Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-06-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 03 juin 1917 03 juin 1917
Description : 1917/06/03 (T6,N459). 1917/06/03 (T6,N459).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6484957h
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/06/2013
lISTÈllES DE LA GUERRE
* Bau)
e T -1) Es
4FFÀI "ES ETRANGERES
N° 459
Paris,3 juin 1917.
a ,
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
UETIONS MILITAIRES
F' -cnITt.QUE DES OPERATIONS
IP tolIt i^6?' — Zone des armées, 27.5 :
Vées p.trs des Autrichiens sont très éle-
Q Plïiron f »8 ♦ les évaluer sans exagération
eaver S de 7n hommes. Uiig innmté de
,nbri!s ll-es -offr¡llent à l'ennémi d'excellents
llU b- IContre notre bombardement ; c'est
les urs de ses contre-attaques qu'il a subi
i iS Pfcïbfxj iès Plus lourdes en morts, en
siOIls e. prisonniers. Les deux divi-
de l'BautrlcIllennŒ qui défendaient la zone
riont été presque anéanties,
i21', 68® %erégiments, opérant dans le
secteur de r-égii-neiits, ont été décimés ;
iiiin 'PPisoWr^vizza, ont été décimés ;
nv dont 26 officiers, apparte-
lel' la. • T L ennemi te rte' d'avei.-
grnwi brèche que nous avons ou-
verte dans ces lignes ; on sait qu'une divi-
accourt de Laybach d' autres pour
srinn in bde. Galicie. Mais, à ce sujet
ion ls ant court depuis quelques
Parmi ii68 Prisonniers : des renforts
arriveront plus du front russe « parce
UcCl, iftensiv russe lliest ljas lointaine ».
Irint-, ? d'obspJrr^61" ^ue nouvelle doit être
Inutile d'observer que la nouvelle doit êti-e
l((ZZ, del SpOUs toutes réserves.— (B. Baccn
s '- ta b~~, 29.5.
EL b ai te de l'Isonzo est entrée dans
''aiiE IIîlbre- Lorsque l'artillerie
'II Q, l11er Ollvrit le Leu, le 12,5' de Tolmino
i^ceiî.?r» il' récînï? t en Autriche une grande
in certit
nn
sijet de nos intentions. On
gélléral que notre armée, immo-
tioellll1, la. .l. menace ¡ennemie dans de
ve 11 T^térie^, ?olution russe et notre situa-
(,rieilm, - se tiendrait sur la défensi-
v6 6 k°iïihnS6"1®» des 12, 13, 14.5 dé-
fart s qUe non? atrichi-enne,. Mais on crut
t'izi au CelltUS alrons porter tout notre ef-
Centre , cl~ rnanière à dégager Go-
manière à dégager Go-
îC^îl?«? US que' le 14 et le 15, no-
Siii jf Pl attaguaitj depuis la cote 383,
6l^ent J^^QjU'au Dosso Faiti. Le
mmandement autrichien pensa que nous
li?s cî^ales. sur lesquelles s'appuient
li étPitalOIlS d'enlever les deux posi-
¡ltltefeIlSe's sur lesquelles s'appuient
h' ; 'to
,t)P(j et les h 1 est, de Gorizia, le Monte
hOj1 Sf!> auteurs qui forment Le re-
Se 6 FinentTioiia Carso. Il contre-
uvru colonne fut lancée
rosse coluti.ne fut lancée
îfrèrerït des réserves considérables
v bYée e 1)ss'Ü IIp lie. Monte Santo et de-
têL lrjti t I1' la colonne en-
ers l~ 'DdrBz arriva lorsque, notre di-
le Vp?® k<>(îre7 arriva lorsque, notre dr-
et avions évacué cette
el I!e, t,'et se trouva indisponible
Vef %tiQrs où elle eût été plus
reil%t<5 «^oyés aux défenseurs
Cucco-Vodice ne purent la sau-
v
b & r®c utriChjenne nous interdit,
lui nous de la crête du Monte
'Crête erdis®nt ^QUs î dupons les pentes,
e. llSOlls il no ? e sur le Vodice nous
et là f tour l'usage de cette
gfttlon de nos efforts au
nord de Gorizia fit croire à l'ennemi que
nous voulions porter notre coup principal
dans la direction de Bainsizza, Chiapova-
no, Ternova. Il renforça donc ses lignes
entre Auzza et le Monte Santo ; on rap-
pela, de la Russie, du front balkanique, de
la vallée du Gail, des plateaux d'Asiago,
des bataillons de marche ; on préleva des
troupes sur le Carso pour les envoyer sur
le plateau de Bainsizza. L'aile gauche de
l'ennemi, entre Castagnevizza et la mer, se
trouva de la sorte affaiblie. De là le grand
succès de notre attaque du 23 sur le Car-
SO Les lignes autrichiennes dessinaient
une tenaille, de Golhek à Castagnevizza, et
de ce village à Boscomalo et à Lucati.
