Titre : Le Réveil médical : journal international de médecine, de chirurgie et de pharmacie, paraissant le samedi / dir. E. Labbée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1880-12-25
Contributeur : Labbée, Eugène (1843-1921). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854859w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 25 décembre 1880 25 décembre 1880
Description : 1880/12/25 (A1,N33). 1880/12/25 (A1,N33).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k96633034
Source : Bibliothèque de l'Académie nationale de médecine, 2015-305096
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2016
LE RÉVEIL MÉDICAL 257
ques vésicules herpétiques présentées par des malades atteints de
fièvre intermittente. Trois de ces individus avaient contracté la
même fièvre, un avait été seulement incommodé et le cinquième
n'avait rien éprouvé du tout. Le premier accès de fièvre dans les
trois individus attaqués s'était présenté au bout de trente-six
heures.
El Siglo medico, de Madrid, auquel nous empruntons cette
communication, fait à ce sujet les réflexions suivantes : Admet-
tons ces données pour ce qu'elles valent : l'humeur des vésicules
herpétiques n'aurait dû produire que de semblables vésicules.
Comment a-t-elle donné lieu à la fièvre intermittente? Ou bien
les vésicules désignées sous la qualification vague d'herpétiques
étaient-elles un simple phénomène symptomatique ou critique
de la fièvre intermittente? De tous côtés, nous ne voyons ici que
confusion.
Fragilitas ossiui» héréditaire. — Le Dr Greenich
raconte, dans le British med journal (1880, tome Ier, p. 966),
qu'il a donné ses soins à un jeune homme de d'x-huit ans qui
s'était cassé la cuisse gauche. C'était au moins le douzième acci-
dent de ce genre qui lui arrivait. Depuis son enfance, il s'était
cassé trois fois chaque bras et à peu près autant de fois les cuisses
ou les jambes. Son père et son grand-père, ses frères, ses sœurs
et jusqu'à des oncles et des cousins étaient à peu près dans le
même cas que lui; et nous épargnerons au lecteur le détail de
toutes les fractures que le Dr Greenisch énumère consciencieu-
sement et dont le total forme un chiffre prodigieusement élevé.
Cette fragi lit as ossium héréditaire diffère beaucoup de la molli-
lies ossium qui vient parfois à la suite de la puberté. Dans le cas
de la première, les os fracturés se rejoignent et se consolident
presque toujours normalement, ce qui n'arrive presque jamais
dans le second cas. (Centralbl. Jtir chirurgie, septembre 1880.)
Cas «l'empoisonnement du sang, et de mort par
le vaccin en Allemagne. — Une feuille médicale de
Stuttgard, organe des homœopathes, nous signale les faits sui-
vants :
En 1871, le Dr Konig (de Prüm) dans le cercle de Trèves, a
infecté un grand nombre d'enfants , de jeunes gens des deux
sexes et méme des femmes enceintes , en les vaccinant avec la
lymphe prise sur l'enfant d'un soldat envoyé l'année précédente
à l'hôpital de Coblentz comme syphilitique. Un de ses confrères
de la même ville, le Dr Wallenstein , a eu dans sa clientèle une
trentaine de cas de ces infections syphilitiques par le vaccin, et
à la date d'octobre 1878, quoiqu'un grand nombre des individus
infectés eussent déjà succombé, il y avait encore à Prüm et dans
les environs beaucoup de personnes qui se ressentaient annuel-
lement des suites de cet empoisonnement.
Sur la plainte d'une des victimes, l'affaire a été portée succes-
sivement devant le conseil médical de Trèves, devant le gouver-
nement de Trèves, devant le prœsidium supérieur de la province
du Rhin à Coblentz, et enfin devant le ministère des affaires ec-
clésiastiques et médicinales de Berlin, mais le plaignant a été
purement et simplement débouté, et le Dr Konig promu à la di-
gnité de médecin du district (Kreisphysikus).
La même feuille rapporte plusieurs cas d'accidents graves,
d'infirmités incurables et de décès survenus à la suite de la vac-
cine administrée à des enfants de différents âges dans différentes
localités aux environs de Stuttgard, et elle ajoute: <1 Nous con-
tinuerons à livrer à la publicité les exploits des médecins vacci-
nateurs, dans l'espoir que l'autorité finira par s'émouvoir et
demander compte aux coupables de leurs actes funestes.» (Ho-
1tloopatlzische monats-blatter de Stuttgart, octobre 1878, supplé-
ment.)
G. DE RIVIÈRE.
LIGUE INTERNATIONALE DES ANTIVACCINATEURS
CONYENT DE DÉCEMBRE 1880
Tenu à Paris les 10, II, 12 et i3.
Séance du dimanche, 12 décembre 1880.
