Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]
Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte
Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)
Date d'édition : 1931-07-06
Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 36344 Nombre total de vues : 36344
Description : 06 juillet 1931 06 juillet 1931
Description : 1931/07/06 (Numéro 19). 1931/07/06 (Numéro 19).
Description : Note : supplément mensuel "La Vie du Parti". Note : supplément mensuel "La Vie du Parti".
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k8204884
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
NUMERO 19
8 JUILLET im
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Supplément mensuel du
COLONISATION ET SOCIALISME
L'Exposition Coloniale de Vineennes
'est «11e occasion pour le socialisme de
rappeler qu'il a, en matière de coloni-
sation, une doctrine constante, affir-
mée à maintes reprises par ses con-
grès nationaux et internationaux, ré-
pétés par les mille voix de sa presse,
de ses élus, de sas propagandistes. Elle
se rattache à une idée plus générale,
celle du droit des peuples, de tous les
peuples, coloniaux ou non, à faire leurs
affaires eux-mCines, à disposer libre-
ment de leur sort, à suivre sans con-
trainte extérieure la ligne de leur dé-
veloppement social et culturel.
Mais cette idée, cette doctrine, se
fheurte feux nécessités du régime capita-
liste, qui ont amené la plupart des
grands Etats modernes à se tailler des
empires coloniaux parfois immenses
dans la chair vire de» continents où
la production capitaliste * n'a pas en-
core pénétré. Ainsi s'est opéré, par. la
farce et la ruse, le partage du monde
entier entre un nomàn-e restreint d«t na-
tions de proie. Commencé depuis long-
temps, on peut dire depuis des siècles,
ce partage a été poussé à partir de
1880 avec une activité trépidante.. Il
était en vole d'achèvement en 1314 :
la mainmise de la France sur le Ma-
roc fermait lè cycle.
Les traités de Versailles ont eu pour
conséquence une redistribution des ter-
ritoires coloniaux entre les puissances
Victorieuses aux dépens de l'Allema-
gne vaincue, à laquelle n'a été laissée
aucune possession coloniale. Lîk trai-
tés n'ont pas proclamé en matière co-
loniale de nouveaux principes. La poli-
tique coloniale est dotic restée ce qu'elle
était avant la guerre-, ce qu'elle ne peut
pas n© pas être, étant donné ses buts
et ses moyens : une des formes de la
guerre et de ' l'invasion armée. Elle
débute par la spoliation violente pour
aboutir à l'oppression politique et a
l'exploitation économique de peuples
entiers.
Statistique coloniale
A. riieare actuelle, l'Angleterre pos-
sède un « empire » de 42 millions de
kilomètres carrés peuplé de 400 mil-
lions de sujets. Pour la Belgique, les
Etats-Unis, la France, la Hollande,
l'Italie et le Japon," les chiffres sont
les suivant .1
Belgique. â 2.500.000 kq., 17 mil-
lions de- sujets.
Etats-Unis. â 1.8QO.OOO kq, 15 mil-
lions de sujets.
francc. â 12.000.000 kq., 60 mil-
lions de (sujets.
Hollande. â 2.000.000 kq., 50 mil-
lions de sujets.
Italie. â 2.000.000 kq., 2 millions de
sujets.
Japon. â- 300.000 kq., 22 millions de
sujets.
La Chine n'a échappé au début de ce
siècle au dépècement par Ira Puissan-
ces de proie, qu'en so débarrassant par
la révolution de la dynastie mandchoue.
On connaît, par ailleurs les longs ef-
forts de l'Inde anglaise pour conquérir
son autonomie et la rang de Dominion*
Politique coloniale
et production capitaliste
La politique coloniale n'est pas une
nouveauté dans l'histoire. Elle était
pratiquée dans l'antiquité païenne par
Tyr, Athènes, Çarthage et Rome sous
des formes qui n» diffèrent pas essen-
tiellement de la colonisation actuelle.
A partir du 16e siècle, à la suite des dé-
couvertes maritimes (Colomb, Gama,
Magellan), Espagnols, Portugais, Hol-
landais sa ruent en fouis sur les terres
nouvelles où ils comptent trouver de
l'or, des épices, des métaux, des étof-
fes précieuses. Vastes entreprise de
pillage qui prennent de la part des
Hollandais, puis des Anglais, un carac-
tère froidement mercantile.
