Titre : Vaugirard-Grenelle : organe hebdomadaire des quartiers de Grenelle, Javel, Saint-Lambert et Necker
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1954-04-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32886999h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 avril 1954 15 avril 1954
Description : 1954/04/15 (A56,N2490). 1954/04/15 (A56,N2490).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k8399959b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-5629
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/01/2025
CINQUANTE-SIXIEME ANNEE (Nouvelle série) - N* 2.490 JEUDI 15 AVRIL 1954
JillllliillllllllllllllllllllllllllllllllllllllUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIJIlilllllllllllilllllllllllliltlIIIIIIIIHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIHIIIIIIIIIlllllllllllllUlllllllllllllllllllllllllllllllllllIflIllllllllllllllllllllllllllllllllilllllllllilllllllllliaillllllllilU
OUVERTE
Jusqu’à
22 H
GRANDE PHARMACIE LECOURBE
Carrefour Lecourbe-Cambronne-Mademoiselle
TOUT CE QUI CONCERNE
L’HOMEOPATHIE
VAUG.RARDGGRENELLE
ORGANE BI-MENSUEL D’INFORMATIONS DU XV e ARRONDISSEMENT
PARAISSANT SUR 4, 6, ET 8 PAGES
DIRECTION : 17, SQUARE JEAN-THÉBAUD . PARIS-xV* PRIX : 15 FRS TÉLÉPHONE : SÉGUR 68-49
DIRECTEUR : Germain RATEAU Rédacteur en chef : Marcel ESPIAU
■iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii > »iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit!iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin
Vous les aimez bien FRITES,,, ;
.. . alors employez. ;
HIPPOFRIT! (7
I
INODORE - NE SAUTE PAS - NE MOUSSE PAS 4
Le plus économique J
de tous les corps gras t
En vente dans toutes les bonnes boucheries chevalines
DEPOT =
91, rue Brandon - PARIS-XV
Comédiante
Tragédiante
Tout se passe comme si nous
étions dans la plus suave allé
gresse. Les stars russes viennent
d'être fêtées au festival de Can
nes et le rideau du Théâtre Vah-
tanovia s'est relevé plus de
quinze fois sur les comédiens du
« Français » jouant Molière à
Moscou. C'est le triomphe de la
cuLure. Les « Isvetzia » célèbrent
la France de l'intelligence conser
vatrice; on a dépassé, là-bas, le
stade des héros de la Commune
pour admettre l'auteur favori du
« Roi Soleil ». Il est vrai que le
spectacle a été étudié par les
Chancelleries et qu'on n'a pas
joué n'importe quoi. On s'est ar
rêté à l'aspect d'un prêtre éroti
que et d'un bourgeois grotesque.
On ne pouvait tout de même pas
offrir aux Moscovites « Les Mains
Sales » de M. Sartre qui est pour
tant rentré en grâce auprès du
Kremlin, il est des vérités qui ne
sont pas encore bonnes à dire.
Comme on aimerait que toutes
ces politesses fussent, non point
le gage, mais la marque d'une
amitié sans réserve !
Mais pendant qu'on amuse le
parterre sur les bords de la Névo,
M. Foster Dulles est lui aussi en
tournée sur un autre théâtre
d'opérations. Il est survenu à
Londres et à Paris aveç l'impa
tience d'un auteur dont on tarde
trop à jouer la pièce. Partage-t-
il les craintes de ceux qui pré
tendent qu'elle sera sifflée ? Il
semble que non. Il voudrait mê
me qu'on la jouât rapidement en
dépit des trublions décidés au
chahut. Membre et dirigeant
d'un pays où l'on supprime les
atolls à coups de bombes à hy
drogène, il ne veut pas s'embar
rasser d'appréhensions d'aucune
sorte. Il affecte même de ne pas
les craindre. Autrement dit,
Marcel ESPIAU
Phu. C'est tout le prestige de
l'Occident qui se
avec les héroïques
Castries; et c'est
nace la plus solide
joue là-bas,
soldats de de
aussi la me-
pour la stra-
tégie du monde américain qui
peut ainsi se développer.
D'où nervosité générale.
On parle même ouvertement de
guerre à la Chine (c'est-à-dire
de risque d'une troisième guerre
planétaire). Les Américains y
semblent décidés. On a eu du
mal, aussi bien à Londres qu'à
Paris, pour faire comprendre à
Foster Dulles qu'il faut essayer
de gagner du temps.
On espère beaucoup de
Conférence de Genève.
Moi, je n'en espère rien.
la
Les Russes et les Chinois y ar
riveront avec une situation mili
taire assez favorable pour leur
pei mettre d'appuyer leurs préten
tions.
f
Quant à nous, nous continue
rons à ergoter sur les points de
détail de
C.E.D., à
laumette
soient de
l’O.T.A.N. et de la
savoir si les La Guil-
et Croquebol, qu'Ils
Mannheim ou de Car-
pentras, seront commandés par
un général français ou par un
stratège « frizou ».
Le Monde va vite. Les événe
ments aussi.
L'Europe risque de se trouver
demain impréparée et hésitante,
devant une armée russo-chinoise
bien décidée à nous dévorer.
Mais à Genève, on examinera
toutes les possibilités d'accords.
M. Bidault a trois étapes prévues
dans son plan. C'est la dernière
qui me paraît grave : celle qui
prévoit l'échec de la Conférence
et l'appel solennel lancé alors à
Mao Tsé Toung, assortie d'un
engagement formel d'interven
tion.
Je vois d'ici la délégation chi
noise...
Au fait, on pourrait aussi aller
jouer « Tartuffe » à Pékin.
LA GARDE DE NOS TRESORS
Il serait facile de tout emporter
du Musée de la Guerre
...Car personne ne surveille les salles d'exposition
M. Foster
dier ».
De son
tant de
Dulles est un « pétar
côté, M. Eden, profi-
l'affaiblissement de
Autant de salles, autant de
reliquaires. Près de 200.000 ob
jets y sont conservés : bagues
de tranchée, jouets d’enfant,
médailles, tableaux, casques,
affiches, boutons d’uniformes.
Tout cela provenant de l’avant-
dernière des dernières, ressem
ble assez à un lot disparate
d’épaves... C’est toute la guerre,
et ce qu’il en reste. On parle à
FERVENT DU TOURISME... A L’ŒIL
UN ESCROC
aux chauffeurs de taxi est
arrêté dans le
Fervent du tourisme, mais
démuni d’argent, Jean Poli-
zetty n’hésitait pourtant pas à
héler des taxis à Paris et à se
faire conduire dans la banlieue
parisienne. C’est ainsi qu’il fit
des randonnées dans les ré-
I gions de Senlis, Compiègne,
Versailles et dans la vallée de
la Bièvre.
