Titre : L'Intransigeant
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-01-17
Contributeur : Rochefort, Henri (1831-1913). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32793876w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 janvier 1899 17 janvier 1899
Description : 1899/01/17 (Numéro 6761). 1899/01/17 (Numéro 6761).
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k781474s
Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol Lc2-3980
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
28 Nivôse* - N» 8761
(SITT® Centimes —• Paris et Départements —— CINQ Centimes
Hardi 17 Janvier 1899
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BUREAUX DU JOURNAL : 144, Rue Montmartre
' PRIX DE L’ABONNEMENT :
üêmr&et Algérie: 3mois :8 fr.— 6 mois : IS fr. — 1 an : 28 fr.
'T FU$ tg l’KÎIOH FOSTilB : 3 soit, 12 fr.; 6 mois, 22 fr.; « u, 42 fr.
PM» U RÉDACTION» s’adresser a M. AYRAUD-DEGEQRGE
».«!« ÜWKSNCES SONT RECITES l"
àl’AGENCE PARISIENNE DE PUBLICITÉ, 68,Bue MobCoùs^Sf
ET AUX BUREAUX DU JOURNAL . V
AsHOHCCS I S te. — ficelâmes i. 9 fr. 50 —* V^itdlTtri t 90 ftî)
Les monuicrti» non insMs ne sont pas rendus
Adresse» Lettres et Ma ndàts à M. s l’Administrateur prov
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>*ÆC* <■
PATRIOTIQUES A MARSEILLE & A
LES J U IF S SANS P AT RIE
Le trimngueusat Bard, Manau,
|»œw ~ trois têtes dans un même
casque prussien — ne veut pas en
démordre. Après les grogs offerts au .
colonel Boum-Voyez-Terrasse, il de
venait impossible à ces garçons de
salle d’annuler le procès du traître
sans renvoi devant une autre juridic
tion. Les coups de pied dans le der
rière seraient partis tout seuls.
D’autre part, ramener de Tîle du
Diable le Dreyfus de Lœwy Bard et
Manau pour le déférer de nouveau au
conseil de guerre, c’était tout simple
ment lui ; procurer trente jours de
haut-le-cœur, par les tempêtes et
bourrasques qui régnent actuelle
ment sur l’Océan, attendu qu’une
secondé condamnation étant certaine,
son débarquement eût été à bref
délai suivi d’un rembarquement iné
vitable. -
Aussi, ne pouvant décidément ar
racher son protégé à la justice, le
iriumgueusat veut-il au moins tenter
de l’arracher à ses juges. Les mili
taires se sont montrés impitoyables
pour ce youpiu qui vendait son pays
comme il aurait vendu des lorgnettes*
Peut-être un jury composé de civils
se laisserait-il toucher par le récit 1
des souffrances de ce martyr qui a
augmenté de douze kilos pendant sa
captivité. Car on sait que le chagrin
engraissé.’ /V-,..
Alors les trois coquins, encouragés
par d’autres beaucoup plus nom
breux, se sont mis à chercher les
moyens de substituer pour le misé
rable la cour d’assises à la cour
martiale* Seulement il n’y en a qu’un :
lui dénicher un complice n 'apparte
nant pas à l’armée — le crime com
mis en collaboration par un soldat et
un citoyen déterminant leur renvoi
devant les tribunaux civils.
Et ce trio des masques est en train
de se creuser ses trois têtes pour
mettre la main sur un compère de
bonne volonté qui consente à sé lais
ser fourrer dans l’affaire. Oh !-Bard,
Lœw et Manau ne seront pas diffici
les. Le premier commissionnaire ve
nu qui reconnaîtrait s’être chargé de
porter à Picquart une lettre de Drey
fus serait très suffisant. Cet être in
conscient bénéficierait- sans doute
d’un acquittement, mais il aurait
toujours servi à empêcher son coac
cusé de se retrouver face à face avec
les officiers qu’il a trahis ét fait en
suite traîner sur la claie par tout ce
que les claque-dents des boulevards
extérieurs comptent de souteneurs*
. sans ouvrage. . :
Le calcul des trois fourbes qui
sont aussi les trois fourbus de la
chambre Criminelle, n’est qu’une nou
velle façon de violer la loi ; mais, si
machiavélique qu’il soit, il n’en reste
pas moins totalement faux. En effet,
on l’a vu par le maximum octroyé à
Zola, on le voit par les innombrables
adhésions qui parviennent à la Ligue
de la Patrie française , la bourgeoi
sie, à laquelle appartiennent d’ordi-
»aire les jurés, est au moins aussi
exaspérée què l’armée contre les im
posteurs dont les fonds apportés de
l’étranger et que. signalait le, préfet-
révoquê par Brisson soudoient les
impostures.
Depuis bientôt deux ans,une bande
de chacals rôdent autour de nos
foyers, arrêtant toutes les transac
tions, paralysant tous nos genres de
commerce et hurlant à la mort contre
tous ceux qui refusent de s’enrôler
dans leur troupe.
Il est donc parfaitement inutile de
porter l’uniforme pour sentir, au seul
nom de Dreyfus, l’indignation et le
dégoût - vous ; monter aux lèvres.
Qu’espère dès lors le triumgueusat en
substituant, en l’honneur du félon,
une salle d’audience à une autre ?
Je ferai même observer que si quelque "
indulgence pouvait être à supposer-
en sa faveur, elle, viendrait plutôt
d’officiers naturellement portés : à- ;
cacher les plaies d’une aimée dont
ils font partie qu’on ne serait fondé
à en attendre de douze citoyens ap
pelés à débarrasser définitivement le;
pays du hideux scélérat qui lé menace
et le bouleversé.
A moins que Lebret — celui qui se
vante de faire comme ministre tout
le contraire, de ce qu’il promettait
comme député — ne s’efforce de fa
briquer, pour : rejuger Dreyfus, un
j ûry exclusivement . formé, de yôutres
comme Reinach ou .de dreyfusards
avérés comme Yves Guyot ou Pres-
sensé. . .
Il est clair que si tous les membres;
du Syndicat où viennent s’abreuver;
les publicistes de la barrière dela-
Chopinette sont, par un subterfuge
digne de nos escamoteurs de gouver
nement, investis du pouvoir de juger,
lé Dreyfus qui les a depuis tant de
mois nourris; habillés et sauvés de la
faillite, il lui sera aisé de leur ache
ter son acquittement comme il leur â
acheté leürs plumes.
Mais cette escroquerie serait plus
difficile à opérer que les précédentes.