La politique coloniale de nos jours
se- lie étroitement aux besoins de la
grande industrie. Elle tient du régime
capitaliste, en vigueur depuis un siè-
cle, tous ses tra ta spécifiques. Conduite
directement par îes gouvernements
eux-mêjnes et non plus, comme autre-
fois, : par de grandes compagnies pri-
vées comma la Ckartered en Afrique
du {ïud, elle n'a plus pour but unique
de "dépouiller les indigènes de leurs ri-
chesses acquises ou de leurs produits
naturels. Elle tend surtout à consti-
tua\ au profit de T industrie métropo-
litaine, des marchés d'écoulement et
à atténuer ainsi les méfaits d'une sur-
producton génératrice de crises.
Ce sont les nécessités de la produc-
tion capitaliste et de la concurrence
effrénée qui ont amené les nations de-
puis une soixantaine d'années à s>u-
fermer jalousement derrière des mu-
railles douanières ^protectionnisme),
à se créer dans les pays neufs des dé-
bouchés pour leurs marchandises ou
des sources de matières premières (.co-
lonialisme) et à chercher enfin à s'as-
surer, coûte que coûte, la domination
sur terre et sur mer (impérialisme).
A la racine de ces phénomènes* qui
vont de la défense du marché intérieur
à la conquête de marchés extérieurs
(coloniaux ou libres) et qui exigent un
déploiement considérable et onéreux de
forces toujours prêtes (militarisme),
on trouve le capitalisme -sous toutes
ses forces : industrielle, commerciale,
financière, le capitalisme dont la lutte
est le moyen, l'hégémonie, le but.
Mirage et réalité
Il va sans dire qu'il avoue rarement
les mobiles réels qui le guident. Il lest',
cache du mieux qu'il peut, s'évertuaut
à chercher à la politique coloniale qu'il
pratique des justifications idéaliste»
de nature à tromper les peuples. ^
Prestige du drapeau, honneur natio-
nal, expansion des a Idées françaises
(sic) dans le monde, élargissement du
champ de civilisation, devoir des civt
Usés que nous sommes envers les « ra-
ces inférieures » qu'il est urgent dé
former aux belles manières des hom-
mes blancs : les agents-de la bourgeoi-
sie savent tirer de ces bobards le ma-
ximum d'effet.
Ce qu'on ne dit pas, c'est qu'il s'agit
surtout se défaire de ses produits,
de mettre la main sur des matières à
bon marché, bref, d'enrichir l'occupant
au détriment de l'occupé. On sait â
quels abus criminels donne lieu, dans
les colonies, le travail forcé des indi-
gènes. Et là. où, comme en Tunisie,
le travail forcé est inusité, les travail-
leurs indigènes sont privés des droits
syndicaux qui limiteraient l'exploita-
tion du travail « libre ».
Le martyrologe colonial
Par quels moyens les Etats capita-
liste» (comme autrefois les 'compa-
gnies à charte) sont-Ils parvenus à
constituer, les grands domaines colo-
niaux qui font d'eux les propriétaires
du monde ? Par la force, bien entendu,
et par ce mot.il faut entendre le fer et
le feu, auxquels succéderont plus , tard
la chicotte et l'alcool. Les conquêtes
; coloniales sont le martyrologe des
peuples de couleur. Ecoutez ce chant
nègre, évocateur de tant de servitu-
des et de souffrances inexprimées, de
tant de morts dont le compte, ne sera
jamais fait :
Le blanc est venu avec ses armes, ses
[soldats et sa magie ;
Il a tué nos hommes, et nos femmes et
[nos enfants, pris nos esclaves et chas-
[sê nos chefs ;
H a incendié nos villages, emporté nos
[richesses et nos troupeaux ; il a sac-
[cagé nos champs.
Le blanc est mauvais, et faux, et avare,
[et cruel ;
Il nous a imposé le lourd travail, et il
[nous donne peu de nourriture et peu
[de récompense.
Que nous sommes misérables, nous, les
[noirs 1
Que le soleil brûle le crâne du blanc, le
[sèche et le tue !
La colonisation commencée par le
crime ne se maintient que par le cri-
me. On ne discute pas avec l'homme
de couleur, on le tue. Ainsi ont dispa-
ru des peuples entiers : Peaux-Rouges
primitifs d'Australie, Maoris. La colo-
nisation. a dit Paul Louis, dans un pe-
tit livre excellent, l.e Colonialisme,
1905, « ne -se conçoit point en dehors
d® la violence initiale, de la répression
sauvage, de la brutalité du comman-
dement, des exactions de toute nature,
du ^terrorisme officiel».
