Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-06-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 02 juin 1917 02 juin 1917
Description : 1917/06/02 (T6,N458). 1917/06/02 (T6,N458).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64849563
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/06/2013
tnES DE LA GUERRE
[• (E-m' .a A"' * Bau)
~"A -. 2. B au )
'Ar&î^ ÛEs
AInES £TRANGÈRE3
-----
N° 458
Paris, 2 juin 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
i \l ETIONS fILITÀlnES
rrotlt OPERATIONS
e nou oCCidental. - Sur le front de l'Ais-
~~Po~s~vons notre tactique de
ques qui a déjà arraché aux
Partie des gains de terrain
ùr le Ch en,Slve d'avant-hier. L'attaque
r le hemir,-des-Dailies annoncée dans
p ir> >e du n2° contre
cor,o,,unlqilé, fut eXécùtée dans la ma-
)p §riy; contre la carrière du sud de
«n îia l r
Cles- P\! emport»6 élan nos trou-
rnleS, Et ernportèrent les tranchées en-
e i~ ies *E il Plus des 14 offlclers et 530
fo5rh^s n ?S0^ers ^Gn ,onnés
commuqué les Français ont subi de
tow c°Uah en minnti blessés. Grâce à
tîN, u ation h! et à la bril-
nterie lorahon de l'artillerie et de l'in-
erie, les Pertes- ailemandes furent
Il n111lllent ertes. allemandes furen
SSll'ent à. fables. Les troupes d'assaut
t les Poqi h- s'orffan^?r immédiatement
sées i?s na Conquises et toutes' les
çais t esf'a"Çalses furent aisément
°s ^is sp ^arrino 116 occidentale les
e OSItiOlls ruèrent de nouveau contre
e îUr°y 'tiAPrès
%A contre
K-°sitiona élevées au sud et au sud-est
éen lin tir près a dirigé toute la
V alkiw de destructi?n sur les t,ran-
610 ennemie exé-
.ùs Ç8.IS. bOlilb eures un n feu foulant: les
?s bom?K ardèrent avcalibre notre première ligne, l'ar-
te nt et, ^tu Usi«Ur«
,%akltomû4les ballte o £ les- Puis ils atta-
ble¡¡ u Sl.e Ur !:1 T<'--
r -""es aveo P es' sur un front
'- ~u 1 le m oilt-Ijallt
té'" lIr-i es, avec des forces considé-
lti8.11 et SUl' lont-Haut, chaudement dis-
Uitté ., m sur 1 e Ha ut-Ro chaudement dis-
S X des F' B&ut-BaStion !tes succès
tiaux eiNri' a r par
Y^tiv: Aw feu ouest du Mont
eta.t, A.pl'è feu SUffit à contenir l'ad-
is ifranÇais i de , leur première
NaOe trolsilr^? 6 attaque qui
t une se-
tas Ur, lleilleur sort. Leurs
jortarl Leurs
le D' Près des don-
'StJ Perd, > tou'm d'infantene
Ii) ctif des, so en tout, du 7 au 20 mai,
Il eaaés Ï eornb\ Près de ni i moitié de son
lii; de 112 7 ail Il : 300 tués ou
e m €nnPvJ-> 250 Wd" v300 tués ou
lit r% Plu perd u le 11 1M prison-
U le n' 12 au 20 : 200.
; iS °rrtb?f't'îe\ S s°nt dup,P. ucipaloment
~, et mai 100 Prison-
Ui;S gern (Ién, t d U 27.5
fle Sarral i, SG
,1~n 4iti Ut eÇ"ar rail se 9,ont brisé-es
Macédoine les va-
Si t et¡t Co arrall s'e sont brisées
ravoure alle-
ll L»S aMttn »es partielles
°nt s
°Ute !m but
L La situation
(•vH 3 d l'e:lldra 1 est ot ri emrurc incer-
I/QeOq: .1'Qcti Plus en plus difficile
\Vtl'q !j!1¡()I, acti 011 de nos sous-marins.
trE Urs de nos
Voix
V°ix se 8^1 en
t
Asie Mineure. — Les dernières semaines
ont été calmes sur les fronts d'Asie Mi-
neure. Le général Murray n'a pu forcer
Gaza et a dû s'arrêter devant les retran-
chements de Djemal-Pacha. Les Anglais
avant assuré leur possession de Bagdad,
au cours du. mois dernier, par l'occupation
de Samara, l'arrivée de la saison chaude
entraînera sans doute, une assez longue
interruption des opérations actives. —
Nordd. Allg. Ztg., 27.5.
