Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1910-09-19
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 septembre 1910 19 septembre 1910
Description : 1910/09/19 (A4,N1085). 1910/09/19 (A4,N1085).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7654189k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/06/2015
TinMtËDJÂ. — Ï.IINDT 1Q SEPTEMBRE 1910 — J?
PJ J5 .- JF> 1ER mL
SENSATIONNELLES ATTRACTIONS AMÉRICAINES °*1i*
Entrée 1 fr. avec une attraction au choix
hêâtre Antoine
t~c~. -
sï* un télégramme alarmant reçu de
"Pxa"it M. Gémier auprès de Mme
'< S^? Pa^*f€flônit plus mal. M. Gémier par-
éne e M. le Dr Crépel. Grâce aux
%r^îeiw Ues de et dernier et des docteurs
<£%n et Zinr,et> qui sont en permanence auprès
ii
"C" éeard' 1 tOluJte crainte de complication
sJC* pe avoÎT LÎ^P®""- Le Dr Grépel et M. Gé-
] %t K
iç j es samedi à Paris. -
1~1%r It1êxnltions çle César Birotteau ont Mépris
Iw le directeur du Théâtre An-
Pas 'agile ça oblli:gé à de fréquents voyages en
iW?®*, ig nOiU've'!lle pièce de M. Emile Fabtre
, At le 5 octobre.
***
~M~~ ***
v "? MégamJ a reçu de M. Tanquerey, prési-
l( Me v7Z 0niobiie-C!ub des Côtes du Nord,
dé suivante
J -
; de samedi 'dernier, le Con-
s Σ> ^ftr,atioa. die l'A. C. 'c. N. m'a
, & VOUS soumettire à l'occasion' du cruel
l*5a dont v°Us avez été victime, l'expression
< t Krestww_
tf» V ^e^Wathde.
f nfTaiSSe et que je pratique
dangereux virage qua vous
lifef6 Hvaih« î"' Je ne l'aborde jamais sans In-
I u reilcoratr2 de deux auitos à cet en-
« rimait avoir des conséquences temibites.
jt 1'^ M15 Mois que nous avons fondé
i- C.
àC. lindus avoms, à dix reprises, de-
de l'aHi^-^istration • des Ponts et Chaus-
t% pjg^!r des poteaux indicateurs, et de
J'çfj. e^Te^yet: 'ies propriétaires irverains pour
'»irî&!%ijieir lies Mpriléitaires rivemins po-ur
if &r ~~mei ~'s haies qui dissimulent '!e d)an-
, PTQI qCSHs e; les haies qui dissimulent le dIm-
waif0ins pu obtenir que de vagues
tif ,^es_ 18 ?ette fois, j'espère bien aibour
y des réa®rllsations non seulement à cet en-
$ I^is non seua-enient à ca en-
i S* qm sur les autres points aussi dialn-
Ifcv* 1*' qui nE•stent que troip nombreux dans
f V T1^. trop nombreux dans
Cn ouT ^fmons fes vœux ;Iés plus sincères
U- 11(¡." v%e les voeux îes pJus sincères
Il. 'PrOMPt et complet rétablissement, et
11. B S qill'e luts de vos nouvelles excuir-
ri' Bretfiari'e' vous trouverez chez nous
$ l r Vi'es'rrin nis sournoisement dangereuses.
, sournoisement dangereuses.
(f ^11152 agréer, Madame, etc.
J» « TANQUEREY,
é *t.f Ê(jQu_ *"'* -
~~ti Do Céalis, le très distingué secrétai-
$ î'at^rteuj. de l'Association des artistes dra-
f Alb Vierit d'être engagé par M. Gémier.
r4r a Cé«ar Biroiteau puis la comédie de M.
l!' .0^ Gujn_ Birotteau puis la comédie de M.
rluin on.
uieJres heureuse acquisition pour le
d1 ^!)^e Atli'tQn??" M. Céalis fit durant de longues
® v0n. de très importantes créations.
, l'Association des artistes drama-
'ui iai-nt aujourd'hui assez de liberté
qu'il «yI. Sse continuer une très belle car-
Ibqs 1 dOnt j>- continuer une très belle car-
v \,%t ^Ption passagère avait peiné
artis
9
IK M=?~'M
« pWfes^'Parisiens
5 °rO"Laparcerie
, L -
; —
4eu théâtre de -MUe Georgette Dél-
N • aVait déjà remporté de grands suc-
Wa été marquée par la bril-
i Nii e- 'On qu'elle donne de la Môme
s8 la Dame de chez Maxim's. De
> débm n'°o.t pas manqué d'attirer l'at-
la ~entueuse artiste; aussi vient-elle
l0Dfjj, ^entueuse artiste ; aussi vient-elle
^cyi'- ree comnie le sont nos'étoiles au-
> politiques, la consécration
S A a^|rv^r de modèle pomr têtes de pipes;
p elle est de servir de réclame à
iÇan'ts avisés. Les affiches vantant les
(T ^Ua*s produits s'ornent du portrait ou
f v lj 4 eatue des Plus applaudis de nos ha-
f L Mil « f,r^rnage blanc n.
4 res a pris place à son tour parmi
f rat v, i
la Publicité, et c'est ainsi que l'on
tt. la à, a vitrine d'un commerçant du bou-
L^^ ^euse silhouette de la Môme Cre-
♦i^»té. Ur dans du bois, et-iort adroitement,
t ~(\,.-
-'16 a" * *
i Otis reçu « l'envoi » suivant :
fi" LA MUSE ET LE POETE
Pas LA Muse
i f I Npas ericor' levé?
f LA MUSE
, LE POÈTE
k Mais il est trop matin!
'!~,~f C LA MUSE
1%^ Co !n"*ia me prenant pour catin
S to,1er Nous: Un Inconnu sait l'heure
1L-k il t k VIens te voir en ta demeure
il,, R% r e. toi! C'est écrit là-dessus.
Uiets Ce journal dans ton vieux pardessus.
^sans , vOU'loir pour toi de la réclame
h t ?' r v?u'loir pour toi de la réclame
\Nir ^naissant dans le fond de ton âme!
voilé. Tu n'étais qu'inconnu
> Mais _!ace à lui! Tu vas être connu.
t ov"acun sait que dan9 toutes tes po-
1q v chacun sait que dans toutes tes po-
D tOuin, urs des vers [ches,
kra t Ou JOurs çles- vers qu'il faut que tu rem-
k qUoi le [poches?
,ïoi les montres-tu? _poches ?
~qi 'tol1l En été, l'Etranger!
À Hn! » cQtw n<^a point. Evite le danger
! fais t t am ver ? Ne sachant pas ta langue
b 'a's Plus rien voir. Ne fais plus de haran-
h «s.
tem- , [gue ;
Perdu. Garde-toi désormais
4 r bortir aU jour. Et ne fais plus ornais
tUr ettte Terre, où des gens sont victimes
f A. <*uv.
¡tI' il, SOnt 1?' mon cher ! Et tes amis intimes
Iti' ù jij M r^5 affligés de te voir ce défaut.
pi' C'~ CQ i barris. Ne fais que ce qu'il faut
je' .t \"a :1t marris. Ne fais que ce qu'il faut
f va l^ as trop loin pour te faire connaître
hn
il or"rllle suffit?
f 11 as: - LE POÈTE
¡e' i\¡ Po Le soleil va paraître
Pou* longtemps à me parler ainsi?
$ )>\t€ t MUSE
i'^SN., >„ LA et médite ceci:
, te U au bout ef médite ceci :
, °ir la te „ ?rnparer à des hommes célèbres !
V vanjt,e des oraisons funèbres!
le, UD%*
, c' ,
f CO~8 ({~ te Plus, car tu pourrais troubler
Ce bureau qui sont à travailler.
[C 7°Sejit Pour toi de la prose classique
"r let\¡ lts urlement? Il fait trop de musique.
W les ^11^" fous à force de beugler ?
larnes> mon bon ! pourraient les aveu-
f ler
f JE m LE POÈTE
rE tit pl,,,, rne tairai. Muse ! Faut-Il répondre
t
à LA MUSE
~rs h- G'JÎ ! Tâche de lui pondre
V S bien plantés pour qu'ils tiennent
allt [debout.
0 [debout.
; m en vais. Croîs-moi ? Je suis à
P b [bout.
%tt ~n , LE POÈTE
t Un peu?
B Sans to; ! Je suis emplâtre !
0 à 4 rt LA MUSE
t' demain •
"5ns LE POÈTE -' -,
i't n€n taire 1 C'est dit: Albert Delattre.
t> J- riQl^onmLvrique
.~I\ "la non-Lyrique
* in
—
e du Trianon Lyrique aura lieu
4 fiC/NnienJ samedi prochain avec Le Pré
t lA >\ par Mlles Jane Morlet,
V Gilbert; MM. J. Vincent,
i K "tzt cror, et Dumontier.
i\ t laci«
(• ~it"~ m~ du dimanche 26 ont été ainsi
V,':4 s^aint??6' à 2 heures t, Miss Helyett,
ln, ermier. Perroni, MM. Dutilloy,
i V' Pîl. ln- En soi-rée: Si j'étais roi!
tta.~IJ( la" Morlet, MM. Vincent et Bellet.
\t %'* La» RAÎLGE a fait accomplir d'impor-
^IÎ^HV^ÎC - F
Q r^Pdant les vacances, la salle est
*~ fe à neuf et le programme de la
IItlon PluSieurs surprises.
'°n eSt ouverte.
Porte*Saint*Martin
L'opinion d'un Italien sur Chantecler:
Une des nombreuses tournées de C hante cle t
a, le printemps dernier, parcouru l'Italie; les
principales cités de notre soeur latine ont reçu la
visite' des comédiens de la Porte-Saint-Martin,
qui leur apportaient, encore toute frémissante des
bravos de Paris, l'œuvre d'Edmond Rostand.
Dans plusieurs villes, l'accueil qu'elle reçut
ne fut pas aussi enthousiaste qu'il était permis
de l'espérer. L'atmosphère de certains théâtres
fut plutôt polaire et dans d'autres même on vit
une foule agitée conspuer avec énergie l'œuvre
et ses interprètes.
Bientôt, cependant, Chantecler sera repris en
Italie, mais cette fois c'est en italien qu'il sera
joué. M. Olindo Guerrini a été autorisé par M.
Edmond Rostand à en faire da traduction, et,
tout.-récemment, le traducteur a donné son opi-
nion personnelle sur la pièce qui reverra sous
peu les feux de la rampe dans son pays.
Après avoir exprimé le regret que son tra-
vail, au lieu d'être prêt à la fin de ce mois, com-
me il l'espérait, ne le sera que dans la première
quinzaine d'octobre, à cause d'affaires de famille
qui l'ont retardé dans son labeur, M. Olindo
Guerrini exprime toute l'admiration qu'il a pour
le poème de Rostand. Chantecler, dit-il, est une
œuvre de toute beauté, d'un lyrisme qui atteint
les plus grandes hauteurs, en un mot, c'est un
poème merveilleux (meraviglioso) 1
— J'en ferai, ajoute-t-il, la traduction inté-
grale pour autant que cela me sera possible; je
n'apporterai de modification que dans les jeux de
mots qui ne sont compréhensibles qu'en français
et qui ne sauraient être traduits en italien.
