Titre : L'Intransigeant
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1934-11-09
Contributeur : Rochefort, Henri (1831-1913). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32793876w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 novembre 1934 09 novembre 1934
Description : 1934/11/09 (Numéro 20097). 1934/11/09 (Numéro 20097).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7945609
Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol Lc2-3980
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
AUJOURD'HUI
dans
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MAE WEST, vue par
sa femme de chambre
LA DACTYLO A L'ECRAN
ET TOUTE L'ACTUALITÉ
CHEQUE POST. : 1.427
Le Journal de Paris TROISIÈME ÉDITION
Le Journal de Paris
TÉLÉGRAMMES : INTRAN-PARIS 'LIGNES TÉLÉPHONIQUES s LOUVRE 56-00 A 56-07 — GUTENBERG 74-71 A 74-74 — INTER SPÉCIAL 674 ET 675 100, RUE RÉAUMUR, PARIS-2*
Vendredi 9 Novembrè
' l 93 ^
TROISIEME
EDITION
ABONNEMENTS 3 mois 6 moi. t on
80.»
82.»
140.»
200 .»
Paris, S.-ei-O. 4»
Départements,
t a '*
Etranger j B
. 21.» 42.»
22.» 43.»
35.». 70.»'
50.» 100.»
55* ANNÉE—0 fr. 25
A l’issue du Conseil des ministres,
M. Doumergue a replis à M. Lebrun
la démission collective du ministère
Pour dénouer la crise , M. Lebrun songerait
à appeler, en premier lieu, M. Pierre Laval
M. Gaston iDoumergue
Comment dénouer
la crise ?
Que va-t-il donc se passer ? On pré
voit que la crise sera très courte. Cha-
cün le désire, mais ce n’est peut-être
pas suffisant pour qu’il en soit ainsi.
Le président de la République doit li
miter ses convocations au strict né
cessaire : le président du Sénat, le pré
sident de la Chambre, puis, vraisem
blablement, avec la volonté absolue de
maintenir la trêve et l’union, faire ap-
peler M. Laval et lui demander de for-
îner le cabinet.
En réalité, si M. Laval accepte, et
l’on ne croit pas qu’en de telles cir
constances il puisse se refuser à pren
dre la charge du pouvoir, nous pou
vons espérer avoir ce soir un cabinet
„ constitué, presque semblable au cabi
net Doumergue, conservant notam
ment aux fonctions les plus importan
tes MM. Herriot, Flandin, le maréchal
Pétain, le général Denain, M. Mar-
chandeau.-
Sans doute verrions-nous quelques
modifications dans les autres porte
feuilles. Il n’est point sûr, parexem-
ple, que M. Lémery veuille garder la
Justice.
Les hypothèses..;
Comment vont se passer les-choses ?
Qui? Des noms de personnalités po
litiques étaient mis en avant dès hier,
soir: ceux de MM. Pierre Lavait
PierrerEtienne Flandin, Herriot, Fer
nand Bouisson et d'autres. 'Mais ces
pronostics étaient bien prématurés.
L'ordre .du jour voté hier.par la:réu-
nion des députés inscrits à l'Alliance
démocratique et les dispositions-mani
festées par les républicains de gauche
indiquaient, d'ailleurs,- de la part des
groupes du centre, une tendance, si
non une volonté, pour laisser aux
hommes qui auraient provoqué la re
traite du ministère Doumergue, c'est-
à-dier aux radicaux-socialistes, le soin
de dénouer la crise
»- Voir la suite en 3* page, 2* colonne
»■ VOIR PAGE S :
La crise irançaise
vae de Londres
Atr FIL DES HEURES
Le départ du pilote
C’est la retraite de quatre ministres
radicaux qui a entraîné
la démission totale du Cabinet
Le Conseil des ministres s’est réuni ce matin, à 10 heures, à
l’Elysée.
L’issue de la réunion ne faisait de doute pour personne. On savait
en effet que toutes les possibilités de conciliation avaient été épuisées dans
la soirée d’hier.