Au retour, non seulement il
ne payait pas la course, mais
grâce à son bagout il réussis
sait souvent, contre remise de
sa carte de visite, à se faire
quartier Necker
avancer quelques billets de
mille par ses victimes.
La dernière en date, Jean
Legall, lui avait prêté 23.000 fr.
L’escroc ne vint pas au rendez-
vous qu’il lui avait fixé et le
chauffeur porta plainte. C’est
ainsi que Polizetty vient d’être
arrêté et conduit au commis
sariat du quartier Necker où
il se prétendit un honnête
homme.
— On me faisait confiance.
Jamais, déclara-t-il, je n’ou
blierai une dette que j’ai con
tractée.
1
llll!!||||||||l||||llllllillllllllllllllllllllllllllllllll!llllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll|i|||||||||||||||l
GRACE A L'ACTION DE BERNARD LAFAY
De nombreux produits d'alimentation
accusent une nette
tendance à la baisse
SOUS LE REGNE DE LA IV e
Après la distribution des prébendes,
un geste d'élégance s'impose 1. .
M. Winston Churchill, et en ac
cord cependant avec celui-ci,
nous offre une participation bri
tannique à la C.E.D. C'est encore
une bombe. Elle a failli faire ex
ploser le gouvernement français.
On en allumera une autre au
mois de mai.
Sur un théâtre, en tournée de
province, le Maréchal Juin a
joué « Les Gaîtés de l'Escadron ».
Ce militaire qui, d'ordinaire, joue
les « rondeurs », a voulu inter
préter un « Ruy Bios » revu et
corrigé par son Etat-Major : Vic
tor Hugo et Courteline collabo
rant !... Le chef-d'œuvre a, une
fois de plus, divisé la France,
comme pour la bataille d'Hernani.
Et tous ces incidents s'imbri
quent les uns dans les autres, au
sujet des graves nouvelles qui
nous parviennent de l'Indochine.
Car tout de même, en regard de
ces comédies il y a la tragédie
— cette fois — de Dien-Bien-
voix basse.
monde
d’ailleurs. Devant une immen
se vitrine où rutilent des cas
ques à pointe, des casques à
aigle, des casquettes plates, des
sabres, des épées, des épau-
lettes, des croix de fer
vieille femme,
noir,
une
s’est
arrêtée. Elle est comme un en
fant devant des jouets trop
beaux. A côté, une aquarelle
immense, où se pressent, fri
leusement, des croix de bois,
par milliers...
Somme toute, il n’est guère
difficile d’enlever de son cadre
une toile, de la rouler et de la
prendre sans intention de la
rendre. Je suis resté dans la
salle 5-S pendant douze minu
tes exactement, tout seul, sans
qu’un gardien s’avisât de ve
nir déranger ma rêverie. Je
pouvais me servir en toiles et
dessins, et objets divers de
grande valeur. J’ai mieux aimé
me souvenir qu’Anne d’Autri-
che avait dormi dans cette
salle, et penché sur la fenêtre
de droite, je me suis mis à
contempler la colonne commé
morative élevée à la place où
le duc d’Enghien fut fusillé...
Le gardien que j’ai voulu
interroger sur un vol récent
m’a regardé avec une mauvai
se humeur inquiétante et est
resté muet comme carpe. J’ai
imaginé alors, dans ma can
deur, qu’une surveillance pou
vait exister dans la cour. Lors
que je sortis, sous le regard
croisé du préposé au tourni
quet, je vis face à la porte, à
quelques dizaines de mètres,
un paisible cuistot en calot,
qui s’ingéniait à apprendre à
un arabe en chéchia l’art d’é
plucher les pommes de terre.
J. F.
Un certain nombre de pro
duits d’alimentation générale
ont subi, depuis quelques se
maines, des baisses sensibles
au stade de la production et
même à celui de gros.
Après les produits laitiers,
dont les cours ont sérieuse
ment fléchi, particulièrement
les beurres et fromages, la
baisse atteint les légumes en
conserves.
En effet, des industriels li-
quident à des prix qui sont
1 souvent inférieurs à leurs prix
de revient une partie de leurs
stocks (de haricots verts no
tamment) afin de réaliser de
l’argent frais pour acheter les
boîtes à conserve nécessaires à
la prochaine campagne. Baisse
aussi sur les conserves de lan
goustes, d’épinards, les confitu
res de toutes sortes. Seuls, les
petits pois demeurent « fer
mes » et la demande, très ac
tive, concourt au maintien des
prix.
Le consommateur, cepen
dant, ne bénéficie pas tou
jours de toutes ces diminutions
de prix, qui se répercutent
très lentement jusqu’à lui.
On sait le geste magni
fique du Roi qui, accédant au
trône, se fit un devoir de ras
surer tout de suite les débi
teurs du Duc d’Orléans, en
leur affirmant qu’il n’avait pas
oublié ses créanciers.
Les régimes démocratiques
ne semblent pas devoir s’ins
pirer de tels exemples.
Il paraît que l’or ne cesse
de baisser, parce que, obéis
sant à la loi de l’offre et de la
demande, il se trouve sur le
marché plus de métal qu’on ne
peut en acheter, cet excédent
étant dû, dit-on, aux ventes
massives qui sont opérées par
la Russie.
Puisqu’elle a tant d’or, ne
pourrait-elle pas un peu son
ger à ceux qui, au début du
siècle, ont investi leurs écono
mies dans l’emprunt russe,
émis en France, avec une cau
tion républicaine qui en ga
rantissait la saine valeur ?
Mon propos, cependant,
n’est pas de me lamenter sur
la situation économique, mais
bien d’élever une protestation
solennelle contre un désinté
ressement de la IV* à l’égard
de certains qui équivaut à une
injure.
On sait l’organisation muni
cipale de la Ville de Paris qui
est divisée en 20 arrondisse
ments, comprenant chacun une
« Mairie » dans laquelle sont
installés le Maire et les Maires-
Adjoints.
Il est bon d’insister, car cer
tains n’arrivent pas à le réali
ser ou l’ignorent, il n’y a au
cun rapport entre le maire
d’un arrondissement de Paris
et le maire d’une quelconque
commune de France.
