Titre : L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : Action française (Paris)
Date d'édition : 1941-06-07
Contributeur : Vaugeois, Henri (1864-1916). Directeur de publication
Contributeur : Daudet, Léon (1867-1942). Directeur de publication
Contributeur : Maurras, Charles (1868-1952). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326819451
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 juin 1941 07 juin 1941
Description : 1941/06/07 (Numéro 132). 1941/06/07 (Numéro 132).
Description : Note : édition de Lyon. Note : édition de Lyon.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7680774
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-6354
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/09/2012
Trente-quatrième année, -r- N° 132
EDITION DE LYON
Samedi 7 Juin 1941.
19
UN fr$nç
ABONNEMENTS
ft ÇoJpnje* . . ,
Etranger plein 4a-if. , ,
P.y» 3 t»rff rf CHÈQUE POSTAL
FRANCE & COLONIES
; 1 AN,6 MOIS-3MOIS
. 33Q !r. 120 lr. «r.
. 400 lr. 210 (r 110 jr.
. 310 lr. 165 lr. 90 (r,
: LYON - 1046-13
ORGANE DU NATIONALISME INTÉGRAI
Tout ce qui est national est nôtre. ■— Le Duc d'OBLEANS.
Chef de la Maison de France, dépositaire des traditions royales, je suis
fermement décidé travailler au redressement de la France et à lui rendre
dans le monde la place que mes ancêtres avaient su lui conquérir.
Le Comte de PAIilS, héritier des quarante rois qui, en mille ans, firent !g France*
REDACTION & ADMINISTRATION 1
LYON • 6$, rue Adresse Télégraphique: ACTIOFi?AN - LYON
TÉLÉPHONE ! FRANKLIN 28 - 63
Fondateur ; HENRI VAUGEOIS f — Directeurs politiques : LÉON DAUDET çt CHARLES MAVRRAS, — Rédacteur en Chef : MAURICE PUJO
La France,
La France seule...
L'affaire Tannensaft-Nathan
devçwt la Onzième Chambre
Ii iii e procès de Tannensaft-
| N^è>an, né en 'Roumanie,
! est venu devant (a cmziè-
I IILb me chambre correction-*
nelle à Pans pour abus
de confiance, escroquerie et com
plicité. A ses côtés se tenait Jean
Cerf, sncien avocat et propriétaire
d'une écurie de course. Le prési
dent Vallet a rappelé que Bernard
Nathan était entré en 1930 à la
Société Patbé. alors en pleine
prospérité, et avait opéré mie aug
mentation de capital de 103 mil
lions. Il avait dilapidé le Lapital
de la Spciété. Ij avait commencé
par se spécialiser dans les films
pornographiques; ce qui lui avait
Valu quatre nns de prison pour
-ter:ta* au* moeurs. Puis, fort de ces
débuts, il avait voulu «Jevenir très
vite le véritable directeur du ciné-
ijia français. A côté de lui compa
raissaient les deux administrateurs
dps sflles Lutetia. Pap| Foumier
et de Viernon de Bonneil. Man
quent à l'appel Jules Conti et
Léon Gancel, administrateurs de
la société Corrti Gancel, qui sont
en zone non occupée, ainsi qu'Al
bert Cohen,
îe rappelle ici- que Tannensaft-
Natbsn avait fendé, avec un cer<-
tain nombre de flibustiers, qui
recrutaient .chaque jour de nou,
veaux adhérents, une compare
d'escrocs bannissant les auteurs qui
passaient pour r-nimés de senti
ments peu, favorables aux juifs, et
narnii lesquels ils voulaient bien
me ranger. Ce grand chef du con
sortium déclara à plusieurs repri
ses que, lui vivant, je ne pourrai!
jamais aborder l'écran. Il fit rom
pre un traité que j'avais en train
et pour rupture duquel me fut re
mis, à ma grande surprise, un fort
dédit. Je ne fus pas le seul dans ce
as et ncus fûmes quelques-uns à
être bannis de cette façon d'un mér
tier jt»gé trop lucratif pour les
goyms que nous étions. Je dlois di
re que plusieurs banquiers marrens
participaient à cette ingénieuse
combinaison, à laquelle M, Pathé
ne vit naturellement que du feu.
Nathan s 'arrangeait pour mettrela
main sur les diverses entreprises ci
nématographiques qui se fondaient
ici et là, dont il éliminait les di
recteurs ne partageant pas sçs idées
II passait pour manier les millions
à pleines mains, G'est-à-dire qu 'à
l'aide de truc? ingénieux il les nat
tait assez rapidement dans ses po
ches, Ceu* qui faisaient mine de
lui résister étaient éliminé?. Pour
sçn malheur Tannensaft exagéra
et des concurrents jaloux lui ten
dirent un certain nombre de piè
ges dans lesquels il eut le' tort de
verser; En fin de compte il con
nut les délices de la prison où de
vait s'achever sa brillante carrière.
La suite de l'affaire est repor
tée a vendredi prochain et l'on
assure qpg nous n'avons encore
riep vu et que nous en apprendrons
de belles. Il est certainement
fàux d'affirmer que les loups né
se mangent pas entre eux.
Léon DAUDET.
Activité aérienne
réduite
sur l'Angleterre
Londres, Ç juin ( Communiqué o{-
ftcieU. — L'activité aérienne a' été
réduite la nuit dernière au-dessus
de la Grande-Bretagne Une attaque
a été effectuée sur un point de
l'Ecosse du Nord Est où on signale
quelques victimes et des dégâts lé
gers.
firaionfelilarmafli!
Londres, 6 juin. L'alerte a
été donnée ce malin, à Londres.
C'était la première alerte de jour
depuis le 28 avril. Le signa) de. fin
d'aîerte a été donné au bout' de
quelques minutes.
inisti
Que va faire
l'Allemagne)
demande la pressa suisss
Berne 5 Juin. — Bien qu'on
ne sache rien de "précis sur
l'objet de la dernière entrevue
du Brenner. cette rencontre con
tinue à occuper l'opinion publi
que en Allemagne et à l'étran
ger. Que va faire l'Allemagne ï
demande le correspondant berli
nois de « La Suisse ». L'atten
tion des correspondants étran
gers à Berlin se tourne du côté
de la Syrie et de la menace an
glaise. Depuis que les troupes
de l'Irak ont conclu un armis
tice avec la Grande-Bretagne, 'e
poids des armées anglaises pour
rait se diriger en direcion dct.
territoires sous mandat français.
Yiohy, 6 juin.- Le Conseil des
ministres s'est réuni ce matin
bous la présidence du maréchal
Pétain :
Le Conseil s'est occupé des
questions relatives à l'Afrique
française. Le général VVeygand,
délégué général du gouverne
ment en Afrique du nord ; l'ami
ral Estera, résident général en
Tunisie ; le gouverneur général
Bpjsson assistaient à ce -Conseil.
La, fin du Conseil a été consacrée
à l'expédition des affaire^ cou
rantes.
A LA COUR MARTIALE
Clerment-Ferrand, 6 juin. — La
cour martiale, présidée par le géné
ral d'armée Dulieux, s'est réunie
hier matin, à 9 heures et a rendu
deux arrêts dans l'après-midi.
" Le s|èg£ du ministère public était-
occupé par M. l'avoca't général Ger-
dun, commissaire adjoint du gou
yernement.* '
Dans lu première affaire jugée, la
Gpur a ppononcé par contumace,
deux condamnations n la peine de
'mort pour crimes et manœuvres
contre l'imité et la sauvegarde de
la patrie.'
D'autre part, un offi/'ier et un om-
pioyé de commerce'ont été condam
nés aux travaux forcés à - perpé
tuité. ' - ■■■■:<■
. La deuxième affaire confirmait-
un officier supérieur en retraite, no-
Pîjsé de crmie's et manaeiivres ctaiua
l'unité ef' ia sauvegarde de ia
ti'it;. Un supplément d'information
a étfc-GfdoDHé.
Importante opération
de pplice sur la Côte tj'A?yr
Vieil y. — Sur l'ordre de l'ami
ral de'la Hotte' Darlan, 'minisku-sê
«rétaire'd'Elat à l'Intérieur, d'im
portantes opératlon.3 de polies ont
été effeciitée» dans les Alpes-Mariti
mes. daps le Var et dans les Bon
cties-du-liliône pour mettre lin 1er
me qiix agissements 4' url certain
nombre d'étrangers et d'israélites,
reteminent installés sur la côte
d'A/.ur.
