Titre : L'Intransigeant
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1884-08-14
Contributeur : Rochefort, Henri (1831-1913). Directeur de publication
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 août 1884 14 août 1884
Description : 1884/08/14 (Numéro 1492). 1884/08/14 (Numéro 1492).
Description : Note : erreur de numérotation. Note : erreur de numérotation.
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol Lc2-3980
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
37 ‘Thermidor. An 92. — N* 1492
Un Numéro: ÎO centimes dans toute la France
Jeuai 14 Août lB84è
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PRIX DES L’ABONNEMENT
PPUR TOUTE LA. FRANCE . ..:.XU''î/ N
TROIS MOIS : 10 FR. — SIX JIOIS : 20 FR. — UN AN : 40 FR,
Étranger,* port en sus .
Pâùr la rédaction, S'ADRESSER. aM. AYRAUD -DEGEORGE, Secrétaire
. La rédaction ne répondpas des manuscrits qui lui sont adressés
REDACTION et ADMINISTRATION
12, rue du Croissant, J2 ;
ANNONCES chez NU. LAGRANGE, CERF et Ci®, .6, plaoe de la Bourse
et à l’Administration du Journal 1
Adresser Léttreset Mandats a M. Ernest VAUGHAN, administrateur
LE CHAOS CH1HQIS
. Malgré l’insistance de. M. Georges
Periu, le Congrès a refusé d’inter
rompre sa révision, qui ne révise
rien, pour s’occuper des affaires de
Chine. Nous qui n’avons signé avec
raffreux Ferry aucun « contrat »,
nous* croyons utile de lâcher Ç un
instant Versailles pour Vile For
close. -
L’agence Havas prétend que nous
avons enclôué, à Ké-Lung, nombre
dé canons. En revanche, le Times
soutient,que nous avons reçu quan
tité d’obus, au point que le La Galis-
tonnière en i a été traversé de part
bu part. Malheureusement, entre les
journaux anglais et les agences fran
çaises, il nous est difficile d’hésiter,
attendu, que, jusqu’à présent, c’est
toujours de notre gouvernement que
nous 'est' venue l’obscurité et de
l’étranger la lumière.
D’ailleurs, de deux choses l’une :
ou nous avons subi un échec, ou nous
avons remporté une victoire devant
Ké-Lung.
Dans'le premier cas, Ferry a un
raisonnement tout prêt : .
.« Le sang français a coulé. Notre,
drapeau a été .outragé. Vingince!
,'Vingincel
Ci : quinze mille hommes qu’on
'expédie et cinquante millions*qu’on ;
;vote.^
. Dans le second cas, c’est-à-dire ce-
lui où nous aurions, en effet, démân-i
télé les forts chinois et occupé la'
ville, c’est une autre musique. Du ;
moment où l’ennenii n’oppose aucune,
résistance, il ne nous reste plus
qu’à profiter de sar faiblesse et à le
poursuivre, l’épée dans les reins, jus
que , dans l’intérieur du Palais-!
d’Eté. .
Mais . une pareille course ne, laisse
pas de nécessiter quelques frais
_de voyage. Ci : cinquante autres
millions. ...
. De sorte que, victoire ou déMte,
nous payons toqjours. Dans la cir-î
•constance actuelle, pourtant, il y a
tout lieu de croire que, comme à.
Bac-Lé, nous avons été reçus à Ké-
Ciung à. coups de canons Krupp, et
que les faussaires attachés au "cabinet
et qui, en falsifiant la signature du
FEUILLETON de UÏNTRANSIQEAN T
■ » - - ‘ : ’, ‘ 7i 1
flateos « ïit!
. DEUXIÈME PARTIE
Là. COMTESSE BLANCHE
citoyen Basly,de Denain, ont montré
leurs remarquables capacités, ont
transformé en triomphe une aven
ture qui, vraisemblablement, s’est ter-
minêè par une déroute.
En tout cas, il résulte des dépê
ches reçues ou fabriquées gué la
Chine, à qui Ferry réclame quatre-
vingts millions, ne lui a encore en
voyé que des coups de fusil. Cette
façon de régler des comptes indique,
de la part de cette débitrice; une in
tention suffisamment arrêtéë de lais
ser sa créance en . pleine souffrance.
Nous entendons répéter, partout que
Ké-Lung est uiT gage que. nous ne
devons pas abandonner avant le
paiement intégral dé l’indemnité de
guerre exigée d’un pays avec lequel
Ferry persiste à assurer que. nous
sommes en paix.
- 11 paraît que Ké-Lung contient
d’excéllentes mines de houille; car
les industriels qui nous gouvernent
ont la manie de voir des mines par
tout. Mais, en admettant la réalité de
cette houille invraisemblable, chaque
tonne que nous parviendrions à ex
traire de notre gage nous coûterait
au bas mot son pesant, d’or.. Chaque
fois que nous allumerions nos calo
rifères avec des morceaux de ce char
bon: de terre,, nous, croirions dévorer
une tranche du budget et réduire en
cendres le corps d’un dé nos compar-
triotes.' ■ ' . •
Un gagé peut constituer une ex
cellente garantie, à là condition qu’il
ne représente pas vingt fois moins
que ce qu’on est obligé de dépenser
pour l’obtenir. Notre tentative de
débarquement sur ce < gage » nous
vaut dqjà la perte .d’un transport’
dont la- construction revient à en
viron deux millions, ce • qui ré
duit déjà la fameuse indemnité chi
noise à soixante-dix-huit millions ;
dans les batailles, comme chez lés
marchands de vin, la -casse étant
personnelle.
Notez qu’aussitôt le Congrès rén-!
tré sous terre, Ferry revient devant
les Chambres avec une noté de
soixante millions à solder pour le
Tonkin ; car, non content dé ressem
bler à un garçon de café, cet homme,
à l’instar de ses collègues des restau
rants en vogue, ne manque jamais
une occasion de présenter au pays
des additions à fàire trembler.
1 Où s’arrêtera cette débauche de con
sommations ? Admettons. un instant
que la Chine se décide à nous verser les
quatre-vingts millions sur lesquels
le cupide Ferry sembleavoir concen
tré toutes ses fàcultés : fl est certain
que nous y perdrions encore,de même
que ees créanciers qui font deux
cents francs de frais pour recouvrer
une dette de trente-cinq francs
soixante-quinze.
On nous fera observer que les frais,
c’est nous qui les supportons, tandis
que l’argent encaissé, c’est le minis
tère qui le gardera. Ce motif est pré
cisément un de ceux pour lesquels
nousdemandonsénergiquementqu’on
en finisse avec cet* Extrême-Orient
dont nous n’avons pas encore vu la
plus mince , pépite,, et à qui,en revan
che, nous avons déjà expédié tant de
lingots. -
HENRI ROCHEFORT
demnitôs au moindre dommage causé au
moindre de ses nationaux, est*, m 4ns
prompte à réparer les dommages qu’elle
cause aux autres. Il est temps que les pays
des nombreux commerçants qu’elle a rui
nés laisomment de s’exécuter. ,i, ;
■M. Stanley
INFORMATIONS
. Le Conseil des ministres
Les sieurs J. Ferry, Waldeck-Rousseau,
Hérisson et autres .gens du méme.ac bit,
qui forment ce qu’on est convenu d’appeler
« le Conseil; des ministres » se sont reunis
hier à l’Elysée, sous la présidence de M.
