Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]
Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte
Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)
Date d'édition : 1934-01-03
Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 janvier 1934 03 janvier 1934
Description : 1934/01/03 (Numéro 3983). 1934/01/03 (Numéro 3983).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k821423f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
LE POPULAIRE
Organe du Parti Socialiste (S.F.I.O.)
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
9* rue VIctof-Massé, 9 â Paris (9e)
_ ( Jusqu!à 20 .heure* T THUDAINE 94-48
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Directeur Politique i LÉON BLUM
Socialisme
ei prolétari
JE ne résiste pas au desir de
reproduire ici une page de
..Jaurès. Non. Je l'emprunte au
sixième tome de ses oeuvres
complètes, le dernier paru. Elle est
extraite de la préface écrite par
Jaurès en novembre 1901, pour les
Eludes Socio-listes, c'est-à-dire! j
pour une série d'articles de doctri-
ne qu'il venait de publier dans la
Pelite République et que Charles
Péguy avait réunis en volume. J'at-
â tire l'attention sur la date qui re-
hausse encore l'importance du tex-
te. La première unité constituée
en 1899, au congrès de la salle Ja-
py était rompue depuis plus d'un
an, les dissentiments d'ordre tacti-
que, entre Guesde, Lafargue, Vail-
lant d'une part, Jaurès, Allemane,
Briand, Viviani, de l'autre, étaient
entrés dans leur phase la plus ai-
guë. Le cabinet Waldeck-Rous-
seau, dont faisait partie Millerand,
tee heurtait à l'opposition fréquente
des uns, et recueillait le soutien
.Systématique des autres. Qu'on se
place au point de vue de l'action
positive ou de la polémique, on
.saisit donc Jaurès dans son mo-
ment le plus « réformiste », au
Sommet d'une des courbes de sa
pensée. Voici pourtant comment il
s'exprimait, dans une page mûrie
et pesée avec une particulière at-
tention. Voici comment il définis-
sait le fond de pensée nécessaire-
ment commun à tous les socialis-
tes, quelles que fussent leurs divi-
sions et leur opposition d'alors.
â ;« Il y a un fait incontestable et qui
domine tout. C'est que le proléta-
riat grandit en nombre, en cohé-
sion et en conscience. Les ouvriers
les salariés plus nombreux, plus
groupés, oni maintenant un idéal.
Ils ne veulent pas seulement ob-
vier aux pires défauts de la'société
présente, ils veulent réaliser un or-
dre social fondé sur un autre prin-
r cipe. Ils ont ainsi dégagé leur
pensée de la pensée bourgeoise.
Ils ont aussi dégagé leur action de
l'action bourgeoise. Au service de
leur idéal, ils mettent une organi-
sation à eux, une organisation de
classe, la puissance croissante des
syndicats ouvriers, des coopérati-
ves ouvrières et la part croissante
cle pouvoir politique qu'ils con-
quièrent sur l'Etat et dans l'Etat.
Sur cette idée générale et première,
tous les socialistes sont d'accord.
Ils peuvent assigner des causes
différentes à cette croissance du
prolétariat. Ils peuvent faire la .
part plus oui moins grande à la
force de l'organisation économique
ou de. l'action politique. Mais, tous,
ils constatent que, par la nécessité
même de l'évolution capitaliste, et
par l'action correspondante des
prolétaires, ceux-ci sont la force>
indéfiniment grandissante qui
est appelée à transformer le régi-
me même de la propriété.
. Les socialistes discutent aussi
:sur l'étendue et sur la forme de
l'action de classe que doit exercer
le prolétariat. Les uns veulent qu'il
se mêle le moins possible aux con-
flits de la société qu'il veut détrui-
re, et qu'il réserve toute son éner-
gie pour l'action décisive et libé-
ratrice.!. Je dirai, moi, qu'il est une
grande force cohérente, mais ac-
tive qui se mêle sans s'y perdre à
tous les mouvements vastes, et
s'accroît de l'universelle vie. Mais
tous, quelle que soit la hauteur et
l'étendue de l'action de classe as-
signée par nous au prolétariat,
nous le concevons comme une for-
ce autonome qui peut coopérer
avec d'autres forces, mais qui ja-
mais ne se fond ou s'absorbe en
elles, et qui garde toujours pour
son oeuvre distincte et supérieure
'son ressort distinct.
C'est le mérite décisif de Marx,
d'avoir rapproché et confondu
l'idée socialiste et le mouvement
ouvrier. Dans le premier tiers du
dix-neuvième siècle, la force ou-
vrière s'exerçait, se déployait, lut-
tait contre la puissance écrasante
du capital, mais elle n'avait pas
conscience du terme où elle ten-
dait... Ét d'autre part le socialisme
ne savait point que, dans le mou-
vement de la classe ouvrière, était
sa réalisation vivante, sa force con-
crète et historique... Par une appli-
cation souveraine de la méthode
hegelienne, Marx unifia l'idée et le
fait, la pensée et l'histoire. Il mit
la pensée socialiste dans la vie
prolétarienne, la vie prolétarienne
dans la, pensée socialiste. Désor-
mais le socialisme et le prolétariat
sont inséparables : le socialisme
ne réalisera toute son idée que par
la victoire du prolétariat, et le pro-
létariat ne réalisera tout son être,
que par la victoire du socialisme.
A la question toujours plus im-
périeuse : Comment se réalisera le
socialisme ? il convient donc
d'abord de répondre : par la crois-
sance même du prolétariat, flui âi
confond avec lui. C'EST LA RE-
PONSE PREMIERE, ESSENTIEL-
LE, ET QUICONQUE NE L'AC-\
CEPTE POINT DANS SON VRAI
SENS ET DANS TOUT SON
SENS, SE MET NECESSAIRE-
MENT LUI-MEME HORS DE LA
PENSEE ET DE LA VIE SOCIA-
LISTES ».
J'insiste encore sur la date. Quel-
le que fût alors la conception tac-
tique de Jaurès, bien qu'il se trou-
vât, comme je l'ai dit, au point ex-
trême de sa divergence avec Gues-
de, pas un instant, on le voit, il ne
consent à situer l'action socialiste
en dehors de l'organisation de clas-
se, de l'action de classe du proléta-
riat. Il le proclame en des termes
dont la netteté ne peut être surpas-
sée; pour lui comme pour Marx,
socialisme et classe ouvrière se
confondent. Réalisation du socia-
lisme et victoire du prolétariat sont
à ses yeux deux faces du même
fait. Il tenait ce langage en pleine
scission, en pleine guerre intes-
tine, trois ans avant ce congrès
d'Amsterdam ou il devait subir,
paraît-il un assassinat, alors que,
de l'aveu même des néo-socialistes,
il était bien vivant et bien lui-mê-
me. Qu'aurait-il pensé des hommes
pour qui la notion de classe est
une conception surannée, l'exis-
tence -du prolétariat en tant que
classe un fait aboli ou une obser-
vation caduque ? Il n'aurait pu que
répéter: « Vous vous êtes mis né-
cessairement vous-mêmes, hors de
la pensée et de la vie socialistes. »'
De quel poids sa sentence retombe
sur ceux qui osent se couvrir de
son nom !
