Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-02-27
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 février 1922 27 février 1922
Description : 1922/02/27 (A16,N3361). 1922/02/27 (A16,N3361).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7652219n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/06/2015
27.2-22
ÎCOMŒDIA !
!S -
INFORMATIONS
AUJOURD'HUI
En matinée :
A {'UNIVERSITÉ DES ANNALES, au Colisée, 38. avenue
Lies Champs-Elysées, à 15 heures : Du Maroc au
Japon, 2° promenade : Stamboul. Conférence par
M. Claude Farrère.
un soiree :
Au GYMNASE, à 21 heures, reprise de : Le Voleur,
pièce en trois actes de M. Henry Semsteln.
Opéra
L'Opéra donnera, vendredi et lundi prochains,
'deux représentations d'Aida en langue italienne,
sous la direction de M. Arturo Vtgna, avec la
célèbre cantatrice Maria Llacer, dans le rôle
d'Aida. MM. de Eguilear et Formichi dans ceux
de Radamès et d'Amonaero.
Boris Godounov sera chanté à l'Opéra dans
une traduction nouvelle de M. Louis Laloy.
Opéra=Comique
Mlle Myrtal, qui obtint, à l'unanimité, aux der-
niers concours du Conservatoire, les premiers
prix de chant et de déclamation lyrique et à qui
le grand prix Osiris vient d'être décerné, fera
ses débuts, sur la scène de l'Opéra-Comique
mercredi prochain, dans Manon. MM. Charles
Friant. Allard et Mlle Sonia Pavloff seront ses
principaux partenaires. M. A. Catherine, dirige
3 l'orchestre.
Odéon
M. Duparc - l'excellent artiste qui appar-
\jr.t si longtemps à l'Odéon — est depuis quel-
les jours le grand-père d'une petite fille, Ja-
ic. Toutes nos félicitations.
Portées ainUMa rii Ii
Cyrano de Bergerac ne sera plus joué que
jusqu'au dimanche 5 mars inclus, avec deux der-
nières matinées Mardi-Gras et Dimanche pour
laisser phice au « Spectacle Edmond Rostand »
qui comporte Les Romanesques et La Dernière
nuit de Don Juan. Les deux œuvres, si différen-
te-,, dti grand poète, seront élises en scène avec
une somptuosité et un goût incomparables, la
distribution est une des plus belles qu'aient réu-
nies MM. rtertz 'et Coqueltn et tout promet un
ensemble digne de l'immortel artiste qui ne lais-
se que des chefs-d'œuvre.
Théâtre des Champs-Elysées
-Malgré l'éclatant succès qu'il obtient, cha-
que soir, le Svnco-Synco Orchestra ne pourra
plus donner que quelques représentations. Der-
nière irrévocablement, le 2 'mars. Le 3, pre-
mière représentation d'Anna, Lisa et Erica Dun-
can, trois des élèves préférées d'Isadora Dun-
can,
NouVehA mbigm
La Flamme vient de passer brillamment la
cinquantième et voit chaque jour, grandir son
succès. Un public enthousiaste acclame à cha-
que représentation l'œuvre puissante de M.
Charles Méré, où les situations dramatiques'et
une interprétation hors ligne en tête de laquelle
il faut placer Mlle Polaire, Toulout, Jean D'Yd",
Lucy Mareil. Destrey, font courir tout Paris au
Nouvel-Ambigu. Matinée avec la même distribu-
-<-..-: demain Mardi-Gras, jeudi et dimanche.
Théâtre Antoine
Le succès, chaque jour grandissant de L'Heu-
re du Berger, au Théâtre Antoine est une preuve
éclatante de la finesse d'esprit du public pari-
sien. Les moindres intentions de l'auteur, servi
'par une interprétation hors de pair, en tête de
laquelle figure Marthe Régnier, sont chaque
soir comprises et soulignées par les murmures
charmés, les sourires et les applaudissements
'des spectateurs.
Demain matinée à 2 h. 45, à l'occasion du
Mardi-Gras.
PaIais=Royaî
On oublie quelque fois son parapluie, son
porte-monnaie. On oublie parfois, après un bon
dîner. de payer. On oublie un collier de 300
onille francs, on peut oublier son nom ou son
âge, on oublie tGut!. excepté d'aller voir Le
Chasseur de chez Maxim's le succès triomphal
du Théâtre du palais-Royal, qui marche à tou-
le vitesse vers la 600e.
Demain, matinée à 14 h. 30.
Vouffes=Pcxri siens
Un chèque original.
C'est celui tiré sur la banque des .Bouffes-
Pa,risiens et ainsi libellé : « A vue, je paierai
comptant, un milion d'éclats de rre. Caisse ou-
verte tous les soirs à 8 h. 45, suivi d'une si-
gnature illustre : Maurice Chevalier, le Roi
du Rire, créateur de Dédé, le formidable suc-
cès des Bouffes-Parisiens. ».
Demain matinée à 14 h. 45.
Comédie des Champs-Elysées
Aujourd'hui en matinée, à 14 h. 45 et en
soirée, pour les représentaions de Georges Pi-
toëff et de sa compagnie Celui qui reçoit les
gifles, pièce en 4 actes de Léonide Andreieff,
traduction de M. et Mme Pitoëff, mise en scè-
ne d'e Pitoëff. (Georges Pitoëff et Mme Lud-
millia Pitoëff).
Trianon=Lyrique
Pour élargir son merveilleux répertoire, a-
près l'exquis Le Roi l'a dit, de Léo Delibes et
l'amusant ouvrage La Poule Gros Sel, de Mal-
herbe (Prix de Rome), M. LouisMillsson fera
vendredi prochain une reprise de Manette^ l'o-
péra-comique de MM. Beissier et FijealT qui
à la création remporta un si retentssant suc-
cès; puis vers le 25 mars le Trianon-Lyrique
donnera un opéra-comique en 3 actes inédit :
Le Jugement de Midas, livret de M. G. Spitz-
muller, musique de M. Cools, du Conserva-
toire. Comme on voit, on ne chôme pas dans
cet intéressant théâtre lyrique, si apprécie des
familles.
Théâtre des Nouveautés
34, Boulevard Poissonnière — Location Bergère M-76
Vendredi 3 mars, à 8 h. 30, première re-
présentation (à bureaux ouverts), de Diane au
bain, pièce en 3 actes, de MM. Romain Coo-
lus et Maurice Hennequin, avec Mmes Mar-
guerite Deval, Régina-Camier; M. Tarride,
Mmes Janine Ronceray, Lucile Nobert, Andrée
Barelly, M. Hiéronymus. Location ouverte. —
Y.eudi 2 mars : Répétition générale, à 8 h. 30.
Théâtre Marigny
- On ne saurait trop louer l'esprit et là gaîté
des quatres actes de la nouvelle pièce de M.
Tristan Bernard, My Love: Mon Amour, qui
est une des comédies les plus réussies et les
pl:us attrayantes qu'ait ramais écrites le maître
humoriste. Louons également l'interpréta-
tion incomparable de cette oeuvre brillante et
savoureuse, et félicitons en bloc Mlle Germai-
ne Risse, MM. Palau, Cazalis, Mlle Denise Hé-
bert, MM. Dayle, Pizani, Mlles Alice Gran-
ville, Lucette Schutz, M. Puylagarde et M.
Villa.
Théâtre des Ternes
bn dit que M. Lloyd George va venir, mais..
où ?. au Théâtre des-Ternes peut-être??? En
attendant, si le secrétaire général du théâtre
en question faisait, tous les soirs, une « soirée
parisienne » dans laquelle figureraient toutes les
ipersonnaiités qui viennent 5, avenue des Ter-
mes, vous sauriez que le présent spectacle est
îrès couru !. C'est dire que Lulu, garde ton
cœur, réunit tous les suffrages-. Soirée à 20 heu-
res 30. Pendant les entractes, un merveilleux
orchestre tzigane avec M. Garnier, du Conser-
vatoire, violon-solo.
DEMAIN
A L'U. P. DE SAINT-DENIS, en l'Hôtel de Ville, à
13 h. 30, conférence sur : Baudelaire, par M. Asté
d'Esparbès.
Théâtre Michel
Ce soir, 102e représentation de Chéri avec
tous ses créate,urs : Jeanne Rolly, Armand
Bour, Pierre de Guingand, Germaine de Fran-
ce, Madeleine Guitty et Ellen-Andrée avec Jean-
ne Cheirel. Cette soirée sera la dernière de
la première série des représentations de la
belle pièce de Mme Colette et M. Léopold Mar-
chand. Mardi, mercredi, jeudi,- relâche. Ven-
dredi après-midi et soir, répétitions générales.
Samedi première de Pâris ou le Bon Juge.
Cette pièce sera accompagnée sur l'affiche
-de La Chance du Mari, comédie en un acte,
de G. A. de Caillavet et M. Robert de Fiers
qui sera jouée par M. Pierre Etchepare, Mlle
Yolande Laffon et M. Robert Clermont avec
M. Lucien Baroux. La location est ouverte.
Gut. 63-30.
Théâtre Mogador
Avant de quitter Paris, Clotilde et Alexandre
Sakharoff tiennent à-adresser leurs remercie-
ments émus au public parisien et à lui faire sa-
voir combien ils ont été touchés de toutes des
manifestations de sympathie et d'enthousiasme
qui ont fêté leurs belles matinées d'art.
Ils ont permis à la Direction du Théâtre Mo-
gador de combiner leur engagement de façcxn à
pouvoir donner en .mai et en juin prochain une
nouvelle série de représentations en soirée et en
matinée.
La Direction du Théâtre Mogador a loué la
salle pouf lac jeudis 2 et q mars et les samedis
4 et 11 mars. Les représentations de danses qui
seront données ces jours-îà le seront sous la di-
rection exclusive de Gérard et Barbier Daumont.
Maison de VŒuVre
06. Rue de Clichy' — Gut 67-St
Ce soir lundi, à 20 h. 45, Ubu Roi d'Alfred
jarry, musique de Claude Terrasse, avec Mmes
Jane Pierly et Suzy Prim, MM. René FaUichois,
Pierre Nohel, Serge Piaule et Guy. Orchestre
sous la direction de M. Cadou.
Demain en soirée, même spectacle avec la
même distribution.