Parallèlement aux poursuites ju.
dicinires à l'égard de ceux de ces
individus qui se livraient soit ai|
rifiri'îié noir. si>it à des trafics illi
cites. les décisions suivantes ont été
iirisc.s : quarante-sept israélites
étrangers ont été internés dans les
romps Plus de quatre cents autres
se sont vu, assigner une nouvelle
résidence.
Oite ojuyre d'assainissement se
poursuit.
230 BLESSES
Londres, 6 juin. — On mande du Caire à l'agence Reuter :
Un violent bonrbardement a été effectué dans la nuit de merpredi
à jeudi sur Alexandrie.
J,p Caire, ti juin. — Communi
qué du commandement c'e la
R. A. F. au Moyen-Orient :
Une attaque aérienne ennenrie a
été effectuée hier contre Alexanr
drie. Les batteries de D. C. A. bri
tanniques sont entrées en .action.
Des bombes explosives et incen
diaires ont été lancées sur la vil.
le. Au cours de cette attaque,
plus de cunt personnes ont été
tuées. - «
Londres, <3 juin.
D'après les dernières nouvelles
du .Caire on précise que K-p per
sonnes ont été tuées et 200 : au
tres^ blessés lors du bombarde
ment effectué, hier, sur Alexan
drie.
Le gouvernement égyptien a
fait don de 3.000 livres pour le
fonds de secours des victimes du
bombardement.
La nouvelle d'un ultimatum
japonais ®st démentie
Une forte escadre
anglaise a appareillé
de Gibraltar
pour la Méditerranée
Algésiras. — Le cuirassé « Be-
nown ». battant pavillon de l'a
miral Sommerville. Je s porîe~
avions (i Ark Royal et « I ? u-
rious », le croiseur « ^heffield >».
quatre sous-marins ont quitté
Gibraltar aux premières heures
de l'après-midi, prppant à plei
ne vitesse ia direction de la
Méditerranée.
On dément à Jérusalem
e bombardement d 'Amman
Londres, 6 juin. — On mande
de Jérusalem à l'Agence Reuter. :
Les informations relatives au
bomba rdeméfff'
de ' ' * ' T âërodf ôme
d'Amman ne correspondent pas* à
ia vérité.
Les Canadiens
çt Australiens auraient
perdu 64 p. 1Q0
de leurs effectifs
à Candie
Rome, 6 Juin. — On apprend,
déclare l'agence Stefani, que les
régiments canadiens et australiens
engagés dans la défense de Can
die. ont subi des pertes s'élevant
à 64 % de leurs effectifs.
Les gi M rs en airiaus
Berlin, 5 juin. — Communiqué
officiel :
£n Afrique du Nord, des batte
ries du corps africain allemand
ont bombardé des concentrations
de véhuulee, près de Tobrousk.
Des transports mouillés dans le
port ont été également attaqués.
Une'attaque ennemie a été l'épou
sée sur le front de Sollum.
Le 2 juin des attaques aérien
nes britanniques dirigées contre
un champ d'aviation près de To.
brgujj ont été repoussées nar ja
D C-A. et la chasse.
LE COMMUNIQUE ITALIEN
Rome. 5 juin <*- Le quartier gé
néral des forces armées italien
nes communique :
En Afrique orientale, dans la
région de Galla-Sidamo, deux de
nos colonnes opérant en liaison
ont mis en fuite dès formations
ennemies. Au cours d'une autre
attaque, nos détachements colo
niaux ont infligé de graves per
tes au régiment « Nigeria ». Nos
chasseurs, ont. abaftu .un. _appa-.
reil « Hurricane ». Un autre
avion a été abattu par nos mi
trailleuses de D.C.A.
En Mer Egée, la nuit dernière,
des avions ennemis ont lancé
des bomiies sur l'Ile de Rhodes,
causant quelques dégâts.
Paima de Majorque. — L'amiral
Moreno, ministre de la Marine, a ins
pecté aujourd'hui les ouvrages de dé
fense de Mlnorque, notamment la
base sous-marine de Soller. A ie heu
res, U s'est embaraué pour Majorque
A la suite de« négociation» qui te
font poursuivies à Fiume, le trafic
ferroviaire a été ouyerf sur tous les
])otnts frontières entre l'Jtalie et la
Croatie. Le trafic des marchandises
sera prochainement rétabli.
Berlin, 6 juin. — On mande
de Tokio au D.N.B. s
On annonce officiellement que
la nouvelle répandue par une
agence américaine touchant un
prétendu ultimatum adressé par
le Japon aux Indes Néerlandai
ses est inexacte.
On rappelle à ce sujet que le
chef du département ministériel
compétent avait fait connaître
qu'une nouvelle entrevue aurait
lieu aujourd'hui ou demain en
tre M. Yoshizawa, chef de la dé
légation économique pippone et
les personnalités compétentes de
Batavia,
De son côté l'agence Dpméï
annonce de Batavia qu'un troi
sième entretien est prévu pour
ce matin entre M. Yoshizawa et
M. van Mook, ministre de l'éco
nomie des Indes Néerlandaises-
Les journaux rapportent de
Batavia que l'on attend pour
aujourd'hui ou demain une ré
ponse définitive des indes Néer
landaises aux .propositions du
Japon.
D'autre part on apprend dans
les milieux économiques d'Osa-
ka que le gouvernement des In
des Néerlandaises a donné son
consentement à l'achat au Ja
pon de quantités considérables
de produits manufacturés île co
ton dont l'expédition ' devra
avoir lieu dans le courant des
mois de juillet, Août et Septem
bre.
M. Henri Haye
chez H. Cordâfl Hu'l
Wsshinton, fi juin. ^ M. Hen
ri Hâve, ambassadeur de Fran
ce, a ëu hier, un entretien avec
M. C o r d e 11 Hull, secrétaire
d'Etht.
Pour le ravitaillement
des pays occupés d'Europe
Washington. — M. Raymond
Richmond, secrétaire du comité
national pour le ravitaillement,
des pays occupés d'Europe, a an
noncé unp proposition émanant
de 37 sénateurs pour inviter Je
département d'Etat à coopérer à
ce ravitaillement sur la base du
plan Hoover.
Exercice de défense aérienne
à Istanbul
Berlin, 6 juin. — On maniJe
4'Istamboul au D. N. B. ;
Un exercice de défense aérienne
de grande envergure aura lieu
prochainement à Istanboul. Il
s'étendra sur , plusieurs jours.
.i' l. ..... ..'.j ■ .y, -
Uli AlfMflIRE
FRANÇOIS'DE IASSUS
Aujourd'hui esv le premier an
niversaire'de la mort du baron
François de Lassus, ancien pré
sident de la Ligue d' « Action
Française », lieutenant-colonel,
commandant le ' 41° Régiment
d'Artillerie de campagne, tombé
au nord de Noyon, le 7 juin
1^0. ' ' '
François de Lassus, combat
tant de la guerre fita.t
officier île la Légion d'nonnjur
au titre militaire et titulaire de
plusieurs citations. Nous pubiis-
rons aujourd'hui l,a dernière "ci
tation dont il » été l'pbjet :
VII» ARMEE
011 DUR G ES EH A h N° 18
EN DAT H DU 20 JUIN
lin application des dispositions de
l'Ordre .\'° 2 en date du 13 septem
bre 1939 , du fl/méral commandant
en chef, le général $e Corps d'Q-T-
mée Frpre, commandant la Vil" 4r-
ftlée, cité i l'ordre de l'armée :
D k L assus S aiist -G esies lllaric-
Pierre-Gaston-Fr minois, lieutenant-
OPlonCl cummandanl le 41p Régiment
d'artillerie.
« Commande brillpmment "depuis
six mois un Héttimcnl d'artillerie
€a 75. Animé d'un patriotisme- ar
dent, l'a communiqué à sa troupe et
lui cQurq-ae et d'esprit d« sacrijice. Le
7 juin ipjfl, au cours d'une recon
naissance dans les toutes premières
liones, a été mortellement frappfi
d'une balle à la »
Le général de Corps d'armée F rere,
Commandant la 7° Année.
Signé ; FRERE.
Nous rappelons qu'un servies
à la mémoire de François de
Lassus et des amis de 1' « Action
Française » tombés au Chapip
d'honneur sera célébré mardi
prochain à 9 heures en l'église
Saint-Françoisrde-Sales, rue Au
guste-Comte, à Lyon. ,
Tous les patriotes sont invités
à la cérémonie.
