Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]
Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte
Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)
Date d'édition : 1939-01-13
Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 36344 Nombre total de vues : 36344
Description : 13 janvier 1939 13 janvier 1939
Description : 1939/01/13 (Numéro 5810). 1939/01/13 (Numéro 5810).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k8232822
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Directeur Politique.
LÉON BLUH
Administrateur-Délégué
EUGÈNE GAILLARD
LE POIIIILA1RE
VENDREDI ORGANE CENTRAL DU PARTI SOCIALISTE (S. F: I. O.)
13 JANVIER 1939 â
50 centimes
22e Année. â N° 5.810.
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
9, RUE VICTOR-MÂSSÉ - PARIS |IX"|
Téléph. : Jusqu'à 20 h., TRUD. 94-46 et 47
A.partir de 20 h., GUT. 89-00
Adresse Télégraphique t NALPOPUL-PARjS
SERVICE DE LA PUBLICITÉ s
5, rue Saint-Augustin, Paris.
Téléph. : Richelieu 69-00.
Un noble discours
A LA CHAMBRE républicain
de M. Herriot
« Dans le Nouveau Monde, a-t-il notamment déclaré, tandis que
les Républiques affirment leur solidarité, relèvent le prestige
de la démocratie et avertissent les champions de la violence,
le président des Etats-Unis proclame avec force son attache-
ment au régime de la liberté et aux lois morales qui le
fondent. Je pense, mes chers collègues, que la Chambre
française voudra faire écho à ces voix. Que cet attachement
à tout ce qui fait la dignité de la personne humaine nom
rapproche et nous concilie ! »
M XAVIER VALLAT est res-
# té sur le carreau et son
échec accentue encore
la signification du scrutin de
mardi dernier. Mais l'événement
de la journée est cependant l'al-
locution présidentielle d'Edouard
Herriot.,
Quel soulagement et quelle
joie nous avons éprouvés en
sentant descendre sur l'Assem-
bléeâ ou plutôt planer sur elle
â cette parole vraiment répu-
blicaine, vraiment nationale, for-
mée par les plus authentiques
traditions et par les plus nobles
aspirations de la France ! Le
discours d'Herriot respire tout
entier la fierté, la générosité,
l'humanité, la raison française.
Raison éprise à la fois de la
paix et du droit, de la sagesse
et du progrès, de l'ordre et de
la liberté, de la bonté et de la
justice !
Un tel discours, dans le temps
où nous vivons, dans ce nouvel
même temps un acte de courage.
Il marque la solidarité de notre
République d'aujourd'hui avec
ses origines révolutionnaires. Il
donne son vrai sens à la con-
corde civique. 11 montre que l'ef-
fort vers l'égalité des droits et
vers la justice sociale reste le
principe vital d'un Etat républi-
cain et la condition formelle de
sa sécurité. Il venge donc ma-
gnifiquement ces « vieilles ido-
les », comme a dit un jour Mus-
solini, qui s'appellent la liberté
de pensée et de conscience, le
droit de la personne, le progrès
humain. Il dresse contre les doc-
trines racistes ou fascistes du
dehors, contre toutes les formes
de la réaction intérieure, un acte
d'accusation solennel.
Les trois quarts de la Cham-
bre ont ponctué le discours
d'Edouard Herriot d'acclama-
tions ardentes qui ont même ga-
gné parfois les bancs du gou-
vernement. Le groupe socialiste
ne dissimulait pas son enthou-
siasme. Quant à la Droite... Elle
était absente. L'aile marchante
de la « majorité nouvelle » avait
galamment quitté la salle dès
l'apparition d'Herriot à son fau-
teuil.
Nous attendions, non sans
quelque impatience, une réponse
française au discours du prési-
dent Roosevelt. La voilà !
LEON BLUM.
