Titre : Dictionaire historique, ou Memoires critiques et litteraires, concernant la vie et les ouvrages de divers personnages distingués, particulierement dans la République des lettres. Tome 1 / . Par Prosper Marchand. Tome premier. A-I [-second. K-W].
Auteur : Marchand, Prosper (1678-1756). Auteur du texte
Éditeur : A La Haye, chez Pierre De Hondt, M. D. CC. LVIII. [- M. D. CC. LIX.]
Date d'édition : 1758-1759
Contributeur : Allamand, Jean-Nicolas-Sébastien (1713-1787). Éditeur scientifique
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb308788021
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 2 t. en 1 vol. ; in-folio 2 t. en 1 vol. ; in-folio
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Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9618406w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, G-1037
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/12/2015
2Q A L L A 1 S.
Quelle il lui cst impossible d'embrasser véritable-
;; St une autre «oftffion , quelque beau sem-
biant qu'il en puisse faire • ^e.i0n cette
" vérité incontestable; , on peut bien vaincre les
" préjugés de l'éducation , & descendre de certai-
" nes Religions supcrstitieuses à d'autres plus epu-
rées ; mais, il est absolument impossible de mon-
ter de bonne foi , & d'embrasser iillcérement,
„ des croiances contraires à la raison & au temoi-
„ gnage des sens (96). „ Rien il est plus beau, ni
plus raisonnable ; & , quel qu'ait été l'Homme cfc-
pable de donner une si belle & si admirable leçon,
il est sans doute incomparablement plus estimable7
que ces Théologiens emportés & furieux , qui ne
respirent que la periecution & les supplices,, & qui
sont toujours tout prêts à répandre le sang de qui-
conque ne pente point comme eux & réfute de se
soûmettre à leur autorité despotique, &.à. leurs dé-
cilioiis tiranniques.
AND R E' (JEAN) (a) Ecrivain de la fin du XV. Siècle y mais infiniment moins
connu sous cette qualité, que sous celle de Correcteur d'Imprimerie. Tout ce qu'on
(ait de sa Patrie est qu'il se reconnoit Sûjet du Duc de Milan (£).. Il fût élevé & in-
ilruit par Vi6torin de Feltre , qu'il ne cotisiderait pas moins comme son Père que com-
me son Professeur, & dont il écouta à Mantoue les expositions sur Tite-Live CA). Pen-
dant le cours de ses études . aïant eu le bonheur de faire chambrée avec le fameux Ni-
colas de Cusa ^ ils se lièrent d'une amitié très étroite, & qui leur fût à tous deux hono-
rable & avantageuse : car , celui-ci étant devenu Cardinal , & très accrédité à la Cour
de Rome , y procura de l'avancement à son Ami, 6c cet Ami , pour en témoigner pu-
bliquement la réconnoissance , prononça dans la suite son Oraison funèbre (B).. De l'E-
véché d'Accia dans l'Ile de Corse , il fût transféré à celui d'Aleria dans la même Ile,
par Paul II. (c) , qui consentit qu'on lui conférât aussi celui de Sabacia (C) : mais, il n'a
point été Cardinal, comme quelques-uns l'ont débité mal-à-propos (d). Il étoit depuis
< • vv lone''-'
(A) Il fut eleve par Viftorin de Fehre , .....
dont il êeottta les expojitions sur rfite-J. ~inJ'e\. C'cfł:
ce qu'il nous apprend lui-meine dans une Epître
au Pape Paul II, & au Cardinal de St. Marc , mi-
se au devant de l'Edition de Tite-Live , faite a Ro-
me par ses foins , chez Conrad Swenheym & Ar-
nold Pannartz , en 1469, in folio. Voici ses pro-
pres termes : Vittorinus Feltrenfis , .. quo Viro ..
mihi Chrisius Dominus, dedit , ut Altore Jim u-
sur "dfque Pracepfore ; ...' JEvi nojiri Socratcs ,
Sceculi sui ornator ac decns , fama (5 gloria Aca-
demice Mantuanæ ... Iftic ego sum illo usus Pa-
rente & Magistro ; iflic Livii Decadum pdrtem
prcelegentem audivi .... Si quid in reeognitioi1ё
profeci , AuSiori acceptum ViEkorino referatur ( I ).
