Presse et revues
15 pages
Titre : Le Miroir des sports : publication hebdomadaire illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-10-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38728672j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 octobre 1928 09 octobre 1928
Description : 1928/10/09 (N451). 1928/10/09 (N451).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97960567
Source : INSEP (Institut National du Sport de l'Expertise et de la Performance), 2013-54014
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/08/2017
LE MIROIR DES SPORTS 267
HOSSEGOR ET MONTE-CARLO ONT MAINTENANT DE VÉRITABLES STADES NAUTIQUES DE PLAGE
Hendaye et Le Touquet vont probablement imiter cet exemple de bassin sportif- d'été, alimenté par l'eau de mer.
L'celtte ADMIRABLF, r.-iture tempé-
rature dont fut,
cette année, grati-
fiée la période des
vacances, a provoqué la
plus utile et la plus heu-
reuse des propagandes
en faveur de la natation.
Sur toutes les plages,
dans toutes les rivières,
voire dans les lacs ou les
étangs, le nombre des
baigneurs et des bai-
gneuses a augmenté,
cette année, de sensible
façon.
Cette poussée vers la
natation n'a pourtant
pas fourni les résultats
que l'on pouvait espérer,
du fait de la pauvreté,
souvent de l'inexistence,
des installations néces-
saires à la pratique du
sport nautique.
Combien sont ceux des
baigneurs qui, attirés par
les joies de l'eau, ont dû
abandonner leur projet
par suite des difficultés
rencontrées au cours de
leur apprentissage : état
par trop agité de la mer,
petit nombre ou insuffi-
sance des professeurs.
A part quelques rares
plages bien abritées et
privilégiées, dont Saint-
Jean-de-Luz, sur la Côte
LA PISCINE DE MONTE-CARLO, SITUÉE DANS LES INSTALLATIONS SPORTIVES DE SAINT-ROMAN
Basque, paraît vraiment une des mieux favorisées,
la natation est le plus souvent impossible sur la
plupart de nos plages, en raison des courants qui
voisinent les baignades et empêchent les nageurs de
s'éloigner au large.
Par suite du déferlage, souvent violent, des va-
gues sur la grève, du danger très réel des courants
provoquant, chaque saison, de trop nombreuses
victimes, du manque de profondeur d'eau et de
l'interdiction de s'éloigner au large, les bains de
mer français n'ont, le plus souvent, qu'un rap-
port très lointain avec la natation et se rapprochent
beaucoup plus de la « trempette » que du sport.
C'est pour remédier à ces inconvénients, qui ne
sont pas particuliers aux
plages françaises, que les
stations d'Angleterre et
d'Amérique ont créé, de-
puis longtemps déjà, des
bassins spéciaux de nata-
tion, qui connaissent le
plus légitime des succès.
Ces véritables stades
nautiques de plage, ali-
mentés uniquement par
l'eau de mer, présentent,
à côté de leur sécurité
parfaite, l'avantage ines-
timable du bain a heure
fixe, ce qui est, le plus
souvent, impossible sur
nombre de plages, par
suite du décalage quoti-
dien des marées et du
recul de la mer.
Le bassin d'été offre,
de plus, aux nageurs
sportifs, aujourd'hui de
plus en plus nombreux,
les plaisirs de la natation
sportive (chronométrage
sur une base régulière,
plongeons et water-polo),
tous agréments impossi-
bles en pleine mer, où
l'absence des installa-
tions et le coup de trom-
pette impératif du sur-
veillant vous retiennent
à proximité de la rive,
transformée souvent en
bruyante grenouillère.
Les bassins de natation
d'été viennent de faire
leur apparition en
LA PISCINE D'HOSSEGOR, DANS UN CADRE TYPIQUE DU PAYSAGE LANDAIS
France. Après un timide essai tenté en 1927, à Di-
nard, mais qui, par suite d'une installation défec-
tueuse n'a pas remporté le succès escompté, la co-
quette station landaise d'Hossegor, près de Bayonne
a inauguré, en août dernier, le premier bassin fran-
çais d'été. Par ses dispositions et ses installations, il
a rallié immédiatement à sa cause tous les visiteurs.
