Titre : Le Nobiliaire universel, ou Recueil général des généalogies historiques et véridiques des maisons nobles de l'Europe / publié sous la direction de Mr L. de Magny
Éditeur : Institut héraldique (Paris)
Date d'édition : 1854
Contributeur : Magny, Ludovic de (1826-1914). Directeur de publication
Contributeur : Martinon, Jules. Éditeur scientifique
Contributeur : Sénas, Armand Fortuné Balthazard de Jarente Mis de. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32823891h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1260 Nombre total de vues : 1260
Description : 1854 1854
Description : 1854 (VOL1). 1854 (VOL1).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k8687929
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, G-6338-6349
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2012
DE BAUFFREMONT.
227
uyon, prince de Carency. Il a laissé de ce mariage deux fils, qui ont formé
hacun une branche :
Branche aînée.
1" Alphonse-Charles-Jean, duc de BAUFFREMONT, né le 5 février 1792, marié le 15 juin
1822, à Isabelle, princesse PATERNO-MONCADA, fille du prince Paterno-Moncada. De
cette union sont issus :
A. Roger-Alexandre-Jean, prince DE BAUFFREMONT, né le 29 juillet 1823 ;
B. Paul-Antoine-Jean Charles, prince de BAUFFREMONT, né le 11 décembre 1827.
)
Bien que très-jeune encore, le duc Alphonse de BAUFFREMONT a fait les dernières
campagnes de l’Empire, auxquelles il a pris une part aussi active que glorieuse ;
telle était sa bravoure qu’il fut distingué par Murat lui-même, si bon juge en
pareille matière, qui l’attacha à sa personne en qualité d'aide de camp. L’intré
pidité qu’il fit voir aux champs de la Moscowa, où il eut un cheval tué sous lui,
lui valut, avec la croix de la Légion d’honneur, une mention honorable au bulletin
de la Grande-^rmée. Peu de jours après, il fut blessé d’un coup de feu au combat
de Tarutina, au-delà de Moscou.
L’année suivante, la campagne de Saxe devint pour lui une occasion nouvelle
de se signaler aux batailles de Dresde et de Leipsick, où il eut deux chevaux tués
sous lui. Il fut nommé officier de la Légion d’honneur sur le champ de bataille de
cette dernière journée, si meurtrière pour l'armée française; M. de BAUFFREMONT
n’avait alors que vingt-deux ans. C’était débuter avec éclat dans une carrière où il
fallait à chaque instant payer de sa personne.
Un bel avenir s'ouvrait devant le jeune officier; mais l’étoile impériale commen
çait à pâlir, et bientôt elle s’éteignit à Waterloo. Au 20 mars, il fut envoyé par le
Roi Murat, porteur de dépêches auprès de l’Empereur. C'est en risquant mille
périls qu'il put rejoindre, à Naples, le Roi avec qui il revint en France après la
désastreuse campagne d’Italie, en 1815.
A la deuxième Restauration, persécuté pour sa fidélité au pouvoir déchu et pour
les services qu’il avait rendus à la patrie, M. de BAUFFREMONT se vit obligé de
chercher un refuge à l'étranger. Il prit, durant quelque temps, du service en
Russie ; puis, se livrant à son goût pour les voyages, il parcourut une grande partie
de l'Europe. Il revint en France et y vécut dans la retraite, loin de toute agitation
politique.
Cependant telle était la réputation qu’il s’était généralement acquise par son
caractère, que la confiance sympathique des électeurs de la Haute-Saône lui ouvrit
les portes du conseil général en 1812.
Pendant six ans consécutifs qu’il y siégea, M. le duc de BAUFFREMONT a participé
très-activement aux travaux de celte assemblée. Ami du progrès, il s’est prononcé
• pour les réformes utiles et pratiquement exécutables: ami des classes pauvres et
ouvrières, il a réclamé pour elles les bienfaits de l’instruction ; car, élevé à l’école
de Napoléon, M. de BAUFFREMONT n’avait jamais oublié ces mémorables paroles :
» Il n'y a, disait l’Empereur Napoléon, que ceux qui veulent tromper le peuple et
» gouverner à leur profil, qui aient intérêt à retenir le peuple dans l'ignorance ;
» en effet, plus le peuple sera éclairé, plus il y aura de gens convaincus de la
» nécessité des lois, du besoin de les défendre, et plus la société sera assise, heu-
» reuse et prospère. »
Le neveu, l'héritier de l'Empereur, devait une récompense à M. le duc de BAUF-
FAFNCNT; il la lui a donnée en le créant sénateur par décret du 1« janvier 1833.
