Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-04-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 12 avril 1917 12 avril 1917
Description : 1917/04/12 (T6,N407). 1917/04/12 (T6,N407).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6484905s
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/05/2013
11iHUSTÈRES DE LA GUERRE
(E.-M.-A., 2' Bau)
ET DES
J AFFAIRES ÉTRANGÈRES
1
N° 407
Paris, 12 avril 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
,de la Guerre et des Affaires Étrangères.
- QUESTIONS MILITAIRES
CRITIQUE DES OPERATIONS
Frront occidental. — La Revue Internatio-
naZe, publiée à Bruxelles sous le contrôle
de la censure allemande, déclare-que les
:tllel)1ands kont obligés de raccourcir leur
Igne et vont en conséquence évacuer une
rande partie des territoires français et
elges, y compris la côte. La ligne nouvelle
est préparée activement d'Anvers à Namur
ju aux Ardennes. Dans les Flandres oc-
cifi^U
n t' les Allemands s'apprêtent à
tend des inondations et commencent a
brûler les villages. - Binning h. Daily
post, 5.4.
l' - Depuis, le troisième mois de la guerre,
la n'a cessé d'être en possession de
é,crêtede Vimy. Elle constitue, de toute
évin e^ce, le grand bastion du front occiden-
a allemand. L'ennemi s'y est maintenu
avec Une énergie farouche et n'a épargné
pour cela aucun sacrifice. Le uccès de nos
oUPBs peut avoir des conséquences de la
u haute importance. Toute la stratégie
de i retraite allemande sur le front occi-
de l repose sur la possession de la crête
de vimy. En tenant solidement Vimy, l'en-
neifti .est libre xde ramener lentement en
nemi l est lbre ,de ramener lentement en
arrière sa lIgne plus au sud jusqu'à ce que
ses toup,e!S atteignent les positions qui leur
fra. et, assignées. Les villes industrielles
Pa aIses et les régions dont il tire une
par de ses approvisionnements se trou-
"eraier,t ai-nsi en arrière du front. Par con-
trig Iy étant pris, il devient presque
ce POnble de défendre et de conserver ces
centr S ces districts ; le pivot de toute
la rbtraIte se. déplace et recule ; l'horaire
est déplace et recule ; l'horaire
est OUleversé et le front menacé de rup-
tupp • (Ed.) Times, 10.4.
îles - \!uelqueviolente.s qu'aient été certai-
-rie actions locales, on ne peut dire jus-
Une pn fent les Allemands aient tenté
cOnt-re-Etttaque décisive. Nous croyons
avant H'A qu'ils l'essaieront un de ces jours,
duitIi d'être de nouveau définitivement ré-
aUe S à un-e guerre de tranchéesv L'armée
OrCt Innde est, en effet, instruite, formée et
organisée pour l'attaque de grand style,
pour la grande bataille. Elle l'a prouve, -non
g '-non
elnent dans ses manœuvres, * mais aussi
Gries la gerre de mouvement sur le front
eès al, ou elle a obtenu d'importants suc-
nier s Allemands possèdent donc un der-
riol) a out contre l'Entente, et hous ne se-
Ufte boni! .étonnés s'ils attendaient
ilirl e bonne occasion pour le jouer. Muih-eu-
■ ^ie Pour eux la façon dont l'En-
leur iai„ Ult ses opérations militaires ne
leur cettl80 -guère aucune chance de trou-
cette occasion. Nous comprenons ai-
vent que cette méthode lente, pruden-
lie S 1 pas du goût de ceux qui' préfé-
c°^mp «T011" nettoyer le nord de la France
e avec un balai. Un bon stratège doit
avant tout pénétrer les plans de l'adver-
saire et ne pas faire précisément ce que ce-
lui-ci désire. Une avance rapide sur cer-
tains points, grâce à des succès locaux,
pourrait mener à un désastre sur ce large
front et contre une armée comme l'armée
allemande. — Telegraaf, 28.3.
— Les avant-gardes franco-anglaises for-
mées d'importants contingents de cavalerie
et de soutiens d'infanterie suivent de près
les arrière-gardes du Kaiser, qui consis-
tent en de forts détachements des deux ar-
mes. Ces arrière-gardes ne reculent que
pas à pas pour permettre au gros de l'ar-
mée allemande de se retirer en bon ordre.
On ignore où s'arrêtera le mouvement et
comment ces troupes de couverture seront
alors regroupées : les Alliés n'auront la
solution de ce problème qu'au moment ou
Hindenburg trouvera bon de la leur dévoi-
ler. — Nieuwe Courant, 29.3.
