le front occidental
est un front unique. » C'est exact ! Nous
aussi, nous sommes tout à fait de cet avis.
Ce front va de la mer du Nord au Golfe
Persique. L'attaque austro-allemande l'a
atteint au beau milieu. C'est le front prin-
cipal de nos ennemis de l'Ouest que nous
avons percé en Vénétie. Oui, nous en som-
mes bien convaincus, malgré les traditions
de l'Angleterre — qui n'accourt pas au se-
cours de ses alliés, comme nous savons le
faire en toutes circonstances, aux jours de
gloire comme aux jours de deuil — vous
porterez secours à vos alliés. L'Angleterre
est l'assaillant sur l'Yser. Vous allez es-
sayer de donner le change à l'univers.
Vous allez chanter victoire pour ne pas
avouer que vous vous arrêtez, avant d'avoir
atteint le but. Mais ne pas atteindre son
but, c'est perdre la bataille. Nous avons
l'avantage dans les Flandres. Peut-être la
lumière se fera-t-elle un jour dans votre
esprit ! Veillez à ce qu'il ne soit pas trop
tard. Votre nom serait inscrit sur la liste
des faux témoins et vous seriez voué au
mépris. Yours truly.- Erich von Salzmann
Vossische Zeilung, 6.11.
Ensemble des fronts. - Les événements
qui se sont précipités en avalanche de-
puis le 24.10 ont fait sentir aux Italiens
tout le danger de leur position stratégique
initiale, et ils sont de nature à imprimer à
la guerre une tournure décisive. Tandis que
l'ennemi, qui a franchi la Livenza,. pousse
dans leur retraite rapide sur la Piave les
2e, 3e et 4e armées qui ont perdu 250.000
prisonniers et 3.000 canons, entre la Bren-
ta et l'Adige grossit la menace contre le
flanc nord de l'arc de cercle Venise-Vicen-
ce-Vérone. En même temps, la pression au-
trichienne à l'ouest du lac de Garde oblige
le commandement de l'Entente à rassem-
bler de fortes masses sur la ligne Brescia-
Bergame, pour sauver de l'encerclement les
forces italiennes en train de se grouper en-
tre Venise et Vérone. Les Italiens doivent
se résigner à résister simplement le plus
possible à la poussée de l'ennemi, auquel
le raccourcissement du front a déjà libéré
des troupes de manœuvre. Peu de possi-
bilités s'offrent à eux, jusqu'à la mise en
état de défense de la ligne de l'Adige. Il
ne faut pas songer à tenter une grande
bataille entre Venise et Vérone. La défen-
se sur la Piave ne peut que faire gagner
du temps ; la menace sur le flanc ne sau-
rait être conjurée que par une puissante
armée anglo-française. Mais il est douteux
que les Alliés puissent la réunir à temps
entre Vérone et Brescia et ils devront se
contenter de parer au plus pressé. - Il
s'ensuit que les Austro-Allemands une fois
sur la Piave, le front sera réduit à 120
kilomètres et que les Italiens subiront le
joug stratégique. Il est clair qu'on assiste
à une crise de la guerre, que l'Entente n'a
su prévoir à temps. Les pertes italiennes
en terrain stratégique et en forces vivan-
tes semblent déjà compenser en grande
partie l'apport américain. - Cadorna, aus-
si paralysé dans l'initiative que dans la ri-
poste, a dû céder la place à Diaz, qui aura
plus à réorganiser qu'à agir. La recons- s
titution de trois années, la mise sur pied
de toute une série de brigades, le regrou-
pement du parc d'artillerie de toute l'ar-
mée : lourde tâche qui ne pourrait être ac-
complie, sous la pression de l'ennemi, sans
l'aide franco-anglaise. Comme il est dou-
teux que les Alliés puissent amener plus de
10 divisions avant que le commandement
austro-allemand ne passe à de nouveaux
combats, il faut s'attendre à voir la Lom-
bardie mise en péril pour pouvoir rétablir
la situation stratégique. - Les Italiens se
sont bravement battus et s'ils ont échappé
à un désastre total, c'est grâce aux ordres
qui les ont ramenés en arrière après la
rupture stratégique du front. Leurs arriè-
re-gardes ont lutté jusqu'à la perte de
leurs lignes de retraite. Les Austro-Alle-
mands l'ont emporté grâce à leur supério-
rité dans la conduite des opérations, à la
solidité matérielle et morale de leurs trou-