Jules Grévy.
Cette réunion a été très courte, parait-il ;
on y a discuté l’altitude que devait prendre
le gouvernement dans la séance du Con
grès. ... •
Un des membres du Conseil ayant voulu
amener la discussion sur les affaires de
Chine, le J... F... a Immédiatement invo
qué la question'préalable, et la séance a été
levée. ’ ______
L’assiette au beurre
M. Réaux, ancien député de la Guade
loupe,, est nommé directeur de la banque de
cetie colonie.
Candidat opportuniste aux dernières élec
tion, M. Réaux avait été battu par M; Ger-
ville-Réache, qui se présentait alors aynme
•radical, et qui depuis s’est fait le domes
tique de M. Jules Ferry, Mt Réaux vieut de
recevoir la récompense de sa docilité ; M.
Gervilie-Rôache ne tardera aans doute pas
à toucher le prix de son apostasie. * ;
Les Viotimes du bombardement .
*■ d'Alexandrie
: M. Camille Barrôre, ex-offlcler d’artille
rie de la Commune, actuellement chargé
d’affaires du gouvernement opportuniste
français en Egypte, fait annoncer qu'il re
tournera à son poste vers la fin du mois.
Son arrivée coïncidera, à quelques jours
près, avec celle de lord Nortbbruok.
. L’ex-officier de la Commune devra s’il
suit ses instructions; s’occuper spécialement
dé régler la question des Indemnités dues
aux victimes du bombardement d'Alexan
drie. ■ ■■■■■■.■
Tous les cabinets intéressés sent d’accord
pour poursuivre la solution de cette affaire,
qui intéresse un grand nombre de leurs
nationaux. * ’ .■'. ' ■ ■ ■
D’après une information du Tageblalt,
l’Autriche se serait jointe à l’Allemagne
pour demander à quelle époque seront
frayées les indemnités aux victimes du
coinb .rdement d’Alexandrie.
L’Angleterre, si prompte à exiger des |n-
Nous avons annoncé hier que M. Stanley
était arrivé en Be gique. ' Voici quelques
détails sur le séjour de l’explorateur dans
les K'ats (le M.. Léopold Gobourg Gotha : •
M-..Stanley: a quitté. Ostende,. lundi, par
le train de onze heures, se rendant à Paris,
par Bruxelles. Il est arrivé à . Bruxelles à
une heure quarante, accompagné du comte
Diichfitel, officier d’ordonnance. du roi des
Belges.
V Un des rédacteurs de Vlndependance
belges. eu.àlagare; un entretien dé quel-,
qûes minütes avec le célèbre explorateur!
Slaùiey'à déclaré'qu’il" n’ayaitfencure aucun
contrat définitif avec l’Association interna-
fion. le*africaine. Interrogé sur le séjour
qu’il compte faire à Paris, il a répondu que
ce séjour serait probablement d'assez lon
gue durée.
M. Stanley est arrivé hier A Paris,,où la
Société de Géographie lui prépare une bril-
iante réception.
Francesco Belltni vient d’être proclamé pré-
, sident de la République de Saint-Domingue,
Lé Congrès de Copenhague
L’ouverture du Congrès médical interna
tional a eu lieu hier.
Lejprofesseur Panum a souhaité la bien-
vernie aux membres du Congrès. MM' Pa-
ret, Virchow et Pasteur onl remercié de
l’accueil bienveillant qüi leur était fait.
Le .Congrès compte environ 1,400 mem
bres, dont 350 Danois,* 150 .Suédois, 10Q
Norvégiens et 800 appartenant aux autres
nationalités.
Le professeur P-anum a été élu président.
Encore des Congrès t
Le Congrès de Londres vient de prendre
fin ; nous avons actuellement le Congrès de
Versailles,.- qui doit se terminer aujoi.rj
; d’hui ; il y' a celui de Copenhague qui a
commence hier, et l’on parle déjà d’en: ou
vrir un troisième. /Décidément, celte * nour
veile épidémie, de vient menaçante ! -
" On assuré, en effet, qu’à la suite .de corrh-
tnünlc.îtlohs'échangées avec diversespuis-
sauces," lé gouvernement belge Gérait dis
posé à prendre i’mitiative de là rèui.ion
a’un congrès Internationa], qui-aurait pour
mission de régler Ja question du Congo. ...
Mais ce n’est pas tout : l’Italie est jalouse
dé la France, de la Hollande,. de la Belgi
que; et elle yèutavo.r; elle aussi, son petit
congrès. • - , . . •
"G« congrès se réunirait à Rome, à la fin
de l’année courante, pour examiner la ques
tion de l’exécution desjugeirients étrangers;
D’après les négociations-prôii i.inaires qui
ont eu lieu entre la Consulta, et les diyers
cabinets étrangers, il s’agirait , d’assurer
l’exécution de ces jugements en prenant pour
b ise les résolutions adoptées par l’Assoi i i-
lion pour la réforme et la codification des
droits des gens. v.
La France, l’Angleterre, l’Autriche-Hon-
grie et la Belgique ont adhéré à cette con
férence, dont la réunion est aujourd’hui
certaine.
Notez qu’il est question d’un .autre con
grès où serait discutée la question des me
sures sanitaires internaWonalès.SixHougrès
en trois mois, c’est peut-être un peu exagéré.
La maladie du maréohal Serrano
Une dépêche de Madrid annonce que lé
maréchal Serrano • est tombé gravement
malade à Biarritz;' ses jambes commencent
à enfler. '. -
Les médecins désespèrent de sauver le
malade.
NOUVELLE A LA MAIN
. L’adultère en police correctionnelle :
Le président. —Enfin,. madame, il y a
flagrant délit : vous avez trompé votre
t- mari. •
1 La prévenue. — Contaient! monsieur le
! juge? C’est lui qui m’a. trompée J II m’a
vait dit qu’il partait en voyage 1
. _ ... "<» : ..
M. Tirard, ministre des finances, ayant
été mis en cause dans un do nos récents
articles, à propos dp l’affaire dite des
Mines d'or de V Uruguay, nous adresse
la lettre suivante, que nous nous empres
sons de livrer sans commentaires à nos
lecteurs :
Paris, le 12 août 1884.
Monsieur lo rédacteur,
Vous' avez publié, dans votre numéro
d’hier, un article relatif à la part que j’au
rais prise dans l’aff dre des Mines d’or de
l’Uruguay, et que je ne puis laisser sans
répotae.
Je n’ai jamais fait partie du .conseil d’ad
ministration de cette Sociéié, Bien avant sa
constitution définitive, : j’ai fait connaître
ma- résolution: Contraire, ainsi que le cons
tate une lettre.du27 mâi 187C,-^adressée par
moi au journal le français, et que la plu
part;. des journaux de Paris ont reprod uite.
*. Aussi,■ dès ; la première réunion générale
des actionnaires, qui a eu lien lé. ?8 juillet
suivant, il a élèmommé un autre adminis
trateur à çia place.
