Titre : Le Miroir des sports : publication hebdomadaire illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-09-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38728672j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 septembre 1927 27 septembre 1927
Description : 1927/09/27 (N393,A17). 1927/09/27 (N393,A17).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9796995f
Source : INSEP (Institut National du Sport de l'Expertise et de la Performance), 2013-54014
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/09/2017
242 LE MIROIR DES SPORTS
LA REOUVERTURE DE LA SAISON DE BALLON OVALE
LA LOI DE DEUX ANS, VOTÉE PAR LA FÉDÉRATION DE RUGBY, VA DONNER
BEAUCOUP PLUS DE STABILITÉ AUX ÉQUIPES, PLUS DE FIXITÉ AUX JOUEURS
Notre " quinze " national peut espérer battre, cette année, pour la première fois, le Pays de Galles.
L'INTERNATIONAL LUBIN
qui entraîne le Stade Toulousain.
EN avance sur les années précédentes, la plu-
part des clubs ont déjà ouvert leur saison de
rugby.
Certes, des matches qui se disputent en
septembre ne sont, ha-
bituellement, considé-
rés que comme d'ami-
cales rencontres, où les
clubs étudient prudem-
ment leurs possibilités,
où les grandes équipes,
à la faveur d'une timide
réplique d'un groupe-
ment d'une série infé-
rieure, cherchent à re-
conquérir, sans péril,
tout ou partie de leur
fonne passée.
Mais, cette année,
la prise de contact est
plus brùtale que d'or-
dinaire. Les grands
clubs n'hésitent pas à
faire appel, dès main-
tenant, à des adver-
saires de classe ; en
réalité, les préliminai-
res habituels à chaque
début de saison sont
inconnus aujourd'hui.
Subitement, sans en-
traînement préalable,
le rugby exerce tous
ses droits ; on peut,
sans doute, ne pas s'en
étonner, puisque les
championnats débu-
tent, cette année, au
cours d'octobre. Tou-
tefois, comment ne
Fias trouver étrange
l'absence d'enthou-
siasme, observé pour-
tant à chaque début
de saison?
Les joueurs ne pa-
raissent animés de
nulle ardeur et les
clubs ne se livrent que
comme à regret à leur
sport favori.
C'est là, pour le
moins inattendu, un méfait de la loi de deux ans.
Interdisant toute mutation, elle contraint les clubs
à compter sur leurs seules ressources, à utiliser
les mêmes éléments, à suppléer aux défaillances
des équipiers premiers par le recours aux équi-
piers inférieurs, dont toute l'éducation est à faire.
Cette dernière perspective n'est pas pour réjouir
des dirigeants qui s'accommodent plus facilement
du racolage à large échelle que de l'éducation de
jeunes, à bénéfices toujours lointains.
Evidemment, renoncer au concours escompté
de quelques étoiles voisines peut être désagréable
à des dirigeants soucieux de la bonne marche du
club qu'ils administrent ; d'un autre côté, rester
fidèles à des couleurs qu'ils n'apprécient que sui-
vant les circonstances n'est pas agréable pour
nombre de joueurs ; c'est forcer, chez eux, l'amour
du club, sentiment désintéressé qui ne se com-
mande pas. Atteints dans leur liberté, n'ayant
comme valeur sportive que celle que veut bien
leur attribuer leur propre manager, ceux-là ne se
réjouissent qu'avec réserve d'un état de choses
aussi peu favorable à leurs désirs ou à leurs appétits.
Mais, à côté de cette tristesse générale, il faut
voir la jubilation de quelques-uns, habitués, en
d'autres temps, à jouer béatement et sans défense
le rôle d'éducateurs volés. C'est le cas de quelques
clubs méridionaux, à qui l'on ne peut arracher
les étoiles.
L'U. S. Perpignan va pouvoir compter sur tous
les éléments qu'elle a formés la saison précédente ;
l'Aviron Bayonnais, dont les éléments sont très
appréciés un peu partout, peut garder les mêmes.