Le Iblanc se conduit aux colonies
comme en pays conquis â c'est bien
le ,cas de le dire. Félicien Challaye,
visitant l'Indochine, y a vu constam-
ment « le Français vexer, injurier,
brutaliser l'indigène, frapper te do-
mestique qui a mal exécuté un ordre
mal donné en une langue mal compri-
se; frapper d'un coup de canne l'indi-
gène qui- ne s'est pas découvert assez
vite. « C'est, me dit-on, pour mainte-
nir le prestige, du blanc. » Ce que
Challaye verràit aujourd'hui- en Indo-
chine serait pire- : il-y,verrait la ré-
pression atroce, aux prises avec la Ré-
bellion désespérée, ensanglantai; depuis
dix-huit mois ce pays riche et cultivé,
qui aspire à l'indépendance et que nous
nous acharnons à maintenir sous le
joug..
Travail forcé, fiscalité spoliatrice
La colonisation réduit des peuples
entiers à un état voisin de l'esclavage
Là où l'envahisseur ne les détruit pas
en masse, il les transforme en coolies,
en travailleurs mal payés, mal nourris,
mal traités. Il les accable d'impôts
et de prestations inhumaines. Au Con-
go, la. propriété collective des popula-
tions noires, ayant Clé considérée com-
me res nullius' (bien sans maître), es
,qui est un comble, a été enlevée aux
tribus et attribuée à des compagnies
concussionnaires « qui reçoivent pour
-trfentje ans, dit encore Challaye, tout le
caoutchouc, tout l'ivoire, tous les bols,
Vtoutôs lès richesses naturelles dL'im-
"Sfen^es "fégions.
Qe Xa honte du travail forcé a été
*fâ résultante fatale de ces oxprioria-
tifms massives.
' « Les. indigènes, à peine rémunérés
.pour ienr caoutchouc, sont, quand ils
n'apportent pas ce que l'on attend d'eux,
passés à. la chicotte (cravache en cuir
d'hippopotame), ou leur enlève leurs
clrcfs ou leurs femmes çt leurs enfants,
qu'on ne libère que contre une cer-
taine quantité de caoutchouc. Parfois,
des expéditions punitives détruisent les
villages mauvais payeurs et en massa-
crent les habitants.
L'impôt pressura l'indigène, le rui-
ne, le prolétarisée et l'oblige ainsi au
travail. La fiscalité exerce dans tous
les empires coloniaux une spoliation
continue et Ifeale. Hyndman, le célè-
bre socialiste anglais, a calculé que de
1870 à 1904 quinze milliards de francs-
er (75 milliards de francs actuels)
avaient été arrachés à l'Inde par ce
moyen. Les piétropolcs essaient ainsi,
sans d'ailleurs y parvenir, de récupérer
les dépenses auxquelles le colonialisme
les entraîne. Car, contrairement à l'o-
pinion commune, les colonies ne payent
pas. Elles endettent les métropoles;
elles ne rapportent qu'aux capitalistes
privés.
Le socialisme
et la politique coloniale
Il n'est pas nécessaire d'entrer plus
avant dans les détails. L'attitude du
socialisme, à l'égard de la politique co-
loniale pratiquée en régime bourgeois,
lluf est dictée par la mature même de la
colonisation.
C'est une attitude d'hostilité totale.
On ne compose pas plus avec le colo-
nialisme qu'avec la guerre, avec l'ex-
ploitation de l'tomme par l'homme,
avec l'oppression. On le combat pied à
pied parce qu'il est lui-même guerre,
êsploltotior^ oppression permanente.
On le combat d'ailleurs sans espérer le
faire disparaître sous les coups qu'on
lui porte, car faisant corps avec le ré-
gime, 11 ne disparaîtra qu'avec lui.
Mais on peut atténuer ses méfaits et
se3 crimes en les dénonçant sans relâ-
che à l'opinion publique.
La lutte contre la politique colonia-
le, de même que la lutte contre le mi-
litarisme, est un aspect de la lutte
de classe, de la lutte pour le pouvoir.
