Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]
Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte
Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)
Date d'édition : 1936-01-11
Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 36344 Nombre total de vues : 36344
Description : 11 janvier 1936 11 janvier 1936
Description : 1936/01/11 (Numéro 4717). 1936/01/11 (Numéro 4717).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k822170c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
SAMEDI
li
JANVIER
1936
MMHI â â â â â â ·Î ÎÎ SHBI η|^ η|
LE POPULAIRE
Organe du Parti Socialiste (S. F. L O.)
Le numéro :
3O centimes
ÉDITION
DE PARIS
ABONNEMENTS
France et Colonies . Etranger
Un an........ 90 fr. Un an....... 170 fr.-
Six mois ..... 48 fr. Six mois. 85 fr.
Trois mois .... 25 fr. Trois mois.... 45 fr.
Adressa mandais
et valeurs à Jean LEBAS
Compte
chèque postal 279-37
SERVICE DE PUBLICITÉ : 5, rue Saint-Augustin, PARIS
Téléphone : RICHELIEU 69-00 trois lignes groupées)
Administrateur-Délégué : «JEAN LEBAS
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
9, ru· Victor-Massé« 9 â Paris (9e)
tau h S Jusqu'à 20 heures : TRUDAINE 94-46
«epaone j A PARTIR DE 20 HEURES . TAITBOUT 43-50
Adresse télégraphique : NALPOPUL-PARIS
Directeur Polltique a LÉON BLUM
LE PREMIER
JOURNAL
DE FRANCE
LA veille des élections gé-
\ 1 nérales, au moment où la
A"\ guerre menace le monde
et où une crise détruit
lès bases de l'économie moderne,
un Parti comme le nôtre, pour
remplir sa mission et préparer son
combat et ses victoires, a besoin
plus que jamais .d'un grand jour-
nal répandu partout, dans les fau-
bourgs ouvriers des villes comme
dans les plus petits hameaux des
campagnes.
Dans un courageux rapport dé-
posé à la Commission parlemen-
taire chargée d'enquêter sur les
agissements et lès complicités de
là presse dans les scandales Sta-
visky, le député Boully, aujour-
d'hui sénateur, dénonçait les
agents de corruption qui déshono-
rent le journalisme contemporain.
Il en discernait trois : ceux qui
financent l'entreprise ; les distri-
buteurs de publicité ; le gouverne-
ment, par le jeu des fonds secrets.
C'est avec ces éléments que la
plupart des journaux à gros tirage
trouvent le moyen de couvrir un
pays entier de la malfaisance de
leurs mensonges, de leurs calom-
nies et de leurs diffamations, de
la partialité et souvent de la faus-
seté de leurs informations.
Pour remédier à un tel état de
dioses, M. Boully avait ' suggéré
un certain nombre de mesures
dont nous ne voulons retenir que
celle-ci :
« ν Publier ... annuellement le
compte de ses recettes dans les
quatre postes : abonnements et
.vente au numéro, commandites et
noms des commanditaires, publi-
cité commerciale, publicité finan-
cière. »
Vous n'ayez nulle peine à imagi-
ner le succès qui fut fait à une
proposition de cette nature.
Toute la presse fit silence. Les
seuls journaux qui en parlèrent se
contentèrent d'informer leurs lec-
teurs par des formules discrètes,
celle-ci par exemple parue dans
un grand journal de Paris le 16
novembre 1934 :
« La Commission d'enquête sur
les affaires Stavisky s'est réunie
hier sous la présidence de M.
Guernut. Elle a entendu et discuté
le rapport de M. Boully. »
Mais aucun lecteur ne sut ja-
mais ce qu'avait été ce fameux
rapport.
D'autres traitèrent sans plus
M. Boully « d'insulteur de la
presse ».
Le problème de la presse et des
agences d'information devra figu-
rer dans les toutes premières
lignés d'un programme de gou-
vernement se réclamant du front
populaire.
%a question devra être posée
dans toutes les réunions électo-
Le Populaire est prêt, en ce qui
le concerne, à tous les contrôles.
Ne disposant ni de capitaux, ni
du concours des distributeurs de
publicité â tout au moins des
concours inavouables â ni des I
fonds secrets des gouvernements,
il est probable que Ses adversaires
se demandent parfois par quel mi-
racle il vit et se développe.
Nous allons leur livrer notre
secret.
Notre journal s'appuie sur un
capital formidable :
Cent vingt mille Français ins-
crits dans cinq mille sections à
travers tout le pays ;
Quatre-vingt-dix-sept députés et
treize sénateurs ;
Des centaines d'élus cantonaux;
Des municipalités en grand
nombre, parmi lesquelles celles
des villes les plus populeuses ;
Près de deux millions d'élec-
teurs.
Je vous assure que ça n'est pas
mal.
Quand du regard nous faisons
le tour de notre domaine, ma foi !
nous éprouvons quelque petite
fierté, malgré la lenteur de notre
mouvement et l'insuffisance de
nos forces par rapport au but que
nous nous sommes assigné.