Nous avons tous compris, en France, qu'Ed-
mond Rostand a voulu montrer par le personnage
de Chantecler les inspirations de l'artiste, ses rê-
ves, ses joies, ses déceptions et ses rancœurs.
Pour M. Olindo Guerrini, Chantecler est la
glorification de la- race latine. Le combat de
ChanteciLer avec le coq de combat représente vi-
siblement, affirme-t-il, le duel entre la France et
la Prusse, et il conclut par cette appréciation peu
flatteuse pour la Prusse: c'est l'apothéose des
peuples du Soleil contre ceux de la Nuit.
Voilà Chantecler transformé en pièce politique !.
Cela était pour le moins inattendu et si cette ap-
préciation de la pièce d'Edmond Rostand est faite
pour nous surprendre, gageons que le poète en
sera encore plus surpris que nous !
LesTrenteAns deThéâtre
Le Théâtre Trianon-Lyrique donnera vendredi
prochain, veille de sa réouverture, une représen-
tation des Trente Ans de Théâtre, dont le pro-
gramme, grâce à l'obligeance de M. Jules Clare-
tie, sera réservé à la Comédie.
La Comédie-Française y donnera Tartuffe, joué
par MM. Paul Mounet, Dehelly, Louis Delau-
nay, Siblot, Joliet, Mmes Thérèse Kolb, Fayolle,
Suzanne Devoyod, Yvonne Lifraud ; et le Passant
joué par Mlles Madeleine Roch et Gabrielle Ro-
binne.
Les Histoires gaies par M. Galipaux; La Li-
sette de Béranger, par Mme Anna Thibaud ; Les
Chansons du four, par. M. Dominique Bonnaucî,
compléteront ce spectacle où le Théâtre Trianon
sera représenté par le trio de Phryné que chan-
teront Mlle Jane Morlet, Mlle Georgette Hilbert
et M. T. Vincent.
ÇA 6 LA
Le portrait de Mlle Marnac, que nous avons
publié hier, sort des ateliers Henri Manuel.
Décès de M. Marius CaiTanne, trésorier de la
Société des Auteurs et Compositeurs de Musi-
que. Les obsèques auront lieu le mardi 20 cou-
rant, à 10 heures du matin. On se réunira à la
maison mortuaire, 65, rue de Maubeuge.
Hier, dimanche, c'était un beau jour pour les
félibres ; on inaugurait à Forcalquier le buste de
Léon de Berlue, poète du beau pays de Pro-
vence:, auteur de Lou Lignum et de Lou Parréqui
de Saint-Garganen.
Le prochain livre de Paul Adam s'appellera
Contre l'Aigle. "Ce livre va paraître bientôt. La
couverture en sera ornée d'un coq superbe met-
tant un aigle à mort.
DÉCLAMATION ET CHANT
Renée MAUBEL, O.I.P. Pose voix. Opéra, op.-
com., opéret. Mise en scène compl. du répert. Chaq.
mois, op. ou op.-com, joué en public par élev. Sal.
av. scène, 12e année. Elèv. ds princip théât. Faci-
lité engag. et paiem. sur engag. Cours ts les jours.
En son hôtel, 10, r. de l'Orient (r. Lepic), Métro :
Pl. Blanche. Reçoit mercredi de 5 à 8 heures et de
1 h. à 2 h. tous les jours, jusqu'à fin octobre.
Mlle Mathilde DULAURENS, 38. rue Lafontalna
Paris. (Téléph. : 684-49). - Leçons de chant et da
diction.
JANE MAY, du Gymnase (5 fr. par mois). Théâ-
tre. Concert, Music-Hall. Débuts immédiats. Décla-
mation, Chant, Préparation au Conservatoire. Tous
les jours, le matin et de 5 h. à 7 h., excepté les
jeudis et mardis. 7, aven' des Ternes. Cours du soir.
DICTION, tragéd., coméd., drame. Prépar. théât.
et Conservât. Sal. av. scène. Cours du soir. Repré-
sentat. publiq. Facilité engagem. Salle Maubel, 10.
r de rorlent (R. Lepic), Métro : Pl. Blanche. Ren-
seign. ts les jours, 1 h. à 2 h., et mercredis 5 à 8 h.
Danse
CHARLOTTE VAN ÛŒTHEM, professeur de dan-
se, à l'Opéra. Cours et leçons particulières tous les
ionrs. 11. rue Nouvelle 11. ,
MUSIC - HALLS
CAFÉS «CONCERTS
Cabarets Artistiques et Cirques
OLYMPIA .— Ce soir, encore de nouveaux
début
Décidément MM. de Cottens et Marinelli ont
une inlassable volonté de justifier leur devise
« Toujours du Nouveau ! » et un inépuisable es-
prit pour découvrir de nouvelles surprises. Cel-
les-ci font la joie de l'élégant public cru magnifi-
que théâtre-music-hall du boulevard des Capu-
cines et l'on peut dire qu'à l'exemple des com-
bats de boxe, tous les coups scientifiquement
donnés, portent en plein. C'est ainsi qu'à l'ou-
verture l'Olympia s'enorgueillit de Prince Char-
les, ce roi des comiques, de Papillon d'or, cette
merveille de ballet- et d'une foule d'attractions
inédites, puis de Rosa-Josefa, les sœurs pygo-
pages, puis vendredi dernier de Dick un autre
phénomène quî dépasse tout ce qu'on peut ima-
giner, puisque c'est un chien qui écrit, dessine
et calcule. Ce n'était pas tout! MM. de Cottens
et Marinelli nous annoncent pour ce soir les
débuts de:
1° Baggessen (l'homme le plus drôle cfu
monde.
2° Luis Hardt, gentleman athlète (dans « Le
Rêve d'un jeune viveur »).
3° Les Rinotii (comédy-acrobates).
4° Las Maiaguenitas (danses madrilènes).
5° Senor Eldraoo (troubadour mexicain). -
Bien entendu, il convient d'ajouter à toutes
ces merveilles inédites, la Fuite, jouée par MM.
Rozenberg et Harry Baur, Dick, le Papillon d'or,
Rosa-Josefa, le roi des artistes Prince-Charles
qui restent au programme, que tous, Parisiens
et étrangers, baptisent le meilleur du jour.
TOUS LES SPORTS
HIPPISME
Aujourd'hui, à 2 heures, courses à Saint-Cloud.
Pronostics:
Prix des Chantepies. — Sampietro, Amalécite.
Prix du Tunnel. — Le Givre II, La Bégude.
Prix de la Fauconnerie. — Daisy II, Naïade IV;
Prix du Réservoir. — Noric, Templier III.
Prix de la Bergerie. — Le Charmeur, Alexis.
Prix de la Marche. — Le Remendado, La Hire.
Demain, 20 septembre, courses à Saint-Ouen.
1 DÉPARTEMENTS ET ETRANGER
,.ÇComœd-ia" à Berlin
Première de Noblesse oblige au Residénz Theater
Mme ARANKA EBeN M. FERRY SIKLA 1
Mme TONY SYLVA M. SELDENECK i
De même que MM. Robert de Flers et
A. de Caillavet sont les fournisseurs habituels
du Trianon Theater dont nous parlions, il y a
quelques jours, à l'occasion de la première de
Les Sentiers de la Vertu, de même le Residenz
Theater semble devoir rester fidèle à MM. M.
Hennequin et P. Veber. Une grosse affaire vient
de quitter l'affiche pour laisser la place après
150 représentations à Noblesse oblige dont le
succès atteindra très certainement celui des der-
nières pièces de ces deux vaudevillistes, si nous
en jugeons par l'accueil qui lui fut fait, hier.
MM. Hennequin et Veber possèdent au plus
haut degré l'art de nous amuser aux aventures
de ces noceurs et femmes infidèles, de ces in-
génues ou cocottes, grâce à ces réparties spiri-
tuelles, à ces trucs du plus haut comique, à ces
situations quelquefois assez risquées et grâce
surtout à leur merveilleuse adresse de véritables
mathématiciens qui leur permet de faire évo-
luer choses et gens avec une rapidïté telle que
le spectateur a à peine le temps de s'y recon-
naître et qui, malgré tout, font terminer ces
imbroglios extraordinaires le plus logiquement
du monde. Chacun se rappelle le sujet de No-
blesse oblige: le baron de L'Etang, le royaliste,
pris pour son adversaire politique le fougueux
Lebouzier, directeur d'une feuille ultra-républi-
caine, cette méprise dorme lieu à nombre de si-
tuations plus comiques les unes que les autres,
la femme du républicain tombe dans les bras du
royaliste, celle du royaliste veut devenir la maî-
tresse du républicain, et c'est pendant ces trois
actes une succession de situations folles, de con-
fusions invraisemblables augmentant de scène
en scène jusqu'à la fin du troisième acte ou
nous voyons les deux adversaires se disant tou-
tes sortes de vérités charmantes et qui en vien-
draient aux mains s'ils n'avaient pour leur mal-
heur mais pour notre plus grand amusement tous
les deux les.. menottes aux poings.
Tout cela est du plus haut comique et joué
d'une façon incomparable, d'abord par le direc-
teur et artiste tant fêté du Residenz Theater,
l'excellent Alexander, irrésistibie dans le rôle
du royaliste, mari infidèle se mettant dans des
situations impossibles, mais - finissant toujours
par s'en sortir ; Alexander a des gestes, des jeux
de physionomie et une. façon de respirer indé-
finissable et d'une cocasserie extraordinaire.
Ferry Sikla joue le rôle de Lebouzier le farouche
républicain, avec non moins de talent*et de co-
mique que son adversaire. Le duc de Bligny,
l'homme qui arrive toujours au .bon moment
pour compliquer la situation, est tenu avec beau-
coup de discrétion et de finesse par Seldeneck.
Mlle Tony Sylva est une délicieuse Mme Lebou-
zier. Mmes A. Eben (marquise de l'Etang) et
Brahms (la marquise) sont non moins charman-
tes. MM. Harting (le marquis), Behmer (le se-
crétaire) et Karl Frey (Bougardon) ont eux aussi
fort bien secondé les deux protagonistes de l'a-
musant vaudeville, traduit avec beaucoup d'a-
dresse et fort bien mis en scène par Bolten-Baec-
kers le traducteur habituel de MM. Hennequin et
Veber. Enfin, grâce à tous : acteurs, traducteurs
et. auteurs en voflà pour de longues soirées et
Alexander aura le temps de monter sa prochaine
pièce qui sera la 75e pièce française montée par
lui au Residenz depuis vingt ans qu'il en est le
directeur, il n'a d'ailleurs jamais joué que des
pièces à succès parisiennes dont les deux tiers
ont atteint et dépassé chez lui :la centième et
nous ne doutons pas que Noblesse oblige ne
vienne augmenter le nombre.
