Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-03-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 29 mars 1917 29 mars 1917
Description : 1917/03/29 (T5,N393). 1917/03/29 (T5,N393).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65033345
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/05/2013
MINISTÈRES DE LA GUERRE
(E.-M.-A., 2e Ban)
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
N° 393
Paris, 29 mars 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
CRITIQUE DES OPERATIONS
Front occidental. — Le repli allemand en
France s'est effectué par échelons. Pour
cela, les Allemands ont divisé tout le front
qu'ils allaient abandonner en six secteurs,
qui devaient être alternativement mobiles
et immobiles. Le premier, en commençant
par le nord, d'Arras à Mouchy-au-Bois, était
et continue à être immobile ; après celui-
là en venait un mobile, celui de Bapaume,
tandis que le troisième, celui de Péronne,
restait fixe. Après lui, un autre secteur mo-
bile, de Barleux à Chaulnes et un autre, de
résistance, à Chaulnes, enfin, un autre de
repli, celui de Roye-Lassigny. Il en était
ainsi le premier jour, car ensuite les sec-
teurs mobiles devenaient fixes et c'étaient
les autres qui reculaient. Cette manœuvre
allemande a été précise et ordonnée, mais
il ne faut pas exagérer et la comparer à
la fameuse « Retraite des dix mille » de
Xénophon. Il n'en est rien. Les Franco-An-
glais devaient procéder avec une extrême
prudence. C'est ce qu'ils ont fait. Devant la
nouvelle ligne allemande, où qu'elle soit,
les Franco-Anglais devront établir un front
puissant pour éviter ainsi une offensive en-
nemie aussi bien que pour préparer la leur.
— Liberal, 22.3.
— Les troupes anglo-françaises s'avan-
cent lentement sur la zone évacuée. En
différents endroits, les Alliés se sont re-
tranchés ; leurs pertes sont élevées. Au
nord-est de Péronne et sur la rive de l'Ais-
ne, où les Français hier furent deux fois
repoussés en subissant de lourdes pertes,
des combats sérieux furent livrés. Contrai-
rement à une nouvelle partie de la tour
Eiffel, le 21 mars, l'évacuation de Noyon
et des autres localités eut lieu dans le
plus grand ordre, sans aucune violence. Au
sud-est de Berry-au-Bac, une patrouille pé-
nétra dans une tranchée ennemie et en ra-
mena cinq prisonniers et une mitrailleuse.
De la grande offensive sur tous les fronts,
projetée par l'Entente pour le mois de mars,
il ne subsiste plus actuellement que l'offen-
sive dans les Balkans, où les Français con-
tinuent à s'épuiser en vaines attaques. Tou-
tes les attaques au nord de Monastir furent
repoussées. — Nordd. Allg. Ztg., 23.3.
— Le recul systématique du front alle-
mand à l'Ouest, qui est de plus en plus
considéré par les critiques militaires des
Pays neutres comme un chef-d'œuvre stra-
tégique, ménage à nos ennemis des difficul-
tés insurmontables. Leurs projets d'offen-
sive ont été réduits à néant sur un front
de 135 kilomètres entre Arras et Soissons.
Tandis que sur les positions bien organi-
sées, préparées depuis longtemps, de notre
front raccourci, nos troupes sont en me-
sure de résister avec des movens sensible-
ment restreints et des effectifs réduits, nos
adversaires doivent s'installer sur un ter-
rain « mort », dévasté de fond en comble,
bouleversé par les obus, boueux, privé de
tout point d'appui, exposé aux attaques
constantes de nos troupes et au feu de no-
tre artillerie. La presse ennemie se donne
le plus grand mal pour dissimuler cette fâ-
cheuse situation. Le communiqué officiel
cherche lui-même, le 19 mars, à donner le
change. Un y lit : « Au nord-est de Crouy,
nos éléments avancés ont progressé le long
de la route de Maubeuge ». Crouy est au
nord de Soissons et à vol d'oiseau à plus
de 100 kilomètres de Maubeuge. Le com-
muniqué français eût été tout aussi fondé
à dire : « le long de la route de Cologne ».
Nous avons là un nouvel exemple de ce
que le commandement français croit pou-
voir faire accepter par ses compatriotes.
— Nordd. Allg. Ztg., 23.3.
— « De la grande offensive sur tous les
fronts, projetée par l'Entente pour le mois
de mars, ne subsiste actuellement que l'of-
fensive dans les Balkans. Cette simple
phrase, extraite d'une communication offi-
cielle, indique bien le sens et l'objet de
notre repli sur l'Ancre et sur la Somme,
opération demeurée mystérieuse pour beau-
coup de nos compatriotes sur le front et
à l'intérieur. Si l'objectif d'une bataille
victorieuse doit être de contrarier les plans
die l'adversaire et d'anéantir la plus grande
partie possible des forces ennemies, nous
pouvons dire que la retraite stratégique
conçue par le génie de Hindenburg et exé-
cutée magistralement par les chefs sous
ses ordres, équivaut à une victoire. Nos
ennemis doivent recommencer leurs pré-
paratifs, nous gagnons ainsi plusieurs
mois, au moment même où la révolution
russe commence à agir profondément sur
la situation militaire sur le front oriental.