Si les représentations actuelles d'Ubu Roi sont
moins tumi ! tueuses qu'elles ne le furent jadis,
elles n'en sont pas moins suivies avec un in-
térêt soutenu dont les multiples questions qui
nous parviennent chaque jour sont une preuve
évidente. Il est certain que la réalisation inté-
grale de cette pièce devait donner lieu à des in-
novations sans précédent. Il sera désormais im-
possible de séparer l'œuvre elle-même de l'in-
terprétation qui en a été faite. C'est le plus bel
éloge qu'o«: puisse faire de cet effort qui
comptera parmi les plus -^2-rdis qu'on ait jamais
tentés. Pour la première fois aussi la partition
de Claude Terrasse est exécutée telle qu'elle
méritait de l'être. Elle reste dans toutes des mé-
moires et se fredonne un peu partout. Il est im-
possible de se souvenir des déclarations du
-père Ubu sans entendre immédiatement les
rythmes qui les accompagnent si allègrement.
Théâtre des Arts
1:1 est question dans tout Paris de cette fortune
fabuleuse qu'un camelot ingénieux vient de réa-
liser en vendant des mouchoirs à la.Dorte du
Théâtre des Arts où l'on joue la célèbre co-
médie dramatique L'Autre Fils, de M. Pierre
Decourcelle, avec une interprétation de premier
ordre, qui comprend : Andrée Mégard, André l
Dubosc, Simone Frevalles, etc.
Demain, matinée à 2 h. 30. -
Théâtre Daunou
Opinion de la Presse sur : Le Bonheur de ma
femme, de MM. Péter et Soulié :
Il Le sujet des plus hardis est traité avec une
habileté remarquable, aucune expression ne
choque, pas de gros mots, rien que des fines-
ses. » (Le Matin : Fred Orthys.)
<( C'est une comédie croustillante, mais qui
garde encore une certaine réserve : il faut lui
en savoir gré. » (Le Temps : A. 'Ade,rer.)
Demain mardi, matinée à 2 h. 30.
Cluny
Vouloir vivre!. c'est bien. Vouloir rire!.
c'est beaucoup mieux! Pour cela, un tuyau in-
crevable. Allez au Théâtre Cluny (Gob. 07-76)
y voir Le Tampon du Capistan, de Mouézy-Eon,
Vercourt et Béver. En fait de vaudeville, c'est
le plus rigolo de tout Paris. On commence, à
Cluny, à 8 h. 30, avec II ou Elle ??????
Théâtre Albert lsr
Malgré le beau soleil et la température prin-
tanière, la matinée dliier dimanche fut, comme
toujours, triomphale, et l'on a dû refuser du
monde. Il en sera de mêrpe pour la matinée
du Mardi-Gras, car toutes les familles veulent
voir ce triomphal succès: Un million dans une
main d'enfant, d'Alfred Machard, qu'agrémente
si joliment une émouvante et joyeuse partition
de Victor Larbey. Louez d'avance! Fauteuils:
6. 8, 10 francs. (Wagram 81-54.)
Théâtre du Moulin-Bleu
Connaissez-vous le Théâtre du Moulin-Bleu
(42, rue de Douai)? Vous y trouverez, aujour-
d'hui, en matinée, à 3 heures, ou ce soir, à
9 heures : Les Fifilles de Loth. Oui ! Cette opé-
rette grivoire, en 3 actes, de P. Murio pour le
livret, et de R. Mercier pour la musique, pré-
sentée — et comment — par M. Martial Tal-
lien, attendra le succès de ù Pîîi-Phi », si l'on
en croit les recettes.
Matinées d'aujourd'hui
COMEDIE-FRANÇAISE. 13 h. 30. — Primerose,
comédie en trois actes, de Caillait et R. de Fiers.
Mmes. Leconte. Primerose ; Dévoyod. Mm? de
Sermaize ; B. Bovv, Donatienn© ; J. Faber. Mme
de Champvernier ; J. Rémy, Comtesse de Plélan
Bretty. Baronne de Montpreux Roseraie, -Mme
de Janary ; Lherbay. Mme Starini.
MM. Bernard, le Cardinal ; Numa. Pierre ; La-
fon, Samuel. David ; Guilhène, Hubert GNhault,
Comte de Plélaii ; R. Rocher, Vicomte de Layrac
Drain. Denis ; Rcyval, * Baron de 'Mont-preux Le-
doux, Dr Farbin ; Chaize, domestique ; Dufresne,
journaliste. ; Ch~,tize, d~imesti,(rue
Les Précieuses Ridicules, comédie en un acte, de
Molière.
Mmes J. Faber, Madelcn ; de Chauveron, Catlios;
LheTbay, Marotte. »
MM Georges Berr. MascaTill-e : Granval. Jodelet;
Lafon Gorgibus ; Rocher, La. Grange ; Escande,
du Croisy ; LedOllloX, premier porteur ; MM. Chaifce,
Dufresne.
OPERA-COMIQUE, 13 h. 30. — La Tosca, opéra
en 3 actes d'après le drame de Victorien Savdou.
poème de Illica et Oiacosa, traduction française:do.
Paul Ferrier, musique de Puccini.
Mmes Mathieu, Fl. Tosca ; Mart. un pâtre.
MM. Friant, Cavaradossi ; Albers. Scarpia ; Ca-
dayé. Sacristain ; Tubiana, Angetotti Sauvageot,
Spôletta ; Mesmacker, Sciartone ; Gilles, le Geô-
lier.
Paillasse, drame lyrique én deux actes, de Léon-
eavallo.
Mlla di Gastardi. Nedda,
MM. Vezzani, Canio Audoin, Tonio ; de Creus,
peppo ; Sauvag^ot, Sylvio.
ODEON, 14 h. — Le Cid, tragi-comédie, en cinq
actes, de Corneille.
Mmes Bémngère. C'liimène ; Ruef. Elvire.
MM. de Rigoult, Rodrigue ; Raoul-Henry, don
Diègue ; Desmouldns, le Roi ; Perdoux, don Gor-
mas ; Jacquelin. don Sanche.
Le Médecin malgré lut, comédie en trois actes,
de Molière.
Mmes Barsange, Jacqueline ; Martal, Lucinde
Pougaud, Martine.
MM. Dairras, Géronte ; Maxime Léry, Sganarelle;
Perdoux. Valére ; de Rieux. Léa'lKh-è,' ,
COMEDIE DES CHAMPS-ELYSEES, 14 h. A5. —
Celui Qui reçoit les oiflcs.
CINÉ=COMŒ'DIA
Seul dans toute la Presse COMŒDIA pu-
blie, chaque vendredi, les changements de
programme des plus importants cinémas.
A L'ODÊON
Le 120e Anniversaire
de Victor Hugo
A l'occasion du 120e anniversaire de Victor-Hugo, l'Odéon donnera ce soir une
représentation des Misérables. :;
M. Soarez et Mlle Pierny diront un à-propos èn vers de M. Paul Soue/LOn: Chant
alterné pour Victor Hugo, dont nous sommes heureux de donner la primeur à nos
lecteurs
LE JEUNE HomME
Maître, depuis le jour où ta boucha s'est tue, , -
Où tu pris parmi nous l'aspect d'une statue)
Personne ne t'a remplacé.
LA JEUNE FJLLE
Plus nombreux, chaque fois, à ton anniversaire,
Nous t'offrons, parfumant notre ferveur sincère,
Un laurier de fleurs enlacé.
LE JEUNE HOMME
Nous avons tant besoin de Les entendre encore
Les mots que tu savais, ces mots chargés 1 d'awrore :
Gloire, justice, iiiberté. ■
LA JEUNE FILLE,
Car nous errons en tâtonnant dans les ténèbres
Et nous voyons trembler de longs ^voiles funèbres
Sur l'avenir et la beauté.
LE JEUNE HOMME
Mon père m'a conté que pour tes funérailles
Tout un peuple entourait de vivantes murailles
L'Arc-de-Triomphe et ton cercueil.
'Mais, moi, sur un canon, sotis des drapeaux en marche,
J'ai vu, les yeux mouillés, entier dkns la même arche,
Notre victoire et notre deuil.
LA JEUNE FILLE:
Maître, éloigne de nous la tristesse et le doute,
Dis-nous, toi, le Voyant, que les temps qu'on redouta
Seront Nsans haine et sans remords,
Que les blés lèvent mieux, hélas, après la guerre,
Et que nous connaîtrons, enfin, comme naguère,
La paix, sanglant labeur des morts.
(Photos Henri Manuel)
Mlle R. PIERNY
1. M. SOAREZ
LE JEUNE HOMME
Xooueillilie notre chant qui monte et qui t'invoque,
Consolateur ! Contemplateur ! Sur notre époque
Laisse planer ton grand secret:
Tu croyais que tout vit, que tout pense, peut-être, »
Et qu'il faut être bot? pour le fau-e. apparaître
Son idéal libre et sacré.
LA JEUNE FILLE
Revêtu de pitié, de douceur, de justice,
Tu riais à l'enfant aux bras de sa nourrice,
Une fête suivait tes pas.
LE JEUNE HOMME
Nous entrons dans tes vers comme on entre en un temple
Et nous te demandons la doctrine et l'exemple
Et l'amour qui ne trompe pas..,
LA JEUNE FILLE
Nous voulons nous mirer dans l'eau de tes images
Et te faire, prophète et mage entre les mages,
Chaque jour une libation.
LE JEUNE HOMME
Et n'as-tu pas prédit qu'en des temps de lumière
Les peuples délivrés de leur peur coutumière,
Ne seraient plus qu'une nation?
- LA JEUNE FILLE
Entends-nous, pur esprit, quitte Virgile et Dante,
Pour métamorphoser en une aurore ardente
Le crépuscule où nous vivons.
, LE JEUNE HOMME
Frère des révoltés et des Titans antiques,
Les poètes, chassés jadis des Républiques,
Près de toi nous les retrouvons,
Mais, depuis le moment où ta bouche s'est tue,
Où tu pris parmi nous l'aspect d'une statue,
Personne ne t'a remplacé.
LA JEUNE FILLE
C'est pourquoi, plus nombreux à chaque anniversaire,
Nous t'offrons, parfumant notre ferveur sincère,
Un laurier de fleurs enlacé.
Paul SOUCHON.
La Fête des Rues de Paris
au Club du Palais
Pendant quelques heures, ce fut une féerique
vision d'un palais des Mille et Une Nuits. Dans
la salle, où étaient rassemblés les membres du
Club du Palais et leurs invités, les costumes
aux couleurs les plus chatoyantes passaient et
repassaient sous des flots de lumière; ce bal
rappela les joyeuses réunions de l'avant-guerre.
L'ordre était formel. Chaque assistant devait
avoir un costume représentant une rue de Paris.
Ce fut alors parmi les membres du Barreau et
de la grande famille judiciaire une dépense d'es-
prit, chacun s'ingéniant à composer un costume
original.