On connaîtrait d’avance les noms de
ceux qui siégeraient et ils auraient
déjà assez à faire pour protéger !’ac
cusé, contre un autre jugement plus;
sommaire : celui de la foule.
HENRI ROCHEFORT.
DATE 06 1860
Lé Slus £EdE8 8t II KSILLEUB
des Apéritifs etjoni^e»
à hase de vin ronge
généré» et de quinquina.
Publicité de T « Intransigeant »
Annonees(la ligne)'..... * 3 !r.
Réclames — ....... . 7.
Faits-divers. —.- 13
Faits-divers 8* page ou corps laits
divers... « S®
50
coups de revolver sa maîtresse, Mme Teisser
âgé de trente ans. : •• , *
Celle-ci, qui était mariée.svait ébauché une
autre liaison, paraît-il, et Laurent, pris de
jalousie, a tué sa maîtresse, puis s’est tiré
lui-même trois/coups de revolver. Sou état
est désespéré. • •>- ;
raUlSTATIOr WBIOT0E
A Marseille
AU CONSEIL MUNICIPAL D’ALGER
: ; . Alger, 15 janvier, I -
Dans la séance privée qui a suivi sa
"séance publique, le - Conseil municipal a
proclamé M. Max Régis maire honoraire et
lui a voté une adresse de sympathie. Le
Conseil a décidé que le texte d^'cette déli
bération serait conservé dans le» archives
de la mairie.
HoubeHes hc minuit
DEPARTEMENTS
Gex, 1$ janvier. -, Par suite des inondations
qui ont eu lieu dans la vallée de la Valserine,
la route de Chçzery à Lelex a été.coupée sur
une longueur de deux cents mètres. Trois
ponts ont été détruits, La pluie continue.
Grenoblei IS janvier, — L’Isère continue à
monter. Elle atteint trois mètres à l’étiage
dans l’intérieur de la ville. Les caves et sous-
sols sont inondés. La pluie persiste et de
grands dégâts sont à redouter.
Un télégramme de la Terrasse annonce que
le pays est couvert par les eaux.
On signale des inondations à la Buissiôre.
La digue de Brignond est rompue sur 70 mè
tres de longueur. ,
A Saint-Genix d’Aoste, une maison, l’établis
sement de bains et l’usine; électrique ont été
.emportés par les eaux' du Guiers. Le pont est
en danger.
Un drame de la jalousie .
Marseille, 1$ janvier. — M. Joseph Laurent,
âgé de dix-neuf ans, a tué, ce matin.de deux
ROCHEFORT ACCLAMÉ
• - ; Marseille, 15 janvier.
Ce matin; à dix . heures,, a én Jieu une
splendide réunion .organisée par la Ligue
des Patriotes' de. Marseille. Plus do 3,000
ligueurs y assistaient.'. '. \ _ ',
M. Xavier de Magallon,'vice-président, de
la légué, a prononcé ùn superbe discours
qui a soulevé un enthousiasme indescrip
tible. Le nom d’Henri Rochefort a été salué
par de vives acclamations qui se sont ré-
p.tdes, à diverses reprises.- Par contre, le
renégat Jaurès a été conspué par rassem
blée.
Un ordre du jour sommant le gouverne
ment de faire, arrêter immédiatement les
chefs dreyfusards,' de. porter l’affaire de
la révision devant la Cour de Cassation
toutes chambres réunies, et déclarant que
les citoyens n’accepteraient jamais l’arrêt
de la chambre criminelle^, a été adopté à
l’unanimité ét porté au préfet .afin qu’il le
transmît au gouvernement.
Cet ordre du jour imprimé sur papier
tricolore a été egalement .affiché à Mar
seille. ’
Pontlueu..
»!".•— '
L’Affai re D reyfus
La comparution d’Esterhazy. —
■ '. ‘ L'enquête sur les scandales
judiciaires.
h’Agence Havas nous communique les
deux notes;suivantes :
M. Esterhàzy pourra comparaître comme
témoin dévant Ta chambra criminellede la
Cour de Cassation.
En effet,le président de cette chambre ayant
signalé par lettre â M. le garde des sceaux
l’intérêt de, cette comparution, célui-çi a
chargé M. le procureur, général près la cour
d’appel’de communiquer à M. le juge d’ins
truction Bertulus là lettré dé M. Lœw.
M. Bértulus a fait connaître que M. Ester
hàzy pouvait-sans aucune crainte pour sa
liberté venir à Paris pour'le temps que la
chambre criminelle jugerait nécessaire* ;
■ * Cabanes, avocat de M. Esterhàzy»’avisé
par. le procureur général, ajdéclaré qu’il allait
informer son,client. v
L’enquête à laquelle doivent procéder M.
Mazeau, premier président de la Cour de
Cassation, et MM. les conseillers Dareste et
Voisin, commencera demain lundi, 16 janvier.
U,or de l’étranger
Nous lisons dans le Soir :
Lorsque l’affaire; Dreyfus sera enfin.arrivée
au terme dé sa sensationnelle « carrière « et
que', le jugement attendu parles .patriotes
sera rendu, il faudra alors chercher les res
ponsabilités, punir les coupables qui ont fo
menté cette abominable ' campagne dirigée
contre l’armée et la patrie, ét donner la.suite
que comporte un rapport adressé au'.ministre
des affaires étrangères par un diplomate fran
çais accrédité par. le gouvernement auprès
d’une République voisine. V . ■ ,
Dans ce rapport, le diplomate .fait le dé
compte des sommes d’argent qui ont passé
dans l'es banques, de cette petite République,
venant de l’étranger, et adressées à ceux qui
mènent en France le. mouvement révision
niste. ,
Nous pouvons dire que le total de ces som
mes est de beaucoup supérieur aux évalua-»
tions qui ont été laites dernièrement par notre
éminent confrère du Petit Journal, M. Ernest
Jttdet. ' -.>1 ; ;
Un inclleit I jajMire criiintlle
La fin de i’audiencè de la chambre cri--
minelle de la Cour de Cassation a donné
lieu samedi à un curieux incident qui nous
donnera une idée du mauvais esprit qui
règne à la Cour.
On venait de délibérer sur une applica
tion de la loi du 8 décembre 1897 qui a
consacré la réforme de l’instruction préa-
labié.
La discussion était vive, lorsque quelques
magistrats, jugeant la cause entendue, se
préparaient à se retirer*
Alors -M. Lœw, se levant, commença la
lecture de l’arrêt préparé par le rappor
teur. • «** - ■
A cet instant, un conseiller, M, Roulior,
fit observer que lui et deux de ses col
lègues n’approuvaient pas le rapport.
