Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-02-21
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 février 1922 21 février 1922
Description : 1922/02/21 (A16,N3355). 1922/02/21 (A16,N3355).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k76522135
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/06/2015
Directeur : GEORGES CASELLA Le numéro: Paris 0 fr. 20; Hors Paris 0 fr. 25.
- te- ANNEE — N* 3355 — Quotidien
Ce Numéro contient une pièce complète -
TARTARIN SUR LES ALPES
Comédie pittoresque en 5 actes et 8 tableanx
de M. Léo MARCHÉS
(d'après le roman d'Alphonse Daudet)
4
MARDI 21 - FEVRIER 1922 J
Ce Numéro contient une pièce complète
TARTARIN SUR LES ALPES
Comédie pittoresque en 5 actes et 8 tableaux
de M. Léo MARCHÉS
(d'après le roman d'Alphonse Daudet)
QUESTION DE POLITESSE ,
La Presse associée fait une enquête, certes
un peu spéciale, et limitée au monde des lettres.
« Y a-t-il lieu, demande-t-on, de remercier tous
les auteurs connus et inconnus, dont on reçoit
les livres nouveaux? Et notamment les critiques
sont-ils tenus de satisfaire à ce devoir de poli-
tesse ? »
Cette question n'est évidemment point de cel-
les qu'on va discuter à Gênes: néanmoins elle
a de l'intérêt pour les gens de lettres. Notre
seul étonnement serait que l'on pût hésiter sur
la réponse à une telle interrogation. Il va de
soi que les critiques littéraires, ainsi que les di-
recteurs de journaux et revues, reçoivent quo-
., tidiennement beaucoup trop de livres pour trou-
ver le temps de répondre à fant d'envois. Les
malheureux, comment feraient-ils?
Quant aux autres personnes, ou personnalités,
on ne voit vraiment pas la moindre raison qui
les dispenserait de dire merci, à la réception,
d'un volume, comme s'il s'agissait d'une bour-
riche de gibier ou d'un sac de chocolat.
Vous préféreriez le gibier ou le chocolat?.
Mais non, pas toujours : trois cents pages ner-
veuses, désencombrées et en bon style, voilà le
plus précieux cadeau qu'autrui nous puisse of-
frir. Vous n'êtes pas de cet avis? Alors, pour-
quoi écrivez-vous ? Faites des affaires ou du
sport, mangez, buvez, étudiez la matematica, et
pissez votre plume.
Les livres, dira-t-on, ne sont pas tous beaux,
lin de là!. N'importe, envoyez toujours un
iotr par courtoisie. Si vous recevez un lièvre
t>riace ou des bonbons au rabais, ne remercie-
lez-vous pas, sous prétexte que l'envoi n'en va-
lait pas la peine?.
Cependant, voilà une obligation trop fasti-
dieuse, un grand travail, un rebutant souci ?
Mon Dieu, c'est un parti à prendre dans la
lie: on décidera de se mettre au rang des ci-
Vyens courtois, ou l'on y renoncera spontané-
ment. Dans ce dernier cas, les inconvénients
doivent être petits, car le nombre des renoncia-
teurs s'accroît, et ceux-ci paraissent s'en trou-
ver bien. Les autres — ceux qui en usent le
plus poliment possible avec autrui se don-
nent beaucoup de mal, supportent maintes in-
comr;npditt:s, perdent un temps précieux, sur-
montent de vifs déplaisirs (car si vous croyez
que c'est facile et agréable, la courtoisie, parmi
tant de messieurs élevés à la va-comme-je-me-
pousse!) bref, empoissonnent leur existence
d'une manière asez marquée. Seulement, ils se
savent plus achevés, plus sociables, plus élé-
gants, plus maîtres d'eux, et parfois plus maî-
tres aussi de leurs voisins, ils se sentent d'une
autre race enfin que ces innombrables garçons
moins soignés en leurs façons, dont on se trou-
ve partout environné. Satisfaction secrète, mais
exquise. 1
Ainsi en va-t-il de la propreté, par exemple.
On se baigne pour le plaisir caché de se sentir
net et décent. Ceux qui n'y tiennent point, li-
bre à eux. Il n'y a pas délit, et les Français mal
tenus votent tout comme nous. Pourtant, nous
les déclassons légèrement, ils ne seront pas vo-
lontiers des nôtres. L'homme impoli non plus.
Oh! ce n'est pas bien grave: mais.
*
* *
Ces différences, ces nuances plutôt, on les
saisira mieux, si l'on a par hasard l'occasion
— elle ne se présente pas.toujours! — de con.
naître divers milieux littéraires, au lieu de se
cantonner dans un seul : car il y a des quartiers
bien tranchés dans la cité des lettres.
Observez, entre dix, un certain monde où l'on
écrit: il a son centre et tient ses assises en
trois ou quatre salons. On y surveille ses paro-
les, et la moindre gaffe y fait quelque scan-
dale. Chaque trait touche un but, et les pires
méchancetés y deviennent aisées, de même que
l'on y peut placer les éloges les plus délicats,
les plus détournés. A moins qu'il ne s'y trouve
beaucoup de monde, ce qui pousse toujours, hé-
las, à l'exagération, il arrive qu'on y cherche à
s'exprimer publiquement avec un peu de modé-
ration, afin de ne point paraître ridicule: les
louanges cherchent plutôt la précision que l'ex-
cès, l'offense est très rare, et en ce cas, pres-
que toujours voulue. A défaut d'autre mérite,
on fait du moins très attention. Extrême poli-
tesse.
Par contre, voyez donc cet autre monde : vous
le rencontrez notamment au théâtre, les soirs
de répétition générale. On ne saurait pourtant
dire qu'on ne soit pas poli. Mais il y règne une
cordialité si nonchalance, en même temps que
si chaleureuse et si hâtive, on s'y trouve tou-
jours si pressé d'aller à droite, à gauche, sur la
scène, dans les loges, qu'on parle un peu au
hasard, et que l'on commet des impairs affreux,
dont on se console bientôt. Les mots « admira-
ble, exécrable, génie manifeste, crapule finie »
volent de bouche en bouche. On s'embrasse
avec transport dans les loges d'artistes, ou bien
on ne se salue pas avec affectation. On déclare
à haute voix: « Moi, je ne fais pas partie de
cette bande-là!. » en parlant d'un journal ou
d'un théâtre, au risque de froisser dix person-
nes.
Tout cela est d'une véhémence chapmante, et
très sympathique, mais aussi que .de laisser-al-
ler, que de négligence!.:.
Or, on trouvera plus d'hommes soigneux pour
répondre aux envois de livres dans les salons
que dans les théâtres, c'est bien certain.
Nos lecteurs voudront bien croire, espérons-le,
que nous n'estimons point le premier milieu lit-
téraire supérieur au second, ni le second au
premier. Il est permis de décrire et comparer
sans porter un jugement, qui serait notamment,
ici, on l'avouera, plus que superficiel, et voire
un peu simplet.
Si même on nous poussait à déclarer qu'en
généra:, et hors de toute i littérature, un mon-
sieur très poli ait plus de valeur qu'un humain
sans éducation, nous hésiterions encore. Il faut,
en effet, témoigner tant de philosophie, et chan-
ger si souvent de point de vue, dès qu'il s'agit
d'apprécier quelqu'un!
La seule chose dont on soit sûr, c'est que
mieux vaut s'éloigner, si on le peut, quand sur-
vient une personne indésirable, ou ce quo'n
appelle un « bon garçon », qui parle avec une
trop rude franchise, à la mauvaise franquette.
Enfin, constatons que la courtoisie est sou-
vent une force, parfois une vertu, toujours une
grâce.
Marcel BOULENGER.
Vers l'Unité ? ,
Nous avons reçu de M. Mauloy, président du
Syndicat autonome des Comédiens, la lettre
qu'on lira ci-après, et que notre impartialité
nous a fait un devoir d'insérer.
Comœdia tient à préciser qu'en l'occurence
la page réservée à l'Union des Artistes a été
publiée sur la demande de son administration.
C'est pourquoi nous ai*ons_ cru devoir com-
muniquer au Comité de l'Union des Artistes la
lettre de M. Maùloy; nous publions également
!a réponse de M. Huguenet.
SYNDICAT AUTONOME SES COMÉDIENS
Paris, le 19 février 1922
Mon cher Comœdia,
Devant la campagne systématique et inquié-
tante que mène depuis quelque temps l'Union,
à un moment critique où nous avons tous be-
soin d'accord, en présence des faits volontaire-
ment erronés qu'elle n'hésite pas-à propager, je
crois indispensable de mettre les choses au
point de façon définitive, afin de ne pas laisser
plus longtemps le doute pénétrer les esprite,
et de dissiper cette atmosphère trouble volon-
tairement entretenue dans un but facile à devi-
ner, mais essentiellement nuisible à cette har-
monie que nous souhaitons tous. Je vous se-
rai donc infiniment obligé, mon cher Comœdia,
de bien vouloir insérer en bohne place cette pro-
testation que je vous adresse au nom du Syndi-
cat autonome des Comédiens, et que j'ai voulue
nette, sincèàre, sans ambiguité ni équivoque.