Quant aux actions d’apport qui mutaient
attribuées par les statuts de It société, je
les ai' depuis longtemps rendues contre
reçu, * et il né reste eu ma possession que
des actions souscrites par moi, et payées de
mes deniers. - - ; . • v '
Veuillez, monsieur le rédacteur, insérer
ceüé’letire dans votre:-plus -prochain, du-
méro et agréer mes ..salutations dtstuv;
guées. . ’
P. Tirard.
BELLE AVANCE !
Le président de Saint-Domingue
Une dépêche annonce que le général
Les ministeriels triomphent. Qui donc
prétendait quo cette révision n’était
qu’une plaisanterie ? Eux, ils savaient
bien que non, et le Congrès a fait une
œuvre considérable. Jugez-en ! « A par
tir d’aujourd’hui, il est encore permis
d’être royaliste, mais on no pourra plus
crier : vive le roil ‘Quant au cri de
vive l’empereur ! il sera également pro
hibé l » Voilà, n’est-il pas .vraii un ad
mirable résultat. Plus de huit cents hom
mes se sont réunis, et travaillent-, discu
tent, se battent, dans la chaleur torride.
Au moins, ce ne.sera pas pour rien. Per
sonne ne l’oserait prétendre. v On a" sup
primé les expressions do. tout sentimeni
séditieux. Maintenant, on n’a plus qu’à
se croiser les bras. .
Malheureusement, il est des scepti
ques que cette réforme ne transportera
pas d’admiration. Ils se rappelleront que
sous Louis-Philippe et sous Bonaparte,
des interdictions analogues étaient en
vigueur, et qu’on allait coucher en prison
pendant plusieurs mois, pour la moindre
ovation faite au régime républicain. Est-
ce que cela nous empêchait de crier :
Vive la République! .
Do sorte que la seule mesure, nouvelle
votée par l’Assemblée nationale, et dont
se réjouissent si bruyamment les amis
du cabinet, est un simplo coup d’épée
dans l’eau*. Si les gens do. Versailles,
n’ont pas fait autre chose* avant de s,e
disperser— et 'c’est-extrâmement pro
bable i- vous avouerez qu’ils n’auronf
pas fait grand’chose.
SILENCE PRUDENT
On annpnçait, avant que M. Bocher par
lât, que. sa déclaration serait affichée dams
toute la France. Qn voulait faire ainsi
connaître au pays la pensée du chef des
d’orlèans. Or, le bruit est démenti. Ou
n’affichera rien du tout. Au dernier ' mo
ment, les princes se sont ravisés. Ont-ils
craint que cet acte n’attiràt sur eux les
foudres gouvernementales? Ont-ils reculé
devant le prix qu’allaient coûter tant de
rames de papier de couleur? Est-ce le
comble de la prudence où le comble de
l’économie? Quoi qu’il en soit, la prose du
vieux notaire desséché ne sortira pas du
Journaloffici-el, Les prétendants ne jugent
pas utile de se montrer. Ils s’ajournent,
je présume, à l’an 2000, dont il est ques
tion dans le discours do M. Freppel.
• , ; 5 -: * . ',■ » ‘ vfj-- J p; t * • , .
_ I .... ■ ■■■! I ■ ■ . ..I .1 «.I, ...... .1.^ » •
L'Assemblée nationale
Uû député de la G;inclié, M. Desmons -
honnête ■républicain — qui n'a qu’un seul
tort à nosyeux : ceïui.ile prendre au sérieux
ce Congrès de fripéuillards, comme les ap*:
pelait Rochefort l’autre jour, a eu l’idée
d’exhumer l’améndemeut présenté à la
Constituai!' e de 1848 par M. Grévy.
Il a même poussé la confiauco — ou lt
malice — envers ses collègues j usqn’â rap
peler: entre parenthèses que cet améndemeni
supprimant la fonction de président de h
République avril été créé et mis au monda
il y a trente-six ans par le futur président
de la troisième République. Ni cette illus
tre paternité; ni la conviction avec laquelle
M. Desmous a présenté* devaut l’Assemblée
nationale le fils naturel de M. Jules Grévy,
dont il avait fait, lui, son enfant d’adoption,
n’ont suffi pour altirer à ce* malheureux
amendement d’outre-tombe les bonnes grâ
ces de là Gonstiluantiiifitto' versailiaise.
En vain l’on, époque à ses yeux les sou
venirs de Brumaire- et de Décembre : en
111
Cia is-eraiacîi» de ï.» Vergae
/ v ,.*. L&ûite ) • •
h-Non point malgré ma volonté, jo
'pense? fit la jeune fille, dont la voix trem
blait d’émotion et dont les yeux semouil-
.laient.de pleurs.
— Blanche, permettez que jovous suive.
C’est une prière* une supplication que
j’adresse à ma sœur;la repoussera-t-elle?
'Interrogea Lusignac anxieux.
, — Nous verrous ;■ d’ici à demain — car
lô ne pars que demain — vous connaî
trez ma réponse. Au révoir, monsieur lo
comte!
La jeune fille ' s’éloigna précipitam
ment. Les larmes l’étouffaient ; elle suffo- '
quait. * ' ' -
— Noël! s’écria-t-elle en apercevant le
vieux serviteur, emméne-moi, mon ami,
jo t’en supplie.
Noël la considéra un instant.
Devinant tout d’un seul coup d’œil, il
hocha la tête et soutint Blanche au mo
ment où.celle-ci, à bout de forces, allait
défaillir. .
Lusignac était resté immobile, à ge
noux, stupéfié, comme un homme frappé
do la foudre.
A peine Mlle d’Aubeteyre s’était-elle :
éloignée qu’il se releva et, rentrant au ;
logis, donna au laquais flamand, d’une
voix brève et saccadée, l’orclre d’avertir
Gaspard qu’il eût à préparer immédiate
ment les porte-manteaux.
Mais Gaspard avait, on se le rappelle,
obtenu congé;'il ne revint qu’une heure
après. Gilbert le reçut fort mal, et l’mtél-
ligent Gascon, pour s’excuser, dut expli
quer qu’il était allé souhaiter un bon
voyage: à Nicole, laquelle partait le:
jour même avec Mlle d’Aubeteyre.
— Tu mens ! s’écria Lusignac avec
colère;. Mlle d’Aubeteyre no quitte
Bruxelles que demain.
—■ Aussi vrai que je suis bon chrétien;
répondit l’honnête Gaspard, Mlle d’Au-
beteyre est partie depuis une heure. Je
l’ai vue monter-en litière * et prendre la
route de France.
— Dis-tu . vrai ? interrogea Gilbert,
saisi tout à coup d’un sombre pressentie
ment. Oui, tu ne mena pas, je le vois :
Blanche est - partie aujourd’hui ! Elle
m’avait annoncé qu’elle ne quitterait
Bruxelles que demain pour m’empêcher
de la suivre, sans doute. C’est le ciel qui
t’envoie, Gaspard ! Sans toi, je né savais
rien et elle prenait sur nous* vingt-quatre
heures d’avance. Mais je la rejoindrai;
dussé-je pour cela : crever, dix. chevaux.
Allons, Gaspard, à l’œuvre, noué n’avons
pas de temps à perdre.
; Cinq minutes ne s’étaient pas écoulées*
■que Lusignac .et. Guillaume entraient à,
Bruxelles et traversaient , la Ville au
galop, : avec des façons, d’ouragàh, au
grand ébahissement des bons bourgeois ;
qui. accouraient sur le seuil de leur de- ;
meure pour vojr passer ces deux cava
liers frénétiques.