L’inévitable Bard interrompit vivement.
M. Routier et voulut l’empêcher de pro
tester contre la délibération. M. Roulier,
suffisamment édifié sur le sens moral de
Bard le coquin, répondit sèchement que ■
M. Sevestre avait compris comme lui que
la .décision prise était autre que celle qu’on
allait rendre. ^» ..
1 Et comme il se préparait à vertement
tancer son indigne collègue, le président
Lœw, autre' coquin, renvoya- l’arrêt à
■jeudi* — ' , -v* ■ -■ v.o- .- ••••
N’estrce pas que cet incident est bien lait
pour donner, une haute.opinion des magis
trats tarés qui composent la chambre si
criminelle de la Gourde Cassation ?.
POUR GAGNER DU TEMPS
; : ■■ ■ . " !
On pensait que la Cour de Cassation au
rait enfin la pudeur de statuer à brève
échéance sur la question de règlement de
juges. concernant le faussaire Picquart.
D’autant que la loi est formelle : , r».
« Toutes demandes en règlement de
juges, dit l’article 325 du code d’instruc
tion criminelle, seront instruites et jugées
sommairement et sur simple requête. »
Mais la chambre doublement criminelle
ne l’entend pas ainsi et, pour gagner du
temps et soustraire momentanément Geor-
gette aux juges qui l’attendent, les magis--
trats dreyfusards ont décidé de ne trancher
la question que la semaine prochaine ou
l’autre. • . ;
M. Lebret, garde des sceaux, ministre de
la justice, laisse se poursuivre cette impu
dente-tactique des criminels de la Cour de
Cassation. En tolérant cet odieux et illégal
abus, il se fait, une fois de plus, le com
plice des sauveteurs des traîtres.
SANS IMPORTANCE
Interviewé par un rédacteur du Figaro ,
M. Lebret-Maître-Jacques, à cette question :
« Avez-vous blâmé. M\ Manau?» s’est borné;
à répoodée d’un ton guilleret, en allumant
une cigarette : <* Moi ! blâmer M. Manau !
Jamais de la vie l II a voulu s’offrir une
communication pour lui tout seul du dos
sier secret; mais cela n'a pas d’impor
tance! » ' ......
Charmante désinvolture ! M. Lebret , qui
trouve que l’incroyable, démarche de M.'
Manau n’a pas d’importance, oublie volon
tiers qu’au moment où le procureur géné
ral faisait cette étrange demande, il avait
déjà signé son réquisitoire. L’étude du
dossier secret ne pouvait, par conséquent,
influer en rien sur ses conclusions et ne
lui était plus d’aucune utilité.
Pourquoi donc réclamait-il ce dossier,
sinon pour le communiquer au Syndicat
judéo-allemand? ■■■■■■:
Mais « cela n’a pas d’importance », aux
yeux de Lebret!
Pour la veuve du colonel Henry
La Libre Parole publié une liste de : sous
cription complémentaire qui porte le total
des sommes recueillies pour Mme Henry à
131», 110 fr. 15. ■
. ■■■ - ' ‘ '
Le baveux Manau
Manau, l’un des membres éminents du
<* trio de coquins», a fait cette graye décla
ration à un rédacteur du Temps : -
r- •/ .--'-s - ■ .. ï»
Le devoir m’oblige à. garder le silence ; je
ne puis faire: aucune précision, pour le mo
ment. L’heure viendra, cependant,»où je pour
rai, oû je devrai parler. On verra alors de
quel côté est la vérité. -
Or, tout le monde sait, au Palais de Jus
tice, que Manau n’est pas seulement un
coquin, mais qu’il est quasi gâteux.
Ce qui’ l’oblige à garder le silence, ce n’est
pas le devoir, mais bien un état de décré
pitude physique et mentale qui i’enipêehe
d’articuler, une phrase ou mêméun son.
Nul n’ignorej parmi les avocats, que Ma-
nau est depuis longtemps • incapable de
penser et d’écrire, que ses réquisitoires
sont faits par des secrétaires et qu’il n’a
retrouvé un reste de vitalité' que pour af
firmer en bredouillant ses sentiments drey
fusards!
« L’heure viendra où je pourrai parler »,
dit-il. Quel est L’éminent praticien qui
{fourra rendre la parole à ce baveux hémi
plégique et aphone ?
. On demande un spécialiste pour dérouil
ler la.lânguç de M. Manau—
L’ÉTAT D’AilÉbES YOUTRES
Jamais les juifs ce manqueront une occa
sion d’affirmer leurs sentiments .antifran
çais.
Leur haine pour tout ce qui touche à
notre esprit national est si vive que, bien
qu’ils aient une crainte naturelle des coups
et des bagarres, ils ne peuvent résister , à
leurs instincts. :
Hier, au cours de la manifestation orga
nisée à Lille en l’honneur de l’adjudant
Deprat, manifestation dont nous rendons
compte plus loin, un juif se mit à crier :
« A. bas les gosses ! » sur le passage des
étudiants qui allaient acclanier Fun des
héros de Fachoda. •/
Bientôt une bataille corhmença entre
juifs et étudiants. Naturellement les juifs
furent rossés d’importance.
Les bagares prirent même une tournure
si grave que le magasin d’un yoqtre fut
saccagé.,. *v- - ><■».■-.:•■ ■'«»*■ : -
Nous signalons cet incident, car il nous
renseigne sur l’état d’âme de ces gens qui
n’ont décidément aucune goutte de sang
français dans les veines. ■ • :
■'V.. • -• Ad. P» ••
L 1 POITRISB DELCCIBN-ÏICTOB
- Un bon patriote doublé d’un savant,
M. Stanislas Meunier, a adhéré à la Ligue
de là « Patrie française », sur laquelle son
frère Lueien-Victor a écrit cette apprécia
tion plutôt discourtoise :
« Cette Ligue ne pourra être autre chose,
si elle se constitue jamais, que Vêgout où se
coagulent,dans l'ombre,les sales lâchetés. »
Ainsi, parmi les ■ sales lâchetés »,d’après
Lucien-Victor, il faut compter M. Stanislas
Meunier.
. Au point de : vue. de l’esprit de famille,
celui qui s’est fait décorer après avoir pro
clamé que la Légion d’honneur était bonne
pour les imbéciles,estvraiment au-dessous
de la honte.
Quant à son esprit sans épithète, en voici
un échantillon :
«C’est en face que nous les combattons,
visage découvert, poitrine offerte aux coups,
en plein jour. ■
Lucien-Victor veut rire, sans douté.-
Et nous le sommons de préciser ; où et
quand nous a-t-il combattus » visage dé
couvert et poitrine offerte aux coups en
plein jour »? ..