Quel but poursuivons-nous depuis bientôt un
mois? De réunir en un seul groupement tous
les artistes lyriques ;dramatiqu.es de langue
française, et tous les professionnels reconnus
du Cinéma. L'accord est unanime sur ce point.
Sous quelle forme et sous quelle marque vou-
Ions-nous y parvenir? Nous avons été mandatés,
dix environ de chaque groupement, Union, Syn-
dicat libre, Syndicat autonome, pour élaborer
et présenter à une prochaine assemblée des Ar-
tistes les statuts de cette nouvelle Association
unique. Tant que cette Assemblée n'aura pas été
réunie, tant que ces statuts n'auront pas été sou-
mis à sa ratification, il me semble qu'il est de la
plus élémentaire courtoisie et de la plus stricte
loyauté, de-te part de chacun des groupements
Intéressés, d'observer té absolue. Je me suis imposé jusqu'à ce. jour
cette règle, me .bornant à rectifier de temps
sn temps des informations fantaisistes ou mala-
droites.- Aujourd'hui j'assiste à une manœuvre
préméditée et persévérante d-uri .groupement qui
s'est engagé, comme le Syndicat libre et le Syn-
dicat autonome, à coopérer dans un esprit com-
plet d'entente et de désintéressement à une œu-
vj-e admirable qui ne peut se constituer que
dans l'ordre et la discipline? A chacune de nos
réunions communes nous sommes d'accord, et
le lendemain to.'s ce que nous avons établi est
démenti .et ruiné par des déclarations inatten-
dues et pour le moins intempestives. Qu'est-ce
que cela signifie? Où sont la loyauté et la bonne
foi ? Où sont la dissimulation et l'intrigue? Il se-
rait peut-être temps de faire tomber le masque.
Je ne doute pas que parmi nos camarades de
l'Union, il ne s'en trouve, et beaucoup même,
sincèrement animés du même zèle que nous,
mais j'ai bien peur qu'à la tête d'autres préoc-
cupations ne s'agitent, qui touchent, induis à l'in-
térêt général qu'à des soucis personnels, et il
est inadmissible à l'heure actuelle que ceux-ci
l'emportent sur celui-là. Il est inadmissible que
cet accord réalisable de tous les artistes qui
constituerait la plus belle et la plus redoutable
des forces soit compromis par des mesquines
ambitions et des craintes chimériques. Il est
inadmissible surtout de tolérer plus longtemps
ce travail lent et sournois de sape et de dé-
molition
Les artistes sont-ils fermement résolus à se
grouper sous une seule bannière? Oui. Sont-ils
également décidés à venir à l'Union qui se don-
ne des airs de mère indulgente ouvrant les
bras aux enfants prodigues repentants? Non,
non, et non. Car, ce que ne dit pas l'Union, oui
ne prend des décisions d'autrui- qtle ce au'elle
estime favorable à ses desseins et en élimine
d'autorité ce qui pourrait leur être nuisible, c'est
Que si un premier-vote avait- semblé raHier la
majorité à l'Union, Icrs de l'assemblée du S
février ait Théâtre dm Variété* «a ravinement
tellement significatif se produisit à la suite des
déclarations de Me Peytel oute l'assemblée se
sépara au contraire en mandatant les représen-
tants des 3 groupes pour l'élaboration des sta-
tuts d'une nouvelle Société. Si l'accord avait été
réalisé sur le nom de l'Union, ce mandat n'a-
vait plus raison d'être, et nous nous serions sé-
parés sur une Union unique englobant les aroUt-
pements existants.
Reprenant donc les trois questions que pose
l'Uqion, mai-s en les situant à leur vraie place
dans l'Assemblée du 8 février, c'est-à-dire en
fin de séance, je dirai à mon 'tour, fidèle in-
terprète du dernier vote:
I. - Voulez-vous vous unir en un seul grou-
pement et réaliser l'unité? ,
— Oui.
II. — De tous les groupements existants vous
semble-t-il que ce soit l'Union qui doive-vous
rallier?
— Non.
III. — Voulez-vous garder le titre de l'Union?
— Non.
Deux « non » en place de deux « oui ». A
part cela, la bonne foi de l'Union est parfaite.
Et que l'on ne voie pas dans cette protesta-
tion une r?ncune personnelle ou la moindre ani-
mosité envers une Association qui a fait de la
bonne besogne. Non. Mais tous les artistes veu-
lent quelque chose de neuf, d'actif, d'entrepre-
nant, quelque chose qui agisse et ne s'endorme
pas sur les résultats, acquis, mais les perfection-
ne, les augmente, les amplifie. On est las des
vains errements, des projets, des promesses, on
veut des réalisations. Il y faut de l'énergie., Cet-
énergie, nous ne la trouvons pas dans l'Union,
dont l'esprit cadre mal avec des initiatives har-
dies. Et c'est là la raison qui nous fait préfé-
rer une nouvelle société jeune et agissante à
une vieille dams repue et un peu somnolente.
Excusez cette longue lettre, et trouvez ici,
mon cher. Comœdia, mes remerciements et mes
sentiments les meilleurs.
Pour le Cons--il Syndical, et. par ordre:
Le Secrétaire général du Syndicat autonome.
, MAULOY.
s ■ 20 Février 1922.
Cher monsieur Casella,
Suivant l'usage constant dans'la presse lors-
qu'un iSers est mis en causé, vous avez com-
muniqué à l'Union une lettre signée de notre
camarade Mauloy 02ns laquelle on conteste
l'exactitude du compte-rendu de l'assemblée gé-
nérale des Variétés que l'Union a donne en tête
de sa page de; Comoe-dia,
Je maintiens, personnellem:e,nt qu'il n'a rien
été dit dans ces\ lignes de contraire à la plus
stricte vérité et jVn'en veux 'Douir preuve que
les paroles suivante prononcées par Grétillat en
matière d'ordre du j'iur à la fin de cette assem-
blée:
« — Dans quinze ioufs, les membres des bu-
« reaux démissionnaires vous proposeront des
« statuts provisoires, nc-Hs verrons alors s'ils
« peuvent s'incorporer dans les statuts de l'U-
« mon, si oui, nous. conserveront le titre de
« VUnion, sinon nous fonderons une société
« nouvelle. »
Attendons donc une prochaine assemblée des
artistes, et consultons-Ià afin de savoir si elle
a changé d'avis!
Veuillez agréer, cher monsieur Casella, la
nouvelle expression de mes sentiments distin-
gués.
F. HUGUENET.
MARDI PROCHAIN:
COMŒDIA
publiera in extenso:
Il faut Que Vieillesse se passe
Comédie ,en un acte de M. JACQUES NORMAND
et
Molière au tptdais=Royal
A-Propos en vers - de M. HUGUES. DELORME
Le Gala de "l'Ame en folie"
Le Comité chargé de répartir le bénéfice
de la représentation de gala de L'Ame en Folie,
organisée par M. Henry Bernstein pour soula-
ger les infortunes du thâtre, s'est réuni hier
après-midi au Gymnase.
MM. Robert de Flers, Romain Coolus, Pier-
re Wolff, Georges Casella. MM. Numès (UniQrt
des artistes), Mauloy (Syndicat autonome), Du-,
ribert (Syndicat libre), Carpentier (Syndicat cé
gétiste), et M. Henry Bernstein, étaient pré-
sents.
M. Bernstein rappela que. la répartition' devait
être ainsi fixée :
70 0/0 aux comédiens. 20 0/0 aux auteurs,
10 0.0 au petit personnel.
La répartition de détail entre les différentes
associations de comédiens, étant donné préci-
sément leur situation actuelle, pouvait, .présen-
ter des difficultés sérieuses. Mais une géné-
reuse suggestion de M. Carpentier prévint tou-
te discussion.
M. Carpentier proposa que l'Union des artis-
tes constituât un comité de répartition, convain-
cu que cette importante association n'hésite-
rait pas a secourir toutes les infortunes, qu'el-
les lui fussent signalées par l'Union, Je Syndi-
cat libre, le Syndicat autonome ou -le .Syndicat
cégétiste.
Cette proposition rallia tous les suffrages, et
il fut décidé que ce comité s'occuperait éga-
lement, dans les mêmes conditions, du petit
personnel.
Les membres présents tinrent, avant de le
quitter, à remercier M. Henry Bernstein 4-e
son geste affectueux et spontané. Celui-ci, à
son iour, voulut renouveler à M. Georges -Ca.
sella, tant en son nom qu'en celui des person-
nes qui vont être secourues, l'expression de sa
reconnaissance pour le directeur et la rédaction
de Comoedia.