Après un long & affedueux eloge de ce digne Pro-
fesseur , il ajoute: Qui plura voluerit difcere de Vi-
Oorino , .... Saxoli Pratenjis inter C ondiscipulos
IJpftros- minime contemnendi , quamcjjtam admodum
juvenis ille fato coneejJerit, librum, legat de vita &
moribus Vidorini, & e.. C'est tout ce qu'on sait
de l'education, & 'des premieres ^tudes de notrejean
Andre. 11 y a lieu de croire , qu'il voiagea ensui-:
te pour les perfcdionner , & qu'il se transporta dans
diveriès, Academies. Cţ' qu'il y a de certain , c'eit
qu'il passa en France & a Paris y comme il paroit
bien clairement par ce passage de la Dedicace de
son Edition des Epiftolce Divi Cyprian;, au Pape Paul
II : Olim adolescênš famatijfimis in Scholis Parisien-
sibus agens , .... ex vetujliore Exemplari (Ep!-
stolarum D. Cypriani) eas manu mea descripseramy
ratus, ..... minus me in eo Codice difjicultatis ...
habitururn. .
(B ) Nicolas, de Cusa Pavanfay ... „ & il fit
fo.n Oraison funlbre].. Tritheme dit seulement, qu'ii
fut Camarade de chambre de Nicolas de Cusa; Ni-
colai Cusse Cardinalis quondam contubernalis (2):
mais, un Auteur moderne ajoute ce qui suit, sans
iadanmQins citer aucun garant de ce qu'il ; avance.
Nicolai Cusani ,. Theologi eximii, Decani ad S. Fld*
rianurn , .Archi-Di{lco.ni Templi Cathedralis Leodi-
enf.r , Protonotarii Apoftolici , cf tandem bėnef cio
Nicolai V. Pontificis Romani Cardinalis titulo infi-
gniti , familiaritate valde claru.r , ejus quippe, fue-
rat contubernala.r , . ; : : ..
Hac igitur ex causa , cum istius fortuna Jud-
rum quoque rerum feliciora sensit incrementa. Nam,
ad purpuratus dignitatem illo elato, Apoftolic bliothecd? Secretarius & ipse creatus fuit ac tandem
Episc.opus, five ,. ut alia foqui amant , PrcesuL ...
Alertenjis evafit ; . ~ . & ex mente Freheri in vita
Cufani , nejcio vero quibus fundamentis , aut quo
sensu Cardinalis. Quce benefaaa nofier Andreas vix
aliter campensare pa.tcrat , quam ut Nicolaum suum
pro. Rqftrts publice elog,i,is meritis extolleret (3-) On
verra bientot dans la CItation (d) d'ou Freherus a:-
voit tire cette pretendue' elevation de notre Andre
au Cardinalat.