En fait de poitrine de M. Meunier (Lu
cien-Victor) nous n’avons jusqu’ici aperçu
que son... dos.
C’est peut-être insuffisant pour mettre
le chapeau sur l’oreillë et jouer au d’Ar-
tagnan. .
■ . Ch. R, ■
IATII
Le morphinomane de Pressensé et le juif
au nez et aux doigts crochus avaient orga
nisé samedi soir, ainsi que nous l’avons
écrit; une réunion dans la salle des .Fêtes
de Charenton, 4êunion qui a plus que mal
tourné pour les braillards dreyfusards.
C’est en vain que nous avons cherché
dans les torchons du Syndicat un compte
rendu de ce meeting.
Partout le silence le plus complet.
Les dreyfusards, qui ont encore les oreib
les: endolories et leurs postérieurs meurtris,
affectent d’ignorer aujourd’hui jusqu’au
lieu de la réunion qu’ils avaient pourtant
triomphalement annoncée.
Le grotesque fantoche de Pressensé fait
bien mention de la manifestation de Tou
louse, où il n’est pas allé, dit-il, de crainte
de se faire assassiner; mais il ne fait pas la
moindre allusion aux protestations violen
tes et à la conduite de Grenoble que firent
à ses amis les habitants de Charenton, inr'
dignés d’entendre crier : «A. bas î’ar-
méel »
Ce mutisme est trè8 .symptomatique.
Devant la réprobation unanime des honnê
tes gens, lassés enfin de voir une bande de
gredins mettre en coupe réglée notre pays,
les dreyfusards commencent à se terrer
prudemment.
Ils ont compris â la longue que le coup
de balai final était bientôt proche, ét aussi
lâches que vils et malfaisants,ils tremblent
déjà dans leur vilaine peau.
Partout, dans toutes les villes, les vrais
Français a,cclai«eût l’armée salie et abomi
nablement calomniée par d’éhontés venddg.
Bientôt les domestiques de Zadoc-Kahu se
verront dans l’obligation d’organiser leurs !
réunions à l’étranger, où ils seront méprisés j
certes, mais accueillis comme des auii**
liaires précieux. -
Les Allemands et les Anglais tendent’ Tés '
bras à la tourbe de Belges, de Suisses fraî
chement naturalisés, deyoutres immondes
aux noms teutons qui empoisonnent là!
France de leur présence pestilentielle;:
nous ne saurions trop leur conseiller de sei'
hâter de partir, caries colères de la sains
population du pays sont enfin éveillées.-'
' • . ' • : Ad. ifcVl
'M
. ■ •>, t
Les torchons du Syndicat de Trahison né !
sont pas précisément difficiles sur le choix
des calomnies et des mensonges dont ils Bë
servent à l’égard de ceux qui protestent
contre leurs nauséabondes .et funestes '
nœuvres. •’ . ; ))i‘ ;
Mais ils ne sont pas seulement d’une ira» !
pudente mauvaise foi ;-ils inventent des |
histoires d’une idiotie complète. > ,lj i
Les faits suivants, dont le récit nous ésEj
envoyé par un ingénieur ‘ français, M. H,‘
Làhousse dé Mundaca, témoignent tout à lai [
fois des besognes policières auxquelles j
s’exercent les correspondants des feuilles!
dreyfusardes et de la déloyauté dont font i
preuve ces dernières,.en insérant des-pro»]
pos de mouchards imbéciles, r i
M. Làhousse de Mundaca qui, depuis)
deux années, habite,pour.raison de santéH
Vaâls, une petite bourgadé des Pays-Bas^ i
était venu, avec sa famille, faire une villé-:
giature de trois mois à Maëstricht. Lé A
janvier, il se rendait à Liège et passait
quelques instants au café du Phare, où il
lut l’Intransigeant. Peu-après, il dînait à "
l’hôtel Charlemagne en t face d’une espèce
de youpin qui, pendant le repas, ne cessa
de le dévisager. j
Le lendemain, notre compatriote repar
tait pour Vaals. ,1 !
Quelle ne fut pas sa . surprise en \reée3
vant dimanche dernier la visite de .deux
plumitifs belges enrôlés dans un journal
inconnu, le Jour, de Yerviers, qui lui don
nèrent lecture d'un article de VExpress, da
Liège, extrait d’un dns torchons dreyfu
sards de Paris les mieux entretenus ! . '■ /1
Dans cet article il était dit que M. La-
housse reçoit d’Henri Rochefort une rente
mensuelle de trois cents francs; qu’il porte
une chemise de flanelle à carreaux; qu’il
lit l’Intransigeant', qu’il a pis tant de mor
ceaux de sucre dans son café; enfin que
M. Làhousse c’est Esterhàzy. — Le youpiu
mouchard prétend avoir vu Esterhàzy à
Paris et déclare mordicus qu’il ne peut
subsister de doute. 1 , ,f“f\
M. Làhousse a déposé une plainte entré
les mains du procureur du roi à Liège et
demande protection au consul de France,
en cette ville, bien que les agissements bi«
zarres des représentants officiels de'le
France à l’étranger ne lui inspirent guère
confiance. . 4 ,
Voilà pourtant de quelles mensongères
inepties les feuilles dreyfusardes entrer
tiennent leurs lecteurs! Quand elles ne les
rasent point avec leurs plaidoyers cyniques
en faveur des traîtres et des faussaires^
elles leur serrent des histoires de mou-,
chards dans lesquelles la bêtise le disputa
à la mauvaise foi.
l. J.r ;
chronique '
LA MORT DE ONZE BAVAROIS ,
Falempin est certainement l’un des plak
joyeux fantaisistes que je connaisse. Fonc«
tionnaire du gouvernement, dé belle tenue 1 ,
toujours ganté, portant un chapeau à huit
reflets, il va dan3 la vie, se moquant des
gens et - des choses* L’autre jour, à.Ville».
d’Avray, j’appris une farce du bon drille.* i
C’était un dimanche d'été, , un de ces
beaux dimanches que nous a si joliment
analysés M. Henri Lavedan, un de ces di«
manches où les Parisiens de tout rang dé
sertent la grand’ville et s’éparpillent aux
environs, sous les tonnelles vertes de Vau-
cresson et de Montfermeil,- ou sous les art,
bres majestueux des forêts banlieusardes^
Saint-Germain, Marly, Versailles.