A 11 h. 30, M. Herriot apparaissait en haut de l’escalier , de l’Ely-
sée etanponçait la démission du ministère.
Les ministres radicaux avaient remis leur démiséion à M. Doumer
gue, sauf MM. Marchandeau et Lamoureux. C’est cette démission de
quatre ministres qui a entraîné la démission totale du Cabinet.
On prête à M. Lebrun l’intention d’appeler M. Laval pour refor
mer un cabinet de trêve.
Lo cabinet démissionnaire
DANS LA BANLIEUE OUEST
Une
croisière
dans le port de Paris
Nos édites visitent les chantiers où de
grands travaux vont être entrepris
La nef municipale navigue aujour
d’hui.
Elle appareilla ce matin, emportant
un groupe d’édiles désireux de visiter
le ; « Port de. Paris » où d’importants
travaux sont en cours et où d’autres
vont commencer grâce à l’apport de
soixante -millions prélevés sur. les tends
du plan Mafquet
à 8 heures, en autôcar. L’embarquement
ne se fit qu’à Suresnes, vers 9 h. 30..
Le navire municipal — bateau pari
sien réarmé pour un jour — descendit
la Seine, ralentissant parfois sa marche
pour permettre aux navigateurs de
mieux voir les rives sur lesquelles des
ports vont naître ou bien grandir: ports
communaux de Suresnes, de Puteaux,
1 "Avant de s'embarquer, les conseillers municipaux ont visité, ce matin,
le barrage de Suresnes
MM.. Louis Peuch, président de la
commission du Port de Paris ; Georges
Lemarchand; : vice-président ; Giraud,
directeur général des travaux à la pré
fecture ■ de - la Seine, Levaillant, ingé
nieur 1 en chef, sont les pilotes de cette
courte croisière.
Le. départ eut lieu de l’Hôtel-de-Ville
de Levallois-Perret et d’Asnières.
Gennevilliers, où se poursuit l’amé
nagement et l’équipement d’un grand
port départemental, marqua le terme de
la partie nautique de ce voyage qui.se
continue cet après-midi, en autocar, par
la visite des nouveaux ports-de la par
tie élargie du canal de l’Ourcq. —P. D,
SOÜS LE SIGNE DE LA « TETE DE MORT » (5)
I A M mlnLlXnn L Haaaa aa!h a t* »
Véritable Etat dans l’Etat, l’O.R.I.M. prélève
des impôts et paie grassement les « fonction
naires » chargésde la débarrasser des gêneurs
■-Dans-, le >royaume des ombres où le
nocher Caron fait, dans sa barque
noire, ■ traverser . le .Styx aux âmes
des trépassés, se a presse une foule
compacte. La guerre pourtant est de
puis; longtemps terminée. Quel est le
nouveau fléau qui dépeuple l’huma
nité C’est ; l’O.R.I.M., toujours elle,
Pour un lecteur moyennement doué»
ces actes quotidiens de terrorisme
restent aussi mystérieux que le sont,
à-peu près au même moment, les mar
ches et contre-marches compliquées
des généraux chinois. En lisant : son
journal on voit distraitement qu’un
certain nombre de messieurs « en off
Ainsi, c’est fait, M. Gaston Doumer
gue s’en va. Il y a neuf mois on l’ac
clamait comme un sauveur, et il fut
un sauveur en effet. Sa seule présence
ramena l’ordre dans la rue. La
confiance revint dans les esprits, et
une fois de plus l’étranger s’étonna
que nous eussions si rapidement
retrouvé le calme après des convul
sions où nous avions semblé périr. Le
budget fut mis en équilibre, et cepen
dant les” impôts diminuèrent. La poli
tique étrangère, menée de - main de
maître par Louis Barthou, reprit
l’éclat qui convient à une grande
nation. Après une courte, mais vio
lente tempête, le beau navire avait
repris le large et des vents heureux le
poussaient vers un horizon éclairci. .