Celui-ci est élu au suffrage
universel, comme Conseiller
municipal par ses concitoyens,
puis, comme maire, à la majo
rité, par ses Conseillers muni
cipaux.
A Paris, le maire et les mai
res-adjoints sont nommés par
décret du Président de la Ré
publique, sous le contre-seing
du Ministre de l’Intérieur.
Avant la guerre de 1939, le
maire et les maires-adjoints
étaient ainsi nommés, sur pré
sentation du Préfet de la Seine,
sur une liste des personnalités
de l’ar ro n d issement qui
avaient attiré son attention, en
raison de leur situation sociale,
de leur activité sociale, de leur
activité intellectuelle ou de
leur activité industrielle ou
commerciale.
Les fonctions de maires et
de maires-adjoints étaient
grandement honorifiques, elles
étaient spécifiquement gratui
tes et elles étaient totalement
« apolitiques », en ce sens
que, jamais, l’appartenance
d’une des personnalités dési
gnées à un parti politique
n’était déterminante du choix,
de la présentation ou de la no
mination.
C’est ainsi que, en 1939, et
sans qu’il soit nécessaire de
nommer ici qui que ce soit, il
y avait dans le 15 e arrondisse
ment un maire et sept maires-
adjoints qui avaient été, de la
manière que nous venons de
lllllllllllllllllilllllllllllllllllllllllllllllllllll!llllll
La rue d’Alleray
lllllllllllllllllllllllllllillllllllllllllllllllllllll!llllllil!lllllllli||||llllllllllllllllilllHllllllllllllllllllllllll!l
LA LUTTE CONTRE LE BRUIT
M. Baylot continuez
à avoir pitié des Parisiens !
iiiiiiiiiiiiii:iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!iiiiiiiiiiiniiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir
CONTRE LES DISTRACTIONS
S'embrasser en auto
n'est pas une infraction au Code de la Route
...Mais cependant, il peut y avoir des « cas d'espèces »
ÉTABLISSEMENTS QU ELLET
Concessionnaires RENAULT
— Société Anonyme au Capital de 24 millions de francs —
107-109, rue de l’Abbé-Groult - PARIS-XV*
4 CV - FRÉGATE
VEHICULES INDUSTRIELS
de 300 kg à 12 tonnes
TOUS VÉHICULES D'OCCASION
Demandez LEC. 71-20
à votre disposition
POUR TOUT ESSAI
MAISON FONDEE EN 1909
nllllllllllllllllllllllllllllllllllllilJnillllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllir
Nous savons enfin pourquoi
le 15 e arrondissement est doté
d’une rue, d’une place et d’un
hameau d’Alleray.
« D’Alleray, dernier seigneur
laïc, patron de Vaugirard, fut
un homme de bien et de haut
mérite, procureur général,
lieutenant civil de la prévôté
de Paris. Il s’appelait Denis-
François Angran d’Alleray. Il
fut arrêté pendant la Terreur;
son acte d’accusation, rédigé
par Fouquier-Tinville, le 8 flo
réal an 11 (27 avril 1794), lui
reproche d’avoir tenu « des
propos tendant à l’avilisse
ment et à la dissolution de la
Convention nationale et au ré
tablissement de la royauté »,
et d’avoir (ce qui était inexact)
fourni des secours en argent
« aux ennemis de la Républi
que pour favoriser l’invasion
du territoire par les despotes
coalisés, et favoriser le succès
de leurs armes contre la
France ».
« Jugé le lendemain et con
damné à mort avec une four
née de trente et une autres
personnes, il fut guillotiné, dès
le même jour, 9 floréal, a
4 heures du soir; il avait 78
ans. »
M. le Préfet de Police a fait
notamment un don que les Pa
risiens ne se lassent pas d’ap
précier : un paisible sommeil.
De jour, même, il a fait aux
bruits une chasse dont nos
nerfs surmenés lui sont, si
j’ose dire, bien reconnaissants.
Naturellement, il n’a pu les
anéantir tous et partout, et les
doléances que je reçois encore
à cet égard méritent la consi
dération. Il y a, à l’aube, les
camionneurs qui distribuent le
lait chez les crémiers et qui
remuent leurs pots sonores
avec un ménagement que les ri
verains jugent cruellement in
suffisant... Il y a les concier
ges qui, dès six heures et
demie, battent, dehors, les
tapis-brosse et, peu après, les
locataires qui frappent gaillar
dement sur leurs carpettes tout
au long des balcons. Je sais une
rue privilégiée (mais est-il •
bien sûr qu’il s’agisse d’un
privilège ?) où des tapis sont
secoués juste au-dessus d’une
crémerie; en sorte que les mé
nagères qui sortent de cette I
boutique, leur casserole rem- |
plie, ont l’avantage de recueil- ।
lir au passage un supplément
qu’elle ne réclamaient point.
Pire : il se produit dans cer
taines maisons quelque chose
qui ressemble à un véritable
drame : l’installation d’ateliers
qui font perdre aux autres lo
cataires toute possibilité de
conserver leur état normal.
Que bénie soit la « reprise »
qui permet une telle activité...
Mais ne serait-il pas possible
de réserver ce genre de tra
vaux aux ateliers un tout petit
peu plus isolés ?
Illll!lllllllllllllilllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll!ll!lllllllllllllll!!llllllllll
LE MARCHÉ-GARE DE BERCY
n’ouvrirait pas avant deux ou trois mois
Aux termes d’un décret pu
blié au « J. O. », le marcné
annexe des Halles Centrales,
prévu à la gare de Paris-Bercy
pour la vente en gros des fruits
et légumes et notamment des
produits normalisés ou présen
tés dans des conditions per
mettant leur vente sur échan
tillons, sera créé dès que les
études entreprises auront dé
gagé les modalités de gestion,
de fonctionnement et de finan
cement de ce marché.
On estime généralement
qu’un délai de deux à trois
mois sera nécessaire pour ré
soudre ces problèmes et no
tamment celui de la standardi
sation des emballages.
Le futur marché doit com
prendre deux secteurs dis
tincts : l’un réservé aux maraî
chers de la région parisienne,
qui apporteront leurs produits
en camion et les vendront soit
sur échantillon, soit par lots
triés et calibrés, les ventes
étant enregistrées sur cadran;
l’autre ouvert aux grossistes
dont les marchandises provien
nent de province et qui dispo
seront d’appareils modernes de
manutention et d’installation.
La plus grande publicité se
ra assurée aux transactions
(prix, quantités, qualités, des
tinations) pour assurer le libre
jeu de l’offre et de la demande.
