Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]
Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte
Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)
Date d'édition : 1934-01-04
Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 janvier 1934 04 janvier 1934
Description : 1934/01/04 (Numéro 3984). 1934/01/04 (Numéro 3984).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k821424t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
JEUDI
4
JANVIER
1934
LE POPULAIRE
Le numéro :
30 centimes
r
ÉDITION
DE PARIS
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France et Colonies Etranger e< va[ettrs à Jean LEBAS
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Directeur Politique : LÉON BLUM
AU DELA
DU REFORMISME
JE voudrais ajouter quelques
réflexions à celles que Paul
Faure a déjà formulées suf
le récent congrès du Parti
Ouvrier Belge. Non pas qu'il, y
ait entre lui et moi la plus légère
divergence de pensée à cet égard ;
On constatera bien vite qu'au con-
traire nous sommes parfaitement
là l'unisson. Mais le sujet est im-
portant pour nous à un triple
point die vue. D'abord parce qu'il
affecte la section de l'Internatio-
nale à laquelle mous sommes rat-
tachés par les liens les plus étroits
,de proximité et de solidarité. En-
suite parce que les problèmes po-
sés devant le Parti Ouvrier Belge
dans son congrès de Noël sont
précisément ceux que nous aurons
à examiner dans notre congrès de
'février prochain. Enfin parce
qu'urne polémique insidieuse tend
à confondre les thèses de Henry
de >Man -avec les thèses du néo-
socialisme. et par conséquent à op-
poser la décision prise par la
quasi-unanimité d« Parti Belge à
la positon affirmée depuis un an
par ta. majorité du Parti français.
limite Vandervelde, Paul Spaak,
Henry dans son discours du congrès, soit
dans la série d'articles prépara-
toires qu'il avait donné au Peu-
ple de Bruxelles â ont pris les
précautions les plus minutieuses
pour prévenir ou pour dissiper
cette équivoque. N'importe ; il faut '
nous attendre à ce qu'il en soit fait
état contre nous par nos anciens
camarades et même par une frac-
tion de la presse radicale. On a
dit et écrit, on répétera sans nul
doute que le « plan de travail » .
adopté à Bruxelles consacre une
conception tactique nouvelle, toute
différente de celle ou s'obstinent
les > immobilistes », mais très ana-
logue à celle que Benaudel, Déat,
Marquet et leurs amis ont préco-
nisée. Commençons pair envisager
cet argument bien franchement,
bien en face, et l'on jugera avec
quelle sûreté il se retourne contre
ceux qui croient habile d'en user.
Quel a été le terrain précis du
litige entre une portion du Groupe
Parlementaire français et la ma-
jorité du Parti ? Aucune contro-
verse n'est possible sur ce point.
Il s'agissait de savoir si, oui ou
non, le groupe parlementaire pou-
vait envisager une collaboration
ministérielle en dehors du pro-
gramme énoncé à cet effet par le
^congrès de Huyghens ; si, oui ou
non, le groupe pouvait devenir
partie intégrante d'une coalition
parlementaire qui n'acceptait en
aucune façon ce même program-
me pour base de son action, si oui
ou non, le groupe pouvait tenir
pour la }oi prédominante de sa
tactique, la préservation du gou-
vernement ou le maintien de la
majorité constitués sans égard aux
conditions qu'avait fixées le
Parti.
Je ne discuté pas en ce moment
les raisons pour lesquelles certains
de nos camarades estimaient alors
que la durée du gouvernement et
la cohérence de la majorité repré-
sentaient l'objectif essentiel au-
quel tout devait être sacrifié, fût
ce les règles des statuts et les dé-
cisions expresses du congrès. Mais
le fait est incontestable. Des con-
ditions ayant été assignées par le
Parti et. ces conditions, ayant
été écartées tant par le gou-
vernement que par les partis
de la majorité, nos camarades n'en
considéraient pas moins, pour des
motifs politiques d'ordre général,
que leur dévoir essentiel consistait
à participer au gouvernement, à le
faire vivre coûte que coûte, à inté-
grer le groupe dans une majo-
rité stable, à prévenir toute disso-
ciation de sa majorité. Telle était
la situation devant laquelle, en
France, deux congrès et deux Con-
seils Nationaux ont été placés
tour à tour. Quelle est la situation
en Belgique ? Ce n'est pas une
analogie que nous allons avoir,
c'est un contraste.
Depuis les dernières élections
générales, il a été impossible de
constituer en Belgique un gouver-
nement solide e hérente. Ni les socialistes, ni les
catholiques n'ont la majorité ab-
solue. Les catholiques se sont ins-
tallés au pouvoir avec 1 appoint du
petit groupe, libéral, mais ce soi-
disant Bloc National est dépourvu
de toute consistance. Depuis un an
et demi, le Parti Ouvrier Belge a
été constamment sollicité de parti-
ciper lui aussi, c'est à dire d'entrer
dans une formation tripartite
d'Union Nationale. Et son refus
peut provoquer d'un moment à
l'autre une dissolution suivie
délections nouvelles. L'espoir du I
Parti Ouvrier serait assurément de I
conquérir la majorité absolue grâ- I
ce à la: propagande menée autour
du plan de Man.. Mais il peut à
son tour, avoir besoin d'un ap-
point de quelques voix détachées
de l'un ou de l'autre parti. Or, qu'a
dit-le .Parti Ouvrier Belge au con-
grès de Bruxelles- ? Il >a-dit en ter-
mes catégoriques . que ' le plan de
Man, en même temps que le pro-
gramme; immédiat d'un gouverne-
ment'socialiste, serait la condition
absolue, la condition sine qua
non de sa collabo-rat,ion à un
gouvernement, de coalition: ; qu'il
accepterait tous les concours pour
l'exécution du plan, qu'il rejetterait
tous les-accords en dehors du plan!