Donc, messieurs les vaudevillistes parisiens,
qui voulez connaître les joies de la centième,
vous savez où vous adresser et vous pouvez dès
maintenant vous proposer pour la succession de
MM. Hennequin et Veber, mais encore une fois,
vous avez le temps!
MARCEL MONNIER.
"Comœdia" à Montpellier
Notre confrère' montpeliiérain, Le Midi Mon-
dain, organise un concours de pièces en trois ac-
tes, en prose, écrites sur un sujet moderne. La
présidence du, jury de ce concours dramatique
a été acceptée par M. Emile Fabre, le puissant
dramaturge de la Vie Publique, la vice-prési-
dence par M. Paul Ferrier, président de la So-
ciété des Auteurs et Compositeurs dramatiques,
originaire de Montpellier.
Ls trois pièces primées seront représentées sur
des scènes méridionales: la première à l'Opéra
municipal de Montpellier, au cours de l'hiver
1911, la seconde au Kursaal cettois et la troisiè-
me au Casino de Palavas, durant la saison d'été,-
conformément à un engagement formel et écrit
pris par les directeurs de ces différents théâtres.
Nous publions ci-dessous le règlement de cet
intéressant concours qui constitue une heureuse
tentative de décentralisation théâtrale.
Article premier. — Il est institué, par le Midi
Mondain, un concours d'oeuvres de théâtre (dra-
mes. mélodrames, pièces à thèse, adaptations
d'oeuvres étrangères, comédies, vaudevilles, etc.)
écrites en prose française sur un sujet pris dans
la vie moderne, et comportant trois actes.
Article 2. — Les conditions requises chez le
concurrent sont: 1° d'être âgé de vingt-cinq ans
révolus; 2° d'être d'origine méridionale ou d'a-
voir séjourné, pendant une période d'au moins
deux années, dans un département du Langue-
doc.
Article 3. — Tout manuscrit devra porter une
devise qui sera répétée sur un pli contenant le
nom et l'adresse du concurrent.
Article 4. — Les sujets des pièces soumises au
jury ne devront pas avoir un caractère marqué
de polémique religieuse ou politique. De même,
les situations de l'ouvrage ne devront, offrir au-
cun aspect graveleux ou équivoque.
Article 5. — Les manuscrits seront retournés
à la demande et aux frais des concurrents.
Article 6. — Le délai pour la réception des
manuscrits expirera irrévocablement le premier
novembre 1910.
Article 7. — Les manuscrits devront être
adressés à M. le Directeur du Midi Mondain, 8,
boulevard Victor-Hugo, Montpellier, et porter la
mention : Contours dramatique.
"^+0» — ■——— «•
, — — 4**0* —
VICHY
Le magnifique Casino offre toujours des at-
tractions de tout premier ordre ; dernièrement
encore Carmen, avec MHe Bailac, Beethoven,
La Retraite, L'Artésienne charmèrent les habi-
tués du théâtre; on remarquait ces derniers
jours: Marquise de la Roche, comtes et com-
tesses de Salon, de Miramond, de Aguinar, dE
Montillet, de Villeneuve, baronne de Longuenij
général Boyaski, la générale Andreef, colonel
Mouchet, Mme de Lavernède et un public nom-
breux, élégant et fidèle aux concerts symphoni-
ques de Vichy. -
"Comœdia" à Gand
C'est M. Paul Daubry qui a assumé la direc-
ti. on, du théâtre Minard. Artiste distingué et ré-
gisseur expérimenté, il nous arrive, précédé
d'une brillante réputation et animé du désir
d'accentuer et de développer, chez nous, Je
mouvement littéraire français.
Députa que quelques énergumènes intéressés
mènent une sotte campagne contre la vulgarisa-
tion de la langue française, la majorité du pitt-
blic intelligent manifeste ouvertement sa grande
prédilection pour la comédie française.
Les efforts déployés par M. Daubry seront
soutenus. Les artistes qu'il a recrutés ayant des
antécédents forts appréciés et ayant apporté aine
vraie sélection à la composition du répertoire,
de même qu'à la combinaison des spectacles,
on peut s'attendre à .un grand succès.
Le manifest eartistique que M. Daubrey a fait
publier a été accueilli, partout, avec une vive
satisfaction.
Voici la composition définitive de la troupe
pour la prochaine saison qui s'ouvre, Je 4 octo-
bre, avec Le Demi-Monde. d'Alexandre Dumas:
MM. Paul Daubry, directeur, grand premier
rôle (Ambigu, Molière, Porte-Saint-Mairtin, Vau-
deville, Variétés d'Anvers, Parc de BruxeMes,
etc., etc.)'
Paul Perron, premier rôle jeune (Théâtre Mo-
lière, Paris; Gymnase, Marseille).
Camille Bartet, grand, premier commue (Théâ-
tre des Arts, Rouen; Célestins, Lyon.).
William Ghilain, rôles de composition (Théâtre
des Arts, Paris; Variétés, Anvers).
Raymond Max, jeune 'premier (Gymnase, Mar-
seille; Athénée, Paris).
Bourgine, rôles de genre (Théâtre des" Arts,
Paris; Théâtre Réjane, Paris).
Geste line k, jeune premier comique (Théâtre-
Français ; Comédie-Mondaine).
Damien, 'second comique (Théâtre des Arts,
Paris; Gymnase, Liège).
Mmes Lydie Robert, premier rôle jeune (Gym-
nase ; Théâtre des Arts).
Jane Eyrra, grande première coquette (Gym-
nase, Paris; Parc, Bruxelles).
Mary Kervenn, duègne, rôles marques (Pa-
lais-Royal, Paris).
Blanche Duval, jeune première, forte ingénue
(Alcazar, Galeries-Saint-Hubert, Bruxelles).
Ziska, premier rôle, grande coquette (Variétés,
Anvers; Molière. Paris).
Delaunoy, première ingénuité (Gymnase, Liè-
ge ; Vaudeville, Bruxelles).
Nine Marx, soubre t te-coq.uet te (Comédie-
Mondaine, Reims; Variétés, Anvers).
Bartet (Théâtre des Arts, Rouen ; Célestins,
Lyon).
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fl* Etage)
"Comœdia"
à Buenos-Aires
A-t-oa quelquefois, en Europe, parlé de l'Ex-
position d'ici? Il se peut faire. — Qu'en a-t-on
dit? That is the question (c'est prodigieux, « ce
que » je « me sers » de l'anglais, depuis que je
vis en pays espagnol !)
Eh 1 donc, si l'on n'en parla point, de leur
Exhibition, si l'on n'en parla guère. ah! l'on
en va parler maintenant : en cet instant précis,
un incendie est en train de ravager ses baraque-
ments en bois dont un ciment .parcimonieux revê-
tait la fragilité indécente !. Je me suis donc
trompé et m'en; excuse, en m'écroulant aussi:
« quelque chose o) d'international et d'universel
exista près de moi, ici ; il le faut bien croire,
voyons, puisque « ça » brûle!. « A l'instar »
de Bruxetles, caramba!.
Semaine de désastres, d'ailleurs. Cet incendie
« circonscrit » — soyons pompier, ncusimêmes,
— un autre détruisait, en plein centre, un des
magasins de nouveautés les plus importants de la
ville: quatre millions de francs de dégâts, si j'en
crois les rumeurs.
★
Mais, chassons ces nuages de fumée épaisse,et
revenons à nos moutons, puisque, aussi bien,
nous sommes au ipays des laines (rien de la Grè-
ce, oh ! non ; tout pour la graisse, oh ! oui 1).
Après quarante-six représentations en moins
de cinq semaines, la Compagnie Brasseur nous
a quittés — comme je vous l'ai dit, — pour se
rendre à Rio, où elle donnera, peut-être, quatre
soirées. Cette vaillante troupe emporte les re-
grets et les estimes.
- En même temps (presque, M. Clemenceau clô-
turait son. cycle de conférences et — après une
incursion à Tucuman et dans l'intérieur, — il se
.rendait à Montevideo pour y donner deux « séan-
ces » de beau parler.
Ces exodes annoncent la fin proche de notre
season. Alasl Alas J (encore de d'anglais, douce
manie).
Heureusement, voici Marthe Régnier, voici
Abel Tarride ! Et Suzanne Mumte, et Alice Lodi,
et GUIizel,le!. Et Victor Boucher, Carpentier, de
Garcin, Richard !. Compagnie digne des deux
vedettes et qui — après les triomphes de Rio, —
va connaître les ovations argentines.
Le diébuit, a été glorieux. On sait com-
bien sont fins et délicats, les modes d'expres-
sion die ces deux artistes incomparables, dont
l'une connaît à ifomid) l'art de voiler les larmes
sous des sourires; dont l'autre, si fortement sin-
cère, sait si magistralement évoluer de 1p. vie.
J'avais craint — je suis si sceptique ! — qu'on
comprît mal Abel Tarride, qu'ont comprît mal
Marthe Régruier; une fois encore, je m'excuse:
rien n'a été perdu de leur extériorisation si vraie.
La soirée s'est achevée pairmi les ovations les
plus enthousiastes.
Puisque me voici à l'Odéon, il convient que je
relate un incident qui « touche » — et un peu,
puisqu'il y a assignation ! — le directeur de cette
scène ; la chose, tout au long, est conitçe dans
La Razon (numéro du 11 août 1910).
Le docteur Alexandre Oiivero, administrateur
général de la Société Théâtrale Italo-Argentine
poursuit devant les tribunaux .l'ex-Directeur géné-
TiaJl de ladite Société, M. Faustino Da Rosa ; M.
Oiivero accuse M. Da Rosa d' « avoir affirmé
que, pour obtenir la résiliafciont de son contrat,
on lui a versé, à lui Da Rosa, une commission
de vingt mille pesos » (quarante-quatre mille
francs) ; cette imputation, M. Olivero la qualifie
de calomnieuse et H demande que la Cour la pu-
nisse de la peine de la prison,.
A noter cet aveu que la Société (ex-Trust) au-
rait perdu plus d'un million, de pesos (environ;
deux millions et demi de francs).
Ainsi que je l'annonçais à la fini de mon précé-
dent article, je parlerai — pour finir, — d'une
récente première donnée à Montevideo.
Il s'agit d'un poème mystique, en un acte et
trois tableaux. Titre : Saint François ,d'Assise.Au-
teurs : pour le livret, M. Benjamin Fernandez y
Médina ; pour la musique, M. Louis Sambucetti.
La vie du doux visionnaire se prête assez aux
ircantations ; le libretto est dextrememt charpen-
té : il en vaut bien' d'autres.
Elève de Théodore Dubois, M. Louis Sambu-
cetti fait encore songer aux (procédés de son maî-
tre:; et il a — ce qui est précieux, — des dions
très personnels, qui le distinguent et le « mar-
quent ». L'ouverture, où s'évoquent les frimas,
puis l'aurore, est une composition originale,
d'une poésie prenante. A signaler aussi.: les orai-
sons de saint François répudiant Satan; un
choeur féminin Alleluia; un Ave Maria ;le sermon
aux oiseaux ; puis la mort extatique du saint.