Au moment où le préfet de
police donne de sévères et for
melles instructions aux agents
de la circulation, il nous a
semblé utile de poser au fonc
tionnaire compétent cette
question :
— Embrasser ou être em
brassé à cinquante à l’heure
(cinquante kilomètres, pas cin
quante baisers) constitue-t-il
une infraction au Code de la
route ?
Après quelques minutes de
recueillement, le fonctionnaire
compétent rendit ce verdict,
digne de Salomon :
— Oui et non.
« Oui, car le conducteur
doit — le Code le dit expres
sément — être toujours maître
de sa vitesse et de sa direction.
« Or on peut imaginer qu’un
chauffeur qui se trouve... euh...
dans la situation que vous di
tes, n’est plus rigoureusement
maître de l’une ou de l’autre.
« Non, car le conducteur
peut, qui sait ? garder tout de
même la maîtrise de son vo
lant et de son accélérateur.
— Alors, question d’appré
ciation pour l’agent ?
— ... Oui.
Illlllllllllllllllilllllllllllllllllllllüllllilllilllllllll
UN MOTOCYCLISTE
SE TUE
boulevard Lefebvre
Au cours de cette semaine,
un accident mortel est survenu
boulevard Lefebvre. Un étu
diant américain, M. Starer, de
meurant Cité Universitaire, qui
circulait à moto, sur laquelle
avait pris place sa femme, a
heurté violemment une auto
conduite par M. Joris Alphon
se, et vint se jeter contre une
vespasienne. Le malheureux,
relevé sans connaissance, expi
ra dès son arrivée à l’hôpital
américain, où il avait été trans
porté.
— Mais comment apprécie
ra-t-il ? Faudra-t-il que la com
plice du délinquant présumé
l’embrasse pour qu’il mesure
la nature et l’intensité du trou
ble provoqué ?
« Et cette méthode même
sera-t-elle assez précise ? Ne
pourra-t-on supposer que l’âge
du chauffeur et de l’agent,
leurs préférences personnelles,
leurs tempéraments divers,
créeront une différence qui... »
... Mais déjà le fonctionnaire
compétent nous poussait vers
la porte.
Et, ce soir-là, nous n’inter
rogeâmes pas plus avant.
préciser, investis de leurs
fonctions.
Ce n’est pas ici le lieu de
dire ce qu’ils ont fait, de 1939
au 19 août 1944, mais c’est ici
le lieu de rappeler que le
19 août 1944, la Mairie du
15 e arrondissement a été en
vahie par un groupement Ho
mogène, mais communiste, qui
s’est emparé de tous les postes,
de tous les sièges, et qui a pris,
pour aussi illégal que ce soit,
la direction de tous les ser
vices.
Le maire, les maires-adjoints
en place ont été contraints par
la force et sous la menace de
quitter immédiatement les
lieux, dans lesquels il leur a
été de la même manière inter
dit de revenir pour y remplir
les fonctions qu’ils tenaient
cependant du pouvoir légiti
me tel qu’il était défini par la
Constitution de 1875, qui, les
actes dits lois, du prétendu
Gouvernement de Vichy, étant
nuis, par définition, devait
tout de même régir la France
jusqu’au vote par substitution
d’une nouvelle Constitution.
Il est vraiment triste de pen
ser que tous ceux-là, dont nous
le répétons il n’est ici ni le
lieu, ni le temps de dire l’ac
tion, sont rentrés dans le rang,
sans que la IV* République,
tenue tout de même des dettes
de la III*, ait encore eu l’élé
gance de leur adresser une let
tre de remerciements pour ce
qu’ils ont fait durant leurs
fonctions et pour leur confé
rer, en compensation du pré
judice qui leur a été causé par
- la carence même du Pouvoir,
au moins l’honorariat de leur
titre.
L’Inspection du Travail
n’admettrait pas qu’un patron
se séparât de son collabora
teur, le moins désirable, sans
lui remettre un certificat at
testant au moins le temps de
ses fonctions.
Les maires et maires-adjoints
en fonction au 19 août 1944,
au moins pour ceux qui
avaient été investis sous le ré
gime légal de la IIP Républi
que attendent encore ce mini
mum d’élégance.
Il ne s’est trouvé, jusqu’à ce
jour, aucun Ministre de l’In
térieur qui se soit penché sur
la généralité du problème.
Ce n’est ni beau, ni élégant,
et nous aurons peut-être l’oc
casion d’y revenir avec des
précisions brutales, pour peu
qu’on nous force la main ou
qu’on nous en donne l’oc
casion.
CAVEANT-CONSULES.
DANS LA COHUE DE PARIS
Une canne blanche pour les aveugles, c’est parfait...
Mais que donnera-t-on aux sourds ?
Il est certain que nul n’est
plus exposé, dans l’infernal
tohu-bohu de nos rues, aux ac
cidents de toutes sortes, que
les malheureux aveugles. Sur
tout que de nos jours, même
sur les trottoirs, la circulation
est infiniment plus brutale
qu’autrefois. Jadis, quand Pa
ris était surtout peuplé de Pa
risiens, les gens savaient mar
cher, se croiser et se dépasser
sans heurt. Un léger efface
ment des épaules, un glisse
ment du corps et le tour était
joué. Aujourd’hui, où c’est le
reste du monde qui tient le
haut de notre pavé, la plupart
des piétons sont durement
droit devant eux, tout d’un
bloc, sans se soucier du pro
chain, dont ils écrasent les
pieds et bourrent les flancs,
abusant sans vergogne de cou
des agressifs pour se faire
place et se frayer chemin.
Peut-être ces métèques innom
brables sont-ils moins sauvage-
ment brusques devant la canne
blanche d’un aveugle. Espé-
rons-le, sans trop y compter.
Il existe une autre catégorie
d’infirmes pour qui le terrible
mouvement de la rue est plein
d’embûches : ce sont les
sourds. Principalement dans
les voies à sens unique où une
ligne d’autobus use des deux
sens. J’étais, un jour, rue Saint-
Lazare, sur le refuge qui sert
de station. A côté de moi, un
monsieur attendait, pour tra
verser, une brèche dans le flot
des voitures qui roule, lui,
dans le sens opposé. Cette brè
che s’étant produite, il s’élan
ça. Je n’eus que le temps de
l’empoigner et de le tirer en
arrière : juste à ce moment,
l’autobus arrivait. Oh ! il aver
tissait tout ce qu’il pouvait !
Mais mon homme était sourd
et ne regardait que de l’autre
côté. Il n’avait rien entendu.