Pour les Acteurs morts
au Champ d'Honneur
Septième liste de saupseriptioa -
tctat ces six c , !3t!e.!e.
Société artistique « Lé Cornet»:. wo »
Théâtre du Vaudeville de Bruxelles : .1
•MM. Marius RoMamd, 50; Charly s,
10; André Lemome, 5 ; José Bailly,.
5; Liesse, 2; JVLylo, 2; 'Marchai. 2;
Coupiogny, 2; Da-llex, 2; GeTsan, 2;
Sauterre, 2; DJrlay, 2; Gérard, -1 ; '•
Mitres Mariette Vidal, 5^ -JVÏag&y Ma-u- -
pré, 5; Meg Daigny, 3; ide Bra:he,
2; Léonard, 2: P. Véry, 1; Sophie
Tydhaerrk, 2 ; J. Perts, 2 ; Liane Ro-
sy, 2. 111»
Théâtre Marigny :
MM. Albert Daval, 25; Robert Piza- -
ni, 20; Villa, 10 ; Jean Max, 10; •
Puylagarde, 20 ; Henry Burgu-et, 20;
Cazalis, 20 ; Dayle 5 ; Lyris, 5 ;
Fefd, 5; Stehler, 5; Palau, 10; LM-
ÎCÎK1,5; Lemaître, 5 ; M. et Mme Bor-
dsrie-Aél, 50; JVknes Ninon Gitfes,'
25; Germaine Risee,. 25 ; Jane- Helly,
Ginette Dareourt, 5; Lucette J u tien.,.:
20. —7 Total 500 »•
Mule Denise Hc/bert. 10 »
Mme Dufrescey 5 »
M. Henry G. 25 Jl
M. René Lenglet 5-. »
Théât-se 'du Palais-Royaî :
MM. Quinsc-n, 50; Edmond RCle.
25; Le Gallo. 2,50 ; Duvallès. 5; *
Guyodi fils, 5; Gabin, 5 ; Lcuio, Tune,
5 ; Saint-Ober, 2 ; Barrois, 2 ; Çurle,
1; jouJain. 2; Eygen, 1 ; Arioli, 1;
Luillier, 2; Mmes Teirpky, 2,50;
Marise Massard, 5; Jane .D*!ys. 2;
Marg. Peuget, 3.;' Suzy- .-Renard. 3; -
Primerose, 2; Rbzier, 1; 'GauHret,
2,50; Fréa, 2; Siska. 2,50. - Total 134 »
M. Jordains, de Toulon.,.,., 1.0 '>
Mme Jane Hyrem et le groupe
Arts et Lettres. 127 »
'Mme M. Toussaint, institutrice,
Bruxelles 5
M. Stéphane Austin. 10 Il
Mime Andrée Méry, 20
Mille Jeannine Zotelli 5
Mme Rane, institutrice. 5 »
; Total à ce jour 8:SdS »
A la liste 'des acteurs glorieusement tombes
au champ d'honneur, deux 00ms viennent s'a-
jouter :
Maurice Dieck, qui dc.buta- dsns les-repr é-
sentations d'art organisées par Mme J^AJirûxvp
Zorelli, et fut pensionnaire du Théâtre Sarshr.
Bemhard. Engagé volontaire au - début de la
guerre, Maurice Dieck, promis à Ufl bel ave-
nir, a été tué à peine âgé dé 18 ans..
Et M. Herté. du. Théâtre Fémina, qui obtint
également du succès dans le classique et le
moderne. !
————— > 1 -
NOTRE CONCOURS j
Quisera Reine des Reines!?
Nous publierons demain la photographie et la
biographie de la vingtième et dernière Reine
élue.
En même temps, nous publierons un assem-
blage réunissant les photographies des vingt
souveraines que le photegrêp-he d'art Sartony,
photographe officiel du Comité des fêtes, a bien
voulu nous communiquer.
Nos lecteurs pourront ainsi définitivement
fixer leur choix et nous d'fe. selon eux, qui
sera Reine des Reines.
C'est, dimanche prochain 26 février qu'aura
lieu l'élection de la Reine des Reines, au Tro-
c.adéro, èt au cours d'une très belle matinée
dont le Comité des fêtes a confié à Comœdia
le soin d'organiser la partie artistique. Nous
donnerons sous peu le programme de cette
représentation à laque'.Je tout le monde pourra
assister grâce à la modicité du prix des places
(3, 5, 7, 10 et 12 francs).
C'est à la fin .de cette manifestation que
seront remis la dot de 20.000 francs de la Reine
des Reines et celles de 1.000 francs de chaciwie
des autres reines offertes par notre confrère Le
Journal, ainsi que ie bon de 10.000 francs de
meublas offert par notre confrère La Liberté. à
la suprême souveraine.
Nous rappelons que l'on peut se procurer A
Comœ4i.a. 27, boulevard Poissonnière, les pho-
'ographies et biographies suivantes, déjà pu.
Jliées:
Reine du 1er arrondissement, n° du 3 février.
Reine du 11e arrondissement, n° du 4 février.
Reine du 15e arrondissement, n° du 5 février.
Reirîç du 26 arrondissement, n" du 6 février.
Reine dIt 4e arrondissement, n° du 7 février.
Reine du 14e arrondissement, n° du 9 février.
Reine du fr arrondissement, n° du 9 février.
Reine du 180 arrdndissement, n' du 10 février.
Reine du 56 arrondissement, na du 11 février.
Reine du 160 arrondissement, na. du 12 février.
Reine du 20e arrondissement, n° du 13 lévrier.
Reine du IOe arrondissement, n° du 14 février.
Reine du 96 arrondissement, n° du 15 février.
Reine du 17e arrondissement, n° du 16 février.
Reine du 8e arrondissement, na du 17 février.
Reine du 7° arrondissement, n° du 18 février.
Reine du 36 arrondissement, n° du 19 février.
Reine du 1 19e arrondissement, na du 20 février..
Demain : la Reine du 13° arrondissement.
La Presse théâtrale ,
•• ! -
Le comité Ide l'Association de la presse thé.
raie s'est réuni hier matin (pour nommer son
sureau qui sera ainsi composé pour l'année
1922:
Président: M. Pierre Mortier; vice^prési-
tents: MM. Paul Largy et Eugène Héros; tré-
sorier: Charles Akar; secrétaire général: Clé-
nent Banc! ; agents généraux : Edouard Beau-
tu et R..-r CeuaùL.
Échos
21 Février 1673. — Inhumation de MolièWJ Ml cime-
tière Sairit-Jos^ph.
L
e Vaudeville deviendrait un Cinéma.
Pendant la guerre le théâtre du
Vaudeville avait donné une série d? repré-
sentations cinématographiques; on y avait
vu des films sensationnels, Cabiria et Ma-
ciste. y
Des auteurs, des artistes, s'étaient émus
de voir la belle scène de la Chaussée
d'AntÏi:l échapper à l'Art dramatique.
Avec la fin de la guerre et avec l'armis-
tice, le Vaudeville était rendu à la comé-
die, et, après d'éphémères représentations
d'oeuvres lyriques, pendant les deux der-
nières saisons théâtrales, on avait applaudi
les œuvres de nos meilleurs auteurs con-
temporains.
Aujourd'hui, la crise théâtrale obligerait
la direction du Vaudeville à abandonner
les représentations de comédies dramati-
ques, et un écran serait dressé au mois de
mai sur la scène.
On y donnerait un film: Debout les
Morts!
L
a chanterelle.
Les gazettes italiennes annoncent
qu'un violoniste tchéco-slovaque ayant don-
né u'n concert, fut pris de désespoir quand
il vit la salle à peu près vide et alla se
pendre à l'arbre le plus proche.
Mais, la corde castra.
Mais fort heureusement, les cordes des
violonistes cassent fréquemment dans les
moments pathétiques!
Il paraît que l'infortuné violoniste pour-
ra en réchapper.
A
necdotes.
Tristan Bernard, en rappelant dans
sa conférence les noms ,,-
tes Q'UÂ avaient, avant lui, joué le rôle de
Sganarelle. cita Dugazon, artiste de la Co-
méd-i'2-Franiçaise, qui était fort facétieux.
Et Tristan raconta celte anecdote : un ca-
marade ce Dugazon, nommé des Essa,r;ts,
étant affligé d'une extrême obésité, le plai-
santin remit à son ami une lettre et l'envoya
chez 1e directeur du Musourn, sans lui dire
pourquoi..
Là sou'cmsnt il cpprit que Dugazon le
proposait pour tenir l'emploi «< d'éléphant n.
vacan'i par décès. Furieux, le gros des Es-
sarta cn'voya ses témoins à Dugazon.