Que de trouvailles qui assurèrent le succès
de la fête! Voici la rue de l'Arbre-Sec, dont Le
tronc avec ses branches mortes domine les au-
tres danseurs. Le' boulevard Haussmann pro-
longé est une habile satire de certaines ordon-
nances municipales. Le Cours de Vincennes est
personnifié par un représentant de la presse
théâtrale qui fait figurer dans la salle vingt suc-
cès de nos scènes parisiennes. Très remarquée,
la rue Gît-le-Cœur, dont le costume noir est
d'un saisissant effet. La rue Réaumur est repré-
sentée par un grand baromètre, et parmi les
costumes des hommes, tous très réussis, citons
les rues des jeuneurs, Scribe, Watteau, Dante,
du Cirque, des Ecoles, du Mexique, de Riche-
lieu Vide-Gousset, etc.
Jeunes femmes et jeunes filles ont les silhouet-
tes les plus séduisantes. Le jury, présidé par
M. le juge Coûtant, assisté de Mmes Brault,
Goirand, Delihu et de MM. Henri Duvernois,
Payen et Marcel Héraud, est très embarrassé
pour distribuer des prix.
Les premières bannières reviennent à une fine
et délicieuse cité Florentine et à la rue d'Orient.
On décerne des seconds prix aux rues de Pan-
tin et de Petrograd, et on nomme les rues Pas-
tourelle, Constantiinople, des Vignes, des Lavan-
dières-Saint-Opportune, de Téhéran, le quai aux
Fleurs, rue d'Amsterdam, avenue Victoria, etc.
Et le bal se termine par un joyeux et animé
cotillon, mené avec une grâce parfaite et beau-
coup de brio par Mme Suzanne Grunberg et M.
René Idirkowski.
En un intermède, on applaudit des danseurs
professionnels, Abeto et Lily Duroy, et la nuit
est très avancée que l'on distribue encore de
charmants accessoires de cotillon et que l'on
se bat à coups de balles de coton.
Le Bai des Rues de Paris continua la grande
lignée des grandes fêtes de notre capitale et on
en parlera longtemps à la veillée.
J. D.
L'Art à 1 Etranger
EN BELGIQUE
Au Çercle artistique et littéraire de Bruxelles
sont exposées des laques et des estampes du
Japon.
Les laques obtenues par des couches de ver-
nis sur du bois tendre constituent .une sorte de
matière nouvelle pour l'art. Au 17e siècle, des
laqueurs comme Korin laissent des pièces d'une
beauté séante et raffinée inégalable. On admi-
re notamment des «inros» (étuis à remèdes),
des boîtes à pinceaux avec armoiries).
Parmi les estampes on remarque: la Neige,
l'Apparition, de Honurobu, des Shunajei et des
têtes de femme de Kitagawa Utamaro, des pay-
sages d 'Hiroshigé, Les vue du mont Fuyisan,
dessinées par Katsuchika Hokusaï, sont des
chefs-d'œuvre : un volcan rouge sur un ciel bleu
moutonné donne une impression saisissante : il
a tracé des fantômes à faire trembler; il a
croqué, avec un réalisme étonnant de force et
de vérité, des scènes de la vie populaire nip-
pone. -.: M. F.
EN SUEDE
Au Kunstforeningen, une exposition des œu-
vres du prince Eugène sera inaugurée au mois
de mai. Ce sera une très grande manifestation
d'art.
,: EN TCHECOSLOVAQUIE
L'association des artistes tchèques « Tvorba »
expose dans la maison des artistes de Prague.
Sous ce titre « Trvorba» se réunirent des ar-
tistes très disparates plus ou moins modernes;
la plupart avaient déjà fait partie de l'ancienne
Société des Indépendants tchèques, qui orga-
nisait ses expositions à l'époque qui suivit im-
médiatement la guerre.
A signaler les œuvres du débutant Ladislava
Sùtnara; comme toute sa génération, il prend
naissance dans le cubisme, mais s'en dégage
petit à petit; et Mme Lanova Galimberti, qui
laisse vôjlr dans sa peinture l'influence du cu-
biste Fernand Léger: — M. F.
Les MusioHalls
Théâtres de genre
Concerts
Cabarets artistiques
Cirques
Dancings
ECHOS & INFORMATIONS
L
e Mapdi-Gras à l'Olympia.
* Quelques Martiens, une douzaine de mas-
ques. des Ubus. des Ibis, des Hiboux et des
ci devises » ont "écrit à la DirecTion de l'Olyni:
pia pour lui demander l'autunsatiou d'assister
à la Matinée du Mardi-Gras dans leurs cos-
tumes de carnaval : l'Olympia a accepta de les
-recevoir non seulement à la Matinée mais aussi
— et surtout — au Hal qui terminera la repré-
sentation. La Matinée commencera à 2 h. 1/i
précises et le liât ouvrira à 5 heures. C'est la
belle cantatrice Germaine Revel qui présidera
le "Concours de Dauses et distribuera les nom-
breux prix offerts par MM. Jules Dumien, no-
bert Trêves. le comte de Bel, Picard, Georges
Bos, Rocher, Yaleoncellos — et Perchicot.
La Matinée d aujourd mu
, C'est à une véritable répétition générale de la
Matinée de Gala du Mardi-Gras que le public
assistera on venant à la Matinée d'aujourd'hui.
L'Olympia présentera — de 2 heures à 5 heures
— toutes les étoiles et toutes les attractions de
son nouveau programme qui compte parmi les
plus admirables spectacles donnes jusqu'à ce
jour : le chanteur populaire Perchicot ; la gran-
de cantatrice italienne Lola St-mys ; la belle
tzigane Maria Lanskaya feront - entendre les
chansons les plus typiques de France, d'Italie
et de Hussie.
Les Sports à l'Olympia.
Le champion du monde de tir : ludaix, et le
champion de France-Relique : Anoure, feront
partie de la Matinée de l'Olympia.
Les Aiiraciions rares et curieuses.
Parmi les attractions que le public llpplan-
dira à la Mutinée de rOlympin, citons : le
Singe-Enfant Chariot : Lucky ? : la troupe Al-
berlini ," Walfey Aboi son. l'homme aux mains
mystérieuses : Me Flying Banward's ; les trois
Iluvter : les jongleurs comiques Mongadof ;
The maweltons Cardinal's and C" : rIlonunc
qui liage dans les nuages ; les Mandos ; — et
le méi/Iuni-niusical Georges Auberl. dont les
expériences psychiques auront lien en pleine
lumière.
Le Thé-Tango de rÕÍympin.
De 5 à 7. après la M-a-tinée. Thé-Tango avec
attractions : Anoufje sautera nu-dessus "de dix
couples de danseurs : exhibition de danses nou-
velles par Cady de Florès ; Parisetle : Suzy et
Odette Vitré : Orchestre-Jazz de Speratiza-Ca-
nmsat. et Orpliéal de Mlle Germaine de I\
(Entrée : 3 francs, tous druits compris.)
F
uyez les confetti multicolores et leur pous-
sière, ainsi que les bousculades des bun.
levards en venant au Casino de Paris vous di-
vertir, en matinée ou en soirée, ce Mardi-Gras
avec
avec Mistinguett, 2U vedettes et le comique
Boucot. dans un triomphe : La revue Paris
en l'air.
c
onrert MayoL l'
I.n revue du Concert Mayol. Paris scan-
dates, est un émerveillement des yeux pour ses
costumes, ses décors, sa mise en scène, ses
femmes nues ; tout dans celle revue émeut, en-
chante tour à tour ; l'interprétation est inéga-
lable. avec Mmes Trouhanova. Maud Loty. Hen-
riette Leblond, Peggy Yere, Gaby Gladys. Na-
tacha. Croquin. Béryl, etc. : MM. Pelissier. Au-
diffred. Max Guy et Henry Laverne.
Demain Mardi-Gras, grande matinée et soirée,
B
a-Ta-Clan.
Mme li. lî.'-imi a dû faire ouvrir un
second bureau de location, tant Taffluence du
public est grande aux représentations de son
admirable spectacle actuel..La revue De toutes
les couleurs ! est un succès sans précédent.
Louez d'avance au Roq. 30-12.
M
CJnc(' Music-IIall. *
Quelle charmante soirée que l'on passe
dans le bel établissement de MM. Dufrenne at
Varna avec la grande revue Tout à l'amour 1
Cette revue spirituelle est finement satyriqiw
par endroits et luxueusement montée ; certains
tableaux sont de véritables féeries. A noter lotit -
spécialement. : les lettres de la vie, le premiei1
soir d'amour, le final (rOffenbarli et. la vitrine
enchantée. Ces tableaux sont tous très srtisti.
queutent montés. Il est vrai qiue. les acteurs
sont eux-mêmes de premier choix : Mmes Y.
Noria. Cauchois. Bouché, Mariaux, Lily May,
Léa Régis et ses angélinas Girls, MM. Mar,
sans, MM. Ruiner. Max Deify, Maupi. Max Re
jean, le célèbre Royus et ses tambours magi
ques. - Demain, matinée et soirée.
A
la Pie Qui Chante.
Demain, en matinée, les nombreux Pa
risiens qui apprécient médiocrement le jeu anti
hygiénique et malpropre des confetti se retrou
veront nombreux à la Pie Qui Chante, où ih
passeront une journée aussi gaie qu'on peut le
souhaiter pour un Mardi-Gras, à entendrf
Charles Fallot. Yvonne Curli, et tous les excel-
lents artistes de la maison,
L
e Perclioir donne 10U45 les soirs, à 9 heu.
res et demain, ù l'occasion des fêtes dv
Mardi-Gras, en matinée et en soirée, un pro,
gramme de tout premier ordre : Paris la Nuit
dont il suffit de dire que c'est le plus grano
succès du moment ; le Concours des Baisers,
qui fait la joie du public à lenir'acte. et lia
tour de chant où se distinguent tour à tour
Jean Bastiu qui. dans &es toutes récentes œu-
vres obtient, 'un très légitime succès : Jean
Deyrmon. dont la chanson Si u mal a yatirans
est un vrai chef-d'œuvre ; Mlle Burgau et M.
Lcmavguy. qui chantent à ravir les « Chanson?
do Mon Village » de Jac Nam : Mlle Éfreiuova,
du TÎiéalrè de la Chauve-Souris, dun" des driln:
Mins tziganes, et enfin le grand fantaisiste Tre-
.i. qui triomphe dans un réperloire inédit. *
Locution ouverte à-il heures. 'Bergère 37-8&i
M
oulin-Kouge. --
Demain Mardi-Gras. Matfnée à 15 heures.
Bal grand orchestre. Entrée: 2 francs. A 9 heu-
res. grand bal et attractions : Les Mariions m
.'a Terre. (Entrée : 5 francs.) A minuit-, souper;
toute la nuit.