Je demande aussi une canne
.blanche pour les sourds, afin
qu’on puisse veiller sur eux !
JillllliillllllllllllllllllllllllllllllllllllllUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIJIlilllllllllllilllllllllllliltlIIIIIIIIHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIHIIIIIIIIIlllllllllllllUlllllllllllllllllllllllllllllllllllIflIllllllllllllllllllllllllllllllllilllllllllilllllllllliaillllllllilU
OUVERTE
Jusqu’à
22 H
GRANDE PHARMACIE LECOURBE
Carrefour Lecourbe-Cambronne-Mademoiselle
TOUT CE QUI CONCERNE
L’HOMEOPATHIE
VAUG.RARDGGRENELLE
ORGANE BI-MENSUEL D’INFORMATIONS DU XV e ARRONDISSEMENT
PARAISSANT SUR 4, 6, ET 8 PAGES
DIRECTION : 17, SQUARE JEAN-THÉBAUD . PARIS-xV* PRIX : 15 FRS TÉLÉPHONE : SÉGUR 68-49
DIRECTEUR : Germain RATEAU Rédacteur en chef : Marcel ESPIAU
■iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii > »iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit!iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin
Vous les aimez bien FRITES,,, ;
.. . alors employez. ;
HIPPOFRIT! (7
I
INODORE - NE SAUTE PAS - NE MOUSSE PAS 4
Le plus économique J
de tous les corps gras t
En vente dans toutes les bonnes boucheries chevalines
DEPOT =
91, rue Brandon - PARIS-XV
Comédiante
Tragédiante
Tout se passe comme si nous
étions dans la plus suave allé
gresse. Les stars russes viennent
d'être fêtées au festival de Can
nes et le rideau du Théâtre Vah-
tanovia s'est relevé plus de
quinze fois sur les comédiens du
« Français » jouant Molière à
Moscou. C'est le triomphe de la
cuLure. Les « Isvetzia » célèbrent
la France de l'intelligence conser
vatrice; on a dépassé, là-bas, le
stade des héros de la Commune
pour admettre l'auteur favori du
« Roi Soleil ». Il est vrai que le
spectacle a été étudié par les
Chancelleries et qu'on n'a pas
joué n'importe quoi. On s'est ar
rêté à l'aspect d'un prêtre éroti
que et d'un bourgeois grotesque.
On ne pouvait tout de même pas
offrir aux Moscovites « Les Mains
Sales » de M. Sartre qui est pour
tant rentré en grâce auprès du
Kremlin, il est des vérités qui ne
sont pas encore bonnes à dire.
Comme on aimerait que toutes
ces politesses fussent, non point
le gage, mais la marque d'une
amitié sans réserve !
Mais pendant qu'on amuse le
parterre sur les bords de la Névo,
M. Foster Dulles est lui aussi en
tournée sur un autre théâtre
d'opérations. Il est survenu à
Londres et à Paris aveç l'impa
tience d'un auteur dont on tarde
trop à jouer la pièce. Partage-t-
il les craintes de ceux qui pré
tendent qu'elle sera sifflée ? Il
semble que non. Il voudrait mê
me qu'on la jouât rapidement en
dépit des trublions décidés au
chahut. Membre et dirigeant
d'un pays où l'on supprime les
atolls à coups de bombes à hy
drogène, il ne veut pas s'embar
rasser d'appréhensions d'aucune
sorte. Il affecte même de ne pas
les craindre. Autrement dit,
Marcel ESPIAU
Phu. C'est tout le prestige de
l'Occident qui se
avec les héroïques
Castries; et c'est
nace la plus solide
joue là-bas,
soldats de de
aussi la me-
pour la stra-
tégie du monde américain qui
peut ainsi se développer.
D'où nervosité générale.
On parle même ouvertement de
guerre à la Chine (c'est-à-dire
de risque d'une troisième guerre
planétaire). Les Américains y
semblent décidés. On a eu du
mal, aussi bien à Londres qu'à
Paris, pour faire comprendre à
Foster Dulles qu'il faut essayer
de gagner du temps.
On espère beaucoup de
Conférence de Genève.
Moi, je n'en espère rien.
la
Les Russes et les Chinois y ar
riveront avec une situation mili
taire assez favorable pour leur
pei mettre d'appuyer leurs préten
tions.
f
Quant à nous, nous continue
rons à ergoter sur les points de
détail de
C.E.D., à
laumette
soient de
l’O.T.A.N. et de la
savoir si les La Guil-
et Croquebol, qu'Ils
Mannheim ou de Car-
pentras, seront commandés par
un général français ou par un
stratège « frizou ».
Le Monde va vite. Les événe
ments aussi.
L'Europe risque de se trouver
demain impréparée et hésitante,
devant une armée russo-chinoise
bien décidée à nous dévorer.
Mais à Genève, on examinera
toutes les possibilités d'accords.
M. Bidault a trois étapes prévues
dans son plan. C'est la dernière
qui me paraît grave : celle qui
prévoit l'échec de la Conférence
et l'appel solennel lancé alors à
Mao Tsé Toung, assortie d'un
engagement formel d'interven
tion.
Je vois d'ici la délégation chi
noise...
Au fait, on pourrait aussi aller
jouer « Tartuffe » à Pékin.
LA GARDE DE NOS TRESORS
Il serait facile de tout emporter
du Musée de la Guerre
...Car personne ne surveille les salles d'exposition
M. Foster
dier ».
De son
tant de
Dulles est un « pétar
côté, M. Eden, profi-
l'affaiblissement de
Autant de salles, autant de
reliquaires. Près de 200.000 ob
jets y sont conservés : bagues
de tranchée, jouets d’enfant,
médailles, tableaux, casques,
affiches, boutons d’uniformes.
Tout cela provenant de l’avant-
dernière des dernières, ressem
ble assez à un lot disparate
d’épaves... C’est toute la guerre,
et ce qu’il en reste. On parle à
FERVENT DU TOURISME... A L’ŒIL
UN ESCROC
aux chauffeurs de taxi est
arrêté dans le
Fervent du tourisme, mais
démuni d’argent, Jean Poli-
zetty n’hésitait pourtant pas à
héler des taxis à Paris et à se
faire conduire dans la banlieue
parisienne. C’est ainsi qu’il fit
des randonnées dans les ré-
I gions de Senlis, Compiègne,
Versailles et dans la vallée de
la Bièvre.