L'Angleterre envisagerait
de céder les puits de pétrole
de Mossoul aux Etats-Unis
f/ockholm. — Le correspondant
du journal suédois « Artenbladet »
en Turquie a annoncé jeudi soir
que l'Angleterre envisagerait la
cession des puits de pétrole de
Mossoul aux Etats-Unis.
On mande du Vatican que Pie XII
a reçu en audience privée Mgr FIJlpo
Bernardini, archevêque d'Antloche,
nonce apostolique à Berne.
Les menaces anglaises
sur la Syrie.
d'après la presse bulgare
Sofia, 0 juin. La presse bul
gare suit avec la plus grande atten
tion le développement de la situa-
tipn daps le Proche-Orient. Depuis
quelques jours, les menaces anglai
ses «ur la Syrie constituent le thè
me des articles de tous les jour
naux, qui soulignent la ferme réso
lution de la France de .défendre le
pays.et les risques .d'un conflit que
fait courir l'attitude britannique, be-
lori le correspondant berlinois du
'/.ora, l'Allemagne -laissera à la
France Je soin de se défendre seule
avec honneur et dignité.
Berlin dément la présence
de troupes allemandes
en Syrie
Berlin, 43 juin. — On publie de
source autorisée allemande l'in
formation suivante :
La Wilhelmstrasse attire l'at
tention sur le démenti du com
mandant en chef français, le gé
néral Dentz, selon lequel il n'v
a pas un seul spldat allemand
en Syrie.
On présume à Berlin .que les
allégations "britanniques ne sont
que des prétextes à certaines ac
tions. On attire en outre l'at
tention sur les récentes atta
ques brianniques contre Bey
routh et sur les dernières dé
clarations de l'amiral Darlan.
iiHiiniiMHiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiimiiiHiiiiHiHiiiiiMiiiiiniiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiHHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMitiiiiiniiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiitiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiinïïïïnïïiïïTiït
TIOUI
1. —■ Les promesses tenues
Les tristes semaines de mai font place aux tristes semaines
4e juin, Les terribles anniversaires par lesquels nous passons
et repasserons longtemps le cœur gros ne seront adoucis, —
et je ne dis pas consolés — que dune manière : le souvenir
de ces semaines dp juillet sur Iesquel'es se sont levées les
promesses d'une réforme dp l'Etat français qui permette la
régénération de la France.
Quelle réforme? Elle est défipie par pelui qui en est l'ini
tiateur, J'architecte et l'ouvrier, dans cette préface à un recueil
de pensées dp prisonniers paru au Figaro de. mardi :
Un Etat [ort qui se limite lui-même en respectant les droits de la
conscienceen incorporant à sa mission les valeurs spirituelles et les
sociétés naturelles du foyer et de l'alelier.
Des libertés qui fortifient familles par la réforme de l'enseigne
ment et des successions et notre tTO-Vcil par l'organisation, corporative.
Des lois nationales qui npus affranchissent du règne des politiciens
et de Iq. domination de l'argent, -
Une Téforrn§ intellectuelle et morale qui oppose à la facilité le sens
de l'effort, pu dfmgej- de la paresse la dignité du travail, à Vabanilorf,
de la jeunesse son élévation dans l'espérance et la foi, i l'ggpïsme
contagieux lu primauté, de la patrie.
.Aux^ termes généraux de ce rappel supérieur ' s'est ajouté
nier l'important discours prononcé à la séance inaiigpralc du
comité d'organisation professionnelle, op les articles du pro
gramme défilent avec leurs raisons.
Ainsi les idées sociales ; elles sortent du « vieux fond
français » avec ses trois caractéristiques de justice, de mesure,
de durée.
Ainsi, les résultats de l'expérience : ils seront jugés à la
lumière des malheurs publics ; ils rejettent le mauvais et
gardent le bon, ils se défient, en tout cas, de l'esprit reven
dicatif qui, lié des crises sociales, a iini par créer çjes partis
qui ont été de véritables syndicats politiques.
Ainsi, la métamorphose des coalitions en collaborations,
des rivalités en entr'aide ; des formations (je combat —r usur
pant les Jonctions justicipres de l'Etat faible et préludant à
une guerre civile à échéance plus ou moins éloignée — en une
organisation professionnelle emanée d'un Etat hiérarchique et
autoritaire.
Ainsi, de l'unité, de la variété et de leurs rapports dans les»
quels la petite et moyenne industrie, le moyen et petit corn*
merce auront lieu de faire sentir leur puissance dans l'ensem
ble du travail français.
De ce discours du Maréchal, l'un de ceux dpnt la courbe
est la plus pure, la direction n'est p;is seulement marquée
ayee beaucoup de fermeté, on y perçoit en clair une intention
maîtresse, exactement tidèle à tous ses points de départ,
enrichie de toutes les acquisitions d'une expérience étendue,
jour pâr jopr, au laps d'une année. Les efforts furent rudes,
mais tenaces et heureux : le pays légal change de face, des
équipes nombreuses y sont en plein travail, et Ce travail se
poursuit dans un sens défini, avec les hauts et les bas, les
arrêts, les sursauts, les reprises, Les corrections inséparables
de toute œuvre humaine, mais toujours avec cet esprit de
suite qui associe aux satisfactions du fait accompli leç pers
pectives de l'espérance. Comme dit le Poète,
Si ce n'est pas pour aujourd'hui, ce sera poar demain.
L'essentiel est que cela soit,
II. ■ Une constante
Au preipigr coup _ d 'œil jeté sur le règne de Guillaume II,
çn est abord sensible à ce qu'il apporte de neuf, de vgrié,
presque de contradictoire, relativement £ Fpeuvre de son
grand-père.
Pen (Je contrastes sont plus nets. Cependant, spr un pojnt,
ripR n'a jamais varié. C'est l'article de l'éducation nationa
liste allemande,
; PHP où l'on voudra Récrire tjaps son ensemble la marche
régulière (Je l'évolution germanique, il faudra bien appliquer
l'attention des historiens spr cette constante qui n'eut pas le
moindre fléchissement. Pes discours à la Nation allemande
prononcés par Jean-Gottliçb Ffclite à l'Université de Perlin,
fju temps que la capitale prussienne avait un gouverneur
militaire français, jusqu'au Parlement (je Francfort, et de ce
Parlement à l'avènement de Bismarck et à son triomphe dans
système d'éduca
tion et d'instruction : ni a l'école, ni au gymnase, ni à l'Uni
versité, pojnt de rupture; point d'arrêt I
Spit que l'on jugeât l'peuvre inachevée, et qu'il fallût tour
jours lui donner quelque complément, soit qu'un instinct supé
rieur, une pensée générale servît de guide et (1-e flambeau, ce
qui avait acheminé au Reich en 1848, ce qui l'avait réalisé
en 1871, ce qui l'avait soutenu de 1889 à 1918, ne subit auçuqp
variatiorî; ni, à plus fprje raison, aucun abandon. Les dirigeants
furent fidèles à la maxime qui veut que les choses mortelles
soient soutenues, continuées, renoyveléps, sauvées, par les
causes qui les fondèrent.
Nous avons été infidèles à notre dynastie fondatrice. Nous
avons laissé tomber sa loi de succession, loi magnifique el
tutélaire, grâce à laquelle le roi mourait et Tevivait en un même
moment, ce qui faisait dire aux spectateurs que le roi de
France ne mourait pas : loi qui. pendant un siècle et demi, a
été ' empruntée, imitée, adoptée dans toutes les nouvelles mo
narchies de l'Europe — ce qui leur dispensait une grande paix
à l'intérieur, pendant qu'une guerre civile larvée se chargeait
de nous agiter et de nous diviser quant à nous, qui avions
apostasié cette même loi I
Cette partie de l'histoire de nos vainqueurs, ainsi comparée
à la nôtre, attesterait peut-être qu'un élément de sagesse poli
tique est toujours plus on moins mêlé aux ingrédients du
bonheur/
(Usa u *urrs gMattoan
Charles MAURRAZ
IL a résolution
du Japon
■ Il I i $ e dépéchfe a anqoppé
I II I que les pourparlers écp-
I Ij I nomiques engagés à })a-
tavja étaient définiti
vement rompus. On
n'est pas exactement renseigné
sur les causes de l'échec. Les pré
tentions de Tokio ont-elles paru
excessives aux négociateurs hol
landais ? Une pression angle
américaine, plus ou moins discrè
te, s'est-elle exercée auprès de
ceux-ci pour les encourager à la
résistance, sinon pour les" pousser
à l'intransigeance ? Cette secon
de hypothèse ne doit, pas être ex
clue gt l'attitude délibérément
anti-nippone adoptée par les
Puissances anglo r saxoppes la
rend même assez vraisemblable.
