Presse et revues
8 pages
Titre : Les Belles images
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1924-02-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327110547
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11090 Nombre total de vues : 11090
Description : 14 février 1924 14 février 1924
Description : 1924/02/14 (N1013). 1924/02/14 (N1013).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k961313z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55958
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
...devant lui, un jeune garçon se trouvait, qui, le béret à la main, le
saluait eq ces termes: «Monsieur l'Aviateur, soyez le bienvenu
dans Rirstie-Stur et veuillez m’uppremlre si vous tombez de la Lune,
de la Terre, du Soleil ou d’ailleurs ? » C’était Risque-Tout qui était
accouru... Derrière lui, le oapitaine Personne et Rirette s’avançaient,
cependant-que Riquet aboyait obstinément, car il n’était pas d’un
caractère aimable et n’aimait pas les personnes étrangères ! Le
jeune aviateur questionna alors le capitaine Personne, et celui-ci,
rapidement, le mit au courant de la situation... « Diable ! murmurait
alors Jean, être venu ici, c’est fort bien ! Mais, ce qu’il faudrait, et
ce qui serait mieux, ce serait d’en repartir !... Malheureusement,
mon aéro est brisé! Ah ! une idée! » L’aviateur Jean se précipitait...
... vers la carcasse métallique de son appareil
et, sous les regards ahuris du oapitaine Per
sonne, de Rirette et de Risque-Tout, commen
çait à attacher solidement l’aéro à de gros
rochers, à d’énormes pierres, à tout ce qui lui
sembluit offrir une grande solidité... « Ah ça !
vous n’avez pourtant pas peur que votre
aéro s’envole ? questionnait Risque-Tout. —
Non ! ripostait Jean. Mais je sais que mon
père, Ulysse-Cosinus-Agathoclès, est entêté
comme tous les Bretons ! Je devine ce qu’il va
faire... et je veux en profiter ! »
...tout comme un aimant ordinaire... Ulysse-Cosinus-
Agathoclès s’élançait vers cet instrument, manœu
vrait des manettes, lançaiL le courant électrique,
puis, redevenu souriant, se retournait vers sa
vieille bonne. « Tu vas voir! annonçait-il. Dans cinq
minutes, Jean sera ici! Son appareil est en métal,
mon électro-aimant va donc l’attirer et il sera bien
obligé de revenir ici ! » C’était fort bien imaginé...
Mais le jeune aviateur, de son côté...
...Ursule-Arthémise, votre jeune maître estlnsuppor*
table!... Ah! mais cela ne sera pas !... Que je ne
sache plus soustraire, multiplier, additionner, ou
diviser, si je n'oblige pas Jean à revenir immédiate
ment!.., « N’écoutunt pas alors les lamentations
d’Ursule-Arthémise, qui le suppliait de se calmer, le
digne savant se précipitait dans un laboratoire
voisin, où se trouvait un gigantesque électro-aimant.
On sait qu’un électro aimant est un appareil
électrique qui attire les morceaux de ter...
Attiré par le morceau de terre, sur lequel
se trouvaient le capitaine Personne, Rirette et
Risque-Tout, i’aéropiane venait d’atterrir sur
cette petite planète et s’y brisait en mille mor
ceaux, cependant que Jean était projeté, la tète
la première, sur une énorme montagne de
neige, ce qui adoucissait sa chute, heureuse
ment pour lui ! Lejeune aviateur, vite revenu
de son évanouissement, se débattait de toutes
ses forces, se dégageait tant bien que mal
de la montagne de neige, et, s’étant remis sur
ses pieds, demeurait stupide d’étonnement; ...
...réfléchissait depuis quelques minutes. Au
où la vitesse était la plus grande, brusque
s’élançait et, s’armant d’une hache, — qui ava
partie de l'outillage du Sou.s-Terrien, — il so pré
tait vers l’aéro. « Risque-Tout ! Jean l A l’ai
hurlait-il. Coupons les cordes qui retiennent l’aér
nous avons assez d’élan! » A coups de hache, 1
hardis compagnons rompaient en effet les amarr
de l’appareil, et celui-ci, toujours attiré par l’éleotr
aimant, s’envolait très rapidement, cependant q 1
le morceau de terre...
t ù rouler dans l’espace, mais de moins
moins vite puisqu’il n’était plus entraîné désor-
is... L’aéro, cependant, no s’était pas envolé que le
apitaine Personne, Risque-Tout et Rirette avaient
poussé un cri de stupeur. Au moment où l'appareil
s'enlevait, en effet, ils s'étalent aperçus que Jean
avait été accroché par sa veste à une partie de son
mécanisme et que le jeune homme était entraîné
dpns l’espace 1 « Miséricorde !... U est perdu! » avait
crié le capitaine Personne.
(Voir la suite page 2.)