Au retour, non seulement il
ne payait pas la course, mais
grâce à son bagout il réussis
sait souvent, contre remise de
sa carte de visite, à se faire
quartier Necker
avancer quelques billets de
mille par ses victimes.
La dernière en date, Jean
Legall, lui avait prêté 23.000 fr.
L’escroc ne vint pas au rendez-
vous qu’il lui avait fixé et le
chauffeur porta plainte. C’est
ainsi que Polizetty vient d’être
arrêté et conduit au commis
sariat du quartier Necker où
il se prétendit un honnête
homme.
— On me faisait confiance.
Jamais, déclara-t-il, je n’ou
blierai une dette que j’ai con
tractée.
1
llll!!||||||||l||||llllllillllllllllllllllllllllllllllllll!llllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll|i|||||||||||||||l
GRACE A L'ACTION DE BERNARD LAFAY
De nombreux produits d'alimentation
accusent une nette
tendance à la baisse
SOUS LE REGNE DE LA IV e
Après la distribution des prébendes,
un geste d'élégance s'impose 1. .
M. Winston Churchill, et en ac
cord cependant avec celui-ci,
nous offre une participation bri
tannique à la C.E.D. C'est encore
une bombe. Elle a failli faire ex
ploser le gouvernement français.
On en allumera une autre au
mois de mai.
Sur un théâtre, en tournée de
province, le Maréchal Juin a
joué « Les Gaîtés de l'Escadron ».
Ce militaire qui, d'ordinaire, joue
les « rondeurs », a voulu inter
préter un « Ruy Bios » revu et
corrigé par son Etat-Major : Vic
tor Hugo et Courteline collabo
rant !... Le chef-d'œuvre a, une
fois de plus, divisé la France,
comme pour la bataille d'Hernani.
Et tous ces incidents s'imbri
quent les uns dans les autres, au
sujet des graves nouvelles qui
nous parviennent de l'Indochine.
Car tout de même, en regard de
ces comédies il y a la tragédie
— cette fois — de Dien-Bien-
voix basse.
monde
d’ailleurs. Devant une immen
se vitrine où rutilent des cas
ques à pointe, des casques à
aigle, des casquettes plates, des
sabres, des épées, des épau-
lettes, des croix de fer
vieille femme,
noir,
une
s’est
arrêtée. Elle est comme un en
fant devant des jouets trop
beaux. A côté, une aquarelle
immense, où se pressent, fri
leusement, des croix de bois,
par milliers...
Somme toute, il n’est guère
difficile d’enlever de son cadre
une toile, de la rouler et de la
prendre sans intention de la
rendre. Je suis resté dans la
salle 5-S pendant douze minu
tes exactement, tout seul, sans
qu’un gardien s’avisât de ve
nir déranger ma rêverie. Je
pouvais me servir en toiles et
dessins, et objets divers de
grande valeur. J’ai mieux aimé
me souvenir qu’Anne d’Autri-
che avait dormi dans cette
salle, et penché sur la fenêtre
de droite, je me suis mis à
contempler la colonne commé
morative élevée à la place où
le duc d’Enghien fut fusillé...
Le gardien que j’ai voulu
interroger sur un vol récent
m’a regardé avec une mauvai
se humeur inquiétante et est
resté muet comme carpe. J’ai
imaginé alors, dans ma can
deur, qu’une surveillance pou
vait exister dans la cour. Lors
que je sortis, sous le regard
croisé du préposé au tourni
quet, je vis face à la porte, à
quelques dizaines de mètres,
un paisible cuistot en calot,
qui s’ingéniait à apprendre à
un arabe en chéchia l’art d’é
plucher les pommes de terre.
J. F.
Un certain nombre de pro
duits d’alimentation générale
ont subi, depuis quelques se
maines, des baisses sensibles
au stade de la production et
même à celui de gros.
Après les produits laitiers,
dont les cours ont sérieuse
ment fléchi, particulièrement
les beurres et fromages, la
baisse atteint les légumes en
conserves.
En effet, des industriels li-
quident à des prix qui sont
1 souvent inférieurs à leurs prix
de revient une partie de leurs
stocks (de haricots verts no
tamment) afin de réaliser de
l’argent frais pour acheter les
boîtes à conserve nécessaires à
la prochaine campagne. Baisse
aussi sur les conserves de lan
goustes, d’épinards, les confitu
res de toutes sortes. Seuls, les
petits pois demeurent « fer
mes » et la demande, très ac
tive, concourt au maintien des
prix.
Le consommateur, cepen
dant, ne bénéficie pas tou
jours de toutes ces diminutions
de prix, qui se répercutent
très lentement jusqu’à lui.
On sait le geste magni
fique du Roi qui, accédant au
trône, se fit un devoir de ras
surer tout de suite les débi
teurs du Duc d’Orléans, en
leur affirmant qu’il n’avait pas
oublié ses créanciers.
Les régimes démocratiques
ne semblent pas devoir s’ins
pirer de tels exemples.
Il paraît que l’or ne cesse
de baisser, parce que, obéis
sant à la loi de l’offre et de la
demande, il se trouve sur le
marché plus de métal qu’on ne
peut en acheter, cet excédent
étant dû, dit-on, aux ventes
massives qui sont opérées par
la Russie.
Puisqu’elle a tant d’or, ne
pourrait-elle pas un peu son
ger à ceux qui, au début du
siècle, ont investi leurs écono
mies dans l’emprunt russe,
émis en France, avec une cau
tion républicaine qui en ga
rantissait la saine valeur ?
Mon propos, cependant,
n’est pas de me lamenter sur
la situation économique, mais
bien d’élever une protestation
solennelle contre un désinté
ressement de la IV* à l’égard
de certains qui équivaut à une
injure.
On sait l’organisation muni
cipale de la Ville de Paris qui
est divisée en 20 arrondisse
ments, comprenant chacun une
« Mairie » dans laquelle sont
installés le Maire et les Maires-
Adjoints.
Il est bon d’insister, car cer
tains n’arrivent pas à le réali
ser ou l’ignorent, il n’y a au
cun rapport entre le maire
d’un arrondissement de Paris
et le maire d’une quelconque
commune de France.
Celui-ci est élu au suffrage
universel, comme Conseiller
municipal par ses concitoyens,
puis, comme maire, à la majo
rité, par ses Conseillers muni
cipaux.
A Paris, le maire et les mai
res-adjoints sont nommés par
décret du Président de la Ré
publique, sous le contre-seing
du Ministre de l’Intérieur.