Fernand Forgues, grand animateur de la' Côte
basque, ne cache pas sa satisfaction, et le Toulou-
sain Lubin, qui veille aux destinées des champions
de France, ne nous déclarait-il pas :
« La loi de deux ans? Elle est insuffisante ; ce
n'est pas deux ans, c'est cinq qu'il faudrait
imposer. »
Ainsi, détestable pour beaucoup, bienvenue
pour une minorité, cette fameuse loi jette sa note
discordante et triste dans l'essor de la nouvelle
saison. Mais, en réalité, à bref délai, diminuée
dans ses effets par des amendements sans nombre,
son souvenir s'effacera devant les soucis et les
émotions du championnat.
La nouvelle formule qui donne naissance au
championnat dès le mois d'octobre, ne fera
qu'accentuer son emprise sur l'esprit des amateurs
L'AVIRON BAYONNAIS, CHAMPION AU YOKO-GARBIA. De g. à dr. : IRJBARNE, YBARNEGARAY, F. FORGUES
Fernand Forgues, ancien international et animateur de l'Aviron Bayonnais, est un bon pelotari.
LE STADISTE ROBERT HOUDET
.- qui a fait une belle saison d'athlétisme.
de rugby. Le championnat va dominer la saison
sur toute sa longueur. Il reste à prouver que le
rugby national peut en tirer profit ! Certes, il
serait excessif de lui attribuer exclusivement nos
défaites internationa-
les. En réalité, le
joueur français est, de
nature même, profon-
dément irrégulier ; le
succès de notre équipe
nationale dépend alors
de la coïncidence heu-
reuse des bonnes con-
ditions de ses divers
éléments.
L'an dernier, la
France remporte un
succès remarquable sur
l'Angleterre ; quelques
jours après, elle écrase
l'Allemagne ; cela ne
l'empêche pas de con-
naître une défaite assez
humiliante des mains
de l'équipe allemande,
quelques semaines
après ses fameuses vic-
toires.
Aussi, devant l'in-
constance de forme de
l'équipe nationale de
France,n'est-il pas pos-
sible d'escompter des
victoires certaines sur
les équipes de Grande-
Bretagne ?
Pourtant, il semble
que nous avons, cette
année, une chance
réelle de venir à bout
du Pavs de Galles, res-
té, jusqu'ici, le seul
invaincu des « quinze »
britanniques. Le rugby
gallois, malgré des ef-
forts considérables,
n'est pas encore revenu
à la hauteur du jeu
irlandais ou écossais, et
l'équipe du «chardons
vient chez nous.
M. DE LABORDERIE.
LA REOUVERTURE DE LA SAISON DE BALLON OVALE
LA LOI DE DEUX ANS, VOTÉE PAR LA FÉDÉRATION DE RUGBY, VA DONNER
BEAUCOUP PLUS DE STABILITÉ AUX ÉQUIPES, PLUS DE FIXITÉ AUX JOUEURS
Notre " quinze " national peut espérer battre, cette année, pour la première fois, le Pays de Galles.
L'INTERNATIONAL LUBIN
qui entraîne le Stade Toulousain.
EN avance sur les années précédentes, la plu-
part des clubs ont déjà ouvert leur saison de
rugby.
Certes, des matches qui se disputent en
septembre ne sont, ha-
bituellement, considé-
rés que comme d'ami-
cales rencontres, où les
clubs étudient prudem-
ment leurs possibilités,
où les grandes équipes,
à la faveur d'une timide
réplique d'un groupe-
ment d'une série infé-
rieure, cherchent à re-
conquérir, sans péril,
tout ou partie de leur
fonne passée.
Mais, cette année,
la prise de contact est
plus brùtale que d'or-
dinaire. Les grands
clubs n'hésitent pas à
faire appel, dès main-
tenant, à des adver-
saires de classe ; en
réalité, les préliminai-
res habituels à chaque
début de saison sont
inconnus aujourd'hui.
Subitement, sans en-
traînement préalable,
le rugby exerce tous
ses droits ; on peut,
sans doute, ne pas s'en
étonner, puisque les
championnats débu-
tent, cette année, au
cours d'octobre. Tou-
tefois, comment ne
Fias trouver étrange
l'absence d'enthou-
siasme, observé pour-
tant à chaque début
de saison?
Les joueurs ne pa-
raissent animés de
nulle ardeur et les
clubs ne se livrent que
comme à regret à leur
sport favori.
C'est là, pour le
moins inattendu, un méfait de la loi de deux ans.