Ce petit stade nautique de 25 mètres sur 12,
alimenté par un canal maritime tout proche et
qui complète fort agréablement un parc de sport
vraiment remarquable par ses installations, a
démontré, dès sa première année d'exploitation,
son succès et la possibilité d'organisation de fêtes
sportives.
Le bassin d'Hossegor, qui, malgré ses petites
dimensions, satisfait a la fois aux besoins du dé-
butant et du cliampion, constitue vraiment le
bassin-type que nous aimerions rencontrer sur
toutes nos plages et même dans toutes nos villes,
car il facilite le développement de la natation
élémentaire, tout en permettant la pratique de la
natation sportive, sans omettre les plongeons et le
water-polo.
L'exemple d'Hossegor n'est, du reste, pas isolé,
si nous en jugeons par le bassin similaire que
Monte-Carlo vient d'édifier dans les nouvelles
installations sportives de Saint-Roman, sous le
nom de Monte-Carlo Beach.
Ce bassin, également alimenté d'eau de mer et
imité des installations étrangères, ne sera mis en
exploitation que la saison prochaine ; toutefois une
période d'essai a permis, au cours du mois dernier,
de l'utiliser.
La nouvelle installation monégasque s'est
inspirée quant à ses di-
mensions du Stade nau-
tique des Tourelles, puis-
qu'elle mesure 50 mètres
sur 18 mètres, ce qui
permet l'organisation
sportive dans les dimen-
sions maxima régulières.
Par suite de la douce
température hivernale
de la Côte d'Azur, ce
nouveau bassin n'aura,
croyons-nous, rien à en-
vier aux installations
américaines de Floride et
aux stades nautiques de
Miami, qui .chaque hiver,
deviennent les grands
centres de la natation
américaine et ont puis-
samment contribué aux
progrès de la natation
sportive aux Etats-
Unis.
Les heureuses, quoique
tardives initiatives de
Monte-Carlo et d'Hos-
segor vont certainement,
par leur succès et par
leur retentissement, pro-
voquer sur toutes nos
grandes plages des réali-
sations similaires.
Déjà Hendaye et Le
Touquet envisagent
l'édification de pareilles
installations, tandis que
la station de Dinard, plus
avancée encore, va s ad-
joindre une véritable piscine couverte.
D'autres plages et même des villes ne tarde-
ront certainement pas à suivre cet exemple,
car le bassin ouvert a tout autant sa nécessité
dans nos grands centres que dans nos stations
estivales.
Ce sont, rappelons-le,ces bassins qui, se comptant
en Allemagne par centaines, ont puissamment
propagé, outre-Rhin, le culte du soleil et de l'eau
et, par cela même, l'hygiène corporelle et la nata-
tion sportive.
Beaucoup plus économiques de construction que
la piscine, ces bassins assurent, pendant les mois
d'été, les avantages de cette dernière.
Le bassin d été ne de-
vrait-il pas être le com-
plément indispensable
du lavoirmunicipal.dont
s'honore chaque village
français ? Et l'on peut
s'étonner que nos muni-
cipalités n aient pas en-
core songé à donner au
corps humain les faci-
lités de nettoyage
qu'elles accordent au
hnge.
Sans trop compter sur
nos pouvoirs publics,
encore mal orientés en
faveur de l'hygiène et
du sport, il nous faut
pourtant espérer que les
nouveaux bassins d'été
d'initiative privée, dont
nous sommes heureux
d'annoncer l'existence,
provoqueront, dans
toute la France, un
mouvement qui déter-
minera leur multiplica-
tion.
Le prix de construc-
tion d'un tel bassin est,
du reste, relativement
modique, et l'exploita-
tion qui en découle
doit inévitablement
constituer, étant donné
la vogue actuelle du
sport, une excellente
affaire financière.
La concurrence, dans
cet ordre d'idées, n'est
cas encore à craindre.
bien au contraire. Plus on aura de piscines et de
bassins, plus on comptera de nageurs et meil-
leure sera notre valeur sportive.
C'est en effet grâce au grand nombre de leurs
pratiquants que les nations qui occupent le
premier rang de la natation mondiale tirent leur
supériorité.