Ce compositeur, qui se recommande par son
inspiration mélodieuse', son souci du rythme et
de l'harmonie, sa parfaite science musicale, a
obtenu comme une sorte de triomphe ; j'ai idée
que son nom passera les mers.
Mise en scène avec un soin vraiment artisti-
que, cette oeuvre a eu la bonne fortune de trou-
ver une belle interprétation, surtout dans la' per-
sonne du ténor Annoenini qui, dans le foie du
saint, fut tout simplement remarquable.
Et j'avoue que — si loin des boulevards! —
cette toute charmante « première » m'a procuré
quelque joie.
VICTOR DEMARZAT.
Ponr AVOIR de BELLESet BONNES DENTS
,- IBEFtVEz-vous TOUS LES JOURS ou
teMS~
EmnEiBEB
PERPIGNAN
Une grande manifestation artistique se pré-
pare à Perpignan. On donnera, le dimanche 25
septembre courant, une grande représentation de
Samson et Dalila, avec le concours du célèbre
ténor Affre, de l'Opéra, et de Mlle Charbonnel,
contralto, de l'Opéra également.
Pour le 6 octobre, est annoncée une représen-
tation de La Barricade, de Paul Bourget, avec
conférence du citoyen Pataud.
6 *0
vente et nat Voitures luxe, tous modèles. —
8n 8 8 ae M. Delage, 12, rue Galvani, Paris.
otb
TOULOUSE
Théâtre La Fayette. — Tableau de là troupe:
MM. Pierre Audoui, directeur administrateur;
Delamercie, régisseur généraL d'opérette ; Saint-
Blancat, régisseur général de comédie; Gaspard,
régisseur de la scène opérette ; Tisserand, régis-
seur de' la scène comédie ; Cherval, premier chef
d'orchestre; Rodolosse, second chef d'orchestre;
Amoureux, régisseur de chœurs.
Opérette: Mlle Gabrielle Frédax, première
chanteuse (Etoile); Olympia, Nice (Toulouse,
Lafayette, 2e année); Miles Charlotte Des-
champs, seconde chanteuse des premières
(Olympia de Nice) ; Ida Bertyni, seconde chan-
teuse (Touiouse, Lafayette, 26 année) ; Jane Du-
rand, troisième chanteuse des secondes >
Valgalier, deselauzas (Toulouse, Lafayette, 3e an-
née) ; Blanche Laisné, troisième chanteuse (Tou-
louse, Lafayette, 3e année) ; Piantade, troisième
chanteuse ; Darial, Clotty, Paris, TIlliet, etc.,etc.,
petits rôles. , ,-
MM. Gabyel, premier ténor (Tri. anon Lyrique,
Paris); CIelrgues, baryton (Tnanon Lyrique, Pa-
ris) • Michail, grand premier comique laruette
(Toulouse, Lafayette, 2e année) ; DeJamercie,
premier comique trial (Marseille, Nice) ; Pisart,
grand premier comique marqué (Toulouse, La-
fayette, 3e année) ; Bareille, premier comique
trial (Toulouse, Lafayette, 3e. année); Azéma,
trial, jeune premier comique (Toulouse, La-
fayette, 3e année) ; Boulanger, second comique ;
Cari gués et Paris, troisièmes ténors; Amoureux,
basse-bouffe; Tilhet, Narcisse, petits rôles.
24 choristes. Orchestre de 24 musiciens.
ce Comoedia"' à Munich
(Par dépêche de notre correspondant.)' >■
En l'honneur du grand festival de musique
française qui va commencer, tous ceux de nos
compatriotes qui doivent y prendre part vien-
nent d'arriver. Us ont été reçus pair le bourg-.
mestre en personne, qui avait organisé en leur
honneur lune réunion, qui fut empreinte de la
plus grande cordialité. Des toasts chaleureux
ont été portés. Le comte Chandon répondit
en faisant l'éloge de l'hospitalité munichoise.
Parmi les Français présents, on remarquait:
notre consul, M. Mongendre, MM. Allize, Saint-
Saëns, Widor, Alfred Cortot, Rhenë Bâton, Léo
Sachs, Bret, Tiersot, Mmes Taillard de Witt,
Rose Féart et la parfaite claveciniste Wanda
Landowska.
La presse locale publie des articles enthou-
siastes.
». ■ *
RAYMOND PONTE Suc. de E'. Ollivier. Tél. 167-î*
nMtMUttU runici 8, faubg Montmartre. Parla
Fournisseur de perruques des principaux artistes
de FRANCE et de l'ETRANGER
«Obe-
Comœdia à Vienne
Le Burgtheaiter, qui vient dfe rouvrir ses por-
tes avec une beillie représentation de Sappho, de
Grililparzer, publie aujourd'hui te programme
des nouveautés qu'il affichera la saison (pro-
chaine. Deux pièces en' un acte de J. Widanann,.
Un vieux Pâris et Les Filles de Lysandre passe-
ront en même temps que Mauvaise Renommée
d'Oskar Btanenthail. Dès le début d'octobre
sera donnée la première représentation de la
nouvelle œuvre de Schnitzier, Le jeune Mé-
dardus. Le conte de Gerhairt Hauptmamm Et
Pippa danse fera désormais partie du répertoire
avec Mille Ida Orloff dans -le rôle de Pipipa.
Viendront ensuite : Le sexe fort de John Va-
lenitine ; Strandkinder de Sudermann ; Lanval de
Edouandi Stucken dont le rôle principal était
destiné à Kainz qui ne pourra malheureusement
pas le créer; Les trois Grâces d'Oskar BLu-
meruthiall et Rudolf Lothar. Peer Gynt d'lboea
fera désormais partie du répertoire. Des oeuvres
de Shakespeare on remettra d'abord à la scène
Hamlet, puis on s'occupera dé Macbeth et de
Zimbeline. Dans la nouvelle pièce de Schnitzler,
Le pays lointain, le principal rôle devait être
confié à Kainz. On a reçu enfin Paix des Champs
de BauernfeM, une nouvelle œuvre de Gerhart
Hauiptmann intitulée Les Rats et une comédie de
Fulda dont le titre n'est pas encore fixé.
Inuitille d'ajouter que tOlUS ses plans peuvent se
trouver changés par la maladie de Kainz qui ce
pourra plus reparaître siuir la scène.
C'çgt contre des pièces comme celile que Te
Burgentheater vient d'afficher pouf sa réouver-
ture que j'ai toujours protesté. Je ne cessera!
jamais de le faire toutes les fois que I'Ocoesim
s'en présentera. Eit elle ne se fait jamais atten-
dre longtemps. Cette sorte de vaudeville inti-
tulé La Commission des Mœurs est dû, par.aj¡t-m.¡
à MM. Maurey et Adlmont. Des noms des au-
teurs vous concluez immédiatement, comme
dlaiilteurs ne manique pas de le faire le publie
d'ici, qu'il s'aigiit d'iune pièce française. C'est
ce qui explique, quand, cette pièce tient l'affi-
che, une afftaence de public qu'il serait effec-
tivement difficile d'expliquer autrement. C'est
d'ailleurs tout ce que désiraient lies auteurs que
vous pouvez trouver ici à Vienne portant des
noms de consonance fortement allemande. Gefta
s'appelle en bon français une escroquerie, toolt
simplement, une tromiperie sur la qualité de is
marchandise offerte au public.
1 ne s'agit point ici de, la pièce qui n'est ni
meilleure ni pire que Hant d'autres. Elle a dles
qualités, c'est entendu, et des défauts, et pairlml
ceux-ci le Plus grand est certainement de vou-
loir se faire passer pour ce qu'elde n'est ¡pas..
Le plus beau de l'affaire est encore que c'est
justement à te sortie de tels spectacles qule de
bons bourgeois se récrient haïutement sur la dé-
liquescence pornographique des auteurs diraimtv
tiques français.
Ce peitit trafic n'est contes pas nouveau, fi;
j'en ai signailé maintes fois l'apparition, soit à
Vienne sait à Budapest. Je me demande en tous
cas pourquoi le teuton' die race puTe qui a cru
devoir, pour les besoins de sa cause, s'intàto-
lter MaJUirey, n'a pas pris tout simplement le
« pseudonyme » de Max Moorey. Quant à sort
collaborateur Aidmont, il lui aune été facile de
trouver un nom moins obscur. Mais gageons
que ces messieurs savent très bien pourquoi ils
n'ont pas agi ainsi. Ils ont préféré laisser à
l'ignorance de lia foute le soin d'une coofusioII
qui leur est tout profit. Et comme d'autres sont
banquiers, iMIs sont auteurs dramatiques. jus-
qu'aux limites du Code.
Pour la première fois delpuiis sort réengage*'
ment, M. Heine a joué hier le rôle d'Isidore Lé-
chat dans Les Affaires sont les Affaires d'Octave
Miiirbeau. 14 y a obtenu cette belle forme de
succès qui ne se manifesté pas par de bruyants
applaudissements, mais par une impression per-
sistante' et profondé sur l'esprit des spectateurs.-
Dans ce rôle qui est un die ses meilleurs, M.
Heine est, durant toulte la, soirée le maître m-
contesté de la scène et de ila situation. Ce qui
ne veut pas dire que ses camarades, M. Hart-
mann et Mme Sdhmittleinl, ne l'aient pas se-
condé dignement. C'est vraiment un ensemble
de tout premier ordre que le Burgtheater a su
mettre sur pied pouir la fonte pièce de M. Màr-
beau.
La belle institution artistique qu'est Je RurgJ
theater de Vienne est menacée d'une ponte con-
siaeintfMe. Ou,, pour dire pftus juste, c'est um
grand majeur qui va frapper le monde théâtral
alLemarçd tout entier. Josef Kainz, la gloire des
scènes allemandes, et, depuis la mort de Son.
nen-th-al, te seuil acteur vraiment exceptiorilael
des théâtres de langue germanique, est sur le
point de mourir. Depuis Iongtemps je vous ai
annonce ses souffrances terribles et les opâria-
tions par lesquelles on a tenté de le samer .¡
Mais ill est malheureusement atteint d'une mar-
ladie qui ne pardonne pas. Sa mort, hélas, iné-
vitable et prochaine, entraînera une dinSnutioo
importante du capital artistique de l'Allemagne
A. CASANOVA.
!MK-- MM"
JE M'HABILLE CHEZMAZELLA
32, Sonlerard Poissonnière, 32
- "iIT"" - -
LONDRES
La saison d'opéra italien, au Kîngsway TIiea:o'
.tre, s'est terminé ehier. Nous espérons voir de
nouveau ces memes artistes dans un théâtre plus
grand, le Kingsway n'étant pas de dimensions
favorables -pour les représentations de grand.
opéra.