Les partis socialistes l'ont de tout
temps compris. Ils n'ont cessé de. vo-
*er, dans les parlements, contre les
prédits militaires et les crédits colo-
niaux, et le Ç>:ngrès de Tours", tout ré-
cemment encora, rappelait aux élus
ï>*ur devoir Immuable à cet égard.
Ceux qui, dès avagat la guerre, en Al-
lemagne et ailleurs, ont proposé aux
partis de l'Internationale un change-
aient d'attitude en matière de politi-
que coloniale, se sont heurtés- à une
résistance inflexible. La , social-démo-
cratie-, en 1912, a exclu. Hildebrand
pour cela.
Le socialisme n'a pas de responsabi-
lités à prendre dans le fonctionnement
du régime capitaliste. Son rôle, c'est
la défense et la protection du prolé-
tariat. Or, le prolétariat, en tant que
classe, n'a rien à gagner à la coïoni-
®oil"on. Le colonialisme accentue la
concurrence universelle," exaspère les '
antagonismes sociaux et nationaux dont
les prolétaires ont le plus à souffrir.
II développe, il est vrai, la production,
mais pour aboutir à quoi? à la sur-
production et par conséquent au chô-
mage. II accroît le fardeau des dettes
publique qui font la vie toujours pins
chère. Par les jalousies quil suscite
entre Etats, II est à l'origine de la plu-
part des complications internationales.
La rivalité francoallemande qui devait
aboutir à la guerre mondiale, a com-
mencé en 1905 à Tanger. La mainmise
de la France sur le Maroc, tant de
feia dénoncée par Jaurès et par WHu-
manité (le « guêpier marocain ») a
empêché entre les deux grands pays
l'entente qui, peut-être, eût évité la
gmerlre.
Avec tes indigènes
Aujourd'hui qu'il n'y a plus de pays
neufs à conquérir où, sauf les pôles,
le monde est entièrement partagé, la
luttç contre les expéditions coloniales,
n'a plus de raison d'être. L'action du.
socialisme et de ses partis consistera
désormais à s'apposer de toutes ees.tier-
ce aux exactions, pillages, extorsions;
Sévices de toutes sortes qui sont la mon-
naie couvrante de la politique coloniale.
Il est le défenseur naturel de toua les
epprimés, de tous les opprimés,
qu'ils soient eu non des prolétaires. Il
défendra les indigènes menacés dans
leurs biens, leur culture, leur condition.
Il réclamera les réformes suaeeptiMetf
d'élever leur niveau d'existenoe,il appuie-
ra leurs revendications nationales et so-
ciales. Surtout il s'efforcera d'organiser
les prolétaires des colonies, natifs ou
immigrée, de les hausser à la conscienoe
de classe, de leur faire sentir la solida-
rité qui les lie aux prolétaires de tous
les pays, de leutr faire comprendre que
ie socialisme eeul est capable de résou-
dre la question coloniale et" que l'éman-
cipation des travailleurs des pays ca®i- -
talistes donne ra le signal de l'éman-
cipation des pays coloniaux.
TEXTES ANCIENS
Le Parti ouvrier français
et la Colonisation
A son 13e ongrèis, tenu à Romilly eh
1895, le Parti ouvrier français a con-
damné la colonisation dans les termes
suivants :
Considérant r,uc la politique, est miiils
est une des pires fermes de l'exploita-
tion capitaliste, qu'elle tend excltisi'
vement à élargir le champ des profits
de la. classe dirigeante en épuisant de
sang et d'argent le prolétariat produc-
teur ;
Considérant qpe'ces expéditions entre-
prises sans prétextés de c.wUsatiQn et
d'honneur national aboutissent à la cor-
ruption. et à la destruction des popula-
tions primitives et déchaînent sur la
nation colonisatrice elle-même toutes
ayrtes de fléaux, (absinthisme rapporté.
d'Algérie, généraux de coups d'Etat et
de massacres civils, étiolement et dégé-
nérescence de la race, etc.) ;
Considérant que dans Madagascar,
après le Tonlcin et le Congo, la petite
France capitaliste, n'a vu et cherché que
l'écoulement fructeux des produits de
leur travail volés aux travailleurs de
France et une nouvelle source de tri-
potages financiers.