(C) Il fut Eve que d'Accia '& d'Alerid dans Pile
de Corse .... & de Sabacia (4)1- J'en tire la
preuve 'de l'Epître Dédicatoire au Pape Paul II,
mise à la tête de son Edition d1 Aulus Gelîius , faite
à, Rome * chez Swenheym & Pannartz , en 1469,
i;z folio. La voici : T'ua Sa;:editas , Pater Bed-
tiffime" me ad Ecclejiam Alerienfem ab Accienfi tran-
j/:ttlit'; .. , . & gerlato ad Te nescio quo, rumore
de Sabacienfi Ecclesia , .... quoniam ad tua Jura
collatio 'per,-inebat ; persiudiofe illam mihi conferr;
consenfi.fti (f). Cependant,, comme je remarque,
que , dans toutes les Editions qu'il a procurées de-
puis 1469, il cst toujours qualifié d'Episcopus Ale-
rienfis, je croirois facilement qu'il n'a simplement
été que déligné pour cet Evêché de Sabacia ou
Savonne ; & cela d'autant plus que dans son Edition
de Strabon , faite à Venise , chez Vende!;:1'1 de Spire ,
en 1472. in folio , il ne se qualifie qu'Evêque pre-
mièrement d'Accia , & puis d'Aleria. Prius fui
Accienfis Ephcopus , dit-il au même Pape Paul II,
ex
(96) Cette
réflexion se
trouve forte-
"lIent appuïce
•par un é-
xen2ple très
•notable , qui
se trouve
emploie dans
un Ouvrage
Dit l'on m
s'aviferoit
guéres de
'r'aler cer- ^ pltts là . ,.¡ z étoit dans quelque Ecrit grave & sériettx. N'en déi)liire à l'Auteur d'ci
cher; ?«*, par cette j Remaïques qUI "acconep"gnent ,, cles sujecs, si graves, si relevez , & si respéchbles , n'étaient
,, la Ilenriade traveflie , ai / 5 ssan • & m auroit lion seulement très bien pû , mais même indispensablement du, se paffer -de faire
3' nullement Matière à basse a , ^ un jmpiet C'etoit bien auez d'en faire un Superjlitieux & un Ripocrite, Car , quoi qu'en
3, de son Héros ( Henri IV. ) un nfrfutden jamais à aucune perlonne véritablement judicieuse & sensée , que sa prétendue conver-
3, puissent dire ses Admirateurs, P 1 jr bien prouver, que son admirable Se pieux Apophtegme , si généralement
,. fion en ait reellement fait u r .-'idint-G'is Paris vaut bien une Messe. On s'élève bien d'une Superflition aveugle, sensuelle , &c
,, répandu & admne des fkiiiituelle & céleste: mais on ne se ravale point, du moins de bonne foi , d'une Religion rail'oo-
3, terrestre , à une Religion e » f tellement d'autre principe Se d'unique but, que le refpeft pour Dieu & l'amour du Prochain.
,, nable, pure, & assez ^™P ^P0U1." ^ ïe^^ sl,rchargée , non seulement de dogmes incompréhensibles , contradifloites , & manifeste-
,, a une Superflitiolz erai on . pr«ttiques PLIet iles & ridicules, incomparablement plus conformes à l'Idolâtrie Païenne , qu'à la raisons
» ment & à H I)urete' mais de la morale de ainti que ne l'oiit une Lfinité de fSi, que trop bien prouvé, pour Rome/Jes Savans dl
7' ' /„ 0„; Remplit & soigneusement examine ces i-natiéres. Mais, je n'ai fait que suivre & imiter Mr. de Voltaire,'
" toutes peut-etrc son Paraphraste Burlesque. Tant pis pour l'un & pour L'autre lui repliquerai-je. On ne doit jamais parler de Dieu ,
„ répondrt p u c t . Vec le plus sincere & le plus profond resl)cû: &, en user autremenr, cst ne pas savoir , ou peu
„ ni emploïer c .^lu vj>aj]ieurs un écart, aussî peu judicieux , & même aussi condamnable , que celui de ces Messieurs
„ se soucier , de ce qui lui est dû. D aille!us^i ^ > la perfc0:l011 de leurs Poëmes : & si celui de Mr. Voltaire a efFeftivemenî
,. mérité de" justes" loiianges, ce n'ca certainement pas par cet endroit. Qu'on ne diie point , que ce sont là des réflexions _bien graves
& bien féricaseç, pour être placées dans un ouvrage de pure plailantcne. Il est toujours, non feulement de saison , mais meme de
" devoir indispensable , de prévenir les mauvais & funeltes eftets de pareilles Inattentions ou Malignkez , qui font presque toujours
" d'autant plus de procès, qu'elles sont plus à la portée du viilgaire. Or, qu 1. a-t-il pUisVa sa ponee , que des plaisanteries burlesques
Il sur un Livre aussi généralement répandu dans le public, que la Henriade de Mr. de Voltaire? ... ;. ^
(a) Ou Jean
d'André.
