Presse et revues
8 pages
Titre : Les Belles images
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1931-03-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327110547
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11090 Nombre total de vues : 11090
Description : 12 mars 1931 12 mars 1931
Description : 1931/03/12 (N1382). 1931/03/12 (N1382).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9616763
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55958
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
12 Mars i&>!
N° 1382 — 28* Année
35 CENTIMES
L FAYARD et C", Editeurs
18 et 20
m du St-Gothard, PARIS (14*)
Chèque postal 388-84
35 CENTIMES
ABONNEMENTS:
Franco : Un an... 17.50
— Six mois 9.50
Etranger: Un an. 30 tr.
Chèque postal 888-84
LES AVENTURES EXTRAORDINAIRES MAIS VÉRIDIQUES (?...) DU SOUS-MARIN VIVANT, par S. PANIA
% * 1
« Avant la guerre, raconta un jour ’Marius Galéjade,
j’exerçais la profession de dresseur de phoques. J’avais
obtenu des résultats tout à fait étonnants en faisant
exécuter à mes pensionnaires les exercices les plus
difficiles. Les brillants résultats de ma méthode me
suggérèrent l'idée de me livrer à un dressage plus
difficile et...
...comme j’avais pu me rendre acquéreur d’un ba
leineau enfant, je me mis à l’œuvre pour en faire une
baleine savante. J’avais, à vrai dire, beaucoup de dif
ficultés avec cet animal au caractère essentiellement
indépendant. Mais enfui, grâce à une patience et une
opiniâtreté vraiment extraordinaires, je parvins à
T’assouplir...
...à ma volonté. Par exemple, j’eus des frais considé
rables car mon baleineau, en grandissant, prit des pro-
E ortions vraiment gigantesques. Vous savez que la
aleinc adulte atteint des proportions qui vont de
13 à 25 mètres de long. Agiaé (c’est ainsi que je pré
nommai ma baleine) avait juste 26 mètres 50 centi
mètres de la tête à la queue.
Je pensais l'exhiber dans des parcs d’attraction,
quand la guerre survint. C'est alors qu’une idée vrai
ment originale éclaira mon esprit. Les communi
cations navales avec la Russie, notre alliée, étant deve
nues presque impossibles^jeipensai à transformer Agiaé
en un sous-marin vivant de mon invention. Grâce à
un dispositif spécial qui emprisonnait la queue de ma
baleine et....
...j’avais muni ladite cabine d’un système de mon in
vention. Muni d’un casque de plongée, je m’introduisais
dans l’intérieur d'une sorte de rouf attenant à la cabine.
J’en fermais alors la porte donnant sur l’intérieur.
J’ouvrais ensuite l'obturateur d'un tube par lequel
je m’échappais et gagnais ainsi le dos de ma baleine.
Lorsque je regagnais la cabine...
...c’est pourquoi l’on s'en sert à petite dose après la
barbe. La chose que j’avais prévue arriva : un navire
baleinier nous vit et détacha une embarcation légère
dont un des occupants lança à Agiaé, le harpon qui
devait, la capturer. Grâce à sa couche d’alun, la peau
de ma baleine vit se tordre...
...aussi à une hélice doublant ma force de propulsion,
j'obtins un sous-marin idéal et merveilleusement
camouflé. Le seul ennemi que j’avais à craindre était le
navire baleinier : les colonnes d’eau sortant des ouïes
d'Aglaé pouvaient attirer l’attention. J’eus tôt fait
de trouver et d’adapter aux narines de l’animai des
brise-jets spéciaux, rabattant l'eau, à peine sortie, en
pluie fine. Le danger...
...de ce côté, était conjuré. J’avais aussi pensé à la
rencontre d’un navire ennemi. Aussi avais-je muni
Agiaé d’un canon-revolver placé sous la cabine que
vous voyez fixée à mon « sous-marin », et qu’un dispo
sitif spécial pennettait de hisser, selon les nécessités,
sur le doâ de mon navire-vivant, dos sur lequel je me
hissais moi-même à l’aide d'une corde. Pour quitter
ma cabine sans provoquer une invasion de l’eau,...
...le fer du harpon qui ne l’entama même pas. Je
traversai donc sans anicroche l’endroit dangereux.
Nous approchions de NitchevoiT, but de mon raid.
Je vis plusieurs navires de guerre ennemis qui, contre
mes prévisions, croisaient dans ces parages. J’en en
voyai un, de grand modèle, par le fond et...
...en évitant les autres, je ne tardai pas à pénétrer
nuitamment dans la rade de Nitchevoiî. Là, j'eus la
surprise de voir un port presque mort. A part un
bateau dont la silhouette se profilait sur le ciel sombre,
nulle embarcation ne séjournait le long des quais.
Le drapeau russe flottant sur la citadelle, me fit voir...
(Voir la suite page 2.)
...la manœuvre se faisait en sens inverse. Vous savez
que la baleine remonte à la surface toutes les cinq
minutes pour respirer. Gela permettait, par un tube
d’aération, de renouveler l’air de la cabine. Comme
nous passions dans les parages d’une pêcherie de
baleines, je m'aperçus qu’un des brise-jets avait sauté.
Il y avait donc...