En compagnie d’une célébrité, Jq bafon
G..., qui a su prouver à quel £bint un en
fant des pampas peut devenir l’arbitre de»
destinées du bou\ e vard, Falempin se pro
menait a^joüp de l’étang dont la sérénité
méla^choiieuae est corrigée par les éclat*
ue rire s’envolant des cabinets particulier»
I .1.. Pehnacnn.
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BUREAUX DU JOURNAL : 144, Rue Montmartre
' PRIX DE L’ABONNEMENT :
üêmr&et Algérie: 3mois :8 fr.— 6 mois : IS fr. — 1 an : 28 fr.
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PM» U RÉDACTION» s’adresser a M. AYRAUD-DEGEQRGE
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àl’AGENCE PARISIENNE DE PUBLICITÉ, 68,Bue MobCoùs^Sf
ET AUX BUREAUX DU JOURNAL . V
AsHOHCCS I S te. — ficelâmes i. 9 fr. 50 —* V^itdlTtri t 90 ftî)
Les monuicrti» non insMs ne sont pas rendus
Adresse» Lettres et Ma ndàts à M. s l’Administrateur prov
\ 'V
>*ÆC* <■
PATRIOTIQUES A MARSEILLE & A
LES J U IF S SANS P AT RIE
Le trimngueusat Bard, Manau,
|»œw ~ trois têtes dans un même
casque prussien — ne veut pas en
démordre. Après les grogs offerts au .
colonel Boum-Voyez-Terrasse, il de
venait impossible à ces garçons de
salle d’annuler le procès du traître
sans renvoi devant une autre juridic
tion. Les coups de pied dans le der
rière seraient partis tout seuls.
D’autre part, ramener de Tîle du
Diable le Dreyfus de Lœwy Bard et
Manau pour le déférer de nouveau au
conseil de guerre, c’était tout simple
ment lui ; procurer trente jours de
haut-le-cœur, par les tempêtes et
bourrasques qui régnent actuelle
ment sur l’Océan, attendu qu’une
secondé condamnation étant certaine,
son débarquement eût été à bref
délai suivi d’un rembarquement iné
vitable. -
Aussi, ne pouvant décidément ar
racher son protégé à la justice, le
iriumgueusat veut-il au moins tenter
de l’arracher à ses juges. Les mili
taires se sont montrés impitoyables
pour ce youpiu qui vendait son pays
comme il aurait vendu des lorgnettes*
Peut-être un jury composé de civils
se laisserait-il toucher par le récit 1
des souffrances de ce martyr qui a
augmenté de douze kilos pendant sa
captivité. Car on sait que le chagrin
engraissé.’ /V-,..
Alors les trois coquins, encouragés
par d’autres beaucoup plus nom
breux, se sont mis à chercher les
moyens de substituer pour le misé
rable la cour d’assises à la cour
martiale* Seulement il n’y en a qu’un :
lui dénicher un complice n 'apparte
nant pas à l’armée — le crime com
mis en collaboration par un soldat et
un citoyen déterminant leur renvoi
devant les tribunaux civils.
Et ce trio des masques est en train
de se creuser ses trois têtes pour
mettre la main sur un compère de
bonne volonté qui consente à sé lais
ser fourrer dans l’affaire. Oh !-Bard,
Lœw et Manau ne seront pas diffici
les. Le premier commissionnaire ve
nu qui reconnaîtrait s’être chargé de
porter à Picquart une lettre de Drey
fus serait très suffisant. Cet être in
conscient bénéficierait- sans doute
d’un acquittement, mais il aurait
toujours servi à empêcher son coac
cusé de se retrouver face à face avec
les officiers qu’il a trahis ét fait en
suite traîner sur la claie par tout ce
que les claque-dents des boulevards
extérieurs comptent de souteneurs*
. sans ouvrage. . :
Le calcul des trois fourbes qui
sont aussi les trois fourbus de la
chambre Criminelle, n’est qu’une nou
velle façon de violer la loi ; mais, si
machiavélique qu’il soit, il n’en reste
pas moins totalement faux. En effet,
on l’a vu par le maximum octroyé à
Zola, on le voit par les innombrables
adhésions qui parviennent à la Ligue
de la Patrie française , la bourgeoi
sie, à laquelle appartiennent d’ordi-
»aire les jurés, est au moins aussi
exaspérée què l’armée contre les im
posteurs dont les fonds apportés de
l’étranger et que. signalait le, préfet-
révoquê par Brisson soudoient les
impostures.
Depuis bientôt deux ans,une bande
de chacals rôdent autour de nos
foyers, arrêtant toutes les transac
tions, paralysant tous nos genres de
commerce et hurlant à la mort contre
tous ceux qui refusent de s’enrôler
dans leur troupe.
Il est donc parfaitement inutile de
porter l’uniforme pour sentir, au seul
nom de Dreyfus, l’indignation et le
dégoût - vous ; monter aux lèvres.
Qu’espère dès lors le triumgueusat en
substituant, en l’honneur du félon,
une salle d’audience à une autre ?
Je ferai même observer que si quelque "
indulgence pouvait être à supposer-
en sa faveur, elle, viendrait plutôt
d’officiers naturellement portés : à- ;
cacher les plaies d’une aimée dont
ils font partie qu’on ne serait fondé
à en attendre de douze citoyens ap
pelés à débarrasser définitivement le;
pays du hideux scélérat qui lé menace
et le bouleversé.
A moins que Lebret — celui qui se
vante de faire comme ministre tout
le contraire, de ce qu’il promettait
comme député — ne s’efforce de fa
briquer, pour : rejuger Dreyfus, un
j ûry exclusivement . formé, de yôutres
comme Reinach ou .de dreyfusards
avérés comme Yves Guyot ou Pres-
sensé. . .
Il est clair que si tous les membres;
du Syndicat où viennent s’abreuver;
les publicistes de la barrière dela-
Chopinette sont, par un subterfuge
digne de nos escamoteurs de gouver
nement, investis du pouvoir de juger,
lé Dreyfus qui les a depuis tant de
mois nourris; habillés et sauvés de la
faillite, il lui sera aisé de leur ache
ter son acquittement comme il leur â
acheté leürs plumes.
Mais cette escroquerie serait plus
difficile à opérer que les précédentes.
On connaîtrait d’avance les noms de
ceux qui siégeraient et ils auraient
déjà assez à faire pour protéger !’ac
cusé, contre un autre jugement plus;
sommaire : celui de la foule.
HENRI ROCHEFORT.
DATE 06 1860
Lé Slus £EdE8 8t II KSILLEUB
des Apéritifs etjoni^e»
à hase de vin ronge
généré» et de quinquina.