Volez les
Lettres de
R. Simon ,
Tom. l,
Pdgg. ^74»
&> 276;
sa Bibli-
othèque
Critique,
Tom. I,
pag. 2 258 ;
oh il se sert
également de
ces deux Dé-
nominations.
(b) AmpliJ/i-
i130 Domino.
meo tempo-
rali' Galeaz
Sfortia Vi-
fecomiti Duci
Mtdlolanh Jo. Anåreas, in Epist. r,es: Edit. su& Titi Livii Rom. tl, 1469; & in Epist. pr&s. Plinio A. 14701
( c) Oudin de Scriptor. Eccles. Tom. III, col. 2669.
( d) Revii HtAoua Davencrienfis, pogo !io. Freh^rx Theatrum Virorum erudrtorum'pag. 19. Zeltner , Theatrum Gorrettotunv, pag. 66»
ne devoit pas se contenter de jtgufer de celat mais U fai/oit le resuter. ,: x .. "
fO J. An-
drex Epist.
Dedicat.
Livio »r
(z) Trithe-:
mius de
Scri ptoribus
Ecc1eftafl:i.
ci s, Cap.
D. CCC.
LXKXI,
pag. ZIQ.
Edit. Fabri-
,.ia.n£...
(3) zeYrnerii
Theatrum
Correfto-
111 m , pag.
66.
(4) Evecher
dor.t il n'est
fait au:une
mrrtiort dans
les deux
Iudex Geo.
graphicus
Episeoparu-
um Orbis
Christiani,
insgres datu,
le XIV. To-
me de la Bi.
bliotlieca
Graeca de
Fabricius , &
a la fin de
son Lux E-
vangelica
seu Notitia
Propagato-
rum Evan-
gclii: si
cet Evgque
fie nous avois
expliqug lui
mSme- , (piiF ,
s'agit-la de
i'li.vtfchė de
Savone,
nous nous
trouverirmr.
fort emba-
rajses de c?
Sabacia ou
Sabacicnfis.
(5) J. Am-
drex Epiftv
Dedirat. A
10 Gellio
præJixa.
Quelle il lui cst impossible d'embrasser véritable-
;; St une autre «oftffion , quelque beau sem-
biant qu'il en puisse faire • ^e.i0n cette
" vérité incontestable; , on peut bien vaincre les
" préjugés de l'éducation , & descendre de certai-
" nes Religions supcrstitieuses à d'autres plus epu-
rées ; mais, il est absolument impossible de mon-
ter de bonne foi , & d'embrasser iillcérement,
„ des croiances contraires à la raison & au temoi-
„ gnage des sens (96). „ Rien il est plus beau, ni
plus raisonnable ; & , quel qu'ait été l'Homme cfc-
pable de donner une si belle & si admirable leçon,
il est sans doute incomparablement plus estimable7
que ces Théologiens emportés & furieux , qui ne
respirent que la periecution & les supplices,, & qui
sont toujours tout prêts à répandre le sang de qui-
conque ne pente point comme eux & réfute de se
soûmettre à leur autorité despotique, &.à. leurs dé-
cilioiis tiranniques.