Quoi qu'il én soif, la rupture de
Batavia ne manquera pas de pro
voquer une tension nouvelle entre
le Japon et les Indes Yiéerlandai-
ses, qui ne contribuera p^s préci
sément à l'amélioration de la si
tuation en Extrême-Orient,
La politique de l'Angleterre et
des Etats-Unis, qui marchent la
main dans la main dans le Pacit-
fique (le récent débarquement de
troupes américaines à Singapour
est l'indice d'une collaboration
vraiment étroite) consiste à créer
par tous les moyens possibles des
embarras aux Japonais, à s'oppo
ser directement ou indirectement
à leurs efforts d'expansion, à
leur restreindre ou à leur refu
ser la place qu'ils réclament pour
leur « espace vital ». C'est une
politique qui vaut ce qu'elle vaut
et nous n'avons pas à l'apprécier,
II paraît toutefois évident qu'el
le entraîne des risques sérieux,
dont on se demande si, à Len-
dres..et .surtout à_ Washington,, ils
sont toujours estimés à leur juste
valeur. Certains symptômes, cer
taines manifestations verbales et
écrites donnent en effet à penser
que beaucoup d'Américains ima
ginent que le Japon bluffe, qu'il
n'a aucune envie de poussêr les
choses à l'extrême et qu'une atti
tude de fermeté, de raideur même
suffira pour le contraindre à ve
nir à résipiscence., Conception pé
rilleuse, doublée d'une illusion.
Les Japonais ont certes à faire
face à des difficultés nombreuses
— dont ils ne souhaitent pas
l'aggravation . ■<— et une guerre
dans le Pacifique, à une heure ofi
l'interminable campagne de Chi
ne retient toujours une partie de
leurs forces, serait évidemment
pour eux une grosse affaire.
Mais leurs engagements formels,
solennellement affirmés, et les
nécessités découlant de leur polir
tique générale ne leur laissent pas
le choix. Si la guerre leur est im
posée, ils la feront, croyons -nous,
d'un cœur non pas léger, mais
résolu, avço l'ardeur et la téna
cité dont ils ont déjà donné des
preuves. Les déclarations' réité
rées de leurs hommes d'Etat, ceL
les de M. Mafsuoka notamment,
ne" devraient laisser aucun doute
à ce sujet. Si le.conflit éclatait,
nul ne serait en droit.de dire que
les avertissements ont manqué.
D ès janvier dernier, le minis
tre des affaires étrangères nippon
avait fait à la Commission du
budget du Parlement des déclarer
tions dont oa a eu tardivement
connaissance, mais qui n'en §ont
pas moins intéressantes à relever.
Un député, M. Kiiboï, s'étant
probablement concerté avec lui,
"(c'est la méthode classique), l\ii
a posé des questions précises sur
la portée du paragraphe 3 du
pacte tripartite, sur le sens da
mot « agression » qui se trpuve
dans le texte du pacte, enfin sur
(e point de savoir, au cas 011 |e
Japon entrerait en guerre, si la
décision serait prise "par le gour
vernement de Tokio 011 par les
comités prévus par le pacte. Les
réponses de M. Matsuoka ont .été
d'une netteté ne laissant rien à
désirer. Il a spécifié que, « si
l'Allemagne attaquait l'Amérir
que, spontanément et sans aucun
motif, le pacte ne jouerait pas »
et a ajoute que, « dans tous les
autres cas i le pacte entrerait en
action Il a assuré que le peu
ple japonais tout entier §uivrait
son gouvernement, seul qualifié
pour décider s'il y a agression
ou non et conclu que le ' Japon
était aussi fermement résolu à
être fidèle au pacte tripartite
qu'il l'a été autrefois à son traiié
avec l'Angleterre, Ces déclara
tions, nous le répétons, sqnt dé
jà vieilles de cinq mois. Depuis
lors, la position nipjxme n'a fait
que s'affirmer, Les « avertisse
ments », les 0 mises en garde >
irpnt: pas manqué et, tout derniè
rement encore, M. Matsuoka,
parlant en son nom propre et en
celui dp prince Ronoye, prési
dent du Conseil, a répété' que 'e '
pacte tripartite constituait # la
clé de toute la politique étrangè'5
du Japon ». Quant à la politi
que nippone t à l'égard des mers
du Sud », elle est pacifique en
principe, « toutefois des tvr-
nements internationaux devaient
se produire gui fissent obstacle à
cette politique, le Japon foim-nt
être amené h réviser cette attitu
de ». Voilà une restriction qui np
passera pas inaperçue au lende
main de l'échec des négociations
de Batavia.
Ainsi donc, aucune ambiguïté,
aucune éq'.m'Wl"? possible., La
guerrç ^ans l'Atlantique, sauf
dans l'hypothèse, parfaitement
invraisemblable, d'une agression
« spontanée et sans motif p de
l'Allemagne contre l'Amérique,
déchaînera automatiquement ia
guerre dans le Pacifique. L'in
tervention japonaise est un élé
ment dont il est impossible cmç
le gouvernement américain i*
tienne pas compte et, s'il, passe
outre, il le fera en pleine
naissance de cause-
J. DELEBECQUE.
M. Belin à Toulon
Toulon, 5 juin. — Hier, à 14 h.
30, le secrétaire d'Etat au - /ail
et les personnalités de sa suite
ont visité les Forges et Chantiers
de la Méditerranée, à La geyne
ainsi que les bâtiments où s'abri
tent les divers services de ces im
portants chantiers navals. Après
cette visite, M, Belin, prenant plft-
ce dans une vedette mise à sa dis
position a regagné Toulon.
Puis, du balcon de la Bourse au
Travail, devant plusieurs milliers
d'ouvriers, M. Belin a prononcé
son allocution.
« n'ai rien oublié de ce qu®
j'ai été hier, a-t-il déclaré rir ani
ment, pt au poste où je suis l'ex
périence acquise dans les lo' ;ues
années d'activité syndicale me
Le tarif des anonnements a
L'ACTION FRANÇAISE
esf désormais le suivant:
TARIF ABONNEMENTS
1" JUIN 1941
W ■ 1 S.
- - an mo«s moi»
France et Colonies ko 120 es
Etranger tarif plein <500 210 f 10
Etranger tarif rôduit 310 ■ 165 90
Nous attlrQnç l'attention 49
nos lecteurs sur ce fait que
l'ACTION FRANÇAISE resta
le motos cher 'de* grands
quotidien* français*
6ert aujourd'hui pour mieux com
prendre la situation -des travail
leurs de ce pays.
it Je sais de quoi est faite cetta
situation et je n'aurai de cesse,
investi de la confiance du maré
chal Pétain et de l'amiral E rlan,
qu'elle ne s'améiiprp chaque jour.
« Dans le malheur qui la frap
pe. la France a besoin de l'union
de tous ses enfants pour se rele
ver. j .
Après avoir rappelé - les efforts
du ' gouvernement pour redistri
buer ' le travail et combattre le
chômage, lé secrétaire d'Etat a
parle de la retraite des vieux.
« C'est le Maréchal, a-t-il cjéclar
ré, qui a donné aux yjèux travail?
leurs de ce pays ce qu'on leur
promettait depuis des années >.
ke ministre a abordé ensuite 1»
question des salaires et- de l'amo-
iioration des conditions de travail
des ouvriers.
M. René Relin a conclu en ces
termes : « Tout droit se Baye d'un
devoir. Soyez loyaux ét respecr
tueux, accomplisse? votrè dévoir
pour pouvoir exiger en refour qûa
l'on respecte vos droits ».
M. LAMIRAND
dans le Sud-Ouest
Çareagsonne, 5 juin ;
M. Lamirand, secrétaire général
à la jeunesse à poursuivi hier
son inspection dans le Sud-Ouest.
Après avoir visité les chantiers
de jeunesse de Ma&amet,'de La.
bruguière - et de la Montagne
Noire, M. Lamiranj} a gagné Je
département 4e l'Aude par le col
des Hfartyrs.
La population de Carcassonne
lui a fait un chaleureux accueil.
M. Lamirand a faft longuement
acclamer Je nom du maréchal
Pétain et les consignes qu'il ve
nait apporter de la part du Chef
de l'Etat aux jeunes du dépar
tement de l'Aude.