Il a ajouté qu'il -ne consentirait
même pas à-une transaction fon-
dée sur l'exécution partielle ou
progressive, que le plan était à
prendre ou à laisser tout entier, tel
qu'il est. Stabilité gouvernementa-
le, cohésion dé majorité, le congrès
de Bruxelles n'a tenu aucun comp-
te de ces facteurs, bien que les
dangers de-1,'instabilité'et de l'in-
cohérence soient; au moins aussi
marqués qu'en France et, qu'en
fait, la réaction belge, soit au pou-
voir. La règle primordiale et même
exclusive, c'est le plan, tout le plan,
rien que le plan tel qu'il a été fixé
par le Parti. Aucune, considération
extérieure à l'application du plan
ne pourra ê&ra seulement envisa-
gée par le groupe parlementaire.
N'avais-je pas raison ? Ne som-
mes-nous pas aux antipodes de la
tactique préconisée avec tant de té-
nacité au sein du Groupe Parle-
mentaire ? En vérité, s'il fallait
trouver, à tout .prix un précédent
français, je dirais que le Parti Ou-
vrier Belge vient -précisément de
faire à Bruxelles ce qûe noire Par-
ti, alors unanime, avait fait ait con-
grès de la salle Huyghens. Il a dé-
fini d'avance et sur un mode bien
plus impératif el exclusif que nous,
les conditions d'une action commu-
ne avec des éléments politiques de
la bourgeoisie. En prenant, sa déci-
sion de Bruxelles, il ne s'est pas
' rapproché de ceux qu'ont mécon-
nu les résolutions de Huyghens,
mais de ceux qui les avaient for-
mulées.,
LEON BLUM.
dm entre Mis i (My
IAu cours d'une discussion entre voi-
sins survenue hier vers 16 h. 30, à Choi-
sy, 1-5. rue du Nord, un magasinier de :
41 ans, Léon Ponelle, a tiré plusieurs
coups de revolver sur M. Dominique
Fuertres, 40 ans et sur Mine Marie Ban-
nier, 4-8 ans, avec q.ui il vivait en mau-
vaise intelligence depuis déjà, longtemps.
Assez grièvement blessées, les deux
victimes ont été transportées à 1 "hôpital
de la Pitié. Le meurtrier a été arrêté.
L'atroce drame familial de Boulogne
(En haut) : la meurtrière, Renée COLONNIER. (A gauche) : JEAN
son frère. (A droit*) : le mortier, arme du crime et, à côté, le stylo
à gaz qui a également été saisi
(Libre nos informations en 2» page)
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GRAND CONCOURS
Notre grand concours d'abonne-
ments est ouvert. Il durera jus-
qu'au 15 mars.
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car vous vous laisseriez distancer
par les comités de presse et les
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Les conditions du concours
La formidable escroquerie de Bayonne
STAVISKY RESÏE INTROUVABLE
Les bruits les plus contradictoires circulent à son
sujet: les uns prétendent qu'il s'est enfui à l'étranger
d'attirés affirment qu'il se cache dans les environs de Paris
A Bayonne, on a procédé hier
à la levée des scellés au Crédit
Municipal
l'escroc, agent de la Hongrie fasciste
en France était certainement aussi au
service de la propagande hitlérienne
Chaque jour qui passe apporte de
nouvelles révélations sur la personna-
lité trouble de Serge-Alexandre Stavis-
ky. Cet escroc, aux physionomies si di-
verses, qui évoluait avec aisance dans
les milieux affairistes, comme dans les
milieux mondains et politiques, sur-
prend par son audace incroyable et sa
cynique désinvolture.
Sa vie ? Nous l'avons déjà retracée.
Dès 1808, alors qu'il n'a encore que 23
ans, Il (fait, si'l'on peut dire, son ap-
prentissage dans le « métier > d'escroc.
Mais c'est surtout après la guerre
qu'il passe maître en cette matière.
Chèques lavés, escroqueries de tous
ordres, Stavisky ne ' dédaigne aucun
« terrain » où 11 pourra faire valoir
ses talents.
Arrêté, -puis-remis en liberté provi-
soire, il remonte de nouvelles affaires,
toujours aussi véreuses les unes que
les autres, et chaque fois grâce à de
hautes protections, acquises on ne sait
trop comment, il « s'en tire à bon.comp-
te ». A chaque expérience nouvelle, Sta-
visky se sent une sûreté de mains plug
grande. Plus rien ne l'arrête. Il lui
faut de l'argent, pour mener la vie à
grandes guides, pour faire des bancos
stupéfiants dans les casinos.
Après tant d'autres, l'affaire du Cré-
dit' Municipal de Bayonne où il instal-
le Tissier, comme directeur et Cohen,.
L'Empire, music-hall aujourd'hui en
déconfiture, où Stavisky montait
des spectacles brillants
comme « appréciateur » va ta fournir
les ressources dont il a besoin.
A un certain moment, sentant très
â bien que l'escroquerie allait être dé-
couverte, il fonde la Caisse Autonome
des Règlements et des Grands Travaux
Internationaux, à la tête de laquelle
M. de Fontenay, ancien ambassadeur
Alexandre Stavisky
de France auprès d-u Saint-Siège, ac-
cepte d'être placé.
Car â il est très curieux de le sou-
ligner â cet homme taré, poursuivi
plusieurs fois, condamné même, a tou-
jours réussi à mettre dans son jeu des
personnalités de . premier plan.
Cette prudence, d'ailleurs, lui permit
notamment de mener à « bien » la co-
lossale escroquerie du Crédit Municipal
de Bayonne, dont le montant dépasse-
rait maintenant de beaucoup le premier
chiffre de deux cents millions annoncé!
On -reste stupéfait à l'idée que Sta-
visky ait -pu trouver ainsi des appuis
auprès de certains hommes politiques
et entraîner des compagnies d'assu-
rances, que l'on sait, d'ordinaire si mé-
ticuleuses et tâtillonnes, à souscrire
â¢pour des. millions et des millions de
ces fameux bons du Crédit Municipal
?de Bayonne.
Comment, en effet, imaginer que per-
sonne ne se soit tin moment, posé cette
(question. : Pour quel motif ce Crédit
municipal avait-il émis une somme aus-
si considérable de titres ? Est-ce la
caution dont jouissait Stavisky qui ins-
pira confiance ? Est-ce légèreté ?
Dans l'un et l'autre cas les compa-
gnie d'assurances, l'auda-
cieux gredin, eont mal venues de so
plaindre.