M
1 me Jane Oudut au « Faubourg ».
Cette semaine, trois iinportantes manifes-
tations d avant-garoe organisées par .vi. i.eo
Poldès. Demain mardi. IH* banquet litt^'aire du
Faubourg, préside par M. Maurice * Hostand.
Jeudi soir, au "Théâtre Print-anla. 1£7. avenu*
de Clichy. la fameuse conférence de Mine Jane
Omlot sur liénévol et les forces hrutah's, suivie
d'un débat, avec M. te docteur Vaehct. sur la
Spiritisme et le Psychisme. Samedi, nu Théâtre
de la Pierre. J?., rue Montmarire. devant le
tribunal populaire. Procès des Phynaneiers.
L'accusateur public Georges Grand jean pronon-
cera un cinglant, réquisitoire contre la Trahison
financière. Pour la ,conlradictio;Ti, écrire au Se-
t-rétarint : 38. rue de Moscou '(;)c).. , ,
Départements
BORDEAUX. - Théâtre de la Scala. — Les
Vierges Vu Nil, l'opérette en trois actes de MM.
Max Eddy et Maurice Rumac, musique de V.
Soulaire, vient de Ir emporter à ce théâtre un très
gros succès. Le livret bien construit est rempli
de situations amusantes qub .les auteurs ont
traitées avec une fantaisie et une bonne humeur
savoureuses. Quant à la musique de M. Sou-
laire, elle est des plus agréables à entendre.
L'interprétation est parfaite avec MM. Max Mar-
cel et Lafourcade, tous deux pleins d'entrain et
de gaîté communicative — afec un jeune pre-
mier bon chanteur et de belle tenue, avec Mme
Lynalda très amusante, Mme Benja qui a .une
jolie voix, Mmes Pasteur et Volney, et tout un
agréable essaim de danseuses et de jolies figu-
rantes. >
Une bonne mise en scène de Réval, deux dé-
cors beaux costumes de Tissier contribuent encore à
augmenter l'attrait de cet excellent spectacle. —
G. M.
,
CLERMONT-FERRAND. — Théâtre Muni-
cipal. — Intéressantes reprises de Mme Butterfly,
Lakmé, Cavalliera et Paillasse, avec une excel-
lente interprétation.
Mille Zorah Dorly, première chanteuse, dont
la voix brillante, merveilleusement conduite, et"
te joli talent de comédienne lurent très appré-
ciés ; M. Louis Rousseau, toujours excellerat dans
les rôles les plus différents ; MM. Albert Bé-
roard, Mouchez, Gérardy ; Mmes Rynaldo. Mar-
celly, Berlan, etc., forment un -ensemble digne
des me i lie ares scènes de. province.
Notre troupe d'opérette vient d'obtenir un
très vif succès dans la Chaste Suzanne.
Mlle Odette Sardo a fait une création sédui-
sante du joli rôle de Suzanne qu'elle interprète
avec brio et un talent tout à fait personnel.
Elle fut ovationnée ainsi que ses excellents par-
tenaires : MM. Béroard, Monte!, Gérardy, Ni-
cot, Laborde, Lejeume ; Mmes Suzy Héliot, Moy-
roud, Berlan, etc. — J. C.
DIEPPE. — Au Théâtne Municipal. — La
Troupe Baret a donné au Théâtre Municipal (Di-
rection Francillon) 'une très belLe représentation
de Comédienne, la joJje comédie de J. Bousquet
et Armout, qui a été jouée de façon remarquable
par Mme Gassive, entourée d'artistes de choix
comme MM. Frémont, Dorian, Robert Cellier,
Le Temple, Mmes Astier, Montval, Mouffrey et
Miss Teddy Hilson.
Cette Tournée Baret fit salle comble et le
succès fait aux artistes fut des plus flatteurs. —
R. B.
_.-
LE MANS. — Gros succès au théâtre de
cette viille pour les représentations organisées
pair lia Tournée Damien, l'imprésario bien connu.
Au programme, deux pièces de Georges Fey-
deau : Monsieur chassa et Ne te promène pas
toute nue ont été joués avec un brio remar-
quable par MM. Villiers, Lefebvre, Barrois, et
Mmes Dorsay et Caron : tous chaleureusement
applaudis.
LIMOGES. — Une excellente troupe du Châ-
telet a donné une série de représentations de
Le Tour du Monde en 80 jours. La mise en scène
très complète, a donné entière satisfaction au
public venu nombreux entendre cette œuvre si
populaire.
L'interprétation était excellente, avec MM.
René Gervais, Godeau, Cher, Mario Derouat et
Mmes Germaine Dard, La Roche, Bouriel, de
Luçay.
Un corps de ballet des plus gracieux, où figu-
raient en tête Mlles Marthy et Muller, complé-
tait très agréablement cet intéressant spectacle.
LYON. - .Théâtre des Célestins. —■ La Vérité
toute nue. — Marcel Levesque, qui personnelle-
ment eut un joli succès, ne fut pas suivi par ses
partenaires qui péchèrent par défaillances de mé-
moire, cependant que les entr'actes exagéraient
leur durée.
Théâtre de l'Eldorado. — Le Grillon du Foyer,
venant après La Griffe, le conte de Dickens.. avec
musique de scène de Mtssenet, qu'interprétè-
rent très gentiment MM. Mille, Philippon, Ar-
goud, Larché, Mmes Renée Bartout, Parfait,
Yvonne, Gromel, fut comme une halte reposante
qui permit aux habitués de l'Eldorado de calmer
leurs nerfs surexcités par l'œuvre violente de
Bernstein.
Salle Rameau. — La Fille de Roland. <— M.
Victor Magnat fait œuvre méritoire en persévé-
rant dans la voie qu'il s'est tracée de présenter
aux Lyonnais le Beau Théâtre. La Fille de Ro-
land composait le dernier spectacle, Ce drame
de Henri de' Bornier eut une interprétation re-
marquable avec Mme Madeleine Roch (Berthe),
M. Romuald Joubé (Gérald), M. Ravet (Amaury),
M. Rolla (Charlemagne), MM. Charpin, Delaître,
Ougier. Soirée mondaine que M. Magnat peut
marquer d'une pierre blanche., - du Bouil (créa-
Casino-Kursaal. — Le Crime du Souif (créa-
tion à Lyon). — Le héros créé par M. de la Fop-
ebard 1ère .est venu à Lyon conquérir de nouveaux
lauriers. Drame m nous l'a présenté avec l'emlr» in.
et la verve comique qu'on lui connaît. A ses
côtés, MM. Darthys, BTizard, Marthès, Mmes
Duclos, Trilley, Brédy. ont présenté d'amusante
façon l'œuvre non moins amusante de. M. de ta
Fouchardière. — A. B.
MONTPELLIER. :— Notre ancien Directeur,
M. Alicot, vient d'être choisi- pour remplacer
1'« Association Théâtrale n à la tète de noire
grande scène municipale. -
« COMOEDIA. » A AMSTERDAM
L'Exposition internationale
du Théâtre
L'Exposition internationale du Théâtre à'Ams-
terdam attire tous les jours un public s'intéres-
sant à tout ce qui touche le théâtre, le décor et
le costume. Cette exposition vaut la peine d'être
vue.
Dans les salles dont l'installation est artisti-
quement sobre, on a classé tes collections, ré-
servant à chaque pays une salbe entière ou une
partie, selon l'importance de l'envoi.
Dans la salle principale, nous trouvons Appia
et Gordon Graig, tes deux artistes si réputés
pojur leur décor moderne et leur mise en scène.
Il est regrettable que la France ne soit repré-
sentée que par une collection petite, mais in-
téressante. - 8
Louis Jouvet (des plans du théâtre du Vieux-
Colombier, des relevés perspectifs du « Pauvre
sous l'Escalier » et de « la Nuit des Rois >») ;
G. Fauconnet (des dessins de costumes), de Fir-
min Gémier (projets ae décors et costumes e. t
« Le Simoun », Les Caprices de Marianne »
et « Faust «) ; Laglenne, Gaston Baty, Maxime
Dethomas.
Dans la salle des conférences, nous avons dé-
jà eu le plaisir d'entendre Gordon Graig, lac-
qués Copeau (« De la sincérité dans un renou-
vellemen,t théâtral »), Frits Lensvell et le profes-
seur Oscar Strnad, qu nous ont entretenus de
leurs observations sur le théâtre moderne. Grâ-
ce à une généreuse collaboration on est arriva
à former une bibliothèque littéraire considéra-
ble sur le théâtre moderne.
Les organisateurs WijdevekJ et Lensvelt ont
donc pleinement réussi à donner une idée de
théâtre moderne, des décors, de l'art de \a scè-
ne, des costumes, des masques, etc.
Après la clôture de l'exposition qui aura lien
à la fin du mois, la collection sera transférée à
Londres. Pourquoi nos amis du théâtne en Fran-
ce ne demanderaient-ils pas au Comité de la leur
prêter pour quelques semaines. Sa place n'est-
elle pas également à Paris, foyer du Théâtre ?
-. - JACQUES SWAAN.
EN TCHECOSLOVAQUIE
Les échanges intellectuels
F ranco=Tchécoslovaques
Les Narodni Listy insistent pour qu'entre la
France et la Tchécoslovaquie, les échanges i.
tellectuels soient de ;plus en plus actifs. r
Ce journal fait observer qu'il serait désirable
que les efforts tentés en ce sens en Tchécoslo-
vaquie eussent leur contre-partie en France. Les
œuvres littéraires et artistiques françaises fouis-
sent à Prague et dans toute les grandes villes
tchécoslovaques d'une vogue incomparable et
notamment un grand nombre de pièces françai-
ses sont inscrites au répertoire des théâtres
tchécoslovaques. ;
Au contraire, les œuvres dramatiques tché-
coslovaques restent absolument inconnues en
France et certaines d'entre elles, qui ont été
représentées dans d'autres pays étrangers avec
le plus heureux succès, n'ont jamais pu être
jouées en France faute de trouver un théâtre
qui courut le risque de les monter.
Les Narodni Listy regrettent cet état de cho-
ses, qui, disent-ils n'est pas de nature à favori-
ser le développement de l'influence française ee
Tchécoslovaquie.
CEUX QUI S'EN VONT - -
Mme Auguste Dorchain
Nous apprenons la mort de Mme Auguste
Dorchain, la femme du poète. Elle avait appar-
tenu au Tfieâtre de l'Odéon, où elle avait créé
notamment Conte d'Avril, qui est resté au ré-
pertoire du second Théâtre Français. Depuis
son mariage, elle s'était retirée de la scène.
