Titre : La Vie au grand air : revue illustrée de tous les sports
Éditeur : P. Lafitte (Paris)
Date d'édition : 1898-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32888685g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1179 Nombre total de vues : 1179
Description : 01 juillet 1898 01 juillet 1898
Description : 1898/07/01 (N7). 1898/07/01 (N7).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9603935h
Source : Musée Air France, 2013-54106
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/07/2015
84 LA VIE AU. GRAND AIR.
(phot. Beau.)
LES CIBLES AU STAND D'AUTEUIL.
ou à la planche, pour chercher le visuel et y main-
tenir immobile le guidon, tout en caressant déli-
catement la détente!...
Il faut voir nos grands amateurs devant la cible.
Debout, à genou ou couchés; ils opèrent avec une
sage et impassible lenteur, qui ferait sans doute
bondir un sprinter du footing, mais qui n'en est
pas moins un sujet d'admiration pour les amoureux
de l'adresse pure.
Tenez, regardez ce vieux carabinier, superbe
sous sa longue blouse blanche de tireur ; il porte
à ses lèvres pour l'humecter, la balle de la car-
touche avant de la pousser dans la chambre — c'est
le baiser d'adieu! — il arme ensuite; puis, après
une ou deux aspirations profondes, et, naturelle-
ment autant d'expirations aussi prolongées, il
épaule soigneusement, flegmatiquement, ferme
l'œil gauche, retient sa respiration et... pan! ça y
est !... Il retire alors la crosse de l'épaule, mais son
regard reste fixé sur la cible, jusqu'à ce que le
(Phot. Beau.)
M. WEISMANN, GAGEANT DU TIR DU LENDIT A AUTEUIL.
marqueur ait signalé le point atteint; puis il
souffle dans le canon pour en chasser la fumée
et... suce une nouvelle cartouche !...
Le tableau est exact, je le certifie. Ne riez pas
toutefois 'de ces précautions. Il n'y a qu'une seule
façon de montrer que ce sont des manies inutiles,
c'est de faire des marmots en les dédaignant.
— Des marmots? demandez-vous.
Eh oui! dans le langage du tir, marmot est
synonyme de « belle balle »; marmot veut dire
« plein centre ». Recherchez l'origine de l'expres-
sion, si vous voulez. Pour moi, je continue mon
hâtif compte rendu.
Le concours de. l' Avenir comprenait plusieurs
catégories qui, toutes, ont mis en présence, un
grand nombre de « fines gâchettes » et notamment
MM. Weismann et Louis-Emile Hersent dont nous
donnons les portraits. PAUL. MANOURY
LE ROWING-CLUB
Le Rowing-Club porte aussi le titre de Société
(ic.s régates parisiennes. Avant l'année 1853, date
de sa fondation, bien que le nombre d'équipes
de rameurs fût considérable, il n'existait aucune
société d'aviron à Paris; chaque équipe formait un
petit cercle privé, indépendant, et courait sous ses
propres couleurs. En 1852, une brillante réunion
nautique, organisée à l'occasion de la fête du
15 août, fit naître l'idée de la formation d'une
société qui, sous le titre de Société des régates
parisiennes, se chargerait de l'organisation d'un
certain nombre de journées de courses. Au
mois de janvier 1853, à la suite d'une réunion des
délégués des principales équipes de la capitale,
un comité provisoire se. constitua sous la prési-
dence de M. Hippolyte Duchesne, inspecteur de la
navigation; le 10 février, la société était autorisée,
LE PRÉSIDENT DU R. C.
et, dans ses assemblées
générales des 13 et
2i mars suivants, elle
nommait son conseil
d'administration sous
la présidence de M. Lu-
cien More.
A celte époque le but
de la Société des régates
parisiennes n'était que
l'organisation de jour-
nées de courses, mais
dans le courant de l'an-
née, un groupe d'ama-
teurs anglais dirigés par
MM. de Châteauvillard
et John Arthur, se fai-
saient recevoir membres de la société, et fon-
daient, sous le nom de Cercle nautique d'AslLières,
une section d'aviron, d'après les mêmes principes
que les grands clubs anglais, dont ils adoptaient
les règlements.