pes. - Pendant ce temps, les Anglais con-
tinuent, tête baissée, leur travail sur le
front des Flandres. Ils ont pris Passchen-
daele, mais point encore Gheluvelt, et la
pression de la forêt d'Houthulst sur leur
flanc gauche est de plus en plus lourde : il
faudra de nouveaux efforts des troupes
d Anthoine pour les en soulager. Le com-
mandement anglais s'en tient à sa formule
de labourer d'obus une superficie donnée et
d'avancer pas à pas dans la direction Rou-
lers-Thourout. Les Allemands reçoivent les
chocs avec élasticité et il faut dire que leur
tâche est colossale ; mais la contre-offen-
"DÉ. LA. GUEl\RÈ
(8-m 'a A-' 2* jBw\ GUERRE
£1' DES
1Es ih'IIANGr':IU:S
1 ----
Paris, 14 novembre 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
W OPERATIONS
au (1 Times n. - Dear
elpingt 1111 Depuis bientôt 20 ans je
t gu' le es du Times Quelques années
l'IioClate -ce tte grande guerre, vous
k î f^ de notre :empereur, aux ma-
Qllern andes. Je me suis réjoui de
etiltelld Iref Drrtiulier vos critiques avec
rueilI. se Vl r
Vos Se vIrile et une réaile origina-
elà. d Yeux aVertis, qui avaient vu,
biiHe mers, de nombreux champs
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^°rgani r
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It.^ale. Maio vous saviez rendre hom-
fc no$troune\
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Snl,î. Vez P'ius » n Ji°ulr(i'lll:ii Pour elles
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3 avaient franchi la mer, et moi
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Ustice e àSUlg tOUjours efforcé de l'en-
o Je VOs compatriotes sous les
Pa e ne ieur 1 iar^ais prodigué w
miïle vous le faites aujourd'hui
~iens, périodiquement, dans le Times.
de vous t erez ?ous ma plume
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tre à. e, nous le savons, que de re-
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lècles J 1 nous distinguent depuis
If hrm tel ne saurais comprendre
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I 1'3 bien les hom-
t n ;J darvs j,
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d'imposer le - obligatone: -
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s troUbler l notre «38ard. Nous n'an-
D» ^tous ies hnïi jours, comme des
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Ulnée, Va Se j:eter à nos ge-
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~t-d~ * autre s vous, d'une
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K P* £ nements Mais vous, d'ordi-
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~-"-'Il'e, vOUS PmlvoT' vous cou-
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iPllï ifll1, "3 tard Par v aPPréciations
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Be vous ® 9*
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vous ne pouvez la nier ; c'est une victoire ;
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bien, le jour même où la défaite de Cador-
na était, aux yeux de l'univers, un fait
accompli, vous écriviez dans le Times :
a Il est à supposer que pour Cadorna et
les Italiens oette offensive sera la bienve-
nue, surtout en cette saison. Ils disposent
de troupes suffisantes pour arrêter et ré-
duire cette offensive, etc. » Je me propose
dans cette lettre de vous empêcher, alors
qu'il en est temps encore, de dénaturer les
faits, une fois de plus. Une expérience que
j'ai faite cent fois dans le passé me
donne la certitude que le Times publiera
dans très peu de temps une nouvelle lettre
signée de vous. Il s'agit cette fois des
Flandres. Je reproduis textuellement les
dernières lignes de votre article du 26 oc-
tobre : « Si, contre toute vraisemblance,
l'Italie venait à avoir besoin de l'aide de
ses alliés, celle-ci ne lui ferait pas défaut.
Elle lui serait accordée le plus vite possible,
car, cela va de soi, tout le front occidental
est un front unique. » C'est exact ! Nous
aussi, nous sommes tout à fait de cet avis.