Nous avons également cons-
cience de notre faiblesse et nous
nous frappons la poitrine.
Notre faiblesse, c'est de n'avoir
pas su exploiter mieux et plus à
fond cet incomparable « capital ».
J'en parle par exemple à propos
de notre presse.
Nous lançons le Populaire vente
libre, mis en dépôt partout, n'est-
ce pas ? Eh bien, si tous les élé-
ments que je viens d'énumérer se
mobilisaient, nous aurions d'ici
quelques semaines le premier
journal de France, le plus lu et le
plus puissant.
Je termine sur cet horizon et
cette espérance.
PAUL FAURE.
III* INDUSTRIEL TUE Si FEMME
ETRANGLE SON CHIEN ET SE SUICIDE
Mme et M. Roussel.
(Voir en troisième page.)
L'AUTEUR DU TRIPLE ASSASSINAT
DE BELLENOT EST TRAQUÉ
Les gendarmes interrogeant le facteur qui prétend avoir vu l'assassin.
La croix, à gauche, indique la chambre où fut trouvé le cadavre le
Triolaire, celle de droite la pièce où furent découverts les cadavres
des frères Bornot. (.Voir en 2· page.)
LA "JUSTICE"
AUX ORDRES
DU COLONEL
DE LA ROCQUE!
S. Valièré.
Apres une démarche effectuée par
le chef factieux a Limoges, le juge
d'instruction a inculpé nos amis
Valiere, député, et Gaillard, adjoint
au maire, « d'infraction au décret
du 23 -octobre »
Par contre, les Croix de Feu. assas-
sins qui ont tiré sur les manifestants
antifascistes, en blessant plusieurs
d'entre eus, ne sont nullement
inquiétés
SOMMES-NOUS ENCORE
EN REPUBLIQUE ?
NOS MAGISTRATS SONT-ILS
DEVENUS DES VALETS
DE CASIMIR?
Eugeni». Gaillard.
L'Agence Hävas nous communique
la dépêche ' suivante de son corres-
pondant de Limoges :
« Limoges, 10 janvier. â MM. Valla-
re, député, et Gaillard, adjoint au mai-
re ont été inculpés après interrogatoire
par le juge d'instruction,, d'infraction
au décret du 23 octobre, réglementant
les manifestations et cortèges sur la
voie publique, en raison de la part pri-
se par eux à la manifestation qui se
rendit le 16 novembre dernier à l'école
de dressage où se tenait le rassemble-
ment Croix de Feu.
«M. Betoulle, sénateur-maire, étant
malade, n'a pu se rendre à la convo-
cation' du juge. Il sera vraisemblable-
ment l'objet d'une pareille nculpation,
après avoir été entendu. (HAVAS). »
Rappelons que les Croix de Feu
avaient tiré plusieurs salves sur les
manifestants antifascistes. Il y a eu,
du côté des travailleurs, plusieurs
blessés par balles, dont un très griè-
vement.
Cependant aucune inculpation con-
tre les Croix de Feu assassins.
Par contre, la «justice » sévit con-
tre les défenseurs de la République,
coupables d'avoir manifesté contre
un rassemblement des factieux.
A Caen, après la démarche du colo-
nel dé La Rocque, une sévère répres-
sion s'est abattue sur les antifascis-
tes. . ·
A Limoges, deux jours après la vi-
site du même colonel, chef de l'armée
à tête de mort, le juge d'instruction
inculpe nos amis.
Sommes-nous encore en Républi-
que ?
Avons-nous encore des magistrats,
ou bien sont-ils devenus des agents
aux ordres d'un chef factieux qu'un
gouvernement vraiment républicain
aurait depuis longtemps traduit de-
vant la Haute-Cour ?
Qu'en pense le Parti radical, dont
les représentants les plus qualifiés
siègent au Conseil des ministres ?
L'assassinat
du Journaliste
martiniquais
Aliker
L'abondance des matières nous obli-
ge à ajourner à demain, la suite des
articles de J.-M. Herrmann sur cette
odi.euse affaire.
Les tentatives gouvernementales
et patronales pour abaisser
les salaires se heurtent
à la résistance des travailleurs
L'effervescence est grande à Marseille, ou le préfet des Bouches.
du-Rhône a remis en vigueur l'indice · du coût de la vie qui a
provoqué déjà la grève des dockers. Profitant du geste préfectoral,
le syndicat patronal du Bâtiment a annoncé une baisse des salaires
A Lille, Roubaix et Tourcoing, les « traminots )> en grève attendent
la réponse de M. Pierre Laval ,
A Saint-Nazaîre, le Syndicat unifié des métallurgistes veille
attentivement, car les ouvriers des constructions navales sont,
eux aussi, menacés de diminution
(De notre correspondant particulier)
Marseille, 10 janvier. â A la suite de
a décision de la sous-commission de
'indice du coût de la vie, reconnaissant
exacts les calculs de la commission, le
préfet a remis en vigueur l'indice qui
provoqua la grève des dockers, ensa-
cheurs et charbonniers.
