Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-02-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 17 février 1917 17 février 1917
Description : 1917/02/17 (T5,N353). 1917/02/17 (T5,N353).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65032943
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/05/2013
N° 353
SfÈRES DE LA GUERRE
2. n..)
Er DES )
PFAIRES IirRANGÈRES
ËIIIANGÈRES
Paris, 17 février 1917.
r Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
.,.
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
-
yOût OPERATIONS
Occidetitai * — Dans la nuit du
121 lurent livrés des combats violents
8 erre et l'Ancre. Six attaques anglai-
Is {urent r eP°ussées avec de lourdes per-
P°Ur jÂ^ nn en\ }- Les positions alleman-
no, (ositions alleman-
'Wdéac i\e Ancre furent violemment
Hv J'après-midi ; pendant la
':iQlJé:tlon d'artillerie, une tranchée fut
r '- Jée DrA
:;:fIlQf Près de Serre ; les Anglais ne le
C1Gèrent pas et continuèrent à diriger
,? tir sur iî a tranchée évacuée. Entre 9 et
'(il leUr0s ù* trompes anglaises attaquèrent
jir(i!^ la
:'rJusé regiun de Beaumont et furent re-
'rfo UX attaques ultérieures dans la
région eur r ent le même sort. Vers 11
';':1]["'8 eglon l'tirent le même sort. Vers 11
Vi^rpMo/ .on anglais, soutenu par
t T-~r~~,~ rnitrailleusps, attaqua à l'est
I?¡¡"[¡t et L'offensive échoua complè-
Vf-fif f'tlcore t hommes et un officier rés-
entrp nos mains. Deux attaques fu-
[1 's mi or tentées dans la région de Serre.
I:.f'fil;.; U{t les Anglai-s, après des combats
la genade, pénétrèrent dans nos
f., furent rejetés par notre
jtti qupAj!heures du matin, ils
attaque A 4 heures du matm, il~s
'Ns'iwra(îtrtU im sjxième fois d'attaquer ;
irra e les arrêta net. Les trou-
fJr*
des ennemis des pertes très sen-
erlin ; Tagbl 13.2.
s'i. n ^ctiv-/ , ,
le rronVlté fut hier (11.2) très intense
(/',x Obus aglais. BaPaume reçut de nom-
'l l'A °bus dp gi-os c alibres. Entre Serre
W
Nir Sjx , Anglais ne tentèrent pas
'SUIt' être iX a.ttques qui furent repoussées.
llniform S, les Anglais passèrent
dQt) sUd de laI Srmes des chemises blanches.
d sUd I de la Somm ^,ubs ombardement violent
Sa ]nrégi0n de Péronne, de Barleux et
sQ l T0lre, aucune action d'infanterie.
d> à l*«tt S
Basî un bataillon anglais pas-
b^'llew e et llPe intense préparation
et l'érnission de gaz; les com-
acharné 8 qUI furent livrés pour le re-
-.. (G Cailsé de granoes pertes à l'en-
W
n%otrtDES OPERATIONS
RIQ4 °
tdj'1 C(wgn aJft ^'ensemble. - Sir Dou-
a,Ig eL -dit aux journalistes français
fyii lve bien cette année sur la vic-
< ùL^\m^aQ1.3 Il a eu bien som
i r"'I Victoire pourrait ne pas
!t de eSPéron êmnt suivie de la paix.
na voir l'ennemi contraint de
VJb,e r ? er et
tner e nous ferons tout notre
o., leceJa. Nous continuerons la
(It¡t la F' faut,: pour le réduire à
e, no,, n'en doutons
Orties> 15a.Ug ssi diî?ïl nen doutons
g décidée que nous. —
— Après avoir écarté toute possibilité
de violation de la neutralité suisse de la
part des Allemands, démontré que ICi
front depuis la mer du Nord au Jura était
impénétrable aux Franco-Anglais et qu'il
ne fallait pas non plus chercher la déci-
sion en Macédoine, F. Miles, dans le Corr.
d'Italia, 13.2, conclut que cette décision ne
peut se produire ailleurs que sur le Carso
et la route de Trieste. « C'est là le point
le plus sensible de l'Autriche et de l'Alle-
magne, parce que les dernières opérations
ont permis à l'Italie de dominer la situa-
tion. C'est là que l'Italie trouvera le point
décisif de la guerre ou tout au moins le
chemin qui la conduira le plus directement
au point décisif. »
— Quant on se souvient que les gran-
des victoires des Français ont été le ré-
sultat de contre-offensives improvisées
(Marne) ou de défensives tenaces (Yser,
Verdun), on ne peut faire moins que de
mesurer ses paroles avant de s'écrier doc-
toralement : « Il faut marcher tou j ours
à l'ennemi ; il faut prendre toujours
l'offensive ; car seule l'offensive parvient à
rompre la volonté de l'adversaire. La dé-
fensive ne donne jamais la victoire.. »
Il est vrai que ce langage était employé
dans toutes les écoles de guerre jusqu'à
l'été de 1914. Mais l'expérience et la pra-
tique de trente mois de combat n'ont-elles
pas réussi à détruire certains dogmes ?