Elles auraient dû agir avec plus do
prudence et tout au moins apporter
là ces opérations la perspicacité qu'el-
1 les apportent d'ordinaire à des affai-
res de bien moindre importance.
Elias n'ont désormais qu'à en subir
les conséquences. H ferait beau voir,
une fois de plus, que le contribuable
fasse les frais de cette escroquerie mo-
numentale !
Stavisky, qui se faisait appeler le
plus souvent « Monsieur Alexandre »,
était fort « répandu dans la société »
dans ce qu'on appelle le « Tout Paris *
Grand séducteur, grand ⢠seigneur, il
menait joyeuse vie, dirigeait des théâ-
tres, entretenait des maîtresses, faisait
courir sur les champs de courses, dis-
tribuait des primes alléchantes aux
« Six Jours » de Paris.
Car Stavisky avait une activité dé-
bordante. Il s'occupait tout à la fois
de finance, de politique, de courses, de
théâtre, de journalisme. Et il va de soi.
que, dans toutes sortes d'affaires, i!
apportait 'le même génie du vol, de
l'esbrouffe, de l'escroquerie, qui lui
vaut aujourd'hui d'être reoherché (?)
par la Sûreté générale.
Mais les policiers apportent-ils. pour
retrouver sa piste, tout le zèle désira-
ble. Ne préféreraient-ils pas savoir
le bel « Alexandre » au diable, afin
qu'on n'ait pas à redouter ses révéla-
tions ?
On le recherche, paraît-il, à Paris
et dans la région parisienne où l'on
croit qu'il s'est réfugié. Mais certains
affirment qu'il se serait embarqué à
Lisbonne à destination du Vénézuela.
André BOTTA.
(SUITE EN 3* PAGE, 4* COLONNE)
En Bohème
150 mineurs
sont bloqués
à 250 mètres
de profondeur
C'est a la suite d'un coup de grisou
qu'un incendie a ravagé la mine, où un
drame atroce se joue actuellement
Prague, 3 janvier (dép. Sud-Est). â
Une catastrophe sans précédent vient
de se produire dans la mine Nelson,
du bassin septentrional de la Bohême.
Une explosion de grisou a provoqué un
terrible incendie dans des galeries
situées à 250 mètres de profondeur, où
plus de 150 mineurs sont employés à
l'heure actuelle.
L'explosion a été des plus violentes.
A la surface du sol, elle a complètement
détruit le bâtiment de la machinerie et
les bureaux de la direction de la mine.
De nombreuses fenêtres ont été brisées
au village situé à quelques centaines
de mètres du puits.
Peu après l'explosion principale â
qui fut suivie de nombreuses autres â
une colonne de flammes s'échappait
du puits de la mine, ce qui démontre
que l'incendie fait rage à l'intérieur
des galeries. La colonne de feu est
visible à plusieurs kilomètres de dis-
tance.
Les explosions se succèdent à des in-
tervalles très rapprochés, ce qui rend
presque impossible toute tentative de
sauvetage des malheureux mineurs qui
se trouvent dans les galeries.
M. Dostalek et M. Cerny, ministres
des Travaux publics et de l'Intérieur
se sont rendus sur place aussitôt qu'ils
ont été mis au courant de la catastro-
phe.
A 21 heures, on annonçait que quatre
mineurs étaient sauvés et que les au-
tres étaient considérés comme défini-
tivement perdus, les explosions et l'in-
cendie ayant dû provoquer de nom-
breux éboulements de terre qui auront
obstrué complètement les gàleries prin-
cipales.
A l'heure actuelle, on tente de se
rendre maître de l'incendie qui empê-
che les sauveteurs de descendre dans
le puits.
La police, la troupe et la population
luttent contre le sinistre.
La catastrophe aurait fait 132
victimes
Selon le rapport de la direction de
la mine Nelson, le nombre des mineurs
qui se trouvaient dans la mine au
moment de l'explosion s'élève à 149.
A 2-3 heures, 4 cadavres avaient pu
être remontés, ainsi que 13 mineurs
grièvement blessés.
On considère que tous les autres tra-
vailleurs, au nombre de 132, sont défi
nitivement perdus, les sauveteurs ne
pouvant plus - approcher du puits de
descente.
Le " Croix-du-Sud "
survole
l'Atlantique Sud
Saint-Louis-du-Sénégal, 3 janvier. â
L'hydravion Croix-du-Svd, qui vient de
s'adjuger le record de distance pour hy-
dravions en liçno droite, s'est envolé cet
Le capitaine BONNOT, commandant
de l'équipage de l'hydravion
après-midi, à 15 h. 53, à destination de
â Natal.
L'appareil a survolé Dakar à 17 heures
(T.M.G.). A 19 heures, il était à 12°37 de
latitude nord et 19°2-5 de longitude ouest.
Tout allait bien à bord.
L'équipage comprend le capitaine Bon-
not, -pilote, le lieutenant Pierre, assistant,
le radio Esmond et le mécanicien Du-
rhuty.
Un autobus s'écrase
contre un mur
Sept voyageurs sont grièvement blessés
Macon, 3 janvier. â Par suite de l'é-
paisse couche de verglas recouvrant les
routes, l'autobus de la régie de. Saône-
et Loire, qui assurait le service entre
la Grande Verrière et Monthelon, a dé-
rapé à. la descente se trouvant à quelques
kilomètres de cette dernière commune v>l
est allé se briser contre le mur d'un im-
meuble.
Douze personnes se trouvaient dans
l'autobus. Sept ont été assez grièvement
blessées. Ce sont : le chauffeur de l'au-
tobus Henri Boiret, 21 ans, de Chalon-
sur-Saône, blessures à la tête et lésions
internes ; sa femme, qui a la jambe frac-
turée ; Jean Malfrait, 40 ans. contre-
maître dans une fabrique de bicyclettes
à Autun, double fracture de la jambe
gauche ; les époux Volatier, de Saint-
Andoche ; MM. Félix Verne et Dés-
planches, d'Autun.
Les blessés ont été transportés dans
une clinique.
L'autobus qui était neuf est entière-
ment hors d'usage.
M. REBOUL A FAIT
CONNAITRE SES DÉGISIONS
Six inculpations pour homicide par imprudence
sont prononcées... pour vérification imparfaite
de la bande Flaman !