Immédiatement, le Syndicat patronal
iu Bâtiment a décidé de baisser les
salaires des travailleurs de cette indus-
rie d'un franc; les acconiers et les pa-
rons métallurgistes n'ont encore pris
officiellement aucune décision, mais on
l'attend ici à ce qu'ils suivent les pa-
rons du Bâtiment.
L'union départementale ouvrière a
mmédiatement alerté les syndicats;
ous les conseils syndicaux de Marseille
lont convoqués pour demain soir sa-
nedi en assemblée générale afin d'exa-
niner la situation nouvelle créée par
a décision préfectorale.
Déjà le Syndicat ouvrier du Bâtiment
a élevé une énergique protestation dans
laquelle il ne reconnaît pas au -préfet
le droit de prendre un nouvel arrêté
sans avoir réuni la commission de l'in-
dice du coût de la vie.
Cette décision du préfet est d'autant
plus critiquable que la sous-commission,
reconnaissant que les bases du calcul
de l'indice sont fausses, élabore un rap-
port avec le coût réel 'de la vie. Si,
au · début de février, la commission
donnait satisfaction au syndicat, quelle
serait la situation du représentant du
gouvernement,, obligé de rapporter une
fois de plus l'arrêté de fixation de l'in-
dice ? ' ;
A moins qu'on ne cherche, à, pousser
les travailleurs à la, grève dans l'espoir
de briser facilement leur mouvement,
ce sont des calculs qui pourraient, être
aussi faux que ceux qui nous valent
l'indice en cause. â P. Q. :
Le duel Egender-Coq
domine toujours l'affaire Arbel
HIER, LE MEURTRIER PRÉSUMÉ A MARQUÉ
UN POINT CONTRE LE CHAUFFEUR DE TAXI
En effet, un témoin a affirmé que lé voyage de ce dernier se situe
non le 21 octobre, mais le 7 du même mois
Par ailleurs, on a établi qu'Egender ávait ácheté à un détaillant un stock
d'acide sulfurique, mais les compétences, affirment que ce stock était
' insuffisant pour dissoudre un corps humain
Viviers, 10 janvier. â L'hypothèse a
été envisagée que Robert Egender
avait pu,- s'inspirant des méthodes in-
novées par l'agent d'affaires Sarret.
à Aix. faire disparaître le corps de
MmeArbel au moyen d'un bain d'aci-
de sulfurique. .»r.
Le professeur Locard, directeur du
laboratoire de police scientifique de
Lyon, consulté à ce sujet, a été très
catégorique: la quantité d'acide néces-
saire à la dissolution d'un corps, le
volume du récipient à employer ren-
dent tout à fait improbable l'utilisation
par Robert Egender du « procédé em-
ployé par Sarret
Par une coïncidence qui vaut d'être
signalée, il semble qu'il puisse être
tout de même question d'acide à pro-
pos de l'affaire Arbel. La gendarmerie
de Viviers a découvert qu'un détaillant
de Viviers a vendu au début d'octobre
tout ce qu'il possédait d'acide, ce qui
épuisa d'un seul coup son stock.
Evidemment quelques litres d'acide
n'eussent pas suffi pour faire disparaî-
tre un corps, mais comme l'acheteur
était Estender, d'après les dires du
commerçant, il apparaît plausible que
l'inculpé ait acheté de l'acide en vue
d'un nettoyage sérieux.
Sans vouloir surestimer la valeur du
témoignage de ce commerçant les en-
quêteurs le retiennent jusqu'à plus am-
plç informi.
O Ò O
Les contradictions relevées hier en-
tre tes déclarations des chauffeurs de
Montélimar et d'Avignon ont nécessité
des vérificatione.
Celui d'Avignon, M.' Coq, a déclaré
qu'il avait conduit Ègender à Viviers
le 21 octobre et qu'une réparation ef-
fectuée à sa voiture lui permettait de
préciser cette date. Or,' le mécanicien
d'Avignon qui effectua cette réparation
a fait connaître que deux réparations
ont été effectuées sur la voiture de
M. Coq, la première le i, la seconde
le 7,octobre.
On ne trouve pas trace de répara-
tion postérieurement au 21, date à la-
quelle M. Coq dit être venu à Viviers
avec Robert Egender. Il y a là au
moins une confusion de dates qui a
une certaine importance.,
(Suite en 2· page, 5' colonne)
Le chauffeur Félix Coq, qui aurait
transporté la malle mystérieuse-le
21 octobre. rùJ .
Tremblement de terre
en Colombie
On compterait 200 morts
Bogota, 10 janvier. â Dans le dépar-
tement de Narino, trois villages ont été
détruits par un tremblement de terre.
On compte 200 morts.