Sorti de la ville par la porte de France,:
Gilbert,à une demi-lieue des murs, aper
çut une foule de paysans groupés .a la
porte d’une auberge et qui semblaient
discuter avec animation.
; Le comte s’approcha, non. par curio
sité, mais pour recueillir quelques ren
seignements, pour savoir si Mlle d’Aube-
toyro avait passé par là et depuis corn-:
bien de temps.
Du haut de son cheval, il vit au centre
de l’attroupement un homme à cheveux*
blancs étendu à‘terre dans une mare de
sang, et tenant encore une épéeffans sa
main crispée.
—r Mordioux ! s’écria Gaspard, qui
avait vu, lui aussi, ce sinistre spectacle,
mais c’est Noël qui est couché la!
Cette exclamation fit retourner la plu
part des paysans, qui, s’écartant devant
les deux cavaliers, démasquèrent tout à
fait le cadavre étendu sur le sol.
Lusignac poussa un rugissement terri-:
ble. C’était Noël, en effet,. le vieux et
brave Noël qui était étendu sùr le soi.
Une balle lui. avait ' troué le front. Il
était mort.
Gilbert avait sauté; à bas do son cheval *
et interrogeait le màîlro deThètollerié,
laquelle avait pour enseigne un- lion
dressé, sur champ de sable, avec cotte
exergue : Au Lion de Brabant.
Avec force digressions; exclamations
ët lamentations; l’aubergiste raconta
comme quoi, vers deux heures de l'a
près-midi, une troupe deeavaliers, con-
düité par une sorte de géant, s’était ar-,‘
rêtée devant son hôtellerie, où elle avait
bu, joué et fumé jusqu’à ce qu’une autre
troupe, commandée par un nomme en
tièrement vêtu' dè noir, masqué; et qui
-semblait être un grand seigneur, l’eût re
jointe- ' • s
.. Pen de tem ps après, on avait vù poih-
drè sur là route de Bruxelles une litière
où se trouvaient deux jeunes filles et
'qu’accompagnait un vieillard* celui-là
même qui gisait maintenant sans vie, la
tête brisée par une balle.
Alors to u s les cavaliers s’étaient. em
pressés de monter à cheval et de se cou
vrir le visage de . masques dont ils
étaient pourvus. Ils avaient attendu la
litière au passage et l’avaient entourée.
Quoiqu’ils fussent dix ou: douze, le
vieux serviteur avait .néanmoins tiré
l’épée pour , défendre les deux jeunes
filles ; mais à Tiustant mémo le gentil
homme vêtu de noir l’avait étendu.raide
mort d’un coup de pistolet tiré en pleine;
figure à bout portant. Après quoi, les ca
valiers s’étaieut emparés de la litière et
l’avaient emmenée dans: la direction de
Hall. *
Nous n’essayerons pas de décrire l’ef
froyable tempêté qui grondait, dans le
cœur de Lusignac tandis qu’il; écoutait
ce lugubre récit.
/Quand, l’aubergisto eut fini, lo comte
s’agenouilla, baisa pieusement au front
le vieux serviteur.qui l’avait élevé, donna,
quelques pièces d’or pour assurer à Noël
une sépulture honorable, et sans perdre
un instant, remontant à: chévai; il se
lança à la poursuite des lâches ravisseur^
de Blaach e. d''Aubeteyre. . .
IV
; * . «ï&RSEÏte ©t
■ Tout h■ monde sait, et U0U3 n\*ntro-
pren tirons pas de raconter après tant
d’autres, comment, le 14 mai 1610. vers
quatre heures do l’après-midi,. Henri IV;
fut frappé do deux coups de couteau, rué
de la Ferronnerie, par François Ravail
lac, l’hommé à barbe rousse'‘qtii, depuis
le Louvre, suivait le carrosse royal. .
Ce quion sait' moins, 'c’est que cette
date de.la mort .du Béarnais était ■ pour
‘ainsi dire fatale.. - , '
L’initiative d’un fanatique isolé no fit
que devaneer d’autres bras qui, le même
jour, à la môme heure et à la mémo
place; devaient frapper le roi. ;
• : Ravaillac dispensa Marie de Médicis et
ses complices d’exécuter un crime dont
la conception, depuis longtemps déjà;
n’est plus douteuse: pour, les historiens,
et que toutes les chroniques, tous les mé
moires du temps affirment plus ou moins
nettemont.
. Le duc d’Eçornon était assis dans le
carrosse, à côté du roi ;, probablement
même, d’après la place, qu’il occupait, il:
avait vu se lever le bras de l’assassin, i
Il protégea contre les fureurs do la
foule : celui qui venait de rendre, sans
s’en douter, un si grand service à tant do
gens, et qui pouvait si heureusement dé
tourner les soupçons do la justice.
Une dizaine d’individus do mine étran
ge, enveloppés dans de larges man
teaux, rassemblés devant la maison du
notaire Poutraiu, disparurent après que
l’homme d’Angquiême eut fait son coup,
comme si.rien ne les retenait plus à cette
place, où ils semblaient attendre cepen
dant, avant que'la voiture du roi' se, fût
engagée dans' la rue. Le fait a .été cons
taté au procès.
Pierre Le Hardy, déguisé en paysan.’
beauceron, avait, selon sa promesse, em
barrassé la ruelle étroite avec sa char
rette. -
Il s’en alla fort étonné de voir que les
gens qui devaiènt agir ' n’avaient pas
Bougé, tandis qu’un homme à lui complè
tement inconnu 1 donnait au drame si la-:
borieusemeut machiné par les conspira-;
teurs son sanglant dénouement.
. De cette coïncidence bizarre sont néés
toutes les contradictions apparentes trou-?
vées dans cette affaire; d'abord par les
juges .qui instritisirent !e tatiéès . de. BrJ
vàillac,. et plus tard par les historiens qui
l’ont continué... ,/, .
,Co qui égara, le jugement des.uns ci
■dës autres, c’est qù’ils découvrirent tous,"
magistrats èt*écrivains, les preuves évi
dentes d’un complot ourdi par plusieurs
grands personnages, et quo pourtant le
régicide déclara; au d'ours du procès,
qu'il n’avait pas eu do complices.
Ravaillac croyait-il vraiment ce qu’ii af
firmait ? Etait-il per suadé que seul il avait
rençu le projet de tuer lo roi, que s**ul ii
l’avait exécuté? II est permis d’en dou*
ter, car sur l’échafaud, au milieu dos ef
froyables torlures qui lui furent infligées
Ravaillac demanda à faire des révéla
tions. On fit approcher lo greffier, qui
écrivit sous la dh-tée du patient.
-Cette confession 1 in extremis du misé
rablo, cette pièce d’une importance capi
tale, ne fut jamais déposée dans les ar
chives du Parlement. Ello disparut le
soir même de l’exécution , et des -main:
prévoyantes renfermeront dans une cas
sette de fer qui fut scellée dans lo mur
d’une maison formant l'angle/des rues
Saint-Honoré et des Bons-Enfants. On l’y
retrouva longtemps après, et, bien que
l’encre en fût presque effacée, on y put
lire encore les noms de d’Epernou et de.
la reine, dénoncés par Ravaillac expi
rant. . ■ - .