Guerre sous-marine. — Le Gouverne-
ment anglais garde naturellement le secret
sur les mesures défensives qu'il a adoptées
contre les sous-marins ; il ne dit également
rien du succès qu'elles ont obtenu. Des
Américains, de retour d'Angleterre, annon-
cent la formation d'une flotte de 500
« tra.wlers », gardée par de rapides contre-
torpilleurs et des bateaux-patrouilleurs. Cet-
te flotte ferme l'entrée de la Manche et de la
mer d'Irlande aux sous-marins ; des filets
et des mines en barrent aussi l'accès. On
dit que dans la période comprise entre le 1.2
et le 16.2, les Anglais auraient détruit ou
capturé 48 sous-marins allemands. Mais, en
pleine mer, les « trawlers », les filets et les
mines ne servent à rien, et quoique l'on
ait muni les gros paquebots d'un appareil
qui leur permet de s'envelopper d'épais
nuages de fumée, la meilleure protection ré-
side toujours dans l'installation de canons
à l'avant et à l'arrière. — (Ed.) Washington
Post, 8.3.
ORGANISATION, RECRUTEMENT
Etats-Unis. — Le service militaire uni-
versel va certainement être adopté par les
Etats-Unis. Déjà le ministère de la Guerre
rassemble un nombre suffisant d'officiers
instructeurs pour les nouvelles recrues.
Les écoles militaires de West Point et
d'Annapolis ne pouvant pas fournir assez
d'officiers pour répondre aux besoins ac-
tuels, on recrutera les instructeurs en
grande partie dans les rangs de l'armée
régulière., Le ministre de la Guerre a or-
donné aux colonels de choisir à cette fin
60 hommes par régiment. En même temps,
on s'occupe de former un nombre suffisant
d'officiers de réserve. Le ministre de la
Guerre/espère recruter par district électo-
ral 50 aspirants possédant de sérieuses ap-
titudes militaires. On en trouvera un cer-
tain nombre aussi dans les Universités,
où l'instruction, militaire est déjà, obliga-
toire : les étudiants qui ont suivi cette ins-
truction feront d'excellents lieutenants dtef
réserve. Enfin, on fera un large appel aux
oItkier-s et aux soldats de la milice qui ont
montré de solides connaissances militaires
et acquis de l'expérience en campagne. En
procédant à une sélection sévère, on doit
pouvoir trouver un nombre suffisant d'élè-
ves officiers de choix pour l'activie et la
réserve. — (Ed.) Chicago Daily News, 10.3.
Allemagne. — Parmi les volontaires alle-
mands, arrivés à Gand, se trouvent plu-
sieurs femmes et jeunes filles qui se sont
engagées non seulement pour des travaux
de bureau, mais aussi pour servir dans
les sections de surveillance, d'espionnage,
etc. On est en train de constituer un corps
d'auxiliaires féminins (de 16 à '30 ans) qui -
sera employé au front même, afin d'y faire -
le nettoyage des abris et d'améliorer les
installations des troupes.- Telegraaf, 28.3.
PRISONNIERS
SUR LES ACCUSATIONS ALLEMANDES. — « Le
ministre allemand de la Guerre déclare que
les prisonniers allemands sont torturés par
les Français, et maintenus, à l'arrière des
lignes, dans la zone de feu. La véritable
explication de ces affirmations est que les
réserves allemandes sont trop peu nom-
breuses pour réparer les routes et les tran-
chées en arrière du front, ou ne veulent
pas se livrer à ce travail par crainte du feu,
trop violent à leur goût, des artilleries an-
glaise et française, et qu'ainsi le Gouver-
nement allemand a décidé d'employer à
cette tâche les prisonniers français. Quoi de
plus facile que de trouver une excuse et
une justification de cette décision? Je suis
en mesure de dénoncer comme contraire à
la vérité toute affirmation que les prison-
niers allemands sont torturés ou contraints
de travailler, à l'arrière des lignes fran-
çaises, dans la zone de feu. Plus de six
mois de service sur les fronts français,
comme conducteur dans une ambulance de
la Croix-Rouge américaine, attachée à une
division dans le secteur où a passé le plus
grand nombre de prisonniers allemands
(environ 15.000), dont j'ai vu des milliers, et
avec des centaines de qui j'ai pu parler,
corroborent mon affirmation. Les Français
n'emploient que leurs soldats les plus âgés
aux travaux exécutés à proximité des li-
gnes, et les seuls Allemands que j'aie vus
dans la zone de feu se rendaient vers l'ar-
rière. Nuit et jour, j'ai parcouru les routes
dans cette zone, et il n'y a pas un camp ou
une citadelle qui ne puissent être visités,
ou ne l'aient été, par nos conducteurs.