Publicité de T « Intransigeant »
Annonees(la ligne)'..... * 3 !r.
Réclames — ....... . 7.
Faits-divers. —.- 13
Faits-divers 8* page ou corps laits
divers... « S®
50
coups de revolver sa maîtresse, Mme Teisser
âgé de trente ans. : •• , *
Celle-ci, qui était mariée.svait ébauché une
autre liaison, paraît-il, et Laurent, pris de
jalousie, a tué sa maîtresse, puis s’est tiré
lui-même trois/coups de revolver. Sou état
est désespéré. • •>- ;
raUlSTATIOr WBIOT0E
A Marseille
AU CONSEIL MUNICIPAL D’ALGER
: ; . Alger, 15 janvier, I -
Dans la séance privée qui a suivi sa
"séance publique, le - Conseil municipal a
proclamé M. Max Régis maire honoraire et
lui a voté une adresse de sympathie. Le
Conseil a décidé que le texte d^'cette déli
bération serait conservé dans le» archives
de la mairie.
HoubeHes hc minuit
DEPARTEMENTS
Gex, 1$ janvier. -, Par suite des inondations
qui ont eu lieu dans la vallée de la Valserine,
la route de Chçzery à Lelex a été.coupée sur
une longueur de deux cents mètres. Trois
ponts ont été détruits, La pluie continue.
Grenoblei IS janvier, — L’Isère continue à
monter. Elle atteint trois mètres à l’étiage
dans l’intérieur de la ville. Les caves et sous-
sols sont inondés. La pluie persiste et de
grands dégâts sont à redouter.
Un télégramme de la Terrasse annonce que
le pays est couvert par les eaux.
On signale des inondations à la Buissiôre.
La digue de Brignond est rompue sur 70 mè
tres de longueur. ,
A Saint-Genix d’Aoste, une maison, l’établis
sement de bains et l’usine; électrique ont été
.emportés par les eaux' du Guiers. Le pont est
en danger.
Un drame de la jalousie .
Marseille, 1$ janvier. — M. Joseph Laurent,
âgé de dix-neuf ans, a tué, ce matin.de deux
ROCHEFORT ACCLAMÉ
• - ; Marseille, 15 janvier.
Ce matin; à dix . heures,, a én Jieu une
splendide réunion .organisée par la Ligue
des Patriotes' de. Marseille. Plus do 3,000
ligueurs y assistaient.'. '. \ _ ',
M. Xavier de Magallon,'vice-président, de
la légué, a prononcé ùn superbe discours
qui a soulevé un enthousiasme indescrip
tible. Le nom d’Henri Rochefort a été salué
par de vives acclamations qui se sont ré-
p.tdes, à diverses reprises.- Par contre, le
renégat Jaurès a été conspué par rassem
blée.
Un ordre du jour sommant le gouverne
ment de faire, arrêter immédiatement les
chefs dreyfusards,' de. porter l’affaire de
la révision devant la Cour de Cassation
toutes chambres réunies, et déclarant que
les citoyens n’accepteraient jamais l’arrêt
de la chambre criminelle^, a été adopté à
l’unanimité ét porté au préfet .afin qu’il le
transmît au gouvernement.
Cet ordre du jour imprimé sur papier
tricolore a été egalement .affiché à Mar
seille. ’
Pontlueu..
»!".•— '
L’Affai re D reyfus
La comparution d’Esterhazy. —
■ '. ‘ L'enquête sur les scandales
judiciaires.
h’Agence Havas nous communique les
deux notes;suivantes :
M. Esterhàzy pourra comparaître comme
témoin dévant Ta chambra criminellede la
Cour de Cassation.
En effet,le président de cette chambre ayant
signalé par lettre â M. le garde des sceaux
l’intérêt de, cette comparution, célui-çi a
chargé M. le procureur, général près la cour
d’appel’de communiquer à M. le juge d’ins
truction Bertulus là lettré dé M. Lœw.
M. Bértulus a fait connaître que M. Ester
hàzy pouvait-sans aucune crainte pour sa
liberté venir à Paris pour'le temps que la
chambre criminelle jugerait nécessaire* ;
■ * Cabanes, avocat de M. Esterhàzy»’avisé
par. le procureur général, ajdéclaré qu’il allait
informer son,client. v
L’enquête à laquelle doivent procéder M.
Mazeau, premier président de la Cour de
Cassation, et MM. les conseillers Dareste et
Voisin, commencera demain lundi, 16 janvier.
U,or de l’étranger
Nous lisons dans le Soir :
Lorsque l’affaire; Dreyfus sera enfin.arrivée
au terme dé sa sensationnelle « carrière « et
que', le jugement attendu parles .patriotes
sera rendu, il faudra alors chercher les res
ponsabilités, punir les coupables qui ont fo
menté cette abominable ' campagne dirigée
contre l’armée et la patrie, ét donner la.suite
que comporte un rapport adressé au'.ministre
des affaires étrangères par un diplomate fran
çais accrédité par. le gouvernement auprès
d’une République voisine. V . ■ ,
Dans ce rapport, le diplomate .fait le dé
compte des sommes d’argent qui ont passé
dans l'es banques, de cette petite République,
venant de l’étranger, et adressées à ceux qui
mènent en France le. mouvement révision
niste. ,
Nous pouvons dire que le total de ces som
mes est de beaucoup supérieur aux évalua-»
tions qui ont été laites dernièrement par notre
éminent confrère du Petit Journal, M. Ernest
Jttdet. ' -.>1 ; ;
Un inclleit I jajMire criiintlle
La fin de i’audiencè de la chambre cri--
minelle de la Cour de Cassation a donné
lieu samedi à un curieux incident qui nous
donnera une idée du mauvais esprit qui
règne à la Cour.
On venait de délibérer sur une applica
tion de la loi du 8 décembre 1897 qui a
consacré la réforme de l’instruction préa-
labié.
La discussion était vive, lorsque quelques
magistrats, jugeant la cause entendue, se
préparaient à se retirer*
Alors -M. Lœw, se levant, commença la
lecture de l’arrêt préparé par le rappor
teur. • «** - ■
A cet instant, un conseiller, M, Roulior,
fit observer que lui et deux de ses col
lègues n’approuvaient pas le rapport.
L’inévitable Bard interrompit vivement.
M. Routier et voulut l’empêcher de pro
tester contre la délibération. M. Roulier,
suffisamment édifié sur le sens moral de
Bard le coquin, répondit sèchement que ■
M. Sevestre avait compris comme lui que
la .décision prise était autre que celle qu’on
allait rendre. ^» ..