CRITIQUE DES OPERATIONS
Considérations d'ensemble. - Parmi les
aspects de la lutte actuelle, il y en a un qui
échappe à notre public, ou du moins dont
il ne perçoit pas. la gravite, c'est l'enormité
des pertes dans les deux camps. La France
continue à se taire: la Prusse publie des
listes mensuelles, qui ont cessé d'être exac-
tes. La seule Angleterre qui a eu le cou-
rage de dire la vérité, sera peut-être obligée
de dissimuler à son tour ; car l'on se doute
bien que le demi-million de la Somme sera
dépassé par les massacres quotidiens de la
région d'Arras. Or, quelques prodiges que
l'on puisse exiger de la résistance humaine,
il y a une limite qu'on ne saurait franchir :
limite à la vérité très variable, puisque se-
lon les conditions locales et l'e'sprit de con-
fiance qui règne, on peut aller jusqu'à l'an-
nihilation ; mais limite très réelle dont il
appartient au vrai chef de tenir compte, fût-
il le plus insensible' des hommes. C'est ainsi
que Grant, après les luttes sanguinaires de
Cold Harbor, en vint à envisager une mé-
thode d'usure ; et l'exemple de sa campagne
finale pourrait bien s'imposer aujourd'hui,
qu'on le veuille ou non. Le parallèle toute-
fois souffre quelques différences : 1° La plus
grande longueur de front permet de varier
les points d'attaque, et, atténuant l'effet lo-
cal du massacre, de sauvegarder le moral
des troupes. Mais il arrive aussi que tel
point soit si vital, comme entre Croisilles et
fonchy-le-Preux, qu'il vaille les plus énor-
mes sacrifices : Hindenburg l'a appris à
ses dépens, quand, surpris par l'enlèvement
rapide des crêtes de Vimy et forcé d'accep-
ter le combat presque à découvert, il dut
lancer divisions après divisions pour ralen-
tir l'avance anglaise et se donner le temps
de construire une nouvelle ligne de fortifi-
cations. Et à ce sujet, les écrivains militai-
res ne- nous parleront plus de la machine
militaire allemande, si parfaitement agen-
cée, mais si effroyablement mécanique,
qu'une fois dérangée, personne n'est capa-
ble de réparer immédiatement et de remet-
tre en marche, car, déjà sur le Stokhod.
quand Broussilov menait sa glorieuse offen-
sive, les généraux allemands surent ras-
sembler assez de masses de contre-assaut
pour sauver Kovel, comme ils essayent de
sauver aujourd'hui leur pivot de défense au
sud-est d'Arras ; et, certes, s'ils échouent,
les conséquences seront triomphales pour
les Anglais et très graves pour l'Allemagne.
Mais comme nous le disions, tout dépend
des pertes que nous ne connaissons guère
et de la ligne de résistance morale, dont
nous ne savons si elle sera le plus vite
franchie par ceux qui attaquent ou par
ceux qui se défendent. La seule chose cer-
taine, c'est que la question des pertes est
d'une importance prépondérante, et que
*
jusqu'à présent l'initiative est aux mains
des Anglais ; 2° le rôle croissant de l'artil-
lerie a également modifié le problème tel
que l'avait laissé la guerre de Sécession, et
l'a modifié au profit de l'offensive, puis-
qu'une avance est toujours possible, après
un bombardement préalable d'effet absolu ou
presque, et sous le couvert d'un tir de bar-
rage que nous appellerons tout aussi bien
absolu, puisqu'il doit former un rideau in-
franchissable. Cependant, même ici, il y a
une limite qui tient à l'impossibilité d'avoir
sur place un nombre en quelque sorte illi-
mité d'obus et à l'usure des pièces, par con-
séquent à leur remplacement. Pendant la
première semaine de la bataille d'Arras, les
Anglais ont tiré 4 millions d'obus ; la se-
maine suivante, les Français en tiraient
5 millions. Or ils estimaient à 100.000 les
pertes allemandes, dont 80.000 tués et bles-
sés. Sait-on que cela fait une seule victime
pour 63 obus ? Encore faudrait-il supposer
que tous sont tombés sous l'effet de l'artille-
rie, ce qui est inexact, car l'on devine com-
bien, dans les nombreuses attaques et con-
tre-attaques, succombèrent aux terribles mi-
trailleuses et aux fusils. Si modeste, en ef-
fet, est l'efficacité relative de l'artillerie.