AND R E' (JEAN) (a) Ecrivain de la fin du XV. Siècle y mais infiniment moins
connu sous cette qualité, que sous celle de Correcteur d'Imprimerie. Tout ce qu'on
(ait de sa Patrie est qu'il se reconnoit Sûjet du Duc de Milan (£).. Il fût élevé & in-
ilruit par Vi6torin de Feltre , qu'il ne cotisiderait pas moins comme son Père que com-
me son Professeur, & dont il écouta à Mantoue les expositions sur Tite-Live CA). Pen-
dant le cours de ses études . aïant eu le bonheur de faire chambrée avec le fameux Ni-
colas de Cusa ^ ils se lièrent d'une amitié très étroite, & qui leur fût à tous deux hono-
rable & avantageuse : car , celui-ci étant devenu Cardinal , & très accrédité à la Cour
de Rome , y procura de l'avancement à son Ami, 6c cet Ami , pour en témoigner pu-
bliquement la réconnoissance , prononça dans la suite son Oraison funèbre (B).. De l'E-
véché d'Accia dans l'Ile de Corse , il fût transféré à celui d'Aleria dans la même Ile,
par Paul II. (c) , qui consentit qu'on lui conférât aussi celui de Sabacia (C) : mais, il n'a
point été Cardinal, comme quelques-uns l'ont débité mal-à-propos (d). Il étoit depuis
< • vv lone''-'
(A) Il fut eleve par Viftorin de Fehre , .....
dont il êeottta les expojitions sur rfite-J. ~inJ'e\. C'cfł:
ce qu'il nous apprend lui-meine dans une Epître
au Pape Paul II, & au Cardinal de St. Marc , mi-
se au devant de l'Edition de Tite-Live , faite a Ro-
me par ses foins , chez Conrad Swenheym & Ar-
nold Pannartz , en 1469, in folio. Voici ses pro-
pres termes : Vittorinus Feltrenfis , .. quo Viro ..
mihi Chrisius Dominus, dedit , ut Altore Jim u-
sur "dfque Pracepfore ; ...' JEvi nojiri Socratcs ,
Sceculi sui ornator ac decns , fama (5 gloria Aca-
demice Mantuanæ ... Iftic ego sum illo usus Pa-
rente & Magistro ; iflic Livii Decadum pdrtem
prcelegentem audivi .... Si quid in reeognitioi1ё
profeci , AuSiori acceptum ViEkorino referatur ( I ).
Après un long & affedueux eloge de ce digne Pro-
fesseur , il ajoute: Qui plura voluerit difcere de Vi-
Oorino , .... Saxoli Pratenjis inter C ondiscipulos
IJpftros- minime contemnendi , quamcjjtam admodum
juvenis ille fato coneejJerit, librum, legat de vita &
moribus Vidorini, & e.. C'est tout ce qu'on sait
de l'education, & 'des premieres ^tudes de notrejean
Andre. 11 y a lieu de croire , qu'il voiagea ensui-:
te pour les perfcdionner , & qu'il se transporta dans
diveriès, Academies. Cţ' qu'il y a de certain , c'eit
qu'il passa en France & a Paris y comme il paroit
bien clairement par ce passage de la Dedicace de
son Edition des Epiftolce Divi Cyprian;, au Pape Paul
II : Olim adolescênš famatijfimis in Scholis Parisien-
sibus agens , .... ex vetujliore Exemplari (Ep!-
stolarum D. Cypriani) eas manu mea descripseramy
ratus, ..... minus me in eo Codice difjicultatis ...
habitururn. .
(B ) Nicolas, de Cusa Pavanfay ... „ & il fit
fo.n Oraison funlbre].. Tritheme dit seulement, qu'ii
fut Camarade de chambre de Nicolas de Cusa; Ni-
colai Cusse Cardinalis quondam contubernalis (2):
mais, un Auteur moderne ajoute ce qui suit, sans
iadanmQins citer aucun garant de ce qu'il ; avance.
Nicolai Cusani ,. Theologi eximii, Decani ad S. Fld*
rianurn , .Archi-Di{lco.ni Templi Cathedralis Leodi-
enf.r , Protonotarii Apoftolici , cf tandem bėnef cio
Nicolai V. Pontificis Romani Cardinalis titulo infi-
gniti , familiaritate valde claru.r , ejus quippe, fue-
rat contubernala.r , . ; : : ..