M. Herriot
è la tribune présidentielle
NOUVEL ÉCHEC fl LA RÉACTION:
M. Candace est élu. sixième vice-
président par 280 voix contre 200
à l'ultra-réactionnaire Xavier Vallat
M. Daladier déclare qu'il posera
la QUESTION DE CONFIANCE
CONTRE L'AMNISTIE
DEJA, HIER, IL A FAIT RETARDER LE
DEBAT SUR LA PROPOSITION DE LOI
SOCIALISTE
Aujourd'hui s'engage la discussion
des interpellations sur la politique étrangère
du gouvernement
Lire en 6e page l'article de Marcel
BIDOUX et le compte rendu de la
séance par Georges-Th. GIRARD
LES ENTRETIENS
DE R0V1E
SONT TERMINÉS
Sur l'estrade, les ministres britanniques accompagnés de Mussolini, assis,
tent à la manifestation gymnique des Jeunesses fascistes (Par belin.)
De source britannique
on affirme qu'il n'y a
mi accord, ni arrangement
LES DEUX PARTIES, DIT-ON, SE SONT
BORNÉES A PRÉCISER
LEUR POSITION RESPECTIVE
Lire en 3e page l'article de P. BROSSOLET TE
Six personnes intoxiquées
par l'oxyde de carbone
L'UNE D'ELLES EST MORTE
Moulins, 12 janvier. â Au cours de la
nuit, une famille de six personnes habi-
tant Le Donjon, a été intoxiquée par
les émanations d'un appareil de chauf-
fage.
L'une d'elles, Mme Jeanne Lachassei-
gne, âgée de 75 ans. est morte ; son
mari est dans un état grave. Les quatre
autres personnes sont moins sérieuse-
ment atteintes.
Mme Morin s'est bien jetée
dans la Sarthe avec ses deux fillettes
Le Mans, 12 janvier. â Le 4 décembre dernier, Mme Gas-
ton Morin, en instance de divorce avec son mari, boucher
au Mans, recevait la visite de ses deux fillettes, Monique
et Ginette, âgées de 5 et 4 ans. à Neuville-sur-Sarthe,
L'après-midi, elle partait en promenade avec ses deux fil-
lettes et ne rentrait pas.
Or, cette nuit, le cadavre de Monique a été découvert en
aval du Mans, au barrage des Moulins de Saint-Georges.
D e«st donc probable que Mme Morin et sa plus jeune fille
sont encore dans la rivière et qu'on ne tardera pas à décou-
vrir les deux corps.
GROUPE SOCIALISTE
AU PARLEMENT
La Conférence des Présidents
ayant décidé que le débat de politi-
que extérieure commencerait cet
après-midi, le Groupe se réunira ce
matin à 10 h. 30, salle Colbert, à la
Chambre.
PRESENCE INDISPENSABLE.
Le Président :
LEON BLUM.
Des lecteurs
bien informés
par Paul t Ail RE
UN ami m'avait fait parvenir, il }> a quelques
jours, la traduction d'un article des Izves-
tia du 24 décembre, paru sous la signature
de Jacques Sadoul.
Je n'avais aucune raison de me méfier de mon
correspondant. Mais le document m'avait paru si
extraordinaire que j'ai voulu m'entourer des plus
sérieuses références. J'ai réussi à me procurer le
numéro du journal en question. Je l'ai soumis à
J.-B. Séverac qui connait le russe. Toutes les pré-
cautions ayant été prises, aucun doute n'étant
admis, aucune contestation n'étant possible, voici
ce que Jacques Sadoul a fait paraître dans les
Izvestia :
A ce sujet, il est intéressant de rappeler que la
presse a "mené ces temps derniers une campagne
acharnée en faisant mousser le bruit que Blum et
Delbos auraient eu des pourparlers avec Tardieu
au sujet de la formation d'un nouveau « gouverne-
ment d'union nationale ».
Cette campagne a pour but évident d'amoindrir
l'influence de Blum dans les rangs de son parti.
II n'est pas douteux que cette campagne est ap-
puyée par Paul Faure et son groupe, lequel est en
relations étroites avec Daladier et Flandin.
Ces tentatives seront certainement reprises lors
du Congrès radical que Daladier a l'intention de
convoquer prochainement
Des manoeuvres parallèles seront à coup sûr en-
treprises par Paul Faure contre Blum au Congrès
de Montrouge.
Naturellement, je ne me défends pas et n'en
éprouve pas le besoin.