H. AYRAUB-DEGEORGE ET E. VAUÜUELIîû
(A suivre ),,
Un Numéro: ÎO centimes dans toute la France
Jeuai 14 Août lB84è
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PRIX DES L’ABONNEMENT
PPUR TOUTE LA. FRANCE . ..:.XU''î/ N
TROIS MOIS : 10 FR. — SIX JIOIS : 20 FR. — UN AN : 40 FR,
Étranger,* port en sus .
Pâùr la rédaction, S'ADRESSER. aM. AYRAUD -DEGEORGE, Secrétaire
. La rédaction ne répondpas des manuscrits qui lui sont adressés
REDACTION et ADMINISTRATION
12, rue du Croissant, J2 ;
ANNONCES chez NU. LAGRANGE, CERF et Ci®, .6, plaoe de la Bourse
et à l’Administration du Journal 1
Adresser Léttreset Mandats a M. Ernest VAUGHAN, administrateur
LE CHAOS CH1HQIS
. Malgré l’insistance de. M. Georges
Periu, le Congrès a refusé d’inter
rompre sa révision, qui ne révise
rien, pour s’occuper des affaires de
Chine. Nous qui n’avons signé avec
raffreux Ferry aucun « contrat »,
nous* croyons utile de lâcher Ç un
instant Versailles pour Vile For
close. -
L’agence Havas prétend que nous
avons enclôué, à Ké-Lung, nombre
dé canons. En revanche, le Times
soutient,que nous avons reçu quan
tité d’obus, au point que le La Galis-
tonnière en i a été traversé de part
bu part. Malheureusement, entre les
journaux anglais et les agences fran
çaises, il nous est difficile d’hésiter,
attendu, que, jusqu’à présent, c’est
toujours de notre gouvernement que
nous 'est' venue l’obscurité et de
l’étranger la lumière.
D’ailleurs, de deux choses l’une :
ou nous avons subi un échec, ou nous
avons remporté une victoire devant
Ké-Lung.
Dans'le premier cas, Ferry a un
raisonnement tout prêt : .
.« Le sang français a coulé. Notre,
drapeau a été .outragé. Vingince!
,'Vingincel
Ci : quinze mille hommes qu’on
'expédie et cinquante millions*qu’on ;
;vote.^
. Dans le second cas, c’est-à-dire ce-
lui où nous aurions, en effet, démân-i
télé les forts chinois et occupé la'
ville, c’est une autre musique. Du ;
moment où l’ennenii n’oppose aucune,
résistance, il ne nous reste plus
qu’à profiter de sar faiblesse et à le
poursuivre, l’épée dans les reins, jus
que , dans l’intérieur du Palais-!
d’Eté. .
Mais . une pareille course ne, laisse
pas de nécessiter quelques frais
_de voyage. Ci : cinquante autres
millions. ...
. De sorte que, victoire ou déMte,
nous payons toqjours. Dans la cir-î
•constance actuelle, pourtant, il y a
tout lieu de croire que, comme à.
Bac-Lé, nous avons été reçus à Ké-
Ciung à. coups de canons Krupp, et
que les faussaires attachés au "cabinet
et qui, en falsifiant la signature du
FEUILLETON de UÏNTRANSIQEAN T
■ » - - ‘ : ’, ‘ 7i 1
flateos « ïit!
. DEUXIÈME PARTIE
Là. COMTESSE BLANCHE
citoyen Basly,de Denain, ont montré
leurs remarquables capacités, ont
transformé en triomphe une aven
ture qui, vraisemblablement, s’est ter-
minêè par une déroute.
En tout cas, il résulte des dépê
ches reçues ou fabriquées gué la
Chine, à qui Ferry réclame quatre-
vingts millions, ne lui a encore en
voyé que des coups de fusil. Cette
façon de régler des comptes indique,
de la part de cette débitrice; une in
tention suffisamment arrêtéë de lais
ser sa créance en . pleine souffrance.
Nous entendons répéter, partout que
Ké-Lung est uiT gage que. nous ne
devons pas abandonner avant le
paiement intégral dé l’indemnité de
guerre exigée d’un pays avec lequel
Ferry persiste à assurer que. nous
sommes en paix.
- 11 paraît que Ké-Lung contient
d’excéllentes mines de houille; car
les industriels qui nous gouvernent
ont la manie de voir des mines par
tout. Mais, en admettant la réalité de
cette houille invraisemblable, chaque
tonne que nous parviendrions à ex
traire de notre gage nous coûterait
au bas mot son pesant, d’or.. Chaque
fois que nous allumerions nos calo
rifères avec des morceaux de ce char
bon: de terre,, nous, croirions dévorer
une tranche du budget et réduire en
cendres le corps d’un dé nos compar-
triotes.' ■ ' . •
Un gagé peut constituer une ex
cellente garantie, à là condition qu’il
ne représente pas vingt fois moins
que ce qu’on est obligé de dépenser
pour l’obtenir. Notre tentative de
débarquement sur ce < gage » nous
vaut dqjà la perte .d’un transport’
dont la- construction revient à en
viron deux millions, ce • qui ré
duit déjà la fameuse indemnité chi
noise à soixante-dix-huit millions ;
dans les batailles, comme chez lés
marchands de vin, la -casse étant
personnelle.
Notez qu’aussitôt le Congrès rén-!
tré sous terre, Ferry revient devant
les Chambres avec une noté de
soixante millions à solder pour le
Tonkin ; car, non content dé ressem
bler à un garçon de café, cet homme,
à l’instar de ses collègues des restau
rants en vogue, ne manque jamais
une occasion de présenter au pays
des additions à fàire trembler.
1 Où s’arrêtera cette débauche de con
sommations ? Admettons. un instant
que la Chine se décide à nous verser les
quatre-vingts millions sur lesquels
le cupide Ferry sembleavoir concen
tré toutes ses fàcultés : fl est certain
que nous y perdrions encore,de même
que ees créanciers qui font deux
cents francs de frais pour recouvrer
une dette de trente-cinq francs
soixante-quinze.
On nous fera observer que les frais,
c’est nous qui les supportons, tandis
que l’argent encaissé, c’est le minis
tère qui le gardera. Ce motif est pré
cisément un de ceux pour lesquels
nousdemandonsénergiquementqu’on
en finisse avec cet* Extrême-Orient
dont nous n’avons pas encore vu la
plus mince , pépite,, et à qui,en revan
che, nous avons déjà expédié tant de
lingots. -
HENRI ROCHEFORT
demnitôs au moindre dommage causé au
moindre de ses nationaux, est*, m 4ns
prompte à réparer les dommages qu’elle
cause aux autres. Il est temps que les pays
des nombreux commerçants qu’elle a rui
nés laisomment de s’exécuter. ,i, ;
■M. Stanley
INFORMATIONS
. Le Conseil des ministres
Les sieurs J. Ferry, Waldeck-Rousseau,
Hérisson et autres .gens du méme.ac bit,
qui forment ce qu’on est convenu d’appeler
« le Conseil; des ministres » se sont reunis
hier à l’Elysée, sous la présidence de M.
Jules Grévy.
