Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1910-09-19
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 septembre 1910 19 septembre 1910
Description : 1910/09/19 (A4,N1085). 1910/09/19 (A4,N1085).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7654189k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/06/2015
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4,41,4n4t, - No 1085 (Qu atidien)
1085 (Quotidien)
Le Numéro: b centimes
Lundi 19 Septemr
,
COMŒDIA
Rédacteur en Chef G. de PAWLOWSKI
ACTION & administration ••
~1, BOIJleuard Poissonnière, PARIS
-=-:-
'1 'l'âr.iPHoNE : 288-0'1
j Télé,>hone Ï 288-07
f Ajresg e graphique : COMŒDlA.P ARIS.
r —-oêm
ABONNEMENTS
t UN AN 6 MOIS
- — fr.
l v^;etlv ePanaefents 24 fr. i2 fr.
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RÉDACTION & ADMINISTRATION •*
274 Boulevard Poissonnière, PARIS
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UN AN 6 MOIS
Paris et Départements 24 fr. 12 fr.
Étranger. 40 » 20 »
; VEILLES CHANSONS
1 POPULAIREtS
Î POPULAIRES
* ."- ——-
MA FEMME EST MORTE.
le belle chans°n à boire qui peut
t Son ?^pour une chanson de route,
%*°n tir a de rythme entraînant et viril.
1' er} ignore v Uteur et l'origine, et si par-
s lectp "rs Pouvaient me renseigner
ce Propos Ie leur en serais très recon-
tie ~Q~
\tPendant' comme elle est d'allure an-
nneete belle verve, tout fait supposer
so Peut Verve, tout fait supposer
lisons ut prendre place dans la série des
ns DOPulaires, non recueillies, Que
nous recherchons.
Elle est d'un mouvement puissant, la fin
en est shakespearienne, et jamais plus beau
cri d'ivrogne n'a été poussé.
Je ne l'ài entendue qu'au Lapin Agile,
par l'ami Frédéric, qui manifeste, lorsqu'il
la chante, des dons exceptionnels d'inter-
prète tragique. Frédéric est une manière
de grand artiste qui tait de cette chanson
quelque chose de prodigieux.
JEHAN RICTUS.
l'
rot¡' Stre SOIr, montant son escalier,
\ra mbntant son escalier,
3lUre f 0lr' montant son escalier,
Q fernrfle étendue su' l' palier.
4V4 %, ernme étendue su'1'palier.
Portier,
tA portier,
e me est morte,
i'ior vite pour me la chercher,
us derrièr' la porte,
ro EtQ" it evj. j, qui faisait le tapage à la
aintena-nt, [maison.
1i1 i. a POison
fst morte.
tÓa Plus de l'eau dedans mon
lar maintenant, [verre,
j a Poison
lS o BIle est morte.
-
Vvn ! r^veiller les copains,
Vo~ s'en va réveiller les copains,
b,( 0 °Paius", ma femme est morte,
la
paie la eoutte à tous demain matin,
C'était ez lui foire escorte,
,U.e qni faisait le tapage à la
l alntenant, [maison.
II» a prJison
lu Pu
tiie est niorte.
Mettra Plus de l'eau dedans mon
r..:r Maintenant [verre,
4 Poison
r*-flli e est mortel -
Et puis s'en va réveiller Je cure,
Et puis s'en va réveiller le curé,
"Curé
Curé
Ma femme est morte,
Venez vite pour me l'enterrer
De peur que le diable l'emporte,
Car c'était ell' qui faisait le tapage à la
Maintenant, [maison.
La poison,
Elle est morte.
EU' ne mettra plus de l'eau 'dedans mon
Car maintenant, [verre,
La poison
Elle est morte.
Et puis s'en va trouver le fossoyeur,
Et puis s'en va trouver le fossoyeur,
Fossoyeur !
Fossoyeur !
Ma femme est morte,
Faites vite un trou si grand et si profond
Que jamais la garce n'en sorte,
Car c'était ell' qui faisait le tapage à la
Maintenant [maison.
La poison,
Elle est morte.
EU' ne mettra plus de l'eau dedans mon
Car maintenant, [verre,
La poison, -
Elle est morteoJ
L'ÉCOLE DU ROI
1 \b. }
deV
l'Je Mnl<î l'amabllité de M. Louis 1
4~ e, de à Montbéliard, cette vieille chan- 1
notre connaissance, n'a jamais
été recueillie. Dans le cas contraire, peu
importe, elle est assez gracieuse pour méri-
ter d'être vulgarisée le plus possible.
Père -
0 aussi ma mere
"«Iie t d'enfant que moi,
ÎIto L Wre „
re aussi ma mère
N> ^, Lie tte' allons au bois,
t ÇI)eniant que moi (bis).;
rn>e à récole,
a l'école,
A~e~~ Roi,
A ! :'er,t à l'école, -.
1 °°le ^tte' allons au bOlS
W»i.w ltr$ n u Roi (bis).
t~t-~e „.
A* qui m'enseigne
U? de moi.
Li&« qui m'enseigne,
~!~ allons au boigt
de moi Obis).
Il m'achète une robe,
Une robe de soie
Il m'achète une robe.
Allons, Lisette, allons au bois,
Une robe de soie (bis).,
Et puis il la fit faire
Au grand tailleur du Roi,
Et puis il la fit faire,
Allons, Lisette, allons au bois,
Au grand tailleur du Roi (bis).
Pour chaque point d'aiguille
Ma mie embrasse-moi,
Pour chaque point d'aiguille,
Allons, Lisette, allons au bofë
Ma mie. embrasse-moi (bis).
Je donne à qui j'embrasse
Mon cœur aussi, ma foi
Je donne à qui j'embrasse.
Allons, Lisette, allons au bois,
Mon cœur aussi, ma foi (bis).:
Pour avoir mes caresses
Monsieur épousez-moi,
Pour avoir mes caresses.
Allons, Lisette, allons au bois,
Monsieur, épousez-moi.
bA BIQUE A JEAN DURAND
(Chanson percheronne)
Je dois a l'obligeante amabilité de M.
Charles Pitou, poète régional de valeur,
auteur des œuvres suivantes : Bonheurs
Intimes (1 volume), Les Feux-Follets (1 vo-
lume), Les Larmes d'Or (1 volume), je lui
dois, dis-je, communication de la narquoise
chanson percheronne qui suit.
Toute la bonhomie ironique du paysan de
France s'y trouve, et c'est une satire amu-
sante des mœurs judiciaires d'autrefois, qui
serait également bonne pour les formalités
chicanières d'aujourd'hui.
Nos vifs remerciements au poète perche-
ron Charles Pitou, qui nous l'a envoyée.
D'après lui, il y a vingt ans, un comité,
présidé par Sarcey, fut fondé dans le but
de recueillir ces chansons populaires incon-
nues, et, somme toute, accomplir la même
besogne que nous avons entreprise à Co-
mœdia.
Qu'est devenu ce comité? Et quelles
vieilles chansons a-t-il pu retrouver ?
Aux lecteurs de nous répondre, s'ils le
peuvent. J. R.
Il était une bique;
Qui n'allait point aux champSs
Ein jour l'y prit envie
Des choux à Jean Durant
REFRAIN :
Aile a d'l'entend'ment
Nout' bique
Aile a d' l'entend'rnenf
Aile a d' l'entend'ment
Nout' bique
Aile a d' l'entend'menf,
Un jour l'y prit envie
Des choux à Jean Duranck
Aile mangit un chou
Qui valait bin cent francsl
(REFRAIN)
Aile mangit un chou
Qui valait bin cent francs.;
Et eun' freûl' ed' poriau
Qu'en valait bien oûtant.
(REFRAIN)
Et eun' freûl' ed' poriau'
Qu'en valait bien oûtant.
Jean Durand la regarde
Qui n'étions point content.;
(REFRAIN)
Jean Durand la regarde
Qui n'étions point content,
Fit assigner nout' bique
Par Monsieur le Sargent.;
(REFRAIN)
Fit assigner nout' bique
Par Monsieur le Sargent.
Nout' biqu' ne fut point sotte
S'assit su' l' bout du banc.
(REFRAIN)
Nout' biqu' ne fut point sotte!
S'assit su'!' bout du bàncc
AIl' fit un pet au Juge
Et deux au Persident.:
(REFRAIN)
Ail' fit un pet au Juge
Et deux au Persident.,
Et un panier de crottes
Pour tous les assistants"
(REFRAIN)
Et un panier de crottes
Pour tous les assistants.
Puis ell' fourrit sa corne
Dans l' tchu du Persideni,
(REFRAIN)
LES TROIS PRINCESSES
Nous devons à l'amabilité de M. Louis
Masse, de Montbéliard, la chanson sui-
vante, d'origine franc-comtoise. Bien qu'elle
soit connue et qu'elle ait sa place dans plu-
sieurs recueils, nous la publions, à cause
de l'air, qui est différent de celui sur lequel
on la chante d'ordinaire. J. R.
Derrièr' chez mon pèr.
(Vole vole mon cœur, vole)
Derrièr' chez mon père
Y a-t-un pommier doux
Tout doux et iou
Tout doux et iou
Y. a-t-un pommier douf
Trois belles princesses
(Vole vole mon cœur vole)
Trois belles princesses
Sont couchées dessous
Tout doux et iou
Tout doux et iou
Sont couchées dessous
— Çà, dit la première,
(Vole vole mon cœur vole)
— Çà, dit la première,
Je crois qu'il fait jou'
Tout doux et iou
Tout doux et iou
Je crois qu'il fait jou'
— Çà, dit la seconde,
(Vole vole mon cœur vole)
— Çà, dit la seconde,
J'entends le tambou'
Tout doux et iou
Tout doux et iou
J'entends le tambou'.
- Çà, dit la troisième,
(Vole vole mon cœur vole)
Çà, dit la troisième,
C'est mon ami doux
Tout doux et iou
Tout doux et iou
C'est mon ami doux.
— Il va-t-à la guerre
(Vole vole mon cœur vole).
- Il va-t-à la guerre
Combattre pour nous
Tout doux et iou
Tout doux et iou
Combattre pour nous.
— S'il gagne bataille
(Vole - vole mon cœur vole)
S'il gagne bataille
L aura mes amou s
Tout doux et iou
Tout doux et iou
L'aura mes amou's.
- Qu'il perde ou qu'il gagne
(Vole vole mon cœur vole)
— Qu'il perde ou qu'il gagne
Les aura toujou's
Tout doux et iou
Tout doux et iou
Les aura toujou's.
Nous remercions vivement nos nombreux
correspondants qui nous ont envoyé une
grande quantité 4e Chansons populaires in-
connues, ou même connues, dont la pYupart
sont fort intéressantes et qu'avec le temps
nous comptons bien publier. J. R-
Nos remerciements particuliers à MM.
Jean de Morée (Bordeaux) pour son Doc-
teur Isambart, L. D. (Charleville), qui nous
promet la musique et les paroles des Trois
Sœurs, au lecteur anonyme qui ne nous
adresse qu'un couplet de: Une jeun' tille
avait un père qui vendait du drap d'Elbeuf.
Remerciements aussi à M. Marius Ver-
sepuy (Aurillac), pour sa brochure Le Folk-
Lore Auvergnat et son admirable Lo Grondo
(La Grande), dont la mélodie pénétrante
était, paraît-il, spécialement admirée du re-
gretté et illustre Reyer.
Par la même occasion, nous prions nos
ccnfrères des départements de bien vouloir
s'intéresser également à notre œuvre et de
nous envoyer, texte et musique, les chan-
sons populaires régionales qu'ils pourront
recueillir. N. D. L. R.
Petits détails
.Après de longues semaines de fermeture,
tous nos grands théâtres parisiens vont ou-
vrir leurs portes; et, de nouveau, nous al-
lons les revoir, l'un après rature, après un
temps de repos, avec leurs mêmes défauts,
leurs mêmes imperfections, et, tout aussi-
tôt, nous allons recevoir les mêmes lettres,
des mêmes lecteurs, protestant contre ces
détails exaspérants que personne n'aura
songé à modifier durant la belle saison.
Nous allons revoir, dans tel théâtre, les
mêmes fauteuils penchés en avant et qui
lancent les spectateurs à genoux à la fin du
premier acte; nous allons retrouver les
mêmes dégagements insuffisants, entendre
évoquer une fois de plus les mêmes dangers
d'incendie; nous allons encore, dans tel au-
tre théâtre, rechercher en vain nos vête-
ments dans l'entassement informe qui se
trouve sous l'escalier; dans tel autre, enfin,
il nous faudra des ruses d'apache pour dé-
couvrir, dans l'obscurité de la salle, l'em-
placement problématique du fauteuil qui
nous est destiné.
Cela n'empêchera pas nos excellents di-
recteurs de consacrer des sommes impor-
tantes au lancement de leurs nouvelles piè-
ces, de couvrir les murs d'affiches, de se
ruiner en décors, en costumes et en pros-
pectus.
Il serait cependant si simple, durant ces
mois de repos, lorsqu'on est directeur de
théâtre, de songer à une petite amélioration,
si petite soit-elle, que l'on pourrait appor-
ter dans son théâtre, et qui ferait dire en-
suite à tous les spectateurs: « Vous savez,
maintenant, dans tel théâtre, on trouve fa-
cilement sa place. » — « Vous savez, dans
tel autre théâtre, on peut retrouver son
vestiaire. Allez-y donc, vous verrez combien
c'est agréable ! »
Remarquez bien que ce sont là des petites
réformes qui, matériellement, ne coûtent à
peu près tien; 'il s'agit d'un tout petit ef-
fort à faire par le directeur. Quelques cro-
chets à poser, quelques numéros d'ordre
peints sur le mur et correspondant aux nu-
méros du vestiaire, en voilà assez pour ren-
dre heureux, durant toute l'année, des mil-
liers et des milliers d'habitués.
Dans un autre théâtre, un plan des places
collé au mur, quelques numéros bien ap-
parents fixés à plat sur le dos des fauteuils,
en voilà également assez pour changer, la
face des choses.
Seulement, voilà! Vous verrez que per-
sonne n'y aura songé, et que nos directeurs,
une tois de plus, n'auront pas accompli cette
toute petite réforme, presque gratuite, qui
vàudrait mieux pour eux que bien des dé-
penses somptuaires parfaitement inutiles.
G. DE PAWLOWSKI.
Nous publierons demain un article de
GEORGES LECOMTE
Échos
Ce soir, à huit heures et demie, à
l'Olympia, débuts de Baggessen, l'homme
le plus drôle du monde; Dick, le seul chien
qui écrit, dessine et calcule; Luis Hardt,
le gentleman-athlète, dans Rêve de Jeune
Viveur; Les Rinoni, comedy-acrobats; Las
Malaguenitas, danses madrilènes; Senor El-
drado, troubadour mexicain.
La Fuite, un acte de MM. Rozenberg et
Alyclio, joué par MM. Rozenberg, Harry
Baur, Rheims, Mlles Jane Meryem, Yval.
Continuation des représentations de
Prince Charles et des sœurs Rosa-Joséfa.
A
propos 'de Georges Thurner.
Nozière consacre, dans VIntransi-
geant, un bel et émouvant arucie a uuuc
cher Georges Thurner. De cet article, qu'il
faudrait citer tout entier, nous détachons le
dernier paragraphe :
Il avait, sans parler de ses dons dramatiques,
l'amour de la loyauté et de l'honnêteté. Il pro-
posait aux spectateurs non point d'ennuyeuses
leçons, mais un idéal sain et traditionnel. Ce n'é-
tait point seulement une tournure d'esprit: il
était toute franchise et toute clarté. Il disparaît
et tous ceux qui l'ont approché le plurent. Tous
l'aimaient et tous l'estimaient. Mais il ne suffit
point de prononcer les phrases habituelles. Nous
devons à la mémoire de Thurner un autre hom-
mage. Il laisse une pièce qu'il destinait à la
Comédie-Française. Il fauit que le comité en
prenne connaissance. Il est probable qu il la re-
cevra. Sinon, un directeur réclamera le manus-
crit et montera cette œuvre. Il faut que nous
puissions bientôt l'applaudir. C'est le seul moyen
de lutter contre cette mort injuste et de res-
susciter celui qui vient d'être si cruellement
enlevé.
Souhaitons que le vœu de Nozière soit
entendu 1
Les obsèques de Georges Thurner auront
lieu mercredi prochain, à onze heures, à
Boulogne-sur-Seine. On se réunira à la porte
du cimetière.
Le service religieux aura Heu, ce matin,
en Céglise Notre-Dame d'Areachon,
Il ne sera pas envoyé de faire part. On
est prié de considérer le présent avis com-
me en tenant lieu.
L
e commandeur Loti.
Pierre Loti a tenu à recevoir la cra-
vate de commandeur des mains de l'amiral
Fauque de Jonquières.
La cérémonie devait avoir lieu sur le
pont du cuirassé Patrie, le 26 septembre.
Mais elle n'aura lieu que le 1er octobre, c.. -
l'éminent académicien a manque le paque-
bot qui doit le ramener de Stamboul, où i
s'attarde.
M
acabre plaisanterie.
Avec tous nos confrères, nous avo^
annoncé, sur la fci de VAger.ce Haras, la
mort subite, à Nice. d'Emile Biavst.
Cette information est l'œuv-re d'un sinis-
tre farceur, qui, disait la tenir de Georges
Blavet, fils du brillant écrivain, et empié-
tant la signature de M. Jules Miche! ancien
rédacteur au Soleil, a surpris la bonne foi
de l'agence, qui dément aujourd'hui et an-
nonce qu'elle dépose une plainte contre son
mystificateur.
Deux inexactitudes dans la nouvelle a'.--
raient dû mettre en garde le rédacteur de
l'Havas. Tout d'abord, Georges Blavet est
mort depuis nombre d'années, et, secundo,
M. Jules Michel n'a jamais appartenu à là
rédaction du Soleil, mais est directeur du
Petit Monégasque.
Ce dernier, dans une lettre qu'il a adres-
sée hier soir, au directeur de f'Agence Ha-
vas, proteste énergiquement contre l'abus
qui a été fait de son nom, ne voulant pas
être confondu avec l'auteur d'une macabre
et idiote fumisterie.
Quoi qu'il en soit, jamais nous n'aurons
été plus heureux d'annoncer une fausse noue
velle.
MARGUERITE UGALDE, PROFESSEUR
La plus glorieuse de nos chanteuses d'e^é-
rette, Mme Marguerite Ugalde, va, sans pou*
cela quitter le théâtre, où elle cueillit la plu*
glorieuse moisson de lauriers qu'actrice ait ja-
mais récoltée, se consacrer au professordt.
On imagine difficilement cette ariistc enccte
si éclatante de jeunesse et de beauté sous un
aspect si grave, mais Mme Marguerite l.'galde
a tant de talent et d'esprit qu'elle sait inter-
préter tous les rôles et triompher dans chacun. , -
Donc, à la rentrée, sur l'élégante tribune dit -
Conservatoire Femina, elle s'attablera devant un
tapis vert et enseignera aux jeunes filles l'art de- i
licat et subtil de l'opérette et de la chanson.
f (Photo Reutlinger.)
Marguerite UCALDE
Elle leur expliquera que, si l'opérette fran-
çaise est à peu près morte, c'est parce qu'il n'y
a presque plus d'artistes capables de l'interpré-
ter. De. fait, il n'est pas de genre plus difiiLiie
et qui exige des qualités .aussi diverst s. Ei ellê
leur apprendra aussi qu'on doit travailler une
chanson comme on travaille une. pièce. Chaque
couplet 11'cst-il pas en quelque sorte un acte?
L'heureux début de sa fille aux Variétés nous
avait déjà prouvé la valeur de l'enseignement —
et de l'exemple de Mme. Ugalde. Il est certain
que ses cours auront cet hiver le plus ioïi succès.
Quelles adorables leçons que celles qui seront
faites par une pareille artiste!
On ira écouter Mme Ugalde, en esvérant que,
de. temps en temps, elle voudra bien pour illns-
trer ses cours, se faire entendre dans quelques-
unes de ses inoubliables créations, et on se ré-
jouira de l'occasion qui va nous être offerte de
voir reparaître sur une scène — et dans un
emploi nouveau - une des reines du théâtre.
c
ompliments royaux.
Son Altesse le prince Carai de Rr„>.
manie, qui assistait dernièrement la re-
présentation de Madame Buttertly, au Théâ-
tre de la Monnaie, fit appeler Mlle Berthe
Lamare dans sa loge, aussitôt après je se,
cond acte, pour lui exprimer toute la vivo
satisfaction qu'il éprouva à l'entendre, et la
pria de bien vouloir lui faire remettre sa
photographie, en souvenir de cette brillante
soirée.
L
es touristes économes — tous ie de-
viennent maintenant - nttqrmV
un soin particulier au choix de leurs p' t <
matiques. Le plus durable et le plus éco-
nomique est incontestablement le pneuma-
tique Dunlop, car c'est aussi le plus parfait
que peut produire l'industrie actuellement,
A® Masque de Veem,
4,41,4n4t, - No 1085 (Qu atidien)
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; VEILLES CHANSONS
1 POPULAIREtS
Î POPULAIRES
* ."- ——-
MA FEMME EST MORTE.
le belle chans°n à boire qui peut
t Son ?^pour une chanson de route,
%*°n tir a de rythme entraînant et viril.
1' er} ignore v Uteur et l'origine, et si par-
s lectp "rs Pouvaient me renseigner
ce Propos Ie leur en serais très recon-
tie ~Q~
\tPendant' comme elle est d'allure an-
nneete belle verve, tout fait supposer
so Peut Verve, tout fait supposer
lisons ut prendre place dans la série des
ns DOPulaires, non recueillies, Que
nous recherchons.
Elle est d'un mouvement puissant, la fin
en est shakespearienne, et jamais plus beau
cri d'ivrogne n'a été poussé.
Je ne l'ài entendue qu'au Lapin Agile,
par l'ami Frédéric, qui manifeste, lorsqu'il
la chante, des dons exceptionnels d'inter-
prète tragique. Frédéric est une manière
de grand artiste qui tait de cette chanson
quelque chose de prodigieux.
JEHAN RICTUS.
l'
rot¡' Stre SOIr, montant son escalier,
\ra mbntant son escalier,
3lUre f 0lr' montant son escalier,
Q fernrfle étendue su' l' palier.
4V4 %, ernme étendue su'1'palier.
Portier,
tA portier,
e me est morte,
i'ior vite pour me la chercher,
us derrièr' la porte,
ro EtQ" it evj. j, qui faisait le tapage à la
aintena-nt, [maison.
1i1 i. a POison
fst morte.
tÓa Plus de l'eau dedans mon
lar maintenant, [verre,
j a Poison
lS o BIle est morte.
-
Vvn ! r^veiller les copains,
Vo~ s'en va réveiller les copains,
b,( 0 °Paius", ma femme est morte,
la
paie la eoutte à tous demain matin,
C'était ez lui foire escorte,
,U.e qni faisait le tapage à la
l alntenant, [maison.
II» a prJison
lu Pu
tiie est niorte.
Mettra Plus de l'eau dedans mon
r..:r Maintenant [verre,
4 Poison
r*-flli e est mortel -
Et puis s'en va réveiller Je cure,
Et puis s'en va réveiller le curé,
"Curé
Curé
Ma femme est morte,
Venez vite pour me l'enterrer
De peur que le diable l'emporte,
Car c'était ell' qui faisait le tapage à la
Maintenant, [maison.
La poison,
Elle est morte.
EU' ne mettra plus de l'eau 'dedans mon
Car maintenant, [verre,
La poison
Elle est morte.
Et puis s'en va trouver le fossoyeur,
Et puis s'en va trouver le fossoyeur,
Fossoyeur !
Fossoyeur !
Ma femme est morte,
Faites vite un trou si grand et si profond
Que jamais la garce n'en sorte,
Car c'était ell' qui faisait le tapage à la
Maintenant [maison.
La poison,
Elle est morte.
EU' ne mettra plus de l'eau dedans mon
Car maintenant, [verre,
La poison, -
Elle est morteoJ
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1 \b. }
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l'Je Mnl<î l'amabllité de M. Louis 1
4~ e, de à Montbéliard, cette vieille chan- 1
notre connaissance, n'a jamais
été recueillie. Dans le cas contraire, peu
importe, elle est assez gracieuse pour méri-
ter d'être vulgarisée le plus possible.
Père -
0 aussi ma mere
"«Iie t d'enfant que moi,
ÎIto L Wre „
re aussi ma mère
N> ^, Lie tte' allons au bois,
t ÇI)eniant que moi (bis).;
rn>e à récole,
a l'école,
A~e~~ Roi,
A ! :'er,t à l'école, -.
1 °°le ^tte' allons au bOlS
W»i.w ltr$ n u Roi (bis).
t~t-~e „.
A* qui m'enseigne
U? de moi.
Li&« qui m'enseigne,
~!~ allons au boigt
de moi Obis).
Il m'achète une robe,
Une robe de soie
Il m'achète une robe.
Allons, Lisette, allons au bois,
Une robe de soie (bis).,
Et puis il la fit faire
Au grand tailleur du Roi,
Et puis il la fit faire,
Allons, Lisette, allons au bois,
Au grand tailleur du Roi (bis).
Pour chaque point d'aiguille
Ma mie embrasse-moi,
Pour chaque point d'aiguille,
Allons, Lisette, allons au bofë
Ma mie. embrasse-moi (bis).
Je donne à qui j'embrasse
Mon cœur aussi, ma foi
Je donne à qui j'embrasse.
Allons, Lisette, allons au bois,
Mon cœur aussi, ma foi (bis).:
Pour avoir mes caresses
Monsieur épousez-moi,
Pour avoir mes caresses.
Allons, Lisette, allons au bois,
Monsieur, épousez-moi.
bA BIQUE A JEAN DURAND
(Chanson percheronne)
Je dois a l'obligeante amabilité de M.
Charles Pitou, poète régional de valeur,
auteur des œuvres suivantes : Bonheurs
Intimes (1 volume), Les Feux-Follets (1 vo-
lume), Les Larmes d'Or (1 volume), je lui
dois, dis-je, communication de la narquoise
chanson percheronne qui suit.
Toute la bonhomie ironique du paysan de
France s'y trouve, et c'est une satire amu-
sante des mœurs judiciaires d'autrefois, qui
serait également bonne pour les formalités
chicanières d'aujourd'hui.
Nos vifs remerciements au poète perche-
ron Charles Pitou, qui nous l'a envoyée.
D'après lui, il y a vingt ans, un comité,
présidé par Sarcey, fut fondé dans le but
de recueillir ces chansons populaires incon-
nues, et, somme toute, accomplir la même
besogne que nous avons entreprise à Co-
mœdia.
Qu'est devenu ce comité? Et quelles
vieilles chansons a-t-il pu retrouver ?
Aux lecteurs de nous répondre, s'ils le
peuvent. J. R.
Il était une bique;
Qui n'allait point aux champSs
Ein jour l'y prit envie
Des choux à Jean Durant
REFRAIN :
Aile a d'l'entend'ment
Nout' bique
Aile a d' l'entend'rnenf
Aile a d' l'entend'ment
Nout' bique
Aile a d' l'entend'menf,
Un jour l'y prit envie
Des choux à Jean Duranck
Aile mangit un chou
Qui valait bin cent francsl
(REFRAIN)
Aile mangit un chou
Qui valait bin cent francs.;
Et eun' freûl' ed' poriau
Qu'en valait bien oûtant.
(REFRAIN)
Et eun' freûl' ed' poriau'
Qu'en valait bien oûtant.
Jean Durand la regarde
Qui n'étions point content.;
(REFRAIN)
Jean Durand la regarde
Qui n'étions point content,
Fit assigner nout' bique
Par Monsieur le Sargent.;
(REFRAIN)
Fit assigner nout' bique
Par Monsieur le Sargent.
Nout' biqu' ne fut point sotte
S'assit su' l' bout du banc.
(REFRAIN)
Nout' biqu' ne fut point sotte!
S'assit su'!' bout du bàncc
AIl' fit un pet au Juge
Et deux au Persident.:
(REFRAIN)
Ail' fit un pet au Juge
Et deux au Persident.,
Et un panier de crottes
Pour tous les assistants"
(REFRAIN)
Et un panier de crottes
Pour tous les assistants.
Puis ell' fourrit sa corne
Dans l' tchu du Persideni,
(REFRAIN)
LES TROIS PRINCESSES
Nous devons à l'amabilité de M. Louis
Masse, de Montbéliard, la chanson sui-
vante, d'origine franc-comtoise. Bien qu'elle
soit connue et qu'elle ait sa place dans plu-
sieurs recueils, nous la publions, à cause
de l'air, qui est différent de celui sur lequel
on la chante d'ordinaire. J. R.
Derrièr' chez mon pèr.
(Vole vole mon cœur, vole)
Derrièr' chez mon père
Y a-t-un pommier doux
Tout doux et iou
Tout doux et iou
Y. a-t-un pommier douf
Trois belles princesses
(Vole vole mon cœur vole)
Trois belles princesses
Sont couchées dessous
Tout doux et iou
Tout doux et iou
Sont couchées dessous
— Çà, dit la première,
(Vole vole mon cœur vole)
— Çà, dit la première,
Je crois qu'il fait jou'
Tout doux et iou
Tout doux et iou
Je crois qu'il fait jou'
— Çà, dit la seconde,
(Vole vole mon cœur vole)
— Çà, dit la seconde,
J'entends le tambou'
Tout doux et iou
Tout doux et iou
J'entends le tambou'.
- Çà, dit la troisième,
(Vole vole mon cœur vole)
Çà, dit la troisième,
C'est mon ami doux
Tout doux et iou
Tout doux et iou
C'est mon ami doux.
— Il va-t-à la guerre
(Vole vole mon cœur vole).
- Il va-t-à la guerre
Combattre pour nous
Tout doux et iou
Tout doux et iou
Combattre pour nous.
— S'il gagne bataille
(Vole - vole mon cœur vole)
S'il gagne bataille
L aura mes amou s
Tout doux et iou
Tout doux et iou
L'aura mes amou's.
- Qu'il perde ou qu'il gagne
(Vole vole mon cœur vole)
— Qu'il perde ou qu'il gagne
Les aura toujou's
Tout doux et iou
Tout doux et iou
Les aura toujou's.
Nous remercions vivement nos nombreux
correspondants qui nous ont envoyé une
grande quantité 4e Chansons populaires in-
connues, ou même connues, dont la pYupart
sont fort intéressantes et qu'avec le temps
nous comptons bien publier. J. R-
Nos remerciements particuliers à MM.
Jean de Morée (Bordeaux) pour son Doc-
teur Isambart, L. D. (Charleville), qui nous
promet la musique et les paroles des Trois
Sœurs, au lecteur anonyme qui ne nous
adresse qu'un couplet de: Une jeun' tille
avait un père qui vendait du drap d'Elbeuf.
Remerciements aussi à M. Marius Ver-
sepuy (Aurillac), pour sa brochure Le Folk-
Lore Auvergnat et son admirable Lo Grondo
(La Grande), dont la mélodie pénétrante
était, paraît-il, spécialement admirée du re-
gretté et illustre Reyer.
Par la même occasion, nous prions nos
ccnfrères des départements de bien vouloir
s'intéresser également à notre œuvre et de
nous envoyer, texte et musique, les chan-
sons populaires régionales qu'ils pourront
recueillir. N. D. L. R.
Petits détails
.Après de longues semaines de fermeture,
tous nos grands théâtres parisiens vont ou-
vrir leurs portes; et, de nouveau, nous al-
lons les revoir, l'un après rature, après un
temps de repos, avec leurs mêmes défauts,
leurs mêmes imperfections, et, tout aussi-
tôt, nous allons recevoir les mêmes lettres,
des mêmes lecteurs, protestant contre ces
détails exaspérants que personne n'aura
songé à modifier durant la belle saison.
Nous allons revoir, dans tel théâtre, les
mêmes fauteuils penchés en avant et qui
lancent les spectateurs à genoux à la fin du
premier acte; nous allons retrouver les
mêmes dégagements insuffisants, entendre
évoquer une fois de plus les mêmes dangers
d'incendie; nous allons encore, dans tel au-
tre théâtre, rechercher en vain nos vête-
ments dans l'entassement informe qui se
trouve sous l'escalier; dans tel autre, enfin,
il nous faudra des ruses d'apache pour dé-
couvrir, dans l'obscurité de la salle, l'em-
placement problématique du fauteuil qui
nous est destiné.
Cela n'empêchera pas nos excellents di-
recteurs de consacrer des sommes impor-
tantes au lancement de leurs nouvelles piè-
ces, de couvrir les murs d'affiches, de se
ruiner en décors, en costumes et en pros-
pectus.
Il serait cependant si simple, durant ces
mois de repos, lorsqu'on est directeur de
théâtre, de songer à une petite amélioration,
si petite soit-elle, que l'on pourrait appor-
ter dans son théâtre, et qui ferait dire en-
suite à tous les spectateurs: « Vous savez,
maintenant, dans tel théâtre, on trouve fa-
cilement sa place. » — « Vous savez, dans
tel autre théâtre, on peut retrouver son
vestiaire. Allez-y donc, vous verrez combien
c'est agréable ! »
Remarquez bien que ce sont là des petites
réformes qui, matériellement, ne coûtent à
peu près tien; 'il s'agit d'un tout petit ef-
fort à faire par le directeur. Quelques cro-
chets à poser, quelques numéros d'ordre
peints sur le mur et correspondant aux nu-
méros du vestiaire, en voilà assez pour ren-
dre heureux, durant toute l'année, des mil-
liers et des milliers d'habitués.
Dans un autre théâtre, un plan des places
collé au mur, quelques numéros bien ap-
parents fixés à plat sur le dos des fauteuils,
en voilà également assez pour changer, la
face des choses.
Seulement, voilà! Vous verrez que per-
sonne n'y aura songé, et que nos directeurs,
une tois de plus, n'auront pas accompli cette
toute petite réforme, presque gratuite, qui
vàudrait mieux pour eux que bien des dé-
penses somptuaires parfaitement inutiles.
G. DE PAWLOWSKI.
Nous publierons demain un article de
GEORGES LECOMTE
Échos
Ce soir, à huit heures et demie, à
l'Olympia, débuts de Baggessen, l'homme
le plus drôle du monde; Dick, le seul chien
qui écrit, dessine et calcule; Luis Hardt,
le gentleman-athlète, dans Rêve de Jeune
Viveur; Les Rinoni, comedy-acrobats; Las
Malaguenitas, danses madrilènes; Senor El-
drado, troubadour mexicain.
La Fuite, un acte de MM. Rozenberg et
Alyclio, joué par MM. Rozenberg, Harry
Baur, Rheims, Mlles Jane Meryem, Yval.
Continuation des représentations de
Prince Charles et des sœurs Rosa-Joséfa.
A
propos 'de Georges Thurner.
Nozière consacre, dans VIntransi-
geant, un bel et émouvant arucie a uuuc
cher Georges Thurner. De cet article, qu'il
faudrait citer tout entier, nous détachons le
dernier paragraphe :
Il avait, sans parler de ses dons dramatiques,
l'amour de la loyauté et de l'honnêteté. Il pro-
posait aux spectateurs non point d'ennuyeuses
leçons, mais un idéal sain et traditionnel. Ce n'é-
tait point seulement une tournure d'esprit: il
était toute franchise et toute clarté. Il disparaît
et tous ceux qui l'ont approché le plurent. Tous
l'aimaient et tous l'estimaient. Mais il ne suffit
point de prononcer les phrases habituelles. Nous
devons à la mémoire de Thurner un autre hom-
mage. Il laisse une pièce qu'il destinait à la
Comédie-Française. Il fauit que le comité en
prenne connaissance. Il est probable qu il la re-
cevra. Sinon, un directeur réclamera le manus-
crit et montera cette œuvre. Il faut que nous
puissions bientôt l'applaudir. C'est le seul moyen
de lutter contre cette mort injuste et de res-
susciter celui qui vient d'être si cruellement
enlevé.
Souhaitons que le vœu de Nozière soit
entendu 1
Les obsèques de Georges Thurner auront
lieu mercredi prochain, à onze heures, à
Boulogne-sur-Seine. On se réunira à la porte
du cimetière.
Le service religieux aura Heu, ce matin,
en Céglise Notre-Dame d'Areachon,
Il ne sera pas envoyé de faire part. On
est prié de considérer le présent avis com-
me en tenant lieu.
L
e commandeur Loti.
Pierre Loti a tenu à recevoir la cra-
vate de commandeur des mains de l'amiral
Fauque de Jonquières.
La cérémonie devait avoir lieu sur le
pont du cuirassé Patrie, le 26 septembre.
Mais elle n'aura lieu que le 1er octobre, c.. -
l'éminent académicien a manque le paque-
bot qui doit le ramener de Stamboul, où i
s'attarde.
M
acabre plaisanterie.
Avec tous nos confrères, nous avo^
annoncé, sur la fci de VAger.ce Haras, la
mort subite, à Nice. d'Emile Biavst.
Cette information est l'œuv-re d'un sinis-
tre farceur, qui, disait la tenir de Georges
Blavet, fils du brillant écrivain, et empié-
tant la signature de M. Jules Miche! ancien
rédacteur au Soleil, a surpris la bonne foi
de l'agence, qui dément aujourd'hui et an-
nonce qu'elle dépose une plainte contre son
mystificateur.
Deux inexactitudes dans la nouvelle a'.--
raient dû mettre en garde le rédacteur de
l'Havas. Tout d'abord, Georges Blavet est
mort depuis nombre d'années, et, secundo,
M. Jules Michel n'a jamais appartenu à là
rédaction du Soleil, mais est directeur du
Petit Monégasque.
Ce dernier, dans une lettre qu'il a adres-
sée hier soir, au directeur de f'Agence Ha-
vas, proteste énergiquement contre l'abus
qui a été fait de son nom, ne voulant pas
être confondu avec l'auteur d'une macabre
et idiote fumisterie.
Quoi qu'il en soit, jamais nous n'aurons
été plus heureux d'annoncer une fausse noue
velle.
MARGUERITE UGALDE, PROFESSEUR
La plus glorieuse de nos chanteuses d'e^é-
rette, Mme Marguerite Ugalde, va, sans pou*
cela quitter le théâtre, où elle cueillit la plu*
glorieuse moisson de lauriers qu'actrice ait ja-
mais récoltée, se consacrer au professordt.
On imagine difficilement cette ariistc enccte
si éclatante de jeunesse et de beauté sous un
aspect si grave, mais Mme Marguerite l.'galde
a tant de talent et d'esprit qu'elle sait inter-
préter tous les rôles et triompher dans chacun. , -
Donc, à la rentrée, sur l'élégante tribune dit -
Conservatoire Femina, elle s'attablera devant un
tapis vert et enseignera aux jeunes filles l'art de- i
licat et subtil de l'opérette et de la chanson.
f (Photo Reutlinger.)
Marguerite UCALDE
Elle leur expliquera que, si l'opérette fran-
çaise est à peu près morte, c'est parce qu'il n'y
a presque plus d'artistes capables de l'interpré-
ter. De. fait, il n'est pas de genre plus difiiLiie
et qui exige des qualités .aussi diverst s. Ei ellê
leur apprendra aussi qu'on doit travailler une
chanson comme on travaille une. pièce. Chaque
couplet 11'cst-il pas en quelque sorte un acte?
L'heureux début de sa fille aux Variétés nous
avait déjà prouvé la valeur de l'enseignement —
et de l'exemple de Mme. Ugalde. Il est certain
que ses cours auront cet hiver le plus ioïi succès.
Quelles adorables leçons que celles qui seront
faites par une pareille artiste!
On ira écouter Mme Ugalde, en esvérant que,
de. temps en temps, elle voudra bien pour illns-
trer ses cours, se faire entendre dans quelques-
unes de ses inoubliables créations, et on se ré-
jouira de l'occasion qui va nous être offerte de
voir reparaître sur une scène — et dans un
emploi nouveau - une des reines du théâtre.
c
ompliments royaux.
Son Altesse le prince Carai de Rr„>.
manie, qui assistait dernièrement la re-
présentation de Madame Buttertly, au Théâ-
tre de la Monnaie, fit appeler Mlle Berthe
Lamare dans sa loge, aussitôt après je se,
cond acte, pour lui exprimer toute la vivo
satisfaction qu'il éprouva à l'entendre, et la
pria de bien vouloir lui faire remettre sa
photographie, en souvenir de cette brillante
soirée.
L
es touristes économes — tous ie de-
viennent maintenant - nttqrmV
un soin particulier au choix de leurs p' t <
matiques. Le plus durable et le plus éco-
nomique est incontestablement le pneuma-
tique Dunlop, car c'est aussi le plus parfait
que peut produire l'industrie actuellement,
A® Masque de Veem,
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