Mais une réflexion vient tout naturellement à
l'esprit.
Nous avons toujours protesté contre les pro-
cédés de la presse soumise au contrôle du capita-
lisme, au moins pour bien des cas.
Le progrès n'est pas sensible, en ce qui con-
cerne l'information russe. Et c'est d'autant plus
grave que la liberté de la presse n'existant pas
sous le régime bolchéviste, aucun démenti, aucune
mise au point ne sont possibles.
Me voilà donc définitivement classé pour tous
les lecteurs des Izvestia comme agent de Daladier
et de Flandin contre Léon Blum.
Définitivement... jusqu'à une autre information
aussi abracadabrante.
A parlir de
LE TENDRE ROMAN
D'AMOUR DE
Ca-mADHe
et Luçlle
©
par JEAN GASCOGNE
DIMANCHE |
PROCHAIN |
nos lecteurs |
revivront une
des pages les plus |
saisissantes
et les plus
dramatiques de la |
GRANDE |
RÉVOLUTION
Un avion s'abat sur une grange dans le Finistère : 3 morts
(Voir nos informations en quatrième page)
Les bandits en auto
APRÈS I SONT
LA FOLLE
RANDONNÉE arrêtes
*
CACHÉS EN FORÊT DE SAINT-GERMAIN
JUSQU'AU DÉBUT DE L'APRÊS-MIDI
D'AVANT-HIER, ILS AVAIENT, DANS LA
SOIRÉE, RÉUSSI A GAGNER PARIS
Apprenant que son patron avait avisé la police4
de son absence, l'un des malfaiteurs se rendit
dans la nuit au Quai des Orfèvres. Il fit des aveux
complets et donna l'adresse de ses complicesâ¢
HIER MATIN, A 6 HEURES, CES DERNIERS
ÉTAIENT APPRÉHENDÉS A GARGES-LES-GONESSE
De gauche
à droite :
Grenet, Soja et
Paul André après
leur arrestation
â Les deux rescapés de la tragique
randonnée en auto de l'autre nuit $ont
arrêtés. Le frère du mort, un gosse de
16 ans, qui participa à l'agression du
3 janvier est également sous les ver-
rous. L'un d'eux s'est constitué prison-
nier dans là nuit de mercredi à hier.
Il a conduit la police au domicile des
deux autres, à Garges-les-Gonesse, où
on les a cueillis au saut du lit.
Ils ont fait, l'un, l'animateur de la
bande, le « caïd », avec cynisme, l'au-
tre, le dénonciateur, avec complai-
sance et insouciance, le récit de leurs
tristes exploits.
ils sont maintenant entre les mains
de M. Berry, juge d'instruction.
A Paris, à Garges-les-Gonesse, de
vieilles mamans pleurent toutes
larmes de leur corps.
La piste
Tandis que dans le cimetière de St-
Germain-en-Laye, le docteur Détis, nié--
decin légiste, procède à l'autopsie de
l'inconnu au crâne éclaté; que près
d'un millier de policiers, de gendar-
mes et de cuirassiers fouillent les bois
et sillonnent les routes, à Paris un
homme pressent soudain la vérité.
A. LAMBORAY.
LIRE LA SUITE
EN TROISIEME PAGE 5« COLONNE
LE TRAITÉ
« franco=syrien
PAR
PIERRE VLENOT
ancien s,-secrétaire d'Etat auxiliaires Etrangère!
III. - Les intrigues contre la ratiflcation
A place me manque pour retracer les éclatantes manifestations de sympathie
Lque provoqua, à l'adresse de la France, la signature du Traité franco-syrien,
non seulement en Syrie mais encore dans tout l'Orient méditerranéen.
Dans l'allocution qu'il avait prononcée le jour de la signature de l'ac-
cord, Achem bey Attassi, chef de la délégation syrienne et aujourd'hui président
de la République, avait déclaré : « Le protocole que nous venons de signer et qui
couronne une longue série d'efforts marquera, dans l'histoire de la Syrie, una
grande date : LA DATE A LAQUELLE LA NATION SYRIENNE A RETROU.