Cette réunion a été très courte, parait-il ;
on y a discuté l’altitude que devait prendre
le gouvernement dans la séance du Con
grès. ... •
Un des membres du Conseil ayant voulu
amener la discussion sur les affaires de
Chine, le J... F... a Immédiatement invo
qué la question'préalable, et la séance a été
levée. ’ ______
L’assiette au beurre
M. Réaux, ancien député de la Guade
loupe,, est nommé directeur de la banque de
cetie colonie.
Candidat opportuniste aux dernières élec
tion, M. Réaux avait été battu par M; Ger-
ville-Réache, qui se présentait alors aynme
•radical, et qui depuis s’est fait le domes
tique de M. Jules Ferry, Mt Réaux vieut de
recevoir la récompense de sa docilité ; M.
Gervilie-Rôache ne tardera aans doute pas
à toucher le prix de son apostasie. * ;
Les Viotimes du bombardement .
*■ d'Alexandrie
: M. Camille Barrôre, ex-offlcler d’artille
rie de la Commune, actuellement chargé
d’affaires du gouvernement opportuniste
français en Egypte, fait annoncer qu'il re
tournera à son poste vers la fin du mois.
Son arrivée coïncidera, à quelques jours
près, avec celle de lord Nortbbruok.
. L’ex-officier de la Commune devra s’il
suit ses instructions; s’occuper spécialement
dé régler la question des Indemnités dues
aux victimes du bombardement d'Alexan
drie. ■ ■■■■■■.■
Tous les cabinets intéressés sent d’accord
pour poursuivre la solution de cette affaire,
qui intéresse un grand nombre de leurs
nationaux. * ’ .■'. ' ■ ■ ■
D’après une information du Tageblalt,
l’Autriche se serait jointe à l’Allemagne
pour demander à quelle époque seront
frayées les indemnités aux victimes du
coinb .rdement d’Alexandrie.
L’Angleterre, si prompte à exiger des |n-
Nous avons annoncé hier que M. Stanley
était arrivé en Be gique. ' Voici quelques
détails sur le séjour de l’explorateur dans
les K'ats (le M.. Léopold Gobourg Gotha : •
M-..Stanley: a quitté. Ostende,. lundi, par
le train de onze heures, se rendant à Paris,
par Bruxelles. Il est arrivé à . Bruxelles à
une heure quarante, accompagné du comte
Diichfitel, officier d’ordonnance. du roi des
Belges.
V Un des rédacteurs de Vlndependance
belges. eu.àlagare; un entretien dé quel-,
qûes minütes avec le célèbre explorateur!
Slaùiey'à déclaré'qu’il" n’ayaitfencure aucun
contrat définitif avec l’Association interna-
fion. le*africaine. Interrogé sur le séjour
qu’il compte faire à Paris, il a répondu que
ce séjour serait probablement d'assez lon
gue durée.
M. Stanley est arrivé hier A Paris,,où la
Société de Géographie lui prépare une bril-
iante réception.
Francesco Belltni vient d’être proclamé pré-
, sident de la République de Saint-Domingue,
Lé Congrès de Copenhague
L’ouverture du Congrès médical interna
tional a eu lieu hier.
Lejprofesseur Panum a souhaité la bien-
vernie aux membres du Congrès. MM' Pa-
ret, Virchow et Pasteur onl remercié de
l’accueil bienveillant qüi leur était fait.
Le .Congrès compte environ 1,400 mem
bres, dont 350 Danois,* 150 .Suédois, 10Q
Norvégiens et 800 appartenant aux autres
nationalités.
Le professeur P-anum a été élu président.
Encore des Congrès t
Le Congrès de Londres vient de prendre
fin ; nous avons actuellement le Congrès de
Versailles,.- qui doit se terminer aujoi.rj
; d’hui ; il y' a celui de Copenhague qui a
commence hier, et l’on parle déjà d’en: ou
vrir un troisième. /Décidément, celte * nour
veile épidémie, de vient menaçante ! -
" On assuré, en effet, qu’à la suite .de corrh-
tnünlc.îtlohs'échangées avec diversespuis-
sauces," lé gouvernement belge Gérait dis
posé à prendre i’mitiative de là rèui.ion
a’un congrès Internationa], qui-aurait pour
mission de régler Ja question du Congo. ...
Mais ce n’est pas tout : l’Italie est jalouse
dé la France, de la Hollande,. de la Belgi
que; et elle yèutavo.r; elle aussi, son petit
congrès. • - , . . •
"G« congrès se réunirait à Rome, à la fin
de l’année courante, pour examiner la ques
tion de l’exécution desjugeirients étrangers;
D’après les négociations-prôii i.inaires qui
ont eu lieu entre la Consulta, et les diyers
cabinets étrangers, il s’agirait , d’assurer
l’exécution de ces jugements en prenant pour
b ise les résolutions adoptées par l’Assoi i i-
lion pour la réforme et la codification des
droits des gens. v.
La France, l’Angleterre, l’Autriche-Hon-
grie et la Belgique ont adhéré à cette con
férence, dont la réunion est aujourd’hui
certaine.
Notez qu’il est question d’un .autre con
grès où serait discutée la question des me
sures sanitaires internaWonalès.SixHougrès
en trois mois, c’est peut-être un peu exagéré.
La maladie du maréohal Serrano
Une dépêche de Madrid annonce que lé
maréchal Serrano • est tombé gravement
malade à Biarritz;' ses jambes commencent
à enfler. '. -
Les médecins désespèrent de sauver le
malade.
NOUVELLE A LA MAIN
. L’adultère en police correctionnelle :
Le président. —Enfin,. madame, il y a
flagrant délit : vous avez trompé votre
t- mari. •
1 La prévenue. — Contaient! monsieur le
! juge? C’est lui qui m’a. trompée J II m’a
vait dit qu’il partait en voyage 1
. _ ... "<» : ..
M. Tirard, ministre des finances, ayant
été mis en cause dans un do nos récents
articles, à propos dp l’affaire dite des
Mines d'or de V Uruguay, nous adresse
la lettre suivante, que nous nous empres
sons de livrer sans commentaires à nos
lecteurs :
Paris, le 12 août 1884.
Monsieur lo rédacteur,
Vous' avez publié, dans votre numéro
d’hier, un article relatif à la part que j’au
rais prise dans l’aff dre des Mines d’or de
l’Uruguay, et que je ne puis laisser sans
répotae.
Je n’ai jamais fait partie du .conseil d’ad
ministration de cette Sociéié, Bien avant sa
constitution définitive, : j’ai fait connaître
ma- résolution: Contraire, ainsi que le cons
tate une lettre.du27 mâi 187C,-^adressée par
moi au journal le français, et que la plu
part;. des journaux de Paris ont reprod uite.
*. Aussi,■ dès ; la première réunion générale
des actionnaires, qui a eu lien lé. ?8 juillet
suivant, il a élèmommé un autre adminis
trateur à çia place.
Quant aux actions d’apport qui mutaient
attribuées par les statuts de It société, je
les ai' depuis longtemps rendues contre
reçu, * et il né reste eu ma possession que
des actions souscrites par moi, et payées de
mes deniers. - - ; . • v '
Veuillez, monsieur le rédacteur, insérer
ceüé’letire dans votre:-plus -prochain, du-
méro et agréer mes ..salutations dtstuv;
guées. . ’
P. Tirard.
BELLE AVANCE !