M. le secrétaire général dépouille la correspondance qui ren-
ferme des lettres de M. Wotway, membre du Parlement anglais, qui
espère que le convent aura des résultats utiles, — de M. William
Young, pharmacien de Londres, qui regrette de ne pouvoir se
rendre à Paris, — de M. Alexandre Wheeler (de Darlington),
qui salue avec bonheur notre réunion parce qu'il y voit, non
seulement le signe d'un grand mouvement d'opinion sur le con-
tinent, mais parce qu'il espère que Paris va devenir le centre
d'une agitation en faveur de l'affranchissement des dangers inhé-
rents surtout à la revaccination, — de M. Garth Wilkinson. Nous
extrayons de cette dernière les passages suivants :
[1 n'y a pas un seul endroit dans le monde ou l'on voie plus
grande confusion d'idées sociales, politiques et scientifiques qu'à Paris.
Nulle part, les idées ne peuvent devenir un foyer de chaleur et de lu-
mière comme à Paris
Puissent vos délibérations servir au triomphe de la bonne cause !
M. J.-J. Garth vVilkinson, envisageant la vaccination obliga-
toire à trois points de vue (social, politique et scientifique), s'ex-
prime ainsi quant au dernier :
Scientifiquement, la vaccination obligatoire est le suicide de la
science. Elle dénature la médecine et la prépare à devenir dans les
âges futurs le mensonge suprême, le grand appollyon au destructeur
de la race humaine.
Parmi les divers ouvrages imprimés concernant le vaccin et la
vaccine, M. le secrétaire général demande à l'auditoire de vou-
loir bien lui permettre de s'arrêter sur un travail intitulé : De la
dégénération physique et morale de l'espèce humaine déterminée
par le vaccin. Cet ouvrage que M. Debost, bien connu et si jus-
tement estimé dans le monde littéraire et savant, a adressé au
bureau, a pour auteur le Dr Verdé-Delisle, et date de 1855.
M. le secrétaire général donne lecture delà préface et des con-
clusions, en se réservant d'en produire un jour le résumé le plus
complet et le plus exact.
L'espace humaine dégénère : aux puissantes races des siècles passés
a succédé une génération petite, maigre, chétive, chauve, myope, dont
le caractère est triste, l'imagination sèche, l'esprit pauvre.
Vainement les gouvernements de tous les pays poursuivent l'œuvre
de son amélioration physique et morale avec la plus louable, la plus
admirable sollicitude. L'espèce est malingre; la nature semble avoir
été arrêtée dans sa marche, et n'avoir pas acquis tout son développe-
ment.
La génération actuelle est en proie à des maladies nouveiles, et nom-
bre d'anciennes sont devenus beaucoup plus fréquentes, plus graves,
plus meurtrières.
Les facultés intellectuelles ont subi les conséquences de cette désor-
ganisation.
Les efforts des gouvernements sont inutiles, le progrès est paralysé:
il y a un mal radical que personne ne voit, que personne ne veut
voir.
Remontons enfin à l'origine : la cause unique de ce désastre mul-
tiple,.
C'EST LE VACCIN.
AVANT TOUT, RENONÇONS AU VACCIN.
Si nous pouvons seulement obtenir du gouvernement la suppression
1. Suite. — Voir le numéro précédent.
ques vésicules herpétiques présentées par des malades atteints de
fièvre intermittente. Trois de ces individus avaient contracté la
même fièvre, un avait été seulement incommodé et le cinquième
n'avait rien éprouvé du tout. Le premier accès de fièvre dans les
trois individus attaqués s'était présenté au bout de trente-six
heures.
El Siglo medico, de Madrid, auquel nous empruntons cette
communication, fait à ce sujet les réflexions suivantes : Admet-
tons ces données pour ce qu'elles valent : l'humeur des vésicules
herpétiques n'aurait dû produire que de semblables vésicules.
Comment a-t-elle donné lieu à la fièvre intermittente? Ou bien
les vésicules désignées sous la qualification vague d'herpétiques
étaient-elles un simple phénomène symptomatique ou critique
de la fièvre intermittente? De tous côtés, nous ne voyons ici que
confusion.
Fragilitas ossiui» héréditaire. — Le Dr Greenich
raconte, dans le British med journal (1880, tome Ier, p. 966),
qu'il a donné ses soins à un jeune homme de d'x-huit ans qui
s'était cassé la cuisse gauche. C'était au moins le douzième acci-
dent de ce genre qui lui arrivait. Depuis son enfance, il s'était
cassé trois fois chaque bras et à peu près autant de fois les cuisses
ou les jambes. Son père et son grand-père, ses frères, ses sœurs
et jusqu'à des oncles et des cousins étaient à peu près dans le
même cas que lui; et nous épargnerons au lecteur le détail de
toutes les fractures que le Dr Greenisch énumère consciencieu-
sement et dont le total forme un chiffre prodigieusement élevé.
Cette fragi lit as ossium héréditaire diffère beaucoup de la molli-
lies ossium qui vient parfois à la suite de la puberté. Dans le cas
de la première, les os fracturés se rejoignent et se consolident
presque toujours normalement, ce qui n'arrive presque jamais
dans le second cas. (Centralbl. Jtir chirurgie, septembre 1880.)