Nous en avons détruit la branche inférieu-
re et fait sauter la charnière. Nos troupes
se sont assuré une ample liberté de mou-
vements vers l'Hermada. Ainsi le comman-
dement autrichien, qui s'attendait à une
violente poussée contre son centre, a vu
écraser sa droite ; et, tandis qu'il s'atten-
dait à la continuation de nos attaques con-
tre la même aile, il s'est laissé enfoncer
à gauche. — Corr della Sera, 30.5
—, Une des qualités qui caractérisent le
grand général, c'est de savoir tirer promp-
tement parti de circonstances favorables
imprévues. Le général Cadorna a. fait
preuve de cette qualité lors de notre ré-
cente offensive sur l'Isonzo. Etant donnée-
la situation sur notre front, il était naturel
que les Autrichiens s'attendissent non seu-
lement à une attaque sur le secteur de Go-
rizia et au Nord, attaque qui effectivement
eut lieu le 14.5, mais encore' sur le Carsu
et particulièrement à leur gauche, pour une
foule de raisons (la route la plus directe
vers Trieste passe par là ; notre intérêt évi-
dent était de faire disparaître le saillant
de Boscomalo, etc.) « L'ennemi au con-
traire, d'après le communiqué sur les opéra-
tions du 23.5, s'attendait à subir notre ef-
fort maximum au nord de Castagnevizza, à
l'aile droite de sa ligne ». C'était attribuer
gratuitement une erreur au commandement
italien. Celui-ci sut profiter admirablement
de cette méprise. Il avançait peut-être
l'opération qu'il comptait exécuter sur le
Carso, et le 23.5, après une préparation de
dix heures seulement, il déclenchait une at-
taque foudroyante, grâce à laquelle l'enne-
mi qui s'attendait, sur le Carso, à une at-
taque contre sa droite » fut enfoncé au
centre et à gauche ». Tout, par conséquent,
dans ces opérations porte l'empreinte de. ce
génie de la manœuvre, qui brille dans les-
opérations napoléoniennes. L'ardeur, la
ténacité, la résistance de nos soldats ont
grandement contribué au succès ; mais
c'est encore un mérite du chef que de con-
naître ses troupes et d'avoir foi en elles. -
(Colonel Barone) Giorn. d'Italia, id.
— Nous devons convenir que Cadorna a
donné une leçon aux Français et aux An-
glais, en leur démontrant que, à la guerre,
il n'y a pas de « recettes » de victoire. Après
les succès allemands contre tes Russies, les
Franco-Anglais se frappèrent le front, en
s'écriant: « Ah ! mais tout n'est donc qu'une
question de canons ? » Et ils en fabriqué-
rent iet ils viennent de s'en servir, -pour
leur offensive, pendan des jours et des
jours. Résultat : les Allemands, avertis
par la durée de la canonnade-, ont amené
des renforts et l'offensive, se déclenchant
trop tard, a échoué. Il faut féliciter Cadorna
d'avoir agi différemment. Sa préparation
d'artillerie, ayant été courte, les Autrichiens
ont été surpris et vaincus. Est-ce à dire
qu'il faille procéder ainsi à l'avenir ? Nulle-
ment. Ce fait prouve seulement qu'il n y a
pas de « recettes » de victoire' et il faut louer
Cadorna de l'avoir compris. Une méthode
bonne aujourd'hui peut être mauvaise de-
main. — (Armando Guerra) Debate, 27.5.