A M. Dorchain, Comœdia adresse ses condo-
léances. J
- <
Les annonces sont reçues aux bu-
reaux du Journal, 27, Boulevard PoiScy
sonmere.,
ÎCOMŒDIA !
!S -
INFORMATIONS
AUJOURD'HUI
En matinée :
A {'UNIVERSITÉ DES ANNALES, au Colisée, 38. avenue
Lies Champs-Elysées, à 15 heures : Du Maroc au
Japon, 2° promenade : Stamboul. Conférence par
M. Claude Farrère.
un soiree :
Au GYMNASE, à 21 heures, reprise de : Le Voleur,
pièce en trois actes de M. Henry Semsteln.
Opéra
L'Opéra donnera, vendredi et lundi prochains,
'deux représentations d'Aida en langue italienne,
sous la direction de M. Arturo Vtgna, avec la
célèbre cantatrice Maria Llacer, dans le rôle
d'Aida. MM. de Eguilear et Formichi dans ceux
de Radamès et d'Amonaero.
Boris Godounov sera chanté à l'Opéra dans
une traduction nouvelle de M. Louis Laloy.
Opéra=Comique
Mlle Myrtal, qui obtint, à l'unanimité, aux der-
niers concours du Conservatoire, les premiers
prix de chant et de déclamation lyrique et à qui
le grand prix Osiris vient d'être décerné, fera
ses débuts, sur la scène de l'Opéra-Comique
mercredi prochain, dans Manon. MM. Charles
Friant. Allard et Mlle Sonia Pavloff seront ses
principaux partenaires. M. A. Catherine, dirige
3 l'orchestre.
Odéon
M. Duparc - l'excellent artiste qui appar-
\jr.t si longtemps à l'Odéon — est depuis quel-
les jours le grand-père d'une petite fille, Ja-
ic. Toutes nos félicitations.
Portées ainUMa rii Ii
Cyrano de Bergerac ne sera plus joué que
jusqu'au dimanche 5 mars inclus, avec deux der-
nières matinées Mardi-Gras et Dimanche pour
laisser phice au « Spectacle Edmond Rostand »
qui comporte Les Romanesques et La Dernière
nuit de Don Juan. Les deux œuvres, si différen-
te-,, dti grand poète, seront élises en scène avec
une somptuosité et un goût incomparables, la
distribution est une des plus belles qu'aient réu-
nies MM. rtertz 'et Coqueltn et tout promet un
ensemble digne de l'immortel artiste qui ne lais-
se que des chefs-d'œuvre.
Théâtre des Champs-Elysées
-Malgré l'éclatant succès qu'il obtient, cha-
que soir, le Svnco-Synco Orchestra ne pourra
plus donner que quelques représentations. Der-
nière irrévocablement, le 2 'mars. Le 3, pre-
mière représentation d'Anna, Lisa et Erica Dun-
can, trois des élèves préférées d'Isadora Dun-
can,
NouVehA mbigm
La Flamme vient de passer brillamment la
cinquantième et voit chaque jour, grandir son
succès. Un public enthousiaste acclame à cha-
que représentation l'œuvre puissante de M.
Charles Méré, où les situations dramatiques'et
une interprétation hors ligne en tête de laquelle
il faut placer Mlle Polaire, Toulout, Jean D'Yd",
Lucy Mareil. Destrey, font courir tout Paris au
Nouvel-Ambigu. Matinée avec la même distribu-
-<-..-: demain Mardi-Gras, jeudi et dimanche.
Théâtre Antoine
Le succès, chaque jour grandissant de L'Heu-
re du Berger, au Théâtre Antoine est une preuve
éclatante de la finesse d'esprit du public pari-
sien. Les moindres intentions de l'auteur, servi
'par une interprétation hors de pair, en tête de
laquelle figure Marthe Régnier, sont chaque
soir comprises et soulignées par les murmures
charmés, les sourires et les applaudissements
'des spectateurs.
Demain matinée à 2 h. 45, à l'occasion du
Mardi-Gras.
PaIais=Royaî
On oublie quelque fois son parapluie, son
porte-monnaie. On oublie parfois, après un bon
dîner. de payer. On oublie un collier de 300
onille francs, on peut oublier son nom ou son
âge, on oublie tGut!. excepté d'aller voir Le
Chasseur de chez Maxim's le succès triomphal
du Théâtre du palais-Royal, qui marche à tou-
le vitesse vers la 600e.
Demain, matinée à 14 h. 30.
Vouffes=Pcxri siens
Un chèque original.
C'est celui tiré sur la banque des .Bouffes-
Pa,risiens et ainsi libellé : « A vue, je paierai
comptant, un milion d'éclats de rre. Caisse ou-
verte tous les soirs à 8 h. 45, suivi d'une si-
gnature illustre : Maurice Chevalier, le Roi
du Rire, créateur de Dédé, le formidable suc-
cès des Bouffes-Parisiens. ».
Demain matinée à 14 h. 45.
Comédie des Champs-Elysées
Aujourd'hui en matinée, à 14 h. 45 et en
soirée, pour les représentaions de Georges Pi-
toëff et de sa compagnie Celui qui reçoit les
gifles, pièce en 4 actes de Léonide Andreieff,
traduction de M. et Mme Pitoëff, mise en scè-
ne d'e Pitoëff. (Georges Pitoëff et Mme Lud-
millia Pitoëff).
Trianon=Lyrique
Pour élargir son merveilleux répertoire, a-
près l'exquis Le Roi l'a dit, de Léo Delibes et
l'amusant ouvrage La Poule Gros Sel, de Mal-
herbe (Prix de Rome), M. LouisMillsson fera
vendredi prochain une reprise de Manette^ l'o-
péra-comique de MM. Beissier et FijealT qui
à la création remporta un si retentssant suc-
cès; puis vers le 25 mars le Trianon-Lyrique
donnera un opéra-comique en 3 actes inédit :
Le Jugement de Midas, livret de M. G. Spitz-
muller, musique de M. Cools, du Conserva-
toire. Comme on voit, on ne chôme pas dans
cet intéressant théâtre lyrique, si apprécie des
familles.
Théâtre des Nouveautés
34, Boulevard Poissonnière — Location Bergère M-76
Vendredi 3 mars, à 8 h. 30, première re-
présentation (à bureaux ouverts), de Diane au
bain, pièce en 3 actes, de MM. Romain Coo-
lus et Maurice Hennequin, avec Mmes Mar-
guerite Deval, Régina-Camier; M. Tarride,
Mmes Janine Ronceray, Lucile Nobert, Andrée
Barelly, M. Hiéronymus. Location ouverte. —
Y.eudi 2 mars : Répétition générale, à 8 h. 30.
Théâtre Marigny
- On ne saurait trop louer l'esprit et là gaîté
des quatres actes de la nouvelle pièce de M.
Tristan Bernard, My Love: Mon Amour, qui
est une des comédies les plus réussies et les
pl:us attrayantes qu'ait ramais écrites le maître
humoriste. Louons également l'interpréta-
tion incomparable de cette oeuvre brillante et
savoureuse, et félicitons en bloc Mlle Germai-
ne Risse, MM. Palau, Cazalis, Mlle Denise Hé-
bert, MM. Dayle, Pizani, Mlles Alice Gran-
ville, Lucette Schutz, M. Puylagarde et M.
Villa.
Théâtre des Ternes
bn dit que M. Lloyd George va venir, mais..
où ?. au Théâtre des-Ternes peut-être??? En
attendant, si le secrétaire général du théâtre
en question faisait, tous les soirs, une « soirée
parisienne » dans laquelle figureraient toutes les
ipersonnaiités qui viennent 5, avenue des Ter-
mes, vous sauriez que le présent spectacle est
îrès couru !. C'est dire que Lulu, garde ton
cœur, réunit tous les suffrages-. Soirée à 20 heu-
res 30. Pendant les entractes, un merveilleux
orchestre tzigane avec M. Garnier, du Conser-
vatoire, violon-solo.
DEMAIN
A L'U. P. DE SAINT-DENIS, en l'Hôtel de Ville, à
13 h. 30, conférence sur : Baudelaire, par M. Asté
d'Esparbès.
Théâtre Michel
Ce soir, 102e représentation de Chéri avec
tous ses créate,urs : Jeanne Rolly, Armand
Bour, Pierre de Guingand, Germaine de Fran-
ce, Madeleine Guitty et Ellen-Andrée avec Jean-
ne Cheirel. Cette soirée sera la dernière de
la première série des représentations de la
belle pièce de Mme Colette et M. Léopold Mar-
chand. Mardi, mercredi, jeudi,- relâche. Ven-
dredi après-midi et soir, répétitions générales.
Samedi première de Pâris ou le Bon Juge.
Cette pièce sera accompagnée sur l'affiche
-de La Chance du Mari, comédie en un acte,
de G. A. de Caillavet et M. Robert de Fiers
qui sera jouée par M. Pierre Etchepare, Mlle
Yolande Laffon et M. Robert Clermont avec
M. Lucien Baroux. La location est ouverte.
Gut. 63-30.
Théâtre Mogador
Avant de quitter Paris, Clotilde et Alexandre
Sakharoff tiennent à-adresser leurs remercie-
ments émus au public parisien et à lui faire sa-
voir combien ils ont été touchés de toutes des
manifestations de sympathie et d'enthousiasme
qui ont fêté leurs belles matinées d'art.
Ils ont permis à la Direction du Théâtre Mo-
gador de combiner leur engagement de façcxn à
pouvoir donner en .mai et en juin prochain une
nouvelle série de représentations en soirée et en
matinée.
La Direction du Théâtre Mogador a loué la
salle pouf lac jeudis 2 et q mars et les samedis
4 et 11 mars. Les représentations de danses qui
seront données ces jours-îà le seront sous la di-
rection exclusive de Gérard et Barbier Daumont.
Maison de VŒuVre
06. Rue de Clichy' — Gut 67-St
Ce soir lundi, à 20 h. 45, Ubu Roi d'Alfred
jarry, musique de Claude Terrasse, avec Mmes
Jane Pierly et Suzy Prim, MM. René FaUichois,
Pierre Nohel, Serge Piaule et Guy. Orchestre
sous la direction de M. Cadou.
Demain en soirée, même spectacle avec la
même distribution.
Si les représentations actuelles d'Ubu Roi sont
moins tumi ! tueuses qu'elles ne le furent jadis,
elles n'en sont pas moins suivies avec un in-
térêt soutenu dont les multiples questions qui
nous parviennent chaque jour sont une preuve
évidente. Il est certain que la réalisation inté-
grale de cette pièce devait donner lieu à des in-
novations sans précédent. Il sera désormais im-
possible de séparer l'œuvre elle-même de l'in-
terprétation qui en a été faite. C'est le plus bel
éloge qu'o«: puisse faire de cet effort qui
comptera parmi les plus -^2-rdis qu'on ait jamais
tentés. Pour la première fois aussi la partition
de Claude Terrasse est exécutée telle qu'elle
méritait de l'être. Elle reste dans toutes des mé-
moires et se fredonne un peu partout. Il est im-
possible de se souvenir des déclarations du
-père Ubu sans entendre immédiatement les
rythmes qui les accompagnent si allègrement.