Hac igitur ex causa , cum istius fortuna Jud-
rum quoque rerum feliciora sensit incrementa. Nam,
ad purpuratus dignitatem illo elato, Apoftolic
Episc.opus, five ,. ut alia foqui amant , PrcesuL ...
Alertenjis evafit ; . ~ . & ex mente Freheri in vita
Cufani , nejcio vero quibus fundamentis , aut quo
sensu Cardinalis. Quce benefaaa nofier Andreas vix
aliter campensare pa.tcrat , quam ut Nicolaum suum
pro. Rqftrts publice elog,i,is meritis extolleret (3-) On
verra bientot dans la CItation (d) d'ou Freherus a:-
voit tire cette pretendue' elevation de notre Andre
au Cardinalat.
(C) Il fut Eve que d'Accia '& d'Alerid dans Pile
de Corse .... & de Sabacia (4)1- J'en tire la
preuve 'de l'Epître Dédicatoire au Pape Paul II,
mise à la tête de son Edition d1 Aulus Gelîius , faite
à, Rome * chez Swenheym & Pannartz , en 1469,
i;z folio. La voici : T'ua Sa;:editas , Pater Bed-
tiffime" me ad Ecclejiam Alerienfem ab Accienfi tran-
j/:ttlit'; .. , . & gerlato ad Te nescio quo, rumore
de Sabacienfi Ecclesia , .... quoniam ad tua Jura
collatio 'per,-inebat ; persiudiofe illam mihi conferr;
consenfi.fti (f). Cependant,, comme je remarque,
que , dans toutes les Editions qu'il a procurées de-
puis 1469, il cst toujours qualifié d'Episcopus Ale-
rienfis, je croirois facilement qu'il n'a simplement
été que déligné pour cet Evêché de Sabacia ou
Savonne ; & cela d'autant plus que dans son Edition
de Strabon , faite à Venise , chez Vende!;:1'1 de Spire ,
en 1472. in folio , il ne se qualifie qu'Evêque pre-
mièrement d'Accia , & puis d'Aleria. Prius fui
Accienfis Ephcopus , dit-il au même Pape Paul II,
ex
(96) Cette
réflexion se
trouve forte-
"lIent appuïce
•par un é-
xen2ple très
•notable , qui
se trouve
emploie dans
un Ouvrage
Dit l'on m
s'aviferoit
guéres de
'r'aler cer- ^ pltts là . ,.¡ z étoit dans quelque Ecrit grave & sériettx. N'en déi)liire à l'Auteur d'ci
cher; ?«*, par cette j Remaïques qUI "acconep"gnent ,, cles sujecs, si graves, si relevez , & si respéchbles , n'étaient
,, la Ilenriade traveflie , ai / 5 ssan • & m auroit lion seulement très bien pû , mais même indispensablement du, se paffer -de faire
3' nullement Matière à basse a , ^ un jmpiet C'etoit bien auez d'en faire un Superjlitieux & un Ripocrite, Car , quoi qu'en
3, de son Héros ( Henri IV. ) un nfrfutden jamais à aucune perlonne véritablement judicieuse & sensée , que sa prétendue conver-
3, puissent dire ses Admirateurs, P 1 jr bien prouver, que son admirable Se pieux Apophtegme , si généralement
,. fion en ait reellement fait u r .-'idint-G'is Paris vaut bien une Messe. On s'élève bien d'une Superflition aveugle, sensuelle , &c
,, répandu & admne des fkiiiituelle & céleste: mais on ne se ravale point, du moins de bonne foi , d'une Religion rail'oo-
3, terrestre , à une Religion e » f tellement d'autre principe Se d'unique but, que le refpeft pour Dieu & l'amour du Prochain.