— Les troupes italiennes avanceront peut-
être encore, màis il nous paraît improbable,
du moins aujourd'hui, qu'elles arrivent à
Trieste et remportent ainsi un avantage,
capable d'influer grandement sur le cours
des événements. Les mauvaises conditions
stratégiques, dans Lesquelles doit se réali-
ser l'avance vers la presqu'île d'Istrie, et la
constante menace que représente pour la
sécurité de l'armée italienne le coin formi-
dable, formé par la frontière et l'armée
autrichienne dans le Trentin, tout cela
exige de l'armée de Cadorna une prudence
absolue et une solidité à toute épreuve.
C'est pourquoi nous continuons à ne pas
croire au succès de l'offensive italienne. —
(Le'onidas) Siglo Futuro, 28.5.
ORGANISATION -
Russie. — Voici les résolutions du Con-
grès militaire de Minsk : 1° Tous les mern-
nres de l'année seront dénommés « sol-
dats ». L'appellation d'officier est suppri-
mée ; 2° sur le front l'élection des chefs
n'est pas admise ; 3° les états de service
des ciiefs sont complétée périodiquement
par des attestations du Comité des Soldats.
Les chefs qui auraient reçu des attesta-
tions défavorables seront exclus des ca-
dres ; 4° il es l nécessaire de réunir au plus
vite un congrès national des conseils des
députés ouvriers, soldais et paysans ;
5° un comité permanent du-tront de Minsk
est nommé. Il comprend 27 officiers, 10 ou-
vriers, 3 médecins, 35 soldats, un aumô-
nier ; 0° le Congrès demandera au Gouver-
nement d'assigner au Comité des 4éputés
de - Pélrograd 10 millions pour l'organisa-
tion des forces révolutionnaires ; 7° le Co-
mité du front publiera un journal - quoti-
dien pour faire contrepoids à la presse
bourgeoise. — Journaux russes, 17130.4.
—■ Le « Conseil des Ouvriers et des Sol-
dats » venait à peine de présenter com-
me rentrant dans son programme le réta-
blissement immédiat de la paix, ou, au
cas le D-lus défavorable la poursuite d'une
guerre simplement défensive et voici que
le prince Lvov, chef du Gouvernement pro-
visoire récemment constitué, vient de dé-
clarer aux représentants de la presse, que,
* Bau)
e T -1) Es
4FFÀI "ES ETRANGERES
N° 459
Paris,3 juin 1917.
a ,
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
UETIONS MILITAIRES
F' -cnITt.QUE DES OPERATIONS
IP tolIt i^6?' — Zone des armées, 27.5 :
Vées p.trs des Autrichiens sont très éle-
Q Plïiron f »8 ♦ les évaluer sans exagération
eaver S de 7n hommes. Uiig innmté de
,nbri!s ll-es -offr¡llent à l'ennémi d'excellents
llU b- IContre notre bombardement ; c'est
les urs de ses contre-attaques qu'il a subi
i iS Pfcïbfxj iès Plus lourdes en morts, en
siOIls e. prisonniers. Les deux divi-
de l'BautrlcIllennŒ qui défendaient la zone
riont été presque anéanties,
i21', 68® %erégiments, opérant dans le
secteur de r-égii-neiits, ont été décimés ;
iiiin 'PPisoWr^vizza, ont été décimés ;
nv dont 26 officiers, apparte-
lel' la. • T L ennemi te rte' d'avei.-
grnwi brèche que nous avons ou-
verte dans ces lignes ; on sait qu'une divi-
accourt de Laybach d' autres pour
srinn in bde. Galicie. Mais, à ce sujet
ion ls ant court depuis quelques
Parmi ii68 Prisonniers : des renforts
arriveront plus du front russe « parce
UcCl, iftensiv russe lliest ljas lointaine ».
Irint-, ? d'obspJrr^61" ^ue nouvelle doit être
Inutile d'observer que la nouvelle doit êti-e
l((ZZ, del SpOUs toutes réserves.— (B. Baccn
s '- ta b~~, 29.5.