Théâtre des Arts
1:1 est question dans tout Paris de cette fortune
fabuleuse qu'un camelot ingénieux vient de réa-
liser en vendant des mouchoirs à la.Dorte du
Théâtre des Arts où l'on joue la célèbre co-
médie dramatique L'Autre Fils, de M. Pierre
Decourcelle, avec une interprétation de premier
ordre, qui comprend : Andrée Mégard, André l
Dubosc, Simone Frevalles, etc.
Demain, matinée à 2 h. 30. -
Théâtre Daunou
Opinion de la Presse sur : Le Bonheur de ma
femme, de MM. Péter et Soulié :
Il Le sujet des plus hardis est traité avec une
habileté remarquable, aucune expression ne
choque, pas de gros mots, rien que des fines-
ses. » (Le Matin : Fred Orthys.)
<( C'est une comédie croustillante, mais qui
garde encore une certaine réserve : il faut lui
en savoir gré. » (Le Temps : A. 'Ade,rer.)
Demain mardi, matinée à 2 h. 30.
Cluny
Vouloir vivre!. c'est bien. Vouloir rire!.
c'est beaucoup mieux! Pour cela, un tuyau in-
crevable. Allez au Théâtre Cluny (Gob. 07-76)
y voir Le Tampon du Capistan, de Mouézy-Eon,
Vercourt et Béver. En fait de vaudeville, c'est
le plus rigolo de tout Paris. On commence, à
Cluny, à 8 h. 30, avec II ou Elle ??????
Théâtre Albert lsr
Malgré le beau soleil et la température prin-
tanière, la matinée dliier dimanche fut, comme
toujours, triomphale, et l'on a dû refuser du
monde. Il en sera de mêrpe pour la matinée
du Mardi-Gras, car toutes les familles veulent
voir ce triomphal succès: Un million dans une
main d'enfant, d'Alfred Machard, qu'agrémente
si joliment une émouvante et joyeuse partition
de Victor Larbey. Louez d'avance! Fauteuils:
6. 8, 10 francs. (Wagram 81-54.)
Théâtre du Moulin-Bleu
Connaissez-vous le Théâtre du Moulin-Bleu
(42, rue de Douai)? Vous y trouverez, aujour-
d'hui, en matinée, à 3 heures, ou ce soir, à
9 heures : Les Fifilles de Loth. Oui ! Cette opé-
rette grivoire, en 3 actes, de P. Murio pour le
livret, et de R. Mercier pour la musique, pré-
sentée — et comment — par M. Martial Tal-
lien, attendra le succès de ù Pîîi-Phi », si l'on
en croit les recettes.
Matinées d'aujourd'hui
COMEDIE-FRANÇAISE. 13 h. 30. — Primerose,
comédie en trois actes, de Caillait et R. de Fiers.
Mmes. Leconte. Primerose ; Dévoyod. Mm? de
Sermaize ; B. Bovv, Donatienn© ; J. Faber. Mme
de Champvernier ; J. Rémy, Comtesse de Plélan
Bretty. Baronne de Montpreux Roseraie, -Mme
de Janary ; Lherbay. Mme Starini.
MM. Bernard, le Cardinal ; Numa. Pierre ; La-
fon, Samuel. David ; Guilhène, Hubert GNhault,
Comte de Plélaii ; R. Rocher, Vicomte de Layrac
Drain. Denis ; Rcyval, * Baron de 'Mont-preux Le-
doux, Dr Farbin ; Chaize, domestique ; Dufresne,
journaliste. ; Ch~,tize, d~imesti,(rue
Les Précieuses Ridicules, comédie en un acte, de
Molière.
Mmes J. Faber, Madelcn ; de Chauveron, Catlios;
LheTbay, Marotte. »
MM Georges Berr. MascaTill-e : Granval. Jodelet;
Lafon Gorgibus ; Rocher, La. Grange ; Escande,
du Croisy ; LedOllloX, premier porteur ; MM. Chaifce,
Dufresne.
OPERA-COMIQUE, 13 h. 30. — La Tosca, opéra
en 3 actes d'après le drame de Victorien Savdou.
poème de Illica et Oiacosa, traduction française:do.
Paul Ferrier, musique de Puccini.
Mmes Mathieu, Fl. Tosca ; Mart. un pâtre.
MM. Friant, Cavaradossi ; Albers. Scarpia ; Ca-
dayé. Sacristain ; Tubiana, Angetotti Sauvageot,
Spôletta ; Mesmacker, Sciartone ; Gilles, le Geô-
lier.
Paillasse, drame lyrique én deux actes, de Léon-
eavallo.
Mlla di Gastardi. Nedda,
MM. Vezzani, Canio Audoin, Tonio ; de Creus,
peppo ; Sauvag^ot, Sylvio.
ODEON, 14 h. — Le Cid, tragi-comédie, en cinq
actes, de Corneille.
Mmes Bémngère. C'liimène ; Ruef. Elvire.
MM. de Rigoult, Rodrigue ; Raoul-Henry, don
Diègue ; Desmouldns, le Roi ; Perdoux, don Gor-
mas ; Jacquelin. don Sanche.
Le Médecin malgré lut, comédie en trois actes,
de Molière.
Mmes Barsange, Jacqueline ; Martal, Lucinde
Pougaud, Martine.
MM. Dairras, Géronte ; Maxime Léry, Sganarelle;
Perdoux. Valére ; de Rieux. Léa'lKh-è,' ,
COMEDIE DES CHAMPS-ELYSEES, 14 h. A5. —
Celui Qui reçoit les oiflcs.
CINÉ=COMŒ'DIA
Seul dans toute la Presse COMŒDIA pu-
blie, chaque vendredi, les changements de
programme des plus importants cinémas.
A L'ODÊON
Le 120e Anniversaire
de Victor Hugo
A l'occasion du 120e anniversaire de Victor-Hugo, l'Odéon donnera ce soir une
représentation des Misérables. :;
M. Soarez et Mlle Pierny diront un à-propos èn vers de M. Paul Soue/LOn: Chant
alterné pour Victor Hugo, dont nous sommes heureux de donner la primeur à nos
lecteurs
LE JEUNE HomME
Maître, depuis le jour où ta boucha s'est tue, , -
Où tu pris parmi nous l'aspect d'une statue)
Personne ne t'a remplacé.
LA JEUNE FJLLE
Plus nombreux, chaque fois, à ton anniversaire,
Nous t'offrons, parfumant notre ferveur sincère,
Un laurier de fleurs enlacé.
LE JEUNE HOMME
Nous avons tant besoin de Les entendre encore
Les mots que tu savais, ces mots chargés 1 d'awrore :
Gloire, justice, iiiberté. ■
LA JEUNE FILLE,
Car nous errons en tâtonnant dans les ténèbres
Et nous voyons trembler de longs ^voiles funèbres
Sur l'avenir et la beauté.
LE JEUNE HOMME
Mon père m'a conté que pour tes funérailles
Tout un peuple entourait de vivantes murailles
L'Arc-de-Triomphe et ton cercueil.
'Mais, moi, sur un canon, sotis des drapeaux en marche,
J'ai vu, les yeux mouillés, entier dkns la même arche,
Notre victoire et notre deuil.
LA JEUNE FILLE:
Maître, éloigne de nous la tristesse et le doute,
Dis-nous, toi, le Voyant, que les temps qu'on redouta
Seront Nsans haine et sans remords,
Que les blés lèvent mieux, hélas, après la guerre,
Et que nous connaîtrons, enfin, comme naguère,
La paix, sanglant labeur des morts.
(Photos Henri Manuel)
Mlle R. PIERNY
1. M. SOAREZ
LE JEUNE HOMME
Xooueillilie notre chant qui monte et qui t'invoque,
Consolateur ! Contemplateur ! Sur notre époque
Laisse planer ton grand secret:
Tu croyais que tout vit, que tout pense, peut-être, »
Et qu'il faut être bot? pour le fau-e. apparaître
Son idéal libre et sacré.
LA JEUNE FILLE
Revêtu de pitié, de douceur, de justice,
Tu riais à l'enfant aux bras de sa nourrice,
Une fête suivait tes pas.
LE JEUNE HOMME
Nous entrons dans tes vers comme on entre en un temple
Et nous te demandons la doctrine et l'exemple
Et l'amour qui ne trompe pas..,
LA JEUNE FILLE
Nous voulons nous mirer dans l'eau de tes images
Et te faire, prophète et mage entre les mages,
Chaque jour une libation.
LE JEUNE HOMME
Et n'as-tu pas prédit qu'en des temps de lumière
Les peuples délivrés de leur peur coutumière,
Ne seraient plus qu'une nation?
- LA JEUNE FILLE
Entends-nous, pur esprit, quitte Virgile et Dante,
Pour métamorphoser en une aurore ardente
Le crépuscule où nous vivons.
, LE JEUNE HOMME
Frère des révoltés et des Titans antiques,
Les poètes, chassés jadis des Républiques,
Près de toi nous les retrouvons,
Mais, depuis le moment où ta bouche s'est tue,
Où tu pris parmi nous l'aspect d'une statue,
Personne ne t'a remplacé.
LA JEUNE FILLE
C'est pourquoi, plus nombreux à chaque anniversaire,
Nous t'offrons, parfumant notre ferveur sincère,
Un laurier de fleurs enlacé.
Paul SOUCHON.
La Fête des Rues de Paris
au Club du Palais
Pendant quelques heures, ce fut une féerique
vision d'un palais des Mille et Une Nuits. Dans
la salle, où étaient rassemblés les membres du
Club du Palais et leurs invités, les costumes
aux couleurs les plus chatoyantes passaient et
repassaient sous des flots de lumière; ce bal
rappela les joyeuses réunions de l'avant-guerre.
L'ordre était formel. Chaque assistant devait
avoir un costume représentant une rue de Paris.
Ce fut alors parmi les membres du Barreau et
de la grande famille judiciaire une dépense d'es-
prit, chacun s'ingéniant à composer un costume
original.