Considérant que la seule façon' réel-
lement humaine d'assurer les débouchés
à la production mécanique moderne est
de supprimer la barrière des classes et
de permettre aux producteurs, maîtres
sous la forme sciale des nloyens de pro-
duction, de consommer eux-mêmes les
richesses sortie de leur actlv-ité manuel-
le et intellectuelle ; >
Le 18" congre national du Parti ou-
â¢vrter français s'élève de toutes ses fo'r- '
ces contre les flibusteries coloniales
8 JUILLET im
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Supplément mensuel du
COLONISATION ET SOCIALISME
L'Exposition Coloniale de Vineennes
'est «11e occasion pour le socialisme de
rappeler qu'il a, en matière de coloni-
sation, une doctrine constante, affir-
mée à maintes reprises par ses con-
grès nationaux et internationaux, ré-
pétés par les mille voix de sa presse,
de ses élus, de sas propagandistes. Elle
se rattache à une idée plus générale,
celle du droit des peuples, de tous les
peuples, coloniaux ou non, à faire leurs
affaires eux-mCines, à disposer libre-
ment de leur sort, à suivre sans con-
trainte extérieure la ligne de leur dé-
veloppement social et culturel.
Mais cette idée, cette doctrine, se
fheurte feux nécessités du régime capita-
liste, qui ont amené la plupart des
grands Etats modernes à se tailler des
empires coloniaux parfois immenses
dans la chair vire de» continents où
la production capitaliste * n'a pas en-
core pénétré. Ainsi s'est opéré, par. la
farce et la ruse, le partage du monde
entier entre un nomàn-e restreint d«t na-
tions de proie. Commencé depuis long-
temps, on peut dire depuis des siècles,
ce partage a été poussé à partir de
1880 avec une activité trépidante.. Il
était en vole d'achèvement en 1314 :
la mainmise de la France sur le Ma-
roc fermait lè cycle.
Les traités de Versailles ont eu pour
conséquence une redistribution des ter-
ritoires coloniaux entre les puissances
Victorieuses aux dépens de l'Allema-
gne vaincue, à laquelle n'a été laissée
aucune possession coloniale. Lîk trai-
tés n'ont pas proclamé en matière co-
loniale de nouveaux principes. La poli-
tique coloniale est dotic restée ce qu'elle
était avant la guerre-, ce qu'elle ne peut
pas n© pas être, étant donné ses buts
et ses moyens : une des formes de la
guerre et de ' l'invasion armée. Elle
débute par la spoliation violente pour
aboutir à l'oppression politique et a
l'exploitation économique de peuples
entiers.
Statistique coloniale
A. riieare actuelle, l'Angleterre pos-
sède un « empire » de 42 millions de
kilomètres carrés peuplé de 400 mil-
lions de sujets. Pour la Belgique, les
Etats-Unis, la France, la Hollande,
l'Italie et le Japon," les chiffres sont
les suivant .1
Belgique. â 2.500.000 kq., 17 mil-
lions de- sujets.
Etats-Unis. â 1.8QO.OOO kq, 15 mil-
lions de sujets.
francc. â 12.000.000 kq., 60 mil-
lions de (sujets.
Hollande. â 2.000.000 kq., 50 mil-
lions de sujets.
Italie. â 2.000.000 kq., 2 millions de
sujets.
Japon. â- 300.000 kq., 22 millions de
sujets.
La Chine n'a échappé au début de ce
siècle au dépècement par Ira Puissan-
ces de proie, qu'en so débarrassant par
la révolution de la dynastie mandchoue.
On connaît, par ailleurs les longs ef-
forts de l'Inde anglaise pour conquérir
son autonomie et la rang de Dominion*
Politique coloniale
et production capitaliste
La politique coloniale n'est pas une
nouveauté dans l'histoire. Elle était
pratiquée dans l'antiquité païenne par
Tyr, Athènes, Çarthage et Rome sous
des formes qui n» diffèrent pas essen-
tiellement de la colonisation actuelle.
A partir du 16e siècle, à la suite des dé-
couvertes maritimes (Colomb, Gama,
Magellan), Espagnols, Portugais, Hol-
landais sa ruent en fouis sur les terres
nouvelles où ils comptent trouver de
l'or, des épices, des métaux, des étof-
fes précieuses. Vastes entreprise de
pillage qui prennent de la part des
Hollandais, puis des Anglais, un carac-
tère froidement mercantile.