Le digne savant, Ulysse-Cosinus-Agathoclès, était,
en effet, fort entêté et même fort coléreux. L’œil à
son télescope, il avait parfaitement aperçu l'aéro de
son dis s’élançant vers le point noir inconnu...
Immédiatement, il était entré dans une violente
fureur, s’arrachant les cheveux, trépignant de rage,
renversant les chaises, cassant tout dans son obser
vatoire... « Mon imbécile de fils va encore courir des
dangers I clamait-il...
•••devinant ce qu’allait faire son père, avait, lui aussi,
une géniale inspiration: ayant attaché, en * lot,
,,9^ aéro au sol de fUrette-Star, il arrivait que si
'électro-aimant attirait i’appareii, l’appareil, lui,
,, r Hraînail à sa suite le morceau d’étoile tout entier I
d'entôl, Risque-Rout, Rirette, le capitaine Personne
1 Jean avaient donc la joie de comprendre qu'ils se
rapprochaient de la terre, qu’ils s'on rapprochaient
i Q ème avec une très grande vitesse. Restait à savoir,
J; 0 utefois, comment l'atterrissage se passerait... Lo
Apitaine Personne, cependant...
N°10'3-2l e Annce
25 CENTIMES
ADMINISTRATION :
18 et 20, me du Saiut-Gothard
PARIS (14’)
Chèque Postât 388-84 PARIS
14 Février 1021
CENTIMES
ABONNEMENTS :
France : Un an... 12.50
, — Six mois 7 fr.
Etranger: Un an. 15 fr.
Chèque Postal 388-84 PARIS
NOUVELLES AVENTURES EXTRAORDINAIRES de RIQUET, RISQUE-TOUT et RIRETTE (4* Suite), pan JOËL
Laissant son père expliquer à Ursule-Arthémise
qu’une « saleté » ne pouvait pas tomber de la lune,
Jean se précipitait dans le hangar où il remisait son
aéroplane et mettait l'appareil en marche. Il était
convaincu, lui, que le point noir aperçu au télescope
était un aéroplane géant, et il voulait aller à sa
rencontre, afin d’être le premier h examiner ce
navire aérien inconnu. L’appareil mis en marche,
Jean k le lançait à toute vitesse...
...montant très haut, pointant droit sur le mysté
rieux point noir, qui lui semblait grossir avec
une rapidité extraordinaire, tandis qu’il s’en
rapprochait. Or, le jeune aviateur, bientôt, éprou
vait une surprise considérable : au fur et à
mesure qu’il s'élevait, en effet, son appareil lui
paraissait aller de plus en plus vite ! Et cependant il
avait l’impression que son moteur tournait de moins
en moins bien !
« On jurerait que ce point noir m’attire ?» pensa-t-i!.
A ce moment, la vitesse devenait si effarante que
Jqan était suffoqué et tombait évanoui sur les bords
de sa carlingue, perdant tout contrôle sur la direc
tion île l’appareil. L’aéro allait toujours de plus en
plus vite et le point noir, à l’horizon, grossissait
encore, prenait la forme étrange d’une boule qui
n’aurait pas été parfaitement ronde. Un choc
brusque, d’une violence inouïe, se produisait bientôt.
saluait eq ces termes: «Monsieur l'Aviateur, soyez le bienvenu
dans Rirstie-Stur et veuillez m’uppremlre si vous tombez de la Lune,
de la Terre, du Soleil ou d’ailleurs ? » C’était Risque-Tout qui était
accouru... Derrière lui, le oapitaine Personne et Rirette s’avançaient,
cependant-que Riquet aboyait obstinément, car il n’était pas d’un
caractère aimable et n’aimait pas les personnes étrangères ! Le
jeune aviateur questionna alors le capitaine Personne, et celui-ci,
rapidement, le mit au courant de la situation... « Diable ! murmurait
alors Jean, être venu ici, c’est fort bien ! Mais, ce qu’il faudrait, et
ce qui serait mieux, ce serait d’en repartir !... Malheureusement,
mon aéro est brisé! Ah ! une idée! » L’aviateur Jean se précipitait...
... vers la carcasse métallique de son appareil
et, sous les regards ahuris du oapitaine Per
sonne, de Rirette et de Risque-Tout, commen
çait à attacher solidement l’aéro à de gros
rochers, à d’énormes pierres, à tout ce qui lui
sembluit offrir une grande solidité... « Ah ça !
vous n’avez pourtant pas peur que votre
aéro s’envole ? questionnait Risque-Tout. —
Non ! ripostait Jean. Mais je sais que mon
père, Ulysse-Cosinus-Agathoclès, est entêté
comme tous les Bretons ! Je devine ce qu’il va
faire... et je veux en profiter ! »
...tout comme un aimant ordinaire... Ulysse-Cosinus-
Agathoclès s’élançait vers cet instrument, manœu
vrait des manettes, lançaiL le courant électrique,
puis, redevenu souriant, se retournait vers sa
vieille bonne. « Tu vas voir! annonçait-il. Dans cinq
minutes, Jean sera ici! Son appareil est en métal,
mon électro-aimant va donc l’attirer et il sera bien
obligé de revenir ici ! » C’était fort bien imaginé...
