Titre : Le Miroir des sports : publication hebdomadaire illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-10-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38728672j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 octobre 1928 02 octobre 1928
Description : 1928/10/02 (N450,A18). 1928/10/02 (N450,A18).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9796199b
Source : INSEP (Institut National du Sport de l'Expertise et de la Performance), 2013-54014
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/08/2017
LE MIROIR DES SPORTS 251
A LA SUITE DE CARPENTIER ET DE CRIQUI
A LA SURPRISE GÉNÉRALE, ANDRÉ ROUTIS BAT CANZONERI
ET DEVIENT AINSI CHAMPION DU MONDE DES POIDS PLUME
L'EX-CHAMPION DU MONDE CANZONERI...
L':ENTÊTE:\IENT d'André Routis a fini par
triompher de l'inertie, quelque peu voulue,
de la commission de boxe de l'Etat de
New-York. Mis sur pied, ajourné, annulé,
réorganisé grâce à l'insistance de notre compa-
triote, le match Tony Canzoneri-André Routis
eut enfin lieu, vendredi soir, au Madison Square
Garden de New-York. On connait le résultat : le
Bordelais triompha aux points en quinze reprises.
A vrai dire, nous ne nous attendions pas, en
France, à voir Routis triompher du célèbre pugi-
liste italo-américain, vainqueur de Johnny
Dundee et de Benny Bass. Quand, il y a dix mois,
auréolé d'une suite de succès remportés outre-
Atlantique, André se présenta sur un ring fran-
çais, il ne fit pas grande sensation. Il battit bien
le long noir Al. Brown, mais fut dominé par
l'Anglais Johnny Cuthbert.
Nul n'est prophète en son pavs, et, peu de
temps après, le brave André reprit le paquebot.
L'impression laissée en France était mauvaise.
Etait-ce du bluff ? Routis avait beau prétendre
qu'en Amérique il combat tout autrement, nul
ne le crut.
Quelques jours avant le match, j'ai eu la chance
de rencontrer, dans le faubourg Montmartre,
l'ancien international de football Robert Rémy,
de passage à Paris. Rémy occupe à New-York une
haute situation à l'Agence Havas et il est un des
sportifs de la cité des gratte-ciel les plus assidus
aux réunions de boxe. Il a vu les deux matches .
Dempsey-Tunney ; il a servi de cicerone à Criqui
et à Eudeline lors de leur séjour là-bas. Bref, il
est, ce qu'on appelle dans un langage libre, dans
« le coup ».
Quand je lui ai demandé ce qu'il pensait de la
chance de Routis devant Canzoneri, il ne sourit
point et dit : « A l'encontre de ce que l'on pense
ici, en France, André n'est pas un blagueur. Sur
un ring américain, il gagne cent pour cent de valeur.
Là-bas, il faut se battre, et la décision est inva-
riablement attribuée à l'honune qui s'est le mieux
battu. Et pour la bagarre André est là. Je te
garantis qu'il a au moins autant de chances de
vaincre que Canzoneri. » Il ne croyait pas si ,bien
dire, et l'action offensive de Routis lui valut
vendredi une victoire aux points en quinze
rounds, d'autant plus sensationnelle qu'elle était
inattendue.
Sans se préoccuper le moins du monde du
fignolage, Routis fonça en avant. Mais la science
pugilistique est une chose qui existe aux États-:
Unis aussi bien qu'en France. Et Canzoneri, qui
est sans conteste plus fin boxeur que notre com-
patriote, prit au début le meilleur de telle ma.-
nière que notre représentant alla au tapis au cours
du premier et du septième rounds. Il sembla
bien en ce moment aux dix mille spectateurs que
le titre ne risquait pas de changer de mains. Ce-
pendant, par la suite, l'aspect du match changea ;
fatigué par ses efforts du début, Canzoneri com-
mença a donner des signes non équivoques de
fatigue, tandis que Routis, les arcades abîmées,
mais encore plein de fougue, prit à son tour
l'offensive pour ne plus la lâcher. Et même, sur la
fin, il ne s'en fallut pas de beaucoup qu'André
n'ait remporté une victoire par knock-out.
Voilà donc Routis champion du monde. Il est
le troisième Français a avoir obtenu cet insigne
honneur, puisque Carpentier et Criqui avaient
déjà réussi avant lui à mater les Américains
Lewinski et Kilbane. Le conservera-t-il long-
temps? Il faut espérer que l'expérience malheu-
reuse d'Eugène Criqui, lequel, quelques semaines
après avoir vaincu Kilbane, affronta crânement,
mais sans succès Johnny Dundee et perdit ainsi
trop rapidement le fruit de ses efforts, profitera
au rusé Bordelais.
Et maintenant à l'autre championnat du monde,
à celui des poids coq. En dépit de sa défaite,
d'ailleurs sujette à caution, par Al. Brown, Kid
Francis, fort prisé outre-Atlantique, reste l'homme
... ET ANDRÉ ROUTIS, SON HEUREUX VAINQUEUR
de premier plan qui se dresse menaçant devant
les bantams américains.
N'oublions pas qu'en France Kid a vaincu Routis.
Il y eut une <' explication » sérieuse à Wagram
le même soir que le Championnat du monde.
Ross et Laffiiietir s'affrontaient pour savoir lequel
allait être désigné pour rencontrer Gavalda.
Manquant visiblement de ring, Ross, qui n'avait
pas combattu depuis près de sept mois, fut vaincu
par un adversaire plus adroit, sinon plus agressif
que d'habitude. V. C.