Avant la guerre de 1939, le
maire et les maires-adjoints
étaient ainsi nommés, sur pré
sentation du Préfet de la Seine,
sur une liste des personnalités
de l’ar ro n d issement qui
avaient attiré son attention, en
raison de leur situation sociale,
de leur activité sociale, de leur
activité intellectuelle ou de
leur activité industrielle ou
commerciale.
Les fonctions de maires et
de maires-adjoints étaient
grandement honorifiques, elles
étaient spécifiquement gratui
tes et elles étaient totalement
« apolitiques », en ce sens
que, jamais, l’appartenance
d’une des personnalités dési
gnées à un parti politique
n’était déterminante du choix,
de la présentation ou de la no
mination.
C’est ainsi que, en 1939, et
sans qu’il soit nécessaire de
nommer ici qui que ce soit, il
y avait dans le 15 e arrondisse
ment un maire et sept maires-
adjoints qui avaient été, de la
manière que nous venons de
lllllllllllllllllilllllllllllllllllllllllllllllllllll!llllll
La rue d’Alleray
lllllllllllllllllllllllllllillllllllllllllllllllllllll!llllllil!lllllllli||||llllllllllllllllilllHllllllllllllllllllllllll!l
LA LUTTE CONTRE LE BRUIT
M. Baylot continuez
à avoir pitié des Parisiens !
iiiiiiiiiiiiii:iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!iiiiiiiiiiiniiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir
CONTRE LES DISTRACTIONS
S'embrasser en auto
n'est pas une infraction au Code de la Route
...Mais cependant, il peut y avoir des « cas d'espèces »
ÉTABLISSEMENTS QU ELLET
Concessionnaires RENAULT
— Société Anonyme au Capital de 24 millions de francs —
107-109, rue de l’Abbé-Groult - PARIS-XV*
4 CV - FRÉGATE
VEHICULES INDUSTRIELS
de 300 kg à 12 tonnes
TOUS VÉHICULES D'OCCASION
Demandez LEC. 71-20
à votre disposition
POUR TOUT ESSAI
MAISON FONDEE EN 1909
nllllllllllllllllllllllllllllllllllllilJnillllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllir
Nous savons enfin pourquoi
le 15 e arrondissement est doté
d’une rue, d’une place et d’un
hameau d’Alleray.
« D’Alleray, dernier seigneur
laïc, patron de Vaugirard, fut
un homme de bien et de haut
mérite, procureur général,
lieutenant civil de la prévôté
de Paris. Il s’appelait Denis-
François Angran d’Alleray. Il
fut arrêté pendant la Terreur;
son acte d’accusation, rédigé
par Fouquier-Tinville, le 8 flo
réal an 11 (27 avril 1794), lui
reproche d’avoir tenu « des
propos tendant à l’avilisse
ment et à la dissolution de la
Convention nationale et au ré
tablissement de la royauté »,
et d’avoir (ce qui était inexact)
fourni des secours en argent
« aux ennemis de la Républi
que pour favoriser l’invasion
du territoire par les despotes
coalisés, et favoriser le succès
de leurs armes contre la
France ».
« Jugé le lendemain et con
damné à mort avec une four
née de trente et une autres
personnes, il fut guillotiné, dès
le même jour, 9 floréal, a
4 heures du soir; il avait 78
ans. »
M. le Préfet de Police a fait
notamment un don que les Pa
risiens ne se lassent pas d’ap
précier : un paisible sommeil.
De jour, même, il a fait aux
bruits une chasse dont nos
nerfs surmenés lui sont, si
j’ose dire, bien reconnaissants.
Naturellement, il n’a pu les
anéantir tous et partout, et les
doléances que je reçois encore
à cet égard méritent la consi
dération. Il y a, à l’aube, les
camionneurs qui distribuent le
lait chez les crémiers et qui
remuent leurs pots sonores
avec un ménagement que les ri
verains jugent cruellement in
suffisant... Il y a les concier
ges qui, dès six heures et
demie, battent, dehors, les
tapis-brosse et, peu après, les
locataires qui frappent gaillar
dement sur leurs carpettes tout
au long des balcons. Je sais une
rue privilégiée (mais est-il •
bien sûr qu’il s’agisse d’un
privilège ?) où des tapis sont
secoués juste au-dessus d’une
crémerie; en sorte que les mé
nagères qui sortent de cette I
boutique, leur casserole rem- |
plie, ont l’avantage de recueil- ।
lir au passage un supplément
qu’elle ne réclamaient point.
Pire : il se produit dans cer
taines maisons quelque chose
qui ressemble à un véritable
drame : l’installation d’ateliers
qui font perdre aux autres lo
cataires toute possibilité de
conserver leur état normal.
Que bénie soit la « reprise »
qui permet une telle activité...
Mais ne serait-il pas possible
de réserver ce genre de tra
vaux aux ateliers un tout petit
peu plus isolés ?
Illll!lllllllllllllilllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll!ll!lllllllllllllll!!llllllllll
LE MARCHÉ-GARE DE BERCY
n’ouvrirait pas avant deux ou trois mois
Aux termes d’un décret pu
blié au « J. O. », le marcné
annexe des Halles Centrales,
prévu à la gare de Paris-Bercy
pour la vente en gros des fruits
et légumes et notamment des
produits normalisés ou présen
tés dans des conditions per
mettant leur vente sur échan
tillons, sera créé dès que les
études entreprises auront dé
gagé les modalités de gestion,
de fonctionnement et de finan
cement de ce marché.
On estime généralement
qu’un délai de deux à trois
mois sera nécessaire pour ré
soudre ces problèmes et no
tamment celui de la standardi
sation des emballages.
Le futur marché doit com
prendre deux secteurs dis
tincts : l’un réservé aux maraî
chers de la région parisienne,
qui apporteront leurs produits
en camion et les vendront soit
sur échantillon, soit par lots
triés et calibrés, les ventes
étant enregistrées sur cadran;
l’autre ouvert aux grossistes
dont les marchandises provien
nent de province et qui dispo
seront d’appareils modernes de
manutention et d’installation.
La plus grande publicité se
ra assurée aux transactions
(prix, quantités, qualités, des
tinations) pour assurer le libre
jeu de l’offre et de la demande.
Au moment où le préfet de
police donne de sévères et for
melles instructions aux agents
de la circulation, il nous a
semblé utile de poser au fonc
tionnaire compétent cette
question :
— Embrasser ou être em
brassé à cinquante à l’heure
(cinquante kilomètres, pas cin
quante baisers) constitue-t-il
une infraction au Code de la
route ?