La politique coloniale de nos jours
se- lie étroitement aux besoins de la
grande industrie. Elle tient du régime
capitaliste, en vigueur depuis un siè-
cle, tous ses tra ta spécifiques. Conduite
directement par îes gouvernements
eux-mêjnes et non plus, comme autre-
fois, : par de grandes compagnies pri-
vées comma la Ckartered en Afrique
du {ïud, elle n'a plus pour but unique
de "dépouiller les indigènes de leurs ri-
chesses acquises ou de leurs produits
naturels. Elle tend surtout à consti-
tua\ au profit de T industrie métropo-
litaine, des marchés d'écoulement et
à atténuer ainsi les méfaits d'une sur-
producton génératrice de crises.
Ce sont les nécessités de la produc-
tion capitaliste et de la concurrence
effrénée qui ont amené les nations de-
puis une soixantaine d'années à s>u-
fermer jalousement derrière des mu-
railles douanières ^protectionnisme),
à se créer dans les pays neufs des dé-
bouchés pour leurs marchandises ou
des sources de matières premières (.co-
lonialisme) et à chercher enfin à s'as-
surer, coûte que coûte, la domination
sur terre et sur mer (impérialisme).
A la racine de ces phénomènes* qui
vont de la défense du marché intérieur
à la conquête de marchés extérieurs
(coloniaux ou libres) et qui exigent un
déploiement considérable et onéreux de
forces toujours prêtes (militarisme),
on trouve le capitalisme -sous toutes
ses forces : industrielle, commerciale,
financière, le capitalisme dont la lutte
est le moyen, l'hégémonie, le but.
Mirage et réalité
Il va sans dire qu'il avoue rarement
les mobiles réels qui le guident. Il lest',
cache du mieux qu'il peut, s'évertuaut
à chercher à la politique coloniale qu'il
pratique des justifications idéaliste»
de nature à tromper les peuples. ^
Prestige du drapeau, honneur natio-
nal, expansion des a Idées françaises
(sic) dans le monde, élargissement du
champ de civilisation, devoir des civt
Usés que nous sommes envers les « ra-
ces inférieures » qu'il est urgent dé
former aux belles manières des hom-
mes blancs : les agents-de la bourgeoi-
sie savent tirer de ces bobards le ma-
ximum d'effet.
Ce qu'on ne dit pas, c'est qu'il s'agit
surtout se défaire de ses produits,
de mettre la main sur des matières à
bon marché, bref, d'enrichir l'occupant
au détriment de l'occupé. On sait â
quels abus criminels donne lieu, dans
les colonies, le travail forcé des indi-
gènes. Et là. où, comme en Tunisie,
le travail forcé est inusité, les travail-
leurs indigènes sont privés des droits
syndicaux qui limiteraient l'exploita-
tion du travail « libre ».
Le martyrologe colonial
Par quels moyens les Etats capita-
liste» (comme autrefois les 'compa-
gnies à charte) sont-Ils parvenus à
constituer, les grands domaines colo-
niaux qui font d'eux les propriétaires
du monde ? Par la force, bien entendu,
et par ce mot.il faut entendre le fer et
le feu, auxquels succéderont plus , tard
la chicotte et l'alcool. Les conquêtes
; coloniales sont le martyrologe des
peuples de couleur. Ecoutez ce chant
nègre, évocateur de tant de servitu-
des et de souffrances inexprimées, de
tant de morts dont le compte, ne sera
jamais fait :
Le blanc est venu avec ses armes, ses
[soldats et sa magie ;
Il a tué nos hommes, et nos femmes et
[nos enfants, pris nos esclaves et chas-
[sê nos chefs ;
H a incendié nos villages, emporté nos
[richesses et nos troupeaux ; il a sac-
[cagé nos champs.
Le blanc est mauvais, et faux, et avare,
[et cruel ;
Il nous a imposé le lourd travail, et il
[nous donne peu de nourriture et peu
[de récompense.
Que nous sommes misérables, nous, les
[noirs 1
Que le soleil brûle le crâne du blanc, le
[sèche et le tue !
La colonisation commencée par le
crime ne se maintient que par le cri-
me. On ne discute pas avec l'homme
de couleur, on le tue. Ainsi ont dispa-
ru des peuples entiers : Peaux-Rouges
primitifs d'Australie, Maoris. La colo-
nisation. a dit Paul Louis, dans un pe-
tit livre excellent, l.e Colonialisme,
1905, « ne -se conçoit point en dehors
d® la violence initiale, de la répression
sauvage, de la brutalité du comman-
dement, des exactions de toute nature,
du ^terrorisme officiel».