Que de trouvailles qui assurèrent le succès
de la fête! Voici la rue de l'Arbre-Sec, dont Le
tronc avec ses branches mortes domine les au-
tres danseurs. Le' boulevard Haussmann pro-
longé est une habile satire de certaines ordon-
nances municipales. Le Cours de Vincennes est
personnifié par un représentant de la presse
théâtrale qui fait figurer dans la salle vingt suc-
cès de nos scènes parisiennes. Très remarquée,
la rue Gît-le-Cœur, dont le costume noir est
d'un saisissant effet. La rue Réaumur est repré-
sentée par un grand baromètre, et parmi les
costumes des hommes, tous très réussis, citons
les rues des jeuneurs, Scribe, Watteau, Dante,
du Cirque, des Ecoles, du Mexique, de Riche-
lieu Vide-Gousset, etc.
Jeunes femmes et jeunes filles ont les silhouet-
tes les plus séduisantes. Le jury, présidé par
M. le juge Coûtant, assisté de Mmes Brault,
Goirand, Delihu et de MM. Henri Duvernois,
Payen et Marcel Héraud, est très embarrassé
pour distribuer des prix.
Les premières bannières reviennent à une fine
et délicieuse cité Florentine et à la rue d'Orient.
On décerne des seconds prix aux rues de Pan-
tin et de Petrograd, et on nomme les rues Pas-
tourelle, Constantiinople, des Vignes, des Lavan-
dières-Saint-Opportune, de Téhéran, le quai aux
Fleurs, rue d'Amsterdam, avenue Victoria, etc.
Et le bal se termine par un joyeux et animé
cotillon, mené avec une grâce parfaite et beau-
coup de brio par Mme Suzanne Grunberg et M.
René Idirkowski.
En un intermède, on applaudit des danseurs
professionnels, Abeto et Lily Duroy, et la nuit
est très avancée que l'on distribue encore de
charmants accessoires de cotillon et que l'on
se bat à coups de balles de coton.
Le Bai des Rues de Paris continua la grande
lignée des grandes fêtes de notre capitale et on
en parlera longtemps à la veillée.
J. D.
L'Art à 1 Etranger
EN BELGIQUE
Au Çercle artistique et littéraire de Bruxelles
sont exposées des laques et des estampes du
Japon.
Les laques obtenues par des couches de ver-
nis sur du bois tendre constituent .une sorte de
matière nouvelle pour l'art. Au 17e siècle, des
laqueurs comme Korin laissent des pièces d'une
beauté séante et raffinée inégalable. On admi-
re notamment des «inros» (étuis à remèdes),
des boîtes à pinceaux avec armoiries).
Parmi les estampes on remarque: la Neige,
l'Apparition, de Honurobu, des Shunajei et des
têtes de femme de Kitagawa Utamaro, des pay-
sages d 'Hiroshigé, Les vue du mont Fuyisan,
dessinées par Katsuchika Hokusaï, sont des
chefs-d'œuvre : un volcan rouge sur un ciel bleu
moutonné donne une impression saisissante : il
a tracé des fantômes à faire trembler; il a
croqué, avec un réalisme étonnant de force et
de vérité, des scènes de la vie populaire nip-
pone. -.: M. F.
EN SUEDE
Au Kunstforeningen, une exposition des œu-
vres du prince Eugène sera inaugurée au mois
de mai. Ce sera une très grande manifestation
d'art.
,: EN TCHECOSLOVAQUIE
L'association des artistes tchèques « Tvorba »
expose dans la maison des artistes de Prague.
Sous ce titre « Trvorba» se réunirent des ar-
tistes très disparates plus ou moins modernes;
la plupart avaient déjà fait partie de l'ancienne
Société des Indépendants tchèques, qui orga-
nisait ses expositions à l'époque qui suivit im-
médiatement la guerre.
A signaler les œuvres du débutant Ladislava
Sùtnara; comme toute sa génération, il prend
naissance dans le cubisme, mais s'en dégage
petit à petit; et Mme Lanova Galimberti, qui
laisse vôjlr dans sa peinture l'influence du cu-
biste Fernand Léger: — M. F.
Les MusioHalls
Théâtres de genre
Concerts
Cabarets artistiques
Cirques
Dancings
ECHOS & INFORMATIONS
L
e Mapdi-Gras à l'Olympia.
* Quelques Martiens, une douzaine de mas-
ques. des Ubus. des Ibis, des Hiboux et des
ci devises » ont "écrit à la DirecTion de l'Olyni:
pia pour lui demander l'autunsatiou d'assister
à la Matinée du Mardi-Gras dans leurs cos-
tumes de carnaval : l'Olympia a accepta de les
-recevoir non seulement à la Matinée mais aussi
— et surtout — au Hal qui terminera la repré-
sentation. La Matinée commencera à 2 h. 1/i
précises et le liât ouvrira à 5 heures. C'est la
belle cantatrice Germaine Revel qui présidera
le "Concours de Dauses et distribuera les nom-
breux prix offerts par MM. Jules Dumien, no-
bert Trêves. le comte de Bel, Picard, Georges
Bos, Rocher, Yaleoncellos — et Perchicot.
La Matinée d aujourd mu
, C'est à une véritable répétition générale de la
Matinée de Gala du Mardi-Gras que le public
assistera on venant à la Matinée d'aujourd'hui.
L'Olympia présentera — de 2 heures à 5 heures
— toutes les étoiles et toutes les attractions de
son nouveau programme qui compte parmi les
plus admirables spectacles donnes jusqu'à ce
jour : le chanteur populaire Perchicot ; la gran-
de cantatrice italienne Lola St-mys ; la belle
tzigane Maria Lanskaya feront - entendre les
chansons les plus typiques de France, d'Italie
et de Hussie.
Les Sports à l'Olympia.
Le champion du monde de tir : ludaix, et le
champion de France-Relique : Anoure, feront
partie de la Matinée de l'Olympia.
Les Aiiraciions rares et curieuses.
Parmi les attractions que le public llpplan-
dira à la Mutinée de rOlympin, citons : le
Singe-Enfant Chariot : Lucky ? : la troupe Al-
berlini ," Walfey Aboi son. l'homme aux mains
mystérieuses : Me Flying Banward's ; les trois
Iluvter : les jongleurs comiques Mongadof ;
The maweltons Cardinal's and C" : rIlonunc
qui liage dans les nuages ; les Mandos ; — et
le méi/Iuni-niusical Georges Auberl. dont les
expériences psychiques auront lien en pleine
lumière.
Le Thé-Tango de rÕÍympin.
De 5 à 7. après la M-a-tinée. Thé-Tango avec
attractions : Anoufje sautera nu-dessus "de dix
couples de danseurs : exhibition de danses nou-
velles par Cady de Florès ; Parisetle : Suzy et
Odette Vitré : Orchestre-Jazz de Speratiza-Ca-
nmsat. et Orpliéal de Mlle Germaine de I\
(Entrée : 3 francs, tous druits compris.)
F
uyez les confetti multicolores et leur pous-
sière, ainsi que les bousculades des bun.
levards en venant au Casino de Paris vous di-
vertir, en matinée ou en soirée, ce Mardi-Gras
avec
avec Mistinguett, 2U vedettes et le comique
Boucot. dans un triomphe : La revue Paris
en l'air.
c
onrert MayoL l'
I.n revue du Concert Mayol. Paris scan-
dates, est un émerveillement des yeux pour ses
costumes, ses décors, sa mise en scène, ses
femmes nues ; tout dans celle revue émeut, en-
chante tour à tour ; l'interprétation est inéga-
lable. avec Mmes Trouhanova. Maud Loty. Hen-
riette Leblond, Peggy Yere, Gaby Gladys. Na-
tacha. Croquin. Béryl, etc. : MM. Pelissier. Au-
diffred. Max Guy et Henry Laverne.
Demain Mardi-Gras, grande matinée et soirée,
B
a-Ta-Clan.
Mme li. lî.'-imi a dû faire ouvrir un
second bureau de location, tant Taffluence du
public est grande aux représentations de son
admirable spectacle actuel..La revue De toutes
les couleurs ! est un succès sans précédent.
Louez d'avance au Roq. 30-12.
M
CJnc(' Music-IIall. *
Quelle charmante soirée que l'on passe
dans le bel établissement de MM. Dufrenne at
Varna avec la grande revue Tout à l'amour 1
Cette revue spirituelle est finement satyriqiw
par endroits et luxueusement montée ; certains
tableaux sont de véritables féeries. A noter lotit -
spécialement. : les lettres de la vie, le premiei1
soir d'amour, le final (rOffenbarli et. la vitrine
enchantée. Ces tableaux sont tous très srtisti.
queutent montés. Il est vrai qiue. les acteurs
sont eux-mêmes de premier choix : Mmes Y.
Noria. Cauchois. Bouché, Mariaux, Lily May,
Léa Régis et ses angélinas Girls, MM. Mar,
sans, MM. Ruiner. Max Deify, Maupi. Max Re
jean, le célèbre Royus et ses tambours magi
ques. - Demain, matinée et soirée.
A
la Pie Qui Chante.
Demain, en matinée, les nombreux Pa
risiens qui apprécient médiocrement le jeu anti
hygiénique et malpropre des confetti se retrou
veront nombreux à la Pie Qui Chante, où ih
passeront une journée aussi gaie qu'on peut le
souhaiter pour un Mardi-Gras, à entendrf
Charles Fallot. Yvonne Curli, et tous les excel-
lents artistes de la maison,
L
e Perclioir donne 10U45 les soirs, à 9 heu.
res et demain, ù l'occasion des fêtes dv
Mardi-Gras, en matinée et en soirée, un pro,
gramme de tout premier ordre : Paris la Nuit
dont il suffit de dire que c'est le plus grano
succès du moment ; le Concours des Baisers,
qui fait la joie du public à lenir'acte. et lia
tour de chant où se distinguent tour à tour
Jean Bastiu qui. dans &es toutes récentes œu-
vres obtient, 'un très légitime succès : Jean
Deyrmon. dont la chanson Si u mal a yatirans
est un vrai chef-d'œuvre ; Mlle Burgau et M.
Lcmavguy. qui chantent à ravir les « Chanson?
do Mon Village » de Jac Nam : Mlle Éfreiuova,
du TÎiéalrè de la Chauve-Souris, dun" des driln:
Mins tziganes, et enfin le grand fantaisiste Tre-
.i. qui triomphe dans un réperloire inédit. *
Locution ouverte à-il heures. 'Bergère 37-8&i
M
oulin-Kouge. --
Demain Mardi-Gras. Matfnée à 15 heures.
Bal grand orchestre. Entrée: 2 francs. A 9 heu-
res. grand bal et attractions : Les Mariions m
.'a Terre. (Entrée : 5 francs.) A minuit-, souper;
toute la nuit.
M
1 me Jane Oudut au « Faubourg ».