Cette guerre ne les admet pas, parce qu'elle
est par essence une guerre imprévue,
une guerre inédite qui a démenti tous
les calculs et jeté aux vents toutes les théo-
ries absolues des Etats-Majors. — (Alberto
Insua) A B C, 11.2.
PERTES
Flottes de l'Entente. — D'après un ta-
bleau dressé par l'Amirauté allemande, les
pertes totales des marines de guerre enne-
mies s'élèvent à 822.535 tonnes (croiseurs
auxiliaires et navires auxiliaires non com-
pris). Ce chiffre dépasse d'environ 100.000
tonnes le tonnage de la marine de guerre
française au début de la guerre, marine
qui venait alors, comme importance, au
troisième rang parmi les flottes du monde
entier. Les pertes anglaises sont de 596.200
tonnes dont 196.000 tonnes pour 12 cuiras-
sés, 153.600 tonnes pour 17 croiseurs cui-
rassés et 21.000 tonnes pour 28 sous-ma-
rins. Les pertes françaises sont de 68.500
tonnes dont 36.000 pour 3 cuirassés 17.400
pour 3 croiseurs cuirassés et 5.300 tonnes
pour 10 sous-marins. Les pertes russes
sont de 57.560 tonnes dont 35.300 pour 2 cui-
rassés, 8.000 pour un croiseur cuirassé et
1.500 pour 4 sous-mnrins. Les pertes ita-
liennes sont de 77.050 tonnes dont 49.200
pour 3 cuirassés, 17.750 pour 2 croiseurs
cuirassés et 2.900 pour 8 sous-marins. Les
pertes japonaises sont de 23.225 tonnes dont
14.000 pour un croiseur cuirassé et 125 pour
un sous-marin. — Rhein.-Westf. Ztg., 12.2.
——— 0- ———
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
COMMERCE EXTERIEUR
Angleterre. — Dans le mois de janvier
1917, le tonnage des marchandises entrées
dans les ports britanniques fut inférieur
de 298.310 tonnes au tonnage de janvier
1916 ; pour les navires neutres seuls, la
différence est de 126.478 tonnes en moins.
Le tonnage des marchandises à la sortie
des ports présente durant le même temps
une différence, en moins, de 441.770 ton-
nes, dont 382.301 tonnes pour les navires
neutres. - Hamb. Fremdenbl. 12.2.
Italie. - Un décret du ministre des Fi-
nances en date du 5.2 autorise l'exporta-
tion des oranges et mandarines à destina-
tion des seuls pays alliés. — Mattino, 13.2.
Grèce. — Les producteurs et les expor-
tateurs de tabac de la Phthiotide viennent
de télégraphier au Gouvernement pour le
prier d'obtenir que les chargements de ta-
bac grec envoyés en Egypte soient garantis
contre toute menace de torpillage, à l'exem-
ple des chargements de raisins secs expé-
diés dans le même pays. Le Gouvernement
fera les démarches nécessaires. — Néa iii.
méra, 19.1/1.2.
BLOCUS
Un jeune matelot suédois vient de reve-
nir à Malmo après avoir passé quelque
temps comme prisonnier à bord du
Môwe Il. Il rapporte que le corsaire alle-
mand détruit en moyenne un navire de
commerce par jour. C'est un croiseur ad-
mirablement camouflé de 12.000 tonnes ;
parfois il se déguise en navire à voiles.
Il a 4 grands et 2 petits canons, et 4 tubes
lance-torpilles. Il est à peu près neuf. On
hisse le drapeau allemand au moment de
l'attaque. Sur la cheminée sont peintes
deux bandes rouges. Vitesse 22 nœuds. Il
y a des munitions et des vivres suffisants
jusqu'au mois d'avril. Le marin suédois se
trouvait à bord du Cambrian Range, qui
fut coulé. Le 13 décembre on le transporta
à bord du Yarrowdale qui contenait 409
prisonniers avec un équipage de prise de
18 hommes. 8 des marins neutres et
4 chauffeurs furent enrôlés moyennant un
bon salaire. Aussitôt que les Allemands
pressentaient un danger, ils enfermaient
tout le monde sous le pont et fermaient les
écoutilles. Dans une des cales se trou-
vaient deux mines qu'on pouvait faire ex-
ploser de la passerelle du commandant à
l'aide d'un fil. On devait faire sauter le
Yarrowdale au cas où il n'aurait pas réus-
si à se soustraire à l'attention des Anglais.