LEON BLUM.
~Un forcené blesse
son ancienne amie
de douze coups
de baïonnette
Cambrai, 2 janvier. â Un dangereux
malfaiteur, qui a subi maintes condam-
nations et est interdit de séjour, ne nom-
mé Théodule Blas, âgé de 42 ans, habi-
tant à Soles mes, a été arrêté pour tenta-
tive de meurtrè. Il avait -vécu avec une
nommée Rosine Caudrelier, âgée "de 27
ans, qui l'avait abandonné en raison des
mauvais traitements qu'il lui faisait
subir.
Hier soir, à minuit, il la rencontra à
la sortie d'un bal. Une altercation assez
vive eut lieu, puis, dans un accès de
fureur, Blas frappa Rosine Caudrelier de
.douze coupes d'une baïonnette roui liée
qu'il jeta ensuite dans la rivière.
La victime est dans un état très grave.
Le meurtrier a été arrêté.
JE SUCCESSEUR DE M. WOODIN
M. Henry Morgenthau Junior vient
d'être nommé secrétaire du Trésor
américain par le président Boose-
velt, en remplacement de M. W.
Woodin, démissionnaire.
LE "CROIX-DU-SUD" PARTIRA DE St-LOUIS
CE MATIN POUR L'AMÉRIQUE DU SUD
l'appareil « Croix-du-S5ud » posé sur l'étang de Berre.
Le voyage de l'hydravion « Croix-du-1
Sud » s'est effectué sans aucun inci-
dent. La traversée a été dure de Ber-
re à Tanger, bonne de Tanger au Cap
Jubi gênée par-la tourna du Cas i
à Villa-Cisneros, et bonne jusqu'à
Saint Louis.
Le départ est prévu pour l'Amérique
du Sud demain matin. L'équipage sera
au complet,
APRÈS LE MASSACRE DE LAGNY
M. Reboul va, dit-on,
prendre aujourd'hui une décision...
»..Maïs les experts demandent six mois pour établir
leurs rapports, nécessaires à toute inculpation
On ne cherche qu'à gagner du temps
pour laisser s'apaiser l'émotion
et étouffer ainsi les écrasantes
responsabilités de la compagnie
M. Lapeyre, doyen des juges d'ins-
truction, après avoir entendu 'hier ma-
tin MM. Duchatel, ingénieur en chef
du matériel et as la traction aux che-
mins de fer de l'Est, M. Martelot, in-
génieur, et M. Mougeot, contrôleur ad-
joint, a conféré hier après-midi avec
son collègue de Meaux, M. Reboul, au-
quel il a rendu sa commission rogatoi-
re et remis 1® dossier qu'il venait de
constituer.
L'enquête de M. Lapeyre a porté sur
la bande Flaman et l'ordre de départ
des trains le jour de la catastrophe;
Sur le premier point, id a constaté an
défaut de contrôle de la bande, la veille
du tamponnement. Sur le second, l'avis
unanime des employés entendus et des
experts est qu'il n'y a rien à redire, les
rapides ou les trains de vitesses dif-,
férentes pouvant se suivre à intervalles
de trois minutes, leur sécurité devant
être assurée de façon rigoureuse avec
le « blook system ».
M. Reboul va examiner le dossier et
prendra aujourd'hui même, nous dit-on,
ses décisions. Ajoutons qu'on ne croit
pas au dessaisissement du Parquet de
Meaux au profit du Parquet de Paris.
Ces décisions, quelles seront-elles ?
Dans un passé assez proche pour n'?'
tre pas encore effacé de notre mémoi-
M. Duchatel, ingénieur en chef du
matériel de la traction à la Gare
de l'Est, qui a été entendu par le
juge d'instruction.
re, M. Raynaldy, Garde des Sceaux,
avait prononcé d'énergiques paroles. Ls
ministre avait parlé des responsabilités,
à établir, mais certaines, des sanctions
qui devaient s'abattre dans un délai
très bref sur les individus, si haut pla-
cés fussent-ils, qu'il serait démontré
être les auteurs de la catastrophe pa.r
leur incurie ou leur défaillance... il
laissait même entendre que la journée
ne se terminerait pas sans que « du
nouveau » ne se produise. Déjà des
noms circulaient. Les imaginations naï-
ves voyaient, sous les verrous, tel ou
tel gros manitou du rail...
Nous restions sceptique. Et, en el-
fet, la journée s'est passée, et d'autres
encore, sans que l'on entende reparler
du « nouveau » annoncé.
Il est bien à craindre que rien ne
change .d'ici quelque temps.
En effet, M. Reboul juge d'instruc-
tion à Meaux, et qui a seul qualité
pour décider de nouvelles inculpations
â ses collègues parisiens ayant uni-
quement reçu commission d'entendre
certains témoins afin d'éviter à ceux-
ci un déplacement â M. Reboul donc,
est un homme prudent. Il s'est rendu
compte par le toile général qui a ac-
cueilli l'arrestation du mécanicien et
du chauffeur, qu'il est parfois dange-
reux d'inculper à la légère les premiers
venus qui vous tombent sous la main
â à plus forte raison des messieurs
respectables et décorés. Du reste, cha-
cun sajt que la catastrophe n'a d'au-
tres causes profondes que la fatalité et
le petit personnel. Il n'y a qu'à lire les
journaux bien renseignés, ceux qui
tiennent leurs tuyaux des administra-
teurs de compagnies eux-mêmes. Alors,
évitons toute hâte, n'est-ce pas ? Le
ministre s'est d'ailleurs mêlé de ce qui
ne le regardait pas â qu'il s'en aille
garder ses sceaux ; les magistrats ju-
I1M. Martelot et Mougeot, de la
Compagnie de l'Est, sortant du
cabinet de M. Lapeyre.
gent et décident selon leur âme et con-
science. Déjà, on parle moins de cette
fâcheuse affaire. Il y a le monstre de
Loch-Ness, il y a l'ingénieux Stavisky,
qui a su prouver au public que les 1
« volontés » n'ont pas besoin d'être de
fer pour réussir, il y a quelques beaux
petits crimes. Gagnons encore un peu j
de temps, et tout pourra s'arranger
sans histoire.
Les morts vont vite â surtout en
chemin de fer ! Qui pensera encore
aux deux cents cadavres de Lagny dans
six mois ?