,, nable, pure, & assez ^™P ^P0U1." ^ ïe^^ sl,rchargée , non seulement de dogmes incompréhensibles , contradifloites , & manifeste-
,, a une Superflitiolz erai on . pr«ttiques PLIet iles & ridicules, incomparablement plus conformes à l'Idolâtrie Païenne , qu'à la raisons
» ment & à H I)urete' mais de la morale de ainti que ne l'oiit une Lfinité de fSi, que trop bien prouvé, pour Rome/Jes Savans dl
7' ' /„ 0„; Remplit & soigneusement examine ces i-natiéres. Mais, je n'ai fait que suivre & imiter Mr. de Voltaire,'
" toutes peut-etrc son Paraphraste Burlesque. Tant pis pour l'un & pour L'autre lui repliquerai-je. On ne doit jamais parler de Dieu ,
„ répondrt p u c t . Vec le plus sincere & le plus profond resl)cû: &, en user autremenr, cst ne pas savoir , ou peu
„ ni emploïer c .^lu vj>aj]ieurs un écart, aussî peu judicieux , & même aussi condamnable , que celui de ces Messieurs
„ se soucier , de ce qui lui est dû. D aille!us^i ^ > la perfc0:l011 de leurs Poëmes : & si celui de Mr. Voltaire a efFeftivemenî
,. mérité de" justes" loiianges, ce n'ca certainement pas par cet endroit. Qu'on ne diie point , que ce sont là des réflexions _bien graves
& bien féricaseç, pour être placées dans un ouvrage de pure plailantcne. Il est toujours, non feulement de saison , mais meme de
" devoir indispensable , de prévenir les mauvais & funeltes eftets de pareilles Inattentions ou Malignkez , qui font presque toujours
" d'autant plus de procès, qu'elles sont plus à la portée du viilgaire. Or, qu 1. a-t-il pUisVa sa ponee , que des plaisanteries burlesques
Il sur un Livre aussi généralement répandu dans le public, que la Henriade de Mr. de Voltaire? ... ;. ^
(a) Ou Jean
d'André.
Volez les
Lettres de
R. Simon ,
Tom. l,
Pdgg. ^74»
&> 276;
sa Bibli-
othèque
Critique,
Tom. I,
pag. 2 258 ;
oh il se sert
également de
ces deux Dé-
nominations.
(b) AmpliJ/i-
i130 Domino.
meo tempo-
rali' Galeaz
Sfortia Vi-
fecomiti Duci
Mtdlolanh Jo. Anåreas, in Epist. r,es: Edit. su& Titi Livii Rom. tl, 1469; & in Epist. pr&s. Plinio A. 14701
( c) Oudin de Scriptor. Eccles. Tom. III, col. 2669.
( d) Revii HtAoua Davencrienfis, pogo !io. Freh^rx Theatrum Virorum erudrtorum'pag. 19. Zeltner , Theatrum Gorrettotunv, pag. 66»
ne devoit pas se contenter de jtgufer de celat mais U fai/oit le resuter. ,: x .. "
fO J. An-
drex Epist.
Dedicat.
Livio »r
(z) Trithe-:
mius de
Scri ptoribus
Ecc1eftafl:i.
ci s, Cap.
D. CCC.
LXKXI,
pag. ZIQ.
Edit. Fabri-
,.ia.n£...
(3) zeYrnerii
Theatrum
Correfto-
111 m , pag.
66.
(4) Evecher
dor.t il n'est
fait au:une
mrrtiort dans
les deux
Iudex Geo.
graphicus
Episeoparu-
um Orbis
Christiani,
insgres datu,
le XIV. To-
me de la Bi.
bliotlieca
Graeca de
Fabricius , &
a la fin de
son Lux E-
vangelica
seu Notitia
Propagato-
rum Evan-
gclii: si
cet Evgque
fie nous avois
expliqug lui
mSme- , (piiF ,
s'agit-la de
i'li.vtfchė de
Savone,
nous nous
trouverirmr.
fort emba-
rajses de c?
Sabacia ou
Sabacicnfis.
(5) J. Am-
drex Epiftv
Dedirat. A
10 Gellio
præJixa.
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