LE POING GAUCHE DE LAFFINEUR A TROUVÉ LE VISAGE DE ROSS
L'AVANTAGE D'ALLONGE DE LAFFINEUR (à gayche) GÊNE ROSS
A LA SUITE DE CARPENTIER ET DE CRIQUI
A LA SURPRISE GÉNÉRALE, ANDRÉ ROUTIS BAT CANZONERI
ET DEVIENT AINSI CHAMPION DU MONDE DES POIDS PLUME
L'EX-CHAMPION DU MONDE CANZONERI...
L':ENTÊTE:\IENT d'André Routis a fini par
triompher de l'inertie, quelque peu voulue,
de la commission de boxe de l'Etat de
New-York. Mis sur pied, ajourné, annulé,
réorganisé grâce à l'insistance de notre compa-
triote, le match Tony Canzoneri-André Routis
eut enfin lieu, vendredi soir, au Madison Square
Garden de New-York. On connait le résultat : le
Bordelais triompha aux points en quinze reprises.
A vrai dire, nous ne nous attendions pas, en
France, à voir Routis triompher du célèbre pugi-
liste italo-américain, vainqueur de Johnny
Dundee et de Benny Bass. Quand, il y a dix mois,
auréolé d'une suite de succès remportés outre-
Atlantique, André se présenta sur un ring fran-
çais, il ne fit pas grande sensation. Il battit bien
le long noir Al. Brown, mais fut dominé par
l'Anglais Johnny Cuthbert.
Nul n'est prophète en son pavs, et, peu de
temps après, le brave André reprit le paquebot.
L'impression laissée en France était mauvaise.
Etait-ce du bluff ? Routis avait beau prétendre
qu'en Amérique il combat tout autrement, nul
ne le crut.
Quelques jours avant le match, j'ai eu la chance
de rencontrer, dans le faubourg Montmartre,
l'ancien international de football Robert Rémy,
de passage à Paris. Rémy occupe à New-York une
haute situation à l'Agence Havas et il est un des
sportifs de la cité des gratte-ciel les plus assidus
aux réunions de boxe. Il a vu les deux matches .
Dempsey-Tunney ; il a servi de cicerone à Criqui
et à Eudeline lors de leur séjour là-bas. Bref, il
est, ce qu'on appelle dans un langage libre, dans
« le coup ».
Quand je lui ai demandé ce qu'il pensait de la
chance de Routis devant Canzoneri, il ne sourit
point et dit : « A l'encontre de ce que l'on pense
ici, en France, André n'est pas un blagueur. Sur
un ring américain, il gagne cent pour cent de valeur.
Là-bas, il faut se battre, et la décision est inva-
riablement attribuée à l'honune qui s'est le mieux
battu. Et pour la bagarre André est là. Je te
garantis qu'il a au moins autant de chances de
vaincre que Canzoneri. » Il ne croyait pas si ,bien
dire, et l'action offensive de Routis lui valut
vendredi une victoire aux points en quinze
rounds, d'autant plus sensationnelle qu'elle était
inattendue.
Sans se préoccuper le moins du monde du
fignolage, Routis fonça en avant. Mais la science
pugilistique est une chose qui existe aux États-:
Unis aussi bien qu'en France. Et Canzoneri, qui
est sans conteste plus fin boxeur que notre com-
patriote, prit au début le meilleur de telle ma.-
nière que notre représentant alla au tapis au cours
du premier et du septième rounds. Il sembla
bien en ce moment aux dix mille spectateurs que
le titre ne risquait pas de changer de mains. Ce-
pendant, par la suite, l'aspect du match changea ;
fatigué par ses efforts du début, Canzoneri com-
mença a donner des signes non équivoques de
fatigue, tandis que Routis, les arcades abîmées,
mais encore plein de fougue, prit à son tour
l'offensive pour ne plus la lâcher. Et même, sur la
fin, il ne s'en fallut pas de beaucoup qu'André
n'ait remporté une victoire par knock-out.
Voilà donc Routis champion du monde. Il est
le troisième Français a avoir obtenu cet insigne
honneur, puisque Carpentier et Criqui avaient
déjà réussi avant lui à mater les Américains
Lewinski et Kilbane. Le conservera-t-il long-
temps? Il faut espérer que l'expérience malheu-
reuse d'Eugène Criqui, lequel, quelques semaines
après avoir vaincu Kilbane, affronta crânement,
mais sans succès Johnny Dundee et perdit ainsi
trop rapidement le fruit de ses efforts, profitera
au rusé Bordelais.
Et maintenant à l'autre championnat du monde,
à celui des poids coq. En dépit de sa défaite,
d'ailleurs sujette à caution, par Al. Brown, Kid
Francis, fort prisé outre-Atlantique, reste l'homme
... ET ANDRÉ ROUTIS, SON HEUREUX VAINQUEUR
de premier plan qui se dresse menaçant devant
les bantams américains.
N'oublions pas qu'en France Kid a vaincu Routis.
Il y eut une <' explication » sérieuse à Wagram
le même soir que le Championnat du monde.
Ross et Laffiiietir s'affrontaient pour savoir lequel
allait être désigné pour rencontrer Gavalda.
Manquant visiblement de ring, Ross, qui n'avait
pas combattu depuis près de sept mois, fut vaincu
par un adversaire plus adroit, sinon plus agressif
que d'habitude. V. C.
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