1 Et comme il se préparait à vertement
tancer son indigne collègue, le président
Lœw, autre' coquin, renvoya- l’arrêt à
■jeudi* — ' , -v* ■ -■ v.o- .- ••••
N’estrce pas que cet incident est bien lait
pour donner, une haute.opinion des magis
trats tarés qui composent la chambre si
criminelle de la Gourde Cassation ?.
POUR GAGNER DU TEMPS
; : ■■ ■ . " !
On pensait que la Cour de Cassation au
rait enfin la pudeur de statuer à brève
échéance sur la question de règlement de
juges. concernant le faussaire Picquart.
D’autant que la loi est formelle : , r».
« Toutes demandes en règlement de
juges, dit l’article 325 du code d’instruc
tion criminelle, seront instruites et jugées
sommairement et sur simple requête. »
Mais la chambre doublement criminelle
ne l’entend pas ainsi et, pour gagner du
temps et soustraire momentanément Geor-
gette aux juges qui l’attendent, les magis--
trats dreyfusards ont décidé de ne trancher
la question que la semaine prochaine ou
l’autre. • . ;
M. Lebret, garde des sceaux, ministre de
la justice, laisse se poursuivre cette impu
dente-tactique des criminels de la Cour de
Cassation. En tolérant cet odieux et illégal
abus, il se fait, une fois de plus, le com
plice des sauveteurs des traîtres.
SANS IMPORTANCE
Interviewé par un rédacteur du Figaro ,
M. Lebret-Maître-Jacques, à cette question :
« Avez-vous blâmé. M\ Manau?» s’est borné;
à répoodée d’un ton guilleret, en allumant
une cigarette : <* Moi ! blâmer M. Manau !
Jamais de la vie l II a voulu s’offrir une
communication pour lui tout seul du dos
sier secret; mais cela n'a pas d’impor
tance! » ' ......
Charmante désinvolture ! M. Lebret , qui
trouve que l’incroyable, démarche de M.'
Manau n’a pas d’importance, oublie volon
tiers qu’au moment où le procureur géné
ral faisait cette étrange demande, il avait
déjà signé son réquisitoire. L’étude du
dossier secret ne pouvait, par conséquent,
influer en rien sur ses conclusions et ne
lui était plus d’aucune utilité.
Pourquoi donc réclamait-il ce dossier,
sinon pour le communiquer au Syndicat
judéo-allemand? ■■■■■■:
Mais « cela n’a pas d’importance », aux
yeux de Lebret!
Pour la veuve du colonel Henry
La Libre Parole publié une liste de : sous
cription complémentaire qui porte le total
des sommes recueillies pour Mme Henry à
131», 110 fr. 15. ■
. ■■■ - ' ‘ '
Le baveux Manau
Manau, l’un des membres éminents du
<* trio de coquins», a fait cette graye décla
ration à un rédacteur du Temps : -
r- •/ .--'-s - ■ .. ï»
Le devoir m’oblige à. garder le silence ; je
ne puis faire: aucune précision, pour le mo
ment. L’heure viendra, cependant,»où je pour
rai, oû je devrai parler. On verra alors de
quel côté est la vérité. -
Or, tout le monde sait, au Palais de Jus
tice, que Manau n’est pas seulement un
coquin, mais qu’il est quasi gâteux.
Ce qui’ l’oblige à garder le silence, ce n’est
pas le devoir, mais bien un état de décré
pitude physique et mentale qui i’enipêehe
d’articuler, une phrase ou mêméun son.
Nul n’ignorej parmi les avocats, que Ma-
nau est depuis longtemps • incapable de
penser et d’écrire, que ses réquisitoires
sont faits par des secrétaires et qu’il n’a
retrouvé un reste de vitalité' que pour af
firmer en bredouillant ses sentiments drey
fusards!
« L’heure viendra où je pourrai parler »,
dit-il. Quel est L’éminent praticien qui
{fourra rendre la parole à ce baveux hémi
plégique et aphone ?
. On demande un spécialiste pour dérouil
ler la.lânguç de M. Manau—
L’ÉTAT D’AilÉbES YOUTRES
Jamais les juifs ce manqueront une occa
sion d’affirmer leurs sentiments .antifran
çais.
Leur haine pour tout ce qui touche à
notre esprit national est si vive que, bien
qu’ils aient une crainte naturelle des coups
et des bagarres, ils ne peuvent résister , à
leurs instincts. :
Hier, au cours de la manifestation orga
nisée à Lille en l’honneur de l’adjudant
Deprat, manifestation dont nous rendons
compte plus loin, un juif se mit à crier :
« A. bas les gosses ! » sur le passage des
étudiants qui allaient acclanier Fun des
héros de Fachoda. •/
Bientôt une bataille corhmença entre
juifs et étudiants. Naturellement les juifs
furent rossés d’importance.
Les bagares prirent même une tournure
si grave que le magasin d’un yoqtre fut
saccagé.,. *v- - ><■».■-.:•■ ■'«»*■ : -
Nous signalons cet incident, car il nous
renseigne sur l’état d’âme de ces gens qui
n’ont décidément aucune goutte de sang
français dans les veines. ■ • :
■'V.. • -• Ad. P» ••
L 1 POITRISB DELCCIBN-ÏICTOB
- Un bon patriote doublé d’un savant,
M. Stanislas Meunier, a adhéré à la Ligue
de là « Patrie française », sur laquelle son
frère Lueien-Victor a écrit cette apprécia
tion plutôt discourtoise :
« Cette Ligue ne pourra être autre chose,
si elle se constitue jamais, que Vêgout où se
coagulent,dans l'ombre,les sales lâchetés. »
Ainsi, parmi les ■ sales lâchetés »,d’après
Lucien-Victor, il faut compter M. Stanislas
Meunier.
. Au point de : vue. de l’esprit de famille,
celui qui s’est fait décorer après avoir pro
clamé que la Légion d’honneur était bonne
pour les imbéciles,estvraiment au-dessous
de la honte.
Quant à son esprit sans épithète, en voici
un échantillon :
«C’est en face que nous les combattons,
visage découvert, poitrine offerte aux coups,
en plein jour. ■
Lucien-Victor veut rire, sans douté.-
Et nous le sommons de préciser ; où et
quand nous a-t-il combattus » visage dé
couvert et poitrine offerte aux coups en
plein jour »? ..
En fait de poitrine de M. Meunier (Lu
cien-Victor) nous n’avons jusqu’ici aperçu
que son... dos.