Nous avons eu à Verdun 80 hommes en
service, avec 40 voitures, pendant tout le
mois de décembre, et jamais aucun n'a re-
levé une atrocité semblable à celles qui
sont dénoncées dans ce discours. Le pre-
mier des camps où sont rassemblés lee
prisonniers de guerre est hors de la portée
des canons, bien tenu, et confortable. A -
leur arrivée, les prisonniers reçoivent im-
médiatement la ration réglementaire al-
(E.-M.-A., 2' Bau)
ET DES
J AFFAIRES ÉTRANGÈRES
1
N° 407
Paris, 12 avril 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
,de la Guerre et des Affaires Étrangères.
- QUESTIONS MILITAIRES
CRITIQUE DES OPERATIONS
Frront occidental. — La Revue Internatio-
naZe, publiée à Bruxelles sous le contrôle
de la censure allemande, déclare-que les
:tllel)1ands kont obligés de raccourcir leur
Igne et vont en conséquence évacuer une
rande partie des territoires français et
elges, y compris la côte. La ligne nouvelle
est préparée activement d'Anvers à Namur
ju aux Ardennes. Dans les Flandres oc-
cifi^U
n t' les Allemands s'apprêtent à
tend des inondations et commencent a
brûler les villages. - Binning h. Daily
post, 5.4.
l' - Depuis, le troisième mois de la guerre,
la n'a cessé d'être en possession de
é,crêtede Vimy. Elle constitue, de toute
évin e^ce, le grand bastion du front occiden-
a allemand. L'ennemi s'y est maintenu
avec Une énergie farouche et n'a épargné
pour cela aucun sacrifice. Le uccès de nos
oUPBs peut avoir des conséquences de la
u haute importance. Toute la stratégie
de i retraite allemande sur le front occi-
de l repose sur la possession de la crête
de vimy. En tenant solidement Vimy, l'en-
neifti .est libre xde ramener lentement en
nemi l est lbre ,de ramener lentement en
arrière sa lIgne plus au sud jusqu'à ce que
ses toup,e!S atteignent les positions qui leur
fra. et, assignées. Les villes industrielles
Pa aIses et les régions dont il tire une
par de ses approvisionnements se trou-
"eraier,t ai-nsi en arrière du front. Par con-
trig Iy étant pris, il devient presque
ce POnble de défendre et de conserver ces
centr S ces districts ; le pivot de toute
la rbtraIte se. déplace et recule ; l'horaire
est déplace et recule ; l'horaire
est OUleversé et le front menacé de rup-
tupp • (Ed.) Times, 10.4.
îles - \!uelqueviolente.s qu'aient été certai-
-rie actions locales, on ne peut dire jus-
Une pn fent les Allemands aient tenté
cOnt-re-Etttaque décisive. Nous croyons
avant H'A qu'ils l'essaieront un de ces jours,
duitIi d'être de nouveau définitivement ré-
aUe S à un-e guerre de tranchéesv L'armée
OrCt Innde est, en effet, instruite, formée et
organisée pour l'attaque de grand style,
pour la grande bataille. Elle l'a prouve, -non
g '-non
elnent dans ses manœuvres, * mais aussi
Gries la gerre de mouvement sur le front
eès al, ou elle a obtenu d'importants suc-
nier s Allemands possèdent donc un der-
riol) a out contre l'Entente, et hous ne se-
Ufte boni! .étonnés s'ils attendaient
ilirl e bonne occasion pour le jouer. Muih-eu-
■ ^ie Pour eux la façon dont l'En-
leur iai„ Ult ses opérations militaires ne
leur cettl80 -guère aucune chance de trou-
cette occasion. Nous comprenons ai-
vent que cette méthode lente, pruden-
lie S 1 pas du goût de ceux qui' préfé-
c°^mp «T011" nettoyer le nord de la France
e avec un balai. Un bon stratège doit
avant tout pénétrer les plans de l'adver-
saire et ne pas faire précisément ce que ce-
lui-ci désire. Une avance rapide sur cer-
tains points, grâce à des succès locaux,
pourrait mener à un désastre sur ce large
front et contre une armée comme l'armée
allemande. — Telegraaf, 28.3.
— Les avant-gardes franco-anglaises for-
mées d'importants contingents de cavalerie
et de soutiens d'infanterie suivent de près
les arrière-gardes du Kaiser, qui consis-
tent en de forts détachements des deux ar-
mes. Ces arrière-gardes ne reculent que
pas à pas pour permettre au gros de l'ar-
mée allemande de se retirer en bon ordre.
On ignore où s'arrêtera le mouvement et
comment ces troupes de couverture seront
alors regroupées : les Alliés n'auront la
solution de ce problème qu'au moment ou
Hindenburg trouvera bon de la leur dévoi-
ler. — Nieuwe Courant, 29.3.