CES INCULPATIONS, SANS RAPPORT DIRECT AVEC LA
CATASTROPHE DE LAGNY SERONT SANS AUCUN DOUTE TERMINEES
PAR DES NON-LIEU
Il iip s'agit que d'une, grossière comédie destinée à berner l'opinion
publique pour apaiser sa colère. M ais les travailleurs «c sont pas
dupes et réclament d'énergiques et rapides sanctions contre les vrais
coupables cl la déchéance d e la compagnie criminelle
(De gauche à droite) : MM. MARTHEL0T, MOUGEOT, PIETRE-
MENT et MERLIN sur le seuil du cabinet du iue-e d'instruction, à Meaux
U POLITIQUE SOCIALISTE
Procès
de trahison
ON ne sait pas au juste ce que vont
donner les enquêtes, les perqui-
sitions, les arrestations concer-
nant les accusations d'espionnage
bruyamment lancées par la . presse H t
a Quelques jours.
L'affaire Dreyfus nous incite à la
prudence en ces matières.
Je me suis demandé depuis longtemps
s'il p avait tant de secrets que cela dam
la préparation de la guerre et si secrets
il v a, quelle peut bien être leur valeur
marchande.
Pour les armes, qui oserait soutenir
que les états-majors « ennemis » ont
besoin de renseignements ?
J'ai signalé, il y a deux ans, que les
Turcs avaient fait remettre à neuf dans
les chantiers de Saint-Naszaire-Penhoët
un croiseur-cuirassé surclassant toutes
nos unités de la Méditerranée.
L'aviation italienne et raviation alle-
mande n'ont rien à envier à la nôtre :
elles disposent même d'appareils plus
rapides.
Ne parlons pas de canons et mitrail-
leuses : l'industrie française fournit ses
meilleurs articles à qui veut lui en ache-
ter.
Quant à la puissance de destruction
de nos obus, croyez-moi, l'industrie chi-
mique allemande défie toute concurren-
ce.
En sorte que la question se pose de
savoir si tous les scandales et crimes
qu'on découvre de temps en temps dans
tous les pays ont une autre importance
que celle d'un film policier et d'un ro-
man feuilleton.
La véritable trahison, il faudrait la
chercher ailleurs.
Par exemple dans les industries tra-
vaillant pour la guerre, dans les offici-
nes bancaires, dans les administrations
des grands journaux.
Là, personne ne veut mettre le nez.
El cependant... â
Au moment du conflit sino-japonais
l'industrie française alimentait d'armes
el de munitions les deux belligérants,
desservant ainsi la cause de la paix et.
par conséquent, la cause de la France-
On lisait dans la presse des articles-
en faveur des Japonais, visiblement
payés par la propagande nippone.
Est-on sûr qu'en ce moment même
l'influence allemande n'ait pas réussi
à se faufiler dans les colonnes de cer-
tains journaux ?
Jamais ministres et magistrats ne se
sont préoccupés de ces problèmes pour-
tant beaucoup plus intéressants que ceux
qu'on remue autour de l'arrestation de
quelques métèques marchands de petits
papiers jetés dans des corbeilles ou fa-
bricants de faux « bordereaux » du
genre de-ceux de feu M. le comte Es-
terhazy,
Jl PAUL FAURE.
M. Reboul, juge d'instruction au
Mans, avait achevé d'étudier toutes les
pièces du dossier relatives à l'enquête
sur les responsabilités de la catastro-
phe de Lagny qu'il avait en sa posses-
sion. Voici ce qui est résulté de cette
étude :
Hier matin à 10 heures îl a conféré
longuement avec le procureur de. la
République, M. Albucher.
Dé retour à'son cabinet un peu après
11 heures, M, Reboul a lancé des con-
vocations à des témoins qui sont arri-
vés au palais de Justice à partir de
14 i. iJO. Ile étaient au nombre de six
qui se virent inculpés par le magistrat
instructeur, en vertu de la loi des che-
mins de fer de juillet 1845, article 19,
pour inattention, imprudence, maladres,
se, négligence et inolbservation des rè-
glements.
Ce sont M)M. Merlin, ingénieur en
chef à la première section de la trac-
tion; Martelot, ingénieur principal ad-
joint au service central de la traction;!
Montignault, chef de brigade au dépôt
de la Villette; Mougeot, contrôleur tech-
nique à la première section du matériel
et de la traction; Pietrement, sous-chef
au dépôt de la Villette et Caron, ou-
vrier vérificateur au même dépôt.
Bt voilà. Les amis des administra-
teurs et toute la clique des officiels com-
mencent à s'époumonner, criant à tous
vents : « Hein ! en voilà de l'énergie.
On vous l'avait bien promis de châtier
les coupables. On y est allé fort, n'est-
M. REBOUL et M. LAPEYRE en
conférence au palais de Justice
ce pas ? Il y a même un ingénieur eq."
chef. Vous avez remarqué? De la poi-
gne, de la justice, voilà comment nous
sommes, nous. Vous êtes contents,
maintenant ? L'incident est clos après
ç-a »
Non. Nous ne sommas pas contenta
Et 1' « incident » n'est pas clos à no3
yeux.
Que reproche-t-on
aux nouveaux inculpés ?
Actuellement il y a donc huit incul-
pations pour homicide par imprudence,
Car le mécanicien Daubigny et son!
chauffeur Charpentier, s'ils ont été ra2
mis en liberté, n'ont nullement bénéfi-
cie d'un non-lieu. Toutefois nous peu*
sons que personne n'ose plus maints?
défendre la thèse de 'leur culpa-
bilité et que cette décision ne saurait
tarder. Restent donc désignés à l'indi-
gnation populaire et aux foudres de la
Justice les six inculpés d'hier.
Que leur reproche-t-on exactement' T:
On les accuse de n'avoir pas appli-
qué l'article 133 du règlement M. T.
