Titre : Les Belles images
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1931-03-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327110547
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11090 Nombre total de vues : 11090
Description : 05 mars 1931 05 mars 1931
Description : 1931/03/05 (N1381). 1931/03/05 (N1381).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k961675q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55958
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
CLTH
PIM!
...en assura l'exécution en haussant les épaules. Pen
dant ce temps, Omaz qui avait fait de l’électricité
son étude spéciale, s'était Ingénié, dans son labora
toire parisien, à fabriquer une lance, à l’intérieur de
laquelle des fils partant d’une pile dissimulée sous le
pptnmeau, envoyaient, suivant le contact établi, ùn
courant de quelques volts, capable de provoquer une
violente secousse chez ceux qui la saisiraient à pleine
main. Une partie isolante permettait...
Ko 1381 — 28 e Année
CENTIMES
A. FAYARD et C“, EdlteiTS
18 «t 20
rna du St-Gothstd, P&fllS (14*)
Chèque postal 388-84
«ES
Belles «uses
5 Mars 1931
ABONNEMENTS:
ftr&nco : Un an... 17.B0
— Six mois é.SO
Etranger; Un an. 30 tr:
Chèque pcsUl SSS 84
...porteur de la lance en question. Mais celui-ci, caché
dans le temple souterrain échappa à toutes les inves
tigations. Le jour convenu, de nombreux fidèles se
trouvaient dans la clairière attendant la venue
annoncée par le fakir, du chevalier porteur de la
lance. Omaz apparut alors, monté sur un cheval
fougueux, la lance à la main. Il mit pied à terre et
s'avança au milieu de l’assistance...
...en priant tous les individus présents de se tenir
par la main et de décrire un vaste demi-cercle tout
autour de la clairière. Alors, tenant lui-même, par
son manche isolant, la lance électrique, il demanda
au premier et au dernier des chaînons vivants, de
toucher la lance de la main. Aussitôt, la décharge
électrique fit le tour de la foule...
(Voir la suite page 2.)
a je: im g jT±. isinrxÉzæ, par val
Il les pria de venir toucher sa lance, et la secousse
électrique produisit immédiatement chez eux un tel
accès de terreur superstitieuse, qu'ils partirent en
ivpandre la nouvelle un peu partout. Le bruit en vint
jusqu’aux oreilles de l’usurpateur, qui se contenta
de ricaner : « Les vieilles superstitions, dit-il, ont
décidément la vie durel » Et il donna l’ordre de
rechercher le mystérieux personnage,...
...au possesseur de ia lance de ne rien sentir du cou
rant, même une fois ic contact établi. Le fer de cette
lance était creux et devint le réceptacle de dollars et
de billets de banque. Quand tout fut prêt, Omaz
partit clandestinement, regagna i’extrême-orient, et
se rendit près de la frontière de son ancien royaume,
au fond d'un temple souterrain, lequel était en com
munication téléphonique avec celui qu’habitait...
...le fakir Kamora de l’autre côté de la frontière. Il le prévint par cette voie, qu’il avait réalisera fabrication ue la
lance enchantée, et le priait d’intensifier ses prédictions, lui demandant de le prévenir du moment où il pourrait
se montrer aux fidèles traditionnalistes. Dès la réception de ce message, le fakir commença sa campagne de pré
dications clandestines : « Les temps sont proches, disait-il, et le possesseur de la lance enchantée apparaîtra bientôt
parmi vous. Ses actes confondront les incrédules s’il en existe. Que d’ici huit jours, tous ceux qui veulent
voir s’accomplir le miracle de la lance enchantée, se trouvent réunis dans cette même clairière. » Le bruit
s’en répandit ainsi peu à peu, parmi les habitants de la forêt. Prévenu que le moment approchait, Omaz vint
rejoindre le fakir. 11 le trouva à l'entrée du temple, avec deux fidèles.
Dans l'antique royaume extrême-oriental de Rara-
tongui, la vieille dynastie des Tonga avait été, à la
suite d’une révolution de palais, dépossédée du pou
voir, et Théritier Omaz avait dû fuir par un escalier
dérobé, pour échapper aiix soldats de l’usurpateur
Rony. Déguisé en mendiant, il avait pu gagner sans
encombre la frontière, malgré toutes les recherches
dont il avait été l’objet. Une fois en sûreté, fi avait
reçu d’un de ses partisans, le fakir Kamora,...
subsides nécessaires pour gagner la Perse, où sa
famille avait un dépôt en banque des plus importants.
Cependant l’usurpateur Rony avait lu une proclama
tion dans laquelle il se donnait comme partisan du
progrès, seul capable d’assurer le bonheur du peuple
dans l’avenir. Il y déclarait la guerre aux vieilles
coutumes comme aux vieilles légendes, proclamait
l’abolition des anciens cultes nationaux et annonçait
une réforme essentiellement moderne de la vie et...