L'offensive du printemps est terminée,
avant d'avoir commencé ; et nous le de-
vons à Hindenburg dans l'Ouest, et dans
l'Est à l'Angleterre et à ses diplomates aux
larges vues. — Id., 24.3.
— Le coup d'œil offert par la zone éva-
cuée est inoubliable. Tout a été emporté :
provisions de bois, planches, poutres, fe-
nêtres, portes, rails, vieux fer, tubes mé-
talliques, fils téléphoniques ; ce qui ne pou-
vait être utilisé a été brûlé. Partout des
tourbillons de fumée épaisse, des coups
sourds, des nuages où disparaissent les
bâtiments. Mais on n'a détruit que ce qui
avait une importance militaire pour l'en-
nemi ; les maisons légères et sans caves
subsistent. Nous avons tous lu avec quel
soin les Anglais avaient détruit les sources,
puits de forage et raffineries de pétrole
en Roumanie. C'est exactement ainsi que
tous les puits de la zone évacuée ont été
rendus pour toujours inutilisables, ainsi
que les abreuvoirs et les guévoirs. L'enne-
mi devra faire venir toute son eau des
anciennes positions. Pendant que le génie
exécute son œuvre, on peut voir des sec-
tions de mitrailleuses prendre leurs posi-
tions, des canons se mettre en batterie en
plein air, comme avant la guerre de tran-
chées, afin de tirer .sans être vus sur un
ennemi qui avance à tâtons, et de dispa-
raître ensuite vers les positions de réser-
ve. Voilà ce que les Français appellent
« refuser la bataille offerte ! » Quant à nos
hommes, tous montrent un visage joyeux ;
c'est qu'on va de l'avant ! (sic) Si ridicule
que cela puisse sembler, tous ont le senti-
ment que les ordres de Hindenburg ne
peuvent signifier qu'une avance ; et ils se
retrouvent dans leur élément, alors que
les armées anglaises se sentent dépaysées,
avancent difficilement et font croire qu'el-
les combattent ; en particulier aucun sol-
dat, du côté allemand du moins, n'a pris
part aux « durs combats » de la prise de
Bapaume. Ainsi l'ennemi s'avance à tra-
vers des destructions systématiques et jus-
tifiées. qui lui font sentir les conséquences
du refus méprisant et moqueur qu'il opposa
à nos offres de paix. Et quand Anglais et
Français arriveront à nos positions d'ar-
rêt. ils trouveront là encore leur maître,
celui-là même qui a fait sauter de leurs
mains l'arme prête à frapper. — (Hermann
Katsch) Nordd. Allg. Ztg., 24.3.
— En réponse aux accusations coléreu-
ses des Français, traitant de vandalisme
notre conduite dans les régions évacuées,
il faut affirmer une fois de plus que des
mesures rigoureuses, qui ont atteint d'ail-
leurs uniquement la matière inerte, étaient
absolument nécessaires pour protéger des
vies allemandes. Ici. on se félicite que les
habitants laissés entre nous et le front en-
nemi aient pu se mettre rapidement en re
lation avec l'armée française, sans avoir
eu probablement à déplorer une seule perte.
Quant aux sentiments témoignés par les
soldats allemands à la population, le con-
trôle postal militaire qui a été particuliè-
ment méticuleux dans les semaines précé-
dant la retraite, fournit des renseignements
intéressants. Presque toutes les lettres en-
voyées du front à l'intérieur témoignent de
la profonde pitié qu'inspirait à nos soldats
le sort des habitants et de leurs biens.
L'avance des Français a continué aujour-
d'hui. Hier, peu avant l'arrivée de l'enne-
mi, on a fait sauter la ruine du château de
Coucy, au nord de Soissons. Cette ruine.
avec ses murailles de plusieurs mètres
d'épaisseur était un abri idéal pour des trou-
pes et des mitrailleuses. La destruction a
été effectuée, au péril de leur vie, par un
officier et quatre soldats du génie, qui ont
mis le feu à 28.000 kilos d'explosifs.
(Adolf Köster) Vorwärts, id.
Front italien. — On peut formuler deux
hypothèses au sujet des opérations que
l'ennemi prépare contre nous : nous de
vrons affronter ou bien une grande offen-
sive, concomitante d'autres attaques non
moins sérieuses sur d'autres théâtres ou
bien la grande offensive, l'effort suprême et
collectif des réserves austro-allemandes, tout
entières concentrées sur notre échiquier.