Le Iblanc se conduit aux colonies
comme en pays conquis â c'est bien
le ,cas de le dire. Félicien Challaye,
visitant l'Indochine, y a vu constam-
ment « le Français vexer, injurier,
brutaliser l'indigène, frapper te do-
mestique qui a mal exécuté un ordre
mal donné en une langue mal compri-
se; frapper d'un coup de canne l'indi-
gène qui- ne s'est pas découvert assez
vite. « C'est, me dit-on, pour mainte-
nir le prestige, du blanc. » Ce que
Challaye verràit aujourd'hui- en Indo-
chine serait pire- : il-y,verrait la ré-
pression atroce, aux prises avec la Ré-
bellion désespérée, ensanglantai; depuis
dix-huit mois ce pays riche et cultivé,
qui aspire à l'indépendance et que nous
nous acharnons à maintenir sous le
joug..
Travail forcé, fiscalité spoliatrice
La colonisation réduit des peuples
entiers à un état voisin de l'esclavage
Là où l'envahisseur ne les détruit pas
en masse, il les transforme en coolies,
en travailleurs mal payés, mal nourris,
mal traités. Il les accable d'impôts
et de prestations inhumaines. Au Con-
go, la. propriété collective des popula-
tions noires, ayant Clé considérée com-
me res nullius' (bien sans maître), es
,qui est un comble, a été enlevée aux
tribus et attribuée à des compagnies
concussionnaires « qui reçoivent pour
-trfentje ans, dit encore Challaye, tout le
caoutchouc, tout l'ivoire, tous les bols,
Vtoutôs lès richesses naturelles dL'im-
"Sfen^es "fégions.
Qe Xa honte du travail forcé a été
*fâ résultante fatale de ces oxprioria-
tifms massives.
' « Les. indigènes, à peine rémunérés
.pour ienr caoutchouc, sont, quand ils
n'apportent pas ce que l'on attend d'eux,
passés à. la chicotte (cravache en cuir
d'hippopotame), ou leur enlève leurs
clrcfs ou leurs femmes çt leurs enfants,
qu'on ne libère que contre une cer-
taine quantité de caoutchouc. Parfois,
des expéditions punitives détruisent les
villages mauvais payeurs et en massa-
crent les habitants.
L'impôt pressura l'indigène, le rui-
ne, le prolétarisée et l'oblige ainsi au
travail. La fiscalité exerce dans tous
les empires coloniaux une spoliation
continue et Ifeale. Hyndman, le célè-
bre socialiste anglais, a calculé que de
1870 à 1904 quinze milliards de francs-
er (75 milliards de francs actuels)
avaient été arrachés à l'Inde par ce
moyen. Les piétropolcs essaient ainsi,
sans d'ailleurs y parvenir, de récupérer
les dépenses auxquelles le colonialisme
les entraîne. Car, contrairement à l'o-
pinion commune, les colonies ne payent
pas. Elles endettent les métropoles;
elles ne rapportent qu'aux capitalistes
privés.
Le socialisme
et la politique coloniale
Il n'est pas nécessaire d'entrer plus
avant dans les détails. L'attitude du
socialisme, à l'égard de la politique co-
loniale pratiquée en régime bourgeois,
lluf est dictée par la mature même de la
colonisation.
C'est une attitude d'hostilité totale.
On ne compose pas plus avec le colo-
nialisme qu'avec la guerre, avec l'ex-
ploitation de l'tomme par l'homme,
avec l'oppression. On le combat pied à
pied parce qu'il est lui-même guerre,
êsploltotior^ oppression permanente.
On le combat d'ailleurs sans espérer le
faire disparaître sous les coups qu'on
lui porte, car faisant corps avec le ré-
gime, 11 ne disparaîtra qu'avec lui.
Mais on peut atténuer ses méfaits et
se3 crimes en les dénonçant sans relâ-
che à l'opinion publique.
La lutte contre la politique colonia-
le, de même que la lutte contre le mi-
litarisme, est un aspect de la lutte
de classe, de la lutte pour le pouvoir.
Les partis socialistes l'ont de tout
temps compris. Ils n'ont cessé de. vo-
*er, dans les parlements, contre les
prédits militaires et les crédits colo-
niaux, et le Ç>:ngrès de Tours", tout ré-
cemment encora, rappelait aux élus
ï>*ur devoir Immuable à cet égard.