...de l'enseignement. Cette proclamation n’eut pas
{ larmi le peuple tout le succès qu’en attendait Rony;
es partisans de la tradition, ainsi que les adeptes des
vieilles légendes, formaient encore la majorité, et le
fakir Kamora, prêchant dans les bois, ne manquait
pas d'auditeurs quand fi ressuscitait la vieille légende
populaire de la lance enchantée : ■ Lorsque ia dvnastie
des Tonga aura été dépossédée, disait la légende,
c’est le possesseur de la lance enchantée...
Le bruit de la légende de la iance enchantée vint
aux oreilles de Rony; cette nouvelle l’égaya fort ;
« Ce n’est pas une légende qui peut me renverser »-
disait-il à ses partisans. Et, il commanda qu’on
détruisît un vieux bas-relief, représentant le cheva
lier à la lance. Ses partisans, malgré les nouvelles
idées qu’ils représentaient, manifestèrent une crainte
superstitieuse à obéir à cet ordre. Et ce fut Rony lui-
meme qui...
...qui en assurera le rétablissement, et renversera les
usurpateurs. « Ce fakir, qui était lui-même un homme
instruit et de haute culture, savait bien ce qu’il fai
sait en continuant à répandre ces prédictions. Il était
resté en correspondance secrète avec Omaz, le jeune
héritier de ses anciens maîtres. Ce jeune homme, ayant
réalisé la fortune que sa famille avait déposée à
l’étranger, se rendit à Paris, où fi se livra aux plus
sérieuses études scientifinues.
PIM!
...en assura l'exécution en haussant les épaules. Pen
dant ce temps, Omaz qui avait fait de l’électricité
son étude spéciale, s'était Ingénié, dans son labora
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5 Mars 1931
ABONNEMENTS:
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fougueux, la lance à la main. Il mit pied à terre et
s'avança au milieu de l’assistance...
...en priant tous les individus présents de se tenir
par la main et de décrire un vaste demi-cercle tout
autour de la clairière. Alors, tenant lui-même, par
son manche isolant, la lance électrique, il demanda
au premier et au dernier des chaînons vivants, de
toucher la lance de la main. Aussitôt, la décharge
électrique fit le tour de la foule...
(Voir la suite page 2.)
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Il les pria de venir toucher sa lance, et la secousse
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ivpandre la nouvelle un peu partout. Le bruit en vint
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de ricaner : « Les vieilles superstitions, dit-il, ont
décidément la vie durel » Et il donna l’ordre de
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...au possesseur de ia lance de ne rien sentir du cou
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de billets de banque. Quand tout fut prêt, Omaz
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se rendit près de la frontière de son ancien royaume,
au fond d'un temple souterrain, lequel était en com
munication téléphonique avec celui qu’habitait...
...le fakir Kamora de l’autre côté de la frontière. Il le prévint par cette voie, qu’il avait réalisera fabrication ue la
lance enchantée, et le priait d’intensifier ses prédictions, lui demandant de le prévenir du moment où il pourrait
se montrer aux fidèles traditionnalistes. Dès la réception de ce message, le fakir commença sa campagne de pré
dications clandestines : « Les temps sont proches, disait-il, et le possesseur de la lance enchantée apparaîtra bientôt
parmi vous. Ses actes confondront les incrédules s’il en existe. Que d’ici huit jours, tous ceux qui veulent
voir s’accomplir le miracle de la lance enchantée, se trouvent réunis dans cette même clairière. » Le bruit
s’en répandit ainsi peu à peu, parmi les habitants de la forêt. Prévenu que le moment approchait, Omaz vint
rejoindre le fakir. 11 le trouva à l'entrée du temple, avec deux fidèles.
Dans l'antique royaume extrême-oriental de Rara-
tongui, la vieille dynastie des Tonga avait été, à la
suite d’une révolution de palais, dépossédée du pou
voir, et Théritier Omaz avait dû fuir par un escalier
dérobé, pour échapper aiix soldats de l’usurpateur
Rony. Déguisé en mendiant, il avait pu gagner sans
encombre la frontière, malgré toutes les recherches
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Cependant l’usurpateur Rony avait lu une proclama
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coutumes comme aux vieilles légendes, proclamait
l’abolition des anciens cultes nationaux et annonçait
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...de l'enseignement. Cette proclamation n’eut pas
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vieilles légendes, formaient encore la majorité, et le
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populaire de la lance enchantée : ■ Lorsque ia dvnastie
des Tonga aura été dépossédée, disait la légende,
c’est le possesseur de la lance enchantée...
Le bruit de la légende de la iance enchantée vint
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« Ce n’est pas une légende qui peut me renverser »-
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resté en correspondance secrète avec Omaz, le jeune
héritier de ses anciens maîtres. Ce jeune homme, ayant
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