Quelques années plus tard, l'admission, dans les
courses d'aviron, d'équipes salariées fut cause
d'une scission, la majorité des rameurs de la So-
ciété des régates parisiennes se séparent d'elle, et
fondent deux sociétés exclusivement composées
d'amateurs : le Rowing-Club et l' Einulatioi-i nautique.
Ces deux sociétés ne tardèrent pas à rentrer à la
Société des régates, en même temps que disparais-
saient des courses d'amateurs les équipes de pro-
fessionnels. En effet, en 1865, la fusion s'accom^
plissait et la Société des régates parisiennes était
divisée en deux sections : dont l'une; nommée le
Sailung-Club, s'occupait exclusivement de la voile;
l'autre de l'aviron, sous le nom de Rowing-Club.
En 1868, à la' suite d'un conflit qui s'éleva entre
les deux
sections,
le Sai -
lung-Club
se retira
et fusion-
na avec le
Cercle de
la voile de
Paris. Le
Rowing-
Club resta
donc seul
enposses-
sion du ti-
tre de So-
ciété des
réga tes
parisien-
nes, qu'il
porte en-
core au -
jourd'hui.
Depuis
sa fonda-
tion le
M. E. LEPRON, PLUSIEURS FOIS CHAMPION DE FRANCE.
Rowing-Club a fait faire au sport nautique d enor-
mes progrès, le nombre de jeunes gens qu'il a
amenés à pratiquer l'aviron est incalculable, tout
comme le nombre de prix remportés par ses
membres.
Le Rowing-Club a toujours été au premier rang
lorsqu'il s'est agi de tenter quelque chose pour le
bien du sport nautique ; membre fondateur de
l' Union des sociétés d'aviron de France, de la So-
ciété française de sauvetage, du Comité des régates
internationales de Paris, il ta :q.uitté dernièrement
la Fédération française pour fonder avec la S. N.
Basse-Seine, la Société d'encouragement, la So-
ciété N. d'Enghien, le Club N. Dionysien, Y Union
des sociétés des rameurs de France, qui, adoptant
les principes de l'amateurisme pur, s'affilia à
l'U. S. F. S. A. Cette affiliation permet donc à ses
membres de pratiquer tous les sports en honneur
aujourd'hui, football, course à pied, etc.
C'est également au Rowing Club que nous
sommes redevables delà. belle course dite « Cham-
LE PAVILLON DU ROWING-CLUB.
pionnat de la Seine », laquelle est courue réguliè-
rement tous les ans depuis 1853, sauf une inter-
ruption en 1870. De 1876 à 1884 elle se confond
avec le Championnat de France; à partir de cette
dernière année, le Championnat de la Seine re-
prend son titre et se donne trois semaines
environ avant le Championnat de France. Les
rameurs qui ont le plus souvent gagné le titre de
champion
de la Sei-
ne sont :
Frédéric
Lowe ,
Louis Ar-
met, Eu-
gène Fré-
bault, Ré-
gin ald
Gesling,
Emile Le-
pron. Vo-
tre servi-
teur, cher
lecteur, a
eu lui-
même
l'honneur
de le rem-
porter
deux an-
nées de
suite.
N ' o u -
blions pas
de citer aussi le match en outngger, organise sur-
les mêmes bases que le match des Universités
d'Oxford et de Cambridge, et'couru.tous les ans,,
depuis 1880, entre le Rowing-Cliib et laS.N. Marne>
Disputé par des équipes à quatre rameurs, les deux
premières années, il devint match à huit à partir
de 1882. Par suite de son passage à l'Union. des
sociétés, de rameurs amateurs de France, la S.N. de
la Marne reste àla Fédération française, le Rowing-
Club, rannée..dernière, ne se fit pas représenter,
Paul FLOUEST.