Ceux qui, dès avagat la guerre, en Al-
lemagne et ailleurs, ont proposé aux
partis de l'Internationale un change-
aient d'attitude en matière de politi-
que coloniale, se sont heurtés- à une
résistance inflexible. La , social-démo-
cratie-, en 1912, a exclu. Hildebrand
pour cela.
Le socialisme n'a pas de responsabi-
lités à prendre dans le fonctionnement
du régime capitaliste. Son rôle, c'est
la défense et la protection du prolé-
tariat. Or, le prolétariat, en tant que
classe, n'a rien à gagner à la coïoni-
®oil"on. Le colonialisme accentue la
concurrence universelle," exaspère les '
antagonismes sociaux et nationaux dont
les prolétaires ont le plus à souffrir.
II développe, il est vrai, la production,
mais pour aboutir à quoi? à la sur-
production et par conséquent au chô-
mage. II accroît le fardeau des dettes
publique qui font la vie toujours pins
chère. Par les jalousies quil suscite
entre Etats, II est à l'origine de la plu-
part des complications internationales.
La rivalité francoallemande qui devait
aboutir à la guerre mondiale, a com-
mencé en 1905 à Tanger. La mainmise
de la France sur le Maroc, tant de
feia dénoncée par Jaurès et par WHu-
manité (le « guêpier marocain ») a
empêché entre les deux grands pays
l'entente qui, peut-être, eût évité la
gmerlre.
Avec tes indigènes
Aujourd'hui qu'il n'y a plus de pays
neufs à conquérir où, sauf les pôles,
le monde est entièrement partagé, la
luttç contre les expéditions coloniales,
n'a plus de raison d'être. L'action du.
socialisme et de ses partis consistera
désormais à s'apposer de toutes ees.tier-
ce aux exactions, pillages, extorsions;
Sévices de toutes sortes qui sont la mon-
naie couvrante de la politique coloniale.
Il est le défenseur naturel de toua les
epprimés, de tous les opprimés,
qu'ils soient eu non des prolétaires. Il
défendra les indigènes menacés dans
leurs biens, leur culture, leur condition.
Il réclamera les réformes suaeeptiMetf
d'élever leur niveau d'existenoe,il appuie-
ra leurs revendications nationales et so-
ciales. Surtout il s'efforcera d'organiser
les prolétaires des colonies, natifs ou
immigrée, de les hausser à la conscienoe
de classe, de leur faire sentir la solida-
rité qui les lie aux prolétaires de tous
les pays, de leutr faire comprendre que
ie socialisme eeul est capable de résou-
dre la question coloniale et" que l'éman-
cipation des travailleurs des pays ca®i- -
talistes donne ra le signal de l'éman-
cipation des pays coloniaux.
TEXTES ANCIENS
Le Parti ouvrier français
et la Colonisation
A son 13e ongrèis, tenu à Romilly eh
1895, le Parti ouvrier français a con-
damné la colonisation dans les termes
suivants :
Considérant r,uc la politique, est miiils
est une des pires fermes de l'exploita-
tion capitaliste, qu'elle tend excltisi'
vement à élargir le champ des profits
de la. classe dirigeante en épuisant de
sang et d'argent le prolétariat produc-
teur ;
Considérant qpe'ces expéditions entre-
prises sans prétextés de c.wUsatiQn et
d'honneur national aboutissent à la cor-
ruption. et à la destruction des popula-
tions primitives et déchaînent sur la
nation colonisatrice elle-même toutes
ayrtes de fléaux, (absinthisme rapporté.
d'Algérie, généraux de coups d'Etat et
de massacres civils, étiolement et dégé-
nérescence de la race, etc.) ;
Considérant que dans Madagascar,
après le Tonlcin et le Congo, la petite
France capitaliste, n'a vu et cherché que
l'écoulement fructeux des produits de
leur travail volés aux travailleurs de
France et une nouvelle source de tri-
potages financiers.
Considérant que la seule façon' réel-
lement humaine d'assurer les débouchés
à la production mécanique moderne est
de supprimer la barrière des classes et
de permettre aux producteurs, maîtres
sous la forme sciale des nloyens de pro-
duction, de consommer eux-mêmes les
richesses sortie de leur actlv-ité manuel-
le et intellectuelle ; >
Le 18" congre national du Parti ou-
â¢vrter français s'élève de toutes ses fo'r- '
ces contre les flibusteries coloniales
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