Dans la soirée, le Secrétaire
général à la Jeunesse a assisté
à une réception officielle donnée
e Tl son honneur à la préfecture.
-«Secours National
DONNEZ rœ
à ceux qui souffrent avec «mou?
EDITION DE LYON
Samedi 7 Juin 1941.
19
UN fr$nç
ABONNEMENTS
ft ÇoJpnje* . . ,
Etranger plein 4a-if. , ,
P.y» 3 t»rff rf
FRANCE & COLONIES
; 1 AN,6 MOIS-3MOIS
. 33Q !r. 120 lr. «r.
. 400 lr. 210 (r 110 jr.
. 310 lr. 165 lr. 90 (r,
: LYON - 1046-13
ORGANE DU NATIONALISME INTÉGRAI
Tout ce qui est national est nôtre. ■— Le Duc d'OBLEANS.
Chef de la Maison de France, dépositaire des traditions royales, je suis
fermement décidé travailler au redressement de la France et à lui rendre
dans le monde la place que mes ancêtres avaient su lui conquérir.
Le Comte de PAIilS, héritier des quarante rois qui, en mille ans, firent !g France*
REDACTION & ADMINISTRATION 1
LYON • 6$, rue Adresse Télégraphique: ACTIOFi?AN - LYON
TÉLÉPHONE ! FRANKLIN 28 - 63
Fondateur ; HENRI VAUGEOIS f — Directeurs politiques : LÉON DAUDET çt CHARLES MAVRRAS, — Rédacteur en Chef : MAURICE PUJO
La France,
La France seule...
L'affaire Tannensaft-Nathan
devçwt la Onzième Chambre
Ii iii e procès de Tannensaft-
| N^è>an, né en 'Roumanie,
! est venu devant (a cmziè-
I IILb me chambre correction-*
nelle à Pans pour abus
de confiance, escroquerie et com
plicité. A ses côtés se tenait Jean
Cerf, sncien avocat et propriétaire
d'une écurie de course. Le prési
dent Vallet a rappelé que Bernard
Nathan était entré en 1930 à la
Société Patbé. alors en pleine
prospérité, et avait opéré mie aug
mentation de capital de 103 mil
lions. Il avait dilapidé le Lapital
de la Spciété. Ij avait commencé
par se spécialiser dans les films
pornographiques; ce qui lui avait
Valu quatre nns de prison pour
-ter:ta* au* moeurs. Puis, fort de ces
débuts, il avait voulu «Jevenir très
vite le véritable directeur du ciné-
ijia français. A côté de lui compa
raissaient les deux administrateurs
dps sflles Lutetia. Pap| Foumier
et de Viernon de Bonneil. Man
quent à l'appel Jules Conti et
Léon Gancel, administrateurs de
la société Corrti Gancel, qui sont
en zone non occupée, ainsi qu'Al
bert Cohen,
îe rappelle ici- que Tannensaft-
Natbsn avait fendé, avec un cer<-
tain nombre de flibustiers, qui
recrutaient .chaque jour de nou,
veaux adhérents, une compare
d'escrocs bannissant les auteurs qui
passaient pour r-nimés de senti
ments peu, favorables aux juifs, et
narnii lesquels ils voulaient bien
me ranger. Ce grand chef du con
sortium déclara à plusieurs repri
ses que, lui vivant, je ne pourrai!
jamais aborder l'écran. Il fit rom
pre un traité que j'avais en train
et pour rupture duquel me fut re
mis, à ma grande surprise, un fort
dédit. Je ne fus pas le seul dans ce
as et ncus fûmes quelques-uns à
être bannis de cette façon d'un mér
tier jt»gé trop lucratif pour les
goyms que nous étions. Je dlois di
re que plusieurs banquiers marrens
participaient à cette ingénieuse
combinaison, à laquelle M, Pathé
ne vit naturellement que du feu.
Nathan s 'arrangeait pour mettrela
main sur les diverses entreprises ci
nématographiques qui se fondaient
ici et là, dont il éliminait les di
recteurs ne partageant pas sçs idées
II passait pour manier les millions
à pleines mains, G'est-à-dire qu 'à
l'aide de truc? ingénieux il les nat
tait assez rapidement dans ses po
ches, Ceu* qui faisaient mine de
lui résister étaient éliminé?. Pour
sçn malheur Tannensaft exagéra
et des concurrents jaloux lui ten
dirent un certain nombre de piè
ges dans lesquels il eut le' tort de
verser; En fin de compte il con
nut les délices de la prison où de
vait s'achever sa brillante carrière.
La suite de l'affaire est repor
tée a vendredi prochain et l'on
assure qpg nous n'avons encore
riep vu et que nous en apprendrons
de belles. Il est certainement
fàux d'affirmer que les loups né
se mangent pas entre eux.
Léon DAUDET.
Activité aérienne
réduite
sur l'Angleterre
Londres, Ç juin ( Communiqué o{-
ftcieU. — L'activité aérienne a' été
réduite la nuit dernière au-dessus
de la Grande-Bretagne Une attaque
a été effectuée sur un point de
l'Ecosse du Nord Est où on signale
quelques victimes et des dégâts lé
gers.
firaionfelilarmafli!
Londres, 6 juin. L'alerte a
été donnée ce malin, à Londres.
C'était la première alerte de jour
depuis le 28 avril. Le signa) de. fin
d'aîerte a été donné au bout' de
quelques minutes.
inisti
Que va faire
l'Allemagne)
demande la pressa suisss
Berne 5 Juin. — Bien qu'on
ne sache rien de "précis sur
l'objet de la dernière entrevue
du Brenner. cette rencontre con
tinue à occuper l'opinion publi
que en Allemagne et à l'étran
ger. Que va faire l'Allemagne ï
demande le correspondant berli
nois de « La Suisse ». L'atten
tion des correspondants étran
gers à Berlin se tourne du côté
de la Syrie et de la menace an
glaise. Depuis que les troupes
de l'Irak ont conclu un armis
tice avec la Grande-Bretagne, 'e
poids des armées anglaises pour
rait se diriger en direcion dct.
territoires sous mandat français.
Yiohy, 6 juin.- Le Conseil des
ministres s'est réuni ce matin
bous la présidence du maréchal
Pétain :
Le Conseil s'est occupé des
questions relatives à l'Afrique
française. Le général VVeygand,
délégué général du gouverne
ment en Afrique du nord ; l'ami
ral Estera, résident général en
Tunisie ; le gouverneur général
Bpjsson assistaient à ce -Conseil.
La, fin du Conseil a été consacrée
à l'expédition des affaire^ cou
rantes.
A LA COUR MARTIALE
Clerment-Ferrand, 6 juin. — La
cour martiale, présidée par le géné
ral d'armée Dulieux, s'est réunie
hier matin, à 9 heures et a rendu
deux arrêts dans l'après-midi.
" Le s|èg£ du ministère public était-
occupé par M. l'avoca't général Ger-
dun, commissaire adjoint du gou
yernement.* '
Dans lu première affaire jugée, la
Gpur a ppononcé par contumace,
deux condamnations n la peine de
'mort pour crimes et manœuvres
contre l'imité et la sauvegarde de
la patrie.'
D'autre part, un offi/'ier et un om-
pioyé de commerce'ont été condam
nés aux travaux forcés à - perpé
tuité. ' - ■■■■:<■
. La deuxième affaire confirmait-
un officier supérieur en retraite, no-
Pîjsé de crmie's et manaeiivres ctaiua
l'unité ef' ia sauvegarde de ia
ti'it;. Un supplément d'information
a étfc-GfdoDHé.
Importante opération
de pplice sur la Côte tj'A?yr
Vieil y. — Sur l'ordre de l'ami
ral de'la Hotte' Darlan, 'minisku-sê
«rétaire'd'Elat à l'Intérieur, d'im
portantes opératlon.3 de polies ont
été effeciitée» dans les Alpes-Mariti
mes. daps le Var et dans les Bon
cties-du-liliône pour mettre lin 1er
me qiix agissements 4' url certain
nombre d'étrangers et d'israélites,
reteminent installés sur la côte
d'A/.ur.
Parallèlement aux poursuites ju.
dicinires à l'égard de ceux de ces
individus qui se livraient soit ai|
rifiri'îié noir. si>it à des trafics illi
cites. les décisions suivantes ont été
iirisc.s : quarante-sept israélites
étrangers ont été internés dans les
romps Plus de quatre cents autres
se sont vu, assigner une nouvelle
résidence.