Le président de Saint-Domingue
Une dépêche annonce que le général
Les ministeriels triomphent. Qui donc
prétendait quo cette révision n’était
qu’une plaisanterie ? Eux, ils savaient
bien que non, et le Congrès a fait une
œuvre considérable. Jugez-en ! « A par
tir d’aujourd’hui, il est encore permis
d’être royaliste, mais on no pourra plus
crier : vive le roil ‘Quant au cri de
vive l’empereur ! il sera également pro
hibé l » Voilà, n’est-il pas .vraii un ad
mirable résultat. Plus de huit cents hom
mes se sont réunis, et travaillent-, discu
tent, se battent, dans la chaleur torride.
Au moins, ce ne.sera pas pour rien. Per
sonne ne l’oserait prétendre. v On a" sup
primé les expressions do. tout sentimeni
séditieux. Maintenant, on n’a plus qu’à
se croiser les bras. .
Malheureusement, il est des scepti
ques que cette réforme ne transportera
pas d’admiration. Ils se rappelleront que
sous Louis-Philippe et sous Bonaparte,
des interdictions analogues étaient en
vigueur, et qu’on allait coucher en prison
pendant plusieurs mois, pour la moindre
ovation faite au régime républicain. Est-
ce que cela nous empêchait de crier :
Vive la République! .
Do sorte que la seule mesure, nouvelle
votée par l’Assemblée nationale, et dont
se réjouissent si bruyamment les amis
du cabinet, est un simplo coup d’épée
dans l’eau*. Si les gens do. Versailles,
n’ont pas fait autre chose* avant de s,e
disperser— et 'c’est-extrâmement pro
bable i- vous avouerez qu’ils n’auronf
pas fait grand’chose.
SILENCE PRUDENT
On annpnçait, avant que M. Bocher par
lât, que. sa déclaration serait affichée dams
toute la France. Qn voulait faire ainsi
connaître au pays la pensée du chef des
d’orlèans. Or, le bruit est démenti. Ou
n’affichera rien du tout. Au dernier ' mo
ment, les princes se sont ravisés. Ont-ils
craint que cet acte n’attiràt sur eux les
foudres gouvernementales? Ont-ils reculé
devant le prix qu’allaient coûter tant de
rames de papier de couleur? Est-ce le
comble de la prudence où le comble de
l’économie? Quoi qu’il en soit, la prose du
vieux notaire desséché ne sortira pas du
Journaloffici-el, Les prétendants ne jugent
pas utile de se montrer. Ils s’ajournent,
je présume, à l’an 2000, dont il est ques
tion dans le discours do M. Freppel.
• , ; 5 -: * . ',■ » ‘ vfj-- J p; t * • , .
_ I .... ■ ■■■! I ■ ■ . ..I .1 «.I, ...... .1.^ » •
L'Assemblée nationale
Uû député de la G;inclié, M. Desmons -
honnête ■républicain — qui n'a qu’un seul
tort à nosyeux : ceïui.ile prendre au sérieux
ce Congrès de fripéuillards, comme les ap*:
pelait Rochefort l’autre jour, a eu l’idée
d’exhumer l’améndemeut présenté à la
Constituai!' e de 1848 par M. Grévy.
Il a même poussé la confiauco — ou lt
malice — envers ses collègues j usqn’â rap
peler: entre parenthèses que cet améndemeni
supprimant la fonction de président de h
République avril été créé et mis au monda
il y a trente-six ans par le futur président
de la troisième République. Ni cette illus
tre paternité; ni la conviction avec laquelle
M. Desmous a présenté* devaut l’Assemblée
nationale le fils naturel de M. Jules Grévy,
dont il avait fait, lui, son enfant d’adoption,
n’ont suffi pour altirer à ce* malheureux
amendement d’outre-tombe les bonnes grâ
ces de là Gonstiluantiiifitto' versailiaise.
En vain l’on, époque à ses yeux les sou
venirs de Brumaire- et de Décembre : en
111
Cia is-eraiacîi» de ï.» Vergae
/ v ,.*. L&ûite ) • •
h-Non point malgré ma volonté, jo
'pense? fit la jeune fille, dont la voix trem
blait d’émotion et dont les yeux semouil-
.laient.de pleurs.
— Blanche, permettez que jovous suive.
C’est une prière* une supplication que
j’adresse à ma sœur;la repoussera-t-elle?
'Interrogea Lusignac anxieux.
, — Nous verrous ;■ d’ici à demain — car
lô ne pars que demain — vous connaî
trez ma réponse. Au révoir, monsieur lo
comte!
La jeune fille ' s’éloigna précipitam
ment. Les larmes l’étouffaient ; elle suffo- '
quait. * ' ' -
— Noël! s’écria-t-elle en apercevant le
vieux serviteur, emméne-moi, mon ami,
jo t’en supplie.
Noël la considéra un instant.
Devinant tout d’un seul coup d’œil, il
hocha la tête et soutint Blanche au mo
ment où.celle-ci, à bout de forces, allait
défaillir. .
Lusignac était resté immobile, à ge
noux, stupéfié, comme un homme frappé
do la foudre.
A peine Mlle d’Aubeteyre s’était-elle :
éloignée qu’il se releva et, rentrant au ;
logis, donna au laquais flamand, d’une
voix brève et saccadée, l’orclre d’avertir
Gaspard qu’il eût à préparer immédiate
ment les porte-manteaux.
Mais Gaspard avait, on se le rappelle,
obtenu congé;'il ne revint qu’une heure
après. Gilbert le reçut fort mal, et l’mtél-
ligent Gascon, pour s’excuser, dut expli
quer qu’il était allé souhaiter un bon
voyage: à Nicole, laquelle partait le:
jour même avec Mlle d’Aubeteyre.
— Tu mens ! s’écria Lusignac avec
colère;. Mlle d’Aubeteyre no quitte
Bruxelles que demain.
—■ Aussi vrai que je suis bon chrétien;
répondit l’honnête Gaspard, Mlle d’Au-
beteyre est partie depuis une heure. Je
l’ai vue monter-en litière * et prendre la
route de France.
— Dis-tu . vrai ? interrogea Gilbert,
saisi tout à coup d’un sombre pressentie
ment. Oui, tu ne mena pas, je le vois :
Blanche est - partie aujourd’hui ! Elle
m’avait annoncé qu’elle ne quitterait
Bruxelles que demain pour m’empêcher
de la suivre, sans doute. C’est le ciel qui
t’envoie, Gaspard ! Sans toi, je né savais
rien et elle prenait sur nous* vingt-quatre
heures d’avance. Mais je la rejoindrai;
dussé-je pour cela : crever, dix. chevaux.
Allons, Gaspard, à l’œuvre, noué n’avons
pas de temps à perdre.
; Cinq minutes ne s’étaient pas écoulées*
■que Lusignac .et. Guillaume entraient à,
Bruxelles et traversaient , la Ville au
galop, : avec des façons, d’ouragàh, au
grand ébahissement des bons bourgeois ;
qui. accouraient sur le seuil de leur de- ;
meure pour vojr passer ces deux cava
liers frénétiques.