Cas «l'empoisonnement du sang, et de mort par
le vaccin en Allemagne. — Une feuille médicale de
Stuttgard, organe des homœopathes, nous signale les faits sui-
vants :
En 1871, le Dr Konig (de Prüm) dans le cercle de Trèves, a
infecté un grand nombre d'enfants , de jeunes gens des deux
sexes et méme des femmes enceintes , en les vaccinant avec la
lymphe prise sur l'enfant d'un soldat envoyé l'année précédente
à l'hôpital de Coblentz comme syphilitique. Un de ses confrères
de la même ville, le Dr Wallenstein , a eu dans sa clientèle une
trentaine de cas de ces infections syphilitiques par le vaccin, et
à la date d'octobre 1878, quoiqu'un grand nombre des individus
infectés eussent déjà succombé, il y avait encore à Prüm et dans
les environs beaucoup de personnes qui se ressentaient annuel-
lement des suites de cet empoisonnement.
Sur la plainte d'une des victimes, l'affaire a été portée succes-
sivement devant le conseil médical de Trèves, devant le gouver-
nement de Trèves, devant le prœsidium supérieur de la province
du Rhin à Coblentz, et enfin devant le ministère des affaires ec-
clésiastiques et médicinales de Berlin, mais le plaignant a été
purement et simplement débouté, et le Dr Konig promu à la di-
gnité de médecin du district (Kreisphysikus).
La même feuille rapporte plusieurs cas d'accidents graves,
d'infirmités incurables et de décès survenus à la suite de la vac-
cine administrée à des enfants de différents âges dans différentes
localités aux environs de Stuttgard, et elle ajoute: <1 Nous con-
tinuerons à livrer à la publicité les exploits des médecins vacci-
nateurs, dans l'espoir que l'autorité finira par s'émouvoir et
demander compte aux coupables de leurs actes funestes.» (Ho-
1tloopatlzische monats-blatter de Stuttgart, octobre 1878, supplé-
ment.)
G. DE RIVIÈRE.
LIGUE INTERNATIONALE DES ANTIVACCINATEURS
CONYENT DE DÉCEMBRE 1880
Tenu à Paris les 10, II, 12 et i3.
Séance du dimanche, 12 décembre 1880.
M. le secrétaire général dépouille la correspondance qui ren-
ferme des lettres de M. Wotway, membre du Parlement anglais, qui
espère que le convent aura des résultats utiles, — de M. William
Young, pharmacien de Londres, qui regrette de ne pouvoir se
rendre à Paris, — de M. Alexandre Wheeler (de Darlington),
qui salue avec bonheur notre réunion parce qu'il y voit, non
seulement le signe d'un grand mouvement d'opinion sur le con-
tinent, mais parce qu'il espère que Paris va devenir le centre
d'une agitation en faveur de l'affranchissement des dangers inhé-
rents surtout à la revaccination, — de M. Garth Wilkinson. Nous
extrayons de cette dernière les passages suivants :
[1 n'y a pas un seul endroit dans le monde ou l'on voie plus
grande confusion d'idées sociales, politiques et scientifiques qu'à Paris.
Nulle part, les idées ne peuvent devenir un foyer de chaleur et de lu-
mière comme à Paris
Puissent vos délibérations servir au triomphe de la bonne cause !
M. J.-J. Garth vVilkinson, envisageant la vaccination obliga-
toire à trois points de vue (social, politique et scientifique), s'ex-
prime ainsi quant au dernier :
Scientifiquement, la vaccination obligatoire est le suicide de la
science. Elle dénature la médecine et la prépare à devenir dans les
âges futurs le mensonge suprême, le grand appollyon au destructeur
de la race humaine.
Parmi les divers ouvrages imprimés concernant le vaccin et la
vaccine, M. le secrétaire général demande à l'auditoire de vou-
loir bien lui permettre de s'arrêter sur un travail intitulé : De la
dégénération physique et morale de l'espèce humaine déterminée
par le vaccin. Cet ouvrage que M. Debost, bien connu et si jus-
tement estimé dans le monde littéraire et savant, a adressé au
bureau, a pour auteur le Dr Verdé-Delisle, et date de 1855.
M. le secrétaire général donne lecture delà préface et des con-
clusions, en se réservant d'en produire un jour le résumé le plus
complet et le plus exact.
L'espace humaine dégénère : aux puissantes races des siècles passés
a succédé une génération petite, maigre, chétive, chauve, myope, dont
le caractère est triste, l'imagination sèche, l'esprit pauvre.
Vainement les gouvernements de tous les pays poursuivent l'œuvre
de son amélioration physique et morale avec la plus louable, la plus
admirable sollicitude. L'espèce est malingre; la nature semble avoir
été arrêtée dans sa marche, et n'avoir pas acquis tout son développe-
ment.
La génération actuelle est en proie à des maladies nouveiles, et nom-
bre d'anciennes sont devenus beaucoup plus fréquentes, plus graves,
plus meurtrières.
Les facultés intellectuelles ont subi les conséquences de cette désor-
ganisation.
Les efforts des gouvernements sont inutiles, le progrès est paralysé:
il y a un mal radical que personne ne voit, que personne ne veut
voir.
Remontons enfin à l'origine : la cause unique de ce désastre mul-
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