Après quelques minutes de
recueillement, le fonctionnaire
compétent rendit ce verdict,
digne de Salomon :
— Oui et non.
« Oui, car le conducteur
doit — le Code le dit expres
sément — être toujours maître
de sa vitesse et de sa direction.
« Or on peut imaginer qu’un
chauffeur qui se trouve... euh...
dans la situation que vous di
tes, n’est plus rigoureusement
maître de l’une ou de l’autre.
« Non, car le conducteur
peut, qui sait ? garder tout de
même la maîtrise de son vo
lant et de son accélérateur.
— Alors, question d’appré
ciation pour l’agent ?
— ... Oui.
Illlllllllllllllllilllllllllllllllllllllüllllilllilllllllll
UN MOTOCYCLISTE
SE TUE
boulevard Lefebvre
Au cours de cette semaine,
un accident mortel est survenu
boulevard Lefebvre. Un étu
diant américain, M. Starer, de
meurant Cité Universitaire, qui
circulait à moto, sur laquelle
avait pris place sa femme, a
heurté violemment une auto
conduite par M. Joris Alphon
se, et vint se jeter contre une
vespasienne. Le malheureux,
relevé sans connaissance, expi
ra dès son arrivée à l’hôpital
américain, où il avait été trans
porté.
— Mais comment apprécie
ra-t-il ? Faudra-t-il que la com
plice du délinquant présumé
l’embrasse pour qu’il mesure
la nature et l’intensité du trou
ble provoqué ?
« Et cette méthode même
sera-t-elle assez précise ? Ne
pourra-t-on supposer que l’âge
du chauffeur et de l’agent,
leurs préférences personnelles,
leurs tempéraments divers,
créeront une différence qui... »
... Mais déjà le fonctionnaire
compétent nous poussait vers
la porte.
Et, ce soir-là, nous n’inter
rogeâmes pas plus avant.
préciser, investis de leurs
fonctions.
Ce n’est pas ici le lieu de
dire ce qu’ils ont fait, de 1939
au 19 août 1944, mais c’est ici
le lieu de rappeler que le
19 août 1944, la Mairie du
15 e arrondissement a été en
vahie par un groupement Ho
mogène, mais communiste, qui
s’est emparé de tous les postes,
de tous les sièges, et qui a pris,
pour aussi illégal que ce soit,
la direction de tous les ser
vices.
Le maire, les maires-adjoints
en place ont été contraints par
la force et sous la menace de
quitter immédiatement les
lieux, dans lesquels il leur a
été de la même manière inter
dit de revenir pour y remplir
les fonctions qu’ils tenaient
cependant du pouvoir légiti
me tel qu’il était défini par la
Constitution de 1875, qui, les
actes dits lois, du prétendu
Gouvernement de Vichy, étant
nuis, par définition, devait
tout de même régir la France
jusqu’au vote par substitution
d’une nouvelle Constitution.
Il est vraiment triste de pen
ser que tous ceux-là, dont nous
le répétons il n’est ici ni le
lieu, ni le temps de dire l’ac
tion, sont rentrés dans le rang,
sans que la IV* République,
tenue tout de même des dettes
de la III*, ait encore eu l’élé
gance de leur adresser une let
tre de remerciements pour ce
qu’ils ont fait durant leurs
fonctions et pour leur confé
rer, en compensation du pré
judice qui leur a été causé par
- la carence même du Pouvoir,
au moins l’honorariat de leur
titre.
L’Inspection du Travail
n’admettrait pas qu’un patron
se séparât de son collabora
teur, le moins désirable, sans
lui remettre un certificat at
testant au moins le temps de
ses fonctions.
Les maires et maires-adjoints
en fonction au 19 août 1944,
au moins pour ceux qui
avaient été investis sous le ré
gime légal de la IIP Républi
que attendent encore ce mini
mum d’élégance.
Il ne s’est trouvé, jusqu’à ce
jour, aucun Ministre de l’In
térieur qui se soit penché sur
la généralité du problème.
Ce n’est ni beau, ni élégant,
et nous aurons peut-être l’oc
casion d’y revenir avec des
précisions brutales, pour peu
qu’on nous force la main ou
qu’on nous en donne l’oc
casion.
CAVEANT-CONSULES.
DANS LA COHUE DE PARIS
Une canne blanche pour les aveugles, c’est parfait...
Mais que donnera-t-on aux sourds ?
Il est certain que nul n’est
plus exposé, dans l’infernal
tohu-bohu de nos rues, aux ac
cidents de toutes sortes, que
les malheureux aveugles. Sur
tout que de nos jours, même
sur les trottoirs, la circulation
est infiniment plus brutale
qu’autrefois. Jadis, quand Pa
ris était surtout peuplé de Pa
risiens, les gens savaient mar
cher, se croiser et se dépasser
sans heurt. Un léger efface
ment des épaules, un glisse
ment du corps et le tour était
joué. Aujourd’hui, où c’est le
reste du monde qui tient le
haut de notre pavé, la plupart
des piétons sont durement
droit devant eux, tout d’un
bloc, sans se soucier du pro
chain, dont ils écrasent les
pieds et bourrent les flancs,
abusant sans vergogne de cou
des agressifs pour se faire
place et se frayer chemin.
Peut-être ces métèques innom
brables sont-ils moins sauvage-
ment brusques devant la canne
blanche d’un aveugle. Espé-
rons-le, sans trop y compter.
Il existe une autre catégorie
d’infirmes pour qui le terrible
mouvement de la rue est plein
d’embûches : ce sont les
sourds. Principalement dans
les voies à sens unique où une
ligne d’autobus use des deux
sens. J’étais, un jour, rue Saint-
Lazare, sur le refuge qui sert
de station. A côté de moi, un
monsieur attendait, pour tra
verser, une brèche dans le flot
des voitures qui roule, lui,
dans le sens opposé. Cette brè
che s’étant produite, il s’élan
ça. Je n’eus que le temps de
l’empoigner et de le tirer en
arrière : juste à ce moment,
l’autobus arrivait. Oh ! il aver
tissait tout ce qu’il pouvait !
Mais mon homme était sourd
et ne regardait que de l’autre
côté. Il n’avait rien entendu.
Je demande aussi une canne
.blanche pour les sourds, afin
qu’on puisse veiller sur eux !
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 86.85%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 86.85%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse Bibliographie de la presse /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPNOUV"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k8399959b/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k8399959b/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k8399959b/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k8399959b/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k8399959b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k8399959b
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k8399959b/f1.image × Aide