VE LA FRANCE ».
Ce sentiment éclata dans les acclamations populaires qui saluèrent notre
Haut-Commissaire à son retour en Syrie. En février, c'était l'insurrection contra
la France. En septembre, c'était la montée d'une immense reconnaissance et l'af â¢
firmation d'une confiante volonté de collaboration et d'alliance.
Les porte-parole les plus autorisés du monde arabe tenaient à s'associer àtf
ila joie des Syriens. En Irak, en Arabie, en Egypte, on vantait la loyauté de la
France. Chékib Arslan lui-même, le grand chef du nationalisme arabe, faisait
à un envoyé spécial du « Temps » des déclarations dans lesquelles il célébrait la
réconciliation de la France et du monde arabe. Plus même : il reconnaissait!
solennellement <( qu'aucun des pays d'Afrique du Nord ne désirait se séparer de
la France ».
Ce mouvement d'enthousiasme ne devait pas rester sans lendemain.
Le Traité prévoyait que l'indépendance de la Syrie ne deviendrait effective
qu'après une période « probatoire » de trois ans au cours de laquelle la France
et le gouvernement syrien collaboreraient à la création des organes du nouvel
Etat.
Une rude crise secoua pendant ce temps la nation syrienne. Les revendica-
tions turques sur le « Sandjak d'Alexandrette » suscitèrent dans toute la popu-
lation une indignation profonde. La France, chargée, comme Puissance Manda-
taire, de défendre ^'intégrité territoriale de l'Etat syrien, fut conduite à faire à
la Turquie des concessions qui furent cruellement ressenties par le nationalisme
syrien. Le pays tout entier qui, en d'autres circonstances, aurait pu être tenté
de reprocher à la France de s'assurer à ses dépens l'amitié turque, donna la;
mesure de sa maturité politique en ne s'opposant pas à la mise en oeuvre du 1
compromis que le gouvernement français avait été amené à négocier en soi» .
nom.
Pendant la même période, le gouvernement syrien acceptait, de préciser cer*
taines stipulations du Traité.
En décembre 1937, il signait avec M. de Tessan un avenant donnant aux mi-
norités des garanties supplémentaires touchant le respect de leur liberté de cons-
LÉON BLUH
Administrateur-Délégué
EUGÈNE GAILLARD
LE POIIIILA1RE
VENDREDI ORGANE CENTRAL DU PARTI SOCIALISTE (S. F: I. O.)
13 JANVIER 1939 â
50 centimes
22e Année. â N° 5.810.
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
9, RUE VICTOR-MÂSSÉ - PARIS |IX"|
Téléph. : Jusqu'à 20 h., TRUD. 94-46 et 47
A.partir de 20 h., GUT. 89-00
Adresse Télégraphique t NALPOPUL-PARjS
SERVICE DE LA PUBLICITÉ s
5, rue Saint-Augustin, Paris.
Téléph. : Richelieu 69-00.
Un noble discours
A LA CHAMBRE républicain
de M. Herriot
« Dans le Nouveau Monde, a-t-il notamment déclaré, tandis que
les Républiques affirment leur solidarité, relèvent le prestige
de la démocratie et avertissent les champions de la violence,
le président des Etats-Unis proclame avec force son attache-
ment au régime de la liberté et aux lois morales qui le
fondent. Je pense, mes chers collègues, que la Chambre
française voudra faire écho à ces voix. Que cet attachement
à tout ce qui fait la dignité de la personne humaine nom
rapproche et nous concilie ! »
M XAVIER VALLAT est res-
# té sur le carreau et son
échec accentue encore
la signification du scrutin de
mardi dernier. Mais l'événement
de la journée est cependant l'al-
locution présidentielle d'Edouard
Herriot.,
Quel soulagement et quelle
joie nous avons éprouvés en
sentant descendre sur l'Assem-
bléeâ ou plutôt planer sur elle
â cette parole vraiment répu-
blicaine, vraiment nationale, for-
mée par les plus authentiques
traditions et par les plus nobles
aspirations de la France ! Le
discours d'Herriot respire tout
entier la fierté, la générosité,
l'humanité, la raison française.