Oite ojuyre d'assainissement se
poursuit.
230 BLESSES
Londres, 6 juin. — On mande du Caire à l'agence Reuter :
Un violent bonrbardement a été effectué dans la nuit de merpredi
à jeudi sur Alexandrie.
J,p Caire, ti juin. — Communi
qué du commandement c'e la
R. A. F. au Moyen-Orient :
Une attaque aérienne ennenrie a
été effectuée hier contre Alexanr
drie. Les batteries de D. C. A. bri
tanniques sont entrées en .action.
Des bombes explosives et incen
diaires ont été lancées sur la vil.
le. Au cours de cette attaque,
plus de cunt personnes ont été
tuées. - «
Londres, <3 juin.
D'après les dernières nouvelles
du .Caire on précise que K-p per
sonnes ont été tuées et 200 : au
tres^ blessés lors du bombarde
ment effectué, hier, sur Alexan
drie.
Le gouvernement égyptien a
fait don de 3.000 livres pour le
fonds de secours des victimes du
bombardement.
La nouvelle d'un ultimatum
japonais ®st démentie
Une forte escadre
anglaise a appareillé
de Gibraltar
pour la Méditerranée
Algésiras. — Le cuirassé « Be-
nown ». battant pavillon de l'a
miral Sommerville. Je s porîe~
avions (i Ark Royal et « I ? u-
rious », le croiseur « ^heffield >».
quatre sous-marins ont quitté
Gibraltar aux premières heures
de l'après-midi, prppant à plei
ne vitesse ia direction de la
Méditerranée.
On dément à Jérusalem
e bombardement d 'Amman
Londres, 6 juin. — On mande
de Jérusalem à l'Agence Reuter. :
Les informations relatives au
bomba rdeméfff'
de ' ' * ' T âërodf ôme
d'Amman ne correspondent pas* à
ia vérité.
Les Canadiens
çt Australiens auraient
perdu 64 p. 1Q0
de leurs effectifs
à Candie
Rome, 6 Juin. — On apprend,
déclare l'agence Stefani, que les
régiments canadiens et australiens
engagés dans la défense de Can
die. ont subi des pertes s'élevant
à 64 % de leurs effectifs.
Les gi M rs en airiaus
Berlin, 5 juin. — Communiqué
officiel :
£n Afrique du Nord, des batte
ries du corps africain allemand
ont bombardé des concentrations
de véhuulee, près de Tobrousk.
Des transports mouillés dans le
port ont été également attaqués.
Une'attaque ennemie a été l'épou
sée sur le front de Sollum.
Le 2 juin des attaques aérien
nes britanniques dirigées contre
un champ d'aviation près de To.
brgujj ont été repoussées nar ja
D C-A. et la chasse.
LE COMMUNIQUE ITALIEN
Rome. 5 juin <*- Le quartier gé
néral des forces armées italien
nes communique :
En Afrique orientale, dans la
région de Galla-Sidamo, deux de
nos colonnes opérant en liaison
ont mis en fuite dès formations
ennemies. Au cours d'une autre
attaque, nos détachements colo
niaux ont infligé de graves per
tes au régiment « Nigeria ». Nos
chasseurs, ont. abaftu .un. _appa-.
reil « Hurricane ». Un autre
avion a été abattu par nos mi
trailleuses de D.C.A.
En Mer Egée, la nuit dernière,
des avions ennemis ont lancé
des bomiies sur l'Ile de Rhodes,
causant quelques dégâts.
Paima de Majorque. — L'amiral
Moreno, ministre de la Marine, a ins
pecté aujourd'hui les ouvrages de dé
fense de Mlnorque, notamment la
base sous-marine de Soller. A ie heu
res, U s'est embaraué pour Majorque
A la suite de« négociation» qui te
font poursuivies à Fiume, le trafic
ferroviaire a été ouyerf sur tous les
])otnts frontières entre l'Jtalie et la
Croatie. Le trafic des marchandises
sera prochainement rétabli.
Berlin, 6 juin. — On mande
de Tokio au D.N.B. s
On annonce officiellement que
la nouvelle répandue par une
agence américaine touchant un
prétendu ultimatum adressé par
le Japon aux Indes Néerlandai
ses est inexacte.
On rappelle à ce sujet que le
chef du département ministériel
compétent avait fait connaître
qu'une nouvelle entrevue aurait
lieu aujourd'hui ou demain en
tre M. Yoshizawa, chef de la dé
légation économique pippone et
les personnalités compétentes de
Batavia,
De son côté l'agence Dpméï
annonce de Batavia qu'un troi
sième entretien est prévu pour
ce matin entre M. Yoshizawa et
M. van Mook, ministre de l'éco
nomie des Indes Néerlandaises-
Les journaux rapportent de
Batavia que l'on attend pour
aujourd'hui ou demain une ré
ponse définitive des indes Néer
landaises aux .propositions du
Japon.
D'autre part on apprend dans
les milieux économiques d'Osa-
ka que le gouvernement des In
des Néerlandaises a donné son
consentement à l'achat au Ja
pon de quantités considérables
de produits manufacturés île co
ton dont l'expédition ' devra
avoir lieu dans le courant des
mois de juillet, Août et Septem
bre.
M. Henri Haye
chez H. Cordâfl Hu'l
Wsshinton, fi juin. ^ M. Hen
ri Hâve, ambassadeur de Fran
ce, a ëu hier, un entretien avec
M. C o r d e 11 Hull, secrétaire
d'Etht.
Pour le ravitaillement
des pays occupés d'Europe
Washington. — M. Raymond
Richmond, secrétaire du comité
national pour le ravitaillement,
des pays occupés d'Europe, a an
noncé unp proposition émanant
de 37 sénateurs pour inviter Je
département d'Etat à coopérer à
ce ravitaillement sur la base du
plan Hoover.
Exercice de défense aérienne
à Istanbul
Berlin, 6 juin. — On maniJe
4'Istamboul au D. N. B. ;
Un exercice de défense aérienne
de grande envergure aura lieu
prochainement à Istanboul. Il
s'étendra sur , plusieurs jours.
.i' l. ..... ..'.j ■ .y, -
Uli AlfMflIRE
FRANÇOIS'DE IASSUS
Aujourd'hui esv le premier an
niversaire'de la mort du baron
François de Lassus, ancien pré
sident de la Ligue d' « Action
Française », lieutenant-colonel,
commandant le ' 41° Régiment
d'Artillerie de campagne, tombé
au nord de Noyon, le 7 juin
1^0. ' ' '
François de Lassus, combat
tant de la guerre fita.t
officier île la Légion d'nonnjur
au titre militaire et titulaire de
plusieurs citations. Nous pubiis-
rons aujourd'hui l,a dernière "ci
tation dont il » été l'pbjet :
VII» ARMEE
011 DUR G ES EH A h N° 18
EN DAT H DU 20 JUIN
lin application des dispositions de
l'Ordre .\'° 2 en date du 13 septem
bre 1939 , du fl/méral commandant
en chef, le général $e Corps d'Q-T-
mée Frpre, commandant la Vil" 4r-
ftlée, cité i l'ordre de l'armée :
D k L assus S aiist -G esies lllaric-
Pierre-Gaston-Fr minois, lieutenant-
OPlonCl cummandanl le 41p Régiment
d'artillerie.
« Commande brillpmment "depuis
six mois un Héttimcnl d'artillerie
€a 75. Animé d'un patriotisme- ar
dent, l'a communiqué à sa troupe et
lui cQurq-ae et d'esprit d« sacrijice. Le
7 juin ipjfl, au cours d'une recon
naissance dans les toutes premières
liones, a été mortellement frappfi
d'une balle à la »
Le général de Corps d'armée F rere,
Commandant la 7° Année.
Signé ; FRERE.
Nous rappelons qu'un servies
à la mémoire de François de
Lassus et des amis de 1' « Action
Française » tombés au Chapip
d'honneur sera célébré mardi
prochain à 9 heures en l'église
Saint-Françoisrde-Sales, rue Au
guste-Comte, à Lyon. ,
Tous les patriotes sont invités
à la cérémonie.
L'Angleterre envisagerait
de céder les puits de pétrole
de Mossoul aux Etats-Unis
f/ockholm. — Le correspondant
du journal suédois « Artenbladet »
en Turquie a annoncé jeudi soir
que l'Angleterre envisagerait la
cession des puits de pétrole de
Mossoul aux Etats-Unis.