Multiplions donc les bassins réguliers de nata-
tion et, inévitablement, de nouveaux champions
se révéleront. E.-G. DHlGNY.
HOSSEGOR ET MONTE-CARLO ONT MAINTENANT DE VÉRITABLES STADES NAUTIQUES DE PLAGE
Hendaye et Le Touquet vont probablement imiter cet exemple de bassin sportif- d'été, alimenté par l'eau de mer.
L'celtte ADMIRABLF, r.-iture tempé-
rature dont fut,
cette année, grati-
fiée la période des
vacances, a provoqué la
plus utile et la plus heu-
reuse des propagandes
en faveur de la natation.
Sur toutes les plages,
dans toutes les rivières,
voire dans les lacs ou les
étangs, le nombre des
baigneurs et des bai-
gneuses a augmenté,
cette année, de sensible
façon.
Cette poussée vers la
natation n'a pourtant
pas fourni les résultats
que l'on pouvait espérer,
du fait de la pauvreté,
souvent de l'inexistence,
des installations néces-
saires à la pratique du
sport nautique.
Combien sont ceux des
baigneurs qui, attirés par
les joies de l'eau, ont dû
abandonner leur projet
par suite des difficultés
rencontrées au cours de
leur apprentissage : état
par trop agité de la mer,
petit nombre ou insuffi-
sance des professeurs.
A part quelques rares
plages bien abritées et
privilégiées, dont Saint-
Jean-de-Luz, sur la Côte
LA PISCINE DE MONTE-CARLO, SITUÉE DANS LES INSTALLATIONS SPORTIVES DE SAINT-ROMAN
Basque, paraît vraiment une des mieux favorisées,
la natation est le plus souvent impossible sur la
plupart de nos plages, en raison des courants qui
voisinent les baignades et empêchent les nageurs de
s'éloigner au large.
Par suite du déferlage, souvent violent, des va-
gues sur la grève, du danger très réel des courants
provoquant, chaque saison, de trop nombreuses
victimes, du manque de profondeur d'eau et de
l'interdiction de s'éloigner au large, les bains de
mer français n'ont, le plus souvent, qu'un rap-
port très lointain avec la natation et se rapprochent
beaucoup plus de la « trempette » que du sport.
C'est pour remédier à ces inconvénients, qui ne
sont pas particuliers aux
plages françaises, que les
stations d'Angleterre et
d'Amérique ont créé, de-
puis longtemps déjà, des
bassins spéciaux de nata-
tion, qui connaissent le
plus légitime des succès.
Ces véritables stades
nautiques de plage, ali-
mentés uniquement par
l'eau de mer, présentent,
à côté de leur sécurité
parfaite, l'avantage ines-
timable du bain a heure
fixe, ce qui est, le plus
souvent, impossible sur
nombre de plages, par
suite du décalage quoti-
dien des marées et du
recul de la mer.
Le bassin d'été offre,
de plus, aux nageurs
sportifs, aujourd'hui de
plus en plus nombreux,
les plaisirs de la natation
sportive (chronométrage
sur une base régulière,
plongeons et water-polo),
tous agréments impossi-
bles en pleine mer, où
l'absence des installa-
tions et le coup de trom-
pette impératif du sur-
veillant vous retiennent
à proximité de la rive,
transformée souvent en
bruyante grenouillère.
Les bassins de natation
d'été viennent de faire
leur apparition en
LA PISCINE D'HOSSEGOR, DANS UN CADRE TYPIQUE DU PAYSAGE LANDAIS
France. Après un timide essai tenté en 1927, à Di-
nard, mais qui, par suite d'une installation défec-
tueuse n'a pas remporté le succès escompté, la co-
quette station landaise d'Hossegor, près de Bayonne
a inauguré, en août dernier, le premier bassin fran-
çais d'été. Par ses dispositions et ses installations, il
a rallié immédiatement à sa cause tous les visiteurs.
Ce petit stade nautique de 25 mètres sur 12,
alimenté par un canal maritime tout proche et
qui complète fort agréablement un parc de sport
vraiment remarquable par ses installations, a
démontré, dès sa première année d'exploitation,
son succès et la possibilité d'organisation de fêtes
sportives.