Sur ! présence, mais tout à coap Dugazon sortit
de sa poche un fu-sob et traçant sur le ven-
tre de des Essiirts un cercle, il expliqua:
y Comme tu est trop gros, tout coup
d "épée qui sera porté en dehors du rond ne
compta pas! »
Devant cette grandeur d'âme, des Essarts
pardonna à Dugazon l
J
e~Tr~s filles et jeunes gens et toutes
personnes qui font de la littérature
doivent écrire à la revue Academia, qm pu-
blié « l';'rt. 'd !écrire » et fait paraître les
œuvres t'e ses correspondants après correc-
tions. AClIdémia, 4 bis, rue Chaponnay,
Lyon. -
L
a poésie imposée. -
1 C'est invraisemblable sans doute,
m£rS c'est vrai. en Angleterre,
Toute réjouissance publique est forte-
ment imposée depuis quelque temps. Sont
comprises dans cette rubrique les soirées
où l'on récite des vers.
Pour une fois, les vers vont rapporter
ouieloue chose. mais pas à leurs auteurs.
u
ne troupe originale.
Une troupe composée exclusivement
d'officiers démobilisés et de leurs épouses
légitimes — voilà une troupe originale
n'est-il pas vrai?
Elle existe pc'u:rtant — aux Indes. Et les
artistes sont d'anciens officiers russes de la
flette de la Mer Caspienne évacués par les
Anglais.
Leur répertoire est assez mêlé, et ils ont
du succès.
Tant mieux !
L
es gourmets restent fidèles au Restau-
rant Lucas, 9, place de la Madeleine,
parce que la cave y est incomparable, la
cuisine fine et soignée: l'on y dine gaiement
charmé par un orchestre de virtuoses.
s
ur le mont Ida.
Michel Mortier nous signale qi'e
Jane Diris, morte si prématurément, fit
ses débuts de comédienne en 1906 au
Théâtre des Capucines, qu'il dirigeait alors.
Elle avait 19 ans et fut une sculpturale
déesse dans Paris ou le Bon Juge, la char-
mante opérette de Robert de Fiers, Cail-
lavet et Claude Terrasse que les Mathurins
vont reprendre prochainement.
L
a Chape H e Sixtine. .- - '-
Cette chapelle, dont les chanteurs
sont actuellement à Paris, et gui vient de
servir de cadre aux funérailles de Benoit
XV, est, on le sait, l'oeuvre de Michel-
Ange.
Le grand artiste n'avait, auparavant, fait
que de la sculpture et ne se croyait aucune-
ment capable de peindre. Quand Jules II
lui intima l'ordre de peupler la chapelle de
figures à la fresque, Michel-Ange avait tout
juste, dans sa vie, dessiné un carton pour la
salle du Conseil, à Florence.
Avant d'achever, seul, en vingt mois, sa
décoration, il demanda simplement aux
peintres les plus habiles à la fresque de
travailler quelques heures devant lui. En-
suite il s'enferma et, sans aides ni appren-
tis, Michel-Ange improvisa, devina, broyant
ses couleurs, trempait sa chaux, - fabri-
quant son crepï. 11 eut certes des mécomptes
dut recommencer des parties, mais à la fin
son génie triompha.
C'est en unie seule nuit que Michel-Ange,
sommé de quitter ses ciseaux pour peindre
la Chapelle Sixtine, s'était décidé à obéir à
Jutes II et avait conçu toute sa composition.,
depuis la chute des anges rebelles jusqu'au
jugement suprême. « Une tempête sous un
crâne », eût dit Victor Hugo.
L'Art a compté par la # suite bien des
stoulpteurs-peintres. Falguière et Antonin
Mercié, parmi nos contemporains, furent
les plus notoires. - ; i ;
Le Masque de Verrçv
L'Art et les Sports
Comœdia organise des Concours de Sculpture.
de Musique et de Poésie pour glorifier
l'Athlète moderne (1) 1
Concours de Musiqùe
L'Union 'des Sociétés d'Education physique et
de Préparation au service militaire a voulu que
la musique, comme la sculpture, fût associée
à la grande manifestation artistique destinée à
glorifier l'Athlétisme.
Cette initiative a trouvé un premier écho
parmi les musiciens : l'adhésion de nos plus
illustres compositeurs comme de nos meilleurs
chefs de musique qui ont accepté de faire par-
(Photos Manuel et a CÙIDt f' ,;,
M. Gustave cHARPrNiriiER tl) - M. André MESSAGER (2) - M. Alfred BRUNEAU f3
M. Théodore DUBO.IS (i) - M. Paul VIDAL iô) - M. Gabriel ftEttMË (6). -
tie du jury, assurant ainsi d'ores et déjà de l'é-
clat à ce concours.
Il faut maintenant que notre appel, auquel
s'associent ces maîtres éminents, soit entendu:
il s'adresse à tous les vrais musiciens, qui ne
doivent pas se méprendre sur le caractère et
la portée de notre tentative.
Le règlement, qu'on lira, çi-après. spécifie que
la musique du Cortège d'Athlètes devra rester
dans le genre populaire. Nulle fête de l'athlé-
tisme ne saurait se concevoir sans un grand
concours de peuple: il est naturel qu'il faille
rechercher, dans l'œuvre musicale destinée à
scander et à souligner le, défilé des. athlètes
sous les regards de la. foule, les accents pro-
pres à émouvoir l'âme collective.
M ne peut donc s'agir ici — et l'on doit
écarter à J'avance toute possibilité de malenten-
du à ret égard — d'un certain genre de « mu-
sique populaire » (ou soi-disant telle) conçu
uniquement sous l'angle commercial et donnant
à la pauvre banalité ou .même à la grossièreté
facile de ses compositions l'excuse des besoins
de la vente et de la plus grande diffusion. Si
les concurrents du « Cortège d'Athlètes » pou-
vaient avoir tout d'abord la moindre hésitation
à ce su£eî, la personnalité des membres du
jury suffirait certainement à dissiper leur dou-
te: toute œuvre d'une forme un peu négligée
ou d'u.:-:e inspiration qui accuserait quelque vul-
garité sera écartée.
Ces termes de « musique populaire » revê-
tPhotos-llecri Majuuij
M. Georgei HUE fl) — M. BUSSER (2) — M. Pernand LE BORNE (31 — M. PARES
M. CHAPUIS (5) — M. BALAY (6) — M. LAZZARI (7) — M. ROUSSEL (8).
1
tent pour nous une signification bien différente
et singulièrement plus noble.
La masse témoigne, à l'époque actuelle, d'un
esprit sportif qui s'affirme de jour en jour plus
actif. C'est peut-être là un des indices qui per-
mettent de ne pas désespérer du goût popu-
laire puisque, par cette tendance, il semble
que l'on revienne peu à peu au culte antique
de l'effort musculaire et de la pureté des li-
gnes. Si l'on a dit avec raison que l'athlète
parfait doit incarner les traits dominants et J1
beauté caractéristique de sa race, on peut pen-
ser que la marche composée à la gloire de
l'athlète synthétisera les admirations et les
goûts sportifs de cette race.
(1) Voir Comœdia. des 6, 13 et-17 lévrier.
Si les œuvres soumises à l'examen du jury
remplissent cet objet, les .concurrente, t m loin
d.e suivre le courant de banalité qui s't--
taHé depuis longtemps dans le genre ;"'s- <.'
des « marches» et << pas-redoublés », 1 j r• >
au contraire remonté victorieusement.
N'ayant eu garde de céder à l'inspirât" n • -
facile de thèmes usés, et n'ayant obérer ou '■<
traduire, dans une forme moderne, "CD '; :agr,
liant noblement le geste de l'athlète, le senti-
ment populaire, le musicien aura retrouvé
I étincelle qui anima les compositeurs de-cer
taines pages célèbres, qui ont toujours sur-
vécu; et son œuvre elle aussi s'imposera.
RAYMOND CHARPENTIER.
- LE JURY
M. Raymond Charpentier, secrétaire;
M. Gandrey-Rety, secrétaire adjoint. ,
MïM- Théodore Dubois..membre de Htis 'ut:.
Custare Charpentier, membre de Mnstitur;
;Gui-liaurne Ballay, chef de musique de li
Garde Républicaine;
■ Bruneau;
Busser, professeur au Conservatoire, eheî
d'orchestre à J'Opéra;
Auguste Chapuis. professeur au Conser-
vatorre ;
Georges Hue;
Sylvio Lazzari ;
Fernand Le Borne;
: André Messager;
*
lParès. ancien chef de musique de la
Garde Républicaine ;
GabrieJ. Piemé, chef d'orchestre'de s Cou,
certs Colonne;
Rousse! ;
Paul Vidal, professeur au Conserv-j'orre.
Délégués de l'Union des Sociétés d'Edllt"f;¡'>.
physique et de Préparation au service nrh'c.rt
auprès du jury du corucours de musique.