Raison éprise à la fois de la
paix et du droit, de la sagesse
et du progrès, de l'ordre et de
la liberté, de la bonté et de la
justice !
Un tel discours, dans le temps
où nous vivons, dans ce nouvel
même temps un acte de courage.
Il marque la solidarité de notre
République d'aujourd'hui avec
ses origines révolutionnaires. Il
donne son vrai sens à la con-
corde civique. 11 montre que l'ef-
fort vers l'égalité des droits et
vers la justice sociale reste le
principe vital d'un Etat républi-
cain et la condition formelle de
sa sécurité. Il venge donc ma-
gnifiquement ces « vieilles ido-
les », comme a dit un jour Mus-
solini, qui s'appellent la liberté
de pensée et de conscience, le
droit de la personne, le progrès
humain. Il dresse contre les doc-
trines racistes ou fascistes du
dehors, contre toutes les formes
de la réaction intérieure, un acte
d'accusation solennel.
Les trois quarts de la Cham-
bre ont ponctué le discours
d'Edouard Herriot d'acclama-
tions ardentes qui ont même ga-
gné parfois les bancs du gou-
vernement. Le groupe socialiste
ne dissimulait pas son enthou-
siasme. Quant à la Droite... Elle
était absente. L'aile marchante
de la « majorité nouvelle » avait
galamment quitté la salle dès
l'apparition d'Herriot à son fau-
teuil.
Nous attendions, non sans
quelque impatience, une réponse
française au discours du prési-
dent Roosevelt. La voilà !
LEON BLUM.
M. Herriot
è la tribune présidentielle
NOUVEL ÉCHEC fl LA RÉACTION:
M. Candace est élu. sixième vice-
président par 280 voix contre 200
à l'ultra-réactionnaire Xavier Vallat
M. Daladier déclare qu'il posera
la QUESTION DE CONFIANCE
CONTRE L'AMNISTIE
DEJA, HIER, IL A FAIT RETARDER LE
DEBAT SUR LA PROPOSITION DE LOI
SOCIALISTE
Aujourd'hui s'engage la discussion
des interpellations sur la politique étrangère
du gouvernement
Lire en 6e page l'article de Marcel
BIDOUX et le compte rendu de la
séance par Georges-Th. GIRARD
LES ENTRETIENS
DE R0V1E
SONT TERMINÉS
Sur l'estrade, les ministres britanniques accompagnés de Mussolini, assis,
tent à la manifestation gymnique des Jeunesses fascistes (Par belin.)
De source britannique
on affirme qu'il n'y a
mi accord, ni arrangement
LES DEUX PARTIES, DIT-ON, SE SONT
BORNÉES A PRÉCISER
LEUR POSITION RESPECTIVE
Lire en 3e page l'article de P. BROSSOLET TE
Six personnes intoxiquées
par l'oxyde de carbone
L'UNE D'ELLES EST MORTE
Moulins, 12 janvier. â Au cours de la
nuit, une famille de six personnes habi-
tant Le Donjon, a été intoxiquée par
les émanations d'un appareil de chauf-
fage.
L'une d'elles, Mme Jeanne Lachassei-
gne, âgée de 75 ans. est morte ; son
mari est dans un état grave. Les quatre
autres personnes sont moins sérieuse-
ment atteintes.
Mme Morin s'est bien jetée
dans la Sarthe avec ses deux fillettes
Le Mans, 12 janvier. â Le 4 décembre dernier, Mme Gas-
ton Morin, en instance de divorce avec son mari, boucher
au Mans, recevait la visite de ses deux fillettes, Monique
et Ginette, âgées de 5 et 4 ans. à Neuville-sur-Sarthe,
L'après-midi, elle partait en promenade avec ses deux fil-
lettes et ne rentrait pas.
Or, cette nuit, le cadavre de Monique a été découvert en
aval du Mans, au barrage des Moulins de Saint-Georges.
D e«st donc probable que Mme Morin et sa plus jeune fille
sont encore dans la rivière et qu'on ne tardera pas à décou-
vrir les deux corps.