(matériel et traction), stipulant-qu'à
l'arrivée au dépôt d'une locomotive un
ouvrier vérificateur doit examiner im-
médiatement le diagramme de la ban-
de Flaman, le retirer et s'assurer qu'il
n y a pas d'anomalies flagrantes dans
le fonctionnement. Plus loin, l'article
du règlement dit ; « Si, au cours <1©
l'enlèvement de la bande ,1e vérifica-
teur s'est aperçu d'une anomalie quel-
conque, il doit en rendre immédiate-
ment compte. Plus tard, le dépouilleurs
4
JANVIER
1934
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1 aiepiione ^ A partir d# 20 beure8 . TAITBOUT 47-1 O
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Directeur Politique : LÉON BLUM
AU DELA
DU REFORMISME
JE voudrais ajouter quelques
réflexions à celles que Paul
Faure a déjà formulées suf
le récent congrès du Parti
Ouvrier Belge. Non pas qu'il, y
ait entre lui et moi la plus légère
divergence de pensée à cet égard ;
On constatera bien vite qu'au con-
traire nous sommes parfaitement
là l'unisson. Mais le sujet est im-
portant pour nous à un triple
point die vue. D'abord parce qu'il
affecte la section de l'Internatio-
nale à laquelle mous sommes rat-
tachés par les liens les plus étroits
,de proximité et de solidarité. En-
suite parce que les problèmes po-
sés devant le Parti Ouvrier Belge
dans son congrès de Noël sont
précisément ceux que nous aurons
à examiner dans notre congrès de
'février prochain. Enfin parce
qu'urne polémique insidieuse tend
à confondre les thèses de Henry
de >Man -avec les thèses du néo-
socialisme. et par conséquent à op-
poser la décision prise par la
quasi-unanimité d« Parti Belge à
la positon affirmée depuis un an
par ta. majorité du Parti français.
limite Vandervelde, Paul Spaak,
Henry
dans la série d'articles prépara-
toires qu'il avait donné au Peu-
ple de Bruxelles â ont pris les
précautions les plus minutieuses
pour prévenir ou pour dissiper
cette équivoque. N'importe ; il faut '
nous attendre à ce qu'il en soit fait
état contre nous par nos anciens
camarades et même par une frac-
tion de la presse radicale. On a
dit et écrit, on répétera sans nul
doute que le « plan de travail » .
adopté à Bruxelles consacre une
conception tactique nouvelle, toute
différente de celle ou s'obstinent
les > immobilistes », mais très ana-
logue à celle que Benaudel, Déat,
Marquet et leurs amis ont préco-
nisée. Commençons pair envisager
cet argument bien franchement,
bien en face, et l'on jugera avec
quelle sûreté il se retourne contre
ceux qui croient habile d'en user.
Quel a été le terrain précis du
litige entre une portion du Groupe
Parlementaire français et la ma-
jorité du Parti ? Aucune contro-
verse n'est possible sur ce point.
Il s'agissait de savoir si, oui ou
non, le groupe parlementaire pou-
vait envisager une collaboration
ministérielle en dehors du pro-
gramme énoncé à cet effet par le
^congrès de Huyghens ; si, oui ou
non, le groupe pouvait devenir
partie intégrante d'une coalition
parlementaire qui n'acceptait en
aucune façon ce même program-
me pour base de son action, si oui
ou non, le groupe pouvait tenir
pour la }oi prédominante de sa
tactique, la préservation du gou-
vernement ou le maintien de la
majorité constitués sans égard aux
conditions qu'avait fixées le
Parti.
Je ne discuté pas en ce moment
les raisons pour lesquelles certains
de nos camarades estimaient alors
que la durée du gouvernement et
la cohérence de la majorité repré-
sentaient l'objectif essentiel au-
quel tout devait être sacrifié, fût
ce les règles des statuts et les dé-
cisions expresses du congrès. Mais
le fait est incontestable. Des con-
ditions ayant été assignées par le
Parti et. ces conditions, ayant
été écartées tant par le gou-
vernement que par les partis
de la majorité, nos camarades n'en
considéraient pas moins, pour des
motifs politiques d'ordre général,
que leur dévoir essentiel consistait
à participer au gouvernement, à le
faire vivre coûte que coûte, à inté-
grer le groupe dans une majo-
rité stable, à prévenir toute disso-
ciation de sa majorité. Telle était
la situation devant laquelle, en
France, deux congrès et deux Con-
seils Nationaux ont été placés
tour à tour. Quelle est la situation
en Belgique ? Ce n'est pas une
analogie que nous allons avoir,
c'est un contraste.
Depuis les dernières élections
générales, il a été impossible de
constituer en Belgique un gouver-
nement solide e
catholiques n'ont la majorité ab-
solue. Les catholiques se sont ins-
tallés au pouvoir avec 1 appoint du
petit groupe, libéral, mais ce soi-
disant Bloc National est dépourvu
de toute consistance. Depuis un an
et demi, le Parti Ouvrier Belge a
été constamment sollicité de parti-
ciper lui aussi, c'est à dire d'entrer
dans une formation tripartite
d'Union Nationale. Et son refus
peut provoquer d'un moment à
l'autre une dissolution suivie
délections nouvelles. L'espoir du I
Parti Ouvrier serait assurément de I
conquérir la majorité absolue grâ- I
ce à la: propagande menée autour
du plan de Man.. Mais il peut à
son tour, avoir besoin d'un ap-
point de quelques voix détachées
de l'un ou de l'autre parti. Or, qu'a
dit-le .Parti Ouvrier Belge au con-
grès de Bruxelles- ? Il >a-dit en ter-
mes catégoriques . que ' le plan de
Man, en même temps que le pro-
gramme; immédiat d'un gouverne-
ment'socialiste, serait la condition
absolue, la condition sine qua
non de sa collabo-rat,ion à un
gouvernement, de coalition: ; qu'il
accepterait tous les concours pour
l'exécution du plan, qu'il rejetterait
tous les-accords en dehors du plan!
Il a ajouté qu'il -ne consentirait
même pas à-une transaction fon-
dée sur l'exécution partielle ou
progressive, que le plan était à
prendre ou à laisser tout entier, tel
qu'il est. Stabilité gouvernementa-
le, cohésion dé majorité, le congrès
de Bruxelles n'a tenu aucun comp-
te de ces facteurs, bien que les
dangers de-1,'instabilité'et de l'in-
cohérence soient; au moins aussi
marqués qu'en France et, qu'en
fait, la réaction belge, soit au pou-
voir. La règle primordiale et même
exclusive, c'est le plan, tout le plan,
rien que le plan tel qu'il a été fixé
par le Parti. Aucune, considération
extérieure à l'application du plan
ne pourra ê&ra seulement envisa-
gée par le groupe parlementaire.