On mande du Vatican que Pie XII
a reçu en audience privée Mgr FIJlpo
Bernardini, archevêque d'Antloche,
nonce apostolique à Berne.
Les menaces anglaises
sur la Syrie.
d'après la presse bulgare
Sofia, 0 juin. La presse bul
gare suit avec la plus grande atten
tion le développement de la situa-
tipn daps le Proche-Orient. Depuis
quelques jours, les menaces anglai
ses «ur la Syrie constituent le thè
me des articles de tous les jour
naux, qui soulignent la ferme réso
lution de la France de .défendre le
pays.et les risques .d'un conflit que
fait courir l'attitude britannique, be-
lori le correspondant berlinois du
'/.ora, l'Allemagne -laissera à la
France Je soin de se défendre seule
avec honneur et dignité.
Berlin dément la présence
de troupes allemandes
en Syrie
Berlin, 43 juin. — On publie de
source autorisée allemande l'in
formation suivante :
La Wilhelmstrasse attire l'at
tention sur le démenti du com
mandant en chef français, le gé
néral Dentz, selon lequel il n'v
a pas un seul spldat allemand
en Syrie.
On présume à Berlin .que les
allégations "britanniques ne sont
que des prétextes à certaines ac
tions. On attire en outre l'at
tention sur les récentes atta
ques brianniques contre Bey
routh et sur les dernières dé
clarations de l'amiral Darlan.
iiHiiniiMHiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiimiiiHiiiiHiHiiiiiMiiiiiniiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiHHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMitiiiiiniiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiitiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiinïïïïnïïiïïTiït
TIOUI
1. —■ Les promesses tenues
Les tristes semaines de mai font place aux tristes semaines
4e juin, Les terribles anniversaires par lesquels nous passons
et repasserons longtemps le cœur gros ne seront adoucis, —
et je ne dis pas consolés — que dune manière : le souvenir
de ces semaines dp juillet sur Iesquel'es se sont levées les
promesses d'une réforme dp l'Etat français qui permette la
régénération de la France.
Quelle réforme? Elle est défipie par pelui qui en est l'ini
tiateur, J'architecte et l'ouvrier, dans cette préface à un recueil
de pensées dp prisonniers paru au Figaro de. mardi :
Un Etat [ort qui se limite lui-même en respectant les droits de la
conscienceen incorporant à sa mission les valeurs spirituelles et les
sociétés naturelles du foyer et de l'alelier.
Des libertés qui fortifient familles par la réforme de l'enseigne
ment et des successions et notre tTO-Vcil par l'organisation, corporative.
Des lois nationales qui npus affranchissent du règne des politiciens
et de Iq. domination de l'argent, -
Une Téforrn§ intellectuelle et morale qui oppose à la facilité le sens
de l'effort, pu dfmgej- de la paresse la dignité du travail, à Vabanilorf,
de la jeunesse son élévation dans l'espérance et la foi, i l'ggpïsme
contagieux lu primauté, de la patrie.
.Aux^ termes généraux de ce rappel supérieur ' s'est ajouté
nier l'important discours prononcé à la séance inaiigpralc du
comité d'organisation professionnelle, op les articles du pro
gramme défilent avec leurs raisons.
Ainsi les idées sociales ; elles sortent du « vieux fond
français » avec ses trois caractéristiques de justice, de mesure,
de durée.
Ainsi, les résultats de l'expérience : ils seront jugés à la
lumière des malheurs publics ; ils rejettent le mauvais et
gardent le bon, ils se défient, en tout cas, de l'esprit reven
dicatif qui, lié des crises sociales, a iini par créer çjes partis
qui ont été de véritables syndicats politiques.
Ainsi, la métamorphose des coalitions en collaborations,
des rivalités en entr'aide ; des formations (je combat —r usur
pant les Jonctions justicipres de l'Etat faible et préludant à
une guerre civile à échéance plus ou moins éloignée — en une
organisation professionnelle emanée d'un Etat hiérarchique et
autoritaire.
Ainsi, de l'unité, de la variété et de leurs rapports dans les»
quels la petite et moyenne industrie, le moyen et petit corn*
merce auront lieu de faire sentir leur puissance dans l'ensem
ble du travail français.
De ce discours du Maréchal, l'un de ceux dpnt la courbe
est la plus pure, la direction n'est p;is seulement marquée
ayee beaucoup de fermeté, on y perçoit en clair une intention
maîtresse, exactement tidèle à tous ses points de départ,
enrichie de toutes les acquisitions d'une expérience étendue,
jour pâr jopr, au laps d'une année. Les efforts furent rudes,
mais tenaces et heureux : le pays légal change de face, des
équipes nombreuses y sont en plein travail, et Ce travail se
poursuit dans un sens défini, avec les hauts et les bas, les
arrêts, les sursauts, les reprises, Les corrections inséparables
de toute œuvre humaine, mais toujours avec cet esprit de
suite qui associe aux satisfactions du fait accompli leç pers
pectives de l'espérance. Comme dit le Poète,
Si ce n'est pas pour aujourd'hui, ce sera poar demain.
L'essentiel est que cela soit,
II. ■ Une constante
Au preipigr coup _ d 'œil jeté sur le règne de Guillaume II,
çn est abord sensible à ce qu'il apporte de neuf, de vgrié,
presque de contradictoire, relativement £ Fpeuvre de son
grand-père.
Pen (Je contrastes sont plus nets. Cependant, spr un pojnt,
ripR n'a jamais varié. C'est l'article de l'éducation nationa
liste allemande,
; PHP où l'on voudra Récrire tjaps son ensemble la marche
régulière (Je l'évolution germanique, il faudra bien appliquer
l'attention des historiens spr cette constante qui n'eut pas le
moindre fléchissement. Pes discours à la Nation allemande
prononcés par Jean-Gottliçb Ffclite à l'Université de Perlin,
fju temps que la capitale prussienne avait un gouverneur
militaire français, jusqu'au Parlement (je Francfort, et de ce
Parlement à l'avènement de Bismarck et à son triomphe dans
système d'éduca
tion et d'instruction : ni a l'école, ni au gymnase, ni à l'Uni
versité, pojnt de rupture; point d'arrêt I
Spit que l'on jugeât l'peuvre inachevée, et qu'il fallût tour
jours lui donner quelque complément, soit qu'un instinct supé
rieur, une pensée générale servît de guide et (1-e flambeau, ce
qui avait acheminé au Reich en 1848, ce qui l'avait réalisé
en 1871, ce qui l'avait soutenu de 1889 à 1918, ne subit auçuqp
variatiorî; ni, à plus fprje raison, aucun abandon. Les dirigeants
furent fidèles à la maxime qui veut que les choses mortelles
soient soutenues, continuées, renoyveléps, sauvées, par les
causes qui les fondèrent.
Nous avons été infidèles à notre dynastie fondatrice. Nous
avons laissé tomber sa loi de succession, loi magnifique el
tutélaire, grâce à laquelle le roi mourait et Tevivait en un même
moment, ce qui faisait dire aux spectateurs que le roi de
France ne mourait pas : loi qui. pendant un siècle et demi, a
été ' empruntée, imitée, adoptée dans toutes les nouvelles mo
narchies de l'Europe — ce qui leur dispensait une grande paix
à l'intérieur, pendant qu'une guerre civile larvée se chargeait
de nous agiter et de nous diviser quant à nous, qui avions
apostasié cette même loi I
Cette partie de l'histoire de nos vainqueurs, ainsi comparée
à la nôtre, attesterait peut-être qu'un élément de sagesse poli
tique est toujours plus on moins mêlé aux ingrédients du
bonheur/
(Usa u *urrs gMattoan
Charles MAURRAZ
IL a résolution
du Japon
■ Il I i $ e dépéchfe a anqoppé
I II I que les pourparlers écp-
I Ij I nomiques engagés à })a-
tavja étaient définiti
vement rompus. On
n'est pas exactement renseigné
sur les causes de l'échec. Les pré
tentions de Tokio ont-elles paru
excessives aux négociateurs hol
landais ? Une pression angle
américaine, plus ou moins discrè
te, s'est-elle exercée auprès de
ceux-ci pour les encourager à la
résistance, sinon pour les" pousser
à l'intransigeance ? Cette secon
de hypothèse ne doit, pas être ex
clue gt l'attitude délibérément
anti-nippone adoptée par les
Puissances anglo r saxoppes la
rend même assez vraisemblable.