MM. Alphonse tBinetet Albert Soulès. r-r.
présidents du Conseil d'admùiistuih'n
de l'Union. ,
LE REGLEMENT
Sur l'initiative dë d'Union des Sociétés c'Edu
cation physique et de Préparation au servie^
militaire, qui désire associer les Arts à la xe
néresoence de la race par la pratique ie4
sports. Comœdia ouvre .entre tons les mu<;c:tm
français qui "vtftldreW'f paHkiper un concoure -
gour la composition. d'uim ceuvm musical|
- te- ANNEE — N* 3355 — Quotidien
Ce Numéro contient une pièce complète -
TARTARIN SUR LES ALPES
Comédie pittoresque en 5 actes et 8 tableanx
de M. Léo MARCHÉS
(d'après le roman d'Alphonse Daudet)
4
MARDI 21 - FEVRIER 1922 J
Ce Numéro contient une pièce complète
TARTARIN SUR LES ALPES
Comédie pittoresque en 5 actes et 8 tableaux
de M. Léo MARCHÉS
(d'après le roman d'Alphonse Daudet)
QUESTION DE POLITESSE ,
La Presse associée fait une enquête, certes
un peu spéciale, et limitée au monde des lettres.
« Y a-t-il lieu, demande-t-on, de remercier tous
les auteurs connus et inconnus, dont on reçoit
les livres nouveaux? Et notamment les critiques
sont-ils tenus de satisfaire à ce devoir de poli-
tesse ? »
Cette question n'est évidemment point de cel-
les qu'on va discuter à Gênes: néanmoins elle
a de l'intérêt pour les gens de lettres. Notre
seul étonnement serait que l'on pût hésiter sur
la réponse à une telle interrogation. Il va de
soi que les critiques littéraires, ainsi que les di-
recteurs de journaux et revues, reçoivent quo-
., tidiennement beaucoup trop de livres pour trou-
ver le temps de répondre à fant d'envois. Les
malheureux, comment feraient-ils?
Quant aux autres personnes, ou personnalités,
on ne voit vraiment pas la moindre raison qui
les dispenserait de dire merci, à la réception,
d'un volume, comme s'il s'agissait d'une bour-
riche de gibier ou d'un sac de chocolat.
Vous préféreriez le gibier ou le chocolat?.
Mais non, pas toujours : trois cents pages ner-
veuses, désencombrées et en bon style, voilà le
plus précieux cadeau qu'autrui nous puisse of-
frir. Vous n'êtes pas de cet avis? Alors, pour-
quoi écrivez-vous ? Faites des affaires ou du
sport, mangez, buvez, étudiez la matematica, et
pissez votre plume.
Les livres, dira-t-on, ne sont pas tous beaux,
lin de là!. N'importe, envoyez toujours un
iotr par courtoisie. Si vous recevez un lièvre
t>riace ou des bonbons au rabais, ne remercie-
lez-vous pas, sous prétexte que l'envoi n'en va-
lait pas la peine?.
Cependant, voilà une obligation trop fasti-
dieuse, un grand travail, un rebutant souci ?
Mon Dieu, c'est un parti à prendre dans la
lie: on décidera de se mettre au rang des ci-
Vyens courtois, ou l'on y renoncera spontané-
ment. Dans ce dernier cas, les inconvénients
doivent être petits, car le nombre des renoncia-
teurs s'accroît, et ceux-ci paraissent s'en trou-
ver bien. Les autres — ceux qui en usent le
plus poliment possible avec autrui se don-
nent beaucoup de mal, supportent maintes in-
comr;npditt:s, perdent un temps précieux, sur-
montent de vifs déplaisirs (car si vous croyez
que c'est facile et agréable, la courtoisie, parmi
tant de messieurs élevés à la va-comme-je-me-
pousse!) bref, empoissonnent leur existence
d'une manière asez marquée. Seulement, ils se
savent plus achevés, plus sociables, plus élé-
gants, plus maîtres d'eux, et parfois plus maî-
tres aussi de leurs voisins, ils se sentent d'une
autre race enfin que ces innombrables garçons
moins soignés en leurs façons, dont on se trou-
ve partout environné. Satisfaction secrète, mais
exquise. 1
Ainsi en va-t-il de la propreté, par exemple.
On se baigne pour le plaisir caché de se sentir
net et décent. Ceux qui n'y tiennent point, li-
bre à eux. Il n'y a pas délit, et les Français mal
tenus votent tout comme nous. Pourtant, nous
les déclassons légèrement, ils ne seront pas vo-
lontiers des nôtres. L'homme impoli non plus.
Oh! ce n'est pas bien grave: mais.
*
* *
Ces différences, ces nuances plutôt, on les
saisira mieux, si l'on a par hasard l'occasion
— elle ne se présente pas.toujours! — de con.
naître divers milieux littéraires, au lieu de se
cantonner dans un seul : car il y a des quartiers
bien tranchés dans la cité des lettres.
Observez, entre dix, un certain monde où l'on
écrit: il a son centre et tient ses assises en
trois ou quatre salons. On y surveille ses paro-
les, et la moindre gaffe y fait quelque scan-
dale. Chaque trait touche un but, et les pires
méchancetés y deviennent aisées, de même que
l'on y peut placer les éloges les plus délicats,
les plus détournés. A moins qu'il ne s'y trouve
beaucoup de monde, ce qui pousse toujours, hé-
las, à l'exagération, il arrive qu'on y cherche à
s'exprimer publiquement avec un peu de modé-
ration, afin de ne point paraître ridicule: les
louanges cherchent plutôt la précision que l'ex-
cès, l'offense est très rare, et en ce cas, pres-
que toujours voulue. A défaut d'autre mérite,
on fait du moins très attention. Extrême poli-
tesse.
Par contre, voyez donc cet autre monde : vous
le rencontrez notamment au théâtre, les soirs
de répétition générale. On ne saurait pourtant
dire qu'on ne soit pas poli. Mais il y règne une
cordialité si nonchalance, en même temps que
si chaleureuse et si hâtive, on s'y trouve tou-
jours si pressé d'aller à droite, à gauche, sur la
scène, dans les loges, qu'on parle un peu au
hasard, et que l'on commet des impairs affreux,
dont on se console bientôt. Les mots « admira-
ble, exécrable, génie manifeste, crapule finie »
volent de bouche en bouche. On s'embrasse
avec transport dans les loges d'artistes, ou bien
on ne se salue pas avec affectation. On déclare
à haute voix: « Moi, je ne fais pas partie de
cette bande-là!. » en parlant d'un journal ou
d'un théâtre, au risque de froisser dix person-
nes.
Tout cela est d'une véhémence chapmante, et
très sympathique, mais aussi que .de laisser-al-
ler, que de négligence!.:.
Or, on trouvera plus d'hommes soigneux pour
répondre aux envois de livres dans les salons
que dans les théâtres, c'est bien certain.
Nos lecteurs voudront bien croire, espérons-le,
que nous n'estimons point le premier milieu lit-
téraire supérieur au second, ni le second au
premier. Il est permis de décrire et comparer
sans porter un jugement, qui serait notamment,
ici, on l'avouera, plus que superficiel, et voire
un peu simplet.
Si même on nous poussait à déclarer qu'en
généra:, et hors de toute i littérature, un mon-
sieur très poli ait plus de valeur qu'un humain
sans éducation, nous hésiterions encore. Il faut,
en effet, témoigner tant de philosophie, et chan-
ger si souvent de point de vue, dès qu'il s'agit
d'apprécier quelqu'un!
La seule chose dont on soit sûr, c'est que
mieux vaut s'éloigner, si on le peut, quand sur-
vient une personne indésirable, ou ce quo'n
appelle un « bon garçon », qui parle avec une
trop rude franchise, à la mauvaise franquette.
Enfin, constatons que la courtoisie est sou-
vent une force, parfois une vertu, toujours une
grâce.
Marcel BOULENGER.
Vers l'Unité ? ,
Nous avons reçu de M. Mauloy, président du
Syndicat autonome des Comédiens, la lettre
qu'on lira ci-après, et que notre impartialité
nous a fait un devoir d'insérer.
Comœdia tient à préciser qu'en l'occurence
la page réservée à l'Union des Artistes a été
publiée sur la demande de son administration.
C'est pourquoi nous ai*ons_ cru devoir com-
muniquer au Comité de l'Union des Artistes la
lettre de M. Maùloy; nous publions également
!a réponse de M. Huguenet.
SYNDICAT AUTONOME SES COMÉDIENS
Paris, le 19 février 1922
Mon cher Comœdia,
Devant la campagne systématique et inquié-
tante que mène depuis quelque temps l'Union,
à un moment critique où nous avons tous be-
soin d'accord, en présence des faits volontaire-
ment erronés qu'elle n'hésite pas-à propager, je
crois indispensable de mettre les choses au
point de façon définitive, afin de ne pas laisser
plus longtemps le doute pénétrer les esprite,
et de dissiper cette atmosphère trouble volon-
tairement entretenue dans un but facile à devi-
ner, mais essentiellement nuisible à cette har-
monie que nous souhaitons tous. Je vous se-
rai donc infiniment obligé, mon cher Comœdia,
de bien vouloir insérer en bohne place cette pro-
testation que je vous adresse au nom du Syndi-
cat autonome des Comédiens, et que j'ai voulue
nette, sincèàre, sans ambiguité ni équivoque.