Soudain, le pilote qui tenait la barre
est injurié de toutes parts. On lui
cherche çie mauvaises chicanes sur
son attitude et ses gestes. On crie qu’il
veut asservir l’équipage, et qu’on
entend gagner le port par une autre
façon de conduire. Ecœuré, il quitte
le gouvernail. Il n’avait rien demandé.
On était venu le chercher quand le
bateau allait sombrer, et stoïquement
11 avait consenti à reprendre son rôle
épuisant et périlleux. Mais, puisqu’on
estime qu’il le remplit mal, il se retire.
On ne peut le blâmer, quels que
■oient les dangers, à quoi son dé-
nous expose. Quoi! pour une
jjntgérable chicane d» procédure, parce
Bu^demandait des douzièmes provi
soires pour être sûr de travailler en
paix, voilà qu’on oublie tout, les ser
vices qu’il a rendus, l’abîme dont il
nous a tirés,' le dévouement dont il a
fait preuve, à un âge où les hommes
ont droit au. repos. On oublie son
désintéressement, on méconnaît son
caractère, on calomnie ses intentions.
Il en a assez. Le dégoût l’envahit II
s’en va.
Et l’on me dit : Il aurait dû céder
aux efforts de conciliation. Après tout,
ces trois douzièmes, il pouvait s’en
passer, puisqu’on s’engageait à voter
rapidement le budget.
C’est possible. Je rien sais rien.
Mais ce que je liais, c’est que son
écœurement est légitime. Nous tuons I
nos hommes. Voilà un président du |
Conseil qui s’est attelé à une grande j
tâche et qüi a conçu des réformes
capitales. Au moment qu’il voudrait
travailler, on le harcèle sans trêve.
Plus de cent interpellations sont dépo
sées sur de médiocres détails. Com
ment voulez-vous qu’il résiste ? Il au
rait pu céder sur les douzièmes î
Peut-être, mais sur tout- le reste,
aurait-il pu? Nos mœurs politiques
sont mauvaises. Nous ne louons les .
serviteurs de l’Etat que lorsqu’ils sont
au tombeau. Mais c’est nous qui Tes
y avons mis prématurément. Il nous
faut des querelles, des argumenta
tions vétilleuses, des disputes. Et Dieu
sait où^el^ sa nops mener !
_.... - ■ . . S i „
Leurs bardes chargées en hâte sur des baudets, des paysans serbes
quittent leur village incendié par les comitadjis
qui a repris son activité. Et cette acti
vité ne semble avoir d’autre but que
d’expédier dans l’au-delà le plus grand'
nombfè possible dé contemporains.
ou en ski » se sont publiquement
expliqués à coups de revolver; on sa
dit : « Tiens, encore du grabuge en
'Macédoine... »' et on passe à d’autres
dans
w®s
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sa femme de chambre
LA DACTYLO A L'ECRAN
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80.»
82.»
140.»
200 .»
Paris, S.-ei-O. 4»
Départements,
t a '*
Etranger j B
. 21.» 42.»
22.» 43.»
35.». 70.»'
50.» 100.»
55* ANNÉE—0 fr. 25
A l’issue du Conseil des ministres,
M. Doumergue a replis à M. Lebrun
la démission collective du ministère
Pour dénouer la crise , M. Lebrun songerait
à appeler, en premier lieu, M. Pierre Laval
M. Gaston iDoumergue
Comment dénouer
la crise ?
Que va-t-il donc se passer ? On pré
voit que la crise sera très courte. Cha-
cün le désire, mais ce n’est peut-être
pas suffisant pour qu’il en soit ainsi.
Le président de la République doit li
miter ses convocations au strict né
cessaire : le président du Sénat, le pré
sident de la Chambre, puis, vraisem
blablement, avec la volonté absolue de
maintenir la trêve et l’union, faire ap-
peler M. Laval et lui demander de for-
îner le cabinet.