N'avais-je pas raison ? Ne som-
mes-nous pas aux antipodes de la
tactique préconisée avec tant de té-
nacité au sein du Groupe Parle-
mentaire ? En vérité, s'il fallait
trouver, à tout .prix un précédent
français, je dirais que le Parti Ou-
vrier Belge vient -précisément de
faire à Bruxelles ce qûe noire Par-
ti, alors unanime, avait fait ait con-
grès de la salle Huyghens. Il a dé-
fini d'avance et sur un mode bien
plus impératif el exclusif que nous,
les conditions d'une action commu-
ne avec des éléments politiques de
la bourgeoisie. En prenant, sa déci-
sion de Bruxelles, il ne s'est pas
' rapproché de ceux qu'ont mécon-
nu les résolutions de Huyghens,
mais de ceux qui les avaient for-
mulées.,
LEON BLUM.
dm entre Mis i (My
IAu cours d'une discussion entre voi-
sins survenue hier vers 16 h. 30, à Choi-
sy, 1-5. rue du Nord, un magasinier de :
41 ans, Léon Ponelle, a tiré plusieurs
coups de revolver sur M. Dominique
Fuertres, 40 ans et sur Mine Marie Ban-
nier, 4-8 ans, avec q.ui il vivait en mau-
vaise intelligence depuis déjà, longtemps.
Assez grièvement blessées, les deux
victimes ont été transportées à 1 "hôpital
de la Pitié. Le meurtrier a été arrêté.
L'atroce drame familial de Boulogne
(En haut) : la meurtrière, Renée COLONNIER. (A gauche) : JEAN
son frère. (A droit*) : le mortier, arme du crime et, à côté, le stylo
à gaz qui a également été saisi
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Les conditions du concours
La formidable escroquerie de Bayonne
STAVISKY RESÏE INTROUVABLE
Les bruits les plus contradictoires circulent à son
sujet: les uns prétendent qu'il s'est enfui à l'étranger
d'attirés affirment qu'il se cache dans les environs de Paris
A Bayonne, on a procédé hier
à la levée des scellés au Crédit
Municipal
l'escroc, agent de la Hongrie fasciste
en France était certainement aussi au
service de la propagande hitlérienne
Chaque jour qui passe apporte de
nouvelles révélations sur la personna-
lité trouble de Serge-Alexandre Stavis-
ky. Cet escroc, aux physionomies si di-
verses, qui évoluait avec aisance dans
les milieux affairistes, comme dans les
milieux mondains et politiques, sur-
prend par son audace incroyable et sa
cynique désinvolture.
Sa vie ? Nous l'avons déjà retracée.
Dès 1808, alors qu'il n'a encore que 23
ans, Il (fait, si'l'on peut dire, son ap-
prentissage dans le « métier > d'escroc.
Mais c'est surtout après la guerre
qu'il passe maître en cette matière.
Chèques lavés, escroqueries de tous
ordres, Stavisky ne ' dédaigne aucun
« terrain » où 11 pourra faire valoir
ses talents.
Arrêté, -puis-remis en liberté provi-
soire, il remonte de nouvelles affaires,
toujours aussi véreuses les unes que
les autres, et chaque fois grâce à de
hautes protections, acquises on ne sait
trop comment, il « s'en tire à bon.comp-
te ». A chaque expérience nouvelle, Sta-
visky se sent une sûreté de mains plug
grande. Plus rien ne l'arrête. Il lui
faut de l'argent, pour mener la vie à
grandes guides, pour faire des bancos
stupéfiants dans les casinos.
Après tant d'autres, l'affaire du Cré-
dit' Municipal de Bayonne où il instal-
le Tissier, comme directeur et Cohen,.
L'Empire, music-hall aujourd'hui en
déconfiture, où Stavisky montait
des spectacles brillants
comme « appréciateur » va ta fournir
les ressources dont il a besoin.
A un certain moment, sentant très
â bien que l'escroquerie allait être dé-
couverte, il fonde la Caisse Autonome
des Règlements et des Grands Travaux
Internationaux, à la tête de laquelle
M. de Fontenay, ancien ambassadeur
Alexandre Stavisky
de France auprès d-u Saint-Siège, ac-
cepte d'être placé.
Car â il est très curieux de le sou-
ligner â cet homme taré, poursuivi
plusieurs fois, condamné même, a tou-
jours réussi à mettre dans son jeu des
personnalités de . premier plan.
Cette prudence, d'ailleurs, lui permit
notamment de mener à « bien » la co-
lossale escroquerie du Crédit Municipal
de Bayonne, dont le montant dépasse-
rait maintenant de beaucoup le premier
chiffre de deux cents millions annoncé!
On -reste stupéfait à l'idée que Sta-
visky ait -pu trouver ainsi des appuis
auprès de certains hommes politiques
et entraîner des compagnies d'assu-
rances, que l'on sait, d'ordinaire si mé-
ticuleuses et tâtillonnes, à souscrire
â¢pour des. millions et des millions de
ces fameux bons du Crédit Municipal
?de Bayonne.
Comment, en effet, imaginer que per-
sonne ne se soit tin moment, posé cette
(question. : Pour quel motif ce Crédit
municipal avait-il émis une somme aus-
si considérable de titres ? Est-ce la
caution dont jouissait Stavisky qui ins-
pira confiance ? Est-ce légèreté ?
Dans l'un et l'autre cas les compa-
gnie d'assurances, l'auda-
cieux gredin, eont mal venues de so
plaindre.
Elles auraient dû agir avec plus do
prudence et tout au moins apporter
là ces opérations la perspicacité qu'el-
1 les apportent d'ordinaire à des affai-
res de bien moindre importance.
Elias n'ont désormais qu'à en subir
les conséquences. H ferait beau voir,
une fois de plus, que le contribuable
fasse les frais de cette escroquerie mo-
numentale !
