Titre : Le Miroir des sports : publication hebdomadaire illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-05-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38728672j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 mai 1926 26 mai 1926
Description : 1926/05/26 (A16,N315). 1926/05/26 (A16,N315).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9788182d
Source : INSEP (Institut National du Sport de l'Expertise et de la Performance), 2013-54014
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/07/2017
326 LE MIROIR DES SPORTS
LE HAVRE ATHLETIC-CLUB GAGNE LE TOURNOI DE FOOTBALL DE LA PENTECOTE
DEVANT L'OLYMPIQUE DE PARIS, L'A. S. STRASBOURG ET LE R. C. ROUBAIX
EN attendant le cnampionnat ae France,
qui, réhabilité, se disputera, l'année
prochaine, parallèlement à la Coupe
de France et mettra aux prises les vainqueurs
des championnats régionaux, saisissons avec
empressement la venue à Paris de trois cham-
pions de grandes ligues provinciales pour
essayer de caractériser leur jeu et d'apprécier
leur valeur.
Le Havre A. C., l'A. S. Strasbourg, le R. C.
Roubaix, champions respectifs de Normandie,
d'Alsace et du Nord, ont participé, pendant
les fêtes de la Pentecôte, à un tournoi orga-
nisé par le Red Star, et pour lequel l'OIvm-
pique de Paris faisait comme le quatrième
à la manille. Dans les rencontres éliminatoires.
l'Olympique battit Strasbourg par 3 à 2, et
Le Havre prit le dessus sur Roubaix par le
même résultat. La finale revint au Havre,
qui régla le sort de l'Olympique par 2 à 1.
Pour la troisième place, Roubaix et Strasbourg
faisaient match nul, 4 à 4.
Au point de vue technique, la meilleure
équipe fut assurément celle de l'A. S. Stras-
bourg. Bon contrôle du ballon, habitude du
démarrage, passes courtes et redoublées entre
les joueurs, ces diverses qualités sont possé-
dées par les Strasbourgeois, qui, à cet égard,
montrèrent sur leurs adversaires exactement
ROUBAIX ATTAQUÉ PAR STRASBOURG. SON GARDIEN, ENCONTRE, DÉGAGE. DURR (STRASBOURG) SAUTE
le même .avantage que les clubs de l'Europe
Centrale sur les équipes parisiennes.
Malheureusement, tout démonstratif qu'il
soit, le football des Alsaciens est trop lent,
trop indirect, trop latéral, trop hésitant et
tardif dans le shot pour être effectif. Meilleurs
footballeurs et athlètes plus solides, les Stras-
bourgeois s'affolent et se découragent sitôt
qu'un adversaire contrecarre leurs habitudes,
brouille leur jeu, court vite et fonce droit
vers le but, au mépris de toute théorie.
Moins scientifiques que les Alsaéiens, les
Havrais pratiquèrent, en revanche, un jeu
plus direct. Il ne s'agit pas pour eux de gar-
- der constamment le ballon et de faire courir
à vide les équipiers opposés. Ce qu'il faut, *
c'est marquer des buts. Les Normands savent
que la victoire est accordée au « onze » qui
obtient le plus de buts, et non à celui qui a
détenu le plus souvent le ballon et l'avantage
du terrain. Les leçons de l'entraîneur anglais
Kimpton portent leurs fruits, au fur et à me-
sure que les jeunes remplacent les anciens.
Privé de Vanco, d'Isbecque, de Cocheteux
et, le second jour, de Dubly, le R. C. Roubaix
a surtout plu par son courage. Le farouche
esprit de corps des nordistes s'est, une fois
encore, manifesté. A la mi-temps du match
contre Le Havre, Roubaix perdait par 3 à 0.
Il finit avec le résultat honorable de 8 à 2.
LE GARDIEN DE L'OLYMPIQUE, GAMARD, REPOUSSE AVEC PEINE UN ASSAUT DES HAVRAIS
Vingt minutes avant la fin de la rencontre
avec Strasbourg, le champion du Nord était
mené par 4 à 1. Il trouva le moyen d'obtenir
le match nul, 4 à 4.
Enfin, l'Olympique tint, dans le tournoi, le
rôle du trouble-fête. Il s'agita, se démena,
s'élança, barra, brisa, frappa, empêcha de
jouer. La vitesse, l'ardeur, la puissance de choc
sont les caractéristiques du jeu des « Verts ».
De football coordonné, raisonné, positif, rien
que des traces légères et vite effacées.
Comment l'Olympique réussit-il, dans de
telles conditions, à battre Strasbourg et à
opposer aux Havrais une résistance qui, pen-
dant le dernier quart d'heure du match, fut
plus qu'honorable ?
C'est que la science de ses adversaires n'est
pas assez confirmée pour résister à un assaut
sérieux. L'agitation des bras et des jambes,
les courses folles, l'énergie aveugle des « Verts »
impressionnent les rivaux, troublent leur
confiance en eux-mêmes et risquent de leur
faire perdre les notions du jeu, si celles-ci
ne sont pas devenues des réflexes comme chez
les professionnels anglais ou tchèques.
Et comment ne pas féliciter l'A. S. Monaco,
sans doute renforcée, d'avoir tenu en échec,
par 4 à 4, une forte équipe du Red Star ?