Quel but poursuivons-nous depuis bientôt un
mois? De réunir en un seul groupement tous
les artistes lyriques ;dramatiqu.es de langue
française, et tous les professionnels reconnus
du Cinéma. L'accord est unanime sur ce point.
Sous quelle forme et sous quelle marque vou-
Ions-nous y parvenir? Nous avons été mandatés,
dix environ de chaque groupement, Union, Syn-
dicat libre, Syndicat autonome, pour élaborer
et présenter à une prochaine assemblée des Ar-
tistes les statuts de cette nouvelle Association
unique. Tant que cette Assemblée n'aura pas été
réunie, tant que ces statuts n'auront pas été sou-
mis à sa ratification, il me semble qu'il est de la
plus élémentaire courtoisie et de la plus stricte
loyauté, de-te part de chacun des groupements
Intéressés, d'observer
cette règle, me .bornant à rectifier de temps
sn temps des informations fantaisistes ou mala-
droites.- Aujourd'hui j'assiste à une manœuvre
préméditée et persévérante d-uri .groupement qui
s'est engagé, comme le Syndicat libre et le Syn-
dicat autonome, à coopérer dans un esprit com-
plet d'entente et de désintéressement à une œu-
vj-e admirable qui ne peut se constituer que
dans l'ordre et la discipline? A chacune de nos
réunions communes nous sommes d'accord, et
le lendemain to.'s ce que nous avons établi est
démenti .et ruiné par des déclarations inatten-
dues et pour le moins intempestives. Qu'est-ce
que cela signifie? Où sont la loyauté et la bonne
foi ? Où sont la dissimulation et l'intrigue? Il se-
rait peut-être temps de faire tomber le masque.
Je ne doute pas que parmi nos camarades de
l'Union, il ne s'en trouve, et beaucoup même,
sincèrement animés du même zèle que nous,
mais j'ai bien peur qu'à la tête d'autres préoc-
cupations ne s'agitent, qui touchent, induis à l'in-
térêt général qu'à des soucis personnels, et il
est inadmissible à l'heure actuelle que ceux-ci
l'emportent sur celui-là. Il est inadmissible que
cet accord réalisable de tous les artistes qui
constituerait la plus belle et la plus redoutable
des forces soit compromis par des mesquines
ambitions et des craintes chimériques. Il est
inadmissible surtout de tolérer plus longtemps
ce travail lent et sournois de sape et de dé-
molition
Les artistes sont-ils fermement résolus à se
grouper sous une seule bannière? Oui. Sont-ils
également décidés à venir à l'Union qui se don-
ne des airs de mère indulgente ouvrant les
bras aux enfants prodigues repentants? Non,
non, et non. Car, ce que ne dit pas l'Union, oui
ne prend des décisions d'autrui- qtle ce au'elle
estime favorable à ses desseins et en élimine
d'autorité ce qui pourrait leur être nuisible, c'est
Que si un premier-vote avait- semblé raHier la
majorité à l'Union, Icrs de l'assemblée du S
février ait Théâtre dm Variété* «a ravinement
tellement significatif se produisit à la suite des
déclarations de Me Peytel oute l'assemblée se
sépara au contraire en mandatant les représen-
tants des 3 groupes pour l'élaboration des sta-
tuts d'une nouvelle Société. Si l'accord avait été
réalisé sur le nom de l'Union, ce mandat n'a-
vait plus raison d'être, et nous nous serions sé-
parés sur une Union unique englobant les aroUt-
pements existants.
Reprenant donc les trois questions que pose
l'Uqion, mai-s en les situant à leur vraie place
dans l'Assemblée du 8 février, c'est-à-dire en
fin de séance, je dirai à mon 'tour, fidèle in-
terprète du dernier vote:
I. - Voulez-vous vous unir en un seul grou-
pement et réaliser l'unité? ,
— Oui.
II. — De tous les groupements existants vous
semble-t-il que ce soit l'Union qui doive-vous
rallier?
— Non.
III. — Voulez-vous garder le titre de l'Union?
— Non.
Deux « non » en place de deux « oui ». A
part cela, la bonne foi de l'Union est parfaite.
Et que l'on ne voie pas dans cette protesta-
tion une r?ncune personnelle ou la moindre ani-
mosité envers une Association qui a fait de la
bonne besogne. Non. Mais tous les artistes veu-
lent quelque chose de neuf, d'actif, d'entrepre-
nant, quelque chose qui agisse et ne s'endorme
pas sur les résultats, acquis, mais les perfection-
ne, les augmente, les amplifie. On est las des
vains errements, des projets, des promesses, on
veut des réalisations. Il y faut de l'énergie., Cet-
énergie, nous ne la trouvons pas dans l'Union,
dont l'esprit cadre mal avec des initiatives har-
dies. Et c'est là la raison qui nous fait préfé-
rer une nouvelle société jeune et agissante à
une vieille dams repue et un peu somnolente.
Excusez cette longue lettre, et trouvez ici,
mon cher. Comœdia, mes remerciements et mes
sentiments les meilleurs.
Pour le Cons--il Syndical, et. par ordre:
Le Secrétaire général du Syndicat autonome.
, MAULOY.
s ■ 20 Février 1922.
Cher monsieur Casella,
Suivant l'usage constant dans'la presse lors-
qu'un iSers est mis en causé, vous avez com-
muniqué à l'Union une lettre signée de notre
camarade Mauloy 02ns laquelle on conteste
l'exactitude du compte-rendu de l'assemblée gé-
nérale des Variétés que l'Union a donne en tête
de sa page de; Comoe-dia,
Je maintiens, personnellem:e,nt qu'il n'a rien
été dit dans ces\ lignes de contraire à la plus
stricte vérité et jVn'en veux 'Douir preuve que
les paroles suivante prononcées par Grétillat en
matière d'ordre du j'iur à la fin de cette assem-
blée:
« — Dans quinze ioufs, les membres des bu-
« reaux démissionnaires vous proposeront des
« statuts provisoires, nc-Hs verrons alors s'ils
« peuvent s'incorporer dans les statuts de l'U-
« mon, si oui, nous. conserveront le titre de
« VUnion, sinon nous fonderons une société
« nouvelle. »
Attendons donc une prochaine assemblée des
artistes, et consultons-Ià afin de savoir si elle
a changé d'avis!
Veuillez agréer, cher monsieur Casella, la
nouvelle expression de mes sentiments distin-
gués.
F. HUGUENET.
MARDI PROCHAIN:
COMŒDIA
publiera in extenso:
Il faut Que Vieillesse se passe
Comédie ,en un acte de M. JACQUES NORMAND
et
Molière au tptdais=Royal
A-Propos en vers - de M. HUGUES. DELORME
Le Gala de "l'Ame en folie"
Le Comité chargé de répartir le bénéfice
de la représentation de gala de L'Ame en Folie,
organisée par M. Henry Bernstein pour soula-
ger les infortunes du thâtre, s'est réuni hier
après-midi au Gymnase.
MM. Robert de Flers, Romain Coolus, Pier-
re Wolff, Georges Casella. MM. Numès (UniQrt
des artistes), Mauloy (Syndicat autonome), Du-,
ribert (Syndicat libre), Carpentier (Syndicat cé
gétiste), et M. Henry Bernstein, étaient pré-
sents.
M. Bernstein rappela que. la répartition' devait
être ainsi fixée :
70 0/0 aux comédiens. 20 0/0 aux auteurs,
10 0.0 au petit personnel.
La répartition de détail entre les différentes
associations de comédiens, étant donné préci-
sément leur situation actuelle, pouvait, .présen-
ter des difficultés sérieuses. Mais une géné-
reuse suggestion de M. Carpentier prévint tou-
te discussion.
M. Carpentier proposa que l'Union des artis-
tes constituât un comité de répartition, convain-
cu que cette importante association n'hésite-
rait pas a secourir toutes les infortunes, qu'el-
les lui fussent signalées par l'Union, Je Syndi-
cat libre, le Syndicat autonome ou -le .Syndicat
cégétiste.
Cette proposition rallia tous les suffrages, et
il fut décidé que ce comité s'occuperait éga-
lement, dans les mêmes conditions, du petit
personnel.
Les membres présents tinrent, avant de le
quitter, à remercier M. Henry Bernstein 4-e
son geste affectueux et spontané. Celui-ci, à
son iour, voulut renouveler à M. Georges -Ca.
sella, tant en son nom qu'en celui des person-
nes qui vont être secourues, l'expression de sa
reconnaissance pour le directeur et la rédaction
de Comoedia.
Pour les Acteurs morts
au Champ d'Honneur
Septième liste de saupseriptioa -
tctat ces six
Société artistique « Lé Cornet»:. wo »
Théâtre du Vaudeville de Bruxelles : .1
•MM. Marius RoMamd, 50; Charly s,
10; André Lemome, 5 ; José Bailly,.