EL b ai te de l'Isonzo est entrée dans
''aiiE IIîlbre- Lorsque l'artillerie
'II Q, l11er Ollvrit le Leu, le 12,5' de Tolmino
i^ceiî.?r» il' récînï? t en Autriche une grande
in certit
nn
sijet de nos intentions. On
gélléral que notre armée, immo-
tioellll1, la. .l. menace ¡ennemie dans de
ve 11 T^térie^, ?olution russe et notre situa-
(,rieilm, - se tiendrait sur la défensi-
v6 6 k°iïihnS6"1®» des 12, 13, 14.5 dé-
fart s qUe non? atrichi-enne,. Mais on crut
t'izi au CelltUS alrons porter tout notre ef-
Centre , cl~ rnanière à dégager Go-
manière à dégager Go-
îC^îl?«? US que' le 14 et le 15, no-
Siii jf Pl attaguaitj depuis la cote 383,
6l^ent J^^QjU'au Dosso Faiti. Le
mmandement autrichien pensa que nous
li?s cî^ales. sur lesquelles s'appuient
li étPitalOIlS d'enlever les deux posi-
¡ltltefeIlSe's sur lesquelles s'appuient
h' ; 'to
,t)P(j et les h 1 est, de Gorizia, le Monte
hOj1 Sf!> auteurs qui forment Le re-
Se 6 FinentTioiia Carso. Il contre-
uvru colonne fut lancée
rosse coluti.ne fut lancée
îfrèrerït des réserves considérables
v bYée e 1)ss'Ü IIp lie. Monte Santo et de-
têL lrjti t I1' la colonne en-
ers l~ 'DdrBz arriva lorsque, notre di-
le Vp?® k<>(îre7 arriva lorsque, notre dr-
et avions évacué cette
el I!e, t,'et se trouva indisponible
Vef %tiQrs où elle eût été plus
reil%t<5 «^oyés aux défenseurs
Cucco-Vodice ne purent la sau-
v
b & r®c utriChjenne nous interdit,
lui nous de la crête du Monte
'Crête erdis®nt ^QUs î dupons les pentes,
e. llSOlls il no ? e sur le Vodice nous
et là f tour l'usage de cette
gfttlon de nos efforts au
nord de Gorizia fit croire à l'ennemi que
nous voulions porter notre coup principal
dans la direction de Bainsizza, Chiapova-
no, Ternova. Il renforça donc ses lignes
entre Auzza et le Monte Santo ; on rap-
pela, de la Russie, du front balkanique, de
la vallée du Gail, des plateaux d'Asiago,
des bataillons de marche ; on préleva des
troupes sur le Carso pour les envoyer sur
le plateau de Bainsizza. L'aile gauche de
l'ennemi, entre Castagnevizza et la mer, se
trouva de la sorte affaiblie. De là le grand
succès de notre attaque du 23 sur le Car-
SO Les lignes autrichiennes dessinaient
une tenaille, de Golhek à Castagnevizza, et
de ce village à Boscomalo et à Lucati.
Nous en avons détruit la branche inférieu-
re et fait sauter la charnière. Nos troupes
se sont assuré une ample liberté de mou-
vements vers l'Hermada. Ainsi le comman-
dement autrichien, qui s'attendait à une
violente poussée contre son centre, a vu
écraser sa droite ; et, tandis qu'il s'atten-
dait à la continuation de nos attaques con-
tre la même aile, il s'est laissé enfoncer
à gauche. — Corr della Sera, 30.5
—, Une des qualités qui caractérisent le
grand général, c'est de savoir tirer promp-
tement parti de circonstances favorables
imprévues. Le général Cadorna a. fait
preuve de cette qualité lors de notre ré-
cente offensive sur l'Isonzo. Etant donnée-
la situation sur notre front, il était naturel
que les Autrichiens s'attendissent non seu-
lement à une attaque sur le secteur de Go-
rizia et au Nord, attaque qui effectivement
eut lieu le 14.5, mais encore' sur le Carsu
et particulièrement à leur gauche, pour une
foule de raisons (la route la plus directe
vers Trieste passe par là ; notre intérêt évi-
dent était de faire disparaître le saillant
de Boscomalo, etc.) « L'ennemi au con-
traire, d'après le communiqué sur les opéra-
tions du 23.5, s'attendait à subir notre ef-
fort maximum au nord de Castagnevizza, à
l'aile droite de sa ligne ». C'était attribuer
gratuitement une erreur au commandement
italien. Celui-ci sut profiter admirablement
de cette méprise. Il avançait peut-être
l'opération qu'il comptait exécuter sur le
Carso, et le 23.5, après une préparation de
dix heures seulement, il déclenchait une at-
taque foudroyante, grâce à laquelle l'enne-
mi qui s'attendait, sur le Carso, à une at-
taque contre sa droite » fut enfoncé au
centre et à gauche ». Tout, par conséquent,
dans ces opérations porte l'empreinte de. ce
génie de la manœuvre, qui brille dans les-
opérations napoléoniennes. L'ardeur, la
ténacité, la résistance de nos soldats ont
grandement contribué au succès ; mais
c'est encore un mérite du chef que de con-
naître ses troupes et d'avoir foi en elles. -
(Colonel Barone) Giorn. d'Italia, id.