Six mois... c'est juste le temps récla-
mé par les experts pour rédiger leur
rapport. Le juge ne peut pas se faire,
une opinion sans ces rapports, bien
entendu. Alors, on va attendre.
(SOTTE EN 3* PAGE, 5* COLONNE)
LA POLITIQUE SOCIALISTE
FAIRE DU NEUF
DE temps en temps, dans le mou-
vement ouvrier et socialise, des
esprits travaillés de pittoresque,
(Toriginalité ei de prétention, cherchent
à s'évader de ce qu'ils appellent les
vieilles formules, les doctrines périmées,
et à faire du neuf, à créer un genre.
Mille insuccès n'ont pas découragé
les amateurs.
Leur erreur, qui est de taille, consis-
te à considérer le socialisme comme la
littérature, la poésie, le théâtre, la mu-
sique, la peinture.
Les événements se chargent de faire
à leurs fantaisies le sort qu'elles méri-
tent.
En fait, V oeuvre de Marx a résisté
victorieusement à l'usure du temps com-
me aux critiques des hommes.
Quand on relit aujourd'hui les ou-
vrages et les discours des premiers dis-
ciples du maître qui ont permis la vul-
garisation de ses théories et les ont adap-
tées aux réalités du monde moderne,
on est frappé non seulement de leur for-
ce logique mais de l'éclatante confir-
mation qu'ils ont trouvée dans les évé-
nements.
Tout avait été prévu dans tous les
domaines .: le développement du machi-
nisme, le chômage et la misère dans le
prolétariat, la ruine des classes moyen-
nes, la domination des banques, la spo-
liation des épargnants, la paralysie uni-
verselle des affaires, le déficit chroni-
que et grandissant des budgets d'Etat,
la faillite des réformes et de la collabo-
ration socialiste à 'des gouvernements
bourgeois. '
Et pour se tirer du chaos général, où
la civilisation risque sinon de sombrer
totalement, du moins de subir un ef-
froyable recul, une seule voie : celle
du socialisme ; un seul moyen : celui
de l'organisation des travailleurs en
parti de classe pour la conquête du
pouvoir politique.
Les chercheurs de doctrine nouvelle
et les fabricants de neuf peuvent y aller. \
Le socialisme ne s'apercevra même pas j
de leur existence.
PAUL FAURE.
Un homme égorgé
gisait dans une église
Arles, 2 janvier. â Dans une église,
rue de l'Are de Constantin, on a trouvé
hier matin un homme grièvement bles-
sé. H s'agissait d'un journalier agricole,
Déon Meunier, âgé de 26 ans, originaire
de l'Ardèche.
Ê avait été frappé dans la nuit, dé-
clara-t-il, de plusieurs coups de rasoir
par un tirailleur. Celui-ci est activement
recherché. Le blessé a succombé à l'hô-
pital où il avait été transporté.
AUX ASSISES
il a j
il a perdu
ii a tué...
...Apres avoir épuisé toute la gamme
des turpitudes !
Qui n'a remarqué, en entrant dans
un café au débit de tabac, cette grappe
de malheureux, la plupart sans travail,
qui attendent, autour d'une « prin-
ting » le résultat des courses ? Le
P.M.U. â pari mutuel urbain â a fa-
vorisé cette passion du jeu, ce mirage
des coeurs faibles, qui, sans courage,
remettent au hasard leur fragile des-
tin. Pour 10 francs que l'on gagne, on
en perd 100, on en perd 1.000... Tout
s'en 'Va sur l'aile déplumée de la chi-
mère. Et les pauvres diables pris dans
cet engrenage finissent à l'asile de
nuit... ou à la prison !
J'exagère ? Le père, Louis Adam, était
lui, déjà un joueur. Il a perdu â en ce
temps-là par l'intermédiaire d'un -book-
maker â et il a commis un détourne-
ment. Il est mort, en 1912, dans une
maison centrale, à Poissy. Or, cet
homme â avant-guerre ! â gagnait
1.800 francs par mois et il laissait
six enfants ! Il y avait des oncles ri-
ches qui les auraient pu recueillir. Non.
Ces petits ont été confiés à l'Assis-
tance publique, et Louis Adam, le fils,
fut envoyé à la campagne chez un
fermier qui le battait. Il est 1 revenu,
à sa majorité, à Paris, rapportant pour
tout héritage dans la capitale le vice
paternel. Il entra comme livreur au
Printemps. Et il se mit, lui aussi, à
jouer. Tant et si bien qu'il ne devint
pas voleur seulement, mais assassin...
On pourrait insister, commenter. A
quoi bon ? Tout délayage ne ferait
qu'affaiblir la double cruauté de ces
déchéances. Voici 'donc Louis Adam de-
vant le jury, repentant peut-être, mais
qui n'en donne pas l'impression. La
vie de cet homme mériterait d'être
^ racontée partout et livrée, comme un
morceau d'anthologie, aux élèves de
toutes les écoles. Qu'on en. juge....
Au, moment de son mariage, lorsqu'il
épousa Marcelle Poste, ce joueur pro-
' mit de s'amender, et, de fait,' resta
quelques semaines sans plus s'occuper
de- paris. Un ami, un jour, lui confia
Louis Adam pleure, au banc
des accusés.
un « tuyau » et Louis Adam en voulut
profiter. Il perdit. Puis il voulut se
refaire et perdit encore. Ainsi de suite.
L'engrenage l'avait repris. Il se trouva
bientôt avoir dilapidé 2.000 francs, ne
put s'en sortir et recourut à un premier
mensonge : il annonça que sa sacoche
lui avait été volée sur son camion !
SYLVESTRE.
(SUITE BN 3* PAGE, 4" COLONNE)
L'ACCIDENT D'AVION DE RUYSSELEDE
ïïne vue aérienne des lieux de la catastrophe de Ruysselede. On voit
le pylône décapité par l'avion Colo gne-Londres. La croix, dans le fond,
indique la partie supérieure du pylône gisant, brisée. L'autre croix dé-
signe les débris de l'appareil que viennent enlever des nombreux camions.
Le numéro :
30 centimes
ÉDITION
DE PARIS
ABONNEMENTS Adresser mandats
Franco et Colonies Etranger et valeurs à Jean LEBAS
On an 90 ii. Un an 170 Ir. r
Six mois ...... 48 fr. Six mois ..... 85 fr. 0n
Trois mois..... 25'fr. Trois mois ... 45 fr. chique postal 279-37
SERVICE DE PUBLICITÉ : 5, rue Saint-Augustin, PARIS
Téléphone : GTJTENBERG 76-58 et 61-21, LOUVRE 47-26
Administrateur-Délégué : «JEAN LEBAS
Un drame atroce
dans une famille bourgeoise
à Boulogne-Billancourt
Une jeune fille assomme sauvagement sa tante,
puis procède à une incroyable mise en scène pour
faire croire à un suicide là une mort accidentelle
ELLE A AVOUE NOURRIR POUR LA VICTIME UNE HAINE INEXPIABLE
T?n crime, dont les détails sont tel-
: lement horrifiants qu'ils en parais^-
sent presque invraisemblables, a été
découvert à Boulogne-Billancourt.