Ce front va de la mer du Nord au Golfe
Persique. L'attaque austro-allemande l'a
atteint au beau milieu. C'est le front prin-
cipal de nos ennemis de l'Ouest que nous
avons percé en Vénétie. Oui, nous en som-
mes bien convaincus, malgré les traditions
de l'Angleterre — qui n'accourt pas au se-
cours de ses alliés, comme nous savons le
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gloire comme aux jours de deuil — vous
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est l'assaillant sur l'Yser. Vous allez es-
sayer de donner le change à l'univers.
Vous allez chanter victoire pour ne pas
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atteint le but. Mais ne pas atteindre son
but, c'est perdre la bataille. Nous avons
l'avantage dans les Flandres. Peut-être la
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esprit ! Veillez à ce qu'il ne soit pas trop
tard. Votre nom serait inscrit sur la liste
des faux témoins et vous seriez voué au
mépris. Yours truly.- Erich von Salzmann
Vossische Zeilung, 6.11.
Ensemble des fronts. - Les événements
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la guerre une tournure décisive. Tandis que
l'ennemi, qui a franchi la Livenza,. pousse
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2e, 3e et 4e armées qui ont perdu 250.000
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ta et l'Adige grossit la menace contre le
flanc nord de l'arc de cercle Venise-Vicen-
ce-Vérone. En même temps, la pression au-
trichienne à l'ouest du lac de Garde oblige
le commandement de l'Entente à rassem-
bler de fortes masses sur la ligne Brescia-
Bergame, pour sauver de l'encerclement les
forces italiennes en train de se grouper en-
tre Venise et Vérone. Les Italiens doivent
se résigner à résister simplement le plus
possible à la poussée de l'ennemi, auquel
le raccourcissement du front a déjà libéré
des troupes de manœuvre. Peu de possi-
bilités s'offrent à eux, jusqu'à la mise en
état de défense de la ligne de l'Adige. Il
ne faut pas songer à tenter une grande
bataille entre Venise et Vérone. La défen-
se sur la Piave ne peut que faire gagner
du temps ; la menace sur le flanc ne sau-
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armée anglo-française. Mais il est douteux
que les Alliés puissent la réunir à temps
entre Vérone et Brescia et ils devront se
contenter de parer au plus pressé. - Il
s'ensuit que les Austro-Allemands une fois
sur la Piave, le front sera réduit à 120
kilomètres et que les Italiens subiront le
joug stratégique. Il est clair qu'on assiste
à une crise de la guerre, que l'Entente n'a
su prévoir à temps. Les pertes italiennes
en terrain stratégique et en forces vivan-
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partie l'apport américain. - Cadorna, aus-
si paralysé dans l'initiative que dans la ri-
poste, a dû céder la place à Diaz, qui aura
plus à réorganiser qu'à agir. La recons- s
titution de trois années, la mise sur pied
de toute une série de brigades, le regrou-
pement du parc d'artillerie de toute l'ar-
mée : lourde tâche qui ne pourrait être ac-
complie, sous la pression de l'ennemi, sans
l'aide franco-anglaise. Comme il est dou-
teux que les Alliés puissent amener plus de
10 divisions avant que le commandement
austro-allemand ne passe à de nouveaux
combats, il faut s'attendre à voir la Lom-
bardie mise en péril pour pouvoir rétablir
la situation stratégique. - Les Italiens se
sont bravement battus et s'ils ont échappé
à un désastre total, c'est grâce aux ordres
qui les ont ramenés en arrière après la
rupture stratégique du front. Leurs arriè-
re-gardes ont lutté jusqu'à la perte de
leurs lignes de retraite. Les Austro-Alle-
mands l'ont emporté grâce à leur supério-
rité dans la conduite des opérations, à la
solidité matérielle et morale de leurs trou-
pes. - Pendant ce temps, les Anglais con-
tinuent, tête baissée, leur travail sur le
front des Flandres. Ils ont pris Passchen-
daele, mais point encore Gheluvelt, et la
pression de la forêt d'Houthulst sur leur
flanc gauche est de plus en plus lourde : il
faudra de nouveaux efforts des troupes
d Anthoine pour les en soulager. Le com-
mandement anglais s'en tient à sa formule
de labourer d'obus une superficie donnée et
d'avancer pas à pas dans la direction Rou-
lers-Thourout. Les Allemands reçoivent les
chocs avec élasticité et il faut dire que leur
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