Interdisant toute mutation, elle contraint les clubs
à compter sur leurs seules ressources, à utiliser
les mêmes éléments, à suppléer aux défaillances
des équipiers premiers par le recours aux équi-
piers inférieurs, dont toute l'éducation est à faire.
Cette dernière perspective n'est pas pour réjouir
des dirigeants qui s'accommodent plus facilement
du racolage à large échelle que de l'éducation de
jeunes, à bénéfices toujours lointains.
Evidemment, renoncer au concours escompté
de quelques étoiles voisines peut être désagréable
à des dirigeants soucieux de la bonne marche du
club qu'ils administrent ; d'un autre côté, rester
fidèles à des couleurs qu'ils n'apprécient que sui-
vant les circonstances n'est pas agréable pour
nombre de joueurs ; c'est forcer, chez eux, l'amour
du club, sentiment désintéressé qui ne se com-
mande pas. Atteints dans leur liberté, n'ayant
comme valeur sportive que celle que veut bien
leur attribuer leur propre manager, ceux-là ne se
réjouissent qu'avec réserve d'un état de choses
aussi peu favorable à leurs désirs ou à leurs appétits.
Mais, à côté de cette tristesse générale, il faut
voir la jubilation de quelques-uns, habitués, en
d'autres temps, à jouer béatement et sans défense
le rôle d'éducateurs volés. C'est le cas de quelques
clubs méridionaux, à qui l'on ne peut arracher
les étoiles.
L'U. S. Perpignan va pouvoir compter sur tous
les éléments qu'elle a formés la saison précédente ;
l'Aviron Bayonnais, dont les éléments sont très
appréciés un peu partout, peut garder les mêmes.
Fernand Forgues, grand animateur de la' Côte
basque, ne cache pas sa satisfaction, et le Toulou-
sain Lubin, qui veille aux destinées des champions
de France, ne nous déclarait-il pas :
« La loi de deux ans? Elle est insuffisante ; ce
n'est pas deux ans, c'est cinq qu'il faudrait
imposer. »
Ainsi, détestable pour beaucoup, bienvenue
pour une minorité, cette fameuse loi jette sa note
discordante et triste dans l'essor de la nouvelle
saison. Mais, en réalité, à bref délai, diminuée
dans ses effets par des amendements sans nombre,
son souvenir s'effacera devant les soucis et les
émotions du championnat.
La nouvelle formule qui donne naissance au
championnat dès le mois d'octobre, ne fera
qu'accentuer son emprise sur l'esprit des amateurs
L'AVIRON BAYONNAIS, CHAMPION AU YOKO-GARBIA. De g. à dr. : IRJBARNE, YBARNEGARAY, F. FORGUES
Fernand Forgues, ancien international et animateur de l'Aviron Bayonnais, est un bon pelotari.
LE STADISTE ROBERT HOUDET
.- qui a fait une belle saison d'athlétisme.
de rugby. Le championnat va dominer la saison
sur toute sa longueur. Il reste à prouver que le
rugby national peut en tirer profit ! Certes, il
serait excessif de lui attribuer exclusivement nos
défaites internationa-
les. En réalité, le
joueur français est, de
nature même, profon-
dément irrégulier ; le
succès de notre équipe
nationale dépend alors
de la coïncidence heu-
reuse des bonnes con-
ditions de ses divers
éléments.
L'an dernier, la
France remporte un
succès remarquable sur
l'Angleterre ; quelques
jours après, elle écrase
l'Allemagne ; cela ne
l'empêche pas de con-
naître une défaite assez
humiliante des mains
de l'équipe allemande,
quelques semaines
après ses fameuses vic-
toires.
Aussi, devant l'in-
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l'équipe nationale de
France,n'est-il pas pos-
sible d'escompter des
victoires certaines sur
les équipes de Grande-
Bretagne ?
Pourtant, il semble
que nous avons, cette
année, une chance
réelle de venir à bout
du Pavs de Galles, res-
té, jusqu'ici, le seul
invaincu des « quinze »
britanniques. Le rugby
gallois, malgré des ef-
forts considérables,
n'est pas encore revenu
à la hauteur du jeu
irlandais ou écossais, et
l'équipe du «chardons
vient chez nous.
M. DE LABORDERIE.
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