(phot. Beau.)
LES CIBLES AU STAND D'AUTEUIL.
ou à la planche, pour chercher le visuel et y main-
tenir immobile le guidon, tout en caressant déli-
catement la détente!...
Il faut voir nos grands amateurs devant la cible.
Debout, à genou ou couchés; ils opèrent avec une
sage et impassible lenteur, qui ferait sans doute
bondir un sprinter du footing, mais qui n'en est
pas moins un sujet d'admiration pour les amoureux
de l'adresse pure.
Tenez, regardez ce vieux carabinier, superbe
sous sa longue blouse blanche de tireur ; il porte
à ses lèvres pour l'humecter, la balle de la car-
touche avant de la pousser dans la chambre — c'est
le baiser d'adieu! — il arme ensuite; puis, après
une ou deux aspirations profondes, et, naturelle-
ment autant d'expirations aussi prolongées, il
épaule soigneusement, flegmatiquement, ferme
l'œil gauche, retient sa respiration et... pan! ça y
est !... Il retire alors la crosse de l'épaule, mais son
regard reste fixé sur la cible, jusqu'à ce que le
(Phot. Beau.)
M. WEISMANN, GAGEANT DU TIR DU LENDIT A AUTEUIL.
marqueur ait signalé le point atteint; puis il
souffle dans le canon pour en chasser la fumée
et... suce une nouvelle cartouche !...
Le tableau est exact, je le certifie. Ne riez pas
toutefois 'de ces précautions. Il n'y a qu'une seule
façon de montrer que ce sont des manies inutiles,
c'est de faire des marmots en les dédaignant.
— Des marmots? demandez-vous.
Eh oui! dans le langage du tir, marmot est
synonyme de « belle balle »; marmot veut dire
« plein centre ». Recherchez l'origine de l'expres-
sion, si vous voulez. Pour moi, je continue mon
hâtif compte rendu.
Le concours de. l' Avenir comprenait plusieurs
catégories qui, toutes, ont mis en présence, un
grand nombre de « fines gâchettes » et notamment
MM. Weismann et Louis-Emile Hersent dont nous
donnons les portraits. PAUL. MANOURY
LE ROWING-CLUB
Le Rowing-Club porte aussi le titre de Société
(ic.s régates parisiennes. Avant l'année 1853, date
de sa fondation, bien que le nombre d'équipes
de rameurs fût considérable, il n'existait aucune
société d'aviron à Paris; chaque équipe formait un
petit cercle privé, indépendant, et courait sous ses
propres couleurs. En 1852, une brillante réunion
nautique, organisée à l'occasion de la fête du
15 août, fit naître l'idée de la formation d'une
société qui, sous le titre de Société des régates
parisiennes, se chargerait de l'organisation d'un
certain nombre de journées de courses. Au
mois de janvier 1853, à la suite d'une réunion des
délégués des principales équipes de la capitale,
un comité provisoire se. constitua sous la prési-
dence de M. Hippolyte Duchesne, inspecteur de la
navigation; le 10 février, la société était autorisée,
LE PRÉSIDENT DU R. C.
et, dans ses assemblées
générales des 13 et
2i mars suivants, elle
nommait son conseil
d'administration sous
la présidence de M. Lu-
cien More.
A celte époque le but
de la Société des régates
parisiennes n'était que
l'organisation de jour-
nées de courses, mais
dans le courant de l'an-
née, un groupe d'ama-
teurs anglais dirigés par
MM. de Châteauvillard
et John Arthur, se fai-
saient recevoir membres de la société, et fon-
daient, sous le nom de Cercle nautique d'AslLières,
une section d'aviron, d'après les mêmes principes
que les grands clubs anglais, dont ils adoptaient
les règlements.