Ce vapeur navigua au nord des iles Faro
puis le long de la côte norvégienne jusqu'à
Skagen, enfin par le Skager Rak, le Catté-
gat et le Sund. Pendant tout ce vovage on
n'aperçut pas de navire anglais. La nour-
riture if1 monotone, mais très suffisante
Le 31 décembre on arriva à Swinemünde -
SfÈRES DE LA GUERRE
2. n..)
Er DES )
PFAIRES IirRANGÈRES
ËIIIANGÈRES
Paris, 17 février 1917.
r Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
.,.
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
-
yOût OPERATIONS
Occidetitai * — Dans la nuit du
121 lurent livrés des combats violents
8 erre et l'Ancre. Six attaques anglai-
Is {urent r eP°ussées avec de lourdes per-
P°Ur jÂ^ nn en\ }- Les positions alleman-
no, (ositions alleman-
'Wdéac i\e Ancre furent violemment
Hv J'après-midi ; pendant la
':iQlJé:tlon d'artillerie, une tranchée fut
r '- Jée DrA
:;:fIlQf Près de Serre ; les Anglais ne le
C1Gèrent pas et continuèrent à diriger
,? tir sur iî a tranchée évacuée. Entre 9 et
'(il leUr0s ù* trompes anglaises attaquèrent
jir(i!^ la
:'rJusé regiun de Beaumont et furent re-
'rfo UX attaques ultérieures dans la
région eur r ent le même sort. Vers 11
';':1]["'8 eglon l'tirent le même sort. Vers 11
Vi^rpMo/ .on anglais, soutenu par
t T-~r~~,~ rnitrailleusps, attaqua à l'est
I?¡¡"[¡t et L'offensive échoua complè-
Vf-fif f'tlcore t hommes et un officier rés-
entrp nos mains. Deux attaques fu-
[1 's mi or tentées dans la région de Serre.
I:.f'fil;.; U{t les Anglai-s, après des combats
la genade, pénétrèrent dans nos
f., furent rejetés par notre
jtti qupAj!heures du matin, ils
attaque A 4 heures du matm, il~s
'Ns'iwra(îtrtU im sjxième fois d'attaquer ;
irra e les arrêta net. Les trou-
fJr*
des ennemis des pertes très sen-
erlin ; Tagbl 13.2.
s'i. n ^ctiv-/ , ,
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(/',x Obus aglais. BaPaume reçut de nom-
'l l'A °bus dp gi-os c alibres. Entre Serre
W
Nir Sjx , Anglais ne tentèrent pas
'SUIt' être iX a.ttques qui furent repoussées.
llniform S, les Anglais passèrent
dQt) sUd de laI Srmes des chemises blanches.
d sUd I de la Somm ^,ubs ombardement violent
Sa ]nrégi0n de Péronne, de Barleux et
sQ l T0lre, aucune action d'infanterie.
d> à l*«tt S
Basî un bataillon anglais pas-
b^'llew e et llPe intense préparation
et l'érnission de gaz; les com-
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W
n%otrtDES OPERATIONS
RIQ4 °
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a,Ig eL -dit aux journalistes français
fyii lve bien cette année sur la vic-
< ùL^\m^aQ1.3 Il a eu bien som
i r"'I Victoire pourrait ne pas
!t de eSPéron êmnt suivie de la paix.
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VJb,e r ? er et
tner e nous ferons tout notre
o., leceJa. Nous continuerons la
(It¡t la F' faut,: pour le réduire à
e, no,, n'en doutons
Orties> 15a.Ug ssi diî?ïl nen doutons
g décidée que nous. —
— Après avoir écarté toute possibilité
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part des Allemands, démontré que ICi
front depuis la mer du Nord au Jura était
impénétrable aux Franco-Anglais et qu'il
ne fallait pas non plus chercher la déci-
sion en Macédoine, F. Miles, dans le Corr.
d'Italia, 13.2, conclut que cette décision ne
peut se produire ailleurs que sur le Carso
et la route de Trieste. « C'est là le point
le plus sensible de l'Autriche et de l'Alle-
magne, parce que les dernières opérations
ont permis à l'Italie de dominer la situa-
tion. C'est là que l'Italie trouvera le point
décisif de la guerre ou tout au moins le
chemin qui la conduira le plus directement
au point décisif. »
— Quant on se souvient que les gran-
des victoires des Français ont été le ré-
sultat de contre-offensives improvisées
(Marne) ou de défensives tenaces (Yser,
Verdun), on ne peut faire moins que de
mesurer ses paroles avant de s'écrier doc-
toralement : « Il faut marcher tou j ours
à l'ennemi ; il faut prendre toujours
l'offensive ; car seule l'offensive parvient à
rompre la volonté de l'adversaire. La dé-
fensive ne donne jamais la victoire.. »
Il est vrai que ce langage était employé
dans toutes les écoles de guerre jusqu'à
l'été de 1914. Mais l'expérience et la pra-
tique de trente mois de combat n'ont-elles
pas réussi à détruire certains dogmes ?