— Nous devons convenir que Cadorna a
donné une leçon aux Français et aux An-
glais, en leur démontrant que, à la guerre,
il n'y a pas de « recettes » de victoire. Après
les succès allemands contre tes Russies, les
Franco-Anglais se frappèrent le front, en
s'écriant: « Ah ! mais tout n'est donc qu'une
question de canons ? » Et ils en fabriqué-
rent iet ils viennent de s'en servir, -pour
leur offensive, pendan des jours et des
jours. Résultat : les Allemands, avertis
par la durée de la canonnade-, ont amené
des renforts et l'offensive, se déclenchant
trop tard, a échoué. Il faut féliciter Cadorna
d'avoir agi différemment. Sa préparation
d'artillerie, ayant été courte, les Autrichiens
ont été surpris et vaincus. Est-ce à dire
qu'il faille procéder ainsi à l'avenir ? Nulle-
ment. Ce fait prouve seulement qu'il n y a
pas de « recettes » de victoire' et il faut louer
Cadorna de l'avoir compris. Une méthode
bonne aujourd'hui peut être mauvaise de-
main. — (Armando Guerra) Debate, 27.5.
— Les troupes italiennes avanceront peut-
être encore, màis il nous paraît improbable,
du moins aujourd'hui, qu'elles arrivent à
Trieste et remportent ainsi un avantage,
capable d'influer grandement sur le cours
des événements. Les mauvaises conditions
stratégiques, dans Lesquelles doit se réali-
ser l'avance vers la presqu'île d'Istrie, et la
constante menace que représente pour la
sécurité de l'armée italienne le coin formi-
dable, formé par la frontière et l'armée
autrichienne dans le Trentin, tout cela
exige de l'armée de Cadorna une prudence
absolue et une solidité à toute épreuve.
C'est pourquoi nous continuons à ne pas
croire au succès de l'offensive italienne. —
(Le'onidas) Siglo Futuro, 28.5.
ORGANISATION -
Russie. — Voici les résolutions du Con-
grès militaire de Minsk : 1° Tous les mern-
nres de l'année seront dénommés « sol-
dats ». L'appellation d'officier est suppri-
mée ; 2° sur le front l'élection des chefs
n'est pas admise ; 3° les états de service
des ciiefs sont complétée périodiquement
par des attestations du Comité des Soldats.
Les chefs qui auraient reçu des attesta-
tions défavorables seront exclus des ca-
dres ; 4° il es l nécessaire de réunir au plus
vite un congrès national des conseils des
députés ouvriers, soldais et paysans ;
5° un comité permanent du-tront de Minsk
est nommé. Il comprend 27 officiers, 10 ou-
vriers, 3 médecins, 35 soldats, un aumô-
nier ; 0° le Congrès demandera au Gouver-
nement d'assigner au Comité des 4éputés
de - Pélrograd 10 millions pour l'organisa-
tion des forces révolutionnaires ; 7° le Co-
mité du front publiera un journal - quoti-
dien pour faire contrepoids à la presse
bourgeoise. — Journaux russes, 17130.4.
—■ Le « Conseil des Ouvriers et des Sol-
dats » venait à peine de présenter com-
me rentrant dans son programme le réta-
blissement immédiat de la paix, ou, au
cas le D-lus défavorable la poursuite d'une
guerre simplement défensive et voici que
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