Il a eu pour milieu et pour ferment
une de ces familles 'de la bourgeoisie
réputée « bonne et honnête » et pour
principal acteur une jeune femme de
33 an3, au visage fermé, au regard
dur, aigrie sans doute par un célibat
qu'elle n'avait pas entrevu à l'aurore
de sa jeunesse.
Mlle Renée Colonnier a assommé sa
-tante a coups de mortier en marbre, et
après avoir essayé de faire croire à
une mort naturelle, puis à une tentative
de suicide, elle a fini par avouer son
forfait.
La meurtrière a prétendu avoir agi
par haine. Mais n'y aurait-il pas aussi à
l'origine de son geste criminel une de
ces viles questions d'intérêt que l'on
retrouve si souvent au fond de tant de
ragedies familiales »
Maigre les dénégations de la crimi-
relie l'enquête se poursuit pour éclair-
cir ce côté du drame.
Une « bonne » famille bourgeoise
Il y a quelques semaines, Mme Vir-
ginie Colonnier, veuve depuis une di-
zain© d'années, abandonnait l'apparte-
ment cu'elle occupait rue de Crussol, à
Paris, avec sa soeur, Mlle Constance
Pierrot, G5 ans, compositeur 'de musi-
que, et ses deux enfants, Jean, âgé
de ?9 ans, chimiste, et Renée, née !â >
12 mter l'immeuble qu'elle possédait. 76,
avenue Victor-Hugo, à Boulogne-Billan-
court Cet immeuble lui était revenu
à la suite du partage d'une succession
(lui avait également rapporté à sa soeur
line omme de 300.000 francs.
Renée Colonnier, qui est la petite-
fille du professeur Laborde, de l'Aca-
démie de médecine, ne s'entendait pas
voc is tante Vieille^ filles toutes deux,
elles avaient des manies contradictoi-
re? et il s affinait que l'une dît blanc
pour que l'autre, aussitôt, répondît
noir.
Ces petits heurts quotidiens finirent
par prendre une acuité de plus en plus
vive au sentiment des deux antagonis-
! tes. Si bien quo bientôt ce fut unfl
i haine profonde, incoercible, qui oppo-
sa tante et nièce.
D'autre part, Renée Colonnier en vou-
lait d'autant plus à son ennemie que
celle-ci s'était interposée dans des af-
faires sentimentales. A cause d'elle
parait-il, le mariage que Mlle Colon-
nier désirait tant avait été rompu. En-
fin, il y a quelques années, alors que
la jeune fille souffrait des oreilles,
sa tante s'était refusée à lui payer
les soins, faute desquels la triste hé-
roïne du drame est maintenant at-
teinte de surdité partielle.
De son côté, la tante, Mlle Constance
Pierrot trouvait chaque jour de nombreux
griefs à formuler contre sa nièce. A
certains moments, les querelles qui les
| opposaient atteignaient au paroxysme.
Pourtant, l'une et l'autre savaient,
du moins en apparence, maîtriser leurs
excès, ce qui ne les empêchait pas de
sentir au fond d'elles-mêmes amplifier
redoutablement leur aversion et leur
haine réciproques
Il y a trois mois environ, Mme Vir-
ginie Colonnier avait été victime d'un
accident d'auto. Elle eut une jambe
cassée et, depuis, elle dut garder le
lit.
La découverte du drame
Or, lundi, dans l'après-midi, Jean Co-
lonnier se présentait au commissariat
de police de Boulogne et venait récla-
mer un certificat de décès, sa tante
étant morte. .
A. B.
(SUITE EN 3* PAGE, 6' COLONNE)
UN IMMEUBLE MENACE
DE S'EFFONDRER RUE CLAUDE-DECAEN
Une excavation s'est ouverte dans
la cour d'un immeuble rue Claude»
Decaen. A la suite de l'excavation,
des fissures sont apparues dans les
murs de l'immeuble voisin. Les ser-
vices municipaux ont pris les me-
sures nécessaires pour assurer la
sauvegarde des locataires.
On ne se décide
toujours pas
à rechercher
l'escroc Stavisky
(Lire nos Informations en 3e page)
Un jeune homme tue
sa fiancée
Toulon, 2 janvier. â A Sanary-sur-
Mer, hier après-midi, Noël Chailan,
chauffeur de taxi, 26 ans, a tué de deux
coups de revolver sa fiancée, Claire Bon-
negrace, 20 ans. Les deux jeunes gens
devaient se marier dans dix jours. Le
drame s'est déroulé sur le littoral, à
l'ouest du village.
Noël Chailan était, dit-on, de carac-
tère inquiet, ombrageux, mais il ne
pouvait cependant adresser aucun repro-
che sérieux à sa fiancée.
LA GABEGIE DE L'EDUCATION
PHYSIQUE EN FRANCE
Ecole Normale
improvisée
et décrets
contradictoires
Pendant longtemps, le gouvernement
négligea le point essentiel de l'oeuvre
de régénération physique de la jeunes-
se : un institut national, semblable aux
créations d'autres paya, et chargé à. la
fois de fournir des professeurs et de
tracer le plan d'entraînement muscu-
laire des écoliers et de la jeunesse.
Et même, le principe une fois ad-
mis, il fallut batailler plusieurs années
avant d'obtenir que l'on passât aux réa-
lisations. Le Populaire fit, à l'époque,
une ardente campagne pour l'édifica-
tion à Paris même â ce qui était lo-
gique â de cet, organisme d'Etat. De
fortes résistances se faisaient alors sen-
tir. M. Ad. Chéron et le journal l'Auto
tentaient de-faire construire à Saint-
Maur, banlieue assez mal desservie,
l'Institut en question qui, non seule,
ment, serait revenu à un nombre élevé
de millions, mais aurait manqué de
professeurs indispensables, en raison da
son éloignement de la capitale.
D'ailleurs, cette dernière possédait
un emplacement idéal, l'ancien collè-
ge des Jésuites à Vaugirard. Nombre
de savants et dé personnalités consul-
tées par moi, M. Pierre de Coubertin,
les professeurs Olivier, Soula, etc., opi-
nèrent pour Paris. Et le projet cher $
M. Chéron, lequel est, comme par ha-
sard, député de Saint-Maur, échoua.