(E.-M.-A., 2e Ban)
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
N° 393
Paris, 29 mars 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
CRITIQUE DES OPERATIONS
Front occidental. — Le repli allemand en
France s'est effectué par échelons. Pour
cela, les Allemands ont divisé tout le front
qu'ils allaient abandonner en six secteurs,
qui devaient être alternativement mobiles
et immobiles. Le premier, en commençant
par le nord, d'Arras à Mouchy-au-Bois, était
et continue à être immobile ; après celui-
là en venait un mobile, celui de Bapaume,
tandis que le troisième, celui de Péronne,
restait fixe. Après lui, un autre secteur mo-
bile, de Barleux à Chaulnes et un autre, de
résistance, à Chaulnes, enfin, un autre de
repli, celui de Roye-Lassigny. Il en était
ainsi le premier jour, car ensuite les sec-
teurs mobiles devenaient fixes et c'étaient
les autres qui reculaient. Cette manœuvre
allemande a été précise et ordonnée, mais
il ne faut pas exagérer et la comparer à
la fameuse « Retraite des dix mille » de
Xénophon. Il n'en est rien. Les Franco-An-
glais devaient procéder avec une extrême
prudence. C'est ce qu'ils ont fait. Devant la
nouvelle ligne allemande, où qu'elle soit,
les Franco-Anglais devront établir un front
puissant pour éviter ainsi une offensive en-
nemie aussi bien que pour préparer la leur.
— Liberal, 22.3.
— Les troupes anglo-françaises s'avan-
cent lentement sur la zone évacuée. En
différents endroits, les Alliés se sont re-
tranchés ; leurs pertes sont élevées. Au
nord-est de Péronne et sur la rive de l'Ais-
ne, où les Français hier furent deux fois
repoussés en subissant de lourdes pertes,
des combats sérieux furent livrés. Contrai-
rement à une nouvelle partie de la tour
Eiffel, le 21 mars, l'évacuation de Noyon
et des autres localités eut lieu dans le
plus grand ordre, sans aucune violence. Au
sud-est de Berry-au-Bac, une patrouille pé-
nétra dans une tranchée ennemie et en ra-
mena cinq prisonniers et une mitrailleuse.
De la grande offensive sur tous les fronts,
projetée par l'Entente pour le mois de mars,
il ne subsiste plus actuellement que l'offen-
sive dans les Balkans, où les Français con-
tinuent à s'épuiser en vaines attaques. Tou-
tes les attaques au nord de Monastir furent
repoussées. — Nordd. Allg. Ztg., 23.3.
— Le recul systématique du front alle-
mand à l'Ouest, qui est de plus en plus
considéré par les critiques militaires des
Pays neutres comme un chef-d'œuvre stra-
tégique, ménage à nos ennemis des difficul-
tés insurmontables. Leurs projets d'offen-
sive ont été réduits à néant sur un front
de 135 kilomètres entre Arras et Soissons.
Tandis que sur les positions bien organi-
sées, préparées depuis longtemps, de notre
front raccourci, nos troupes sont en me-
sure de résister avec des movens sensible-
ment restreints et des effectifs réduits, nos
adversaires doivent s'installer sur un ter-
rain « mort », dévasté de fond en comble,
bouleversé par les obus, boueux, privé de
tout point d'appui, exposé aux attaques
constantes de nos troupes et au feu de no-
tre artillerie. La presse ennemie se donne
le plus grand mal pour dissimuler cette fâ-
cheuse situation. Le communiqué officiel
cherche lui-même, le 19 mars, à donner le
change. Un y lit : « Au nord-est de Crouy,
nos éléments avancés ont progressé le long
de la route de Maubeuge ». Crouy est au
nord de Soissons et à vol d'oiseau à plus
de 100 kilomètres de Maubeuge. Le com-
muniqué français eût été tout aussi fondé
à dire : « le long de la route de Cologne ».
Nous avons là un nouvel exemple de ce
que le commandement français croit pou-
voir faire accepter par ses compatriotes.
— Nordd. Allg. Ztg., 23.3.
— « De la grande offensive sur tous les
fronts, projetée par l'Entente pour le mois
de mars, ne subsiste actuellement que l'of-
fensive dans les Balkans. Cette simple
phrase, extraite d'une communication offi-
cielle, indique bien le sens et l'objet de
notre repli sur l'Ancre et sur la Somme,
opération demeurée mystérieuse pour beau-
coup de nos compatriotes sur le front et
à l'intérieur. Si l'objectif d'une bataille
victorieuse doit être de contrarier les plans
die l'adversaire et d'anéantir la plus grande
partie possible des forces ennemies, nous
pouvons dire que la retraite stratégique
conçue par le génie de Hindenburg et exé-
cutée magistralement par les chefs sous
ses ordres, équivaut à une victoire. Nos
ennemis doivent recommencer leurs pré-
paratifs, nous gagnons ainsi plusieurs
mois, au moment même où la révolution
russe commence à agir profondément sur
la situation militaire sur le front oriental.