GROUPE SOCIALISTE
AU PARLEMENT
La Conférence des Présidents
ayant décidé que le débat de politi-
que extérieure commencerait cet
après-midi, le Groupe se réunira ce
matin à 10 h. 30, salle Colbert, à la
Chambre.
PRESENCE INDISPENSABLE.
Le Président :
LEON BLUM.
Des lecteurs
bien informés
par Paul t Ail RE
UN ami m'avait fait parvenir, il }> a quelques
jours, la traduction d'un article des Izves-
tia du 24 décembre, paru sous la signature
de Jacques Sadoul.
Je n'avais aucune raison de me méfier de mon
correspondant. Mais le document m'avait paru si
extraordinaire que j'ai voulu m'entourer des plus
sérieuses références. J'ai réussi à me procurer le
numéro du journal en question. Je l'ai soumis à
J.-B. Séverac qui connait le russe. Toutes les pré-
cautions ayant été prises, aucun doute n'étant
admis, aucune contestation n'étant possible, voici
ce que Jacques Sadoul a fait paraître dans les
Izvestia :
A ce sujet, il est intéressant de rappeler que la
presse a "mené ces temps derniers une campagne
acharnée en faisant mousser le bruit que Blum et
Delbos auraient eu des pourparlers avec Tardieu
au sujet de la formation d'un nouveau « gouverne-
ment d'union nationale ».
Cette campagne a pour but évident d'amoindrir
l'influence de Blum dans les rangs de son parti.
II n'est pas douteux que cette campagne est ap-
puyée par Paul Faure et son groupe, lequel est en
relations étroites avec Daladier et Flandin.
Ces tentatives seront certainement reprises lors
du Congrès radical que Daladier a l'intention de
convoquer prochainement
Des manoeuvres parallèles seront à coup sûr en-
treprises par Paul Faure contre Blum au Congrès
de Montrouge.
Naturellement, je ne me défends pas et n'en
éprouve pas le besoin.
Mais une réflexion vient tout naturellement à
l'esprit.
Nous avons toujours protesté contre les pro-
cédés de la presse soumise au contrôle du capita-
lisme, au moins pour bien des cas.
Le progrès n'est pas sensible, en ce qui con-
cerne l'information russe. Et c'est d'autant plus
grave que la liberté de la presse n'existant pas
sous le régime bolchéviste, aucun démenti, aucune
mise au point ne sont possibles.
Me voilà donc définitivement classé pour tous
les lecteurs des Izvestia comme agent de Daladier
et de Flandin contre Léon Blum.
Définitivement... jusqu'à une autre information
aussi abracadabrante.
A parlir de
LE TENDRE ROMAN
D'AMOUR DE
Ca-mADHe
et Luçlle
©
par JEAN GASCOGNE
DIMANCHE |
PROCHAIN |
nos lecteurs |
revivront une
des pages les plus |
saisissantes
et les plus
dramatiques de la |
GRANDE |
RÉVOLUTION
Un avion s'abat sur une grange dans le Finistère : 3 morts
(Voir nos informations en quatrième page)
Les bandits en auto
APRÈS I SONT
LA FOLLE
RANDONNÉE arrêtes
*
CACHÉS EN FORÊT DE SAINT-GERMAIN
JUSQU'AU DÉBUT DE L'APRÊS-MIDI
D'AVANT-HIER, ILS AVAIENT, DANS LA
SOIRÉE, RÉUSSI A GAGNER PARIS
Apprenant que son patron avait avisé la police4
de son absence, l'un des malfaiteurs se rendit
dans la nuit au Quai des Orfèvres. Il fit des aveux
complets et donna l'adresse de ses complicesâ¢
HIER MATIN, A 6 HEURES, CES DERNIERS
ÉTAIENT APPRÉHENDÉS A GARGES-LES-GONESSE
De gauche
à droite :
Grenet, Soja et
Paul André après
leur arrestation
â Les deux rescapés de la tragique
randonnée en auto de l'autre nuit $ont
arrêtés. Le frère du mort, un gosse de
16 ans, qui participa à l'agression du
3 janvier est également sous les ver-
rous. L'un d'eux s'est constitué prison-
nier dans là nuit de mercredi à hier.