La perquisition
De La Socque : « Tu peux entrer Pierrot, tout est prêt ! »
(Les lois sur les ligues votées le
2S décembre seront enfin promul-
guées le 15 janvier).
LE PROGRAMME
DU RASSEMBLEMENT
POPULAIRE
VOICI un événement atten-
du, et important. Le pro-
gramme du « Rassemble-
ment Populaire » ou du
« Front Populaire » est achevé. Il
existe. Nos lecteurs en trouveront
plus loin le texte complet et défi-
nitif. Fidèles aux engagements
pris, nous avons attendu pour l'in-
sérer, que connaissance officielle
en eût été donnée à tous les jour-
naux en vue d'une publication si-
multanée.
Le Parti socialiste a participó
aux travaux de la Commission
dont ce programme est l'oeuvre. Je
puis même ajouter, sans nulle
présomption, et en me faisant
simplement l'écho d'une opinion
unanime, que le succès d'une en-
treprise aussi difficile est dû pour
une très large part aux délégués
socialistes. Une fois rédigé par la
Commission, le Programme a reçu
l'adhésion du Parti et il porte sa
signature.
Dès aujourd'hui, et pour préve-
nir toute confusion, je crois utile
de préciser bien clairement ce que
cette adhésion et cette signature
signifient^
Le Parti n'a nullement entendu
par là, non plus que les autres
partis adhérents et signataires, re-
noncer à son programme propre.
Il conserve intact son programme
général de doctrine et d'action. Il
se présentera devant les électeurs
dans quelques mois, comme il l'a
toujours fait, avec son programme,
électoral à lui. C'est sur le pro-
gramme électoral socialiste, arrêté
par le Congrès National du 2 fé-
vrier, que les candidats socialistes
.mèneront leur campagne et invi-
teront les. électeurs à se prononcer
au premier tour de scrutin.
, Quelle portée le Parti attache-
t-il donc au programme du « Ras-
semblement » ou du « Front Po-
pulaire » ? Quel usage entend-il
en tirer ?
Tout d'abord il en fera la règle
de ses désistements de second tour.
Le Congrès de février décidera,
selon toute vraisemblance que
les voix socialistes ne se reporte-
ront, au second tour, que sur des
candidats qui auront formellement
souscrit aux mesures et revendica-
tions contenues dans le program-
me du « Front Populaire ». A l'in-
verse, les candidats socialistes ar-
rivant en tête du ballottage, pour-
ront être autorisés à s'en réclamer
pour le second tour en même
temps que du programme propre
du Parti.
Voilà pour la période électoral».
Mais, au lendemain des élec-
tions, ce sont les engagements pris
vis-à-vis du programme du « Front
Populaire » par les Partis et le?
individus qui définiront et délimi-
teront une majorité parlementaire.
Les conditions de l'accord se trou-
vent dès à présent stipulées, et 'a
ratification du Suffrage Universel
leur aura donné force de loi.
Programme de second tour, pro-
gramme commun de majorité, pro-
gramme de gouvernement, c'est
ainsi que se caractérise à mes yeux
le programme du ·> Iront Popu-
laire ». L. B.
(Voir en quatrième paye)
AU PROCÈS STAVISKY
Les défenseurs
de M. Dubarry
ont accusé
le Parquet
« LES IMPERFECTIONS
DE VOTRE JUSTICE
NOUS MARTYRISENT ! »
Plus de 450.000 chômeur!
officiellement inscrits !
11.123 DE PLUS
EN UNE SEULE SEMAINE.
Voici la statistique hebdomadaire of-
ficielle du chômage publiée par le vii-
nistre du Travail :
. A la date du 4 janvier, le nombre
des chômeurs inscrits est de 450.347
dans les fonds de chômage et de 558
dans six bureaux de bienfaisance, soit
au total 450.905, dont 361.693 hom-
mes et 89.212 femmes. La semaine
dernière, ce total était de 439.782 ; il
y a donc cette semaine une augmen-
tation de 11.123 chômeurs inscrits
dans les deux catégories d'institutions.
L'an dernier, pendant la semaine
correspondante de janvier, on avait
compté 436.639 chômeurs au total.
Par comparaison avec ce dernier chif-
fre, on voit qu'il y a cette semaine
une augmentation de 14.266 chômeurs
inscrits.
GERARD LERETOUR
EST GRACIE
Par décret en date de ce jour, le pré-
sident de la République a accordé à Gé-
rard Leretour la remise du reste des pei-
nes prononcées contre lui par la .cour
d'appel de Paris et le tribunal correction-
nel de la Seine, sous condition qu'il n'en-
coure pas de nouvelles . condamnations
dans le délai de cinq ans.
LE TEMPS QU'IL FERA
Prévisions de l'O.N.M. â Région pari-
sienne : temps passable, nuageux avec
éclaircies se couvrant par intermittence
avec pluie/faible. Le maximum de tem-
pérature sera en faible baisse sur celui
de la; veille.