L'offensive du printemps est terminée,
avant d'avoir commencé ; et nous le de-
vons à Hindenburg dans l'Ouest, et dans
l'Est à l'Angleterre et à ses diplomates aux
larges vues. — Id., 24.3.
— Le coup d'œil offert par la zone éva-
cuée est inoubliable. Tout a été emporté :
provisions de bois, planches, poutres, fe-
nêtres, portes, rails, vieux fer, tubes mé-
talliques, fils téléphoniques ; ce qui ne pou-
vait être utilisé a été brûlé. Partout des
tourbillons de fumée épaisse, des coups
sourds, des nuages où disparaissent les
bâtiments. Mais on n'a détruit que ce qui
avait une importance militaire pour l'en-
nemi ; les maisons légères et sans caves
subsistent. Nous avons tous lu avec quel
soin les Anglais avaient détruit les sources,
puits de forage et raffineries de pétrole
en Roumanie. C'est exactement ainsi que
tous les puits de la zone évacuée ont été
rendus pour toujours inutilisables, ainsi
que les abreuvoirs et les guévoirs. L'enne-
mi devra faire venir toute son eau des
anciennes positions. Pendant que le génie
exécute son œuvre, on peut voir des sec-
tions de mitrailleuses prendre leurs posi-
tions, des canons se mettre en batterie en
plein air, comme avant la guerre de tran-
chées, afin de tirer .sans être vus sur un
ennemi qui avance à tâtons, et de dispa-
raître ensuite vers les positions de réser-
ve. Voilà ce que les Français appellent
« refuser la bataille offerte ! » Quant à nos
hommes, tous montrent un visage joyeux ;
c'est qu'on va de l'avant ! (sic) Si ridicule
que cela puisse sembler, tous ont le senti-
ment que les ordres de Hindenburg ne
peuvent signifier qu'une avance ; et ils se
retrouvent dans leur élément, alors que
les armées anglaises se sentent dépaysées,
avancent difficilement et font croire qu'el-
les combattent ; en particulier aucun sol-
dat, du côté allemand du moins, n'a pris
part aux « durs combats » de la prise de
Bapaume. Ainsi l'ennemi s'avance à tra-
vers des destructions systématiques et jus-
tifiées. qui lui font sentir les conséquences
du refus méprisant et moqueur qu'il opposa
à nos offres de paix. Et quand Anglais et
Français arriveront à nos positions d'ar-
rêt. ils trouveront là encore leur maître,
celui-là même qui a fait sauter de leurs
mains l'arme prête à frapper. — (Hermann
Katsch) Nordd. Allg. Ztg., 24.3.
— En réponse aux accusations coléreu-
ses des Français, traitant de vandalisme
notre conduite dans les régions évacuées,
il faut affirmer une fois de plus que des
mesures rigoureuses, qui ont atteint d'ail-
leurs uniquement la matière inerte, étaient
absolument nécessaires pour protéger des
vies allemandes. Ici. on se félicite que les
habitants laissés entre nous et le front en-
nemi aient pu se mettre rapidement en re
lation avec l'armée française, sans avoir
eu probablement à déplorer une seule perte.
Quant aux sentiments témoignés par les
soldats allemands à la population, le con-
trôle postal militaire qui a été particuliè-
ment méticuleux dans les semaines précé-
dant la retraite, fournit des renseignements
intéressants. Presque toutes les lettres en-
voyées du front à l'intérieur témoignent de
la profonde pitié qu'inspirait à nos soldats
le sort des habitants et de leurs biens.
L'avance des Français a continué aujour-
d'hui. Hier, peu avant l'arrivée de l'enne-
mi, on a fait sauter la ruine du château de
Coucy, au nord de Soissons. Cette ruine.
avec ses murailles de plusieurs mètres
d'épaisseur était un abri idéal pour des trou-
pes et des mitrailleuses. La destruction a
été effectuée, au péril de leur vie, par un
officier et quatre soldats du génie, qui ont
mis le feu à 28.000 kilos d'explosifs.
(Adolf Köster) Vorwärts, id.
Front italien. — On peut formuler deux
hypothèses au sujet des opérations que
l'ennemi prépare contre nous : nous de
vrons affronter ou bien une grande offen-
sive, concomitante d'autres attaques non
moins sérieuses sur d'autres théâtres ou
bien la grande offensive, l'effort suprême et
collectif des réserves austro-allemandes, tout
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