...grand danger d'être repéré par un navire baleinier
dont le harpon eût mis prématurément fin à la ran
donnée d'Aglaé. Par bonheur, j’avais emporté une
assez grande quantité d’alun, j’en fis une décoction
très forte, dont i’enduisis le dos de ma baleine. Vous
savez que l’alun’a la propriété de resserrer fortement
les tissus,...
N° 1382 — 28* Année
35 CENTIMES
L FAYARD et C", Editeurs
18 et 20
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— Six mois 9.50
Etranger: Un an. 30 tr.
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LES AVENTURES EXTRAORDINAIRES MAIS VÉRIDIQUES (?...) DU SOUS-MARIN VIVANT, par S. PANIA
% * 1
« Avant la guerre, raconta un jour ’Marius Galéjade,
j’exerçais la profession de dresseur de phoques. J’avais
obtenu des résultats tout à fait étonnants en faisant
exécuter à mes pensionnaires les exercices les plus
difficiles. Les brillants résultats de ma méthode me
suggérèrent l'idée de me livrer à un dressage plus
difficile et...
...comme j’avais pu me rendre acquéreur d’un ba
leineau enfant, je me mis à l’œuvre pour en faire une
baleine savante. J’avais, à vrai dire, beaucoup de dif
ficultés avec cet animal au caractère essentiellement
indépendant. Mais enfui, grâce à une patience et une
opiniâtreté vraiment extraordinaires, je parvins à
T’assouplir...
...à ma volonté. Par exemple, j’eus des frais considé
rables car mon baleineau, en grandissant, prit des pro-
E ortions vraiment gigantesques. Vous savez que la
aleinc adulte atteint des proportions qui vont de
13 à 25 mètres de long. Agiaé (c’est ainsi que je pré
nommai ma baleine) avait juste 26 mètres 50 centi
mètres de la tête à la queue.
Je pensais l'exhiber dans des parcs d’attraction,
quand la guerre survint. C'est alors qu’une idée vrai
ment originale éclaira mon esprit. Les communi
cations navales avec la Russie, notre alliée, étant deve
nues presque impossibles^jeipensai à transformer Agiaé
en un sous-marin vivant de mon invention. Grâce à
un dispositif spécial qui emprisonnait la queue de ma
baleine et....
...j’avais muni ladite cabine d’un système de mon in
vention. Muni d’un casque de plongée, je m’introduisais
dans l’intérieur d'une sorte de rouf attenant à la cabine.
J’en fermais alors la porte donnant sur l’intérieur.
J’ouvrais ensuite l'obturateur d'un tube par lequel
je m’échappais et gagnais ainsi le dos de ma baleine.
Lorsque je regagnais la cabine...
...c’est pourquoi l’on s'en sert à petite dose après la
barbe. La chose que j’avais prévue arriva : un navire
baleinier nous vit et détacha une embarcation légère
dont un des occupants lança à Agiaé, le harpon qui
devait, la capturer. Grâce à sa couche d’alun, la peau
de ma baleine vit se tordre...
...aussi à une hélice doublant ma force de propulsion,
j'obtins un sous-marin idéal et merveilleusement
camouflé. Le seul ennemi que j’avais à craindre était le
navire baleinier : les colonnes d’eau sortant des ouïes
d'Aglaé pouvaient attirer l’attention. J’eus tôt fait
de trouver et d’adapter aux narines de l’animai des
brise-jets spéciaux, rabattant l'eau, à peine sortie, en
pluie fine. Le danger...
...de ce côté, était conjuré. J’avais aussi pensé à la
rencontre d’un navire ennemi. Aussi avais-je muni
Agiaé d’un canon-revolver placé sous la cabine que
vous voyez fixée à mon « sous-marin », et qu’un dispo
sitif spécial pennettait de hisser, selon les nécessités,
sur le doâ de mon navire-vivant, dos sur lequel je me
hissais moi-même à l’aide d'une corde. Pour quitter
ma cabine sans provoquer une invasion de l’eau,...
...le fer du harpon qui ne l’entama même pas. Je
traversai donc sans anicroche l’endroit dangereux.
Nous approchions de NitchevoiT, but de mon raid.
Je vis plusieurs navires de guerre ennemis qui, contre
mes prévisions, croisaient dans ces parages. J’en en
voyai un, de grand modèle, par le fond et...
...en évitant les autres, je ne tardai pas à pénétrer
nuitamment dans la rade de Nitchevoiî. Là, j'eus la
surprise de voir un port presque mort. A part un
bateau dont la silhouette se profilait sur le ciel sombre,
nulle embarcation ne séjournait le long des quais.
Le drapeau russe flottant sur la citadelle, me fit voir...
(Voir la suite page 2.)
...la manœuvre se faisait en sens inverse. Vous savez
que la baleine remonte à la surface toutes les cinq
minutes pour respirer. Gela permettait, par un tube
d’aération, de renouveler l’air de la cabine. Comme
nous passions dans les parages d’une pêcherie de
baleines, je m'aperçus qu’un des brise-jets avait sauté.
Il y avait donc...
...grand danger d'être repéré par un navire baleinier
dont le harpon eût mis prématurément fin à la ran
donnée d'Aglaé. Par bonheur, j’avais emporté une
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