LE MYSTÈRE
DE LA BELLE-EPINE
Il y a maintenant deux affaires
distinctes : celle de l'enfant nu
et celle de la disparition du petit
Serge Lévy
Le nomade Jules Lévy, père d'Henri
et Maurice Lévy.
On frémit lorsqu'on Songe que cha-
cune des vingt-cinq ou trente pistes ac-
tuellement à l'étude Jans l'affaire.de la
Belle-Epine, ' pourrait faire naître, en
marge du mystère de l'enfant nu, un
autre mystère, tel que celui de la dis-
li
JANVIER
1936
MMHI â â â â â â ·Î ÎÎ SHBI η|^ η|
LE POPULAIRE
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Un an........ 90 fr. Un an....... 170 fr.-
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Adresse télégraphique : NALPOPUL-PARIS
Directeur Polltique a LÉON BLUM
LE PREMIER
JOURNAL
DE FRANCE
LA veille des élections gé-
\ 1 nérales, au moment où la
A"\ guerre menace le monde
et où une crise détruit
lès bases de l'économie moderne,
un Parti comme le nôtre, pour
remplir sa mission et préparer son
combat et ses victoires, a besoin
plus que jamais .d'un grand jour-
nal répandu partout, dans les fau-
bourgs ouvriers des villes comme
dans les plus petits hameaux des
campagnes.
Dans un courageux rapport dé-
posé à la Commission parlemen-
taire chargée d'enquêter sur les
agissements et lès complicités de
là presse dans les scandales Sta-
visky, le député Boully, aujour-
d'hui sénateur, dénonçait les
agents de corruption qui déshono-
rent le journalisme contemporain.
Il en discernait trois : ceux qui
financent l'entreprise ; les distri-
buteurs de publicité ; le gouverne-
ment, par le jeu des fonds secrets.
C'est avec ces éléments que la
plupart des journaux à gros tirage
trouvent le moyen de couvrir un
pays entier de la malfaisance de
leurs mensonges, de leurs calom-
nies et de leurs diffamations, de
la partialité et souvent de la faus-
seté de leurs informations.
Pour remédier à un tel état de
dioses, M. Boully avait ' suggéré
un certain nombre de mesures
dont nous ne voulons retenir que
celle-ci :
« ν Publier ... annuellement le
compte de ses recettes dans les
quatre postes : abonnements et
.vente au numéro, commandites et
noms des commanditaires, publi-
cité commerciale, publicité finan-
cière. »
Vous n'ayez nulle peine à imagi-
ner le succès qui fut fait à une
proposition de cette nature.
Toute la presse fit silence. Les
seuls journaux qui en parlèrent se
contentèrent d'informer leurs lec-
teurs par des formules discrètes,
celle-ci par exemple parue dans
un grand journal de Paris le 16
novembre 1934 :
« La Commission d'enquête sur
les affaires Stavisky s'est réunie
hier sous la présidence de M.
Guernut. Elle a entendu et discuté
le rapport de M. Boully. »
Mais aucun lecteur ne sut ja-
mais ce qu'avait été ce fameux
rapport.
D'autres traitèrent sans plus
M. Boully « d'insulteur de la
presse ».
Le problème de la presse et des
agences d'information devra figu-
rer dans les toutes premières
lignés d'un programme de gou-
vernement se réclamant du front
populaire.
%a question devra être posée
dans toutes les réunions électo-
Le Populaire est prêt, en ce qui
le concerne, à tous les contrôles.
Ne disposant ni de capitaux, ni
du concours des distributeurs de
publicité â tout au moins des
concours inavouables â ni des I
fonds secrets des gouvernements,
il est probable que Ses adversaires
se demandent parfois par quel mi-
racle il vit et se développe.
Nous allons leur livrer notre
secret.
Notre journal s'appuie sur un
capital formidable :
Cent vingt mille Français ins-
crits dans cinq mille sections à
travers tout le pays ;
Quatre-vingt-dix-sept députés et
treize sénateurs ;
Des centaines d'élus cantonaux;
Des municipalités en grand
nombre, parmi lesquelles celles
des villes les plus populeuses ;
Près de deux millions d'élec-
teurs.
Je vous assure que ça n'est pas
mal.
Quand du regard nous faisons
le tour de notre domaine, ma foi !
nous éprouvons quelque petite
fierté, malgré la lenteur de notre
mouvement et l'insuffisance de
nos forces par rapport au but que
nous nous sommes assigné.
Nous avons également cons-
cience de notre faiblesse et nous
nous frappons la poitrine.
Notre faiblesse, c'est de n'avoir
pas su exploiter mieux et plus à
fond cet incomparable « capital ».
J'en parle par exemple à propos
de notre presse.
Nous lançons le Populaire vente
libre, mis en dépôt partout, n'est-
ce pas ? Eh bien, si tous les élé-
ments que je viens d'énumérer se
mobilisaient, nous aurions d'ici
quelques semaines le premier
journal de France, le plus lu et le
plus puissant.