Stavisky, qui se faisait appeler le
plus souvent « Monsieur Alexandre »,
était fort « répandu dans la société »
dans ce qu'on appelle le « Tout Paris *
Grand séducteur, grand ⢠seigneur, il
menait joyeuse vie, dirigeait des théâ-
tres, entretenait des maîtresses, faisait
courir sur les champs de courses, dis-
tribuait des primes alléchantes aux
« Six Jours » de Paris.
Car Stavisky avait une activité dé-
bordante. Il s'occupait tout à la fois
de finance, de politique, de courses, de
théâtre, de journalisme. Et il va de soi.
que, dans toutes sortes d'affaires, i!
apportait 'le même génie du vol, de
l'esbrouffe, de l'escroquerie, qui lui
vaut aujourd'hui d'être reoherché (?)
par la Sûreté générale.
Mais les policiers apportent-ils. pour
retrouver sa piste, tout le zèle désira-
ble. Ne préféreraient-ils pas savoir
le bel « Alexandre » au diable, afin
qu'on n'ait pas à redouter ses révéla-
tions ?
On le recherche, paraît-il, à Paris
et dans la région parisienne où l'on
croit qu'il s'est réfugié. Mais certains
affirment qu'il se serait embarqué à
Lisbonne à destination du Vénézuela.
André BOTTA.
(SUITE EN 3* PAGE, 4* COLONNE)
En Bohème
150 mineurs
sont bloqués
à 250 mètres
de profondeur
C'est a la suite d'un coup de grisou
qu'un incendie a ravagé la mine, où un
drame atroce se joue actuellement
Prague, 3 janvier (dép. Sud-Est). â
Une catastrophe sans précédent vient
de se produire dans la mine Nelson,
du bassin septentrional de la Bohême.
Une explosion de grisou a provoqué un
terrible incendie dans des galeries
situées à 250 mètres de profondeur, où
plus de 150 mineurs sont employés à
l'heure actuelle.
L'explosion a été des plus violentes.
A la surface du sol, elle a complètement
détruit le bâtiment de la machinerie et
les bureaux de la direction de la mine.
De nombreuses fenêtres ont été brisées
au village situé à quelques centaines
de mètres du puits.
Peu après l'explosion principale â
qui fut suivie de nombreuses autres â
une colonne de flammes s'échappait
du puits de la mine, ce qui démontre
que l'incendie fait rage à l'intérieur
des galeries. La colonne de feu est
visible à plusieurs kilomètres de dis-
tance.
Les explosions se succèdent à des in-
tervalles très rapprochés, ce qui rend
presque impossible toute tentative de
sauvetage des malheureux mineurs qui
se trouvent dans les galeries.
M. Dostalek et M. Cerny, ministres
des Travaux publics et de l'Intérieur
se sont rendus sur place aussitôt qu'ils
ont été mis au courant de la catastro-
phe.
A 21 heures, on annonçait que quatre
mineurs étaient sauvés et que les au-
tres étaient considérés comme défini-
tivement perdus, les explosions et l'in-
cendie ayant dû provoquer de nom-
breux éboulements de terre qui auront
obstrué complètement les gàleries prin-
cipales.
A l'heure actuelle, on tente de se
rendre maître de l'incendie qui empê-
che les sauveteurs de descendre dans
le puits.
La police, la troupe et la population
luttent contre le sinistre.
La catastrophe aurait fait 132
victimes
Selon le rapport de la direction de
la mine Nelson, le nombre des mineurs
qui se trouvaient dans la mine au
moment de l'explosion s'élève à 149.
A 2-3 heures, 4 cadavres avaient pu
être remontés, ainsi que 13 mineurs
grièvement blessés.
On considère que tous les autres tra-
vailleurs, au nombre de 132, sont défi
nitivement perdus, les sauveteurs ne
pouvant plus - approcher du puits de
descente.
Le " Croix-du-Sud "
survole
l'Atlantique Sud
Saint-Louis-du-Sénégal, 3 janvier. â
L'hydravion Croix-du-Svd, qui vient de
s'adjuger le record de distance pour hy-
dravions en liçno droite, s'est envolé cet
Le capitaine BONNOT, commandant
de l'équipage de l'hydravion
après-midi, à 15 h. 53, à destination de
â Natal.
L'appareil a survolé Dakar à 17 heures
(T.M.G.). A 19 heures, il était à 12°37 de
latitude nord et 19°2-5 de longitude ouest.
Tout allait bien à bord.
L'équipage comprend le capitaine Bon-
not, -pilote, le lieutenant Pierre, assistant,
le radio Esmond et le mécanicien Du-
rhuty.
Un autobus s'écrase
contre un mur
Sept voyageurs sont grièvement blessés
Macon, 3 janvier. â Par suite de l'é-
paisse couche de verglas recouvrant les
routes, l'autobus de la régie de. Saône-
et Loire, qui assurait le service entre
la Grande Verrière et Monthelon, a dé-
rapé à. la descente se trouvant à quelques
kilomètres de cette dernière commune v>l
est allé se briser contre le mur d'un im-
meuble.
Douze personnes se trouvaient dans
l'autobus. Sept ont été assez grièvement
blessées. Ce sont : le chauffeur de l'au-
tobus Henri Boiret, 21 ans, de Chalon-
sur-Saône, blessures à la tête et lésions
internes ; sa femme, qui a la jambe frac-
turée ; Jean Malfrait, 40 ans. contre-
maître dans une fabrique de bicyclettes
à Autun, double fracture de la jambe
gauche ; les époux Volatier, de Saint-
Andoche ; MM. Félix Verne et Dés-
planches, d'Autun.
Les blessés ont été transportés dans
une clinique.
L'autobus qui était neuf est entière-
ment hors d'usage.
M. REBOUL A FAIT
CONNAITRE SES DÉGISIONS
Six inculpations pour homicide par imprudence
sont prononcées... pour vérification imparfaite
de la bande Flaman !