5; Liesse, 2; JVLylo, 2; 'Marchai. 2;
Coupiogny, 2; Da-llex, 2; GeTsan, 2;
Sauterre, 2; DJrlay, 2; Gérard, -1 ; '•
Mitres Mariette Vidal, 5^ -JVÏag&y Ma-u- -
pré, 5; Meg Daigny, 3; ide Bra:he,
2; Léonard, 2: P. Véry, 1; Sophie
Tydhaerrk, 2 ; J. Perts, 2 ; Liane Ro-
sy, 2. 111»
Théâtre Marigny :
MM. Albert Daval, 25; Robert Piza- -
ni, 20; Villa, 10 ; Jean Max, 10; •
Puylagarde, 20 ; Henry Burgu-et, 20;
Cazalis, 20 ; Dayle 5 ; Lyris, 5 ;
Fefd, 5; Stehler, 5; Palau, 10; LM-
ÎCÎK1,5; Lemaître, 5 ; M. et Mme Bor-
dsrie-Aél, 50; JVknes Ninon Gitfes,'
25; Germaine Risee,. 25 ; Jane- Helly,
Ginette Dareourt, 5; Lucette J u tien.,.:
20. —7 Total 500 »•
Mule Denise Hc/bert. 10 »
Mme Dufrescey 5 »
M. Henry G. 25 Jl
M. René Lenglet 5-. »
Théât-se 'du Palais-Royaî :
MM. Quinsc-n, 50; Edmond RCle.
25; Le Gallo. 2,50 ; Duvallès. 5; *
Guyodi fils, 5; Gabin, 5 ; Lcuio, Tune,
5 ; Saint-Ober, 2 ; Barrois, 2 ; Çurle,
1; jouJain. 2; Eygen, 1 ; Arioli, 1;
Luillier, 2; Mmes Teirpky, 2,50;
Marise Massard, 5; Jane .D*!ys. 2;
Marg. Peuget, 3.;' Suzy- .-Renard. 3; -
Primerose, 2; Rbzier, 1; 'GauHret,
2,50; Fréa, 2; Siska. 2,50. - Total 134 »
M. Jordains, de Toulon.,.,., 1.0 '>
Mme Jane Hyrem et le groupe
Arts et Lettres. 127 »
'Mme M. Toussaint, institutrice,
Bruxelles 5
M. Stéphane Austin. 10 Il
Mime Andrée Méry, 20
Mille Jeannine Zotelli 5
Mme Rane, institutrice. 5 »
; Total à ce jour 8:SdS »
A la liste 'des acteurs glorieusement tombes
au champ d'honneur, deux 00ms viennent s'a-
jouter :
Maurice Dieck, qui dc.buta- dsns les-repr é-
sentations d'art organisées par Mme J^AJirûxvp
Zorelli, et fut pensionnaire du Théâtre Sarshr.
Bemhard. Engagé volontaire au - début de la
guerre, Maurice Dieck, promis à Ufl bel ave-
nir, a été tué à peine âgé dé 18 ans..
Et M. Herté. du. Théâtre Fémina, qui obtint
également du succès dans le classique et le
moderne. !
————— > 1 -
NOTRE CONCOURS j
Quisera Reine des Reines!?
Nous publierons demain la photographie et la
biographie de la vingtième et dernière Reine
élue.
En même temps, nous publierons un assem-
blage réunissant les photographies des vingt
souveraines que le photegrêp-he d'art Sartony,
photographe officiel du Comité des fêtes, a bien
voulu nous communiquer.
Nos lecteurs pourront ainsi définitivement
fixer leur choix et nous d'fe. selon eux, qui
sera Reine des Reines.
C'est, dimanche prochain 26 février qu'aura
lieu l'élection de la Reine des Reines, au Tro-
c.adéro, èt au cours d'une très belle matinée
dont le Comité des fêtes a confié à Comœdia
le soin d'organiser la partie artistique. Nous
donnerons sous peu le programme de cette
représentation à laque'.Je tout le monde pourra
assister grâce à la modicité du prix des places
(3, 5, 7, 10 et 12 francs).
C'est à la fin .de cette manifestation que
seront remis la dot de 20.000 francs de la Reine
des Reines et celles de 1.000 francs de chaciwie
des autres reines offertes par notre confrère Le
Journal, ainsi que ie bon de 10.000 francs de
meublas offert par notre confrère La Liberté. à
la suprême souveraine.
Nous rappelons que l'on peut se procurer A
Comœ4i.a. 27, boulevard Poissonnière, les pho-
'ographies et biographies suivantes, déjà pu.
Jliées:
Reine du 1er arrondissement, n° du 3 février.
Reine du 11e arrondissement, n° du 4 février.
Reine du 15e arrondissement, n° du 5 février.
Reirîç du 26 arrondissement, n" du 6 février.
Reine dIt 4e arrondissement, n° du 7 février.
Reine du 14e arrondissement, n° du 9 février.
Reine du fr arrondissement, n° du 9 février.
Reine du 180 arrdndissement, n' du 10 février.
Reine du 56 arrondissement, na du 11 février.
Reine du 160 arrondissement, na. du 12 février.
Reine du 20e arrondissement, n° du 13 lévrier.
Reine du IOe arrondissement, n° du 14 février.
Reine du 96 arrondissement, n° du 15 février.
Reine du 17e arrondissement, n° du 16 février.
Reine du 8e arrondissement, na du 17 février.
Reine du 7° arrondissement, n° du 18 février.
Reine du 36 arrondissement, n° du 19 février.
Reine du 1 19e arrondissement, na du 20 février..
Demain : la Reine du 13° arrondissement.
La Presse théâtrale ,
•• ! -
Le comité Ide l'Association de la presse thé.
raie s'est réuni hier matin (pour nommer son
sureau qui sera ainsi composé pour l'année
1922:
Président: M. Pierre Mortier; vice^prési-
tents: MM. Paul Largy et Eugène Héros; tré-
sorier: Charles Akar; secrétaire général: Clé-
nent Banc! ; agents généraux : Edouard Beau-
tu et R..-r CeuaùL.
Échos
21 Février 1673. — Inhumation de MolièWJ Ml cime-
tière Sairit-Jos^ph.
L
e Vaudeville deviendrait un Cinéma.
Pendant la guerre le théâtre du
Vaudeville avait donné une série d? repré-
sentations cinématographiques; on y avait
vu des films sensationnels, Cabiria et Ma-
ciste. y
Des auteurs, des artistes, s'étaient émus
de voir la belle scène de la Chaussée
d'AntÏi:l échapper à l'Art dramatique.
Avec la fin de la guerre et avec l'armis-
tice, le Vaudeville était rendu à la comé-
die, et, après d'éphémères représentations
d'oeuvres lyriques, pendant les deux der-
nières saisons théâtrales, on avait applaudi
les œuvres de nos meilleurs auteurs con-
temporains.
Aujourd'hui, la crise théâtrale obligerait
la direction du Vaudeville à abandonner
les représentations de comédies dramati-
ques, et un écran serait dressé au mois de
mai sur la scène.
On y donnerait un film: Debout les
Morts!
L
a chanterelle.
Les gazettes italiennes annoncent
qu'un violoniste tchéco-slovaque ayant don-
né u'n concert, fut pris de désespoir quand
il vit la salle à peu près vide et alla se
pendre à l'arbre le plus proche.
Mais, la corde castra.
Mais fort heureusement, les cordes des
violonistes cassent fréquemment dans les
moments pathétiques!
Il paraît que l'infortuné violoniste pour-
ra en réchapper.
A
necdotes.
Tristan Bernard, en rappelant dans
sa conférence les noms ,,-
tes Q'UÂ avaient, avant lui, joué le rôle de
Sganarelle. cita Dugazon, artiste de la Co-
méd-i'2-Franiçaise, qui était fort facétieux.
Et Tristan raconta celte anecdote : un ca-
marade ce Dugazon, nommé des Essa,r;ts,
étant affligé d'une extrême obésité, le plai-
santin remit à son ami une lettre et l'envoya
chez 1e directeur du Musourn, sans lui dire
pourquoi..
Là sou'cmsnt il cpprit que Dugazon le
proposait pour tenir l'emploi «< d'éléphant n.
vacan'i par décès. Furieux, le gros des Es-
sarta cn'voya ses témoins à Dugazon.
Sur !
de sa poche un fu-sob et traçant sur le ven-
tre de des Essiirts un cercle, il expliqua:
y Comme tu est trop gros, tout coup
d "épée qui sera porté en dehors du rond ne
compta pas! »
Devant cette grandeur d'âme, des Essarts
pardonna à Dugazon l
J
e~Tr~s filles et jeunes gens et toutes
personnes qui font de la littérature
doivent écrire à la revue Academia, qm pu-
blié « l';'rt. 'd !écrire » et fait paraître les
œuvres t'e ses correspondants après correc-
tions. AClIdémia, 4 bis, rue Chaponnay,
Lyon. -
L
a poésie imposée. -
1 C'est invraisemblable sans doute,
m£rS c'est vrai. en Angleterre,
Toute réjouissance publique est forte-
ment imposée depuis quelque temps. Sont
comprises dans cette rubrique les soirées
où l'on récite des vers.