Il a conduit la police au domicile des
deux autres, à Garges-les-Gonesse, où
on les a cueillis au saut du lit.
Ils ont fait, l'un, l'animateur de la
bande, le « caïd », avec cynisme, l'au-
tre, le dénonciateur, avec complai-
sance et insouciance, le récit de leurs
tristes exploits.
ils sont maintenant entre les mains
de M. Berry, juge d'instruction.
A Paris, à Garges-les-Gonesse, de
vieilles mamans pleurent toutes
larmes de leur corps.
La piste
Tandis que dans le cimetière de St-
Germain-en-Laye, le docteur Détis, nié--
decin légiste, procède à l'autopsie de
l'inconnu au crâne éclaté; que près
d'un millier de policiers, de gendar-
mes et de cuirassiers fouillent les bois
et sillonnent les routes, à Paris un
homme pressent soudain la vérité.
A. LAMBORAY.
LIRE LA SUITE
EN TROISIEME PAGE 5« COLONNE
LE TRAITÉ
« franco=syrien
PAR
PIERRE VLENOT
ancien s,-secrétaire d'Etat auxiliaires Etrangère!
III. - Les intrigues contre la ratiflcation
A place me manque pour retracer les éclatantes manifestations de sympathie
Lque provoqua, à l'adresse de la France, la signature du Traité franco-syrien,
non seulement en Syrie mais encore dans tout l'Orient méditerranéen.
Dans l'allocution qu'il avait prononcée le jour de la signature de l'ac-
cord, Achem bey Attassi, chef de la délégation syrienne et aujourd'hui président
de la République, avait déclaré : « Le protocole que nous venons de signer et qui
couronne une longue série d'efforts marquera, dans l'histoire de la Syrie, una
grande date : LA DATE A LAQUELLE LA NATION SYRIENNE A RETROU.
VE LA FRANCE ».
Ce sentiment éclata dans les acclamations populaires qui saluèrent notre
Haut-Commissaire à son retour en Syrie. En février, c'était l'insurrection contra
la France. En septembre, c'était la montée d'une immense reconnaissance et l'af â¢
firmation d'une confiante volonté de collaboration et d'alliance.
Les porte-parole les plus autorisés du monde arabe tenaient à s'associer àtf
ila joie des Syriens. En Irak, en Arabie, en Egypte, on vantait la loyauté de la
France. Chékib Arslan lui-même, le grand chef du nationalisme arabe, faisait
à un envoyé spécial du « Temps » des déclarations dans lesquelles il célébrait la
réconciliation de la France et du monde arabe. Plus même : il reconnaissait!
solennellement <( qu'aucun des pays d'Afrique du Nord ne désirait se séparer de
la France ».
Ce mouvement d'enthousiasme ne devait pas rester sans lendemain.
Le Traité prévoyait que l'indépendance de la Syrie ne deviendrait effective
qu'après une période « probatoire » de trois ans au cours de laquelle la France
et le gouvernement syrien collaboreraient à la création des organes du nouvel
Etat.
Une rude crise secoua pendant ce temps la nation syrienne. Les revendica-
tions turques sur le « Sandjak d'Alexandrette » suscitèrent dans toute la popu-
lation une indignation profonde. La France, chargée, comme Puissance Manda-
taire, de défendre ^'intégrité territoriale de l'Etat syrien, fut conduite à faire à
la Turquie des concessions qui furent cruellement ressenties par le nationalisme
syrien. Le pays tout entier qui, en d'autres circonstances, aurait pu être tenté
de reprocher à la France de s'assurer à ses dépens l'amitié turque, donna la;
mesure de sa maturité politique en ne s'opposant pas à la mise en oeuvre du 1
compromis que le gouvernement français avait été amené à négocier en soi» .
nom.
Pendant la même période, le gouvernement syrien acceptait, de préciser cer*
taines stipulations du Traité.
En décembre 1937, il signait avec M. de Tessan un avenant donnant aux mi-
norités des garanties supplémentaires touchant le respect de leur liberté de cons-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
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