que si plusieurs milliers d'obus, déchirant
une vaste' étendue de sol, ont détruit une
seule mitrailleuse, il faut s'estimer satis-
fait. Aussi bien, l'on a renoncé à la mé-
thode d'occuper la tranchée de première
ligne avec des forces importantes, de façon
à diminuer les pertes et faciliter la retraite,
s'il y a lieu. Les Allemands, en particulier,
n'y font plus ces constructions souterraines,
très efficaces aux premiers temps de la
guerre, aujourd'hui tombeaux presque as-
surés. Mais, tandis que se modifie l'art de
s'entre-détruine sous la pression de l'expé-
rience et le développement des armes of-
fensives, la guerre elle-même se subor-
donne à la question de la résistance des
peuples. Il reste toujours l'éventualité d'un
effort décisif à l'Ouest ; mais en attendant
qu'il se produise, les esprits réfléchis don-
nent moins d'attention aux mouvements
très limités des armées du Pas-de-Calais ou
de Champagne qu'aux rumeurs souterrai
nes aux craquements sinistres, qui mena
cent de dissocier et (le bouleverser l'Europe.
Parviendra-t-on en Russie à enrayer la rlJée
des paysans séculairement affamés de ter
re ? Ne pourrait-on pas, à la façon romaine
promettre aux soldats fidèles une part satis-
faisante des domaines confisqués ? il fau-
drait d'abord sans doute faire patienter la
population restée dans les villafes. Les
guerres locales agraires seraient fatales à
la Russie. Et quand, songeant à la façon
rompte et victorieuse dont fut accueilli
l'effort allemand sur Riga, en été 1915, à
[• (E-m' .a A"' * Bau)
~"A -. 2. B au )
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N° 458
Paris, 2 juin 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
i \l ETIONS fILITÀlnES
rrotlt OPERATIONS
e nou oCCidental. - Sur le front de l'Ais-
~~Po~s~vons notre tactique de
ques qui a déjà arraché aux
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commuqué les Français ont subi de
tow c°Uah en minnti blessés. Grâce à
tîN, u ation h! et à la bril-
nterie lorahon de l'artillerie et de l'in-
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SSll'ent à. fables. Les troupes d'assaut
t les Poqi h- s'orffan^?r immédiatement
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çais t esf'a"Çalses furent aisément
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%A contre
K-°sitiona élevées au sud et au sud-est
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V alkiw de destructi?n sur les t,ran-
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?s bom?K ardèrent avcalibre notre première ligne, l'ar-
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Uitté ., m sur 1 e Ha ut-Ro chaudement dis-
S X des F' B&ut-BaStion !tes succès
tiaux
Y^tiv: Aw feu ouest du Mont
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NaOe trolsilr^? 6 attaque qui
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tas Ur, lleilleur sort. Leurs
jortarl Leurs
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'StJ Perd, > tou'm d'infantene
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lii; de 112 7 ail Il : 300 tués ou
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ll L»S aMttn »es partielles
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(•vH 3 d l'e:lldra 1 est ot ri emrurc incer-
I/QeOq: .1'Qcti Plus en plus difficile
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trE Urs de nos
Voix
V°ix se 8^1 en
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Asie Mineure. — Les dernières semaines
ont été calmes sur les fronts d'Asie Mi-
neure. Le général Murray n'a pu forcer
Gaza et a dû s'arrêter devant les retran-
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avant assuré leur possession de Bagdad,
au cours du. mois dernier, par l'occupation
de Samara, l'arrivée de la saison chaude
entraînera sans doute, une assez longue
interruption des opérations actives. —
Nordd. Allg. Ztg., 27.5.