Le bassin d'Hossegor, qui, malgré ses petites
dimensions, satisfait a la fois aux besoins du dé-
butant et du cliampion, constitue vraiment le
bassin-type que nous aimerions rencontrer sur
toutes nos plages et même dans toutes nos villes,
car il facilite le développement de la natation
élémentaire, tout en permettant la pratique de la
natation sportive, sans omettre les plongeons et le
water-polo.
L'exemple d'Hossegor n'est, du reste, pas isolé,
si nous en jugeons par le bassin similaire que
Monte-Carlo vient d'édifier dans les nouvelles
installations sportives de Saint-Roman, sous le
nom de Monte-Carlo Beach.
Ce bassin, également alimenté d'eau de mer et
imité des installations étrangères, ne sera mis en
exploitation que la saison prochaine ; toutefois une
période d'essai a permis, au cours du mois dernier,
de l'utiliser.
La nouvelle installation monégasque s'est
inspirée quant à ses di-
mensions du Stade nau-
tique des Tourelles, puis-
qu'elle mesure 50 mètres
sur 18 mètres, ce qui
permet l'organisation
sportive dans les dimen-
sions maxima régulières.
Par suite de la douce
température hivernale
de la Côte d'Azur, ce
nouveau bassin n'aura,
croyons-nous, rien à en-
vier aux installations
américaines de Floride et
aux stades nautiques de
Miami, qui .chaque hiver,
deviennent les grands
centres de la natation
américaine et ont puis-
samment contribué aux
progrès de la natation
sportive aux Etats-
Unis.
Les heureuses, quoique
tardives initiatives de
Monte-Carlo et d'Hos-
segor vont certainement,
par leur succès et par
leur retentissement, pro-
voquer sur toutes nos
grandes plages des réali-
sations similaires.
Déjà Hendaye et Le
Touquet envisagent
l'édification de pareilles
installations, tandis que
la station de Dinard, plus
avancée encore, va s ad-
joindre une véritable piscine couverte.
D'autres plages et même des villes ne tarde-
ront certainement pas à suivre cet exemple,
car le bassin ouvert a tout autant sa nécessité
dans nos grands centres que dans nos stations
estivales.
Ce sont, rappelons-le,ces bassins qui, se comptant
en Allemagne par centaines, ont puissamment
propagé, outre-Rhin, le culte du soleil et de l'eau
et, par cela même, l'hygiène corporelle et la nata-
tion sportive.
Beaucoup plus économiques de construction que
la piscine, ces bassins assurent, pendant les mois
d'été, les avantages de cette dernière.
Le bassin d été ne de-
vrait-il pas être le com-
plément indispensable
du lavoirmunicipal.dont
s'honore chaque village
français ? Et l'on peut
s'étonner que nos muni-
cipalités n aient pas en-
core songé à donner au
corps humain les faci-
lités de nettoyage
qu'elles accordent au
hnge.
Sans trop compter sur
nos pouvoirs publics,
encore mal orientés en
faveur de l'hygiène et
du sport, il nous faut
pourtant espérer que les
nouveaux bassins d'été
d'initiative privée, dont
nous sommes heureux
d'annoncer l'existence,
provoqueront, dans
toute la France, un
mouvement qui déter-
minera leur multiplica-
tion.
Le prix de construc-
tion d'un tel bassin est,
du reste, relativement
modique, et l'exploita-
tion qui en découle
doit inévitablement
constituer, étant donné
la vogue actuelle du
sport, une excellente
affaire financière.
La concurrence, dans
cet ordre d'idées, n'est
cas encore à craindre.
bien au contraire. Plus on aura de piscines et de
bassins, plus on comptera de nageurs et meil-
leure sera notre valeur sportive.
C'est en effet grâce au grand nombre de leurs
pratiquants que les nations qui occupent le
premier rang de la natation mondiale tirent leur
supériorité.
Multiplions donc les bassins réguliers de nata-
tion et, inévitablement, de nouveaux champions
se révéleront. E.-G. DHlGNY.
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