Mais le jeune aviateur, de son côté...
...Ursule-Arthémise, votre jeune maître estlnsuppor*
table!... Ah! mais cela ne sera pas !... Que je ne
sache plus soustraire, multiplier, additionner, ou
diviser, si je n'oblige pas Jean à revenir immédiate
ment!.., « N’écoutunt pas alors les lamentations
d’Ursule-Arthémise, qui le suppliait de se calmer, le
digne savant se précipitait dans un laboratoire
voisin, où se trouvait un gigantesque électro-aimant.
On sait qu’un électro aimant est un appareil
électrique qui attire les morceaux de ter...
Attiré par le morceau de terre, sur lequel
se trouvaient le capitaine Personne, Rirette et
Risque-Tout, i’aéropiane venait d’atterrir sur
cette petite planète et s’y brisait en mille mor
ceaux, cependant que Jean était projeté, la tète
la première, sur une énorme montagne de
neige, ce qui adoucissait sa chute, heureuse
ment pour lui ! Lejeune aviateur, vite revenu
de son évanouissement, se débattait de toutes
ses forces, se dégageait tant bien que mal
de la montagne de neige, et, s’étant remis sur
ses pieds, demeurait stupide d’étonnement; ...
...réfléchissait depuis quelques minutes. Au
où la vitesse était la plus grande, brusque
s’élançait et, s’armant d’une hache, — qui ava
partie de l'outillage du Sou.s-Terrien, — il so pré
tait vers l’aéro. « Risque-Tout ! Jean l A l’ai
hurlait-il. Coupons les cordes qui retiennent l’aér
nous avons assez d’élan! » A coups de hache, 1
hardis compagnons rompaient en effet les amarr
de l’appareil, et celui-ci, toujours attiré par l’éleotr
aimant, s’envolait très rapidement, cependant q 1
le morceau de terre...
t ù rouler dans l’espace, mais de moins
moins vite puisqu’il n’était plus entraîné désor-
is... L’aéro, cependant, no s’était pas envolé que le
apitaine Personne, Risque-Tout et Rirette avaient
poussé un cri de stupeur. Au moment où l'appareil
s'enlevait, en effet, ils s'étalent aperçus que Jean
avait été accroché par sa veste à une partie de son
mécanisme et que le jeune homme était entraîné
dpns l’espace 1 « Miséricorde !... U est perdu! » avait
crié le capitaine Personne.
(Voir la suite page 2.)
Le digne savant, Ulysse-Cosinus-Agathoclès, était,
en effet, fort entêté et même fort coléreux. L’œil à
son télescope, il avait parfaitement aperçu l'aéro de
son dis s’élançant vers le point noir inconnu...
Immédiatement, il était entré dans une violente
fureur, s’arrachant les cheveux, trépignant de rage,
renversant les chaises, cassant tout dans son obser
vatoire... « Mon imbécile de fils va encore courir des
dangers I clamait-il...
•••devinant ce qu’allait faire son père, avait, lui aussi,
une géniale inspiration: ayant attaché, en * lot,
,,9^ aéro au sol de fUrette-Star, il arrivait que si
'électro-aimant attirait i’appareii, l’appareil, lui,
,, r Hraînail à sa suite le morceau d’étoile tout entier I
d'entôl, Risque-Rout, Rirette, le capitaine Personne
1 Jean avaient donc la joie de comprendre qu'ils se
rapprochaient de la terre, qu’ils s'on rapprochaient
i Q ème avec une très grande vitesse. Restait à savoir,
J; 0 utefois, comment l'atterrissage se passerait... Lo
Apitaine Personne, cependant...
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qu’une « saleté » ne pouvait pas tomber de la lune,
Jean se précipitait dans le hangar où il remisait son
aéroplane et mettait l'appareil en marche. Il était
convaincu, lui, que le point noir aperçu au télescope
était un aéroplane géant, et il voulait aller à sa
rencontre, afin d’être le premier h examiner ce
navire aérien inconnu. L’appareil mis en marche,
Jean k le lançait à toute vitesse...
...montant très haut, pointant droit sur le mysté
rieux point noir, qui lui semblait grossir avec
une rapidité extraordinaire, tandis qu’il s’en
rapprochait. Or, le jeune aviateur, bientôt, éprou
vait une surprise considérable : au fur et à
mesure qu’il s'élevait, en effet, son appareil lui
paraissait aller de plus en plus vite ! Et cependant il
avait l’impression que son moteur tournait de moins
en moins bien !
« On jurerait que ce point noir m’attire ?» pensa-t-i!.
A ce moment, la vitesse devenait si effarante que
Jqan était suffoqué et tombait évanoui sur les bords
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