Cette semaine, trois iinportantes manifes-
tations d avant-garoe organisées par .vi. i.eo
Poldès. Demain mardi. IH* banquet litt^'aire du
Faubourg, préside par M. Maurice * Hostand.
Jeudi soir, au "Théâtre Print-anla. 1£7. avenu*
de Clichy. la fameuse conférence de Mine Jane
Omlot sur liénévol et les forces hrutah's, suivie
d'un débat, avec M. te docteur Vaehct. sur la
Spiritisme et le Psychisme. Samedi, nu Théâtre
de la Pierre. J?., rue Montmarire. devant le
tribunal populaire. Procès des Phynaneiers.
L'accusateur public Georges Grand jean pronon-
cera un cinglant, réquisitoire contre la Trahison
financière. Pour la ,conlradictio;Ti, écrire au Se-
t-rétarint : 38. rue de Moscou '(;)c).. , ,
Départements
BORDEAUX. - Théâtre de la Scala. — Les
Vierges Vu Nil, l'opérette en trois actes de MM.
Max Eddy et Maurice Rumac, musique de V.
Soulaire, vient de Ir emporter à ce théâtre un très
gros succès. Le livret bien construit est rempli
de situations amusantes qub .les auteurs ont
traitées avec une fantaisie et une bonne humeur
savoureuses. Quant à la musique de M. Sou-
laire, elle est des plus agréables à entendre.
L'interprétation est parfaite avec MM. Max Mar-
cel et Lafourcade, tous deux pleins d'entrain et
de gaîté communicative — afec un jeune pre-
mier bon chanteur et de belle tenue, avec Mme
Lynalda très amusante, Mme Benja qui a .une
jolie voix, Mmes Pasteur et Volney, et tout un
agréable essaim de danseuses et de jolies figu-
rantes. >
Une bonne mise en scène de Réval, deux dé-
cors
augmenter l'attrait de cet excellent spectacle. —
G. M.
,
CLERMONT-FERRAND. — Théâtre Muni-
cipal. — Intéressantes reprises de Mme Butterfly,
Lakmé, Cavalliera et Paillasse, avec une excel-
lente interprétation.
Mille Zorah Dorly, première chanteuse, dont
la voix brillante, merveilleusement conduite, et"
te joli talent de comédienne lurent très appré-
ciés ; M. Louis Rousseau, toujours excellerat dans
les rôles les plus différents ; MM. Albert Bé-
roard, Mouchez, Gérardy ; Mmes Rynaldo. Mar-
celly, Berlan, etc., forment un -ensemble digne
des me i lie ares scènes de. province.
Notre troupe d'opérette vient d'obtenir un
très vif succès dans la Chaste Suzanne.
Mlle Odette Sardo a fait une création sédui-
sante du joli rôle de Suzanne qu'elle interprète
avec brio et un talent tout à fait personnel.
Elle fut ovationnée ainsi que ses excellents par-
tenaires : MM. Béroard, Monte!, Gérardy, Ni-
cot, Laborde, Lejeume ; Mmes Suzy Héliot, Moy-
roud, Berlan, etc. — J. C.
DIEPPE. — Au Théâtne Municipal. — La
Troupe Baret a donné au Théâtre Municipal (Di-
rection Francillon) 'une très belLe représentation
de Comédienne, la joJje comédie de J. Bousquet
et Armout, qui a été jouée de façon remarquable
par Mme Gassive, entourée d'artistes de choix
comme MM. Frémont, Dorian, Robert Cellier,
Le Temple, Mmes Astier, Montval, Mouffrey et
Miss Teddy Hilson.
Cette Tournée Baret fit salle comble et le
succès fait aux artistes fut des plus flatteurs. —
R. B.
_.-
LE MANS. — Gros succès au théâtre de
cette viille pour les représentations organisées
pair lia Tournée Damien, l'imprésario bien connu.
Au programme, deux pièces de Georges Fey-
deau : Monsieur chassa et Ne te promène pas
toute nue ont été joués avec un brio remar-
quable par MM. Villiers, Lefebvre, Barrois, et
Mmes Dorsay et Caron : tous chaleureusement
applaudis.
LIMOGES. — Une excellente troupe du Châ-
telet a donné une série de représentations de
Le Tour du Monde en 80 jours. La mise en scène
très complète, a donné entière satisfaction au
public venu nombreux entendre cette œuvre si
populaire.
L'interprétation était excellente, avec MM.
René Gervais, Godeau, Cher, Mario Derouat et
Mmes Germaine Dard, La Roche, Bouriel, de
Luçay.
Un corps de ballet des plus gracieux, où figu-
raient en tête Mlles Marthy et Muller, complé-
tait très agréablement cet intéressant spectacle.
LYON. - .Théâtre des Célestins. —■ La Vérité
toute nue. — Marcel Levesque, qui personnelle-
ment eut un joli succès, ne fut pas suivi par ses
partenaires qui péchèrent par défaillances de mé-
moire, cependant que les entr'actes exagéraient
leur durée.
Théâtre de l'Eldorado. — Le Grillon du Foyer,
venant après La Griffe, le conte de Dickens.. avec
musique de scène de Mtssenet, qu'interprétè-
rent très gentiment MM. Mille, Philippon, Ar-
goud, Larché, Mmes Renée Bartout, Parfait,
Yvonne, Gromel, fut comme une halte reposante
qui permit aux habitués de l'Eldorado de calmer
leurs nerfs surexcités par l'œuvre violente de
Bernstein.
Salle Rameau. — La Fille de Roland. <— M.
Victor Magnat fait œuvre méritoire en persévé-
rant dans la voie qu'il s'est tracée de présenter
aux Lyonnais le Beau Théâtre. La Fille de Ro-
land composait le dernier spectacle, Ce drame
de Henri de' Bornier eut une interprétation re-
marquable avec Mme Madeleine Roch (Berthe),
M. Romuald Joubé (Gérald), M. Ravet (Amaury),
M. Rolla (Charlemagne), MM. Charpin, Delaître,
Ougier. Soirée mondaine que M. Magnat peut
marquer d'une pierre blanche., - du Bouil (créa-
Casino-Kursaal. — Le Crime du Souif (créa-
tion à Lyon). — Le héros créé par M. de la Fop-
ebard 1ère .est venu à Lyon conquérir de nouveaux
lauriers. Drame m nous l'a présenté avec l'emlr» in.
et la verve comique qu'on lui connaît. A ses
côtés, MM. Darthys, BTizard, Marthès, Mmes
Duclos, Trilley, Brédy. ont présenté d'amusante
façon l'œuvre non moins amusante de. M. de ta
Fouchardière. — A. B.
MONTPELLIER. :— Notre ancien Directeur,
M. Alicot, vient d'être choisi- pour remplacer
1'« Association Théâtrale n à la tète de noire
grande scène municipale. -
« COMOEDIA. » A AMSTERDAM
L'Exposition internationale
du Théâtre
L'Exposition internationale du Théâtre à'Ams-
terdam attire tous les jours un public s'intéres-
sant à tout ce qui touche le théâtre, le décor et
le costume. Cette exposition vaut la peine d'être
vue.
Dans les salles dont l'installation est artisti-
quement sobre, on a classé tes collections, ré-
servant à chaque pays une salbe entière ou une
partie, selon l'importance de l'envoi.
Dans la salle principale, nous trouvons Appia
et Gordon Graig, tes deux artistes si réputés
pojur leur décor moderne et leur mise en scène.
Il est regrettable que la France ne soit repré-
sentée que par une collection petite, mais in-
téressante. - 8
Louis Jouvet (des plans du théâtre du Vieux-
Colombier, des relevés perspectifs du « Pauvre
sous l'Escalier » et de « la Nuit des Rois >») ;
G. Fauconnet (des dessins de costumes), de Fir-
min Gémier (projets ae décors et costumes e. t
« Le Simoun », Les Caprices de Marianne »
et « Faust «) ; Laglenne, Gaston Baty, Maxime
Dethomas.
Dans la salle des conférences, nous avons dé-
jà eu le plaisir d'entendre Gordon Graig, lac-
qués Copeau (« De la sincérité dans un renou-
vellemen,t théâtral »), Frits Lensvell et le profes-
seur Oscar Strnad, qu nous ont entretenus de
leurs observations sur le théâtre moderne. Grâ-
ce à une généreuse collaboration on est arriva
à former une bibliothèque littéraire considéra-
ble sur le théâtre moderne.
Les organisateurs WijdevekJ et Lensvelt ont
donc pleinement réussi à donner une idée de
théâtre moderne, des décors, de l'art de \a scè-
ne, des costumes, des masques, etc.
Après la clôture de l'exposition qui aura lien
à la fin du mois, la collection sera transférée à
Londres. Pourquoi nos amis du théâtne en Fran-
ce ne demanderaient-ils pas au Comité de la leur
prêter pour quelques semaines. Sa place n'est-
elle pas également à Paris, foyer du Théâtre ?
-. - JACQUES SWAAN.
EN TCHECOSLOVAQUIE
Les échanges intellectuels
F ranco=Tchécoslovaques
Les Narodni Listy insistent pour qu'entre la
France et la Tchécoslovaquie, les échanges i.
tellectuels soient de ;plus en plus actifs. r
Ce journal fait observer qu'il serait désirable
que les efforts tentés en ce sens en Tchécoslo-
vaquie eussent leur contre-partie en France. Les
œuvres littéraires et artistiques françaises fouis-
sent à Prague et dans toute les grandes villes
tchécoslovaques d'une vogue incomparable et
notamment un grand nombre de pièces françai-
ses sont inscrites au répertoire des théâtres
tchécoslovaques. ;
Au contraire, les œuvres dramatiques tché-
coslovaques restent absolument inconnues en
France et certaines d'entre elles, qui ont été
représentées dans d'autres pays étrangers avec
le plus heureux succès, n'ont jamais pu être
jouées en France faute de trouver un théâtre
qui courut le risque de les monter.
Les Narodni Listy regrettent cet état de cho-
ses, qui, disent-ils n'est pas de nature à favori-
ser le développement de l'influence française ee
Tchécoslovaquie.
CEUX QUI S'EN VONT - -
Mme Auguste Dorchain
Nous apprenons la mort de Mme Auguste
Dorchain, la femme du poète. Elle avait appar-
tenu au Tfieâtre de l'Odéon, où elle avait créé
notamment Conte d'Avril, qui est resté au ré-
pertoire du second Théâtre Français. Depuis
son mariage, elle s'était retirée de la scène.
A M. Dorchain, Comœdia adresse ses condo-
léances. J
- <
Les annonces sont reçues aux bu-
reaux du Journal, 27, Boulevard PoiScy
sonmere.,
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