Guerre sous-marine. — Le Gouverne-
ment anglais garde naturellement le secret
sur les mesures défensives qu'il a adoptées
contre les sous-marins ; il ne dit également
rien du succès qu'elles ont obtenu. Des
Américains, de retour d'Angleterre, annon-
cent la formation d'une flotte de 500
« tra.wlers », gardée par de rapides contre-
torpilleurs et des bateaux-patrouilleurs. Cet-
te flotte ferme l'entrée de la Manche et de la
mer d'Irlande aux sous-marins ; des filets
et des mines en barrent aussi l'accès. On
dit que dans la période comprise entre le 1.2
et le 16.2, les Anglais auraient détruit ou
capturé 48 sous-marins allemands. Mais, en
pleine mer, les « trawlers », les filets et les
mines ne servent à rien, et quoique l'on
ait muni les gros paquebots d'un appareil
qui leur permet de s'envelopper d'épais
nuages de fumée, la meilleure protection ré-
side toujours dans l'installation de canons
à l'avant et à l'arrière. — (Ed.) Washington
Post, 8.3.
ORGANISATION, RECRUTEMENT
Etats-Unis. — Le service militaire uni-
versel va certainement être adopté par les
Etats-Unis. Déjà le ministère de la Guerre
rassemble un nombre suffisant d'officiers
instructeurs pour les nouvelles recrues.
Les écoles militaires de West Point et
d'Annapolis ne pouvant pas fournir assez
d'officiers pour répondre aux besoins ac-
tuels, on recrutera les instructeurs en
grande partie dans les rangs de l'armée
régulière., Le ministre de la Guerre a or-
donné aux colonels de choisir à cette fin
60 hommes par régiment. En même temps,
on s'occupe de former un nombre suffisant
d'officiers de réserve. Le ministre de la
Guerre/espère recruter par district électo-
ral 50 aspirants possédant de sérieuses ap-
titudes militaires. On en trouvera un cer-
tain nombre aussi dans les Universités,
où l'instruction, militaire est déjà, obliga-
toire : les étudiants qui ont suivi cette ins-
truction feront d'excellents lieutenants dtef
réserve. Enfin, on fera un large appel aux
oItkier-s et aux soldats de la milice qui ont
montré de solides connaissances militaires
et acquis de l'expérience en campagne. En
procédant à une sélection sévère, on doit
pouvoir trouver un nombre suffisant d'élè-
ves officiers de choix pour l'activie et la
réserve. — (Ed.) Chicago Daily News, 10.3.
Allemagne. — Parmi les volontaires alle-
mands, arrivés à Gand, se trouvent plu-
sieurs femmes et jeunes filles qui se sont
engagées non seulement pour des travaux
de bureau, mais aussi pour servir dans
les sections de surveillance, d'espionnage,
etc. On est en train de constituer un corps
d'auxiliaires féminins (de 16 à '30 ans) qui -
sera employé au front même, afin d'y faire -
le nettoyage des abris et d'améliorer les
installations des troupes.- Telegraaf, 28.3.
PRISONNIERS
SUR LES ACCUSATIONS ALLEMANDES. — « Le
ministre allemand de la Guerre déclare que
les prisonniers allemands sont torturés par
les Français, et maintenus, à l'arrière des
lignes, dans la zone de feu. La véritable
explication de ces affirmations est que les
réserves allemandes sont trop peu nom-
breuses pour réparer les routes et les tran-
chées en arrière du front, ou ne veulent
pas se livrer à ce travail par crainte du feu,
trop violent à leur goût, des artilleries an-
glaise et française, et qu'ainsi le Gouver-
nement allemand a décidé d'employer à
cette tâche les prisonniers français. Quoi de
plus facile que de trouver une excuse et
une justification de cette décision? Je suis
en mesure de dénoncer comme contraire à
la vérité toute affirmation que les prison-
niers allemands sont torturés ou contraints
de travailler, à l'arrière des lignes fran-
çaises, dans la zone de feu. Plus de six
mois de service sur les fronts français,
comme conducteur dans une ambulance de
la Croix-Rouge américaine, attachée à une
division dans le secteur où a passé le plus
grand nombre de prisonniers allemands
(environ 15.000), dont j'ai vu des milliers, et
avec des centaines de qui j'ai pu parler,
corroborent mon affirmation. Les Français
n'emploient que leurs soldats les plus âgés
aux travaux exécutés à proximité des li-
gnes, et les seuls Allemands que j'aie vus
dans la zone de feu se rendaient vers l'ar-
rière. Nuit et jour, j'ai parcouru les routes
dans cette zone, et il n'y a pas un camp ou
une citadelle qui ne puissent être visités,
ou ne l'aient été, par nos conducteurs.
Nous avons eu à Verdun 80 hommes en
service, avec 40 voitures, pendant tout le
mois de décembre, et jamais aucun n'a re-
levé une atrocité semblable à celles qui
sont dénoncées dans ce discours. Le pre-
mier des camps où sont rassemblés lee
prisonniers de guerre est hors de la portée
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