Le Populaire eut donc gain de cause
et le siège de l'Institut national (dénom-
né depuis. Ecole normale), fut fia#
Organe du Parti Socialiste (S.F.I.O.)
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
9* rue VIctof-Massé, 9 â Paris (9e)
_ ( Jusqu!à 20 .heure* T THUDAINE 94-48
P 6 | A partir de 20 heures : TAITBOUT 47-1 O
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Directeur Politique i LÉON BLUM
Socialisme
ei prolétari
JE ne résiste pas au desir de
reproduire ici une page de
..Jaurès. Non. Je l'emprunte au
sixième tome de ses oeuvres
complètes, le dernier paru. Elle est
extraite de la préface écrite par
Jaurès en novembre 1901, pour les
Eludes Socio-listes, c'est-à-dire! j
pour une série d'articles de doctri-
ne qu'il venait de publier dans la
Pelite République et que Charles
Péguy avait réunis en volume. J'at-
â tire l'attention sur la date qui re-
hausse encore l'importance du tex-
te. La première unité constituée
en 1899, au congrès de la salle Ja-
py était rompue depuis plus d'un
an, les dissentiments d'ordre tacti-
que, entre Guesde, Lafargue, Vail-
lant d'une part, Jaurès, Allemane,
Briand, Viviani, de l'autre, étaient
entrés dans leur phase la plus ai-
guë. Le cabinet Waldeck-Rous-
seau, dont faisait partie Millerand,
tee heurtait à l'opposition fréquente
des uns, et recueillait le soutien
.Systématique des autres. Qu'on se
place au point de vue de l'action
positive ou de la polémique, on
.saisit donc Jaurès dans son mo-
ment le plus « réformiste », au
Sommet d'une des courbes de sa
pensée. Voici pourtant comment il
s'exprimait, dans une page mûrie
et pesée avec une particulière at-
tention. Voici comment il définis-
sait le fond de pensée nécessaire-
ment commun à tous les socialis-
tes, quelles que fussent leurs divi-
sions et leur opposition d'alors.
â ;« Il y a un fait incontestable et qui
domine tout. C'est que le proléta-
riat grandit en nombre, en cohé-
sion et en conscience. Les ouvriers
les salariés plus nombreux, plus
groupés, oni maintenant un idéal.
Ils ne veulent pas seulement ob-
vier aux pires défauts de la'société
présente, ils veulent réaliser un or-
dre social fondé sur un autre prin-
r cipe. Ils ont ainsi dégagé leur
pensée de la pensée bourgeoise.
Ils ont aussi dégagé leur action de
l'action bourgeoise. Au service de
leur idéal, ils mettent une organi-
sation à eux, une organisation de
classe, la puissance croissante des
syndicats ouvriers, des coopérati-
ves ouvrières et la part croissante
cle pouvoir politique qu'ils con-
quièrent sur l'Etat et dans l'Etat.
Sur cette idée générale et première,
tous les socialistes sont d'accord.
Ils peuvent assigner des causes
différentes à cette croissance du
prolétariat. Ils peuvent faire la .
part plus oui moins grande à la
force de l'organisation économique
ou de. l'action politique. Mais, tous,
ils constatent que, par la nécessité
même de l'évolution capitaliste, et
par l'action correspondante des
prolétaires, ceux-ci sont la force>
indéfiniment grandissante qui
est appelée à transformer le régi-
me même de la propriété.
. Les socialistes discutent aussi
:sur l'étendue et sur la forme de
l'action de classe que doit exercer
le prolétariat. Les uns veulent qu'il
se mêle le moins possible aux con-
flits de la société qu'il veut détrui-
re, et qu'il réserve toute son éner-
gie pour l'action décisive et libé-
ratrice.!. Je dirai, moi, qu'il est une
grande force cohérente, mais ac-
tive qui se mêle sans s'y perdre à
tous les mouvements vastes, et
s'accroît de l'universelle vie. Mais
tous, quelle que soit la hauteur et
l'étendue de l'action de classe as-
signée par nous au prolétariat,
nous le concevons comme une for-
ce autonome qui peut coopérer
avec d'autres forces, mais qui ja-
mais ne se fond ou s'absorbe en
elles, et qui garde toujours pour
son oeuvre distincte et supérieure
'son ressort distinct.
C'est le mérite décisif de Marx,
d'avoir rapproché et confondu
l'idée socialiste et le mouvement
ouvrier. Dans le premier tiers du
dix-neuvième siècle, la force ou-
vrière s'exerçait, se déployait, lut-
tait contre la puissance écrasante
du capital, mais elle n'avait pas
conscience du terme où elle ten-
dait... Ét d'autre part le socialisme
ne savait point que, dans le mou-
vement de la classe ouvrière, était
sa réalisation vivante, sa force con-
crète et historique... Par une appli-
cation souveraine de la méthode
hegelienne, Marx unifia l'idée et le
fait, la pensée et l'histoire. Il mit
la pensée socialiste dans la vie
prolétarienne, la vie prolétarienne
dans la, pensée socialiste. Désor-
mais le socialisme et le prolétariat
sont inséparables : le socialisme
ne réalisera toute son idée que par
la victoire du prolétariat, et le pro-
létariat ne réalisera tout son être,
que par la victoire du socialisme.
A la question toujours plus im-
périeuse : Comment se réalisera le
socialisme ? il convient donc
d'abord de répondre : par la crois-
sance même du prolétariat, flui âi
confond avec lui. C'EST LA RE-
PONSE PREMIERE, ESSENTIEL-
LE, ET QUICONQUE NE L'AC-\
CEPTE POINT DANS SON VRAI
SENS ET DANS TOUT SON
SENS, SE MET NECESSAIRE-
MENT LUI-MEME HORS DE LA
PENSEE ET DE LA VIE SOCIA-
LISTES ».
J'insiste encore sur la date. Quel-
le que fût alors la conception tac-
tique de Jaurès, bien qu'il se trou-
vât, comme je l'ai dit, au point ex-
trême de sa divergence avec Gues-
de, pas un instant, on le voit, il ne
consent à situer l'action socialiste
en dehors de l'organisation de clas-
se, de l'action de classe du proléta-
riat. Il le proclame en des termes
dont la netteté ne peut être surpas-
sée; pour lui comme pour Marx,
socialisme et classe ouvrière se
confondent. Réalisation du socia-
lisme et victoire du prolétariat sont
à ses yeux deux faces du même
fait. Il tenait ce langage en pleine
scission, en pleine guerre intes-
tine, trois ans avant ce congrès
d'Amsterdam ou il devait subir,
paraît-il un assassinat, alors que,
de l'aveu même des néo-socialistes,
il était bien vivant et bien lui-mê-
me. Qu'aurait-il pensé des hommes
pour qui la notion de classe est
une conception surannée, l'exis-
tence -du prolétariat en tant que
classe un fait aboli ou une obser-
vation caduque ? Il n'aurait pu que
répéter: « Vous vous êtes mis né-
cessairement vous-mêmes, hors de
la pensée et de la vie socialistes. »'
De quel poids sa sentence retombe
sur ceux qui osent se couvrir de
son nom !