Je termine sur cet horizon et
cette espérance.
PAUL FAURE.
III* INDUSTRIEL TUE Si FEMME
ETRANGLE SON CHIEN ET SE SUICIDE
Mme et M. Roussel.
(Voir en troisième page.)
L'AUTEUR DU TRIPLE ASSASSINAT
DE BELLENOT EST TRAQUÉ
Les gendarmes interrogeant le facteur qui prétend avoir vu l'assassin.
La croix, à gauche, indique la chambre où fut trouvé le cadavre le
Triolaire, celle de droite la pièce où furent découverts les cadavres
des frères Bornot. (.Voir en 2· page.)
LA "JUSTICE"
AUX ORDRES
DU COLONEL
DE LA ROCQUE!
S. Valièré.
Apres une démarche effectuée par
le chef factieux a Limoges, le juge
d'instruction a inculpé nos amis
Valiere, député, et Gaillard, adjoint
au maire, « d'infraction au décret
du 23 -octobre »
Par contre, les Croix de Feu. assas-
sins qui ont tiré sur les manifestants
antifascistes, en blessant plusieurs
d'entre eus, ne sont nullement
inquiétés
SOMMES-NOUS ENCORE
EN REPUBLIQUE ?
NOS MAGISTRATS SONT-ILS
DEVENUS DES VALETS
DE CASIMIR?
Eugeni». Gaillard.
L'Agence Hävas nous communique
la dépêche ' suivante de son corres-
pondant de Limoges :
« Limoges, 10 janvier. â MM. Valla-
re, député, et Gaillard, adjoint au mai-
re ont été inculpés après interrogatoire
par le juge d'instruction,, d'infraction
au décret du 23 octobre, réglementant
les manifestations et cortèges sur la
voie publique, en raison de la part pri-
se par eux à la manifestation qui se
rendit le 16 novembre dernier à l'école
de dressage où se tenait le rassemble-
ment Croix de Feu.
«M. Betoulle, sénateur-maire, étant
malade, n'a pu se rendre à la convo-
cation' du juge. Il sera vraisemblable-
ment l'objet d'une pareille nculpation,
après avoir été entendu. (HAVAS). »
Rappelons que les Croix de Feu
avaient tiré plusieurs salves sur les
manifestants antifascistes. Il y a eu,
du côté des travailleurs, plusieurs
blessés par balles, dont un très griè-
vement.
Cependant aucune inculpation con-
tre les Croix de Feu assassins.
Par contre, la «justice » sévit con-
tre les défenseurs de la République,
coupables d'avoir manifesté contre
un rassemblement des factieux.
A Caen, après la démarche du colo-
nel dé La Rocque, une sévère répres-
sion s'est abattue sur les antifascis-
tes. . ·
A Limoges, deux jours après la vi-
site du même colonel, chef de l'armée
à tête de mort, le juge d'instruction
inculpe nos amis.
Sommes-nous encore en Républi-
que ?
Avons-nous encore des magistrats,
ou bien sont-ils devenus des agents
aux ordres d'un chef factieux qu'un
gouvernement vraiment républicain
aurait depuis longtemps traduit de-
vant la Haute-Cour ?
Qu'en pense le Parti radical, dont
les représentants les plus qualifiés
siègent au Conseil des ministres ?
L'assassinat
du Journaliste
martiniquais
Aliker
L'abondance des matières nous obli-
ge à ajourner à demain, la suite des
articles de J.-M. Herrmann sur cette
odi.euse affaire.
Les tentatives gouvernementales
et patronales pour abaisser
les salaires se heurtent
à la résistance des travailleurs
L'effervescence est grande à Marseille, ou le préfet des Bouches.
du-Rhône a remis en vigueur l'indice · du coût de la vie qui a
provoqué déjà la grève des dockers. Profitant du geste préfectoral,
le syndicat patronal du Bâtiment a annoncé une baisse des salaires
A Lille, Roubaix et Tourcoing, les « traminots )> en grève attendent
la réponse de M. Pierre Laval ,
A Saint-Nazaîre, le Syndicat unifié des métallurgistes veille
attentivement, car les ouvriers des constructions navales sont,
eux aussi, menacés de diminution
(De notre correspondant particulier)
Marseille, 10 janvier. â A la suite de
a décision de la sous-commission de
'indice du coût de la vie, reconnaissant
exacts les calculs de la commission, le
préfet a remis en vigueur l'indice qui
provoqua la grève des dockers, ensa-
cheurs et charbonniers.
Immédiatement, le Syndicat patronal
iu Bâtiment a décidé de baisser les
salaires des travailleurs de cette indus-
rie d'un franc; les acconiers et les pa-
rons métallurgistes n'ont encore pris
officiellement aucune décision, mais on
l'attend ici à ce qu'ils suivent les pa-
rons du Bâtiment.