CRITIQUE DES OPERATIONS
Considérations d'ensemble. - Parmi les
aspects de la lutte actuelle, il y en a un qui
échappe à notre public, ou du moins dont
il ne perçoit pas. la gravite, c'est l'enormité
des pertes dans les deux camps. La France
continue à se taire: la Prusse publie des
listes mensuelles, qui ont cessé d'être exac-
tes. La seule Angleterre qui a eu le cou-
rage de dire la vérité, sera peut-être obligée
de dissimuler à son tour ; car l'on se doute
bien que le demi-million de la Somme sera
dépassé par les massacres quotidiens de la
région d'Arras. Or, quelques prodiges que
l'on puisse exiger de la résistance humaine,
il y a une limite qu'on ne saurait franchir :
limite à la vérité très variable, puisque se-
lon les conditions locales et l'e'sprit de con-
fiance qui règne, on peut aller jusqu'à l'an-
nihilation ; mais limite très réelle dont il
appartient au vrai chef de tenir compte, fût-
il le plus insensible' des hommes. C'est ainsi
que Grant, après les luttes sanguinaires de
Cold Harbor, en vint à envisager une mé-
thode d'usure ; et l'exemple de sa campagne
finale pourrait bien s'imposer aujourd'hui,
qu'on le veuille ou non. Le parallèle toute-
fois souffre quelques différences : 1° La plus
grande longueur de front permet de varier
les points d'attaque, et, atténuant l'effet lo-
cal du massacre, de sauvegarder le moral
des troupes. Mais il arrive aussi que tel
point soit si vital, comme entre Croisilles et
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mes sacrifices : Hindenburg l'a appris à
ses dépens, quand, surpris par l'enlèvement
rapide des crêtes de Vimy et forcé d'accep-
ter le combat presque à découvert, il dut
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cée, mais si effroyablement mécanique,
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tre en marche, car, déjà sur le Stokhod.
quand Broussilov menait sa glorieuse offen-
sive, les généraux allemands surent ras-
sembler assez de masses de contre-assaut
pour sauver Kovel, comme ils essayent de
sauver aujourd'hui leur pivot de défense au
sud-est d'Arras ; et, certes, s'ils échouent,
les conséquences seront triomphales pour
les Anglais et très graves pour l'Allemagne.
Mais comme nous le disions, tout dépend
des pertes que nous ne connaissons guère
et de la ligne de résistance morale, dont
nous ne savons si elle sera le plus vite
franchie par ceux qui attaquent ou par
ceux qui se défendent. La seule chose cer-
taine, c'est que la question des pertes est
d'une importance prépondérante, et que
*
jusqu'à présent l'initiative est aux mains
des Anglais ; 2° le rôle croissant de l'artil-
lerie a également modifié le problème tel
que l'avait laissé la guerre de Sécession, et
l'a modifié au profit de l'offensive, puis-
qu'une avance est toujours possible, après
un bombardement préalable d'effet absolu ou
presque, et sous le couvert d'un tir de bar-
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absolu, puisqu'il doit former un rideau in-
franchissable. Cependant, même ici, il y a
une limite qui tient à l'impossibilité d'avoir
sur place un nombre en quelque sorte illi-
mité d'obus et à l'usure des pièces, par con-
séquent à leur remplacement. Pendant la
première semaine de la bataille d'Arras, les
Anglais ont tiré 4 millions d'obus ; la se-
maine suivante, les Français en tiraient
5 millions. Or ils estimaient à 100.000 les
pertes allemandes, dont 80.000 tués et bles-
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que tous sont tombés sous l'effet de l'artille-
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bien, dans les nombreuses attaques et con-
tre-attaques, succombèrent aux terribles mi-
trailleuses et aux fusils. Si modeste, en ef-
fet, est l'efficacité relative de l'artillerie.
que si plusieurs milliers d'obus, déchirant
une vaste' étendue de sol, ont détruit une
seule mitrailleuse, il faut s'estimer satis-
fait. Aussi bien, l'on a renoncé à la mé-
thode d'occuper la tranchée de première
ligne avec des forces importantes, de façon
à diminuer les pertes et faciliter la retraite,
s'il y a lieu. Les Allemands, en particulier,
n'y font plus ces constructions souterraines,
très efficaces aux premiers temps de la
guerre, aujourd'hui tombeaux presque as-
surés. Mais, tandis que se modifie l'art de
s'entre-détruine sous la pression de l'expé-
rience et le développement des armes of-
fensives, la guerre elle-même se subor-
donne à la question de la résistance des
peuples. Il reste toujours l'éventualité d'un
effort décisif à l'Ouest ; mais en attendant
qu'il se produise, les esprits réfléchis don-
nent moins d'attention aux mouvements
très limités des armées du Pas-de-Calais ou
de Champagne qu'aux rumeurs souterrai
nes aux craquements sinistres, qui mena
cent de dissocier et (le bouleverser l'Europe.
Parviendra-t-on en Russie à enrayer la rlJée
des paysans séculairement affamés de ter
re ? Ne pourrait-on pas, à la façon romaine
promettre aux soldats fidèles une part satis-
faisante des domaines confisqués ? il fau-
drait d'abord sans doute faire patienter la
population restée dans les villafes. Les
guerres locales agraires seraient fatales à
la Russie. Et quand, songeant à la façon
rompte et victorieuse dont fut accueilli
l'effort allemand sur Riga, en été 1915, à
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