LEON BLUM.
~Un forcené blesse
son ancienne amie
de douze coups
de baïonnette
Cambrai, 2 janvier. â Un dangereux
malfaiteur, qui a subi maintes condam-
nations et est interdit de séjour, ne nom-
mé Théodule Blas, âgé de 42 ans, habi-
tant à Soles mes, a été arrêté pour tenta-
tive de meurtrè. Il avait -vécu avec une
nommée Rosine Caudrelier, âgée "de 27
ans, qui l'avait abandonné en raison des
mauvais traitements qu'il lui faisait
subir.
Hier soir, à minuit, il la rencontra à
la sortie d'un bal. Une altercation assez
vive eut lieu, puis, dans un accès de
fureur, Blas frappa Rosine Caudrelier de
.douze coupes d'une baïonnette roui liée
qu'il jeta ensuite dans la rivière.
La victime est dans un état très grave.
Le meurtrier a été arrêté.
JE SUCCESSEUR DE M. WOODIN
M. Henry Morgenthau Junior vient
d'être nommé secrétaire du Trésor
américain par le président Boose-
velt, en remplacement de M. W.
Woodin, démissionnaire.
LE "CROIX-DU-SUD" PARTIRA DE St-LOUIS
CE MATIN POUR L'AMÉRIQUE DU SUD
l'appareil « Croix-du-S5ud » posé sur l'étang de Berre.
Le voyage de l'hydravion « Croix-du-1
Sud » s'est effectué sans aucun inci-
dent. La traversée a été dure de Ber-
re à Tanger, bonne de Tanger au Cap
Jubi gênée par-la tourna du Cas i
à Villa-Cisneros, et bonne jusqu'à
Saint Louis.
Le départ est prévu pour l'Amérique
du Sud demain matin. L'équipage sera
au complet,
APRÈS LE MASSACRE DE LAGNY
M. Reboul va, dit-on,
prendre aujourd'hui une décision...
»..Maïs les experts demandent six mois pour établir
leurs rapports, nécessaires à toute inculpation
On ne cherche qu'à gagner du temps
pour laisser s'apaiser l'émotion
et étouffer ainsi les écrasantes
responsabilités de la compagnie
M. Lapeyre, doyen des juges d'ins-
truction, après avoir entendu 'hier ma-
tin MM. Duchatel, ingénieur en chef
du matériel et as la traction aux che-
mins de fer de l'Est, M. Martelot, in-
génieur, et M. Mougeot, contrôleur ad-
joint, a conféré hier après-midi avec
son collègue de Meaux, M. Reboul, au-
quel il a rendu sa commission rogatoi-
re et remis 1® dossier qu'il venait de
constituer.
L'enquête de M. Lapeyre a porté sur
la bande Flaman et l'ordre de départ
des trains le jour de la catastrophe;
Sur le premier point, id a constaté an
défaut de contrôle de la bande, la veille
du tamponnement. Sur le second, l'avis
unanime des employés entendus et des
experts est qu'il n'y a rien à redire, les
rapides ou les trains de vitesses dif-,
férentes pouvant se suivre à intervalles
de trois minutes, leur sécurité devant
être assurée de façon rigoureuse avec
le « blook system ».
M. Reboul va examiner le dossier et
prendra aujourd'hui même, nous dit-on,
ses décisions. Ajoutons qu'on ne croit
pas au dessaisissement du Parquet de
Meaux au profit du Parquet de Paris.
Ces décisions, quelles seront-elles ?
Dans un passé assez proche pour n'?'
tre pas encore effacé de notre mémoi-
M. Duchatel, ingénieur en chef du
matériel de la traction à la Gare
de l'Est, qui a été entendu par le
juge d'instruction.
re, M. Raynaldy, Garde des Sceaux,
avait prononcé d'énergiques paroles. Ls
ministre avait parlé des responsabilités,
à établir, mais certaines, des sanctions
qui devaient s'abattre dans un délai
très bref sur les individus, si haut pla-
cés fussent-ils, qu'il serait démontré
être les auteurs de la catastrophe pa.r
leur incurie ou leur défaillance... il
laissait même entendre que la journée
ne se terminerait pas sans que « du
nouveau » ne se produise. Déjà des
noms circulaient. Les imaginations naï-
ves voyaient, sous les verrous, tel ou
tel gros manitou du rail...
Nous restions sceptique. Et, en el-
fet, la journée s'est passée, et d'autres
encore, sans que l'on entende reparler
du « nouveau » annoncé.
Il est bien à craindre que rien ne
change .d'ici quelque temps.
En effet, M. Reboul juge d'instruc-
tion à Meaux, et qui a seul qualité
pour décider de nouvelles inculpations
â ses collègues parisiens ayant uni-
quement reçu commission d'entendre
certains témoins afin d'éviter à ceux-
ci un déplacement â M. Reboul donc,
est un homme prudent. Il s'est rendu
compte par le toile général qui a ac-
cueilli l'arrestation du mécanicien et
du chauffeur, qu'il est parfois dange-
reux d'inculper à la légère les premiers
venus qui vous tombent sous la main
â à plus forte raison des messieurs
respectables et décorés. Du reste, cha-
cun sajt que la catastrophe n'a d'au-
tres causes profondes que la fatalité et
le petit personnel. Il n'y a qu'à lire les
journaux bien renseignés, ceux qui
tiennent leurs tuyaux des administra-
teurs de compagnies eux-mêmes. Alors,
évitons toute hâte, n'est-ce pas ? Le
ministre s'est d'ailleurs mêlé de ce qui
ne le regardait pas â qu'il s'en aille
garder ses sceaux ; les magistrats ju-
I1M. Martelot et Mougeot, de la
Compagnie de l'Est, sortant du
cabinet de M. Lapeyre.
gent et décident selon leur âme et con-
science. Déjà, on parle moins de cette
fâcheuse affaire. Il y a le monstre de
Loch-Ness, il y a l'ingénieux Stavisky,
qui a su prouver au public que les 1
« volontés » n'ont pas besoin d'être de
fer pour réussir, il y a quelques beaux
petits crimes. Gagnons encore un peu j
de temps, et tout pourra s'arranger
sans histoire.
Les morts vont vite â surtout en
chemin de fer ! Qui pensera encore
aux deux cents cadavres de Lagny dans
six mois ?