C’est peut-être insuffisant pour mettre
le chapeau sur l’oreillë et jouer au d’Ar-
tagnan. .
■ . Ch. R, ■
IATII
Le morphinomane de Pressensé et le juif
au nez et aux doigts crochus avaient orga
nisé samedi soir, ainsi que nous l’avons
écrit; une réunion dans la salle des .Fêtes
de Charenton, 4êunion qui a plus que mal
tourné pour les braillards dreyfusards.
C’est en vain que nous avons cherché
dans les torchons du Syndicat un compte
rendu de ce meeting.
Partout le silence le plus complet.
Les dreyfusards, qui ont encore les oreib
les: endolories et leurs postérieurs meurtris,
affectent d’ignorer aujourd’hui jusqu’au
lieu de la réunion qu’ils avaient pourtant
triomphalement annoncée.
Le grotesque fantoche de Pressensé fait
bien mention de la manifestation de Tou
louse, où il n’est pas allé, dit-il, de crainte
de se faire assassiner; mais il ne fait pas la
moindre allusion aux protestations violen
tes et à la conduite de Grenoble que firent
à ses amis les habitants de Charenton, inr'
dignés d’entendre crier : «A. bas î’ar-
méel »
Ce mutisme est trè8 .symptomatique.
Devant la réprobation unanime des honnê
tes gens, lassés enfin de voir une bande de
gredins mettre en coupe réglée notre pays,
les dreyfusards commencent à se terrer
prudemment.
Ils ont compris â la longue que le coup
de balai final était bientôt proche, ét aussi
lâches que vils et malfaisants,ils tremblent
déjà dans leur vilaine peau.
Partout, dans toutes les villes, les vrais
Français a,cclai«eût l’armée salie et abomi
nablement calomniée par d’éhontés venddg.
Bientôt les domestiques de Zadoc-Kahu se
verront dans l’obligation d’organiser leurs !
réunions à l’étranger, où ils seront méprisés j
certes, mais accueillis comme des auii**
liaires précieux. -
Les Allemands et les Anglais tendent’ Tés '
bras à la tourbe de Belges, de Suisses fraî
chement naturalisés, deyoutres immondes
aux noms teutons qui empoisonnent là!
France de leur présence pestilentielle;:
nous ne saurions trop leur conseiller de sei'
hâter de partir, caries colères de la sains
population du pays sont enfin éveillées.-'
' • . ' • : Ad. ifcVl
'M
. ■ •>, t
Les torchons du Syndicat de Trahison né !
sont pas précisément difficiles sur le choix
des calomnies et des mensonges dont ils Bë
servent à l’égard de ceux qui protestent
contre leurs nauséabondes .et funestes '
nœuvres. •’ . ; ))i‘ ;
Mais ils ne sont pas seulement d’une ira» !
pudente mauvaise foi ;-ils inventent des |
histoires d’une idiotie complète. > ,lj i
Les faits suivants, dont le récit nous ésEj
envoyé par un ingénieur ‘ français, M. H,‘
Làhousse dé Mundaca, témoignent tout à lai [
fois des besognes policières auxquelles j
s’exercent les correspondants des feuilles!
dreyfusardes et de la déloyauté dont font i
preuve ces dernières,.en insérant des-pro»]
pos de mouchards imbéciles, r i
M. Làhousse de Mundaca qui, depuis)
deux années, habite,pour.raison de santéH
Vaâls, une petite bourgadé des Pays-Bas^ i
était venu, avec sa famille, faire une villé-:
giature de trois mois à Maëstricht. Lé A
janvier, il se rendait à Liège et passait
quelques instants au café du Phare, où il
lut l’Intransigeant. Peu-après, il dînait à "
l’hôtel Charlemagne en t face d’une espèce
de youpin qui, pendant le repas, ne cessa
de le dévisager. j
Le lendemain, notre compatriote repar
tait pour Vaals. ,1 !
Quelle ne fut pas sa . surprise en \reée3
vant dimanche dernier la visite de .deux
plumitifs belges enrôlés dans un journal
inconnu, le Jour, de Yerviers, qui lui don
nèrent lecture d'un article de VExpress, da
Liège, extrait d’un dns torchons dreyfu
sards de Paris les mieux entretenus ! . '■ /1
Dans cet article il était dit que M. La-
housse reçoit d’Henri Rochefort une rente
mensuelle de trois cents francs; qu’il porte
une chemise de flanelle à carreaux; qu’il
lit l’Intransigeant', qu’il a pis tant de mor
ceaux de sucre dans son café; enfin que
M. Làhousse c’est Esterhàzy. — Le youpiu
mouchard prétend avoir vu Esterhàzy à
Paris et déclare mordicus qu’il ne peut
subsister de doute. 1 , ,f“f\
M. Làhousse a déposé une plainte entré
les mains du procureur du roi à Liège et
demande protection au consul de France,
en cette ville, bien que les agissements bi«
zarres des représentants officiels de'le
France à l’étranger ne lui inspirent guère
confiance. . 4 ,
Voilà pourtant de quelles mensongères
inepties les feuilles dreyfusardes entrer
tiennent leurs lecteurs! Quand elles ne les
rasent point avec leurs plaidoyers cyniques
en faveur des traîtres et des faussaires^
elles leur serrent des histoires de mou-,
chards dans lesquelles la bêtise le disputa
à la mauvaise foi.
l. J.r ;
chronique '
LA MORT DE ONZE BAVAROIS ,
Falempin est certainement l’un des plak
joyeux fantaisistes que je connaisse. Fonc«
tionnaire du gouvernement, dé belle tenue 1 ,
toujours ganté, portant un chapeau à huit
reflets, il va dan3 la vie, se moquant des
gens et - des choses* L’autre jour, à.Ville».
d’Avray, j’appris une farce du bon drille.* i
C’était un dimanche d'été, , un de ces
beaux dimanches que nous a si joliment
analysés M. Henri Lavedan, un de ces di«
manches où les Parisiens de tout rang dé
sertent la grand’ville et s’éparpillent aux
environs, sous les tonnelles vertes de Vau-
cresson et de Montfermeil,- ou sous les art,
bres majestueux des forêts banlieusardes^
Saint-Germain, Marly, Versailles.
En compagnie d’une célébrité, Jq bafon
G..., qui a su prouver à quel £bint un en
fant des pampas peut devenir l’arbitre de»
destinées du bou\ e vard, Falempin se pro
menait a^joüp de l’étang dont la sérénité
méla^choiieuae est corrigée par les éclat*
ue rire s’envolant des cabinets particulier»
I .1.. Pehnacnn.
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