L'union départementale ouvrière a
mmédiatement alerté les syndicats;
ous les conseils syndicaux de Marseille
lont convoqués pour demain soir sa-
nedi en assemblée générale afin d'exa-
niner la situation nouvelle créée par
a décision préfectorale.
Déjà le Syndicat ouvrier du Bâtiment
a élevé une énergique protestation dans
laquelle il ne reconnaît pas au -préfet
le droit de prendre un nouvel arrêté
sans avoir réuni la commission de l'in-
dice du coût de la vie.
Cette décision du préfet est d'autant
plus critiquable que la sous-commission,
reconnaissant que les bases du calcul
de l'indice sont fausses, élabore un rap-
port avec le coût réel 'de la vie. Si,
au · début de février, la commission
donnait satisfaction au syndicat, quelle
serait la situation du représentant du
gouvernement,, obligé de rapporter une
fois de plus l'arrêté de fixation de l'in-
dice ? ' ;
A moins qu'on ne cherche, à, pousser
les travailleurs à la, grève dans l'espoir
de briser facilement leur mouvement,
ce sont des calculs qui pourraient, être
aussi faux que ceux qui nous valent
l'indice en cause. â P. Q. :
Le duel Egender-Coq
domine toujours l'affaire Arbel
HIER, LE MEURTRIER PRÉSUMÉ A MARQUÉ
UN POINT CONTRE LE CHAUFFEUR DE TAXI
En effet, un témoin a affirmé que lé voyage de ce dernier se situe
non le 21 octobre, mais le 7 du même mois
Par ailleurs, on a établi qu'Egender ávait ácheté à un détaillant un stock
d'acide sulfurique, mais les compétences, affirment que ce stock était
' insuffisant pour dissoudre un corps humain
Viviers, 10 janvier. â L'hypothèse a
été envisagée que Robert Egender
avait pu,- s'inspirant des méthodes in-
novées par l'agent d'affaires Sarret.
à Aix. faire disparaître le corps de
MmeArbel au moyen d'un bain d'aci-
de sulfurique. .»r.
Le professeur Locard, directeur du
laboratoire de police scientifique de
Lyon, consulté à ce sujet, a été très
catégorique: la quantité d'acide néces-
saire à la dissolution d'un corps, le
volume du récipient à employer ren-
dent tout à fait improbable l'utilisation
par Robert Egender du « procédé em-
ployé par Sarret
Par une coïncidence qui vaut d'être
signalée, il semble qu'il puisse être
tout de même question d'acide à pro-
pos de l'affaire Arbel. La gendarmerie
de Viviers a découvert qu'un détaillant
de Viviers a vendu au début d'octobre
tout ce qu'il possédait d'acide, ce qui
épuisa d'un seul coup son stock.
Evidemment quelques litres d'acide
n'eussent pas suffi pour faire disparaî-
tre un corps, mais comme l'acheteur
était Estender, d'après les dires du
commerçant, il apparaît plausible que
l'inculpé ait acheté de l'acide en vue
d'un nettoyage sérieux.
Sans vouloir surestimer la valeur du
témoignage de ce commerçant les en-
quêteurs le retiennent jusqu'à plus am-
plç informi.
O Ò O
Les contradictions relevées hier en-
tre tes déclarations des chauffeurs de
Montélimar et d'Avignon ont nécessité
des vérificatione.
Celui d'Avignon, M.' Coq, a déclaré
qu'il avait conduit Ègender à Viviers
le 21 octobre et qu'une réparation ef-
fectuée à sa voiture lui permettait de
préciser cette date. Or,' le mécanicien
d'Avignon qui effectua cette réparation
a fait connaître que deux réparations
ont été effectuées sur la voiture de
M. Coq, la première le i, la seconde
le 7,octobre.
On ne trouve pas trace de répara-
tion postérieurement au 21, date à la-
quelle M. Coq dit être venu à Viviers
avec Robert Egender. Il y a là au
moins une confusion de dates qui a
une certaine importance.,
(Suite en 2· page, 5' colonne)
Le chauffeur Félix Coq, qui aurait
transporté la malle mystérieuse-le
21 octobre. rùJ .
Tremblement de terre
en Colombie
On compterait 200 morts
Bogota, 10 janvier. â Dans le dépar-
tement de Narino, trois villages ont été
détruits par un tremblement de terre.
On compte 200 morts.
La perquisition
De La Socque : « Tu peux entrer Pierrot, tout est prêt ! »
(Les lois sur les ligues votées le
2S décembre seront enfin promul-
guées le 15 janvier).
LE PROGRAMME
DU RASSEMBLEMENT
POPULAIRE
VOICI un événement atten-
du, et important. Le pro-
gramme du « Rassemble-
ment Populaire » ou du
« Front Populaire » est achevé. Il
existe. Nos lecteurs en trouveront
plus loin le texte complet et défi-
nitif. Fidèles aux engagements
pris, nous avons attendu pour l'in-
sérer, que connaissance officielle
en eût été donnée à tous les jour-
naux en vue d'une publication si-
multanée.
Le Parti socialiste a participó
aux travaux de la Commission
dont ce programme est l'oeuvre. Je
puis même ajouter, sans nulle
présomption, et en me faisant
simplement l'écho d'une opinion
unanime, que le succès d'une en-
treprise aussi difficile est dû pour
une très large part aux délégués
socialistes. Une fois rédigé par la
Commission, le Programme a reçu
l'adhésion du Parti et il porte sa
signature.
Dès aujourd'hui, et pour préve-
nir toute confusion, je crois utile
de préciser bien clairement ce que
cette adhésion et cette signature
signifient^
Le Parti n'a nullement entendu
par là, non plus que les autres
partis adhérents et signataires, re-
noncer à son programme propre.
Il conserve intact son programme
général de doctrine et d'action. Il
se présentera devant les électeurs
dans quelques mois, comme il l'a
toujours fait, avec son programme,
électoral à lui. C'est sur le pro-
gramme électoral socialiste, arrêté
par le Congrès National du 2 fé-
vrier, que les candidats socialistes
.mèneront leur campagne et invi-
teront les. électeurs à se prononcer
au premier tour de scrutin.
, Quelle portée le Parti attache-
t-il donc au programme du « Ras-
semblement » ou du « Front Po-
pulaire » ? Quel usage entend-il
en tirer ?
Tout d'abord il en fera la règle
de ses désistements de second tour.
Le Congrès de février décidera,
selon toute vraisemblance que
les voix socialistes ne se reporte-
ront, au second tour, que sur des
candidats qui auront formellement
souscrit aux mesures et revendica-
tions contenues dans le program-
me du « Front Populaire ». A l'in-
verse, les candidats socialistes ar-
rivant en tête du ballottage, pour-
ront être autorisés à s'en réclamer
pour le second tour en même
temps que du programme propre
du Parti.
Voilà pour la période électoral».
Mais, au lendemain des élec-
tions, ce sont les engagements pris
vis-à-vis du programme du « Front
Populaire » par les Partis et le?
individus qui définiront et délimi-
teront une majorité parlementaire.
Les conditions de l'accord se trou-
vent dès à présent stipulées, et 'a
ratification du Suffrage Universel
leur aura donné force de loi.
Programme de second tour, pro-
gramme commun de majorité, pro-
gramme de gouvernement, c'est
ainsi que se caractérise à mes yeux
le programme du ·> Iront Popu-
laire ». L. B.
(Voir en quatrième paye)
AU PROCÈS STAVISKY
Les défenseurs
de M. Dubarry
ont accusé
le Parquet
« LES IMPERFECTIONS
DE VOTRE JUSTICE
NOUS MARTYRISENT ! »
Plus de 450.000 chômeur!
officiellement inscrits !
11.123 DE PLUS
EN UNE SEULE SEMAINE.
Voici la statistique hebdomadaire of-
ficielle du chômage publiée par le vii-
nistre du Travail :
. A la date du 4 janvier, le nombre
des chômeurs inscrits est de 450.347
dans les fonds de chômage et de 558
dans six bureaux de bienfaisance, soit
au total 450.905, dont 361.693 hom-
mes et 89.212 femmes. La semaine
dernière, ce total était de 439.782 ; il
y a donc cette semaine une augmen-
tation de 11.123 chômeurs inscrits
dans les deux catégories d'institutions.
L'an dernier, pendant la semaine
correspondante de janvier, on avait
compté 436.639 chômeurs au total.
Par comparaison avec ce dernier chif-
fre, on voit qu'il y a cette semaine
une augmentation de 14.266 chômeurs
inscrits.
GERARD LERETOUR
EST GRACIE
Par décret en date de ce jour, le pré-
sident de la République a accordé à Gé-
rard Leretour la remise du reste des pei-
nes prononcées contre lui par la .cour
d'appel de Paris et le tribunal correction-
nel de la Seine, sous condition qu'il n'en-
coure pas de nouvelles . condamnations
dans le délai de cinq ans.
LE TEMPS QU'IL FERA
Prévisions de l'O.N.M. â Région pari-
sienne : temps passable, nuageux avec
éclaircies se couvrant par intermittence
avec pluie/faible. Le maximum de tem-
pérature sera en faible baisse sur celui
de la; veille.
LE MYSTÈRE
DE LA BELLE-EPINE
Il y a maintenant deux affaires
distinctes : celle de l'enfant nu
et celle de la disparition du petit
Serge Lévy
Le nomade Jules Lévy, père d'Henri
et Maurice Lévy.
On frémit lorsqu'on Songe que cha-
cune des vingt-cinq ou trente pistes ac-
tuellement à l'étude Jans l'affaire.de la
Belle-Epine, ' pourrait faire naître, en
marge du mystère de l'enfant nu, un
autre mystère, tel que celui de la dis-
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