Sorti de la ville par la porte de France,:
Gilbert,à une demi-lieue des murs, aper
çut une foule de paysans groupés .a la
porte d’une auberge et qui semblaient
discuter avec animation.
; Le comte s’approcha, non. par curio
sité, mais pour recueillir quelques ren
seignements, pour savoir si Mlle d’Aube-
toyro avait passé par là et depuis corn-:
bien de temps.
Du haut de son cheval, il vit au centre
de l’attroupement un homme à cheveux*
blancs étendu à‘terre dans une mare de
sang, et tenant encore une épéeffans sa
main crispée.
—r Mordioux ! s’écria Gaspard, qui
avait vu, lui aussi, ce sinistre spectacle,
mais c’est Noël qui est couché la!
Cette exclamation fit retourner la plu
part des paysans, qui, s’écartant devant
les deux cavaliers, démasquèrent tout à
fait le cadavre étendu sur le sol.
Lusignac poussa un rugissement terri-:
ble. C’était Noël, en effet,. le vieux et
brave Noël qui était étendu sùr le soi.
Une balle lui. avait ' troué le front. Il
était mort.
Gilbert avait sauté; à bas do son cheval *
et interrogeait le màîlro deThètollerié,
laquelle avait pour enseigne un- lion
dressé, sur champ de sable, avec cotte
exergue : Au Lion de Brabant.
Avec force digressions; exclamations
ët lamentations; l’aubergiste raconta
comme quoi, vers deux heures de l'a
près-midi, une troupe deeavaliers, con-
düité par une sorte de géant, s’était ar-,‘
rêtée devant son hôtellerie, où elle avait
bu, joué et fumé jusqu’à ce qu’une autre
troupe, commandée par un nomme en
tièrement vêtu' dè noir, masqué; et qui
-semblait être un grand seigneur, l’eût re
jointe- ' • s
.. Pen de tem ps après, on avait vù poih-
drè sur là route de Bruxelles une litière
où se trouvaient deux jeunes filles et
'qu’accompagnait un vieillard* celui-là
même qui gisait maintenant sans vie, la
tête brisée par une balle.
Alors to u s les cavaliers s’étaient. em
pressés de monter à cheval et de se cou
vrir le visage de . masques dont ils
étaient pourvus. Ils avaient attendu la
litière au passage et l’avaient entourée.
Quoiqu’ils fussent dix ou: douze, le
vieux serviteur avait .néanmoins tiré
l’épée pour , défendre les deux jeunes
filles ; mais à Tiustant mémo le gentil
homme vêtu de noir l’avait étendu.raide
mort d’un coup de pistolet tiré en pleine;
figure à bout portant. Après quoi, les ca
valiers s’étaieut emparés de la litière et
l’avaient emmenée dans: la direction de
Hall. *
Nous n’essayerons pas de décrire l’ef
froyable tempêté qui grondait, dans le
cœur de Lusignac tandis qu’il; écoutait
ce lugubre récit.
/Quand, l’aubergisto eut fini, lo comte
s’agenouilla, baisa pieusement au front
le vieux serviteur.qui l’avait élevé, donna,
quelques pièces d’or pour assurer à Noël
une sépulture honorable, et sans perdre
un instant, remontant à: chévai; il se
lança à la poursuite des lâches ravisseur^
de Blaach e. d''Aubeteyre. . .
IV
; * . «ï&RSEÏte ©t
■ Tout h■ monde sait, et U0U3 n\*ntro-
pren tirons pas de raconter après tant
d’autres, comment, le 14 mai 1610. vers
quatre heures do l’après-midi,. Henri IV;
fut frappé do deux coups de couteau, rué
de la Ferronnerie, par François Ravail
lac, l’hommé à barbe rousse'‘qtii, depuis
le Louvre, suivait le carrosse royal. .
Ce quion sait' moins, 'c’est que cette
date de.la mort .du Béarnais était ■ pour
‘ainsi dire fatale.. - , '
L’initiative d’un fanatique isolé no fit
que devaneer d’autres bras qui, le même
jour, à la môme heure et à la mémo
place; devaient frapper le roi. ;
• : Ravaillac dispensa Marie de Médicis et
ses complices d’exécuter un crime dont
la conception, depuis longtemps déjà;
n’est plus douteuse: pour, les historiens,
et que toutes les chroniques, tous les mé
moires du temps affirment plus ou moins
nettemont.
. Le duc d’Eçornon était assis dans le
carrosse, à côté du roi ;, probablement
même, d’après la place, qu’il occupait, il:
avait vu se lever le bras de l’assassin, i
Il protégea contre les fureurs do la
foule : celui qui venait de rendre, sans
s’en douter, un si grand service à tant do
gens, et qui pouvait si heureusement dé
tourner les soupçons do la justice.
Une dizaine d’individus do mine étran
ge, enveloppés dans de larges man
teaux, rassemblés devant la maison du
notaire Poutraiu, disparurent après que
l’homme d’Angquiême eut fait son coup,
comme si.rien ne les retenait plus à cette
place, où ils semblaient attendre cepen
dant, avant que'la voiture du roi' se, fût
engagée dans' la rue. Le fait a .été cons
taté au procès.
Pierre Le Hardy, déguisé en paysan.’
beauceron, avait, selon sa promesse, em
barrassé la ruelle étroite avec sa char
rette. -
Il s’en alla fort étonné de voir que les
gens qui devaiènt agir ' n’avaient pas
Bougé, tandis qu’un homme à lui complè
tement inconnu 1 donnait au drame si la-:
borieusemeut machiné par les conspira-;
teurs son sanglant dénouement.
. De cette coïncidence bizarre sont néés
toutes les contradictions apparentes trou-?
vées dans cette affaire; d'abord par les
juges .qui instritisirent !e tatiéès . de. BrJ
vàillac,. et plus tard par les historiens qui
l’ont continué... ,/, .
,Co qui égara, le jugement des.uns ci
■dës autres, c’est qù’ils découvrirent tous,"
magistrats èt*écrivains, les preuves évi
dentes d’un complot ourdi par plusieurs
grands personnages, et quo pourtant le
régicide déclara; au d'ours du procès,
qu'il n’avait pas eu do complices.
Ravaillac croyait-il vraiment ce qu’ii af
firmait ? Etait-il per suadé que seul il avait
rençu le projet de tuer lo roi, que s**ul ii
l’avait exécuté? II est permis d’en dou*
ter, car sur l’échafaud, au milieu dos ef
froyables torlures qui lui furent infligées
Ravaillac demanda à faire des révéla
tions. On fit approcher lo greffier, qui
écrivit sous la dh-tée du patient.
-Cette confession 1 in extremis du misé
rablo, cette pièce d’une importance capi
tale, ne fut jamais déposée dans les ar
chives du Parlement. Ello disparut le
soir même de l’exécution , et des -main:
prévoyantes renfermeront dans une cas
sette de fer qui fut scellée dans lo mur
d’une maison formant l'angle/des rues
Saint-Honoré et des Bons-Enfants. On l’y
retrouva longtemps après, et, bien que
l’encre en fût presque effacée, on y put
lire encore les noms de d’Epernou et de.
la reine, dénoncés par Ravaillac expi
rant. . ■ - .
H. AYRAUB-DEGEORGE ET E. VAUÜUELIîû
(A suivre ),,
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