Six mois... c'est juste le temps récla-
mé par les experts pour rédiger leur
rapport. Le juge ne peut pas se faire,
une opinion sans ces rapports, bien
entendu. Alors, on va attendre.
(SOTTE EN 3* PAGE, 5* COLONNE)
LA POLITIQUE SOCIALISTE
FAIRE DU NEUF
DE temps en temps, dans le mou-
vement ouvrier et socialise, des
esprits travaillés de pittoresque,
(Toriginalité ei de prétention, cherchent
à s'évader de ce qu'ils appellent les
vieilles formules, les doctrines périmées,
et à faire du neuf, à créer un genre.
Mille insuccès n'ont pas découragé
les amateurs.
Leur erreur, qui est de taille, consis-
te à considérer le socialisme comme la
littérature, la poésie, le théâtre, la mu-
sique, la peinture.
Les événements se chargent de faire
à leurs fantaisies le sort qu'elles méri-
tent.
En fait, V oeuvre de Marx a résisté
victorieusement à l'usure du temps com-
me aux critiques des hommes.
Quand on relit aujourd'hui les ou-
vrages et les discours des premiers dis-
ciples du maître qui ont permis la vul-
garisation de ses théories et les ont adap-
tées aux réalités du monde moderne,
on est frappé non seulement de leur for-
ce logique mais de l'éclatante confir-
mation qu'ils ont trouvée dans les évé-
nements.
Tout avait été prévu dans tous les
domaines .: le développement du machi-
nisme, le chômage et la misère dans le
prolétariat, la ruine des classes moyen-
nes, la domination des banques, la spo-
liation des épargnants, la paralysie uni-
verselle des affaires, le déficit chroni-
que et grandissant des budgets d'Etat,
la faillite des réformes et de la collabo-
ration socialiste à 'des gouvernements
bourgeois. '
Et pour se tirer du chaos général, où
la civilisation risque sinon de sombrer
totalement, du moins de subir un ef-
froyable recul, une seule voie : celle
du socialisme ; un seul moyen : celui
de l'organisation des travailleurs en
parti de classe pour la conquête du
pouvoir politique.
Les chercheurs de doctrine nouvelle
et les fabricants de neuf peuvent y aller. \
Le socialisme ne s'apercevra même pas j
de leur existence.
PAUL FAURE.
Un homme égorgé
gisait dans une église
Arles, 2 janvier. â Dans une église,
rue de l'Are de Constantin, on a trouvé
hier matin un homme grièvement bles-
sé. H s'agissait d'un journalier agricole,
Déon Meunier, âgé de 26 ans, originaire
de l'Ardèche.
Ê avait été frappé dans la nuit, dé-
clara-t-il, de plusieurs coups de rasoir
par un tirailleur. Celui-ci est activement
recherché. Le blessé a succombé à l'hô-
pital où il avait été transporté.
AUX ASSISES
il a j
il a perdu
ii a tué...
...Apres avoir épuisé toute la gamme
des turpitudes !
Qui n'a remarqué, en entrant dans
un café au débit de tabac, cette grappe
de malheureux, la plupart sans travail,
qui attendent, autour d'une « prin-
ting » le résultat des courses ? Le
P.M.U. â pari mutuel urbain â a fa-
vorisé cette passion du jeu, ce mirage
des coeurs faibles, qui, sans courage,
remettent au hasard leur fragile des-
tin. Pour 10 francs que l'on gagne, on
en perd 100, on en perd 1.000... Tout
s'en 'Va sur l'aile déplumée de la chi-
mère. Et les pauvres diables pris dans
cet engrenage finissent à l'asile de
nuit... ou à la prison !
J'exagère ? Le père, Louis Adam, était
lui, déjà un joueur. Il a perdu â en ce
temps-là par l'intermédiaire d'un -book-
maker â et il a commis un détourne-
ment. Il est mort, en 1912, dans une
maison centrale, à Poissy. Or, cet
homme â avant-guerre ! â gagnait
1.800 francs par mois et il laissait
six enfants ! Il y avait des oncles ri-
ches qui les auraient pu recueillir. Non.
Ces petits ont été confiés à l'Assis-
tance publique, et Louis Adam, le fils,
fut envoyé à la campagne chez un
fermier qui le battait. Il est 1 revenu,
à sa majorité, à Paris, rapportant pour
tout héritage dans la capitale le vice
paternel. Il entra comme livreur au
Printemps. Et il se mit, lui aussi, à
jouer. Tant et si bien qu'il ne devint
pas voleur seulement, mais assassin...
On pourrait insister, commenter. A
quoi bon ? Tout délayage ne ferait
qu'affaiblir la double cruauté de ces
déchéances. Voici 'donc Louis Adam de-
vant le jury, repentant peut-être, mais
qui n'en donne pas l'impression. La
vie de cet homme mériterait d'être
^ racontée partout et livrée, comme un
morceau d'anthologie, aux élèves de
toutes les écoles. Qu'on en. juge....
Au, moment de son mariage, lorsqu'il
épousa Marcelle Poste, ce joueur pro-
' mit de s'amender, et, de fait,' resta
quelques semaines sans plus s'occuper
de- paris. Un ami, un jour, lui confia
Louis Adam pleure, au banc
des accusés.
un « tuyau » et Louis Adam en voulut
profiter. Il perdit. Puis il voulut se
refaire et perdit encore. Ainsi de suite.
L'engrenage l'avait repris. Il se trouva
bientôt avoir dilapidé 2.000 francs, ne
put s'en sortir et recourut à un premier
mensonge : il annonça que sa sacoche
lui avait été volée sur son camion !
SYLVESTRE.
(SUITE BN 3* PAGE, 4" COLONNE)
L'ACCIDENT D'AVION DE RUYSSELEDE
ïïne vue aérienne des lieux de la catastrophe de Ruysselede. On voit
le pylône décapité par l'avion Colo gne-Londres. La croix, dans le fond,
indique la partie supérieure du pylône gisant, brisée. L'autre croix dé-
signe les débris de l'appareil que viennent enlever des nombreux camions.
Le numéro :
30 centimes
ÉDITION
DE PARIS
ABONNEMENTS Adresser mandats
Franco et Colonies Etranger et valeurs à Jean LEBAS
On an 90 ii. Un an 170 Ir. r
Six mois ...... 48 fr. Six mois ..... 85 fr. 0n
Trois mois..... 25'fr. Trois mois ... 45 fr. chique postal 279-37
SERVICE DE PUBLICITÉ : 5, rue Saint-Augustin, PARIS
Téléphone : GTJTENBERG 76-58 et 61-21, LOUVRE 47-26
Administrateur-Délégué : «JEAN LEBAS
Un drame atroce
dans une famille bourgeoise
à Boulogne-Billancourt
Une jeune fille assomme sauvagement sa tante,
puis procède à une incroyable mise en scène pour
faire croire à un suicide là une mort accidentelle
ELLE A AVOUE NOURRIR POUR LA VICTIME UNE HAINE INEXPIABLE
T?n crime, dont les détails sont tel-
: lement horrifiants qu'ils en parais^-
sent presque invraisemblables, a été
découvert à Boulogne-Billancourt.