Quelques années plus tard, l'admission, dans les
courses d'aviron, d'équipes salariées fut cause
d'une scission, la majorité des rameurs de la So-
ciété des régates parisiennes se séparent d'elle, et
fondent deux sociétés exclusivement composées
d'amateurs : le Rowing-Club et l' Einulatioi-i nautique.
Ces deux sociétés ne tardèrent pas à rentrer à la
Société des régates, en même temps que disparais-
saient des courses d'amateurs les équipes de pro-
fessionnels. En effet, en 1865, la fusion s'accom^
plissait et la Société des régates parisiennes était
divisée en deux sections : dont l'une; nommée le
Sailung-Club, s'occupait exclusivement de la voile;
l'autre de l'aviron, sous le nom de Rowing-Club.
En 1868, à la' suite d'un conflit qui s'éleva entre
les deux
sections,
le Sai -
lung-Club
se retira
et fusion-
na avec le
Cercle de
la voile de
Paris. Le
Rowing-
Club resta
donc seul
enposses-
sion du ti-
tre de So-
ciété des
réga tes
parisien-
nes, qu'il
porte en-
core au -
jourd'hui.
Depuis
sa fonda-
tion le
M. E. LEPRON, PLUSIEURS FOIS CHAMPION DE FRANCE.
Rowing-Club a fait faire au sport nautique d enor-
mes progrès, le nombre de jeunes gens qu'il a
amenés à pratiquer l'aviron est incalculable, tout
comme le nombre de prix remportés par ses
membres.
Le Rowing-Club a toujours été au premier rang
lorsqu'il s'est agi de tenter quelque chose pour le
bien du sport nautique ; membre fondateur de
l' Union des sociétés d'aviron de France, de la So-
ciété française de sauvetage, du Comité des régates
internationales de Paris, il ta :q.uitté dernièrement
la Fédération française pour fonder avec la S. N.
Basse-Seine, la Société d'encouragement, la So-
ciété N. d'Enghien, le Club N. Dionysien, Y Union
des sociétés des rameurs de France, qui, adoptant
les principes de l'amateurisme pur, s'affilia à
l'U. S. F. S. A. Cette affiliation permet donc à ses
membres de pratiquer tous les sports en honneur
aujourd'hui, football, course à pied, etc.
C'est également au Rowing Club que nous
sommes redevables delà. belle course dite « Cham-
LE PAVILLON DU ROWING-CLUB.
pionnat de la Seine », laquelle est courue réguliè-
rement tous les ans depuis 1853, sauf une inter-
ruption en 1870. De 1876 à 1884 elle se confond
avec le Championnat de France; à partir de cette
dernière année, le Championnat de la Seine re-
prend son titre et se donne trois semaines
environ avant le Championnat de France. Les
rameurs qui ont le plus souvent gagné le titre de
champion
de la Sei-
ne sont :
Frédéric
Lowe ,
Louis Ar-
met, Eu-
gène Fré-
bault, Ré-
gin ald
Gesling,
Emile Le-
pron. Vo-
tre servi-
teur, cher
lecteur, a
eu lui-
même
l'honneur
de le rem-
porter
deux an-
nées de
suite.
N ' o u -
blions pas
de citer aussi le match en outngger, organise sur-
les mêmes bases que le match des Universités
d'Oxford et de Cambridge, et'couru.tous les ans,,
depuis 1880, entre le Rowing-Cliib et laS.N. Marne>
Disputé par des équipes à quatre rameurs, les deux
premières années, il devint match à huit à partir
de 1882. Par suite de son passage à l'Union. des
sociétés, de rameurs amateurs de France, la S.N. de
la Marne reste àla Fédération française, le Rowing-
Club, rannée..dernière, ne se fit pas représenter,
Paul FLOUEST.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96.89%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96.89%.
- Collections numériques similaires Bibliothèque Francophone Numérique Bibliothèque Francophone Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "RfnEns0"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 10/12
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k9603935h/f10.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k9603935h/f10.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k9603935h/f10.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k9603935h/f10.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k9603935h
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k9603935h
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k9603935h/f10.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest