Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-06-21
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 juin 1920 21 juin 1920
Description : 1920/06/21 (A14,N2744). 1920/06/21 (A14,N2744).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k76535108
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/06/2015
148 ANNEE - N* 2744 - Le N" 20 cent
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France et Colonies. SO » 26 » 13 »
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SOUVENIRS DE TH£ATRE
LE MÉDECIN DE THÉÂTRE
C'est une anecdote souvent rééditée que
c e- ce, une des interprètes se trouve soudain
Offrante. On va chercher le médecin de
^^vice, mais ce docteur s'est fait rempla-
Cer pair un ami', un profane, et celui-ci, fort
efr~harrassé, ne voulant pas avouer qu'il n'a
aucun titre à être consulté, ne vouant pas
s'aventuiw à faire quelque pres-
crlPtion, affecte^^n ton bourru, déclare que
ce n-'.e$t rien )) et que ce n'était pas la
^■ne de le déranger. Et l'actrice, rassurée
Par cette brusquerie feinte, se remet, et re-
l'l1e!)d son rôle.
C'est là de lia légende. Les choses ne se
^^sserft pas ainsi dans la réalité. Les méde-
Cl*s 00 de-théâtre, ont formé une association
qUll veille précisément à ce qu'aucun abus
fje se commette. En cas d'empêchement,
liS ne sont remplacés que pair des confrè-
rts,
ri. Cette association a son annuaire, que, ré-
'&e le docteur O'Followell. On constate
qUe les amateurs de théâtre sont nombreux
Parmi les membres du corps médical, puas-
jlUe une seule rémunération consiste dans
la disposition de la loge qu'ils occupent, au
'Our qui leur est désigné. La Comédiie-Fran-
Cai&e, qui a treize médecins titulaires, nom-
~s par le ministre sur la proposition de
Administrateur, compte trente et un méde-
Clns suppléants. Quelques-uns d'entre eux
it des noms connus. Le Vaudeville a
[''Hquamte médecins, tel petit théâtre s'offre
luxe de soixante. Leur tour ne revient
ea,s trop fréquemment.
Le médecin, de service assiste à lia repré-
^nitation, doit, théoriquement s'assurer du
°n étot de la boîte de secours, intervk
y a lieu, prend, le cas échéant, plaisir'
spectacle, s'y ennuie stoïquement si
la. Pièce est sans agrément, puis s'en va.
a guère d'autres relations avec la Maii-
*0i>.
, Mais, parmi ceux qui sont inscrits, il y
toujours, dans chaque théâtre, un médec-
Cln - c'est souvent le médecin-chef — qui
)~ mêlé de plus près à sa vie intime. Ce-
■P'~Ià s'intéresse à tout ce qui s'y passe,
J®st l'ami de tous; il jouit de l'autorité qu'il
d'It à sa bonne grâce. Il est médecin de
théât,r,e par une sorte de vocation. C'est une
¡;11Ys10Jlomi.e du monde dramatique.
L, y h omme de science est, chez lui, dou-
e d'um amateur et d'un psychologue. Le
jp.al relevé de lui autant que le physique.
tient compte du caractère de chacun. Il
Par définition, essentiellement complai-
Il est le confident-né. Il aime lies ar-
p;!es et il est aimé d'eux. Il est toujours
dq et à prodiguer ses conseils; il donne,
~s les coulisses, des consultations familiè-
avec bonne humeur, agrémentant ses
Lrl*s avis de quelques-unes des anecdotes
JJt il est plein, car il a vu tant d'événe-
^nts de théâtre, et il a coudoyé tant de
*)s qui eurent leur heure de célébrité !
Il n"est jamais pris au dépourvu. Il est
^irabie quand on s'adresse à lui à l'a
etlile d'une importante épreuve.
une imlJortante epreuve,
j * AtM^«k»ctenr, si vous aviez un. remè-
contre le trac ! 1
- Mais j'en ali: un 1
4p-tl compreniant la sensibilité du. oomé-
v^n» il le rassure par d'ingénieux argur
liants, il lui rend confiance en lui-même,
» uj démontre qu'il est excellent d'avoir
par cette phase d'émotions. Une his-
r^tte complétera son raisonnement, et l'il-
Z" rtra d'une façon piquante.
plaint-on de quelque dépression pas-
^ère, il va jusqu'à l'ordonnance d'une po-
niais il se soucie peu de droguer, et sa
inio âensive, ne vaut que par les ré-
importantes paroles ql'. « 11 '!lie, Il s a donner à l'organis-
le coup de fouet opportun.
elle artiste, en une petite crise de fa-
:(),ue nerveuse, se déclare-t-eMe, dé bonne
j1, dans l'impossihilité de jouer, l'atmabite
e-u-r' qui sait dans quel embarras l'ab-
j, de la titulaire du rôle mettrait le
retire, s'applique à la remonter. Il est
1 P avisé pour la contredire tout d'abord.
!r a plaint, au contraire ; il semble pren-
Ir e très au sérieux son malaise, pose des
Il¡. es au seneux wn ma als,e, poo,e es
i I Estions attestant sa sollicitude, puis, par
^sensibles transitions, il- cause art dra-
e tiq u'e , « potine » agréablement, discute
ç Valent de camarades, en égratigne quel-
I J;.es^unes, d'aventure (mais c'est pouir le
3 motif), et, sans avoir l'air d'y toucher,
J■ envisager l'hypothèse d'un remplace-
II¡ !1t par une rivale. En pariant métier, plus.
ngt 6 médecine, il a rendu à la belle décou-
le son entrain. Elle trouve bientôt qu'el,
:() va mieux: décidément, elle jouera. En
1141bilen de circonstances, quelques mots
adroits, piquant la vanité, ont-ils opéré de
subites résurrections 1 .:
Un directeur passe, quelquefois, par d'as-
sez vives alarmes. C'est à ce médecin de
théâtre, devenu le familier de la scène, et
dont il connaît le dévouement, qu'il deman-
de son aide. Le public ne se doute pas des
inquiétudes que l'on a traversées, en cer-
taillis cas, avant que se lève De rideau. Tant
que les années aient passé, je me rappelile
'lfVec gratitude le service que je dois au
docteur Dromain, qui était le médecin en
chef de l'Odéon, le jour de la répétition
générale des Noces corinthiennes, an-
noncée pour une heure et demie de l'après-
midi.
A diîx heures du matin, je recevais die
l'artiste qui interprétait le plus important
rôle d'homme, un hHlet exprimant son dé-
sespoir. Il était extrêmement malade, il
avait complètement perdu la voix: il s'af-
firmait hors d'état de paraître; pour que ce
consciencieux comédien, plein d'ardeur, am-
bitieux de conquérir l'estime qui lui esit
venue, eût pris ce parti, il fallait qu'il fût
sérieusement atteint. Et la « générale »
était affichée, et il n'y avait plus aucun
moyen de prévenir qu'elle serait remise !
J'allai, en hâte, voir mon pensionnaire,
qui était, en effet, très abattu, et que dé-
solait l'extrémité à Iaqueffie il étaiit réduit.
Il ne sortait de sa gorge que des sons rau-
ques. Que faire? Te courus chez le docteur
Dormain, que j'eus la chance de rencon-
trer. Je lui exposai la situation critique où
nous nous trouvions. Le dtocteur était un
homme d'une parfaite bonté, mais gardant
^n robuste sang-froid.
— Examinons toujours le malade, dit-
il.
Il se rendit avec moi chez le jeune tra-
gédien, qui se lamentait, il constata que lies
nerfs étaient surtout en jeu, et il entama
avec lui un dialogue dont je me souviens.
- Vous n'êtes pas britUant, mon. pauvre
ami. *
- Ah ! docteur, je suis bien malheureux
de ce qui m'arrive! En un tel jour? Quelle
responsabilité je porte ! mais vous voyez où
j'en suis.
- Je vois. mais ne vous préoccupez
que de vous; n'ajoutez pas des tourments
à votre mal. A l'impossible, nul n'est tenu.
On ne saurait vous laisser ainsi, cepen-
dant.
Je ne pouvais m'empêcher de trou'ver,
moi qui pensais à la déconvenue du public,
à lia déception d'Anatole France, que le doc-
teur se résignait bien facilement. Mais il
avait son idée.
— Vous n'avez pas peur d'un remède
un p,eu; héroïque?
- Certes, non.
— Eh bien, prenez-moif, à un quart
d'heure d'intervalle, deux cuillerées de cet-
te fiole, que j'ai apportée. C'est un médi-
cament nouveau, dans lequel j'ai grande
confiance. L'effet doit en être rapide, et je
reste avec vous pour le surveiller. Du. re-
pos, par là dessus, et j'espère une sensible
amélioration.
Le médecin se lança dans. des explica-
tions scientifiques sur l'action du médica-
ment, rendant forcément leur élasticité aux
cordes vocales, puis, prolongeant sa visité,
il pariîa de choses et d'autres.
—— Eh mais, dit-il, au bout de quelque
temps, il me semble que votre voix se dé-
gage,
— C'est vrai, fit l'artiste, heureusement
surpris.
Tant et si bien que, une heure plus tard,
il se sentait libéré, qu'il ne songeait plus
qu'à son rôle, que la répétition générale
avait lieu et qu'il y obtenait, à côté de Mlle
Piérat, délicieuse débutante, un appréciable
succès. Le docteur Dromain avait opéré par
suggestion, avec sa bonhomie coutumière.
Le médecin qui est mêlé de près à l'exis-
tence d'un théâtre, qui s'y plaît, qui est
plus souvent sur la scène ou au foyer des
comédiens que dans la salle, qui est chez
lui dans les couliss:es,.accepte sa solidarité
avec la maison. Il se préoccupe des recet-
tes; il est au fait de tous les bruits qui
courent; il assiste aux dernières répétitions
de la pièce qu'on prépare, et on fait cas de
son opinion. S'il y a, dans un rôle, quelque
particularité physiologique à rendre, il don-
ne à l'acteur des indications,, dans un souci
de vérité, et l'aide, au besoin, à se maquil-
ler. Il partage, en de certains grands jours,
la fièvre qui règne dans le théâtre. Ne por-
tant ombrage à personne et étant utile à tous
il a une situation privilégiée, mais c'est sa
personnalité qui la lui a faite.
Paul GINISTY.
Echos
-
13i\;U,,'I 1858. — A la Comédie-Fmncaise, débuts de
ré daiiis Pierrot, de Don Juan.
1 es comédiennes et les bas de soie.
• François Marsal, ministre des BÏloon-
s'est élevé contre le port des bas de
::.e1e qui atteignent des prix exagères. Mais
gaines femmes françaises sont obligées
GtSir profession d'en, acheter, et c'est
âss comédiennes qui ont du reste
"te dépense à leur charge.
^anmah», ces jours derniers, quelques
tlu es se sont réunies, et ont décidé de
Plus acheter de bas de soie et d'adopter
taî* de coton. Une seule dérogation sera
à cette règle, dans le cas où les di-
.~rs offriraient l'objet rare et de prix.
Thérèse Dorny, la charmante et
tapisiste interprète de Miousic, est déci-
à donner l'exemple, tandis que M'iilie
5 dans Montmartre, joue déjà jam-
nu'es
r
M. assenet en loge. *
'^rw * Les concurrents pour le Prix de
tlt1-ù,i sont sortis de loge. Parmi eux y en
un qui songea à consigner ses im-
'ti^ns sur les murs de sa cellule, ainsi
'4L fit Massenet, quai Conti, dans la cel-
j» Ou il concourut en 1862 et en 1863?
Ur 1862, on pouvait lice, il y a encore
t,¡ MUes années :
t8 t : Rien.
îrai : Absolument rien.
f *3 m a. : Toujours rien.
: Impuissant. Je finis mon duo. Je
2 ju.ence ma cantate troid' foi9.
11 : Je roupille jusqu'à 9 heures tut 1
e recommence l'introduction»
10 juin : Fichu le camp à onze heures du
matin.
En 1863, le sujet de la cantate avait pour
titre : David Rizzio et Massenet avait écrit
sur le mur: « Quand David Rizziio ressem-
ble-t-il le plus à- une casserole percée?
(Voir la réponse au-dessus de la porte) ».
Et au-dessus de la porte: « C'est à la fin du
duo quand il dit: « Je fuis ». Tout cela
était accompagné de dessins amusants?
Que sont devenus ces « graffiti? » Sub-
sistent-ils toujours ou les a-t-on fait dispa-
raître sous prétexte de réfection des vieux
locaux ?
E
D écidément les Dadaïstes n'ont rien in-
venté.
Lugné-Poe, dans son article paru à Co-
mœdia, a rappelé que M. Raymond Roussel
l'auteur d'Impressions d'Afrique, pouvait
revendiquer le titre de « Premier Dada ».
Qui ne se souvient avec joie, des rails
en mou de veau, et de la statue en, baleine
de corset, de Talon, roi nègre, ancêtre di-
rect de MiaHkoko?
Quarante représentations au Théâtre An-
toine n'épuisèrent pas le succès. Tristan
Bernard, Courteline, Georges Feydeau:, An-
toine, furent parmi les plus assidus spec-
tateurs, et Nozière consacra à l'oeuvre nou-
velle un article très original où il compara
M. Roussel à Wells, à Jarry, et à Marc
Twain.
Les créatrices étaient Léonie Yahne,
Carmen Deraisy, Yvette Andireyor, Re-
née Bussy et lies créateurs, Dorival qui fut
désopilant dans Talon, Marquet, Duard,
Tune, Raymond Lyon et Davin. :
Souhaitons une prochaine reprise de cet-
te oeuvre pour rappeler les dadas à un peu
plus d'humilité et pour leur démontrer que
leur « nouveau. » est du « déjà vu!. »
Le Masque de Verre.
Le Championnat du Monde de Danses Modernes
ORGANISÉ PAR "COMŒDIA" AU THEATRE MARIGNY DU 21 AU 25 JUIN 1920
Dix Mille France de Prix a Trente=quatre mille francs de bourses du Cent cinquante engagés t .,
Cet après-midi, t4 14 h. 30, première journée des éliminatoires id Lu composition définitiVe du Jury a Renseignements divers a
La liste complète des concurrents appelés aujourd'hui, à défendre leur chance iii Quelques rectifications indispensables et derniers aVis
C'e&t aujourd'hui, à 14 fi. 30 que commen-
ceront, dans la coquette salle du Théâtre Mari-
gny, les éliminatoires du Championnat de Dan-*
ses Modernes.
Nul doute qu'une afffuence considérable « d'a-
mateurs de gestes élégants » ne se presse à
Marigny. &
Tout ce qui porte un nom dans le monde de
la chorégraphie sera présent, en effet, et les
concurrents, ayant la certitude de combattre de-
vant leurs pairs, n'en défendront que mieux
leurs chances. <
Toutes les précautions ont été prises, du faste,
pour que les rencontres soient sportivement ju-
gées et les noms seuls* des membres du jury
nous sont un sûr garant de l'indépendance ab-
solue des décisions qui seront prises.
LE JURY
Voici la liste complète des notabilités artisti-
ques, mondaines et chorégraphiques qui.voulu-
rent bien prêter le concours de leur haute au-
torité au championnat du monde de danses mo-
dernes: V ; * '-
MM. Miguel de ANCHORENA t
Bernsund BOUTET de MONVEL
Comte Robert de DAMPIERRE ^„
Maxime DETHOMAS -,
DUQUa - *
André de FOCQTjIERES.. 4
Alfredo GHISO - - *
Robert GOUIN
Pierre LAFITTE - ,
Be.n%no MAC1AS , *
Vicente MADERO
Comte de MONTÇALM
Vic«mt0 -©ft; ôç MÔ53T^6B©îIJ - ;
Comte Robar't -de MOÏsTRICHARO
J. de PF.RCEVAL
Harry PILCER
René de PREJELAN
Robert QUINATJLT
Comte de ROUGEMONT
Comte Louis de SAINT-GENya
Leo STAATS
Mmes Paulette DIJVAL
IWUSNEZOFF
LEFORT
MISTINGUETT
PARISYS
Marceiile PRAINCE
Jane IŒNOUARDT ,
SHIRLEY KELLOG
Les membres du jury voudront bien se pré-
senter à 2 heures au Théâtre Marigny (entrée
de l'administration). M. de Rhynal, commissai-
re général du concours les y recevra. Il se fera
un plaisir de procéder à leur installation. tem-
poraire et un devoir de les remercier pour leur
extrême obligeance et leur dévouement à l'tort
de-la danse. ',:1.
AVIS AUX CONCURRENTS
Les concurrents devront se présenter à deux
heures et demie au Théâtre Marigny (entrée des
artistes). On remettra à ceux d'entre eux qui
négligèrent — ou furent empêcher — de les
venir prendre, les cartes leur donnant droit à
l'entrée du Théâtre pour la durée du Champion-
nat.
Les concurrents qui doivent disputer aujour-
d'hui les éliminatoires et dont les noms sont
donnés plus loin, recevront un brassard que,
seuls, les hommes porteront au bras droit.
Ceux qui ne repondront pas à l'appel de leur
nom seront déclarés forfaits.
Rappelons enfin que les hommes devront por-
ter Phaibit, le smoking ou la redingote. Nous
n'avons point de recommandations de toilette à
faire aux dames; elles seront toutes — et tou-
jours — exquises.
LE PROGRAMME D'AUJOURD'HUI
Voici dans quel ordre — sauf modifications
imposées par le jury — se disputeront les
matches d'aujourd'hui: j
10 FOX-TROT (amateurs)
Henri LEONilN et Cécilo ARON (1), contre Bernard
PESSIS et Dinah JOLYS (2)
Marcel DUVAL et SUZY (3) contre Frédérick
SNELL et Partner (4)
M. et Mme SAKAYAN (5) contre M. et Mme
YEUPA (6)
Fred EROOER'S et Lucette RICARD'S (7) contre
MEXICO et CIPRIANETTE (8)
Vile GOUSPEYR et Partner (9) contre Leone CE-
SAR et Renée TERNAULT (10)
Costa CEORCIADES et Partner (11) centre ROS-
KILLY et Andréd FABIANI (12
2o EXIB1TION
Alex LODGE, dans ses danses excentriques.
30 BOSTON (professionnels)
Marcel HARDOUIN et Marguerite GUROVICZ (1)
contre Raymond ROSARIO et Partner (2)
Paul MARTEL et Mathilde BURNOD (3) contre
GEORGET et SIMY (4)
L. Street et OVID-F. (5) contre Henri VENTURA et
Partner (6)
Léo TASKER et Partner (7) contre François PENA
et Lucette DORIAN (8)
M. et Mme REYNALD (9) contre SILVA et Jolly
JOYCE (10) u8S,no
Ludo MASS et Fanny LIONA (11) conte Mussino
DELPHINO et Eliane de NEUVILLE (12)
40 EX1BITION
MAXLY et MISCUETT dans leurs danses de fan-
taisie.
50 TANGO (prolessionnels)
Marcel HARDOUTN et Marguerite GUROVICZ (1)
centre Hermani CARRIL et Madeleine
,0 -
GECiRQET et SIMY (3) contre Mussino DELFINÔ
et Eliane DE NEUVILLE (4)
BAUER et ANDREE (5) contre STREET U
OVIDE (6)
Francisco CARDOSO (7) contre Falcao LEONARDO
et Llla KIMOSSY (8)
Paul MARTEL et Mathilde BURNOD (9) contre
François PENA et Lucette DORIAN (10)
Ludo MASS et Fanny LIONA (11) contre Vicente-
ESCUDERO et Drette SARTHYS (12)
Jacques CAPPELA et CE RM Al NE (13) contre M.
et Mme REYNALD (14)
M et Mme WERCELD (15) coatre SILVA et Jolly
JOYCE (16)
6° EXHIBITION
LOUFTINGUETT et MYNUS, dans leur danse
excentrique.
70 MAXIXE (amateurs)
Costa CEORCllADES et Partner (7) contre Henri
LEONIN et Céc'Ie ARON (8)
Marcel DUVAL et SUZY (9) contre MEXICO et Cl-
PRIANETTE (10)
Fred R ROGER'S et Lucette RICARD'S (11) contre
Leone CESAR et Renée TERNAUT (12)
Bernard PESSIS et Dinah JOLYS (13) contre
BLACK et WHITE (14)
8° PASO DOBLE (professionnels)
Vicente ESCUDBRO et Drette SARTHYS (1) contre
M. et Mme WORGELD (2)
GERARDO et Mimi FRITZ (3) crotTe Jules DIEGO
et Rosario LASSERE (4)
Casimiro AIN et JASMINE (5) contre Miguel
FERNANDEZ et Partner (6)
90 ONE-STEP (mixte)
Max CHARLET et Sissi SWEDI (15) contre Charges
WARNER et Map.gy DESSY (16)
10° TANGO (amateurs)
BLACK et WHITE (13) contre M. et Mme SA.,
KAYAN (14) -
René COLDFARB et Suzanne DESMET (15) contre
Ricardo MORENO et Suzy de FRAYSSINET (1B)
Pierre MEYER et Miss HOLINGSWORTH (17) con-
tre Jack BRICHT et Viviane DARCY (18)
Nicasio BERNAL et Partner (21) contre Marcel LE.
BLANC et Renée MERCIER (22)
Adriano TAUREL et Partner (23) contre Marcelle
BRIZARD et Partner (24)
lio EXHIBITION
THEO et ANDREA, danses fantaisie.
12° SCOTTISH ESPAGNOLE (amateurs)
Costa GEOiRGlADES et Partner (17) contre Jack
BRICHT et Viviane DARCY (18)
rred ROGERIS et Lucette RICARD'S (19) contre
BLACK et WHITE (20)
MEXICO et GIPRIANïETTE (21) contre Henri LEO-
NIN et Cécile ARON (22)
Leone CESAR et Renée TERNAUT (23) contre Mar-
cel DUVAL et SUZY (241
Casimiro AIN et JASMINE (25) contre Bernard
PESSIS et Dinah JOLYS (26)
13° EXHIBITION
Franctt REDtKER et Maxine CLARE, Shimmy
Dance.
A propos des danses fantaisie ou exhibitions,
rappelons une dernière fois aux concurrents ins-
crits dans cette catégorie, qu'ils doivent appor-
ter ce matin même — s'ils ne l'ont déjà fait —
leurs partitionS orchestrées, à nos bureaux, 27,
boulevard Poissonnière, de 10 heures à midi.
QUELQUES-UNES DES CONCURRENTES (Photo Sabo-HTin (anciennement Bert)
Mlle Ancrée FABIANI (1), La Belle ROSARIO (2). Mlle Lucienne POUCHEL (3L Mlle Luce DYSEUL (4). Mile Suzy '",,. A loj, l'oU&U Viviane u~ \: :
Mlle Renée MERCIER (7)
QUELQUES RECTIFICATIONS
Il se produit toujours fatalement quelques er-
reurs dans la publication de listes de concur-
rents. Les noms sont mal orthographiés, ou —
ce qui est plus grave — des professionnels
gont classés amateurs et réciproquement. Cer-
tains noms, même, sont omis. Noas nous en
excusons auprès des intéressés et donnons au-
jourd'hui quelques rectifications :
M. Ossipovitch (Russe), est amateur et non
professionnel.
Il faut lire Mlles Joyce Jolly et non Jilly.
• M. Brondolo concourt aussi dans le boston.
Parmi les noms omis :
i Dans la liste des amateurs :
M. Mexico (Français), et Mlle Ciprianettè
(française), ensemble.
M. Roger's Fred (Français), et Mlle Ricara s
Lucette (Française), ensemble.
M. Yenpa, Pierre (Français), et Mlle Yenpa,
Suzy (Française), tango, boston, fox-trot.
M. Moritan-Colman, Martin (Argentin), tan-
go.
Mme Bernis (Française), ensemble.
Mme Dejean, Suzette (Française), fantaisie.
Mme Caniggia, Zina (Italienne), maxixe.
Mlle Lina (Anglaise), tango.
Mlle Duvigny Bertha (Française), tango, fox-
trot, paso doble.
Mme Ponchel Lucienne, one-step, fox-trot,
tango.
20 Dans la liste des professionnels v -f"
M. de Martini, André (Italien), et Mme HdlaJ
Netta (Italienne), ensemble.. c
M. Alberty, Albert (Français), et Mlle Myria]
(Française), ensemble. f
M, Montenegro, Manolo (Espagnol), et Mme
Monténégro, Efvira (Française), ensemble. <
Ajoutons aussi, ce qui réjouira les connais-
seurs, que M. Octave Mouvet, directeur de '19;
danse aux Acacias, donnera, en compagnie d.* -
Mme Fleury, une exhibition de boston au cours
du championnat.
Eit maintenant, a cet après-midi ! :
COMŒDIA' ]
iU THÉÂTRE DE PARIS
1 Reprise d* "Arsène Lupin
Pièce en quatre actes de MM. Francis de Croisset et Maurice Leblanc
oehoto Henri Manuel J"
Nous avons revu avec bien au plaisir le cHaT-
mant Arsène Lupin. Son père spirituel est, j'i-
magine, un homme bien heureux. Il a donné le
jour à un héros amusant. Tout grâce et tout es-
prit, et qui est si aimablement français ! Il l'est
par le bon ton, par la fertilité de l'invention,
par la gaîté et la joie qui sortent de lui. Mais
arrêtons ici le dithyrambe et l'analogie, et ne
célébrons pas trop haut les mérites du gentle-
man cambrioleur.
s7 Le taient de M. Maurice Leblanc est ea. ceci
qu'avec l'imagination la plus luxuriante et la
plus pittoresque fantaisie, il a eu l'originalité
tie prendre pour héros un voleur et, le parant
de toutes les séductions, de lui assurer notre
sympathie. Il a mis à son service l'invention
la plus cocasse et une aisance dans le récit qui
ont fait le succès de vingt volumes dont la veine
n'est pas épuisée, et, comme il est homme d'es-
prit, on lui sent toujours, au cœur, des péri-
péties les plus pathétiques, un sourire de coin
qui nous invite à ne pas trop prendre au sé-
rieux son honnête homme de voleur. Il était
évidemment écrit qu'Arsène Lupin monterait
un jour sur les planches, et c'est il y a une
douzaine d'années que, par la grâce de M. Fran-
cis de Croisset, s'opéra la transmutation.
, La reprise d'hier a rappelé à nos mémoires
l'heureux succès de la longue série de représen-
tons qui emplirent alors, durant des mois,
la salle de l'Athénée de M. Deval. La pièce,
-brillamment montée au Théâtre de Paris, a gardé
toute sa gaîté, et il est évident qu'une belle car-
rière s'offre derechef à elle.
$ous n'attendez pas que je vous la conte, ni
que je vous dise comment Arsène Lupin, dé-
guisé en due de Charmerace, entame un duel
.serré avec le policier Guerchard qui. à la mi-
nute où il pense enfin tenir, menottes aux mains,
son vieil adversaire, est .par lui une fois de
.plus, vaincu. M. Francis de Croisset, avec
flaide de M. Maurice Leblanc, a très adroite-
ment mis en oeuvre cette aventure du fameux
jcairçbrioleur. Il en a tiré urne pièce amusante,
rpjmpante et pittoresque, où les scènes' ne lan-
guissent point, où les événements s'enchaînent
avec tout ce qu'il est possible d'y souhai-
ter de vraisemblance, et qui se suffit à elle-
même, sans qu'il nous soit nécessaire d'évoquer
le souvenir des récits romanesques de M. Mau-
rice Leblanc. Voilà un excellent spectacle, qui
réjouira, cet été, beaucoup d'étrangers, et que
vlés Parisiens reverront avec plaisir.
■t Arsène Lupin a retrouvé ses deux principaux
interprètes. M. André Brûlé y est toujours char-
îiïtant. Ce délicieux et original comédien y dé-
ploie toutes ses rares qualités d'élégance, de 6-
nesse, de grâce et d'entrain, et aussi ce don
du mouvement qui entraîne toutes les pièces
dont il est. Nul, sans doute, ne serait capable
an même degré d'incarner Arsène Lupin dans
•son avatar ducal, et il m'a paru, en outre, qu'il
s'était en grande partie délivré de cette diction
chantante qui était son seul défaut. M. André
Brûlé a une place bien à lui dans le théâtre ac-
tuel. Combien sont-ils, ceux dont on peut dire
qu'ils ne doivent rien à personne !
A côté de lui, M. Paul Escoffier. M. Escof-
fier, c'est, de la tête aux pieds, Guerchard, le
Sherlock Holmes français. Il l'est par le cos-
tume, par la voix traînante, par la cigarette col-
lée au. coin des lèvres, par le regard, par le
dandinement. M. Escoffier ^a encore ajouté à la
composition parfaite qu'il avait jadis réalisée à
M. André BRULË
(Duc de Charmerace)
M. ESCOFFIER
(Guerchard)
(Guerchard) y
l'Athénée. Son Guerchard est, de pied en cap,
un modèle à proposer à des comédiens.
M. Mondos est un excellent acteur comique,
dont l'action sur le publie est toujours certaine.
Comment résister à ses ahurissements, à ses
éclats de voix, à la drôlerie d'un physique ex-
travagant? Son fort est souvent d'appuyer plus
qu'il ne conviendrait, et je pense que son juge
d'instruction n'eût rien perdu à être un peu
moins poussé au burlesque.
J'en dirai autant de M. Villa, Qui, dans le
tôle du cambriolé, a soulevé le rire par des
moyens excessifs, mais qui attestent néanmoins
un véritable don comique. Dans le rôle de Cha-
rolais, M. Batréau s'est montré pareil à lui-
même, solide et consciencieux, et M. Joe-.Saint-
Bonnet nous a donné un Firmin classique mais
excellent.
Mlle Juliette Clarens, fort bien habillée, a
beaucoup de charme naturel, et elle nous a
enchantés par son allure si jeune,, si souple et
si fine. Mais qu'elle se défie de sa diction : son
timbre est menu, et l'attention la plus sympa-
thique ne permet pas d'attraper au vol une
grande partie de ses phrases. Nous vivons en
un temps où il apparaît que l'articulation est
devenue chez trop de comédiens une vertu mé-
ritoire. Je voudrais bien que Mlle Clarens m'ex-
pliquât à quel moment, ayant, sous nos yeux,
quitté la campagne le soir pour passer la nuit
en chemin de fer, elle, a pu revêtir la robe nou-
velle avec laquelle ellç se, montre à nous à son
arrivée, le lendemain matin. On sait bien que le
théâtre est, pour les couturières, un excellent
champ de publicité; encore serait-il bon que la
vraisemblance ne fût pas trop offusquée BMI
d'excessives exhibitions. j
Mlle Andrée Pascal a joué, avec sa jolie et,
pénétrante. émotion, le gentil rôle de Sonia. Cette!
charmante comédienne est très fine d'aspect ef
de jeu; elle a de la sincérité et de la mesurer
elle est toujours parfaite. Mme Dehon a toute5;
la rondeur, toute la bonhomie, toute la bor.!ô
qu'il a plu aux auteurs de distribuer à Victoire.;
On souhaiterait qu'une comédienne, qui a déia
un brillant passé et qui connaît toutes les rcs-'
sources de son métier, fût souvent et surtour
plus efficacement employée. ;
De nombreux comparses traversent l'action.
Je citerai : MM. Reschal, Bernard, P. Franck-
Henriot, René Fugère, Lévy, Varnel et MU..
Misbell, entre d'autres qu'il serait équitable ds:
nommer aussi. A tous, nous devons le plaisir
d'avoir applaudi une pièce amusante et bieil
jouée.
GEORGES BOURDON. f-
La Matinée
Ce n'est pas sans une certaine émotion que
l'on se retrouva dans ce théâtre construit en,
tout luxe et avec quel amour par la grande
Réjane 1 11 y avait de la tristesse dans l'atmo#»'.
phère. L'on cherchait à entendre encore sa
voix entre ces voix.
L'inflexion des voix chères Qui se sont tuee.
Et .notre irruption en salopettes avait quelque
chose d'une parade à la Saint-Georges de Bon-
bélier. -'
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SOUVENIRS DE TH£ATRE
LE MÉDECIN DE THÉÂTRE
C'est une anecdote souvent rééditée que
c e-
Offrante. On va chercher le médecin de
^^vice, mais ce docteur s'est fait rempla-
Cer pair un ami', un profane, et celui-ci, fort
efr~harrassé, ne voulant pas avouer qu'il n'a
aucun titre à être consulté, ne vouant pas
s'aventuiw à faire quelque pres-
crlPtion, affecte^^n ton bourru, déclare que
ce n-'.e$t rien )) et que ce n'était pas la
^■ne de le déranger. Et l'actrice, rassurée
Par cette brusquerie feinte, se remet, et re-
l'l1e!)d son rôle.
C'est là de lia légende. Les choses ne se
^^sserft pas ainsi dans la réalité. Les méde-
Cl*s 00 de-théâtre, ont formé une association
qUll veille précisément à ce qu'aucun abus
fje se commette. En cas d'empêchement,
liS ne sont remplacés que pair des confrè-
rts,
ri. Cette association a son annuaire, que, ré-
'&e le docteur O'Followell. On constate
qUe les amateurs de théâtre sont nombreux
Parmi les membres du corps médical, puas-
jlUe une seule rémunération consiste dans
la disposition de la loge qu'ils occupent, au
'Our qui leur est désigné. La Comédiie-Fran-
Cai&e, qui a treize médecins titulaires, nom-
~s par le ministre sur la proposition de
Administrateur, compte trente et un méde-
Clns suppléants. Quelques-uns d'entre eux
it des noms connus. Le Vaudeville a
[''Hquamte médecins, tel petit théâtre s'offre
luxe de soixante. Leur tour ne revient
ea,s trop fréquemment.
Le médecin, de service assiste à lia repré-
^nitation, doit, théoriquement s'assurer du
°n étot de la boîte de secours, intervk
y a lieu, prend, le cas échéant, plaisir'
spectacle, s'y ennuie stoïquement si
la. Pièce est sans agrément, puis s'en va.
a guère d'autres relations avec la Maii-
*0i>.
, Mais, parmi ceux qui sont inscrits, il y
toujours, dans chaque théâtre, un médec-
Cln - c'est souvent le médecin-chef — qui
)~ mêlé de plus près à sa vie intime. Ce-
■P'~Ià s'intéresse à tout ce qui s'y passe,
J®st l'ami de tous; il jouit de l'autorité qu'il
d'It à sa bonne grâce. Il est médecin de
théât,r,e par une sorte de vocation. C'est une
¡;11Ys10Jlomi.e du monde dramatique.
L, y h omme de science est, chez lui, dou-
e d'um amateur et d'un psychologue. Le
jp.al relevé de lui autant que le physique.
tient compte du caractère de chacun. Il
Par définition, essentiellement complai-
Il est le confident-né. Il aime lies ar-
p;!es et il est aimé d'eux. Il est toujours
dq et à prodiguer ses conseils; il donne,
~s les coulisses, des consultations familiè-
avec bonne humeur, agrémentant ses
Lrl*s avis de quelques-unes des anecdotes
JJt il est plein, car il a vu tant d'événe-
^nts de théâtre, et il a coudoyé tant de
*)s qui eurent leur heure de célébrité !
Il n"est jamais pris au dépourvu. Il est
^irabie quand on s'adresse à lui à l'a
etlile d'une importante épreuve.
une imlJortante epreuve,
j * AtM^«k»ctenr, si vous aviez un. remè-
contre le trac ! 1
- Mais j'en ali: un 1
4p-tl compreniant la sensibilité du. oomé-
v^n» il le rassure par d'ingénieux argur
liants, il lui rend confiance en lui-même,
» uj démontre qu'il est excellent d'avoir
par cette phase d'émotions. Une his-
r^tte complétera son raisonnement, et l'il-
Z" rtra d'une façon piquante.
plaint-on de quelque dépression pas-
^ère, il va jusqu'à l'ordonnance d'une po-
niais il se soucie peu de droguer, et sa
inio âensive, ne vaut que par les ré-
importantes paroles ql'. «
le coup de fouet opportun.
elle artiste, en une petite crise de fa-
:(),ue nerveuse, se déclare-t-eMe, dé bonne
j1, dans l'impossihilité de jouer, l'atmabite
e-u-r' qui sait dans quel embarras l'ab-
j, de la titulaire du rôle mettrait le
retire, s'applique à la remonter. Il est
1 P avisé pour la contredire tout d'abord.
!r a plaint, au contraire ; il semble pren-
Ir e très au sérieux son malaise, pose des
Il¡. es au seneux wn ma als,e, poo,e es
i I Estions attestant sa sollicitude, puis, par
^sensibles transitions, il- cause art dra-
e tiq u'e , « potine » agréablement, discute
ç Valent de camarades, en égratigne quel-
I J;.es^unes, d'aventure (mais c'est pouir le
3 motif), et, sans avoir l'air d'y toucher,
J■ envisager l'hypothèse d'un remplace-
II¡ !1t par une rivale. En pariant métier, plus.
ngt 6 médecine, il a rendu à la belle décou-
le son entrain. Elle trouve bientôt qu'el,
:() va mieux: décidément, elle jouera. En
1141bilen de circonstances, quelques mots
adroits, piquant la vanité, ont-ils opéré de
subites résurrections 1 .:
Un directeur passe, quelquefois, par d'as-
sez vives alarmes. C'est à ce médecin de
théâtre, devenu le familier de la scène, et
dont il connaît le dévouement, qu'il deman-
de son aide. Le public ne se doute pas des
inquiétudes que l'on a traversées, en cer-
taillis cas, avant que se lève De rideau. Tant
que les années aient passé, je me rappelile
'lfVec gratitude le service que je dois au
docteur Dromain, qui était le médecin en
chef de l'Odéon, le jour de la répétition
générale des Noces corinthiennes, an-
noncée pour une heure et demie de l'après-
midi.
A diîx heures du matin, je recevais die
l'artiste qui interprétait le plus important
rôle d'homme, un hHlet exprimant son dé-
sespoir. Il était extrêmement malade, il
avait complètement perdu la voix: il s'af-
firmait hors d'état de paraître; pour que ce
consciencieux comédien, plein d'ardeur, am-
bitieux de conquérir l'estime qui lui esit
venue, eût pris ce parti, il fallait qu'il fût
sérieusement atteint. Et la « générale »
était affichée, et il n'y avait plus aucun
moyen de prévenir qu'elle serait remise !
J'allai, en hâte, voir mon pensionnaire,
qui était, en effet, très abattu, et que dé-
solait l'extrémité à Iaqueffie il étaiit réduit.
Il ne sortait de sa gorge que des sons rau-
ques. Que faire? Te courus chez le docteur
Dormain, que j'eus la chance de rencon-
trer. Je lui exposai la situation critique où
nous nous trouvions. Le dtocteur était un
homme d'une parfaite bonté, mais gardant
^n robuste sang-froid.
— Examinons toujours le malade, dit-
il.
Il se rendit avec moi chez le jeune tra-
gédien, qui se lamentait, il constata que lies
nerfs étaient surtout en jeu, et il entama
avec lui un dialogue dont je me souviens.
- Vous n'êtes pas britUant, mon. pauvre
ami. *
- Ah ! docteur, je suis bien malheureux
de ce qui m'arrive! En un tel jour? Quelle
responsabilité je porte ! mais vous voyez où
j'en suis.
- Je vois. mais ne vous préoccupez
que de vous; n'ajoutez pas des tourments
à votre mal. A l'impossible, nul n'est tenu.
On ne saurait vous laisser ainsi, cepen-
dant.
Je ne pouvais m'empêcher de trou'ver,
moi qui pensais à la déconvenue du public,
à lia déception d'Anatole France, que le doc-
teur se résignait bien facilement. Mais il
avait son idée.
— Vous n'avez pas peur d'un remède
un p,eu; héroïque?
- Certes, non.
— Eh bien, prenez-moif, à un quart
d'heure d'intervalle, deux cuillerées de cet-
te fiole, que j'ai apportée. C'est un médi-
cament nouveau, dans lequel j'ai grande
confiance. L'effet doit en être rapide, et je
reste avec vous pour le surveiller. Du. re-
pos, par là dessus, et j'espère une sensible
amélioration.
Le médecin se lança dans. des explica-
tions scientifiques sur l'action du médica-
ment, rendant forcément leur élasticité aux
cordes vocales, puis, prolongeant sa visité,
il pariîa de choses et d'autres.
—— Eh mais, dit-il, au bout de quelque
temps, il me semble que votre voix se dé-
gage,
— C'est vrai, fit l'artiste, heureusement
surpris.
Tant et si bien que, une heure plus tard,
il se sentait libéré, qu'il ne songeait plus
qu'à son rôle, que la répétition générale
avait lieu et qu'il y obtenait, à côté de Mlle
Piérat, délicieuse débutante, un appréciable
succès. Le docteur Dromain avait opéré par
suggestion, avec sa bonhomie coutumière.
Le médecin qui est mêlé de près à l'exis-
tence d'un théâtre, qui s'y plaît, qui est
plus souvent sur la scène ou au foyer des
comédiens que dans la salle, qui est chez
lui dans les couliss:es,.accepte sa solidarité
avec la maison. Il se préoccupe des recet-
tes; il est au fait de tous les bruits qui
courent; il assiste aux dernières répétitions
de la pièce qu'on prépare, et on fait cas de
son opinion. S'il y a, dans un rôle, quelque
particularité physiologique à rendre, il don-
ne à l'acteur des indications,, dans un souci
de vérité, et l'aide, au besoin, à se maquil-
ler. Il partage, en de certains grands jours,
la fièvre qui règne dans le théâtre. Ne por-
tant ombrage à personne et étant utile à tous
il a une situation privilégiée, mais c'est sa
personnalité qui la lui a faite.
Paul GINISTY.
Echos
-
13i\;U,,'I 1858. — A la Comédie-Fmncaise, débuts de
ré daiiis Pierrot, de Don Juan.
1 es comédiennes et les bas de soie.
• François Marsal, ministre des BÏloon-
s'est élevé contre le port des bas de
::.e1e qui atteignent des prix exagères. Mais
gaines femmes françaises sont obligées
GtSir profession d'en, acheter, et c'est
âss comédiennes qui ont du reste
"te dépense à leur charge.
^anmah», ces jours derniers, quelques
tlu es se sont réunies, et ont décidé de
Plus acheter de bas de soie et d'adopter
taî* de coton. Une seule dérogation sera
à cette règle, dans le cas où les di-
.~rs offriraient l'objet rare et de prix.
Thérèse Dorny, la charmante et
tapisiste interprète de Miousic, est déci-
à donner l'exemple, tandis que M'iilie
5 dans Montmartre, joue déjà jam-
nu'es
r
M. assenet en loge. *
'^rw * Les concurrents pour le Prix de
tlt1-ù,i sont sortis de loge. Parmi eux y en
un qui songea à consigner ses im-
'ti^ns sur les murs de sa cellule, ainsi
'4L fit Massenet, quai Conti, dans la cel-
j» Ou il concourut en 1862 et en 1863?
Ur 1862, on pouvait lice, il y a encore
t,¡ MUes années :
t8 t : Rien.
îrai : Absolument rien.
f *3 m a. : Toujours rien.
: Impuissant. Je finis mon duo. Je
2 ju.ence ma cantate troid' foi9.
11 : Je roupille jusqu'à 9 heures tut 1
e recommence l'introduction»
10 juin : Fichu le camp à onze heures du
matin.
En 1863, le sujet de la cantate avait pour
titre : David Rizzio et Massenet avait écrit
sur le mur: « Quand David Rizziio ressem-
ble-t-il le plus à- une casserole percée?
(Voir la réponse au-dessus de la porte) ».
Et au-dessus de la porte: « C'est à la fin du
duo quand il dit: « Je fuis ». Tout cela
était accompagné de dessins amusants?
Que sont devenus ces « graffiti? » Sub-
sistent-ils toujours ou les a-t-on fait dispa-
raître sous prétexte de réfection des vieux
locaux ?
E
D écidément les Dadaïstes n'ont rien in-
venté.
Lugné-Poe, dans son article paru à Co-
mœdia, a rappelé que M. Raymond Roussel
l'auteur d'Impressions d'Afrique, pouvait
revendiquer le titre de « Premier Dada ».
Qui ne se souvient avec joie, des rails
en mou de veau, et de la statue en, baleine
de corset, de Talon, roi nègre, ancêtre di-
rect de MiaHkoko?
Quarante représentations au Théâtre An-
toine n'épuisèrent pas le succès. Tristan
Bernard, Courteline, Georges Feydeau:, An-
toine, furent parmi les plus assidus spec-
tateurs, et Nozière consacra à l'oeuvre nou-
velle un article très original où il compara
M. Roussel à Wells, à Jarry, et à Marc
Twain.
Les créatrices étaient Léonie Yahne,
Carmen Deraisy, Yvette Andireyor, Re-
née Bussy et lies créateurs, Dorival qui fut
désopilant dans Talon, Marquet, Duard,
Tune, Raymond Lyon et Davin. :
Souhaitons une prochaine reprise de cet-
te oeuvre pour rappeler les dadas à un peu
plus d'humilité et pour leur démontrer que
leur « nouveau. » est du « déjà vu!. »
Le Masque de Verre.
Le Championnat du Monde de Danses Modernes
ORGANISÉ PAR "COMŒDIA" AU THEATRE MARIGNY DU 21 AU 25 JUIN 1920
Dix Mille France de Prix a Trente=quatre mille francs de bourses du Cent cinquante engagés t .,
Cet après-midi, t4 14 h. 30, première journée des éliminatoires id Lu composition définitiVe du Jury a Renseignements divers a
La liste complète des concurrents appelés aujourd'hui, à défendre leur chance iii Quelques rectifications indispensables et derniers aVis
C'e&t aujourd'hui, à 14 fi. 30 que commen-
ceront, dans la coquette salle du Théâtre Mari-
gny, les éliminatoires du Championnat de Dan-*
ses Modernes.
Nul doute qu'une afffuence considérable « d'a-
mateurs de gestes élégants » ne se presse à
Marigny. &
Tout ce qui porte un nom dans le monde de
la chorégraphie sera présent, en effet, et les
concurrents, ayant la certitude de combattre de-
vant leurs pairs, n'en défendront que mieux
leurs chances. <
Toutes les précautions ont été prises, du faste,
pour que les rencontres soient sportivement ju-
gées et les noms seuls* des membres du jury
nous sont un sûr garant de l'indépendance ab-
solue des décisions qui seront prises.
LE JURY
Voici la liste complète des notabilités artisti-
ques, mondaines et chorégraphiques qui.voulu-
rent bien prêter le concours de leur haute au-
torité au championnat du monde de danses mo-
dernes: V ; * '-
MM. Miguel de ANCHORENA t
Bernsund BOUTET de MONVEL
Comte Robert de DAMPIERRE ^„
Maxime DETHOMAS -,
DUQUa - *
André de FOCQTjIERES.. 4
Alfredo GHISO - - *
Robert GOUIN
Pierre LAFITTE - ,
Be.n%no MAC1AS , *
Vicente MADERO
Comte de MONTÇALM
Vic«mt0 -©ft; ôç MÔ53T^6B©îIJ - ;
Comte Robar't -de MOÏsTRICHARO
J. de PF.RCEVAL
Harry PILCER
René de PREJELAN
Robert QUINATJLT
Comte de ROUGEMONT
Comte Louis de SAINT-GENya
Leo STAATS
Mmes Paulette DIJVAL
IWUSNEZOFF
LEFORT
MISTINGUETT
PARISYS
Marceiile PRAINCE
Jane IŒNOUARDT ,
SHIRLEY KELLOG
Les membres du jury voudront bien se pré-
senter à 2 heures au Théâtre Marigny (entrée
de l'administration). M. de Rhynal, commissai-
re général du concours les y recevra. Il se fera
un plaisir de procéder à leur installation. tem-
poraire et un devoir de les remercier pour leur
extrême obligeance et leur dévouement à l'tort
de-la danse. ',:1.
AVIS AUX CONCURRENTS
Les concurrents devront se présenter à deux
heures et demie au Théâtre Marigny (entrée des
artistes). On remettra à ceux d'entre eux qui
négligèrent — ou furent empêcher — de les
venir prendre, les cartes leur donnant droit à
l'entrée du Théâtre pour la durée du Champion-
nat.
Les concurrents qui doivent disputer aujour-
d'hui les éliminatoires et dont les noms sont
donnés plus loin, recevront un brassard que,
seuls, les hommes porteront au bras droit.
Ceux qui ne repondront pas à l'appel de leur
nom seront déclarés forfaits.
Rappelons enfin que les hommes devront por-
ter Phaibit, le smoking ou la redingote. Nous
n'avons point de recommandations de toilette à
faire aux dames; elles seront toutes — et tou-
jours — exquises.
LE PROGRAMME D'AUJOURD'HUI
Voici dans quel ordre — sauf modifications
imposées par le jury — se disputeront les
matches d'aujourd'hui: j
10 FOX-TROT (amateurs)
Henri LEONilN et Cécilo ARON (1), contre Bernard
PESSIS et Dinah JOLYS (2)
Marcel DUVAL et SUZY (3) contre Frédérick
SNELL et Partner (4)
M. et Mme SAKAYAN (5) contre M. et Mme
YEUPA (6)
Fred EROOER'S et Lucette RICARD'S (7) contre
MEXICO et CIPRIANETTE (8)
Vile GOUSPEYR et Partner (9) contre Leone CE-
SAR et Renée TERNAULT (10)
Costa CEORCIADES et Partner (11) centre ROS-
KILLY et Andréd FABIANI (12
2o EXIB1TION
Alex LODGE, dans ses danses excentriques.
30 BOSTON (professionnels)
Marcel HARDOUIN et Marguerite GUROVICZ (1)
contre Raymond ROSARIO et Partner (2)
Paul MARTEL et Mathilde BURNOD (3) contre
GEORGET et SIMY (4)
L. Street et OVID-F. (5) contre Henri VENTURA et
Partner (6)
Léo TASKER et Partner (7) contre François PENA
et Lucette DORIAN (8)
M. et Mme REYNALD (9) contre SILVA et Jolly
JOYCE (10) u8S,no
Ludo MASS et Fanny LIONA (11) conte Mussino
DELPHINO et Eliane de NEUVILLE (12)
40 EX1BITION
MAXLY et MISCUETT dans leurs danses de fan-
taisie.
50 TANGO (prolessionnels)
Marcel HARDOUTN et Marguerite GUROVICZ (1)
centre Hermani CARRIL et Madeleine
,0 -
GECiRQET et SIMY (3) contre Mussino DELFINÔ
et Eliane DE NEUVILLE (4)
BAUER et ANDREE (5) contre STREET U
OVIDE (6)
Francisco CARDOSO (7) contre Falcao LEONARDO
et Llla KIMOSSY (8)
Paul MARTEL et Mathilde BURNOD (9) contre
François PENA et Lucette DORIAN (10)
Ludo MASS et Fanny LIONA (11) contre Vicente-
ESCUDERO et Drette SARTHYS (12)
Jacques CAPPELA et CE RM Al NE (13) contre M.
et Mme REYNALD (14)
M et Mme WERCELD (15) coatre SILVA et Jolly
JOYCE (16)
6° EXHIBITION
LOUFTINGUETT et MYNUS, dans leur danse
excentrique.
70 MAXIXE (amateurs)
Costa CEORCllADES et Partner (7) contre Henri
LEONIN et Céc'Ie ARON (8)
Marcel DUVAL et SUZY (9) contre MEXICO et Cl-
PRIANETTE (10)
Fred R ROGER'S et Lucette RICARD'S (11) contre
Leone CESAR et Renée TERNAUT (12)
Bernard PESSIS et Dinah JOLYS (13) contre
BLACK et WHITE (14)
8° PASO DOBLE (professionnels)
Vicente ESCUDBRO et Drette SARTHYS (1) contre
M. et Mme WORGELD (2)
GERARDO et Mimi FRITZ (3) crotTe Jules DIEGO
et Rosario LASSERE (4)
Casimiro AIN et JASMINE (5) contre Miguel
FERNANDEZ et Partner (6)
90 ONE-STEP (mixte)
Max CHARLET et Sissi SWEDI (15) contre Charges
WARNER et Map.gy DESSY (16)
10° TANGO (amateurs)
BLACK et WHITE (13) contre M. et Mme SA.,
KAYAN (14) -
René COLDFARB et Suzanne DESMET (15) contre
Ricardo MORENO et Suzy de FRAYSSINET (1B)
Pierre MEYER et Miss HOLINGSWORTH (17) con-
tre Jack BRICHT et Viviane DARCY (18)
Nicasio BERNAL et Partner (21) contre Marcel LE.
BLANC et Renée MERCIER (22)
Adriano TAUREL et Partner (23) contre Marcelle
BRIZARD et Partner (24)
lio EXHIBITION
THEO et ANDREA, danses fantaisie.
12° SCOTTISH ESPAGNOLE (amateurs)
Costa GEOiRGlADES et Partner (17) contre Jack
BRICHT et Viviane DARCY (18)
rred ROGERIS et Lucette RICARD'S (19) contre
BLACK et WHITE (20)
MEXICO et GIPRIANïETTE (21) contre Henri LEO-
NIN et Cécile ARON (22)
Leone CESAR et Renée TERNAUT (23) contre Mar-
cel DUVAL et SUZY (241
Casimiro AIN et JASMINE (25) contre Bernard
PESSIS et Dinah JOLYS (26)
13° EXHIBITION
Franctt REDtKER et Maxine CLARE, Shimmy
Dance.
A propos des danses fantaisie ou exhibitions,
rappelons une dernière fois aux concurrents ins-
crits dans cette catégorie, qu'ils doivent appor-
ter ce matin même — s'ils ne l'ont déjà fait —
leurs partitionS orchestrées, à nos bureaux, 27,
boulevard Poissonnière, de 10 heures à midi.
QUELQUES-UNES DES CONCURRENTES (Photo Sabo-HTin (anciennement Bert)
Mlle Ancrée FABIANI (1), La Belle ROSARIO (2). Mlle Lucienne POUCHEL (3L Mlle Luce DYSEUL (4). Mile Suzy '",,. A loj, l'oU&U Viviane u~ \: :
Mlle Renée MERCIER (7)
QUELQUES RECTIFICATIONS
Il se produit toujours fatalement quelques er-
reurs dans la publication de listes de concur-
rents. Les noms sont mal orthographiés, ou —
ce qui est plus grave — des professionnels
gont classés amateurs et réciproquement. Cer-
tains noms, même, sont omis. Noas nous en
excusons auprès des intéressés et donnons au-
jourd'hui quelques rectifications :
M. Ossipovitch (Russe), est amateur et non
professionnel.
Il faut lire Mlles Joyce Jolly et non Jilly.
• M. Brondolo concourt aussi dans le boston.
Parmi les noms omis :
i Dans la liste des amateurs :
M. Mexico (Français), et Mlle Ciprianettè
(française), ensemble.
M. Roger's Fred (Français), et Mlle Ricara s
Lucette (Française), ensemble.
M. Yenpa, Pierre (Français), et Mlle Yenpa,
Suzy (Française), tango, boston, fox-trot.
M. Moritan-Colman, Martin (Argentin), tan-
go.
Mme Bernis (Française), ensemble.
Mme Dejean, Suzette (Française), fantaisie.
Mme Caniggia, Zina (Italienne), maxixe.
Mlle Lina (Anglaise), tango.
Mlle Duvigny Bertha (Française), tango, fox-
trot, paso doble.
Mme Ponchel Lucienne, one-step, fox-trot,
tango.
20 Dans la liste des professionnels v -f"
M. de Martini, André (Italien), et Mme HdlaJ
Netta (Italienne), ensemble.. c
M. Alberty, Albert (Français), et Mlle Myria]
(Française), ensemble. f
M, Montenegro, Manolo (Espagnol), et Mme
Monténégro, Efvira (Française), ensemble. <
Ajoutons aussi, ce qui réjouira les connais-
seurs, que M. Octave Mouvet, directeur de '19;
danse aux Acacias, donnera, en compagnie d.* -
Mme Fleury, une exhibition de boston au cours
du championnat.
Eit maintenant, a cet après-midi ! :
COMŒDIA' ]
iU THÉÂTRE DE PARIS
1 Reprise d* "Arsène Lupin
Pièce en quatre actes de MM. Francis de Croisset et Maurice Leblanc
oehoto Henri Manuel J"
Nous avons revu avec bien au plaisir le cHaT-
mant Arsène Lupin. Son père spirituel est, j'i-
magine, un homme bien heureux. Il a donné le
jour à un héros amusant. Tout grâce et tout es-
prit, et qui est si aimablement français ! Il l'est
par le bon ton, par la fertilité de l'invention,
par la gaîté et la joie qui sortent de lui. Mais
arrêtons ici le dithyrambe et l'analogie, et ne
célébrons pas trop haut les mérites du gentle-
man cambrioleur.
s7 Le taient de M. Maurice Leblanc est ea. ceci
qu'avec l'imagination la plus luxuriante et la
plus pittoresque fantaisie, il a eu l'originalité
tie prendre pour héros un voleur et, le parant
de toutes les séductions, de lui assurer notre
sympathie. Il a mis à son service l'invention
la plus cocasse et une aisance dans le récit qui
ont fait le succès de vingt volumes dont la veine
n'est pas épuisée, et, comme il est homme d'es-
prit, on lui sent toujours, au cœur, des péri-
péties les plus pathétiques, un sourire de coin
qui nous invite à ne pas trop prendre au sé-
rieux son honnête homme de voleur. Il était
évidemment écrit qu'Arsène Lupin monterait
un jour sur les planches, et c'est il y a une
douzaine d'années que, par la grâce de M. Fran-
cis de Croisset, s'opéra la transmutation.
, La reprise d'hier a rappelé à nos mémoires
l'heureux succès de la longue série de représen-
tons qui emplirent alors, durant des mois,
la salle de l'Athénée de M. Deval. La pièce,
-brillamment montée au Théâtre de Paris, a gardé
toute sa gaîté, et il est évident qu'une belle car-
rière s'offre derechef à elle.
$ous n'attendez pas que je vous la conte, ni
que je vous dise comment Arsène Lupin, dé-
guisé en due de Charmerace, entame un duel
.serré avec le policier Guerchard qui. à la mi-
nute où il pense enfin tenir, menottes aux mains,
son vieil adversaire, est .par lui une fois de
.plus, vaincu. M. Francis de Croisset, avec
flaide de M. Maurice Leblanc, a très adroite-
ment mis en oeuvre cette aventure du fameux
jcairçbrioleur. Il en a tiré urne pièce amusante,
rpjmpante et pittoresque, où les scènes' ne lan-
guissent point, où les événements s'enchaînent
avec tout ce qu'il est possible d'y souhai-
ter de vraisemblance, et qui se suffit à elle-
même, sans qu'il nous soit nécessaire d'évoquer
le souvenir des récits romanesques de M. Mau-
rice Leblanc. Voilà un excellent spectacle, qui
réjouira, cet été, beaucoup d'étrangers, et que
vlés Parisiens reverront avec plaisir.
■t Arsène Lupin a retrouvé ses deux principaux
interprètes. M. André Brûlé y est toujours char-
îiïtant. Ce délicieux et original comédien y dé-
ploie toutes ses rares qualités d'élégance, de 6-
nesse, de grâce et d'entrain, et aussi ce don
du mouvement qui entraîne toutes les pièces
dont il est. Nul, sans doute, ne serait capable
an même degré d'incarner Arsène Lupin dans
•son avatar ducal, et il m'a paru, en outre, qu'il
s'était en grande partie délivré de cette diction
chantante qui était son seul défaut. M. André
Brûlé a une place bien à lui dans le théâtre ac-
tuel. Combien sont-ils, ceux dont on peut dire
qu'ils ne doivent rien à personne !
A côté de lui, M. Paul Escoffier. M. Escof-
fier, c'est, de la tête aux pieds, Guerchard, le
Sherlock Holmes français. Il l'est par le cos-
tume, par la voix traînante, par la cigarette col-
lée au. coin des lèvres, par le regard, par le
dandinement. M. Escoffier ^a encore ajouté à la
composition parfaite qu'il avait jadis réalisée à
M. André BRULË
(Duc de Charmerace)
M. ESCOFFIER
(Guerchard)
(Guerchard) y
l'Athénée. Son Guerchard est, de pied en cap,
un modèle à proposer à des comédiens.
M. Mondos est un excellent acteur comique,
dont l'action sur le publie est toujours certaine.
Comment résister à ses ahurissements, à ses
éclats de voix, à la drôlerie d'un physique ex-
travagant? Son fort est souvent d'appuyer plus
qu'il ne conviendrait, et je pense que son juge
d'instruction n'eût rien perdu à être un peu
moins poussé au burlesque.
J'en dirai autant de M. Villa, Qui, dans le
tôle du cambriolé, a soulevé le rire par des
moyens excessifs, mais qui attestent néanmoins
un véritable don comique. Dans le rôle de Cha-
rolais, M. Batréau s'est montré pareil à lui-
même, solide et consciencieux, et M. Joe-.Saint-
Bonnet nous a donné un Firmin classique mais
excellent.
Mlle Juliette Clarens, fort bien habillée, a
beaucoup de charme naturel, et elle nous a
enchantés par son allure si jeune,, si souple et
si fine. Mais qu'elle se défie de sa diction : son
timbre est menu, et l'attention la plus sympa-
thique ne permet pas d'attraper au vol une
grande partie de ses phrases. Nous vivons en
un temps où il apparaît que l'articulation est
devenue chez trop de comédiens une vertu mé-
ritoire. Je voudrais bien que Mlle Clarens m'ex-
pliquât à quel moment, ayant, sous nos yeux,
quitté la campagne le soir pour passer la nuit
en chemin de fer, elle, a pu revêtir la robe nou-
velle avec laquelle ellç se, montre à nous à son
arrivée, le lendemain matin. On sait bien que le
théâtre est, pour les couturières, un excellent
champ de publicité; encore serait-il bon que la
vraisemblance ne fût pas trop offusquée BMI
d'excessives exhibitions. j
Mlle Andrée Pascal a joué, avec sa jolie et,
pénétrante. émotion, le gentil rôle de Sonia. Cette!
charmante comédienne est très fine d'aspect ef
de jeu; elle a de la sincérité et de la mesurer
elle est toujours parfaite. Mme Dehon a toute5;
la rondeur, toute la bonhomie, toute la bor.!ô
qu'il a plu aux auteurs de distribuer à Victoire.;
On souhaiterait qu'une comédienne, qui a déia
un brillant passé et qui connaît toutes les rcs-'
sources de son métier, fût souvent et surtour
plus efficacement employée. ;
De nombreux comparses traversent l'action.
Je citerai : MM. Reschal, Bernard, P. Franck-
Henriot, René Fugère, Lévy, Varnel et MU..
Misbell, entre d'autres qu'il serait équitable ds:
nommer aussi. A tous, nous devons le plaisir
d'avoir applaudi une pièce amusante et bieil
jouée.
GEORGES BOURDON. f-
La Matinée
Ce n'est pas sans une certaine émotion que
l'on se retrouva dans ce théâtre construit en,
tout luxe et avec quel amour par la grande
Réjane 1 11 y avait de la tristesse dans l'atmo#»'.
phère. L'on cherchait à entendre encore sa
voix entre ces voix.
L'inflexion des voix chères Qui se sont tuee.
Et .notre irruption en salopettes avait quelque
chose d'une parade à la Saint-Georges de Bon-
bélier. -'
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