GABRIEL HANOT.
CETTE FOIS, C'EST LA DÉFENSE DE ROUBAIX QUI BRISE L'OFFENSIVE DES STRASBOURGEOIS
LE HAVRE ATHLETIC-CLUB GAGNE LE TOURNOI DE FOOTBALL DE LA PENTECOTE
DEVANT L'OLYMPIQUE DE PARIS, L'A. S. STRASBOURG ET LE R. C. ROUBAIX
EN attendant le cnampionnat ae France,
qui, réhabilité, se disputera, l'année
prochaine, parallèlement à la Coupe
de France et mettra aux prises les vainqueurs
des championnats régionaux, saisissons avec
empressement la venue à Paris de trois cham-
pions de grandes ligues provinciales pour
essayer de caractériser leur jeu et d'apprécier
leur valeur.
Le Havre A. C., l'A. S. Strasbourg, le R. C.
Roubaix, champions respectifs de Normandie,
d'Alsace et du Nord, ont participé, pendant
les fêtes de la Pentecôte, à un tournoi orga-
nisé par le Red Star, et pour lequel l'OIvm-
pique de Paris faisait comme le quatrième
à la manille. Dans les rencontres éliminatoires.
l'Olympique battit Strasbourg par 3 à 2, et
Le Havre prit le dessus sur Roubaix par le
même résultat. La finale revint au Havre,
qui régla le sort de l'Olympique par 2 à 1.
Pour la troisième place, Roubaix et Strasbourg
faisaient match nul, 4 à 4.
Au point de vue technique, la meilleure
équipe fut assurément celle de l'A. S. Stras-
bourg. Bon contrôle du ballon, habitude du
démarrage, passes courtes et redoublées entre
les joueurs, ces diverses qualités sont possé-
dées par les Strasbourgeois, qui, à cet égard,
montrèrent sur leurs adversaires exactement
ROUBAIX ATTAQUÉ PAR STRASBOURG. SON GARDIEN, ENCONTRE, DÉGAGE. DURR (STRASBOURG) SAUTE
le même .avantage que les clubs de l'Europe
Centrale sur les équipes parisiennes.
Malheureusement, tout démonstratif qu'il
soit, le football des Alsaciens est trop lent,
trop indirect, trop latéral, trop hésitant et
tardif dans le shot pour être effectif. Meilleurs
footballeurs et athlètes plus solides, les Stras-
bourgeois s'affolent et se découragent sitôt
qu'un adversaire contrecarre leurs habitudes,
brouille leur jeu, court vite et fonce droit
vers le but, au mépris de toute théorie.
Moins scientifiques que les Alsaéiens, les
Havrais pratiquèrent, en revanche, un jeu
plus direct. Il ne s'agit pas pour eux de gar-
- der constamment le ballon et de faire courir
à vide les équipiers opposés. Ce qu'il faut, *
c'est marquer des buts. Les Normands savent
que la victoire est accordée au « onze » qui
obtient le plus de buts, et non à celui qui a
détenu le plus souvent le ballon et l'avantage
du terrain. Les leçons de l'entraîneur anglais
Kimpton portent leurs fruits, au fur et à me-
sure que les jeunes remplacent les anciens.
Privé de Vanco, d'Isbecque, de Cocheteux
et, le second jour, de Dubly, le R. C. Roubaix
a surtout plu par son courage. Le farouche
esprit de corps des nordistes s'est, une fois
encore, manifesté. A la mi-temps du match
contre Le Havre, Roubaix perdait par 3 à 0.
Il finit avec le résultat honorable de 8 à 2.
LE GARDIEN DE L'OLYMPIQUE, GAMARD, REPOUSSE AVEC PEINE UN ASSAUT DES HAVRAIS
Vingt minutes avant la fin de la rencontre
avec Strasbourg, le champion du Nord était
mené par 4 à 1. Il trouva le moyen d'obtenir
le match nul, 4 à 4.
Enfin, l'Olympique tint, dans le tournoi, le
rôle du trouble-fête. Il s'agita, se démena,
s'élança, barra, brisa, frappa, empêcha de
jouer. La vitesse, l'ardeur, la puissance de choc
sont les caractéristiques du jeu des « Verts ».
De football coordonné, raisonné, positif, rien
que des traces légères et vite effacées.
Comment l'Olympique réussit-il, dans de
telles conditions, à battre Strasbourg et à
opposer aux Havrais une résistance qui, pen-
dant le dernier quart d'heure du match, fut
plus qu'honorable ?
C'est que la science de ses adversaires n'est
pas assez confirmée pour résister à un assaut
sérieux. L'agitation des bras et des jambes,
les courses folles, l'énergie aveugle des « Verts »
impressionnent les rivaux, troublent leur
confiance en eux-mêmes et risquent de leur
faire perdre les notions du jeu, si celles-ci
ne sont pas devenues des réflexes comme chez
les professionnels anglais ou tchèques.
Et comment ne pas féliciter l'A. S. Monaco,
sans doute renforcée, d'avoir tenu en échec,
par 4 à 4, une forte équipe du Red Star ?
GABRIEL HANOT.
CETTE FOIS, C'EST LA DÉFENSE DE ROUBAIX QUI BRISE L'OFFENSIVE DES STRASBOURGEOIS
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