Il y elu-t Un Aident désagréable, au. K,inRswayi
avant-hier, où, pendant une représentation de
Don Pasquale, un monsieur, en grande tenue,
s est levé des stalles, et, se dirigeant vers le
chef d'orchestre, l'a frappé deux fois. Le musi-
cien s'est défendu avec son bâton, et l'auteur
de cet incident fâcheux fut promptement ex.,
pulsé.
Il paraît que c'est un chanteur quî réclamait Ici
droit de chanter ou bien tes honoraires qui, se,
Ion son histoire, lui étaient dus. Mais au théâ-'
tre, on nie qu'il ait été engagé. M. C.
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ii
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sJC* pe avoÎT LÎ^P®""- Le Dr Grépel et M. Gé-
] %t K
iç j es samedi à Paris. -
1~1%r It1êxnltions çle César Birotteau ont Mépris
Iw le directeur du Théâtre An-
Pas 'agile ça oblli:gé à de fréquents voyages en
iW?®*, ig nOiU've'!lle pièce de M. Emile Fabtre
, At le 5 octobre.
***
~M~~ ***
v "? MégamJ a reçu de M. Tanquerey, prési-
l( Me v7Z 0niobiie-C!ub des Côtes du Nord,
dé suivante
J -
; de samedi 'dernier, le Con-
s Σ> ^ftr,atioa. die l'A. C. 'c. N. m'a
, & VOUS soumettire à l'occasion' du cruel
l*5a dont v°Us avez été victime, l'expression
< t Krestww_
tf» V ^e^Wathde.
f nfTaiSSe et que je pratique
dangereux virage qua vous
lifef6 Hvaih« î"' Je ne l'aborde jamais sans In-
I u reilcoratr2 de deux auitos à cet en-
« rimait avoir des conséquences temibites.
jt 1'^ M15 Mois que nous avons fondé
i- C.
àC. lindus avoms, à dix reprises, de-
de l'aHi^-^istration • des Ponts et Chaus-
t% pjg^!r des poteaux indicateurs, et de
J'çfj. e^Te^yet: 'ies propriétaires irverains pour
'»irî&!%ijieir lies Mpriléitaires rivemins po-ur
if &r ~~mei ~'s haies qui dissimulent '!e d)an-
, PTQI qCSHs e; les haies qui dissimulent le dIm-
waif0ins pu obtenir que de vagues
tif ,^es_ 18 ?ette fois, j'espère bien aibour
y des réa®rllsations non seulement à cet en-
$ I^is non seua-enient à ca en-
i S* qm sur les autres points aussi dialn-
Ifcv* 1*' qui nE•stent que troip nombreux dans
f V T1^. trop nombreux dans
Cn ouT ^fmons fes vœux ;Iés plus sincères
U- 11(¡." v%e les voeux îes pJus sincères
Il. 'PrOMPt et complet rétablissement, et
11. B S qill'e luts de vos nouvelles excuir-
ri' Bretfiari'e' vous trouverez chez nous
$ l r Vi'es'rrin nis sournoisement dangereuses.
, sournoisement dangereuses.
(f ^11152 agréer, Madame, etc.
J» « TANQUEREY,
é *t.f Ê(jQu_ *"'* -
~~ti Do Céalis, le très distingué secrétai-
$ î'at^rteuj. de l'Association des artistes dra-
f Alb Vierit d'être engagé par M. Gémier.
r4r a Cé«ar Biroiteau puis la comédie de M.
l!' .0^ Gujn_ Birotteau puis la comédie de M.
rluin on.
uieJres heureuse acquisition pour le
d1 ^!)^e Atli'tQn??" M. Céalis fit durant de longues
® v0n. de très importantes créations.
, l'Association des artistes drama-
'ui iai-nt aujourd'hui assez de liberté
qu'il «yI. Sse continuer une très belle car-
Ibqs 1 dOnt j>- continuer une très belle car-
v \,%t ^Ption passagère avait peiné
artis
9
IK M=?~'M
« pWfes^'Parisiens
5 °rO"Laparcerie
, L -
; —
4eu théâtre de -MUe Georgette Dél-
N • aVait déjà remporté de grands suc-
Wa été marquée par la bril-
i Nii e- 'On qu'elle donne de la Môme
s8 la Dame de chez Maxim's. De
> débm n'°o.t pas manqué d'attirer l'at-
la ~entueuse artiste; aussi vient-elle
l0Dfjj, ^entueuse artiste ; aussi vient-elle
^cyi'- ree comnie le sont nos'étoiles au-
> politiques, la consécration
S A a^|rv^r de modèle pomr têtes de pipes;
p elle est de servir de réclame à
iÇan'ts avisés. Les affiches vantant les
(T ^Ua*s produits s'ornent du portrait ou
f v lj 4 eatue des Plus applaudis de nos ha-
f L Mil « f,r^rnage blanc n.
4 res a pris place à son tour parmi
f rat v, i
la Publicité, et c'est ainsi que l'on
tt. la à, a vitrine d'un commerçant du bou-
L^^ ^euse silhouette de la Môme Cre-
♦i^»té. Ur dans du bois, et-iort adroitement,
t ~(\,.-
-'16 a" * *
i Otis reçu « l'envoi » suivant :
fi" LA MUSE ET LE POETE
Pas LA Muse
i f I Npas ericor' levé?
f LA MUSE
, LE POÈTE
k Mais il est trop matin!
'!~,~f C LA MUSE
1%^ Co !n"*ia me prenant pour catin
S to,1er Nous: Un Inconnu sait l'heure
1L-k il t k VIens te voir en ta demeure
il,, R% r e. toi! C'est écrit là-dessus.
Uiets Ce journal dans ton vieux pardessus.
^sans , vOU'loir pour toi de la réclame
h t ?' r v?u'loir pour toi de la réclame
\Nir ^naissant dans le fond de ton âme!
voilé. Tu n'étais qu'inconnu
> Mais _!ace à lui! Tu vas être connu.
t ov"acun sait que dan9 toutes tes po-
1q v chacun sait que dans toutes tes po-
D tOuin, urs des vers [ches,
kra t Ou JOurs çles- vers qu'il faut que tu rem-
k qUoi le [poches?
,ïoi les montres-tu? _poches ?
~qi 'tol1l En été, l'Etranger!
À Hn! » cQtw n<^a point. Evite le danger
! fais t t am ver ? Ne sachant pas ta langue
b 'a's Plus rien voir. Ne fais plus de haran-
h «s.
tem- , [gue ;
Perdu. Garde-toi désormais
4 r bortir aU jour. Et ne fais plus ornais
tUr ettte Terre, où des gens sont victimes
f A. <*uv.
¡tI' il, SOnt 1?' mon cher ! Et tes amis intimes
Iti' ù jij M r^5 affligés de te voir ce défaut.
pi' C'~ CQ i barris. Ne fais que ce qu'il faut
je' .t \"a :1t marris. Ne fais que ce qu'il faut
f va l^ as trop loin pour te faire connaître
hn
il or"rllle suffit?
f 11 as: - LE POÈTE
¡e' i\¡ Po Le soleil va paraître
Pou* longtemps à me parler ainsi?
$ )>\t€ t MUSE
i'^SN., >„ LA et médite ceci:
, te U au bout ef médite ceci :
, °ir la te „ ?rnparer à des hommes célèbres !
V vanjt,e des oraisons funèbres!
le, UD%*
, c' ,
f CO~8 ({~ te Plus, car tu pourrais troubler
Ce bureau qui sont à travailler.
[C 7°Sejit Pour toi de la prose classique
"r let\¡ lts urlement? Il fait trop de musique.
W les ^11^" fous à force de beugler ?
larnes> mon bon ! pourraient les aveu-
f ler
f JE m LE POÈTE
rE tit pl,,,, rne tairai. Muse ! Faut-Il répondre
t
à LA MUSE
~rs h- G'JÎ ! Tâche de lui pondre
V S bien plantés pour qu'ils tiennent
allt [debout.
0 [debout.
; m en vais. Croîs-moi ? Je suis à
P b [bout.
%tt ~n , LE POÈTE
t Un peu?
B Sans to; ! Je suis emplâtre !
0 à 4 rt LA MUSE
t' demain •
"5ns LE POÈTE -' -,
i't n€n taire 1 C'est dit: Albert Delattre.
t> J- riQl^onmLvrique
.~I\ "la non-Lyrique
* in
—
e du Trianon Lyrique aura lieu
4 fiC/NnienJ samedi prochain avec Le Pré
t lA >\ par Mlles Jane Morlet,
V Gilbert; MM. J. Vincent,
i K "tzt cror, et Dumontier.
i\ t laci«
(• ~it"~ m~ du dimanche 26 ont été ainsi
V,':4 s^aint??6' à 2 heures t, Miss Helyett,
ln, ermier. Perroni, MM. Dutilloy,
i V' Pîl. ln- En soi-rée: Si j'étais roi!
tta.~IJ( la" Morlet, MM. Vincent et Bellet.
\t %'* La» RAÎLGE a fait accomplir d'impor-
^IÎ^HV^ÎC - F
Q r^Pdant les vacances, la salle est
*~ fe à neuf et le programme de la
IItlon PluSieurs surprises.
'°n eSt ouverte.
Porte*Saint*Martin
L'opinion d'un Italien sur Chantecler:
Une des nombreuses tournées de C hante cle t
a, le printemps dernier, parcouru l'Italie; les
principales cités de notre soeur latine ont reçu la
visite' des comédiens de la Porte-Saint-Martin,
qui leur apportaient, encore toute frémissante des
bravos de Paris, l'œuvre d'Edmond Rostand.
Dans plusieurs villes, l'accueil qu'elle reçut
ne fut pas aussi enthousiaste qu'il était permis
de l'espérer. L'atmosphère de certains théâtres
fut plutôt polaire et dans d'autres même on vit
une foule agitée conspuer avec énergie l'œuvre
et ses interprètes.
Bientôt, cependant, Chantecler sera repris en
Italie, mais cette fois c'est en italien qu'il sera
joué. M. Olindo Guerrini a été autorisé par M.
Edmond Rostand à en faire da traduction, et,
tout.-récemment, le traducteur a donné son opi-
nion personnelle sur la pièce qui reverra sous
peu les feux de la rampe dans son pays.
Après avoir exprimé le regret que son tra-
vail, au lieu d'être prêt à la fin de ce mois, com-
me il l'espérait, ne le sera que dans la première
quinzaine d'octobre, à cause d'affaires de famille
qui l'ont retardé dans son labeur, M. Olindo
Guerrini exprime toute l'admiration qu'il a pour
le poème de Rostand. Chantecler, dit-il, est une
œuvre de toute beauté, d'un lyrisme qui atteint
les plus grandes hauteurs, en un mot, c'est un
poème merveilleux (meraviglioso) 1
— J'en ferai, ajoute-t-il, la traduction inté-
grale pour autant que cela me sera possible; je
n'apporterai de modification que dans les jeux de
mots qui ne sont compréhensibles qu'en français
et qui ne sauraient être traduits en italien.
Nous avons tous compris, en France, qu'Ed-
mond Rostand a voulu montrer par le personnage
de Chantecler les inspirations de l'artiste, ses rê-
ves, ses joies, ses déceptions et ses rancœurs.
Pour M. Olindo Guerrini, Chantecler est la
glorification de la- race latine. Le combat de
ChanteciLer avec le coq de combat représente vi-
siblement, affirme-t-il, le duel entre la France et
la Prusse, et il conclut par cette appréciation peu
flatteuse pour la Prusse: c'est l'apothéose des
peuples du Soleil contre ceux de la Nuit.
Voilà Chantecler transformé en pièce politique !.
Cela était pour le moins inattendu et si cette ap-
préciation de la pièce d'Edmond Rostand est faite
pour nous surprendre, gageons que le poète en
sera encore plus surpris que nous !
LesTrenteAns deThéâtre
Le Théâtre Trianon-Lyrique donnera vendredi
prochain, veille de sa réouverture, une représen-
tation des Trente Ans de Théâtre, dont le pro-
gramme, grâce à l'obligeance de M. Jules Clare-
tie, sera réservé à la Comédie.
La Comédie-Française y donnera Tartuffe, joué
par MM. Paul Mounet, Dehelly, Louis Delau-
nay, Siblot, Joliet, Mmes Thérèse Kolb, Fayolle,
Suzanne Devoyod, Yvonne Lifraud ; et le Passant
joué par Mlles Madeleine Roch et Gabrielle Ro-
binne.
Les Histoires gaies par M. Galipaux; La Li-
sette de Béranger, par Mme Anna Thibaud ; Les
Chansons du four, par. M. Dominique Bonnaucî,
compléteront ce spectacle où le Théâtre Trianon
sera représenté par le trio de Phryné que chan-
teront Mlle Jane Morlet, Mlle Georgette Hilbert
et M. T. Vincent.
ÇA 6 LA
Le portrait de Mlle Marnac, que nous avons
publié hier, sort des ateliers Henri Manuel.
Décès de M. Marius CaiTanne, trésorier de la
Société des Auteurs et Compositeurs de Musi-
que. Les obsèques auront lieu le mardi 20 cou-
rant, à 10 heures du matin. On se réunira à la
maison mortuaire, 65, rue de Maubeuge.
Hier, dimanche, c'était un beau jour pour les
félibres ; on inaugurait à Forcalquier le buste de
Léon de Berlue, poète du beau pays de Pro-
vence:, auteur de Lou Lignum et de Lou Parréqui
de Saint-Garganen.
Le prochain livre de Paul Adam s'appellera
Contre l'Aigle. "Ce livre va paraître bientôt. La
couverture en sera ornée d'un coq superbe met-
tant un aigle à mort.
DÉCLAMATION ET CHANT
Renée MAUBEL, O.I.P. Pose voix. Opéra, op.-
com., opéret. Mise en scène compl. du répert. Chaq.
mois, op. ou op.-com, joué en public par élev. Sal.
av. scène, 12e année. Elèv. ds princip théât. Faci-
lité engag. et paiem. sur engag. Cours ts les jours.
En son hôtel, 10, r. de l'Orient (r. Lepic), Métro :
Pl. Blanche. Reçoit mercredi de 5 à 8 heures et de
1 h. à 2 h. tous les jours, jusqu'à fin octobre.
Mlle Mathilde DULAURENS, 38. rue Lafontalna
Paris. (Téléph. : 684-49). - Leçons de chant et da
diction.
JANE MAY, du Gymnase (5 fr. par mois). Théâ-
tre. Concert, Music-Hall. Débuts immédiats. Décla-
mation, Chant, Préparation au Conservatoire. Tous
les jours, le matin et de 5 h. à 7 h., excepté les
jeudis et mardis. 7, aven' des Ternes. Cours du soir.
DICTION, tragéd., coméd., drame. Prépar. théât.
et Conservât. Sal. av. scène. Cours du soir. Repré-
sentat. publiq. Facilité engagem. Salle Maubel, 10.
r de rorlent (R. Lepic), Métro : Pl. Blanche. Ren-
seign. ts les jours, 1 h. à 2 h., et mercredis 5 à 8 h.
Danse
CHARLOTTE VAN ÛŒTHEM, professeur de dan-
se, à l'Opéra. Cours et leçons particulières tous les
ionrs. 11. rue Nouvelle 11. ,
MUSIC - HALLS
CAFÉS «CONCERTS
Cabarets Artistiques et Cirques
OLYMPIA .— Ce soir, encore de nouveaux
début
Décidément MM. de Cottens et Marinelli ont
une inlassable volonté de justifier leur devise
« Toujours du Nouveau ! » et un inépuisable es-
prit pour découvrir de nouvelles surprises. Cel-
les-ci font la joie de l'élégant public cru magnifi-
que théâtre-music-hall du boulevard des Capu-
cines et l'on peut dire qu'à l'exemple des com-
bats de boxe, tous les coups scientifiquement
donnés, portent en plein. C'est ainsi qu'à l'ou-
verture l'Olympia s'enorgueillit de Prince Char-
les, ce roi des comiques, de Papillon d'or, cette
merveille de ballet- et d'une foule d'attractions
inédites, puis de Rosa-Josefa, les sœurs pygo-
pages, puis vendredi dernier de Dick un autre
phénomène quî dépasse tout ce qu'on peut ima-
giner, puisque c'est un chien qui écrit, dessine
et calcule. Ce n'était pas tout! MM. de Cottens
et Marinelli nous annoncent pour ce soir les
débuts de:
1° Baggessen (l'homme le plus drôle cfu
monde.
2° Luis Hardt, gentleman athlète (dans « Le
Rêve d'un jeune viveur »).
3° Les Rinotii (comédy-acrobates).
4° Las Maiaguenitas (danses madrilènes).
5° Senor Eldraoo (troubadour mexicain). -
Bien entendu, il convient d'ajouter à toutes
ces merveilles inédites, la Fuite, jouée par MM.
Rozenberg et Harry Baur, Dick, le Papillon d'or,
Rosa-Josefa, le roi des artistes Prince-Charles
qui restent au programme, que tous, Parisiens
et étrangers, baptisent le meilleur du jour.
TOUS LES SPORTS
HIPPISME
Aujourd'hui, à 2 heures, courses à Saint-Cloud.
Pronostics:
Prix des Chantepies. — Sampietro, Amalécite.
Prix du Tunnel. — Le Givre II, La Bégude.
Prix de la Fauconnerie. — Daisy II, Naïade IV;
Prix du Réservoir. — Noric, Templier III.
Prix de la Bergerie. — Le Charmeur, Alexis.
Prix de la Marche. — Le Remendado, La Hire.
Demain, 20 septembre, courses à Saint-Ouen.
1 DÉPARTEMENTS ET ETRANGER
,.ÇComœd-ia" à Berlin
Première de Noblesse oblige au Residénz Theater
Mme ARANKA EBeN M. FERRY SIKLA 1
Mme TONY SYLVA M. SELDENECK i
De même que MM. Robert de Flers et
A. de Caillavet sont les fournisseurs habituels
du Trianon Theater dont nous parlions, il y a
quelques jours, à l'occasion de la première de
Les Sentiers de la Vertu, de même le Residenz
Theater semble devoir rester fidèle à MM. M.
Hennequin et P. Veber. Une grosse affaire vient
de quitter l'affiche pour laisser la place après
150 représentations à Noblesse oblige dont le
succès atteindra très certainement celui des der-
nières pièces de ces deux vaudevillistes, si nous
en jugeons par l'accueil qui lui fut fait, hier.
MM. Hennequin et Veber possèdent au plus
haut degré l'art de nous amuser aux aventures
de ces noceurs et femmes infidèles, de ces in-
génues ou cocottes, grâce à ces réparties spiri-
tuelles, à ces trucs du plus haut comique, à ces
situations quelquefois assez risquées et grâce
surtout à leur merveilleuse adresse de véritables
mathématiciens qui leur permet de faire évo-
luer choses et gens avec une rapidïté telle que
le spectateur a à peine le temps de s'y recon-
naître et qui, malgré tout, font terminer ces
imbroglios extraordinaires le plus logiquement
du monde. Chacun se rappelle le sujet de No-
blesse oblige: le baron de L'Etang, le royaliste,
pris pour son adversaire politique le fougueux
Lebouzier, directeur d'une feuille ultra-républi-
caine, cette méprise dorme lieu à nombre de si-
tuations plus comiques les unes que les autres,
la femme du républicain tombe dans les bras du
royaliste, celle du royaliste veut devenir la maî-
tresse du républicain, et c'est pendant ces trois
actes une succession de situations folles, de con-
fusions invraisemblables augmentant de scène
en scène jusqu'à la fin du troisième acte ou
nous voyons les deux adversaires se disant tou-
tes sortes de vérités charmantes et qui en vien-
draient aux mains s'ils n'avaient pour leur mal-
heur mais pour notre plus grand amusement tous
les deux les.. menottes aux poings.
Tout cela est du plus haut comique et joué
d'une façon incomparable, d'abord par le direc-
teur et artiste tant fêté du Residenz Theater,
l'excellent Alexander, irrésistibie dans le rôle
du royaliste, mari infidèle se mettant dans des
situations impossibles, mais - finissant toujours
par s'en sortir ; Alexander a des gestes, des jeux
de physionomie et une. façon de respirer indé-
finissable et d'une cocasserie extraordinaire.
Ferry Sikla joue le rôle de Lebouzier le farouche
républicain, avec non moins de talent*et de co-
mique que son adversaire. Le duc de Bligny,
l'homme qui arrive toujours au .bon moment
pour compliquer la situation, est tenu avec beau-
coup de discrétion et de finesse par Seldeneck.
Mlle Tony Sylva est une délicieuse Mme Lebou-
zier. Mmes A. Eben (marquise de l'Etang) et
Brahms (la marquise) sont non moins charman-
tes. MM. Harting (le marquis), Behmer (le se-
crétaire) et Karl Frey (Bougardon) ont eux aussi
fort bien secondé les deux protagonistes de l'a-
musant vaudeville, traduit avec beaucoup d'a-
dresse et fort bien mis en scène par Bolten-Baec-
kers le traducteur habituel de MM. Hennequin et
Veber. Enfin, grâce à tous : acteurs, traducteurs
et. auteurs en voflà pour de longues soirées et
Alexander aura le temps de monter sa prochaine
pièce qui sera la 75e pièce française montée par
lui au Residenz depuis vingt ans qu'il en est le
directeur, il n'a d'ailleurs jamais joué que des
pièces à succès parisiennes dont les deux tiers
ont atteint et dépassé chez lui :la centième et
nous ne doutons pas que Noblesse oblige ne
vienne augmenter le nombre.
Donc, messieurs les vaudevillistes parisiens,
qui voulez connaître les joies de la centième,
vous savez où vous adresser et vous pouvez dès
maintenant vous proposer pour la succession de
MM. Hennequin et Veber, mais encore une fois,
vous avez le temps!
MARCEL MONNIER.
"Comœdia" à Montpellier
Notre confrère' montpeliiérain, Le Midi Mon-
dain, organise un concours de pièces en trois ac-
tes, en prose, écrites sur un sujet moderne. La
présidence du, jury de ce concours dramatique
a été acceptée par M. Emile Fabre, le puissant
dramaturge de la Vie Publique, la vice-prési-
dence par M. Paul Ferrier, président de la So-
ciété des Auteurs et Compositeurs dramatiques,
originaire de Montpellier.
Ls trois pièces primées seront représentées sur
des scènes méridionales: la première à l'Opéra
municipal de Montpellier, au cours de l'hiver
1911, la seconde au Kursaal cettois et la troisiè-
me au Casino de Palavas, durant la saison d'été,-
conformément à un engagement formel et écrit
pris par les directeurs de ces différents théâtres.
Nous publions ci-dessous le règlement de cet
intéressant concours qui constitue une heureuse
tentative de décentralisation théâtrale.
Article premier. — Il est institué, par le Midi
Mondain, un concours d'oeuvres de théâtre (dra-
mes. mélodrames, pièces à thèse, adaptations
d'oeuvres étrangères, comédies, vaudevilles, etc.)
écrites en prose française sur un sujet pris dans
la vie moderne, et comportant trois actes.
Article 2. — Les conditions requises chez le
concurrent sont: 1° d'être âgé de vingt-cinq ans
révolus; 2° d'être d'origine méridionale ou d'a-
voir séjourné, pendant une période d'au moins
deux années, dans un département du Langue-
doc.
Article 3. — Tout manuscrit devra porter une
devise qui sera répétée sur un pli contenant le
nom et l'adresse du concurrent.
Article 4. — Les sujets des pièces soumises au
jury ne devront pas avoir un caractère marqué
de polémique religieuse ou politique. De même,
les situations de l'ouvrage ne devront, offrir au-
cun aspect graveleux ou équivoque.
Article 5. — Les manuscrits seront retournés
à la demande et aux frais des concurrents.
Article 6. — Le délai pour la réception des
manuscrits expirera irrévocablement le premier
novembre 1910.
Article 7. — Les manuscrits devront être
adressés à M. le Directeur du Midi Mondain, 8,
boulevard Victor-Hugo, Montpellier, et porter la
mention : Contours dramatique.
"^+0» — ■——— «•
, — — 4**0* —
VICHY
Le magnifique Casino offre toujours des at-
tractions de tout premier ordre ; dernièrement
encore Carmen, avec MHe Bailac, Beethoven,
La Retraite, L'Artésienne charmèrent les habi-
tués du théâtre; on remarquait ces derniers
jours: Marquise de la Roche, comtes et com-
tesses de Salon, de Miramond, de Aguinar, dE
Montillet, de Villeneuve, baronne de Longuenij
général Boyaski, la générale Andreef, colonel
Mouchet, Mme de Lavernède et un public nom-
breux, élégant et fidèle aux concerts symphoni-
ques de Vichy. -
"Comœdia" à Gand
C'est M. Paul Daubry qui a assumé la direc-
ti. on, du théâtre Minard. Artiste distingué et ré-
gisseur expérimenté, il nous arrive, précédé
d'une brillante réputation et animé du désir
d'accentuer et de développer, chez nous, Je
mouvement littéraire français.
Députa que quelques énergumènes intéressés
mènent une sotte campagne contre la vulgarisa-
tion de la langue française, la majorité du pitt-
blic intelligent manifeste ouvertement sa grande
prédilection pour la comédie française.
Les efforts déployés par M. Daubry seront
soutenus. Les artistes qu'il a recrutés ayant des
antécédents forts appréciés et ayant apporté aine
vraie sélection à la composition du répertoire,
de même qu'à la combinaison des spectacles,
on peut s'attendre à .un grand succès.
Le manifest eartistique que M. Daubrey a fait
publier a été accueilli, partout, avec une vive
satisfaction.
Voici la composition définitive de la troupe
pour la prochaine saison qui s'ouvre, Je 4 octo-
bre, avec Le Demi-Monde. d'Alexandre Dumas:
MM. Paul Daubry, directeur, grand premier
rôle (Ambigu, Molière, Porte-Saint-Mairtin, Vau-
deville, Variétés d'Anvers, Parc de BruxeMes,
etc., etc.)'
Paul Perron, premier rôle jeune (Théâtre Mo-
lière, Paris; Gymnase, Marseille).
Camille Bartet, grand, premier commue (Théâ-
tre des Arts, Rouen; Célestins, Lyon.).
William Ghilain, rôles de composition (Théâtre
des Arts, Paris; Variétés, Anvers).
Raymond Max, jeune 'premier (Gymnase, Mar-
seille; Athénée, Paris).
Bourgine, rôles de genre (Théâtre des" Arts,
Paris; Théâtre Réjane, Paris).
Geste line k, jeune premier comique (Théâtre-
Français ; Comédie-Mondaine).
Damien, 'second comique (Théâtre des Arts,
Paris; Gymnase, Liège).
Mmes Lydie Robert, premier rôle jeune (Gym-
nase ; Théâtre des Arts).
Jane Eyrra, grande première coquette (Gym-
nase, Paris; Parc, Bruxelles).
Mary Kervenn, duègne, rôles marques (Pa-
lais-Royal, Paris).
Blanche Duval, jeune première, forte ingénue
(Alcazar, Galeries-Saint-Hubert, Bruxelles).
Ziska, premier rôle, grande coquette (Variétés,
Anvers; Molière. Paris).
Delaunoy, première ingénuité (Gymnase, Liè-
ge ; Vaudeville, Bruxelles).
Nine Marx, soubre t te-coq.uet te (Comédie-
Mondaine, Reims; Variétés, Anvers).
Bartet (Théâtre des Arts, Rouen ; Célestins,
Lyon).
-
VOUS OFFRE
BEAUCOUP
dARGENT
|«n échange de vos BIJOUXf
M A XIM A
pt" t Bd des Italiens
fl* Etage)
"Comœdia"
à Buenos-Aires
A-t-oa quelquefois, en Europe, parlé de l'Ex-
position d'ici? Il se peut faire. — Qu'en a-t-on
dit? That is the question (c'est prodigieux, « ce
que » je « me sers » de l'anglais, depuis que je
vis en pays espagnol !)
Eh 1 donc, si l'on n'en parla point, de leur
Exhibition, si l'on n'en parla guère. ah! l'on
en va parler maintenant : en cet instant précis,
un incendie est en train de ravager ses baraque-
ments en bois dont un ciment .parcimonieux revê-
tait la fragilité indécente !. Je me suis donc
trompé et m'en; excuse, en m'écroulant aussi:
« quelque chose o) d'international et d'universel
exista près de moi, ici ; il le faut bien croire,
voyons, puisque « ça » brûle!. « A l'instar »
de Bruxetles, caramba!.
Semaine de désastres, d'ailleurs. Cet incendie
« circonscrit » — soyons pompier, ncusimêmes,
— un autre détruisait, en plein centre, un des
magasins de nouveautés les plus importants de la
ville: quatre millions de francs de dégâts, si j'en
crois les rumeurs.
★
Mais, chassons ces nuages de fumée épaisse,et
revenons à nos moutons, puisque, aussi bien,
nous sommes au ipays des laines (rien de la Grè-
ce, oh ! non ; tout pour la graisse, oh ! oui 1).
Après quarante-six représentations en moins
de cinq semaines, la Compagnie Brasseur nous
a quittés — comme je vous l'ai dit, — pour se
rendre à Rio, où elle donnera, peut-être, quatre
soirées. Cette vaillante troupe emporte les re-
grets et les estimes.
- En même temps (presque, M. Clemenceau clô-
turait son. cycle de conférences et — après une
incursion à Tucuman et dans l'intérieur, — il se
.rendait à Montevideo pour y donner deux « séan-
ces » de beau parler.
Ces exodes annoncent la fin proche de notre
season. Alasl Alas J (encore de d'anglais, douce
manie).
Heureusement, voici Marthe Régnier, voici
Abel Tarride ! Et Suzanne Mumte, et Alice Lodi,
et GUIizel,le!. Et Victor Boucher, Carpentier, de
Garcin, Richard !. Compagnie digne des deux
vedettes et qui — après les triomphes de Rio, —
va connaître les ovations argentines.
Le diébuit, a été glorieux. On sait com-
bien sont fins et délicats, les modes d'expres-
sion die ces deux artistes incomparables, dont
l'une connaît à ifomid) l'art de voiler les larmes
sous des sourires; dont l'autre, si fortement sin-
cère, sait si magistralement évoluer de 1p. vie.
J'avais craint — je suis si sceptique ! — qu'on
comprît mal Abel Tarride, qu'ont comprît mal
Marthe Régruier; une fois encore, je m'excuse:
rien n'a été perdu de leur extériorisation si vraie.
La soirée s'est achevée pairmi les ovations les
plus enthousiastes.
Puisque me voici à l'Odéon, il convient que je
relate un incident qui « touche » — et un peu,
puisqu'il y a assignation ! — le directeur de cette
scène ; la chose, tout au long, est conitçe dans
La Razon (numéro du 11 août 1910).
Le docteur Alexandre Oiivero, administrateur
général de la Société Théâtrale Italo-Argentine
poursuit devant les tribunaux .l'ex-Directeur géné-
TiaJl de ladite Société, M. Faustino Da Rosa ; M.
Oiivero accuse M. Da Rosa d' « avoir affirmé
que, pour obtenir la résiliafciont de son contrat,
on lui a versé, à lui Da Rosa, une commission
de vingt mille pesos » (quarante-quatre mille
francs) ; cette imputation, M. Olivero la qualifie
de calomnieuse et H demande que la Cour la pu-
nisse de la peine de la prison,.
A noter cet aveu que la Société (ex-Trust) au-
rait perdu plus d'un million, de pesos (environ;
deux millions et demi de francs).
Ainsi que je l'annonçais à la fini de mon précé-
dent article, je parlerai — pour finir, — d'une
récente première donnée à Montevideo.
Il s'agit d'un poème mystique, en un acte et
trois tableaux. Titre : Saint François ,d'Assise.Au-
teurs : pour le livret, M. Benjamin Fernandez y
Médina ; pour la musique, M. Louis Sambucetti.
La vie du doux visionnaire se prête assez aux
ircantations ; le libretto est dextrememt charpen-
té : il en vaut bien' d'autres.
Elève de Théodore Dubois, M. Louis Sambu-
cetti fait encore songer aux (procédés de son maî-
tre:; et il a — ce qui est précieux, — des dions
très personnels, qui le distinguent et le « mar-
quent ». L'ouverture, où s'évoquent les frimas,
puis l'aurore, est une composition originale,
d'une poésie prenante. A signaler aussi.: les orai-
sons de saint François répudiant Satan; un
choeur féminin Alleluia; un Ave Maria ;le sermon
aux oiseaux ; puis la mort extatique du saint.
Ce compositeur, qui se recommande par son
inspiration mélodieuse', son souci du rythme et
de l'harmonie, sa parfaite science musicale, a
obtenu comme une sorte de triomphe ; j'ai idée
que son nom passera les mers.
Mise en scène avec un soin vraiment artisti-
que, cette oeuvre a eu la bonne fortune de trou-
ver une belle interprétation, surtout dans la' per-
sonne du ténor Annoenini qui, dans le foie du
saint, fut tout simplement remarquable.
Et j'avoue que — si loin des boulevards! —
cette toute charmante « première » m'a procuré
quelque joie.
VICTOR DEMARZAT.
Ponr AVOIR de BELLESet BONNES DENTS
,- IBEFtVEz-vous TOUS LES JOURS ou
teMS~
EmnEiBEB
PERPIGNAN
Une grande manifestation artistique se pré-
pare à Perpignan. On donnera, le dimanche 25
septembre courant, une grande représentation de
Samson et Dalila, avec le concours du célèbre
ténor Affre, de l'Opéra, et de Mlle Charbonnel,
contralto, de l'Opéra également.
Pour le 6 octobre, est annoncée une représen-
tation de La Barricade, de Paul Bourget, avec
conférence du citoyen Pataud.
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8n 8 8 ae M. Delage, 12, rue Galvani, Paris.
otb
TOULOUSE
Théâtre La Fayette. — Tableau de là troupe:
MM. Pierre Audoui, directeur administrateur;
Delamercie, régisseur généraL d'opérette ; Saint-
Blancat, régisseur général de comédie; Gaspard,
régisseur de la scène opérette ; Tisserand, régis-
seur de' la scène comédie ; Cherval, premier chef
d'orchestre; Rodolosse, second chef d'orchestre;
Amoureux, régisseur de chœurs.
Opérette: Mlle Gabrielle Frédax, première
chanteuse (Etoile); Olympia, Nice (Toulouse,
Lafayette, 2e année); Miles Charlotte Des-
champs, seconde chanteuse des premières
(Olympia de Nice) ; Ida Bertyni, seconde chan-
teuse (Touiouse, Lafayette, 26 année) ; Jane Du-
rand, troisième chanteuse des secondes >
Valgalier, deselauzas (Toulouse, Lafayette, 3e an-
née) ; Blanche Laisné, troisième chanteuse (Tou-
louse, Lafayette, 3e année) ; Piantade, troisième
chanteuse ; Darial, Clotty, Paris, TIlliet, etc.,etc.,
petits rôles. , ,-
MM. Gabyel, premier ténor (Tri. anon Lyrique,
Paris); CIelrgues, baryton (Tnanon Lyrique, Pa-
ris) • Michail, grand premier comique laruette
(Toulouse, Lafayette, 2e année) ; DeJamercie,
premier comique trial (Marseille, Nice) ; Pisart,
grand premier comique marqué (Toulouse, La-
fayette, 3e année) ; Bareille, premier comique
trial (Toulouse, Lafayette, 3e. année); Azéma,
trial, jeune premier comique (Toulouse, La-
fayette, 3e année) ; Boulanger, second comique ;
Cari gués et Paris, troisièmes ténors; Amoureux,
basse-bouffe; Tilhet, Narcisse, petits rôles.
24 choristes. Orchestre de 24 musiciens.
ce Comoedia"' à Munich
(Par dépêche de notre correspondant.)' >■
En l'honneur du grand festival de musique
française qui va commencer, tous ceux de nos
compatriotes qui doivent y prendre part vien-
nent d'arriver. Us ont été reçus pair le bourg-.
mestre en personne, qui avait organisé en leur
honneur lune réunion, qui fut empreinte de la
plus grande cordialité. Des toasts chaleureux
ont été portés. Le comte Chandon répondit
en faisant l'éloge de l'hospitalité munichoise.
Parmi les Français présents, on remarquait:
notre consul, M. Mongendre, MM. Allize, Saint-
Saëns, Widor, Alfred Cortot, Rhenë Bâton, Léo
Sachs, Bret, Tiersot, Mmes Taillard de Witt,
Rose Féart et la parfaite claveciniste Wanda
Landowska.
La presse locale publie des articles enthou-
siastes.
». ■ *
RAYMOND PONTE Suc. de E'. Ollivier. Tél. 167-î*
nMtMUttU runici 8, faubg Montmartre. Parla
Fournisseur de perruques des principaux artistes
de FRANCE et de l'ETRANGER
«Obe-
Comœdia à Vienne
Le Burgtheaiter, qui vient dfe rouvrir ses por-
tes avec une beillie représentation de Sappho, de
Grililparzer, publie aujourd'hui te programme
des nouveautés qu'il affichera la saison (pro-
chaine. Deux pièces en' un acte de J. Widanann,.
Un vieux Pâris et Les Filles de Lysandre passe-
ront en même temps que Mauvaise Renommée
d'Oskar Btanenthail. Dès le début d'octobre
sera donnée la première représentation de la
nouvelle œuvre de Schnitzier, Le jeune Mé-
dardus. Le conte de Gerhairt Hauptmamm Et
Pippa danse fera désormais partie du répertoire
avec Mille Ida Orloff dans -le rôle de Pipipa.
Viendront ensuite : Le sexe fort de John Va-
lenitine ; Strandkinder de Sudermann ; Lanval de
Edouandi Stucken dont le rôle principal était
destiné à Kainz qui ne pourra malheureusement
pas le créer; Les trois Grâces d'Oskar BLu-
meruthiall et Rudolf Lothar. Peer Gynt d'lboea
fera désormais partie du répertoire. Des oeuvres
de Shakespeare on remettra d'abord à la scène
Hamlet, puis on s'occupera dé Macbeth et de
Zimbeline. Dans la nouvelle pièce de Schnitzler,
Le pays lointain, le principal rôle devait être
confié à Kainz. On a reçu enfin Paix des Champs
de BauernfeM, une nouvelle œuvre de Gerhart
Hauiptmann intitulée Les Rats et une comédie de
Fulda dont le titre n'est pas encore fixé.
Inuitille d'ajouter que tOlUS ses plans peuvent se
trouver changés par la maladie de Kainz qui ce
pourra plus reparaître siuir la scène.
C'çgt contre des pièces comme celile que Te
Burgentheater vient d'afficher pouf sa réouver-
ture que j'ai toujours protesté. Je ne cessera!
jamais de le faire toutes les fois que I'Ocoesim
s'en présentera. Eit elle ne se fait jamais atten-
dre longtemps. Cette sorte de vaudeville inti-
tulé La Commission des Mœurs est dû, par.aj¡t-m.¡
à MM. Maurey et Adlmont. Des noms des au-
teurs vous concluez immédiatement, comme
dlaiilteurs ne manique pas de le faire le publie
d'ici, qu'il s'aigiit d'iune pièce française. C'est
ce qui explique, quand, cette pièce tient l'affi-
che, une afftaence de public qu'il serait effec-
tivement difficile d'expliquer autrement. C'est
d'ailleurs tout ce que désiraient lies auteurs que
vous pouvez trouver ici à Vienne portant des
noms de consonance fortement allemande. Gefta
s'appelle en bon français une escroquerie, toolt
simplement, une tromiperie sur la qualité de is
marchandise offerte au public.
1 ne s'agit point ici de, la pièce qui n'est ni
meilleure ni pire que Hant d'autres. Elle a dles
qualités, c'est entendu, et des défauts, et pairlml
ceux-ci le Plus grand est certainement de vou-
loir se faire passer pour ce qu'elde n'est ¡pas..
Le plus beau de l'affaire est encore que c'est
justement à te sortie de tels spectacles qule de
bons bourgeois se récrient haïutement sur la dé-
liquescence pornographique des auteurs diraimtv
tiques français.
Ce peitit trafic n'est contes pas nouveau, fi;
j'en ai signailé maintes fois l'apparition, soit à
Vienne sait à Budapest. Je me demande en tous
cas pourquoi le teuton' die race puTe qui a cru
devoir, pour les besoins de sa cause, s'intàto-
lter MaJUirey, n'a pas pris tout simplement le
« pseudonyme » de Max Moorey. Quant à sort
collaborateur Aidmont, il lui aune été facile de
trouver un nom moins obscur. Mais gageons
que ces messieurs savent très bien pourquoi ils
n'ont pas agi ainsi. Ils ont préféré laisser à
l'ignorance de lia foute le soin d'une coofusioII
qui leur est tout profit. Et comme d'autres sont
banquiers, iMIs sont auteurs dramatiques. jus-
qu'aux limites du Code.
Pour la première fois delpuiis sort réengage*'
ment, M. Heine a joué hier le rôle d'Isidore Lé-
chat dans Les Affaires sont les Affaires d'Octave
Miiirbeau. 14 y a obtenu cette belle forme de
succès qui ne se manifesté pas par de bruyants
applaudissements, mais par une impression per-
sistante' et profondé sur l'esprit des spectateurs.-
Dans ce rôle qui est un die ses meilleurs, M.
Heine est, durant toulte la, soirée le maître m-
contesté de la scène et de ila situation. Ce qui
ne veut pas dire que ses camarades, M. Hart-
mann et Mme Sdhmittleinl, ne l'aient pas se-
condé dignement. C'est vraiment un ensemble
de tout premier ordre que le Burgtheater a su
mettre sur pied pouir la fonte pièce de M. Màr-
beau.
La belle institution artistique qu'est Je RurgJ
theater de Vienne est menacée d'une ponte con-
siaeintfMe. Ou,, pour dire pftus juste, c'est um
grand majeur qui va frapper le monde théâtral
alLemarçd tout entier. Josef Kainz, la gloire des
scènes allemandes, et, depuis la mort de Son.
nen-th-al, te seuil acteur vraiment exceptiorilael
des théâtres de langue germanique, est sur le
point de mourir. Depuis Iongtemps je vous ai
annonce ses souffrances terribles et les opâria-
tions par lesquelles on a tenté de le samer .¡
Mais ill est malheureusement atteint d'une mar-
ladie qui ne pardonne pas. Sa mort, hélas, iné-
vitable et prochaine, entraînera une dinSnutioo
importante du capital artistique de l'Allemagne
A. CASANOVA.
!MK-- MM"
JE M'HABILLE CHEZMAZELLA
32, Sonlerard Poissonnière, 32
- "iIT"" - -
LONDRES
La saison d'opéra italien, au Kîngsway TIiea:o'
.tre, s'est terminé ehier. Nous espérons voir de
nouveau ces memes artistes dans un théâtre plus
grand, le Kingsway n'étant pas de dimensions
favorables -pour les représentations de grand.
opéra.
Il y elu-t Un Aident désagréable, au. K,inRswayi
avant-hier, où, pendant une représentation de
Don Pasquale, un monsieur, en grande tenue,
s est levé des stalles, et, se dirigeant vers le
chef d'orchestre, l'a frappé deux fois. Le musi-
cien s'est défendu avec son bâton, et l'auteur
de cet incident fâcheux fut promptement ex.,
pulsé.
Il paraît que c'est un chanteur quî réclamait Ici
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