CES INCULPATIONS, SANS RAPPORT DIRECT AVEC LA
CATASTROPHE DE LAGNY SERONT SANS AUCUN DOUTE TERMINEES
PAR DES NON-LIEU
Il iip s'agit que d'une, grossière comédie destinée à berner l'opinion
publique pour apaiser sa colère. M ais les travailleurs «c sont pas
dupes et réclament d'énergiques et rapides sanctions contre les vrais
coupables cl la déchéance d e la compagnie criminelle
(De gauche à droite) : MM. MARTHEL0T, MOUGEOT, PIETRE-
MENT et MERLIN sur le seuil du cabinet du iue-e d'instruction, à Meaux
U POLITIQUE SOCIALISTE
Procès
de trahison
ON ne sait pas au juste ce que vont
donner les enquêtes, les perqui-
sitions, les arrestations concer-
nant les accusations d'espionnage
bruyamment lancées par la . presse H t
a Quelques jours.
L'affaire Dreyfus nous incite à la
prudence en ces matières.
Je me suis demandé depuis longtemps
s'il p avait tant de secrets que cela dam
la préparation de la guerre et si secrets
il v a, quelle peut bien être leur valeur
marchande.
Pour les armes, qui oserait soutenir
que les états-majors « ennemis » ont
besoin de renseignements ?
J'ai signalé, il y a deux ans, que les
Turcs avaient fait remettre à neuf dans
les chantiers de Saint-Naszaire-Penhoët
un croiseur-cuirassé surclassant toutes
nos unités de la Méditerranée.
L'aviation italienne et raviation alle-
mande n'ont rien à envier à la nôtre :
elles disposent même d'appareils plus
rapides.
Ne parlons pas de canons et mitrail-
leuses : l'industrie française fournit ses
meilleurs articles à qui veut lui en ache-
ter.
Quant à la puissance de destruction
de nos obus, croyez-moi, l'industrie chi-
mique allemande défie toute concurren-
ce.
En sorte que la question se pose de
savoir si tous les scandales et crimes
qu'on découvre de temps en temps dans
tous les pays ont une autre importance
que celle d'un film policier et d'un ro-
man feuilleton.
La véritable trahison, il faudrait la
chercher ailleurs.
Par exemple dans les industries tra-
vaillant pour la guerre, dans les offici-
nes bancaires, dans les administrations
des grands journaux.
Là, personne ne veut mettre le nez.
El cependant... â
Au moment du conflit sino-japonais
l'industrie française alimentait d'armes
el de munitions les deux belligérants,
desservant ainsi la cause de la paix et.
par conséquent, la cause de la France-
On lisait dans la presse des articles-
en faveur des Japonais, visiblement
payés par la propagande nippone.
Est-on sûr qu'en ce moment même
l'influence allemande n'ait pas réussi
à se faufiler dans les colonnes de cer-
tains journaux ?
Jamais ministres et magistrats ne se
sont préoccupés de ces problèmes pour-
tant beaucoup plus intéressants que ceux
qu'on remue autour de l'arrestation de
quelques métèques marchands de petits
papiers jetés dans des corbeilles ou fa-
bricants de faux « bordereaux » du
genre de-ceux de feu M. le comte Es-
terhazy,
Jl PAUL FAURE.
M. Reboul, juge d'instruction au
Mans, avait achevé d'étudier toutes les
pièces du dossier relatives à l'enquête
sur les responsabilités de la catastro-
phe de Lagny qu'il avait en sa posses-
sion. Voici ce qui est résulté de cette
étude :
Hier matin à 10 heures îl a conféré
longuement avec le procureur de. la
République, M. Albucher.
Dé retour à'son cabinet un peu après
11 heures, M, Reboul a lancé des con-
vocations à des témoins qui sont arri-
vés au palais de Justice à partir de
14 i. iJO. Ile étaient au nombre de six
qui se virent inculpés par le magistrat
instructeur, en vertu de la loi des che-
mins de fer de juillet 1845, article 19,
pour inattention, imprudence, maladres,
se, négligence et inolbservation des rè-
glements.
Ce sont M)M. Merlin, ingénieur en
chef à la première section de la trac-
tion; Martelot, ingénieur principal ad-
joint au service central de la traction;!
Montignault, chef de brigade au dépôt
de la Villette; Mougeot, contrôleur tech-
nique à la première section du matériel
et de la traction; Pietrement, sous-chef
au dépôt de la Villette et Caron, ou-
vrier vérificateur au même dépôt.
Bt voilà. Les amis des administra-
teurs et toute la clique des officiels com-
mencent à s'époumonner, criant à tous
vents : « Hein ! en voilà de l'énergie.
On vous l'avait bien promis de châtier
les coupables. On y est allé fort, n'est-
M. REBOUL et M. LAPEYRE en
conférence au palais de Justice
ce pas ? Il y a même un ingénieur eq."
chef. Vous avez remarqué? De la poi-
gne, de la justice, voilà comment nous
sommes, nous. Vous êtes contents,
maintenant ? L'incident est clos après
ç-a »
Non. Nous ne sommas pas contenta
Et 1' « incident » n'est pas clos à no3
yeux.
Que reproche-t-on
aux nouveaux inculpés ?
Actuellement il y a donc huit incul-
pations pour homicide par imprudence,
Car le mécanicien Daubigny et son!
chauffeur Charpentier, s'ils ont été ra2
mis en liberté, n'ont nullement bénéfi-
cie d'un non-lieu. Toutefois nous peu*
sons que personne n'ose plus maints?
défendre la thèse de 'leur culpa-
bilité et que cette décision ne saurait
tarder. Restent donc désignés à l'indi-
gnation populaire et aux foudres de la
Justice les six inculpés d'hier.
Que leur reproche-t-on exactement' T:
On les accuse de n'avoir pas appli-
qué l'article 133 du règlement M. T.
(matériel et traction), stipulant-qu'à
l'arrivée au dépôt d'une locomotive un
ouvrier vérificateur doit examiner im-
médiatement le diagramme de la ban-
de Flaman, le retirer et s'assurer qu'il
n y a pas d'anomalies flagrantes dans
le fonctionnement. Plus loin, l'article
du règlement dit ; « Si, au cours <1©
l'enlèvement de la bande ,1e vérifica-
teur s'est aperçu d'une anomalie quel-
conque, il doit en rendre immédiate-
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