Titre : Les plus beaux contes / Edgar Poe ; traduction de Ch. Baudelaire
Auteur : Poe, Edgar Allan (1809-1849). Auteur du texte
Éditeur : G. Crès (Paris)
Date d'édition : 1925
Contributeur : Baudelaire, Charles (1821-1867). Traducteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31126310p
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 1 vol. (324 p.) ; in-16 1 vol. (324 p.) ; in-16
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k80851q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Y2-70330
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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18 EDGAR POE
au-dessus des ouvrages du poète le nom de celle qui fut
le soleil moral de sa vie? Il embaumera dans sa gloire
le nom de la femme dont la tendresse savait panser
ses plaies et dont l'image voltigera incessamment%u-
dessus du martyrologe de la littérature.
La vie de Poe, ses mœurs, ses manières, son être
physique, tout ce qui constitue l'ensemble de son per-
sonnage, nous apparaissent comme quelque chose de
ténébreux et de brillant à la fois. Sa personne était
singulière, séduisante et, comme ses ouvrages, marquée
d'un indéfinissable cachet de mélancolie. Du reste, il
avait montré une rare aptitude pour tous les exercices
physiques, et, bien qu'il fût petit, avec des pieds et
des mains de femme, tout son être portant d'ailleurs
ce caractère de délicatesse féminine, il était plus que
robuste et capable de merveilleux traits de force. Il a,
dans sa jeunesse, gagné un pari de nageur qui dépasse
la mesure ordinaire du possible. On dirait que la Nature
fait à ceux dont elle veut tirer de grandes choses un
tempérament énergique, comme elle donne une puis-
sante vitalité aux arbres qui sont chargés de symboliser
le deuil et la doul ur. Ces hommes-là, avec des appa-
rences quelquefois chétives, sont taillés en athlètes,
bons pour l'orgie et pour le travail, prompts aux excès
et capables d'étonnantes sobriétés.
Il est quelques points relatifs à Edgar Poe sur lesquels
il y a accord unanime, par exemple sa haute distinctio
naturelle, son éloquence et sa beauté, dont, à ce qu'on
dit, il tirait un peu vanité. Ses manières, mélange sin-
gulier de hauteur avec une douceur exquise, étaient
pleines de certitude. Physionomie, démarche, gestes,
airs de tête, tout le désignait, surtout dans ses bons
jours, comme une créature d'élection. Tout son être
respirait une solennité pénétrante. Il était réellement
marqué par la Nature, comme ces figures de passants
qui attirent l'œil de l'observateur et préoccupent sa
mémoire. Le pédant et aigre Griswold lui-même avoue
que, lorsqu'il alla rendre visite à Poe, et qu'il le trouva
pâle et malade encore de la mort et de la maladie de
sa femme, il fut frappé outre mesure non seulement
de la perfection de ses manières, mais encore de la
physionomie aristocratique, de l'atmosphère parfumée
au-dessus des ouvrages du poète le nom de celle qui fut
le soleil moral de sa vie? Il embaumera dans sa gloire
le nom de la femme dont la tendresse savait panser
ses plaies et dont l'image voltigera incessamment%u-
dessus du martyrologe de la littérature.
La vie de Poe, ses mœurs, ses manières, son être
physique, tout ce qui constitue l'ensemble de son per-
sonnage, nous apparaissent comme quelque chose de
ténébreux et de brillant à la fois. Sa personne était
singulière, séduisante et, comme ses ouvrages, marquée
d'un indéfinissable cachet de mélancolie. Du reste, il
avait montré une rare aptitude pour tous les exercices
physiques, et, bien qu'il fût petit, avec des pieds et
des mains de femme, tout son être portant d'ailleurs
ce caractère de délicatesse féminine, il était plus que
robuste et capable de merveilleux traits de force. Il a,
dans sa jeunesse, gagné un pari de nageur qui dépasse
la mesure ordinaire du possible. On dirait que la Nature
fait à ceux dont elle veut tirer de grandes choses un
tempérament énergique, comme elle donne une puis-
sante vitalité aux arbres qui sont chargés de symboliser
le deuil et la doul ur. Ces hommes-là, avec des appa-
rences quelquefois chétives, sont taillés en athlètes,
bons pour l'orgie et pour le travail, prompts aux excès
et capables d'étonnantes sobriétés.
Il est quelques points relatifs à Edgar Poe sur lesquels
il y a accord unanime, par exemple sa haute distinctio
naturelle, son éloquence et sa beauté, dont, à ce qu'on
dit, il tirait un peu vanité. Ses manières, mélange sin-
gulier de hauteur avec une douceur exquise, étaient
pleines de certitude. Physionomie, démarche, gestes,
airs de tête, tout le désignait, surtout dans ses bons
jours, comme une créature d'élection. Tout son être
respirait une solennité pénétrante. Il était réellement
marqué par la Nature, comme ces figures de passants
qui attirent l'œil de l'observateur et préoccupent sa
mémoire. Le pédant et aigre Griswold lui-même avoue
que, lorsqu'il alla rendre visite à Poe, et qu'il le trouva
pâle et malade encore de la mort et de la maladie de
sa femme, il fut frappé outre mesure non seulement
de la perfection de ses manières, mais encore de la
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