Quoi qu'il én soif, la rupture de
Batavia ne manquera pas de pro
voquer une tension nouvelle entre
le Japon et les Indes Yiéerlandai-
ses, qui ne contribuera p^s préci
sément à l'amélioration de la si
tuation en Extrême-Orient,
La politique de l'Angleterre et
des Etats-Unis, qui marchent la
main dans la main dans le Pacit-
fique (le récent débarquement de
troupes américaines à Singapour
est l'indice d'une collaboration
vraiment étroite) consiste à créer
par tous les moyens possibles des
embarras aux Japonais, à s'oppo
ser directement ou indirectement
à leurs efforts d'expansion, à
leur restreindre ou à leur refu
ser la place qu'ils réclament pour
leur « espace vital ». C'est une
politique qui vaut ce qu'elle vaut
et nous n'avons pas à l'apprécier,
II paraît toutefois évident qu'el
le entraîne des risques sérieux,
dont on se demande si, à Len-
dres..et .surtout à_ Washington,, ils
sont toujours estimés à leur juste
valeur. Certains symptômes, cer
taines manifestations verbales et
écrites donnent en effet à penser
que beaucoup d'Américains ima
ginent que le Japon bluffe, qu'il
n'a aucune envie de poussêr les
choses à l'extrême et qu'une atti
tude de fermeté, de raideur même
suffira pour le contraindre à ve
nir à résipiscence., Conception pé
rilleuse, doublée d'une illusion.
Les Japonais ont certes à faire
face à des difficultés nombreuses
— dont ils ne souhaitent pas
l'aggravation . ■<— et une guerre
dans le Pacifique, à une heure ofi
l'interminable campagne de Chi
ne retient toujours une partie de
leurs forces, serait évidemment
pour eux une grosse affaire.
Mais leurs engagements formels,
solennellement affirmés, et les
nécessités découlant de leur polir
tique générale ne leur laissent pas
le choix. Si la guerre leur est im
posée, ils la feront, croyons -nous,
d'un cœur non pas léger, mais
résolu, avço l'ardeur et la téna
cité dont ils ont déjà donné des
preuves. Les déclarations' réité
rées de leurs hommes d'Etat, ceL
les de M. Mafsuoka notamment,
ne" devraient laisser aucun doute
à ce sujet. Si le.conflit éclatait,
nul ne serait en droit.de dire que
les avertissements ont manqué.
D ès janvier dernier, le minis
tre des affaires étrangères nippon
avait fait à la Commission du
budget du Parlement des déclarer
tions dont oa a eu tardivement
connaissance, mais qui n'en §ont
pas moins intéressantes à relever.
Un député, M. Kiiboï, s'étant
probablement concerté avec lui,
"(c'est la méthode classique), l\ii
a posé des questions précises sur
la portée du paragraphe 3 du
pacte tripartite, sur le sens da
mot « agression » qui se trpuve
dans le texte du pacte, enfin sur
(e point de savoir, au cas 011 |e
Japon entrerait en guerre, si la
décision serait prise "par le gour
vernement de Tokio 011 par les
comités prévus par le pacte. Les
réponses de M. Matsuoka ont .été
d'une netteté ne laissant rien à
désirer. Il a spécifié que, « si
l'Allemagne attaquait l'Amérir
que, spontanément et sans aucun
motif, le pacte ne jouerait pas »
et a ajoute que, « dans tous les
autres cas i le pacte entrerait en
action Il a assuré que le peu
ple japonais tout entier §uivrait
son gouvernement, seul qualifié
pour décider s'il y a agression
ou non et conclu que le ' Japon
était aussi fermement résolu à
être fidèle au pacte tripartite
qu'il l'a été autrefois à son traiié
avec l'Angleterre, Ces déclara
tions, nous le répétons, sqnt dé
jà vieilles de cinq mois. Depuis
lors, la position nipjxme n'a fait
que s'affirmer, Les « avertisse
ments », les 0 mises en garde >
irpnt: pas manqué et, tout derniè
rement encore, M. Matsuoka,
parlant en son nom propre et en
celui dp prince Ronoye, prési
dent du Conseil, a répété' que 'e '
pacte tripartite constituait # la
clé de toute la politique étrangè'5
du Japon ». Quant à la politi
que nippone t à l'égard des mers
du Sud », elle est pacifique en
principe, « toutefois des tvr-
nements internationaux devaient
se produire gui fissent obstacle à
cette politique, le Japon foim-nt
être amené h réviser cette attitu
de ». Voilà une restriction qui np
passera pas inaperçue au lende
main de l'échec des négociations
de Batavia.
Ainsi donc, aucune ambiguïté,
aucune éq'.m'Wl"? possible., La
guerrç ^ans l'Atlantique, sauf
dans l'hypothèse, parfaitement
invraisemblable, d'une agression
« spontanée et sans motif p de
l'Allemagne contre l'Amérique,
déchaînera automatiquement ia
guerre dans le Pacifique. L'in
tervention japonaise est un élé
ment dont il est impossible cmç
le gouvernement américain i*
tienne pas compte et, s'il, passe
outre, il le fera en pleine
naissance de cause-
J. DELEBECQUE.
M. Belin à Toulon
Toulon, 5 juin. — Hier, à 14 h.
30, le secrétaire d'Etat au - /ail
et les personnalités de sa suite
ont visité les Forges et Chantiers
de la Méditerranée, à La geyne
ainsi que les bâtiments où s'abri
tent les divers services de ces im
portants chantiers navals. Après
cette visite, M, Belin, prenant plft-
ce dans une vedette mise à sa dis
position a regagné Toulon.
Puis, du balcon de la Bourse au
Travail, devant plusieurs milliers
d'ouvriers, M. Belin a prononcé
son allocution.
« n'ai rien oublié de ce qu®
j'ai été hier, a-t-il déclaré rir ani
ment, pt au poste où je suis l'ex
périence acquise dans les lo' ;ues
années d'activité syndicale me
Le tarif des anonnements a
L'ACTION FRANÇAISE
esf désormais le suivant:
TARIF ABONNEMENTS
1" JUIN 1941
W ■ 1 S.
- - an mo«s moi»
France et Colonies ko 120 es
Etranger tarif plein <500 210 f 10
Etranger tarif rôduit 310 ■ 165 90
Nous attlrQnç l'attention 49
nos lecteurs sur ce fait que
l'ACTION FRANÇAISE resta
le motos cher 'de* grands
quotidien* français*
6ert aujourd'hui pour mieux com
prendre la situation -des travail
leurs de ce pays.
it Je sais de quoi est faite cetta
situation et je n'aurai de cesse,
investi de la confiance du maré
chal Pétain et de l'amiral E rlan,
qu'elle ne s'améiiprp chaque jour.
« Dans le malheur qui la frap
pe. la France a besoin de l'union
de tous ses enfants pour se rele
ver. j .
Après avoir rappelé - les efforts
du ' gouvernement pour redistri
buer ' le travail et combattre le
chômage, lé secrétaire d'Etat a
parle de la retraite des vieux.
« C'est le Maréchal, a-t-il cjéclar
ré, qui a donné aux yjèux travail?
leurs de ce pays ce qu'on leur
promettait depuis des années >.
ke ministre a abordé ensuite 1»
question des salaires et- de l'amo-
iioration des conditions de travail
des ouvriers.
M. René Relin a conclu en ces
termes : « Tout droit se Baye d'un
devoir. Soyez loyaux ét respecr
tueux, accomplisse? votrè dévoir
pour pouvoir exiger en refour qûa
l'on respecte vos droits ».
M. LAMIRAND
dans le Sud-Ouest
Çareagsonne, 5 juin ;
M. Lamirand, secrétaire général
à la jeunesse à poursuivi hier
son inspection dans le Sud-Ouest.
Après avoir visité les chantiers
de jeunesse de Ma&amet,'de La.
bruguière - et de la Montagne
Noire, M. Lamiranj} a gagné Je
département 4e l'Aude par le col
des Hfartyrs.
La population de Carcassonne
lui a fait un chaleureux accueil.
M. Lamirand a faft longuement
acclamer Je nom du maréchal
Pétain et les consignes qu'il ve
nait apporter de la part du Chef
de l'Etat aux jeunes du dépar
tement de l'Aude.
Dans la soirée, le Secrétaire
général à la Jeunesse a assisté
à une réception officielle donnée
e Tl son honneur à la préfecture.
-«Secours National
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à ceux qui souffrent avec «mou?
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