227
uyon, prince de Carency. Il a laissé de ce mariage deux fils, qui ont formé
hacun une branche :
Branche aînée.
1" Alphonse-Charles-Jean, duc de BAUFFREMONT, né le 5 février 1792, marié le 15 juin
1822, à Isabelle, princesse PATERNO-MONCADA, fille du prince Paterno-Moncada. De
cette union sont issus :
A. Roger-Alexandre-Jean, prince DE BAUFFREMONT, né le 29 juillet 1823 ;
B. Paul-Antoine-Jean Charles, prince de BAUFFREMONT, né le 11 décembre 1827.
)
Bien que très-jeune encore, le duc Alphonse de BAUFFREMONT a fait les dernières
campagnes de l’Empire, auxquelles il a pris une part aussi active que glorieuse ;
telle était sa bravoure qu’il fut distingué par Murat lui-même, si bon juge en
pareille matière, qui l’attacha à sa personne en qualité d'aide de camp. L’intré
pidité qu’il fit voir aux champs de la Moscowa, où il eut un cheval tué sous lui,
lui valut, avec la croix de la Légion d’honneur, une mention honorable au bulletin
de la Grande-^rmée. Peu de jours après, il fut blessé d’un coup de feu au combat
de Tarutina, au-delà de Moscou.
L’année suivante, la campagne de Saxe devint pour lui une occasion nouvelle
de se signaler aux batailles de Dresde et de Leipsick, où il eut deux chevaux tués
sous lui. Il fut nommé officier de la Légion d’honneur sur le champ de bataille de
cette dernière journée, si meurtrière pour l'armée française; M. de BAUFFREMONT
n’avait alors que vingt-deux ans. C’était débuter avec éclat dans une carrière où il
fallait à chaque instant payer de sa personne.
Un bel avenir s'ouvrait devant le jeune officier; mais l’étoile impériale commen
çait à pâlir, et bientôt elle s’éteignit à Waterloo. Au 20 mars, il fut envoyé par le
Roi Murat, porteur de dépêches auprès de l’Empereur. C'est en risquant mille
périls qu'il put rejoindre, à Naples, le Roi avec qui il revint en France après la
désastreuse campagne d’Italie, en 1815.
A la deuxième Restauration, persécuté pour sa fidélité au pouvoir déchu et pour
les services qu’il avait rendus à la patrie, M. de BAUFFREMONT se vit obligé de
chercher un refuge à l'étranger. Il prit, durant quelque temps, du service en
Russie ; puis, se livrant à son goût pour les voyages, il parcourut une grande partie
de l'Europe. Il revint en France et y vécut dans la retraite, loin de toute agitation
politique.
Cependant telle était la réputation qu’il s’était généralement acquise par son
caractère, que la confiance sympathique des électeurs de la Haute-Saône lui ouvrit
les portes du conseil général en 1812.
Pendant six ans consécutifs qu’il y siégea, M. le duc de BAUFFREMONT a participé
très-activement aux travaux de celte assemblée. Ami du progrès, il s’est prononcé
• pour les réformes utiles et pratiquement exécutables: ami des classes pauvres et
ouvrières, il a réclamé pour elles les bienfaits de l’instruction ; car, élevé à l’école
de Napoléon, M. de BAUFFREMONT n’avait jamais oublié ces mémorables paroles :
» Il n'y a, disait l’Empereur Napoléon, que ceux qui veulent tromper le peuple et
» gouverner à leur profil, qui aient intérêt à retenir le peuple dans l'ignorance ;
» en effet, plus le peuple sera éclairé, plus il y aura de gens convaincus de la
» nécessité des lois, du besoin de les défendre, et plus la société sera assise, heu-
» reuse et prospère. »
Le neveu, l'héritier de l'Empereur, devait une récompense à M. le duc de BAUF-
FAFNCNT; il la lui a donnée en le créant sénateur par décret du 1« janvier 1833.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.73%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.73%.
- Auteurs similaires Magny Ludovic de Magny Ludovic de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Magny Ludovic de" or dc.contributor adj "Magny Ludovic de")Armorial de la France. 1874 / par L. de Magny,... /ark:/12148/bpt6k5828151m.highres Armorial des princes, ducs, marquis, barons et comtes romains en France, créés de 1815 à 1890, et des titres pontificaux conférés en France par les papes, souverains du Comtat-Venaissin , par L. de Magny,... /ark:/12148/bpt6k54145629.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 295/386
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k8687929/f295.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k8687929/f295.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k8687929/f295.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k8687929/f295.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k8687929
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k8687929
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k8687929/f295.image × Aide