Cette guerre ne les admet pas, parce qu'elle
est par essence une guerre imprévue,
une guerre inédite qui a démenti tous
les calculs et jeté aux vents toutes les théo-
ries absolues des Etats-Majors. — (Alberto
Insua) A B C, 11.2.
PERTES
Flottes de l'Entente. — D'après un ta-
bleau dressé par l'Amirauté allemande, les
pertes totales des marines de guerre enne-
mies s'élèvent à 822.535 tonnes (croiseurs
auxiliaires et navires auxiliaires non com-
pris). Ce chiffre dépasse d'environ 100.000
tonnes le tonnage de la marine de guerre
française au début de la guerre, marine
qui venait alors, comme importance, au
troisième rang parmi les flottes du monde
entier. Les pertes anglaises sont de 596.200
tonnes dont 196.000 tonnes pour 12 cuiras-
sés, 153.600 tonnes pour 17 croiseurs cui-
rassés et 21.000 tonnes pour 28 sous-ma-
rins. Les pertes françaises sont de 68.500
tonnes dont 36.000 pour 3 cuirassés 17.400
pour 3 croiseurs cuirassés et 5.300 tonnes
pour 10 sous-marins. Les pertes russes
sont de 57.560 tonnes dont 35.300 pour 2 cui-
rassés, 8.000 pour un croiseur cuirassé et
1.500 pour 4 sous-mnrins. Les pertes ita-
liennes sont de 77.050 tonnes dont 49.200
pour 3 cuirassés, 17.750 pour 2 croiseurs
cuirassés et 2.900 pour 8 sous-marins. Les
pertes japonaises sont de 23.225 tonnes dont
14.000 pour un croiseur cuirassé et 125 pour
un sous-marin. — Rhein.-Westf. Ztg., 12.2.
——— 0- ———
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
COMMERCE EXTERIEUR
Angleterre. — Dans le mois de janvier
1917, le tonnage des marchandises entrées
dans les ports britanniques fut inférieur
de 298.310 tonnes au tonnage de janvier
1916 ; pour les navires neutres seuls, la
différence est de 126.478 tonnes en moins.
Le tonnage des marchandises à la sortie
des ports présente durant le même temps
une différence, en moins, de 441.770 ton-
nes, dont 382.301 tonnes pour les navires
neutres. - Hamb. Fremdenbl. 12.2.
Italie. - Un décret du ministre des Fi-
nances en date du 5.2 autorise l'exporta-
tion des oranges et mandarines à destina-
tion des seuls pays alliés. — Mattino, 13.2.
Grèce. — Les producteurs et les expor-
tateurs de tabac de la Phthiotide viennent
de télégraphier au Gouvernement pour le
prier d'obtenir que les chargements de ta-
bac grec envoyés en Egypte soient garantis
contre toute menace de torpillage, à l'exem-
ple des chargements de raisins secs expé-
diés dans le même pays. Le Gouvernement
fera les démarches nécessaires. — Néa iii.
méra, 19.1/1.2.
BLOCUS
Un jeune matelot suédois vient de reve-
nir à Malmo après avoir passé quelque
temps comme prisonnier à bord du
Môwe Il. Il rapporte que le corsaire alle-
mand détruit en moyenne un navire de
commerce par jour. C'est un croiseur ad-
mirablement camouflé de 12.000 tonnes ;
parfois il se déguise en navire à voiles.
Il a 4 grands et 2 petits canons, et 4 tubes
lance-torpilles. Il est à peu près neuf. On
hisse le drapeau allemand au moment de
l'attaque. Sur la cheminée sont peintes
deux bandes rouges. Vitesse 22 nœuds. Il
y a des munitions et des vivres suffisants
jusqu'au mois d'avril. Le marin suédois se
trouvait à bord du Cambrian Range, qui
fut coulé. Le 13 décembre on le transporta
à bord du Yarrowdale qui contenait 409
prisonniers avec un équipage de prise de
18 hommes. 8 des marins neutres et
4 chauffeurs furent enrôlés moyennant un
bon salaire. Aussitôt que les Allemands
pressentaient un danger, ils enfermaient
tout le monde sous le pont et fermaient les
écoutilles. Dans une des cales se trou-
vaient deux mines qu'on pouvait faire ex-
ploser de la passerelle du commandant à
l'aide d'un fil. On devait faire sauter le
Yarrowdale au cas où il n'aurait pas réus-
si à se soustraire à l'attention des Anglais.
Ce vapeur navigua au nord des iles Faro
puis le long de la côte norvégienne jusqu'à
Skagen, enfin par le Skager Rak, le Catté-
gat et le Sund. Pendant tout ce vovage on
n'aperçut pas de navire anglais. La nour-
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