En réalité, si M. Laval accepte, et
l’on ne croit pas qu’en de telles cir
constances il puisse se refuser à pren
dre la charge du pouvoir, nous pou
vons espérer avoir ce soir un cabinet
„ constitué, presque semblable au cabi
net Doumergue, conservant notam
ment aux fonctions les plus importan
tes MM. Herriot, Flandin, le maréchal
Pétain, le général Denain, M. Mar-
chandeau.-
Sans doute verrions-nous quelques
modifications dans les autres porte
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ple, que M. Lémery veuille garder la
Justice.
Les hypothèses..;
Comment vont se passer les-choses ?
Qui? Des noms de personnalités po
litiques étaient mis en avant dès hier,
soir: ceux de MM. Pierre Lavait
PierrerEtienne Flandin, Herriot, Fer
nand Bouisson et d'autres. 'Mais ces
pronostics étaient bien prématurés.
L'ordre .du jour voté hier.par la:réu-
nion des députés inscrits à l'Alliance
démocratique et les dispositions-mani
festées par les républicains de gauche
indiquaient, d'ailleurs,- de la part des
groupes du centre, une tendance, si
non une volonté, pour laisser aux
hommes qui auraient provoqué la re
traite du ministère Doumergue, c'est-
à-dier aux radicaux-socialistes, le soin
de dénouer la crise
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»■ VOIR PAGE S :
La crise irançaise
vae de Londres
Atr FIL DES HEURES
Le départ du pilote
C’est la retraite de quatre ministres
radicaux qui a entraîné
la démission totale du Cabinet
Le Conseil des ministres s’est réuni ce matin, à 10 heures, à
l’Elysée.
L’issue de la réunion ne faisait de doute pour personne. On savait
en effet que toutes les possibilités de conciliation avaient été épuisées dans
la soirée d’hier.
A 11 h. 30, M. Herriot apparaissait en haut de l’escalier , de l’Ely-
sée etanponçait la démission du ministère.
Les ministres radicaux avaient remis leur démiséion à M. Doumer
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On prête à M. Lebrun l’intention d’appeler M. Laval pour refor
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Lo cabinet démissionnaire
DANS LA BANLIEUE OUEST
Une
croisière
dans le port de Paris
Nos édites visitent les chantiers où de
grands travaux vont être entrepris
La nef municipale navigue aujour
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le ; « Port de. Paris » où d’importants
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vont commencer grâce à l’apport de
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à 8 heures, en autôcar. L’embarquement
ne se fit qu’à Suresnes, vers 9 h. 30..
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sien réarmé pour un jour — descendit
la Seine, ralentissant parfois sa marche
pour permettre aux navigateurs de
mieux voir les rives sur lesquelles des
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communaux de Suresnes, de Puteaux,
1 "Avant de s'embarquer, les conseillers municipaux ont visité, ce matin,
le barrage de Suresnes
MM.. Louis Peuch, président de la
commission du Port de Paris ; Georges
Lemarchand; : vice-président ; Giraud,
directeur général des travaux à la pré
fecture ■ de - la Seine, Levaillant, ingé
nieur 1 en chef, sont les pilotes de cette
courte croisière.
Le. départ eut lieu de l’Hôtel-de-Ville
de Levallois-Perret et d’Asnières.
Gennevilliers, où se poursuit l’amé
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port départemental, marqua le terme de
la partie nautique de ce voyage qui.se
continue cet après-midi, en autocar, par
la visite des nouveaux ports-de la par
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ont droit au. repos. On oublie son
désintéressement, on méconnaît son
caractère, on calomnie ses intentions.
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Et l’on me dit : Il aurait dû céder
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rapidement le budget.
C’est possible. Je rien sais rien.
Mais ce que je liais, c’est que son
écœurement est légitime. Nous tuons I
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Plus de cent interpellations sont dépo
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Leurs bardes chargées en hâte sur des baudets, des paysans serbes
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d’expédier dans l’au-delà le plus grand'
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