Titre : Les Belles images
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1908-05-21
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327110547
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11090 Nombre total de vues : 11090
Description : 21 mai 1908 21 mai 1908
Description : 1908/05/21 (N214). 1908/05/21 (N214).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k960958t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55958
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
^U-ÇOii pauvre qu’il allait, du reste, «envoyer de
En entendant cela, Irène se retira dans
jl e ^mbre pour cacher son chagrin et pleurer
'??* car c’était bien fini maintenant, elle rem
définitivement à son cousin.
en
renom
Alfred, mis à la porte, sans savoir pourquoi,
se rendit à la ville voisine et réussit à se faire
accepter dans un grand magasin de soieries comme
voyageur de commerce.
J }\ a quelque temps de là, l'ancien pharmacien,
fisant son journal, apprit qu’un scandale avait eu
la nuit précédente dans la ville. Un inconnu,
doute en étal d’ivresse, avait fait du vacarme
ux heures du matin, arrachant des sonnettes,
’ochant des volets et cassant des carreaux.
Les gendarmes n’avaient pu mettre la main sur
l’individu, mais son chapeau mou trouvé à terre
provenait de Londres et était marqué aux initiales
L. R. Or, ce chapeau ressemblait exactement à celui
de René Laferme.
M. Durand désirant s’éclairer, interrogea le
fermier à la premièa? occasion qui se présenta.
Celui-ci, sans se troubler, avoua que le chapeau lui
avait appartenu en effet, mais il mentait effronté
ment en ajoutant que depuis longtemps il en avait
fait cadeau à un de ses employés du nom d’Alfred...
Quelques mois se passèrent ainsi, lorsqu’un soir,
tin scandale’pareii à celui qui avait déjà éclaté pré
cédemment, de nouveau mit la petite ville en émoi,
et on retrouva à terre le même chapeau mou.
(Voir la suite page 2.)
21 Mai 1908,
lO CENTIMES
ABONNEMENTS :
France : Un an.,. 6 fr.
— Six mois 3.50
Étranger : Un an. 8 fr
< Oui, je sais, tu aimes en secret ton cousin
Alfred, mais celui-ci, brave garçon, j’en conviens,
mais fort pauvre, ne m’a jamais demandé ta main,
tandis que Laferme m’a laissé plus d’une fois
entendre qu’il serait heureux d’être ton époux. »
Mlle Durand.ne répondit pas encore cette fois à
la question de son père.
Son cousin, en effet, lui plaisait beaucoup et le pau
vre garçon avait dû, tout dernièrement, pour vivre,
accepterune place chez le riche cultivateur Laferme.
Complètement illettré, il s’était attaché Alfred
comme secrétaire et lui dictait chaque jour des
lettres pour Mlle Durand. Le jeune garçon qui
n’avait pas avoué sa parenté avec les Durand et
cachait son amour pour sa cousine écrivait les
billets à contre-cœur...
... n’osantse poser en rivalde celui qui le faisait vivre.
Après une nouvelle lettre de Laferme adressée
à la jeune fille et dans laquelle ce dernier la sup
pliait d’être moins cruelle et de lui accorder sa
main, M. Durand insista derechef, mais Irène
demanda encore à réfléchir.
I* — Mon plus grand désir, à présent, serait de
1 voir mariée », disait à sa fille Irène, l’ancien
P^miacien Durand, retiré maintenant des affaires
Wçc de petites rentes : « Que dirais-tu du riche
•Uivateur, Rmié Laferme...
214. — 5 e Année.
lO CENTIMES
ADMINISTRATION ;
^ et 20 ( rue du Saint-Gothard
PARIS (14*)
UN ILLETTRÉ, par Luc LEGUEY
J r, celui-ci qui n’était déjà plus tout jeune,
■figré sa figure bon enfant, cachait de nombreux
[|^s. Il était fort grossier, buvait plus que do
" ls on et manquait totalement d’instruction.
En entendant cela, Irène se retira dans
jl e ^mbre pour cacher son chagrin et pleurer
'??* car c’était bien fini maintenant, elle rem
définitivement à son cousin.
en
renom
Alfred, mis à la porte, sans savoir pourquoi,
se rendit à la ville voisine et réussit à se faire
accepter dans un grand magasin de soieries comme
voyageur de commerce.
J }\ a quelque temps de là, l'ancien pharmacien,
fisant son journal, apprit qu’un scandale avait eu
la nuit précédente dans la ville. Un inconnu,
doute en étal d’ivresse, avait fait du vacarme
ux heures du matin, arrachant des sonnettes,
’ochant des volets et cassant des carreaux.
Les gendarmes n’avaient pu mettre la main sur
l’individu, mais son chapeau mou trouvé à terre
provenait de Londres et était marqué aux initiales
L. R. Or, ce chapeau ressemblait exactement à celui
de René Laferme.
M. Durand désirant s’éclairer, interrogea le
fermier à la premièa? occasion qui se présenta.
Celui-ci, sans se troubler, avoua que le chapeau lui
avait appartenu en effet, mais il mentait effronté
ment en ajoutant que depuis longtemps il en avait
fait cadeau à un de ses employés du nom d’Alfred...
Quelques mois se passèrent ainsi, lorsqu’un soir,
tin scandale’pareii à celui qui avait déjà éclaté pré
cédemment, de nouveau mit la petite ville en émoi,
et on retrouva à terre le même chapeau mou.
(Voir la suite page 2.)
21 Mai 1908,
lO CENTIMES
ABONNEMENTS :
France : Un an.,. 6 fr.
— Six mois 3.50
Étranger : Un an. 8 fr
< Oui, je sais, tu aimes en secret ton cousin
Alfred, mais celui-ci, brave garçon, j’en conviens,
mais fort pauvre, ne m’a jamais demandé ta main,
tandis que Laferme m’a laissé plus d’une fois
entendre qu’il serait heureux d’être ton époux. »
Mlle Durand.ne répondit pas encore cette fois à
la question de son père.
Son cousin, en effet, lui plaisait beaucoup et le pau
vre garçon avait dû, tout dernièrement, pour vivre,
accepterune place chez le riche cultivateur Laferme.
Complètement illettré, il s’était attaché Alfred
comme secrétaire et lui dictait chaque jour des
lettres pour Mlle Durand. Le jeune garçon qui
n’avait pas avoué sa parenté avec les Durand et
cachait son amour pour sa cousine écrivait les
billets à contre-cœur...
... n’osantse poser en rivalde celui qui le faisait vivre.
Après une nouvelle lettre de Laferme adressée
à la jeune fille et dans laquelle ce dernier la sup
pliait d’être moins cruelle et de lui accorder sa
main, M. Durand insista derechef, mais Irène
demanda encore à réfléchir.
I* — Mon plus grand désir, à présent, serait de
1 voir mariée », disait à sa fille Irène, l’ancien
P^miacien Durand, retiré maintenant des affaires
Wçc de petites rentes : « Que dirais-tu du riche
•Uivateur, Rmié Laferme...
214. — 5 e Année.
lO CENTIMES
ADMINISTRATION ;
^ et 20 ( rue du Saint-Gothard
PARIS (14*)
UN ILLETTRÉ, par Luc LEGUEY
J r, celui-ci qui n’était déjà plus tout jeune,
■figré sa figure bon enfant, cachait de nombreux
[|^s. Il était fort grossier, buvait plus que do
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