Pour une fois, les vers vont rapporter
ouieloue chose. mais pas à leurs auteurs.
u
ne troupe originale.
Une troupe composée exclusivement
d'officiers démobilisés et de leurs épouses
légitimes — voilà une troupe originale
n'est-il pas vrai?
Elle existe pc'u:rtant — aux Indes. Et les
artistes sont d'anciens officiers russes de la
flette de la Mer Caspienne évacués par les
Anglais.
Leur répertoire est assez mêlé, et ils ont
du succès.
Tant mieux !
L
es gourmets restent fidèles au Restau-
rant Lucas, 9, place de la Madeleine,
parce que la cave y est incomparable, la
cuisine fine et soignée: l'on y dine gaiement
charmé par un orchestre de virtuoses.
s
ur le mont Ida.
Michel Mortier nous signale qi'e
Jane Diris, morte si prématurément, fit
ses débuts de comédienne en 1906 au
Théâtre des Capucines, qu'il dirigeait alors.
Elle avait 19 ans et fut une sculpturale
déesse dans Paris ou le Bon Juge, la char-
mante opérette de Robert de Fiers, Cail-
lavet et Claude Terrasse que les Mathurins
vont reprendre prochainement.
L
a Chape H e Sixtine. .- - '-
Cette chapelle, dont les chanteurs
sont actuellement à Paris, et gui vient de
servir de cadre aux funérailles de Benoit
XV, est, on le sait, l'oeuvre de Michel-
Ange.
Le grand artiste n'avait, auparavant, fait
que de la sculpture et ne se croyait aucune-
ment capable de peindre. Quand Jules II
lui intima l'ordre de peupler la chapelle de
figures à la fresque, Michel-Ange avait tout
juste, dans sa vie, dessiné un carton pour la
salle du Conseil, à Florence.
Avant d'achever, seul, en vingt mois, sa
décoration, il demanda simplement aux
peintres les plus habiles à la fresque de
travailler quelques heures devant lui. En-
suite il s'enferma et, sans aides ni appren-
tis, Michel-Ange improvisa, devina, broyant
ses couleurs, trempait sa chaux, - fabri-
quant son crepï. 11 eut certes des mécomptes
dut recommencer des parties, mais à la fin
son génie triompha.
C'est en unie seule nuit que Michel-Ange,
sommé de quitter ses ciseaux pour peindre
la Chapelle Sixtine, s'était décidé à obéir à
Jutes II et avait conçu toute sa composition.,
depuis la chute des anges rebelles jusqu'au
jugement suprême. « Une tempête sous un
crâne », eût dit Victor Hugo.
L'Art a compté par la # suite bien des
stoulpteurs-peintres. Falguière et Antonin
Mercié, parmi nos contemporains, furent
les plus notoires. - ; i ;
Le Masque de Verrçv
L'Art et les Sports
Comœdia organise des Concours de Sculpture.
de Musique et de Poésie pour glorifier
l'Athlète moderne (1) 1
Concours de Musiqùe
L'Union 'des Sociétés d'Education physique et
de Préparation au service militaire a voulu que
la musique, comme la sculpture, fût associée
à la grande manifestation artistique destinée à
glorifier l'Athlétisme.
Cette initiative a trouvé un premier écho
parmi les musiciens : l'adhésion de nos plus
illustres compositeurs comme de nos meilleurs
chefs de musique qui ont accepté de faire par-
(Photos Manuel et a CÙIDt f' ,;,
M. Gustave cHARPrNiriiER tl) - M. André MESSAGER (2) - M. Alfred BRUNEAU f3
M. Théodore DUBO.IS (i) - M. Paul VIDAL iô) - M. Gabriel ftEttMË (6). -
tie du jury, assurant ainsi d'ores et déjà de l'é-
clat à ce concours.
Il faut maintenant que notre appel, auquel
s'associent ces maîtres éminents, soit entendu:
il s'adresse à tous les vrais musiciens, qui ne
doivent pas se méprendre sur le caractère et
la portée de notre tentative.
Le règlement, qu'on lira, çi-après. spécifie que
la musique du Cortège d'Athlètes devra rester
dans le genre populaire. Nulle fête de l'athlé-
tisme ne saurait se concevoir sans un grand
concours de peuple: il est naturel qu'il faille
rechercher, dans l'œuvre musicale destinée à
scander et à souligner le, défilé des. athlètes
sous les regards de la. foule, les accents pro-
pres à émouvoir l'âme collective.
M ne peut donc s'agir ici — et l'on doit
écarter à J'avance toute possibilité de malenten-
du à ret égard — d'un certain genre de « mu-
sique populaire » (ou soi-disant telle) conçu
uniquement sous l'angle commercial et donnant
à la pauvre banalité ou .même à la grossièreté
facile de ses compositions l'excuse des besoins
de la vente et de la plus grande diffusion. Si
les concurrents du « Cortège d'Athlètes » pou-
vaient avoir tout d'abord la moindre hésitation
à ce su£eî, la personnalité des membres du
jury suffirait certainement à dissiper leur dou-
te: toute œuvre d'une forme un peu négligée
ou d'u.:-:e inspiration qui accuserait quelque vul-
garité sera écartée.
Ces termes de « musique populaire » revê-
tPhotos-llecri Majuuij
M. Georgei HUE fl) — M. BUSSER (2) — M. Pernand LE BORNE (31 — M. PARES
M. CHAPUIS (5) — M. BALAY (6) — M. LAZZARI (7) — M. ROUSSEL (8).
1
tent pour nous une signification bien différente
et singulièrement plus noble.
La masse témoigne, à l'époque actuelle, d'un
esprit sportif qui s'affirme de jour en jour plus
actif. C'est peut-être là un des indices qui per-
mettent de ne pas désespérer du goût popu-
laire puisque, par cette tendance, il semble
que l'on revienne peu à peu au culte antique
de l'effort musculaire et de la pureté des li-
gnes. Si l'on a dit avec raison que l'athlète
parfait doit incarner les traits dominants et J1
beauté caractéristique de sa race, on peut pen-
ser que la marche composée à la gloire de
l'athlète synthétisera les admirations et les
goûts sportifs de cette race.
(1) Voir Comœdia. des 6, 13 et-17 lévrier.
Si les œuvres soumises à l'examen du jury
remplissent cet objet, les .concurrente, t m loin
d.e suivre le courant de banalité qui s't--
taHé depuis longtemps dans le genre ;"'s- <.'
des « marches» et << pas-redoublés », 1 j r• >
au contraire remonté victorieusement.
N'ayant eu garde de céder à l'inspirât" n • -
facile de thèmes usés, et n'ayant obérer ou '■<
traduire, dans une forme moderne, "CD '; :agr,
liant noblement le geste de l'athlète, le senti-
ment populaire, le musicien aura retrouvé
I étincelle qui anima les compositeurs de-cer
taines pages célèbres, qui ont toujours sur-
vécu; et son œuvre elle aussi s'imposera.
RAYMOND CHARPENTIER.
- LE JURY
M. Raymond Charpentier, secrétaire;
M. Gandrey-Rety, secrétaire adjoint. ,
MïM- Théodore Dubois..membre de Htis 'ut:.
Custare Charpentier, membre de Mnstitur;
;Gui-liaurne Ballay, chef de musique de li
Garde Républicaine;
■ Bruneau;
Busser, professeur au Conservatoire, eheî
d'orchestre à J'Opéra;
Auguste Chapuis. professeur au Conser-
vatorre ;
Georges Hue;
Sylvio Lazzari ;
Fernand Le Borne;
: André Messager;
*
lParès. ancien chef de musique de la
Garde Républicaine ;
GabrieJ. Piemé, chef d'orchestre'de s Cou,
certs Colonne;
Rousse! ;
Paul Vidal, professeur au Conserv-j'orre.
Délégués de l'Union des Sociétés d'Edllt"f;¡'>.
physique et de Préparation au service nrh'c.rt
auprès du jury du corucours de musique.
MM. Alphonse tBinetet Albert Soulès. r-r.
présidents du Conseil d'admùiistuih'n
de l'Union. ,
LE REGLEMENT
Sur l'initiative dë d'Union des Sociétés c'Edu
cation physique et de Préparation au servie^
militaire, qui désire associer les Arts à la xe
néresoence de la race par la pratique ie4
sports. Comœdia ouvre .entre tons les mu<;c:tm
français qui "vtftldreW'f paHkiper un concoure -
gour la composition. d'uim ceuvm musical|
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