Il a eu pour milieu et pour ferment
une de ces familles 'de la bourgeoisie
réputée « bonne et honnête » et pour
principal acteur une jeune femme de
33 an3, au visage fermé, au regard
dur, aigrie sans doute par un célibat
qu'elle n'avait pas entrevu à l'aurore
de sa jeunesse.
Mlle Renée Colonnier a assommé sa
-tante a coups de mortier en marbre, et
après avoir essayé de faire croire à
une mort naturelle, puis à une tentative
de suicide, elle a fini par avouer son
forfait.
La meurtrière a prétendu avoir agi
par haine. Mais n'y aurait-il pas aussi à
l'origine de son geste criminel une de
ces viles questions d'intérêt que l'on
retrouve si souvent au fond de tant de
ragedies familiales »
Maigre les dénégations de la crimi-
relie l'enquête se poursuit pour éclair-
cir ce côté du drame.
Une « bonne » famille bourgeoise
Il y a quelques semaines, Mme Vir-
ginie Colonnier, veuve depuis une di-
zain© d'années, abandonnait l'apparte-
ment cu'elle occupait rue de Crussol, à
Paris, avec sa soeur, Mlle Constance
Pierrot, G5 ans, compositeur 'de musi-
que, et ses deux enfants, Jean, âgé
de ?9 ans, chimiste, et Renée, née !â >
12 mter l'immeuble qu'elle possédait. 76,
avenue Victor-Hugo, à Boulogne-Billan-
court Cet immeuble lui était revenu
à la suite du partage d'une succession
(lui avait également rapporté à sa soeur
line omme de 300.000 francs.
Renée Colonnier, qui est la petite-
fille du professeur Laborde, de l'Aca-
démie de médecine, ne s'entendait pas
voc is tante Vieille^ filles toutes deux,
elles avaient des manies contradictoi-
re? et il s affinait que l'une dît blanc
pour que l'autre, aussitôt, répondît
noir.
Ces petits heurts quotidiens finirent
par prendre une acuité de plus en plus
vive au sentiment des deux antagonis-
! tes. Si bien quo bientôt ce fut unfl
i haine profonde, incoercible, qui oppo-
sa tante et nièce.
D'autre part, Renée Colonnier en vou-
lait d'autant plus à son ennemie que
celle-ci s'était interposée dans des af-
faires sentimentales. A cause d'elle
parait-il, le mariage que Mlle Colon-
nier désirait tant avait été rompu. En-
fin, il y a quelques années, alors que
la jeune fille souffrait des oreilles,
sa tante s'était refusée à lui payer
les soins, faute desquels la triste hé-
roïne du drame est maintenant at-
teinte de surdité partielle.
De son côté, la tante, Mlle Constance
Pierrot trouvait chaque jour de nombreux
griefs à formuler contre sa nièce. A
certains moments, les querelles qui les
| opposaient atteignaient au paroxysme.
Pourtant, l'une et l'autre savaient,
du moins en apparence, maîtriser leurs
excès, ce qui ne les empêchait pas de
sentir au fond d'elles-mêmes amplifier
redoutablement leur aversion et leur
haine réciproques
Il y a trois mois environ, Mme Vir-
ginie Colonnier avait été victime d'un
accident d'auto. Elle eut une jambe
cassée et, depuis, elle dut garder le
lit.
La découverte du drame
Or, lundi, dans l'après-midi, Jean Co-
lonnier se présentait au commissariat
de police de Boulogne et venait récla-
mer un certificat de décès, sa tante
étant morte. .
A. B.
(SUITE EN 3* PAGE, 6' COLONNE)
UN IMMEUBLE MENACE
DE S'EFFONDRER RUE CLAUDE-DECAEN
Une excavation s'est ouverte dans
la cour d'un immeuble rue Claude»
Decaen. A la suite de l'excavation,
des fissures sont apparues dans les
murs de l'immeuble voisin. Les ser-
vices municipaux ont pris les me-
sures nécessaires pour assurer la
sauvegarde des locataires.
On ne se décide
toujours pas
à rechercher
l'escroc Stavisky
(Lire nos Informations en 3e page)
Un jeune homme tue
sa fiancée
Toulon, 2 janvier. â A Sanary-sur-
Mer, hier après-midi, Noël Chailan,
chauffeur de taxi, 26 ans, a tué de deux
coups de revolver sa fiancée, Claire Bon-
negrace, 20 ans. Les deux jeunes gens
devaient se marier dans dix jours. Le
drame s'est déroulé sur le littoral, à
l'ouest du village.
Noël Chailan était, dit-on, de carac-
tère inquiet, ombrageux, mais il ne
pouvait cependant adresser aucun repro-
che sérieux à sa fiancée.
LA GABEGIE DE L'EDUCATION
PHYSIQUE EN FRANCE
Ecole Normale
improvisée
et décrets
contradictoires
Pendant longtemps, le gouvernement
négligea le point essentiel de l'oeuvre
de régénération physique de la jeunes-
se : un institut national, semblable aux
créations d'autres paya, et chargé à. la
fois de fournir des professeurs et de
tracer le plan d'entraînement muscu-
laire des écoliers et de la jeunesse.
Et même, le principe une fois ad-
mis, il fallut batailler plusieurs années
avant d'obtenir que l'on passât aux réa-
lisations. Le Populaire fit, à l'époque,
une ardente campagne pour l'édifica-
tion à Paris même â ce qui était lo-
gique â de cet, organisme d'Etat. De
fortes résistances se faisaient alors sen-
tir. M. Ad. Chéron et le journal l'Auto
tentaient de-faire construire à Saint-
Maur, banlieue assez mal desservie,
l'Institut en question qui, non seule,
ment, serait revenu à un nombre élevé
de millions, mais aurait manqué de
professeurs indispensables, en raison da
son éloignement de la capitale.
D'ailleurs, cette dernière possédait
un emplacement idéal, l'ancien collè-
ge des Jésuites à Vaugirard. Nombre
de savants et dé personnalités consul-
tées par moi, M. Pierre de Coubertin,
les professeurs Olivier, Soula, etc., opi-
nèrent pour Paris. Et le projet cher $
M. Chéron, lequel est, comme par ha-
sard, député de Saint-Maur, échoua.
Le Populaire eut donc gain de cause
et le siège de l'Institut national (dénom-
né depuis. Ecole normale), fut fia#
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